Nul n'est prophête en son pays
6 août 2013
10 août 2013 : Juste une petite remarque en passant : Vous avez sans doute pu noter un nombre important de fois où mon site était inaccessible. La raison est simple. Mes vidéos sur ITER commencent à créer un vent de panique à Cadarache. Robert Arnoux, grand maître de la communication à ITER ORGANIZATION est sans cesse sollicité : - Mais enfin, Robert, faites quelque chose ! Vous pouvez reconnaître son accent provençal dans les vidéos où il chante les louanges de ce projet. Mais que peut faire Robert, à part continuer ce qu'il fait depuis 20 ans : aligner des phrases ronflantes et creuses ? Ah, Serguei Putvinski, dont je parle dans ces vidéos, a quitté ITER depuis l'automne 2012. Il était entré à ITER ORGANIZATION en 2009, s'était acheté une belle propriété dans le coin, décidé à finir ses jours dans notre belle Provence. C'était " l'homme des instabilités ", en particulier des disruptions. Sergueï était en quelque sorte " le pompier d'ITER " , l'homme sur qui on comptait pour mettre au point les "lances à incendies" de l'installation (en injectant du gaz rare sous forte pression). Mais, et c'est expliqué dans les vidéos (si vous avez eu le courage de les visionner toutes) le gaz injecté ne parvient pas à pénétrer dans le plasma, à cause ... du champ magnétique qui fait barrière. Imaginez un pompier qui braque sa lance d'incendie, et le fluide qu'il envoie rebondit sur une espèce de mur invisible. Putvinski, comme d'autres, avait alors envisagé de tirer "des glaçons d'hydrogène solidifié". Mais ce type d'injection crée un autre type d'instabilité : les "électrons découplés". De plus il fallait un nombre important d'orifices d'injection. Or au départ on n'en avait prévu que deux. Peu confiant dans les solutions qu'il devait mettre en oeuvre, Putvinski a préféré gagner un autre labo axé sur les plasmas chauds, aux USA. Glen Wurden, grand spécialiste des tokamaks, a abandonné cette filière pour se tourner vers une filière de fusion impulsionnelle. Mais la marabunta ITER continue sa marche. Pour avoir une idée des technologies mises en oeuvre, allez sur la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=_MoPydT_Zrg
Déjà les vidéos que j'ai installées sur Youtube apparaissent quand on tape " ITER Youtube " dans Google. Le nombres de vues croît linéairement. Plus de 10.000 vues en à peine plus de 2 mois. Ca commence à inquiéter sérieusement.
http://www.youtube.com/watch?v=Fi_uurHZY-g&list=TLCp-mzvm_s6E Etat le 10 août 2013
De plus ces vidéos sont sous-titrées, avec un système de sous-titrage tel que ces textes peuvent être convertis en 52 langues différentes. On me dit que grâce à ce système Youtube, ces textes des sous-titrages peuvent être convertis en vocalisations de synthèse en remplaçant la bande son par ces phrases. Ainsi on peut passer des vidéos sous-titrées et illustrées à des vidéos doublées. Tout cela se fera, avec le temps. Si des internautes veulent contribuer à cette déclinaison du doublage son, ils seront les bienvenus. L'essentiel est que l'analyse d'ITER, en tant que projet complètement foireux, est correctement faite sur ces cinq vidéos. Ca fait beaucoup, je sais, mais il était impossible de faire plus court, si on voulait être compris. En face, l'équipe de la " com " d'ITER ne pourra rien produire d'équivalent. Simplement parce que les arguments assénés sont imparables. Ca n'a pas empêché le CEA de positionner sur son site, il y a un an, un texte diffamatoire, en français et en anglais, me présentant comme un amateur incompétent et irresponsable (voir ce lien). Ce n'est pas l'avis d'experts étrangers. Il se trouve que je serai présent à un colloque de Physique des Plasmas qui se tiendra au célèbre PPL de Princeton, New Jersey, en octobre. Jean-Christophe Doré et moi y présenterons les derniers résultats expérimentaux que nous avons obtenu dans notre " Laboratoire Lambda ", c'est à dire dans le garage de Jean-Christophe Comme le comité de sélection de ce prestigieux colloque, qui se tiendra dans le plus grand laboratoire de physique des plasmas du monde ont-ils pu accepter notre communication sur la fabrication de "courants spiraux" , dans un garage ? Comment le comité de sélection du colloque international de Physique Mathématique de Prague a-t-il pu me concéder un exposé oral de 15 minutes, le lundi 2 septembre, portant sur mes travaux de physique mathématique, de cosmologie et d'astrophysique, alors que cette même présentation, soumis à quatre grands séminaires français a eu pour effet : - Trois absences de réponses - Une réponse négative. Nous allons continuer à aligner les présentations dans des grands colloques internationaux, grâce ... aux dons des internautes. A la rentrée, Jean-Christophe reprendra cette idée d'extension du "Laboratoire Lambda" sur un terrain loué un euro symbolique par un voisin, sur lequel un industriel-mécène nous a offert d'installer, gracieusement, un local de 60 mètres carrés. Jean-Christophe doit faire face à l'administration locale pour le permis de construire (le local serait en bois). Si le projet aboutit, les activités expérimentales du labo seront multipliées par dix. Nous monterons "une section de MHD en hydraulique" et je pense que nous installerons à terme une soufflerie hypersonique à mach 10-12, à rafale. Les plans sont faits de longue date. Il ne manque que ce permis de construire et le local. Le vide sera fait dans une capacité avec une pompe servant à traire le bétail. C'est ce qui coûte le moins cher, et on n'a pas besoin d'un vide très poussé. La vanne à ouverture rapide sera constituée par une membrane en mylar, au contact avec un clou. Ca donnera passage au gaz en une milliseconde, pour une rafale de quelques secondes. Le déclenchement de l'expérience sera effectué en frappant sur la tête du clou avec un marteau (de commissaire priseur). Doc et Mac Gyver Ce labo sera interdit aux militaires ou à toute personne ayant un contact quelconque avec l'armée. Nous tiendrons dans le labo un sac de plumes et un pot de goudron pour toute personne transgressant cet avertissement. Comme dit Jean-Christophe : - Aux USA, ils ont l'aire 51. Nous, on a le garage de Rochefort. Sous peu je produirai une vidéo expliquant comment les militaires français gâcheront 17 milliards d'euros dans le projet Mégajoule, qui n'aboutira pas. Son frère jumeau, le NIF américain (National Ignition Facility) est un échec total et le Congrès Américain, après avoir viré Ed Moses, le "capitaine de ce bateau lavoir", en poste depuis 3 décennies, vient de réduire le budget de 30 %.
Ed Moses, avant qu'il apprenne qu'il est viré
Le véritable instigateur de cette boulette à 5 milliards de dollars est un certain John Lindl, théoricien. Avant que l'échec du programme d'esssais de 2 ans ( 2010-2011) Lindl était parti à la retraite pêcher la truite à la mouche.
John Lindl, prix Edward Teller, prix Maxwell pour ses importantes contribution en matière de maîtrise de la fusion par laser (...) Voici la référence de l'annonce de ce coup de frein budgétaire :
Je rappelle que l'académicien Guy Laval a dirigé, pour le compte de l'Académie des Sciences de Paris, une commission qui ut ce que kea étudié les différentes possibilités pour obtenir de l'énergie grâce à la fusion. Un rapport a été publié en 2007. J'ai eu Laval au téléphone il y a six mois et je lui ai dit " il conviendrait que l'Académie des Sciences publie un complément à ce rapport, revoyant à la baisse les estimations alléguées à propos de la fusion par laser ". Mais il n'en fera rien. Ce projet est devenu " politique ". En effet la conclusion qui s'imposerait serait de mettre le projet français Megajoule en stand by, d'arrêter les frais. Il ne fera rien. Personne ne fera rien. Nos médias scientifiques sont également aux ordres. Personnellement, tout ce que je pourrai faire sera d'utiliser mes talents de vulgarisateur pour expliquer pourquoi ça n'a pas marché et surtout pourquoi ça ne marchera pas. Il manque un facteur 50 sur l'énergie à focaliser sur cible Impossible de tirer plus d'énergie de ces lasers au verre dopé au néodyme : ils exploseraient. Qui songerait à multiplier le nombre de lasers par ... 50 ! ?! Laval m'a dit - Les militaires disent qu'is n'ont jamais visé l'ignition (...). Grâce à ce banc Mégajoule ils pourront tester le comportement de matériaux à des flux de rayons X modulés dans le temps. Complètement faux. S'il est exact qu'avec ces bancs on peut moduler avec précision le flux d'énergie laser, sortant sous forme d'ultra-violet, on ne maîtrise absolument pas ce qui se passe dans le hohlraum, dans cette petite boite cylindrique en or où, pour reprendre l'expression des journalistes "on créera un enfer minuscule".
Le hohlraum, en or
La distribution des spots qui sont autant d'impacts des faisceaux laser sur la paroi en or
Au départ les théoriciens de Livermore, John Lindl en tête, avaient décidé de placer 64 spots lasers sur chaque couronne. Ces couronnes de spots étaient censées créer dans le hohlraum (mot signifiant four en allemand) une émission de rayonx X bien homogène. De manière à insoler bien régulièrement l'ablateur (la couche externe tapissant la mini-bille sphérique). La dilatation de cet ablateur est alors censée réaliser une compression à symétrie sphérique. Or que s'est-il passé lors des premiers essais ? Les gens de Livermore se sont retrouvés avec une cible qui se transformait en ... pizza. La couronne centrale émettait ... moins que les deux situées plus près des orifices. Pourquoi ? Parce que les faisceaux avaient plus de chemin à parcourir dans ce qui devenait aussitôt un plasma d'or. En interagissant avec ce plasma, les faisceaux pointant vers la couronne centrale perdaient de l'énergie. Ceci n'avait absolument pas été prévu ! Les gens de Livermore décidèrent alors de modifier leur montage en envoyant 25 % de l'énergie sur chacune des deux couronnes externes, et le reste, 50 %, sur la couronne centrale ( pourquoi pas 20 % - 60 % - 20 % ? ). Comme noté par les rapporteurs du DOE (du département de l'énergie, dans leur rapport de juillet 2012) cette recherche, qui devait être pilotée par les simulations par ordinateur, avec la plus grande précision, virait à l'empirisme le plus complet. Les résultats (très précis et fiables) des mesures effectuées dans le hohlraum (à travers des fenêtres pratiquées à cet effet) avaient si peu de rapport avec les valeurs prédites par les théoriciens que ces gens demandèrent carrément dans leur rapport " si ces savants calculs pouvaient réellement être d'une utilité quelconque pour piloter ce genre de manip" (...). Ce rapport précisait que ces mêmes théoriciens devraient remettre sur le matier tous les modèles qu'ils avaient élaborés concernant l'interaction laser-paroi. Ainsi, même si la puisance UV émise par le "driver" (le banc laser) peur être soigneusement modulée dans le temps, ce qui sera émis dans le four échappe pour le moment à tout contrôle et Laval dit ... n'importe quoi. A quoi servent les membres de notre Académie des Sciences ? Sont-ils là pour faire progresser les recherches et les connaissances ou pour servir la soupe aux militaires, en leur offrant des jouets de luxe, ou aux industriels pour leur permettre de bénéficier de jûteux contrats ? Avant le lancement de la campagne d'essai du NIF (2010-2012) John Lindl avait déclaré, lors de la conférence qu'il avait faite en 2007, à l'occasion de sa réception du Prix Maxwell (accrochez vous !), qu'il était hors de propos de douter du succès de l'opération et que ces expériences viseraient à retoucher légèrement les paramètres permettant de piloter les simulations. Il concluait en disant que la part d'incertitude concernant l'ampleur des retouches à effectuer.... Revenant sur cette histoire de fusion par lasers, je rappelle qu'ayant été avertis en 1987 par les militaires (projet ultra-secret Centurion Halite, où on a chiffré l'énergie X à focaliser sur une mini-cible sphérique en utilisant le rayonnement X craché par une bombe A, lors d'expériences souterraines menées dans le site du Nevada) qu'il faudrait 10 à 100 mégajoules sur une cible sphérique, pleine, contenant du mélange deutérium tritium, Lindl avait décidé de comprimer une cible creuse, à savoir une fine couche d'hydrogène lourd solidifié, déposé à l'intérieur de la cible creuse, après un refroidissement adéquat ( du.. givre ). C'était déjà problématique de comprimer une goutte sphérique de D-T, mais une coque creuse !
Quand la connerie est classée secret-défense Vous comprenez pourquoi ceux qui disent " qu'il y a encore un espoir pour réaliser cette fusion " se moquent du monde. Personne n'y croit plus. Pourquoi un tel projet a-t-il été possible ? Parce que la bande de Livermore a asséné pendant 10 ans des résultats de simulations sur ordinateur faits sur des installations où on jonglait avec les téraflops. Des chercheurs voulaient contrôler ces calculs. Impossible : ces codes étaient classés ... secret défense !! Pendant des années John Lindl, le théoricien de la bande, n'a pas eu son pareil pour enfumer les membres du DOE, en leur mettant sous le nez de magnifiques images. A côté de lui d'autres se servaient de ces mêmes scénarios virtuels pour construire le projet de production d'énergie en utilisant la fusion par lasers. Les Français n'ont pas été en reste. Il y a un projet, dont j'ai oublié le nom, avec une vidéo montrant une installation pharaonique de chez pharaonique, allant dans cette voie. Si la manip du NIF avait marché, cons comme on est, on aurait sûrement trouvé un président pour obtenir de haute lutte que ce projet soit implanté en France, de même que Chirac obtint qu'ITER soit implanté dans notre pays, annonçant à Cadarache " parce que nous sommes unis, nous avons gagné ". Je ne fais pas que lancer des critiques tous azimuts. Dès 2006 mon vieil ami Malcom Haines avait publié un article-phare faisant état d'essais sur la Z-machine américaine de Sandia ayant donné " plus de deux milliards de degrés " (en fait 3,7 milliards).
Mon vieil ami Malcom Haines, décédé début 2013
Je me suis vainement échiné en essayant de susciter quelque intérêt dans les "hautes sphères" (vous savez, celles où souffle l'esprit). C'était il y a sept ans. J'ai abandonné la lutte. Mais l'idée est simple. Il faudrait arrêter ces projets coûteux et imbéciles que sont ITER et Mégajoule et monter un projet de fusion impulsionnelle, dérivé des techniques initiées sur la Z-machine de Sandia. Le coût serait cent fois inférieur. A terme ceci pourrait déboucher sur une fusion aneutronique, ne créant ni radioactivité, ni déchets (la "cendre" de la réaction c'est de ... l'hélium) Mais quand on voit les décisions prises par notre président capitaine de pédalo, dès sa prise de fonction, avec sa bande de bras cassés en jupons, on ne peut que se dire qu'il serait difficile de faire pire. http://jp-petit.org/nouv_f/connerie_Hollande.htm Quoique, comme dirait Raymond Devos ..
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Début 2013 j'ai envoyé trois proposition de séminaire à trois instituts, centre, laboratoires français, concernés par le genre de travail que je produis depuis plus de trois décennies. Le sujet du séminaire que je proposais était exactement ce que je vais présenter en septembre prochain dans un colloque international de Physique Mathématique, qui se tiendra à Prague. La lettre d'acceptation.
Le site du colloque :
Revenant sur cette démarche s'adressant aux responsable de trois séminaires français, trois n'ont simplement pas répondu.
Le troisième a eu la courtoisie de répondre, même si c'est par la négative, en assortissant sa lettre d'arguments. Je compte lui adresser un nouveau courrier pour essayer de débattre avec lui de ces questions, de manière privée.
Ceci étant, et ceci s'adresse au lecteur physicien théoricien.
Je vais tenter d'évoquer le noeud du problème.
Tous mes travaux, de cosmologie et d'astrophysique tournent autour de la présence d'espèces à masse et énergie négative dans l'univers, interagissant avec notre propre matière. A ceci il faut inclure des photons d'énergie négative, tout ceci ayant été prévu depuis 1970 par le mathématicies J.M.Souriau dans son ouvrage Structure des Systèmes Dynamiques (Dunod éditeur, téléchargeabl sur son site. C'est dans le chapitre III, pages 197 à 200.
http://www.jmsouriau.com/Publications/JMSouriau-SSD-Ch3.pdf
Dans cette branche de la physique mathématique les particules sont définies par leurs mouvements dans un espace de Minkowski, dont le groupe d'isométrie est le groupe de Poincaré. Les éléments de ce groupe permettent, à partir d'un mouvement, défini par ses paramètres énergie, impulsion, spin, de construire un autre mouvement.
De même que le groupe d'Euclide (un groupe de matrices ) permet, si on se donne une objet présent dans l'espace correspondant ( l'espace euclidien, le groupe d'euclide étant son groupê d'isométrie ) de transporter cet objet ... ailleurs en lui imprimant une rotation et en lui faisant subir une rotation.
Ceci étant, le grouype d'Euclide complet contient des éléments qui, tout en opérant une translation et une rotation, transforment tout objet "droit" en objet "gauche".
Imaginez que vous vous trouviez dans une pièce avec deux tire-bouchons achetés dans la même grande surface. L'un est posé sur la table de votre cuisine et l'autre sur étagère. Vous trouverez sans problème l'élément du groupe d'Euclide qui permette de passer du premier au second.
Mais supposons que sur la table soit posé un "tire-bouchon droit" et sur l'étagère un "tire-bouchon gauche" , en miroir par rapport au précédent.
Mathématiquement, le groupe d'Euclide contient l'élément qui permet de passer de l'un à l'autre. Mais y a-t-il une transformation physique qui permette de concrétiser cette opération ?
Pour ce faire il vous faudrait aller quérir un forgeron qui, dans sa forge, porterait le tire-bouchon droit au rouge. Puis, usant d'un marteau et d'un enclume, celui-ci parviendrait, en y mettant tout son art, à inverser le sens d'enroulement de la spirale métallique
Le groupe de Poincaré git sur des mouvements, qui s'inscrivent selon des géodésiques de l'espace de Minkowski. Si on prend un mouvement "orthochrone", orienté dans un sens passé-futur, on pourra à partir de celui-ci créer un autre mouvement, en faisant agir un élément du groupe de Poincaré. Mais, attention, ce groupe n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il contient par moitié des éléments qui transforment tout mouvement orienté dans le sens passé furur en mouvement "antichrone" ou "rétrochrone", orienté dans le sens futur-passé.
Tout ceci semblait relever de la science-fiction jusqu'à ce que Souriau montre que cette inversion du temps était équivalente à l'inversion du paramètre énergie. . En changeant
E en - E
Se référer à ma bande dessinée "l'Univers Gémellaire".
Tout ceci était également connu des gens qui avaient bâti la théorie quantique des champs. A ce sujet, la "Bible" est l'ouvrage de Steven Weinberg (Cambridge University Press, édition de 2005).
En théorie quantique des champs, la question de l'inversion du temps est rapidement abordée, page 74 :
On voit qu'on retrouve des histoires de déterminants égaux à + 1 ou à -1 . Ca évoque le groupe "orthogonal", dont la définition axiomatique est :
ta = a-1
Qui en fait se comprend mieux, en introduisant une matrice unité I de format (3,3) si on écrit :
ta I a = I
Ces matrices ont un déterminant égal à plus ou moins 1. Les matrices dont le déterminant vaut +1 décrivent les rotations dans l'espace. Celles dont le déterminant est négatif impliquent en plus une symétrie " droite - gauche ". Ce sont celles qui transformaient, plus haut, les tire-bouchons droits en tire-bouchons gauches.
C'est autour de ce groupe qu'est construit le groupe d'Euclide, en ajoutant un vecteur translation C. On peut décider de garder le groupe complet, parce que nous savons que les tire-bouchons gauches existent, puisqu'on peut les trouver dans les magasins de farces et attrappes. Mais nous pourrions aussi décider que ces tire-bouchons "gauches" sont des "objets impossibles", qu'il ne peuvent exister, qu'ils sont "contre nature ". Nous pourrions même dire :
- Comme nous n'avons jamais vu qui que ce soit se servir d'un tire bouchon gauche pour ouvrir une bouteille nous ne jugeons pas utile de poursuivre et d'étudier ces objets. Nous déciderons donc de limiter le groupe à ceux dont la matrice a a un déterminant égal à plus 1.
Ce faisant, nous nous priverions d'objets géométriques importants. En effet un objet comme la sphère se définit, dans cette approche groupe, comme un objet invariant par rotation autour d'un point. Plus encore, ce sous-groupe des rotations autour d'un point a pour invariants la famille des sphères centrées sur ce point. Chacune est définie par un scalaire : leur rayon R.
Si nous nous sommes (bêtement) privés des symétries, nous ne serons pas capables de faire apparaître, tel le magicien sortant un lapin de son chapeau, un ... plan, qui est l'objet invariant par ce type de symétrie ( en changeant x en - x ).
Donc quand on ampute un groupe d'une de ses "composantes" (c'est le mot en usage) on ampute du même coup sa propre pensée. On s'interdit de rêver de tire-bouchons gauches, on ne peut plus fabriquer des .. plans.
Dans la théorie quantique des champs on parle d'opérateurs. Page 75 et 76 :
Dans cette image on trouve un opérateur T qui, agissant sur le Hamiltonien, l'inverse. Il inverse l'énergie E. Or Weinberg dit aussitôt que c'est impossible, inconcevable, car il n'existe pas d'objet dotés d'une énergie négative. Sinon ça serait "disastrous", "désastreux". En effet, "il n'y a pas d'états d'énergie inférieurs à celui du vide".
Comment un objet peut-il perdre de l'énergie ? L'image classique est celle d'un électron qui perd de l'énergie en émettant un photon (d'énergie positive ). S'il continue à jouer à ce petit jeu-là, non seulement il atteindra le niveau d'énergie zéro, mais il continuera à descendre, sans fin, dans les énergies négatives.
Bon ... bon .... mais est-ce qu'un photon doté d'une énergie négative peut continuer à perdre de l'énergie en émettant des photons à énergie positive ?
Je pose à question à des quanticiens.
Et si un électron d'énergie négative émettait des photons à énergie également négative, alors il remonterait vers l'état d'énergie zéro, celui du "vide".
Arrêtez-moi si je dis une bêtise : mais est-ce que ce vide ne serait alors pas ... stable ?
Nouvelle question aux quanticiens.
Page 104, lisez : "Nouys n'avons pas d'exemple connu de particules qui traduisent ces représentations non conventionnelles d'inversions. Ainsi, nous ne poursuivrons pas nos investigations dans cette direction".
Et clac ! la porte est fermée, d'emblée.
Weinberg a-t-il raison ? La réaccélération cosmique impose d'imahiner que le cosmos puisse avoir un contenu d'énérgie négative, cette fameuse "énergie noire", provoquant cette reprise de l'expansion par un phénomène de répulsion.
Tout cela a des conséquences. Prenons par exemple le théorème CPT.
- C est la sympétrie de charge
- P la parité (la symétrie droite-gauche)
- T la symétrie temporelle.
Quand on manie des groupes réels, comme l'extension centrale du groupe de Poincaré, qui nous permet de traduire géométriquement la sympétrie matière-antimatière, à travers un groupe de matrices agissant dans un espace à cinq dimensions : x , y , z , t , plus la "dimension de Kaluza". Alors l'inversion temporelle est synonyme d'inversion de l'énergie et de la masse. Si on considère un mouvement s'inscrivant dans cet espace 5d et qu'on applique la "symétrie CPT", alors ce qui est droit devient gauche (la P-symétrie inverse l'hélicité d'un photon, ce qui correspond au phénomène de polareisation). La charge électrique est inversée ( C-symétrie ). Et, comme il y a une T-symétrie, la masse de la particule devient négative, de même que son énergie.
Si on identifie "classes de mouvements" et espèces de particules alors toute particule possède une "jumelle", de masse négative. Il existe des photons d'énergie positive et d'autre d'énergie négative.
Le "théorème CPT" issue de cette approche via les groupes dynamiques ne donne plus le même résultat. La CPT symétrique d'une particule n'est plus cette particule. Soumis à un champ gravitationnel, elle réagit à l'inverse de sa soeur d'énergie positive.
Retournons maintenant dans la théorie quantique des champs. Les opérateurs étant cette fois complexes, il est possible d'introduire un distingo pour chacun d'eux. Ils pourront être "unitaires" ou "anti-unitaires", "linéaires" ou "anti-linéaires".
En décidant que T estanti-linéaire et anti-unitaire on élimine d'emblée les particules d'énergie négative, sinon ça serait " disastrous ". Avec cette façon de faire l'opération " C P T " devient elle aussi anti-unitaire, elle n'inverse plus l'énergie. Alors :
.
Page 245 :
This is the celebrated CPT theorem
C'est le fameux théorème CPT
Je ne suis pas physicien quanticien. Je ne fais que poser des questions. Est-ce que, dans ce théorème, on n'aurait pas par hasard glissé les conclusions dans les hypothèses ?
Souriau en parlait comme " d'un théorème de physicien ".
Ma foi, question me semble ouverte. Que se passerait-il si un épistémo-aventurier passait outre, décidait d'opter pour des opérateurs unitaires, admettant alors la possibilité que des particules d'énergie et de masse négative puissent "exister". Comment se dessinerait alors les pertes en gains d'énergie ? Verrait-on apparaître des photons d'énergie négative, comme dans les groupes réels ?
Serait-il possible de construire une interaction électromagnétique entre particules d'énergies opposées, ou cette interaction serait-elle impossible ?
Si j'avais 20 ans de moins, je me lancerait là-dedans. En attendant, il y aurait matière à débat, à séminaire, non ?
A moins que les quanticiens disposent de réponses toutes prêtes, cinglantes, permettant de fustiger derechef le béotien que je suis. La balle est dans leur camp.
On peut ajouter une remarque. En appliquant deux fois la même symétrie, on obtient l'identité :
C X C = I
P X P = I
T X T = I
et :
C ( C PT ) = PT
Si on opte pour l'approche des groupes réels, la dualité matière-antimatière existe aussi dans ce bestiaire des énergies négatives. Ainsi il y aurait quatre espèces de matières :
- Deux de masse positives, C-symétrique l'une par rapport à l'autre : notre matière et " l'antimatière au sens de Dirac "
- Deux de masse négative, C-symétrique l'une par rapport à l'autre : une matière à masse négative et " l'antimatière au sens de Feynman "
On trouve, dans la littérature, que l'existence de particules "remontant le temps" serait inconcevable car " cela violerait le principe de causalité" .
Cet argument est-il recevable, s'il s'avère impossible d'interagir avec une telle matière ?
Je voudrais aussi évoquer les travaux d'Andréi Sakharov (1967) avec "sa théorie des univers jumeaux". Le fil conducteur de sa pensée était qu'il recherchait la symétrie. Ainsi, si nous habitions dans un univers doté d'une flèche du temps oruientée dans le sens passé-futur il aimait à imaginer, en s'inspirant au passage de courriers reçus, que cet univers puisse être relié par "une singularité initiale" à un univers dont la flèche du temps aurait été orientée dans un sens futur-passé. Et dans un autre papier il envisageait que cet univers puisse être énantiomorphe par rapport au nôtre ( P-symétrie ). En ajoutant la C-symétrie, ce que j'avais fait dans ma note aux Comptes Rendus de l'Académie des Science de 1977, cela donnait "un second feuillet CPT symétrique par rapport au nôtre " (à l'époque j'ignorait qu'il m'avait précédé de dix années).
Une dissymétrie matière-antimatière existe dans notre univers. L'antimatière "brille par son absence". 999.999.999 particules sur un milliard se sont annihilées avec leurs soeurs, leurs antiparticules, pour donner des photons, qui constituent aujourd'hui le fond de rayonnement à 2,7 °K. Pourquoi ? Mystère.
Sakharov imaginait que "dans le jumeau" cette dissymétrie aurait pu donner comme résidu, outre un autre fond de rayonnement cosmologique constitué par des photons d'énergie négative, de l'antimatière de masse négative.
Ainsi, l'énergie noire et la matière sombre (ce sont les mêmes objets, pour moi) serait constituée d'antimatière d'énergie négative, PT-symétrique de notre matière.
Au cas où par quelque mécanisme à découvrir, nous parviendrions à inverser la masse de particules "ordinaires", celles-ci ne pourraient interagir avec ces "particules rétrochrones" autrement qu'en s'annihilant avec elles. Donc pas de violation du principe de causalité.
L'idée générale de Sakharov reste séduisante. En fait, s'il n'y avait cette brise de symétrie, non seulement toute notre matière se serait annihilée avec l'antimatière, et notre cosmos ne serait constitué que d'un fond diffus de rayonnement. Mais le temps ne s'écoulerait pas. Notre univers resterait bêtement achrone.
Je ne saurais trop recommander aux internautes qui fréquente futura-science d'interroger leurs mentors (abrités sous des pseudonymes) à propos de ces questions. Qui sait, ils éclireront peut être notre lanterne ?
Je persiste à penser que ceci mériterait d'être exposé et débattu en séminaire. Cela fait dix ans que j'envoie des demandes. Un jour, peut-être ...
Rien ne vous empêche d'écouter la conférence donnée par la française François Combes à l'Académie des Sciences de Paris (où elle est entrée en 2004).
http://www.academie-sciences.fr/academie/membre/Combes_Francoise.htm
Ceci étant, on ne va pas s'imaginer que je pourrais me satisfaire d'une course après les séminaires de physique théorique, ou d'une nième présentation de résultats de MHD dans des colloques internationaux, ou de combats contre des épistémo-moulins.
Je me suis donc construit un projet de recherche très personnel, avec développements expérimentaux, à la fois simple au plan de la technologie et d'une mise en oeuvre rapide. Je suis autonome en tous les points sur ce projet-là, correspondant à un budget que j'évalue à 3000 euros. A terme, ça débouchera sur des essais de ce qu'on pourrait considérer comme une machine permettant de voyager dans le temps, à deux ou même trois places.
Ceux qui me connaissent savent que je n'avance rien au hasard. Cet engin-là fonctionnera, sans problème. Les essais sur maquettes au dixième ont donné d'excellents résultats.
Sans rêves, les hommes sont comme cloués au sol
J'ai toujours refusé de l'être.