25 juin 2014

Lorsque la mère de mon fils et moi avions divorcé, après une vie de couple lamentable, celui-ci avait sept ans, et j'en ai eu la garde, ce qui à cette époque était exceptionnel. Mon ex épouse, épousa immédiatement un médecin, neuro-psychiatre, le docteur François Bonnel, habitant Saint-Marc Jaumegarde, près d'Aix en Provence, menant à l'époque grand train (Porsche, etc). Comme celui-ci, véritable malade mental, repoussa immédiatement mon fils, j'ai du l'élever pratiquement seul.

Jean-Christophe, mort à 23 ans dans des circonstances troubles

Après le décès de notre fils, en 1990, sa mère, Anne-Marie Bonnel, chercheur en psychologie expérimentale au CNRS, partit aussitôt vivre aux Etats-Unis et demanda le divorce. A cette époque le docteur Bonnel fit plusieurs séjours aux Etats-Unis. A cette occasion il découvrit une technique de "psychotherapie courte", l'EMDR (Mouvement des Yeux, Désensibilisation et Retraitement de l'Information) qui était en fait l'usage de l'hypnose. De retour en France, se targuant d'une formation dans ce domaine il fonda en 1994 une association loi de 1901, le G.R.A.I.P ( Groupe de Recherches et d'Applications Intégratives en Psychothérapie ) dont il devint le président. Sources :

http://emdrrevue.com/emdr/definition-de-l-emdr/

http://guide.supereva.it/psicoterapia_ericksoniana/interventi/2005/05/209520.shtml

Il ne semble pas qu'il ait fait bon usage de cette technique :

http://tianplus.blogs.nouvelobs.com/tag/françois+bonnel

Ce neuropsychiatre réputé, âgé de 75 ans, a été jugé, cette semaine, par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, pour les viols sur six de ses patientes.

Reconnu coupable de ces viols, François Bonnel a été condamné, vendredi soir, à six ans de réclusion criminelle et à l’interdiction définitive d’exercer une profession médicale. A l’issue du jugement, il a été incarcéré.

A propos de cette technique, j'ai trouvé sur le net le commentaire suivant :

http://emdr.fr/emdr-france/reflexions-sur-formation-emdr-france-dr-eric-bardot-therapeute-htsma-nantes

Mon fils est décédé en 1990, dans des circonstances troubles, qui ne purent jamais être élucidées. Un peu de lumière aurait pu être faite, vingt quatre ans plus tard, sur ce drame, si la mère avait accepté de témoigner par écrit de faits précis dont elle avait témoin, dans les jours qui avaient précédé ce drame, et qui concernent les relations entre notre fils et son beau-père. Mais comme elle se refuse à le faire pour ne pas compromettre ses rapports familiaux, je ne peux en faire état. Je ne perds pas espoir de rencontrer, soit la journaliste de la Provence qui avait couvert le procès, soit d'éventuels autres témoins.

Il existe un annuaire de l'association EMDR-France :

http://www.emdr-france.org/spip.php?rubrique20/

Une déontologie complexe.

Cette technique de psychothérapie courte par hypnose se développe rapidement. Il y a même une praticienne qui, dans ma région, propose un traitement par " hypnose Eriksonienne " ( vous vous renseignerez sur le net. C'est également très lié au " coaching", un mot devenu à la mode ).

A priori, l'hypnose est un moyen très puissant d'accéder au mental profond des gens. Cela peut être une façon de faire émerger et de traiter des désordres cachés. Mais c'est aussi un terrible jeu d'apprenti-sorcier. J'ai trop vu de catastrophes dans ce domaine pour ne pas garder une très grande prudence vis à vis de l'exercice de cette profession. Dans les faits, nombre de psychothérapeutes ont opté pour cette profession, très mal encadrée, pour y négocier leurs propres désordres. Tout y passe. Depuis le voyeurisme jusqu'à des désordres beaucoup plus graves, comme ce fut le cas du beau-père de mon fils, authentique malade mental, qui utilisait sa profession pour ... violer ses clientes. Il a fallu qu'il en fasse pour se retrouver incarcéré à 75 ans, immédiatement après le prononcé du verdict. J'apprécierais personnellement que des témoins se manifestent pour que des choses soient éclaircies.

Le fils du docteur Bonnel, François, devenu également thérapeute et pratiquant cette technique EMDR, m'a écrit récemment en évoquant "les circonstances obscures de la mort de mon fils". J'espère qu'il m'en dira plus sur ce qu'il entend par là.

J'aimerais aussi que la journaliste qui a suivi les audiences, ou des gens présents m'expliquent dans quel contexte le docteur François Bonnel a dit textuellement "qu'il s'était orienté vers cette technique après le décès de son beau-fils", c'est à dire de mon fils Jean-Christophe. Cette phrase figure dans l'article de la Provence. .

Je n'ai pas pu avoir de détails sur le procès. C'est en vain que j'ai essayé de joindre la journaliste de la Provence qui a couvert ces séances. On peut retenir plusieurs choses. François Bonnel était médecin et psychiatre. Cela ne l'empêchait nullement d'être un malade mental en liberté, qui a sévi pendant un demi-siècle, jusqu'à son incarcération, à 'âge de 75 ans ! .

Aujourd'hui rien n'interdit à un simple quidam de poser sa plaque en se prétendant psychothérapeute, psychanalyste, etc... En franchissant la porte de ces gens, sachez que vous le faites à vos risques et périls. Sont-ils conscients de leurs propres déséquilibres ? C'est très peu probable. S'ils l'étaient, cette prise de conscience leur interdirait d'exercer, car on ne peut mener quelqu'un plus loin que là où on est parvenu soi-même.

Ils projettent le plus souvent leurs désordres sur leur entourage

En 1979 je venais de publier, avec le mathématicien Bernard Morin, un long article dans la revue Pour la Science, traitant du retournement de la sphère, que j'avais illustré. Ces thèmes de topologie intéressaient Jacques Lacan, qu'il est inutile de présenter. Celui-ci souhaita me rencontrer à son cabinet, rue de Lille à Paris. Il m'invita même à déjeuner.

Avant notre entretien, en fin de matinée, j'ai pu être témoin oculaire, de ces "séances courtes" que Lacan pratiquait son la fin de sa carrière. L'essentiel de la démarche thérapeutique semblait être la remise, de la main à la main (le métier de psychanalyste constitue, à cause de cette pratique rituelle, le ruban bleu absolu de la dissimulation fiscale) d'un billet de 200 F. En fin de matinée, lorsque Lacan m'amena chez lui, il tenait dans une caisse en carton le revenu spectaculaire des séances de la matinée, qui se bornaient à quelques phrase échangées, dans le couloir, entendues par les autres clients. J'ai été le témoin effaré de ce "système Lacan".

J'ai lu par la suite l'ouvrage de Pierre Rey " une saison chez Lacan". Je vais essayer d'en citer des passages, de mémoire, et j''espère ne pas me tromper. Rey a donc suivi une psychanalyse chez Lacan. Celui-ci avait un ancien patient, que Rey surnomme "le Gros", devenu lui-même psychanalyste. Ce dernier connut de grosses difficultés psychologiques, après, si je ne me trompe, que sa femme l'ait quitté. Alors il se suicida.

Rey raconte, qu'ayant appris la nouvelle il se rendit aussitôt chez Lacan. Et il précise que celui-ci lui fit, en toute tranquillité " une réponse qui le cloua sur place ". Si un lecteur possède l'ouvrage il me corrigera si je me trompe. Voici le dialogue rapporté par Rey, et la réponse de Lacan :

- Vous savez que le Gros s'est suicidé ?

- Que voulez-vous qu'il fit d'autre ?

Dans cette activité professionnelle la moindre faute professionnelle peut avoir des conséquences très graves, voire mortelles. Je vais citer deux exemples, dont j'ai été le témoin direct. Dans les années soixante-dix un physicien théoricien, docteur ès sciences, Jean-François Gilles, prit contact avec moi en souhaitant initier une collaboration en matière de recherche. Nous entamâmes des séances de travail, à un rythme hebdomadaire, pendant plusieurs moi. Je dois dire que ça n'avançait guère.

Un jour une de mes étudiantes de philosophie me dit " Je tiens à vous prévenir d'une chose. Gilles est en psychanalyse chez le beau-père de votre fils ?"

Cela ne me regardait pas. Je gardais donc cette information pour moi. Mais un jour Jean-François Gilles débarqua chez moi tard dans la nuit, en proie à une crise de délire complète. Il passa la nuit à me demander " si mon appartement était bien étanche et s'il y avait des micros". Bref il avait pété les plombs complètement. J'étais seul chez moi. Il passa la nuit dans la chambre de mon fils, hagard et nous ne pûmes fermer l'oeil. Il me me donna quelques bribes d'information. Au cours d'une séance François Bonnel, son psychanalyste, lui avait dit " je vous signale que cette personne dont vous parlez avec insistance est l'ex mari de mon épouse et que cela pourrait faire des interférences".

Faute professionnelle caractéristique. En tant que psychothérapeute il n'aurait jamais du évoquer cela devant son client. D'où la "décompensation immédiate" de celui-ci.

Le lendemain, je ne me sentais pas de mettre Gilles simplement à la porte. J'étais invité à déjeuner chez un ami mathématicien. Je décidai de l'amener avec moi. En pleine crise de délire, quand il arriva là-bas, il se jeta aux pieds de la maîtresse de maison, sidérée, en lui déclarant "ne vous inquiétez pas, je protégerai vos enfants!".

Au fil de discours incohérents nous parvinmes à trouver les coordonnées téléphoniques d'un médecin qui pouvait être son médecin traitant, lequel arriva aussitôt, lui fit une piqûre de calmant et l'emmena avec lui. Vers quelles destination ? Je n'en sais rien. Mais que pouvais-je faire ? Appeler police-secours ? Je n'ai jamais su ce qu'était devenu ce pauvre garçon, qui était à l'époque au CNRS

J'ai simplement su quelques mois plus tard, incidemment, ce qui s'était passé lors de cette séance où Bonnel avait fait cette faute professionnelle. Son client s'était alors enfermé dans les WC, affolé. Quand à Bonnel il avait demandé à la mère de mon fils et aux enfants présents de s'enfermer à clé quelque part, pendant qu'il appelait police-secours.

Mais parfois, des fautes professionnelles peuvent avoir des conséquences beaucoup plus graves. Je vous ai dit que nombre de psychothérapeutes se mettent à exercer après des formations d'un brièveté remarquable ( ce qui ne veut pas dire que la durée de leur "formation" puisse constituer une garantie de leur compétences).

Après deux années de psychanalyse une certaine Michèle, épouse d'un professeur de l'université d'Aix en Provence, s'installa comme psychanalyste. Elle prit comme patiente une femme, épouse d'un assistant du département d'anglais. Celle-ci avait connu pendant une année une expérience malheureuse, en allant d'abord frapper à la porte d'un autre psychothérapeute qui s'était fait une spécialité, pour signer la fin des cures de ses clients, de leur conseiller d'aller se faire interner dans l'hôpital psychiatrique tenu par un de ses collègues. C'est donc en plein désarroi qu'elle commença quelques séances chez cette dame.

Alors le mari de cette femme tint à rencontrer celle-ci. Or, principe absolu, sauf accords de principe préalable (psychothérapies de groupe): une psychothérapie classique est un espace protégé où sont seuls présents le thérapeute et son client. Ceci peut être comparé au rapport entre un client et son avocat. Dans un divorce, si une personne d'adresse à un avocat qui a déjà pour client son conjoint, ou sa conjointe, la règle déontologique lui enjoint de dire "Je suis désolé, j'ai votre conjoint ou conjointe pour client. Je ne puis vous recevoir. Mais je peux vous communiquer des adresses de confrères".

Michèle transgressa cette règle et prit sur elle de recevoir le mari de sa cliente. Celle-ci complètement déstabilisée, prit la fuite dans une maison appartenant à ses parents, vide en y emmenant sa fille de cinq ans.

Là-bas, en plein désespoir, elle absorba des barbituriques et en fit absorber à sa fille.

Elle survécut. Sa fille y resta.

Croyez-vous que Michèle, psychanalyste, en éprouva la moindre culpabilité ? Pas du tout. Quand je la questionnais elle me répondit avec une indifférence marquée " que ceci serait arrivé de toute façon".

N'importe qui peut s'intituler psychanalyste. La technique du "non-directionnel" est simple. Elle consiste à renvoyer au patient ses propres phrases. Dans les années soixante-dix un informaticien avait même créé un "psychanalyste numérique", sous la forme du programme Eliza. Face à n'importe quelle phrase d'un client, il est toujours possible de dire :

- Et tout cela, cela vous fait penser à quoi ? Dites la première phrase qui se présente.

Beaucoup, qui ne font que pratiquer cette technique, grassement rémunératrice, s'étendant sur de longues années, ont l'impression qu'il font oeuvre utile, qu'il effectuent un "travail" et que l'absence de progrès de la part de leur client ne tient qu'à ses "résistances".

J'aimerais bien savoir ce qui s'est passé dans le peu de jours qui ont précédé "la mort de mon fils dans des circonstances obscures", pour reprendre la phrase de Julien Bonnel, psychothérapeute qui, de ce fait " en dit trop et pas assez ". Sa mère a évoqué des faits, dont je ne peux faire état, car elle a refusé d'en témoigner par écrit.

25 octobre 2014

Même si la mère de mon fils, par lâcheté, a refusé de témoigner, je me décide à raconter ce quelle m'a dit il y a quelques mois.

Alors que je n'avais plus aucun contact avec elle depuis bien des années, elle a a repris contact avec moi sous un motif fallacieux, bidon, début 2014. Vivant aux Etats-Unis elle disait avoir besoin de moi pour une démarche routinière, administrative, alors qu'elle ne manquait pas de membres de sa sa famille, soeurs, enfants, cousins, à qui elle aurait pu s'adresser, ce dont elle a immédiatement convenu. Mais, très vite, elle m'a dévoilé le but de sa démarche, qui était tout autre.

Primo elle avait tenu à m'avertir de la condamnation récente de son ex-mari, le médecin psychiatre et psychotherapeute François Bonnel, beau-père de Jean-Christophe, feu notre fils, à des années de prison ferme, pour viol. Je l'ignorais. J'ignorais tout de cette technique EMDR de "psychothérapie sous hypnose", que celui-ci avait importé des Etats-Unis et utilisé pour violer de nombreuses clientes qui, se constituant en partie civile, avaient réussi à le faire condamner. Mais, au delà du nombre restreint de celles-ci, six, combien de victimes ?

En explorant le site de l'EMDR, comme vous pourrez les faire aisément, j'ai découvert que le docteur François Bonnel, "médecin psychiatre", avait été un des pionniers de cette nouvelle "discipline", en étant le fondateur d'une association loi de 1901 dont il avait été le premier président. Prosélyte, il avait assuré la formation de nouveaux thérapeutes, groupe comptant en son sein son propre fils, Julien Bonnel, qui exerce, à temps partiel, dans cette voie, à Cannes.

En toute logique, on pourrait effectivement faire beaucoup de bien à des patients, grâce à une telle technique "invasive", a priori très puissante. L'hypnose abaisse les défenses des gens et on peut imaginer que lorsque le sujet est réceptif cela revient à lui ouvrir la tête et à plonger à mains nues dans son cerveau. Mais inversement, le danger de cette technique n'échappera à personne. Je pense qu'il fallait que les lecteurs soient prévenus.

Revenons à cet appel de la mère de Jean-Christophe, Anne-Marie Bonnel, retraitée, après une carrière dans le département de psychologie expérimentale du CNRS, vivant aux Etats-Unis. Son premier souhait était que je prévienne des ex copines aixoises, qui avaient jadis témoigné contre elle lors de son divorce d'avec François Bonnel, de l'incarcération de celui-ci pour viols de ses patientes, nombreux.

Détail : elle me suggérait d'avertir celles-ci par ... lettres anonymes, ce que j'ai immédiatement refusé en l'envoyant paître.

Mais venons-en à quelque chose de beaucoup plus grave, à propos de quoi elle aurait aimé me voir mener ma propre enquête.

Elle m'a révélé, mais en refusant d'en témoigner par écrit par la suite, ce que je lui avais immédiatement demandé, que la veille de la mort de mon fils des faits étaient survenus, dont j'ignorais tout.

Mon fils vivait à cette époque à Paris. En juillet 1990 celui-ci était descendu à Aix. Depuis longtemps son beau-père lui interdisait l'accès au domicile conjugal, sis à Saint Marc Jaumegarde, près d'Aix-en-Provence. Il avait alors appelé sa mère en lui demandant de lui prêter sa voiture, ce qu'elle avait fait, bravant l'interdit formulé par " le docteur François Bonnel".

Furieux, celui-ci l'aurait, m'a-t-elle dit, violemment frappée au visage, ce qu'il avait fait à de nombreuses reprises dans le passé. Elle avait alors rencontré notre fils qui, voyant les bleus que sa mère portait sur le visage l'avait enjointe d'aller à la gendarmerie déposer une plainte. Mais, comme cela se passe hélas souvent, les pandores refusèrent de recevoir cette plainte. C'est arrivé à beaucoup de femmes ayant subi des violences conjugales, c'est bien connu.

La situation se serait alors tendue. Apprenant ce projet de dépôt de plainte contre lui, François Bonnel aurait déclaré, je cite, ce que m'a rapporté la mère de mon fils :

- Je vais rencontrer Jean-Christophe demain. Je je verrai et j'arrangerai tout.

Ainsi fut fait. La mère de Jean-Christophe dîna le soir de cette longue entrevue avec son fils, en lui demandant comment cela s'était passé. Pour toute réponse celui-ci, qui avait vingt-trois ans, fondit en larmes.

Le lendemain il se suicidait, en plongeant, complètement nu, à trente mètre de fond, en apnée, dans une eau profonde évidemment très froide. L'apnée profonde sans habit de protection thermique est un suicide, car la basse température accélère le rythme cardiaque et la consommation d'oxygène, provoquant une syncope instantannée, dénuée de tout signe avertisseur. Mon fils le savait pertinemment.

Je peux apporter ici un complément d'information correspondant au témoignage récent (en date du 13 février 2013) d'un des quatre plongeurs munis de bouteilles qui plongèrent en même temps que lui, qui n'en était pas équipé, sur l'épave du Saint Dominique, en face de Marseille. Il s'agit d'un Portugais vivant au Brésil, Artur Barrio.

Artur Barrio, portugais vivant au Brésil. Une des figures de la peinture contemporaine

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L'activité artistique de Barrio : couvrir les murs de graffitis et de jets de peinture

Ici, à 66 ans, recevant le prix Velasquez

Barrio, qui avait lu dans mon site le récit de la mort de mon fils, voulait soulager sa conscience. Je rappelle les faits, tels qu'il me les a rapportés en janvier 2013. Le matin du drame mon fils, conduisant la voiture de sa mère, récupère Artur Barrio, plongeur expérimenté, 44 ans au moment des faits, à la gare de Marseille pour le conduire vers le port et et vers le bateau de Pierre Vogel, propriétaire du célèbre magasin maseillais de matériel de plongée "le Vieux Plongeur". Ils doivent y rejoindre celui-ci ainsi que deux autres plongeurs également expérimentés, l'Allemand Frantz Ebersoldt, auteur de nombreux ouvrages sur la plongée ainsi qu'un médecin, le docteur Saint Jean. Le projet est de plonger sur une péniche de débaquement gisant à 30 mètres de fond, torpillée en 1944 par un sous-marin Anglais. Voir le récit extrait par Frantz Ebersoldt des archives allemandes. Ebersoldt est accompagné par son jeune fils, 17 ans, qui ne plonge pas et restera dans le bateau pendant le drame.

Pendant le trajet en voiture Artur Barrio est étonné de voir que mon fils compte se joindre au groupe sans habit de plongée. Il lui trouve un air bizarre, absent, répondant par monosyllabes.

Les cinq se rendent sur le site de plongée et Vogel, Ebersoldt, Saint Jean et Barrio, équipés de bouteilles descendent aussitôt sur l'épave. Mon fils fait le ludion à côté d'eux, en apnée au niveau de l'arrière de l'épave, à trente mètres de fond (...). Ebersoldt le photographie alors pour la première fois, vivant. L'apnée extrême est déjà à la mode, popularisée par le film "culte" de Besson, le Grand Bleu (Jacques Mayol, qui prêta son nom au héros du film, pionnier de l'apnée extrême, se suicida par la suite par pendaison dans sa maison de l'île d'Elbe). Aucun des quatre ne se soucie de voir un jeune jouer ainsi avec sa vie, en descendant en libre, sans habit de plongée, dans une eau qui, à cette profondeur est froide, été comme hiver. Ils poursuivent toiut tranquillement leur exploration. Au cours de celle-ci Barrio perd de vue Vogel, le docteur Saint Jean et l'Allemand, lequel emporte avec lui son appareil de photo de plongée. Quand Barrio remonte à la surface, après avoir fait un palier de décompression, il rejoint le bateau, ancré par Vogel sur l'épave. Le jeune fils d'Ebersoldt, qui ne parle qu'Allemand, lui fait alors signe par gestes, de manière très insistante, que mon fils est toujours en immersion, en apnée.

Et c'est là que Barrio me dit : (voir son témoignage complet sur ce lien )

- Il ne me restait que 30 kilos de pression dans ma bouteille, je ne pouvais qu'attendre les autres...

Il ignore que j'ai moi-même une grande pratique de la plongée avec bouteilles. Ce à quoi je lui ai répondu :

- Avec 30 kilos au manomètre et une profondeur de trente mètres vous aviez largement assez d'air pour replonger et partir à la recherche de mon fils et tenter de le secourir. Vous ne l'avez pas fait.

Barrio le savait aussi pertinemment que moi, vue son expérience. Mais il arrive que des gens, confrontés à un drame mortel, restent tétanisés. Je suppose que cela a été son cas. S'il a pris contact avec moi, c'est que cette idée le hante très probablement depuis 24 ans et il avait tenté à se décharger de ce souvenir en me le confiant. Il s'imaginait peut être que je lui aurais répondu " bien sûr, à votre place j'aurais fait pareil".

Même démarche chez un Pierre Vogel, dont le premier geste a été de me faire suivre les photographies prises par Ebersoldt du corps de mon fils, étendu inanimé, sur le dos, sur le pont du Saint Dominique, des photos, selon ses propres mots, "terribles", qui "lui brûlaient les doigts". Aujourd'hui décédé, Vogel m'avait dit deux choses quand nous nous étions vus, après le drame :

- Les clients, on les surveille comme le lait sur le feu, mais les amis, ils font ce qu'ils veulent (...).

- Votre fils a eu la mort qu'il souhaitait (...)

Dans son témoignage Vogel avait délibérément occulté la présence de Barrio, craignant peut être que celui-ci ne contredise la version sur laquelle lui, Ebersoldt, le Docteur Saint Jean et lui-même s'étaient mis d'accord. On ne saura jamais ce qui s'est exacement passé. Tout ce que j'ai pu apprendre 24 ans plus tard de la bouche de Barrio, pendant que celui-ci s'escrimait, m'a-t-il dit, sur le corps de inanimé de mon fils, après que celui-ci ait été récupéré (et photographié par Ebersoldt) les trois discutaient avec animation pour se mettre d'accord sur une version commune des faits.

Après la mort de mon fils, Edwige Hermitte, une amie de Chrislène Cirera, la belle mère de mon fils, m'avait appelé en me disant :

- Jean-Pierre, comment as-tu pu rester insensible aux lettres d'appel au secours, désespérées, que t'adressait ton fils, et dont Chrislène m'a montré les copies ?

- Mais, Edwige, ces lettres dont tu parles, je ne les ai jamais reçues !

- Effectivement, j'avais trouvé bizarre que pour des photocopies, elles soient à l'encre bleue.

A l'époque, battant le fer quand il était chaud, et lui mettant sous le nez une feuille de papier blanc et un stylo j'avais pu obtenir séance tenante d'Edwige son témoignage écrit, attestant des vols de lettres, des écoutes téléphoniques et des vols d'argent dont elle avait été témoin ainsi que que de la machination machiavélique de la belle mère de Jean-Christophe, fabriquant de toute pièce une fracture entre le père et le fils (avec des réponses téléphoniques ou de vive voix comme "ton père ne veut pas te parler, ni que tu viennes à notre domicile", document qui put être produit en justice lors du procès en divorce qui ne manqua pas de suivre.

On a vu que Barrio avait attendu 23 années avant de m'expédier ce qui lui pesait tant sur le coeur. Edwige fit de même, vingt deux années plus tard, en se livrant à de nouvelles confidences, concernant des faits et des paroles prononcées le lendemain même du décès de mon fils, proprement monstrueuses, le mot n'est pas trop fort. Mais, comme la mère de Jean-Christophe, elle se refusa à en témoigner par écrit.

Avait-elle été l'objet de menaces, comme je l'avais été moi-même, de la part du concubin de Chrislène Cirera, un nommé Christian Ruzonski, qui comme celle-ci occupait à l'époque la maison de Pertuis. On notera la vulgarité des propos de celui-ci " toi, le perdant, si tu t'approches, je te règle ton compte à toi et ta pute". Ca en dit long sur la vulgarité du personnage.

C'est possible.

S'agissant de mes rapports avec ma fille Déborah, ce sont des divergences concernant les arts plastiques qui y mirent un terme en 1997.

Si le lecteur se hasarde à explorer quelques dossiers de la série "Faites entrer l'accusé" il y découvrira, jusqu'à la nausée, les facettes insondables et la noirceur de possibles comportements humains. Je me souviens d'un long coup de fil que j'avais eu avec le fils du juge Roche, qui avait vainement tenté d'inciter la justice à rouvrir le dossier concernant la mort de son père, qui appartenait à une secte satanique.

Il faut savoir que ces comportements sont beaucoup plus fréquents qu'on ne saurait l'imaginer.

Ca n'arrive pas qu'aux autres

M. Paul Craig Roberts, auteur du texte ci-après, est un ancien Vice-ministre des finances de Reagan dans les années 1980 et un ancien Rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal, qui a ensuite pris ses distances avec la dérégulation néolibérale, mais non point avec le libéralisme économique et politique.

Devenu critique de la politique étrangère de Clinton, il fut un adversaire véhément de l’entrée en guerre de George W. Bush contre l’Irak et estime que, par leur politique étrangère belliciste, Clinton, Bush et Obama ont trahi le contenu fondamentalement libéral et pacifique de la vénérable Constitution américaine de 1787, comme le soutient son livre How America was lost, 2014 (Comment fut perdue l’Amérique).

Devenu de facto un dissident de la vie politique américaine et même occidentale, il tient un site dénonçant les dangers que l’hégémonisme, le militarisme et l’arrogance de Washington font courir à la paix mondiale. (http://www.paulcraigroberts.org)

Ivo Rens
Professeur honoraire
Université de Genève.

Le monde condamné par l'insouciance occidentale

Par Paul Craig Roberts

26 juillet 2014-07-28

Ne vous attendez pas à vivre beaucoup plus longtemps.

Les gouvernements européens et les medias occidentaux ont mis le monde en danger en acceptant la propagande et l’agression de Washington contre la Russie.

En utilisant des mensonges criants, Washington a réussi à diaboliser la Russie conduite par un prétendu nouvel Hitler ou nouveau Staline, tout comme elle avait réussi à diaboliser Saddam Hussein en Irak, les Talibans en Afghanistan, Assad en Syrie, Chavez au Vénézuéla et, bien sûr, l’Iran.

Les véritables satans, Clinton, Bush et Obama, sont perçus comme “des personnalités exceptionnelles et indispensables“ hors de portée de toute diabolisation. Leurs véritables crimes terrifiants passent inaperçus, tandis que des crimes fictifs sont imputés à des personnes et des pays ordinaires et remplaçables.

Si Washington diabolise un dirigeant et un pays, c’est pour susciter des circonstances lui permettant d’user de la force contre ce dirigeant et ce pays.

Les allégations mensongères quant à une prétendue agression russe contre l’Ukraine ont réussi à accréditer cette dernière sur la base de faux-semblants. Le Secrétaire d’Etat Jon Kerry et son assistante, Marie Hart, produisent quotidiennement des mensonges, mais n’apportent jamais de preuves tangibles.

Le décor est planté, on y voit le Sénat des Etats-Unis d’Amérique, le Commandant en chef de l’OTAN et le Président des états-majors combinés étatsuniens absorbés par la mise en mouvement des roues de la guerre.

Le projet de loi sénatorial 2277 prévoit la mise en alerte des forces aux frontières de la Russie et la promotion de l’Ukraine au statut d’“allié des Etats-Unis d’Amérique“ afin de permettre aux troupes étatsuniennes d’assister l’Ukraine dans la guerre contre les “terroristes“. http://un.ua/eng/article/522930.html Voir aussi : http://www.globalresearch.ca/collapse-of-ukraine-government-prime-minister-yatsenyuk-resigns-amidst-pressures-exerted-by-the-imf/5393168

Le commandant en chef de l’OTAN, Breedove, est en train de planifier la concentration de matériel militaires à la frontière russe afin les troupes des Etats-Unis et de l’OTAN puissent plus rapidement attaquer la Russie. http://rt.com/news/175292-nato-poland-supply-base/
Le Président des chefs des états-majors combinée étatsuniens, le général Martin Dempsey, s’occupe de préparer l’opinion publique américaine à l’imminence de la guerre.

Le 24 juillet, le général Dempsey déclara au Forum Aspen pour la sécurité, cénacle de haut niveau où se forme l’opinion publique étatsunienne, que l’agression de Poutine contre l’Ukraine était comparable à l’invasion de la Pologne décidée par Staline en 1939 et que la menace russe ne se limitait pas à l’Ukraine, mais qu’elle était globale.

http://www.commondreams.org/news/2014/07/25/gen-dempsey-were-pulling-out-our-cold-war-military-plans-over-ukraine

Lorsque le général Dempsey leur déclara que l’engagement, prétendu mais non prouvé, de la Russie en Ukraine constituait le premier cas depuis 1939 où un pays avait entrepris délibérément d’utiliser à ses fins propres ses forces militaires sur le territoire d’une autre nation souveraine, les auditeurs de ce général au Forum Aspen pour la sécurité, tous des intellectuels, n’éclatèrent pas de rire.

Personne ne demanda à Dempsey comment qualifier ce que Washington avait accompli pendant les trois dernières présidences : Clinton en Serbie, Bush et Obama en Afghanistan, en Irak, en Somalie, au Pakistan et au Yemen, et Obama en Libye et en Syrie.

Voici les propres termes utilisés par ce général : “Vous avez un Gouvernement russe qui a pris consciemment la décision d’utiliser ses forces militaires à l’intérieur d’une autre nation souveraine afin d’y poursuivre ses objectifs. C’est la première fois que cela se produit depuis l’époque de 1939. Il est manifestement sur la voie de s’engager différemment, non seulement en Europe orientale, mais dans le reste de l’Europe et envers les Etats-Unis.“

Washington est tellement profondément convaincue que le monde est sa chose que ni Dempsey, ni ses supérieurs hiérarchiques, ne s’avisèrent de l’absurdité de cette déclaration. Washington et la population étatsunienne, soumise au lavage de cerveaux, tiennent pour évident que leur “nation exceptionnelle et indispensable“ ne soit pas limitée dans ses actions par la souveraineté d’autres pays.

Washington tient pour évident que la loi étatsunienne prévale à l’étranger sur les lois nationales en vigueur. Demandez seulement à la France ou à la Suisse si ce n’est pas Washington qui décide avec quelles institutions ou sociétés financières elles peuvent ou ne peuvent pas entrer en affaires. Demandez seulement à tout pays ou à toute entité commerciale empêchée de commercer avec l’Iran si Washington ne peut pas diaboliser et renverser ses dirigeants et l’envahir, comme elle l’a fait en Irak, au Honduras, en Libye, en Serbie, etc., et si elle ne peut pas conduire des opérations militaires contre des individus dans des pays étrangers avec lesquels elle n’est pas en guerre, comme elle l’a fait au Pakistan et au Yémen.

Tout cela est possible parce que Washington s’est attribuée le privilège israélien de “peuple élu“. Bien sûr, la perte de ce privilège n’a pas empêché Israël d’agir de la même façon.

Washington a donc mis en mouvement les roues de la guerre. Une fois mise en mouvement, la vitesse les porte au loin. Il sont bien sots, et même complètement stupides, les gouvernements et medias européens qui semblent ignorer l’orchestration par Washington de leur avenir, ou plutôt de leur privation d’avenir, à moins que cela ne les laisse indifférents. Ils se condamnent eux-mêmes, et condamnent toute l’humanité, par leur insouciance. Que Dieu soit loué si le Premier ministre britannique ou le Président français, ou la Chancelière allemande n’était pas invité à la Maison blanche ou si l’insignifiance polonaise ne recevait pas sa bourse de Washington.

Les lecteurs qui ne peuvent pas se faire à des problèmes sans solutions réclament des solutions. Eh bien, voici la solution :
La seule possibilité d’éviter la guerre est que Poutine porte son affaire devant les Nations Unies. Si Washington a pu envoyer un Colin Powell, bien que démuni de tout recours possible à la vérité, plaider avec succès la guerre contre l’Irak, a fortiori Poutine devrait être capable de faire prévaloir aux Nations Unies le dossier faisant barrage à la guerre contre la Russie.
Il doit être facile d’établir que le roi est nu.

Contrairement à Washington, Poutine est désireux d’apporter les preuves sur les véritables acteurs de la crise ukrainienne. Il n’est pas compliqué d’établir la vérité sur le fait que Washington a organisé le coup d’Etat qui a renversé un gouvernement issu des élections, qu’elle soutient la répression violente de ceux qui s’opposent à ce coup d’Etat et qu’elle a fait la sourde oreille aux initiatives réitérées de la Russie pour que Kiev et les séparatistes règlent leurs différends par la négociation.

Poutine devrait expliquer au monde que Washington poursuit la mise en place de mesures militaires provocatrices contre la Russie, avec des concentrations militaires sur les frontières russes et des appels pour davantage de telles concentrations, avec le projet sénatorial S 2277 qui a tout l’air d’un préparatif à l’entrée en guerre des Etats-Unis, avec des actions provocatrices et des accusations émanant de généraux importants et de hauts fonctionnaires étatsuniens contre la Russie, et avec des tentatives d’isoler la Russie et de lui infliger des dommages économique et politiques.

Poutine devrait expliquer au monde qu’il y a une limite aux provocations que les Russes peuvent supporter et que la Russie se croit en danger de subir une attaque nucléaire préventive de Washington. Poutine peut invoquer la décision de Washington de se retirer du Traité ABM concernant la limitation des systèmes antimissiles balistiques, de construire des bases antibalistiques aux frontières de la Russie, et du changement intervenu dans la doctrine militaire des Etats-Unis dont les forces nucléaires n’ont plus la fonction de représailles mais celle d’attaque préventive.

Ces initiatives sont clairement dirigées contre la Russie (et contre la Chine – réveille-toi, Chine, tu es la prochaine !).

Poutine doit expliquer clairement que si le monde continue à tolérer les mensonges et les agressions de Washington, il en résultera non point une autre guerre désastreuse, mais la fin du de la vie sur Terre.

Il faut que les gouvernements du monde, en particulier ceux des vassaux de Washington en Europe, du Canada, d’Australie et du Japon, soient avertis qu’il leur incombe de ne plus permettre les agressions de Washington, sauf à assumer leur responsabilité dans le déclenchement de la IIIe Guerre mondiale.

Nous pourrions alors nous réjouir à la vue de Samantha Power, l’arrogante ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, et du roquet britannique apeuré, se lever et sortir de la salle des délibérations. Il ne fait aucun doute que Washington est dans l’impossibilité de réfuter ces accusations.

Voici le texte de la Doctrine Wolfowitz*qui régit la politique étrangère étatsunienne et qui condamne la planète Terre à mort :

“Notre premier objectif est d’empêcher la renaissance d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de ce qui fut l’Union soviétique ou n’importe où ailleurs, rival qui constituerait une menace du même ordre que celle que faisait peser naguère l’Union soviétique. Cette considération dominante sous-tend la nouvelle stratégie régionale de défense et exige que nous nous efforcions d’empêcher une puissance hostile de dominer une région dont les ressources, dûment contrôlées, suffiraient à bâtir un pouvoir planétaire.“

L’expression “puissance hostile“ signifie tout pays qui n’est pas un vassal des Etats-Unis.

La Doctrine Wolfowitz impose aux Etats-Unis, à ses habitants, aux alliés européens crédules des Etats-Unis et à leurs peuples d’entrer en guerre avec la Russie et la Chine. A moins que la Russie et la Chine ne capitulent, le monde sera détruit.

La destruction du monde, c’est ce que les gouvernements idiots de l’Union Européenne et les média occidentaux presstitués encouragent en couvrant les mensonges et agressions de Washington.

* Paul Dundes Wolfowitz a été secrétaire adjoint à la Défense entre 2001 et 2005 dans le gouvernement de George W. Bush. (I.R. trad.)

Paul Craig, le 1° août 2014 :

Si le monde ne maîtrise pas les criminels cinglés de Washington, il signe son propre arrêt de mort.

[ Source originale : http://www.paulcraigroberts.org/2014/08/01/nuclear-war-doesnt-exterminate-us-ebola-virus-might-paul-craig-roberts/ ]

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Si Obama croit ce qu'il dit à la presse, c'est qu'il est totalement désinformé par ses conseillers. Mais s’il ne croit pas dans la propagande grossière qu’il diffuse, c'est alors qu'il mène consciemment les événements vers la guerre avec la Russie, ce qui signifie probablement aussi la guerre avec la Chine, et la fin de chacun de nous.

Il faut garder à l'esprit que l'armée américaine n'est pas parvenu à occuper l’Irak avec succès au bout de 8 ans et que les États-Unis sont toujours incapables, depuis 13 ans, de vaincre quelques milliers de talibans légèrement armés en Afghanistan.

Or la Russie et la Chine ne sont ni l'Irak, ni la Libye, ni l'Afghanistan.

La guerre avec la Russie sera nucléaire. Washington s’y est préparé. Washington a abandonné le traité ABM (1), a créé ce qu'il pense être un « bouclier ABM », et a changé sa doctrine de guerre pour autoriser une première frappe nucléaire des États-Unis. Tout cela est évidemment dirigé contre la Russie, et le gouvernement russe le sait. Combien de temps la Russie va-t-elle rester là, à attendre la première frappe de Washington?

La Russie n'a rien fait d’autre que de se mettre, avec retard, en travers des mensonges de Washington, que Washington utilise pour déclencher des guerres. La Russie (et la Chine) ont accepté les mensonges de Washington sur les armes de destruction massive irakiennes. La Russie (et la Chine) ont accepté les mensonges de Washington selon lesquels les 13 ans consacrés par Washington à tenter de conquérir et d’occuper l'Afghanistan étaient motivés par la seule recherche d’Oussama ben Laden. La Russie (et la Chine) se sont laissés prendre à la tromperie de Washington qui a affirmé que la résolution des Nations unies établissant une zone d'exclusion aérienne sur la Libye avait pour but d'empêcher l'armée de l'air de Kadhafi de bombarder son propre peuple, et ont découvert ensuite que Washington faisait un usage abusif de cette résolution en envoyant  la force aérienne de l'OTAN renverser le gouvernement libyen.

Lorsque Washington a tracé une «ligne rouge» dans le sable sur l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien à l’encontre des forces extérieures, organisées et envoyées en Syrie par Washington pour renverser le gouvernement, tout en prétendant que ces mercenaires islamistes étaient les véritables porte-parole de la démocratie en Syrie, la plupart du reste du monde a su que Washington était en fait sur le point d'organiser une attaque chimique et d’en accuser Assad. Quand cette attaque orchestrée par Washington s'est passée comme prévu, cette fois-ci la Russie et la Chine ne s’y sont pas laissé prendre. Pas plus que le Parlement britannique. Washington a été incapable de présenter la moindre preuve des accusations lancées par Washington et dont il espérait qu’elles lui fourniraient au moins le soutien britannique à l'agression militaire de Washington sur la Syrie. La Russie, en revanche, a été en mesure de produire des preuves, et ces preuves ont déjoué le complot de Washington contre la Syrie.

L'intervention de la Russie a mis Washington en colère, comme l'a fait l'intervention de la Russie qui a bloqué le complot de Washington pour attaquer l'Iran. Washington, dépourvu de tout élément de preuve et en contradiction avec les rapports des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur le terrain en Iran, qui concluaient qu'il n'y avait pas eu détournement de l'uranium du programme énergétique légal vers un programme d'armement, avait préparé l'attaque de l’Iran. L’Iran était entouré par quelque 40 bases militaires américaines et deux flottes de Washington au large de ses côtes.

Mais la Russie a travaillé par étapes à un accord, que Washington a dû accepter, qui maintient l'enrichissement de l'uranium iranien au bas niveau utilisé pour fournir de l'énergie, un niveau bien inférieur aux exigences pour l'armement.

Ce sont deux points noirs contre la Russie, dont le gouvernement a empêché les guerres que voulait Washington. La Russie (et la Chine) étaient censées approuver les mensonges de Washington comme le font les États fantoches de l'Europe, le Canada, l'Australie et le Japon, pays qui ont depuis longtemps abandonné leur souveraineté à Washington.

Malheureusement pour elle, la Russie a montré qu'elle avait désormais une puissance et une influence suffisantes pour bloquer les plans de guerre de Washington ; elle a de ce fait déclenché la doctrine Wolfowitz à son encontre. J'ai déjà cité cette doctrine dans des articles récents, mais vous pouvez chercher sur Google et la découvrir par vous-même. Cette doctrine est la base de la politique étrangère de Washington. Elle pose que l'objectif principal de la politique étrangère de Washington est d'empêcher la montée de tout pays qui pourrait faire échec à l'hégémonie de Washington sur le monde entier. (La doctrine mentionne explicitement la Russie, mais elle s'applique aussi à la Chine.)

Washington s'inquiète de ce que la Russie a déjoué deux fois les intentions de guerre de Washington et que le Parlement de Grande-Bretagne, État fantoche des États-Unis, a voté avec les Russes.

Washington est également préoccupé par les relations économiques et politiques croissantes entre les États de l’Union européenne, marionnettes des États-Unis, et la Russie. Les pays de l'UE, notamment l'Allemagne, ont des liens économiques nombreux et rentables avec la Russie, et toute l'Europe est dépendante des fournitures énergétiques russes.

Washington en a conclu que Washington était en danger de perdre son contrôle sur l'Europe. Pendant que le gouvernement russe s’était endormi aux commandes en profitant de ses Jeux olympiques, Washington a commis son coup d’État à Kiev.

La néoconservatrice Victoria Nuland, nommée par Obama comme Secrétaire d'État adjointe, a annoncé lors d'une conférence de presse en décembre dernier que Washington avait dépensé 5 milliards de dollars pour mettre sur pied une cinquième colonne d’ONG ukrainiennes, chargées d’organiser des manifestations de rue afin de déstabiliser le gouvernement, et pour acheter et entraîner des hommes politiques ukrainiens qui serviront de larbins de Washington. Nuland, bien sûr, a décrit l'achat de l'Ukraine par Washington comme une « consolidation de la démocratie » en Ukraine.

Ce coup d'État de Washington contre un gouvernement démocratiquement élu a porté au pouvoir des éléments extrémistes qui ont proclamé leur haine des juifs et des Russes. Ces extrémistes ont détruit des monuments de guerre commémoratifs, érigés pour rappeler la libération de l'Ukraine du Troisième Reich par la Russie ; ils ont adopté une législation interdisant le russe comme langue officielle, et ont engagé des attaques physiques violentes contre la population russophone.

L'Ukraine a toujours été une zone aux frontières mouvantes. Comme certains l'ont dit, « L'Ukraine est un pays à la recherche de frontières ». Lorsque l'Ukraine était une province soviétique, les dirigeants soviétiques ont rattaché, pour des raisons diverses, des provinces traditionnellement russes à la République socialiste soviétique d’Ukraine. Lorsque l'Union soviétique s'est effondrée en 1991, la pression de Washington sur la Russie affaiblie a conduit à la séparation de l'Ukraine de la Russie, ce qui incluait la Crimée, qui faisait partie de la Russie depuis les années 1700 et qui abrite le seul port de la Russie dans une mer chaude.

Les populations russes, dans les anciens territoires russes que les dirigeants soviétiques ont bêtement rattachés à l'Ukraine, ont été alarmées par l'extrême russophobie du gouvernement que Washington a établi à Kiev. Les anciens territoires russes ont voté pour rejoindre leur pays d'origine et quitter l'État russophobe, marionnette des États-Unis, établi à Kiev.

Le gouvernement russe a accepté la demande de la Crimée, mais pas les demandes des autres anciennes provinces russes, afin de démontrer à l'Europe que la Russie ne faisait pas de provocation et n’était pas la source de la crise. Poutine a même laissé la Douma russe annuler son pouvoir d'intervenir militairement en Ukraine afin de protéger les provinces sécessionnistes.

Cette retenue a nui à la position du gouvernement russe plutôt qu’elle ne l’a servie. Washington a utilisé sa machine de propagande pour qualifier l'autodétermination des habitants de Crimée d’« invasion et annexion de la Crimée par la Russie. »

La retenue de la Russie à l'égard des demandes des autres anciennes provinces russes de rejoindre la Russie a entraîné une attaque militaire du gouvernement fantoche de Kiev, encouragée par Washington, contre les provinces séparatistes dont la Russie a refusé d'accepter les demandes. La propagande de Washington a ensuite réussi à accuser la Russie d’être responsable de cette guerre que Washington a lancée sur les provinces séparatistes.

Washington n'est pas intéressé par la vérité, et la Russie ne peut pas gagner une guerre de propagande avec Washington qui contrôle le langage du monde, qui est l'anglais, la langue de la propagande de Washington. Les médias occidentaux se composent d'idiots qui permettent à Washington de conduire le monde vers la guerre et l'extermination de la vie sur terre.

Si le gouvernement russe avait accepté la demande de rattachement des provinces séparatistes, il n'y aurait pas de guerre. Le gouvernement ukrainien a beau être cinglé et contrôlé par Washington, il ne va pas attaquer des territoires que la Russie considère comme lui appartenant.

En faisant preuve de retenue, la Russie n’a fait que persuader Washington qu'elle était faible, et Washington a augmenté la pression. La Russie a donné à penser à l'Europe qu'il ne coûterait rien à l’Europe de se plier aux sanctions de Washington contre la Russie. En s'appuyant sur la bonne volonté, la raison, la vérité et les preuves, la Russie s’est trompée sur Washington et ses lâches marionnettes européennes.

Qu'est-ce que Obama a voulu dire, dans sa conférence de presse à la Maison Blanche aujourd'hui  ( 1er août ), lorsqu’il a dit que Poutine devrait utiliser la diplomatie, - ce que Poutine a utilisé sans effet - ? Que Poutine devrait rendre la Crimée au gouvernement fantoche de Washington à Kiev, malgré l'opposition des habitants de Crimée et du peuple russe. Et cela afin que Washington puisse expulser la Russie de son port de mer chaude et de son accès à la mer Méditerranée. Ce qui rendrait inutile la base navale de la Russie à Tartous, en Syrie. Obama veut aussi que Poutine envoie des forces militaires russes dans les zones séparatistes de l'Ukraine, régions qui faisaient traditionnellement partie de la Russie, pour soumettre ces territoires séparatistes au gouvernement fantoche de Washington à Kiev.

Telle est la position «diplomatique» de Washington. Seule une personne totalement démente pourrait considérer la position d'Obama comme réaliste.

Étant quelqu'un de considéré comme impartial par les médias du monde entier et qui parvient à des conclusions raisonnables indépendamment de la propagande de Washington, je suis souvent interrogé par des organisations étrangères ainsi que par des médias indépendants américains. Dernièrement, les médias russes se sont tournés vers moi à plusieurs reprises. Ce que j'ai découvert, c'est que les médias russes sont perplexes devant l'hostilité de Washington à la Russie.

La Russie ne se livre à aucune opération dans le vieux Sud confédéré pour essayer de monter le sud des États-Unis contre Washington, contre les rapines, l’assassinat et la destruction de la culture du Sud auxquels se livre Washington. Mais Washington opère dans le sud de la Russie pour monter l’Ukraine, longtemps partie intégrante de la Russie, contre la Russie.

Comme les Russes, sauf peut-être leur gouvernement, ne sont pas conscients de la doctrine Wolfowitz, ils ne savent pas que le principal objectif de Washington est d'empêcher la montée de tous les autres pouvoirs qui pourraient limiter le rôle de Washington en tant que seule Puissance Unique, l’Hegemon sur Terre.

Au lieu de comprendre la véritable menace, les organisations de médias russes me demandent si le budget de la Russie peut se permettre de répondre aux sanctions de Washington et de l'UE en coupant l'alimentation en énergie de l'Europe.

Chaque fois que j'entends cette question, je suis étonné. La Russie peut arrêter une grande partie de l'industrie européenne et priver les Européens de chaleur en hiver, et les médias russes me demandent si la Russie peut se le permettre?

La Russie peut-elle se permettre d'être diabolisée par des mensonges, d’être traînée par terre par des sanctions propagandistes qui nuiront à l'Europe et à certaines entreprises américaines, pour véhiculer l'image que la Russie est si faible qu’elle est impuissante face à des sanctions occidentales et qu’elle doit accepter les sanctions sans en montrer le coût pour l'Europe et les États-Unis?

Washington serait-il même parvenu au lavage de cerveau des Russes?

Je suis préoccupé par la crise que Washington a orchestrée, parce que je crois qu'elle nous conduit à la guerre, qui sera nucléaire. Êtes-vous prêt à être détruits pour les mensonges de Washington sur un avion de ligne malaisien? Je suis convaincu que Washington est derrière la destruction du vol MH-17, parce que le spectacle de propagande de Washington était déjà tout prêt et a été instantanément représenté. C'est parce que Washington est responsable que Washington ne publiera pas ses photos satellites de la zone au moment de la destruction de l'avion de ligne C'est parce que Washington est responsable que Washington répond aux preuves tangibles de la Russie par des mensonges et de la propagande. C'est Obama et les larbins d'Obama à Kiev qui refusent de négocier, pas la Russie.

La Russie a autant de têtes nucléaires que Washington, et le « bouclier ABM» de Washington est une farce. Si le gouvernement de malades mentaux américain entraîne la crise, que Washington a créée tout seul, jusqu’à la guerre, nous allons tous mourir, et pour quelle raison ? La réponse est : pour un MENSONGE de Washington.

Voulez-vous mourir pour un mensonge? Un autre mensonge de Washington?

Si vous ne le voulez pas, vous feriez bien de le faire savoir à Washington.

La Russie ne peut mettre fin à cette crise que si elle y met le holà. J'ai déjà expliqué que la Russie devrait saisir l'ONU. Ou alors, le gouvernement russe doit interpeller l’Europe sur deux questions. La première : est-ce que l'Europe veut que ses approvisionnements énergétiques en provenance de Russie soient coupés, approvisionnements en énergie que Washington, en dépit de ses mensonges, ne peut pas remplacer, dans le meilleur des cas, pendant plus de 3 ans ? Seconde question : l'Europe veut-elle la guerre avec la Russie et pense-t-elle que les pays idiots qui hébergent les missiles de Washington ne seront pas atomisés et exterminés ?

La crise en Ukraine continuera aux dépens de la Russie et de toute l'humanité jusqu'à ce que la Russie explique à l’Occident stupide, arrogant et bouffi d’orgueil, que les actions criminelles et agressives de l'Occident contre la Russie entraînent un coût réel, et que la Russie est prête à imposer ce coût.

Les gens de l’Ouest soumis à la propagande n'ont aucune idée du destin auquel leurs gouvernements déments sont en train de les conduire. La Russie a besoin de bien faire comprendre aux peuples occidentaux, victimes du lavage de cerveau de la propagande, que la Russie ne deviendra pas un État fantoche de l'Ouest et n’acceptera pas l'agression gratuite du dingue de la Maison Blanche.

Il serait utile, pour sauver la vie sur Terre, que la Chine le fasse également savoir clairement.

Le plus tôt sera le mieux.

Si le monde ne maîtrise pas les criminels cinglés de Washington, il signe son propre arrêt de mort.

Paul Craig Roberts

Les conclusion d'un internaute :

1) Al Qaïda n'avait rien à voir avec les attentats du 11/9.

2) Il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak.

3) Khadafi n'a jamais massacré son peuple.

4) L'Iran a cessé depuis longtemps son programme nucléaire militaire.

5) Assad n'a jamais gazé sa population, mais l'opposition, oui.

6) Les Russes n'ont pas descendu l'avion de La Malaisian Airlines, mais Kiev, accident ou acte délibéré de connivence obligatoirement avec Washington, oui..

Vous remarquerez que dans ces six affaires frauduleuses, aucun des accusés (par Washington) n'avait le moindre intérêt, mais le Pentagone, SI, dans chacun des cas, ce qui le désigne clairement comme suspect de mensonge, et pire encore, coupable actif, dans les six cas.

Tout ces actes criminels sont une pure invention des faucons de Washington (et souvent leur oeuvre) afin de nous mener à de nouvelles guerres, dont la prochaine serait nucléaire et détruirait l'humanité.

Cette vidéo est très intéressante à regarde. Un personnage, un journaliste allemand, petit barbu à lunettes, y joue un rôle central.

Je me souviens d'un film de Chris Marker, intitulé " la Jetée ". Il y montrait comment les mêmes images, sélectionnées, manipulées, permettaient de faire passer des messages diamétralement opposés.

Dans ce volumineux dossier ce petit journaliste réapparaît périodiquement pour prononce la phrase magique :

- LA THEORIE DU COMPLOT

Détaillez cette phrase, décortiquez-là. Il y a le " LA ", ce qui veut d'ire qu'il n'y a qu'UNE théorie, qu'UN seul complot. Ainsi toute personne qui remet un quelconque fait en question devient un COMPLOTISTE.

J'aimerais que quelqu'un reprenne cette vidéo, qui contient nombre d'éléments qui posent question : les phrase de Bush et de Kerry, l'effondrement de la tour numéro 7, au World Trade Center, etc.

Remplacez " LA THEORIE DU COMPLOT " par une phrase comme :

- C'est alors que certains envisagèrent l'hypothèse d'une éventuelle machination.

UNE, un machination particulière. " Certains" ? ça n'est donc pas tout le monde. Ca n'est plus "blanc ou noir". "Eventuelle" ? C'est qu'il y a interrogation, matière à réflexion, proposée à l'internaute. Comme tout cela change. Sortons de l'amalgame, du creuset. Vous verriez comme cette émission prendrait une tournure toute différente, si on enlevait de la bouche de ce petit imbécile de journaliste sa ritournelle.

Simple remarque en passant.

Dear Editor,

Un referee sérieux ne fonde pas son jugement, exempt d'arguments techniques,  sur une simple impression, issue d'une lecture de toute évidence rapide, superficielle et sommaire et qui révèle un manque de compétence dans plusieurs domaines. 

A une époque où l'astrophysique tente de s'appuyer sur des ingrédients ad hoc, sans contenu, comme la dark matter, l'énergie noire, la quintessence, les supercordes, etc,  ce travail présente un mécanisme authentiquement original et nouveau, jamais décrit,  potentiellement extrêmement fécond, qualifié de joint gravitational  instabilities, clé selon nous de la création des structures cosmiques à toutes les échelles, mettant en oeuvre deux types de masses de signes opposés, les masses de même signe s'attirant, les masses de signe opposés se repoussant. 

Il s'agit d'ailleurs d'un courant d'idées qui commence à poindre. Voir l'article de Mordechai Milgrom de 2010 sur cette seconde matière qu'ils qualifie de TM, de Twin Matter, laquelle obéit aux mêmes lois d'interaction que celles qui sous-tendent ce travail, article qui débouchent sur les mêmes conclusions, sur les lois d'interaction, que celles que nous avions présentées dans Nuevo Cimento en 1994 puis dans Astrophysics and Space Science en 1995.  

Cet article est l'extension du célèbre travail de Sir James Jeans (1915), qui fut le premier à décrire le mécanisme d'instabilité gravitationnelle, que ce referee aurait peut être aussi qualifié d'exercice trivial portant sur un "toy model". On peut se demander si, face à l'énoncé par Jeans de sa théorie, celui-ci n'aurait pas formulé un jugement semblable, et on peut même se demander s'il connaît l'existence de cette équation, dont la dérivation lui paraîtrait peut être si simple qu'il la qualifierait de triviale.

Une seconde approche  met en oeuvre des éléments de théorie cinétique des gaz, liés à l'équation de Vlasov et à la solution exacte d'Eddington, correspondant  à symétrie sphérique, décrite en détail dans l'ouvrage de S.Chandrasekhar, 1942, ouvrage de base cité dans les références, dont nous supposions que le contenu, classique,  était a priori connu d'un astrophysicien. 

Cette partie du travail présenté représente l'extension de cette approche, sous la forme d'une solution exacte, non linéaire, d'un système d'équations de Vlasov couplées,  dans ce contexte nouveau. Un travail là encore original, qui ne saurait être qualifié de "toy model", et qui n'est en tout cas certainement pas "trivial". Là encore nous n'avons pas voulu alourdir cet article, déjà copieux, en présentant tous les principes de ce type de calcul, que nous supposions a priori connus. 

Le commentaire du referee nous fait douter du fait qu'il puisse simplement connaître les travaux de Chandrasekhar et d'Eddington, ni même qu'il en ait jamais entendu parler. On peut même se demander s'il connaît le lien entre la théorie cinétique des gaz et l'astrophysique théorique, travail initié par Chandraskhar en 1942 et repris par J.P.Petit dans les années 70-80. 
A moins, étant donné qu'il n'a pas commenté cette partie de l'article, qu'il ne l'ait simplement pas lue. 

S'agissant de la première partie : ce modèle implique une modification profonde, de nature essentiellement géométrique, du modèle sur lequel se fondent la cosmologie et l'astrophysique, . C'est le sens de cette partie, à laquelle le referee n'a visiblement rien compris. Nous n'avons pas voulu alourdir l'article en présentant des développement géométrique trop riches en éléments de géométrie différentielle. Les dessins accompagnant cette partie illustrent simplement la façon dont une nouvelle structure géométrique peut amener en interaction deux régions dotées de flèches du temps opposées, donc peuplées de masses de signe opposées. 
Nous demandons une seconde analyse de ce travail par un referee plus compétent 

- En géométrie
- En théorie cinétique des gaz
- En astrophysique classique

et plus sérieux. 

Si cela est jugé nécessaire, nous sommes prêts à fournir tous développements souhaités dans les domaines évoqués qui, toute en étant "non triviaux"  allongeraient évidement considérablement l'article.

J.P.Petit & G.D'Agostini

Mordehai Milgrom : Matter and twin matter in bimetric MOND
arXiv1001.4444v3  astro-ph.CO  18 april 2010