Y A-T-IL UN NIVEAU PLANCHER DANS L'INHUMANITE ?
3 août 2002
Mise à jour du 30 avril 2010. Huit ans, déjà
J'ai regardé ces jours derniers une émission sur Arte dans la série "Les Scientifiques dans la Guerre" et j'y ai vu des choses que je n'aurais pas cru possibles. C'était tellement hallucinant que j'ai pris des notes.
En 1930 les Japonais ont installé en Chine un "centre de recherche" appelé "unité 731", placé sous les ordres du médecin-général SHIRO HISHI. Les ruines de ce centre subsistent, assez imposantes. Arte en a montré des images (l'installation a été détruite par les Japonais eux-mêmes au moment où ils quittèrent les lieux). Dès cette époque les Japonais ont commencé à développer l'arme bactériologique. En fait, contrairement à ce que disait le reportage ils ne seraient pas les premiers à l'avoir employée. Il me semble, sauf erreur qu'il y a eu un précédent lorsque les Anglais effectuèrent la conquête de la Nouvelles Zélande. A cette époque la vaccination antivariolique était connue. Je crois savoir que le corps expéditionnaire anglais s'est débarrassé très efficacement des autochtones en distribuant dans les villages de couvertures infectées alors que les soldats, vaccinés, étaient protégés. A ce qu'on raconte ce génocide fut très efficace avec en plus une substantielle économie de cartouches et de vies humaines.Un autre lecteur rappelle que l'emploi de l'arme bactériologique remonte à la .. nuit des temps. En effet par exemple au moyen-âge on balançait des charognes, des cadavres d'animaux morts, à l'intérieur d'enceintes fortifiées. Un engin aussi puissant qu'un trébuchet (quoique extrêmement simple) permettait d'envoyer un cadavre de bovin à des centaines de mètres.
Un de mes lecteurs, Alex Bérubé,
Canada, me signale que les Anglais
ont également utilisé cette technique contre les Huron. Voir ce lien.
Mais revenons au Japon. Ces techniques d'extermination de populations ne furent pas développées à la fin de la guerre à l'époque des Kamikazes dans une sorte d'accès ultime, dans un sursaut de défense désespéré mais au contraire mises au point dès 1930, très posément, très méthodiquement. Le Japon se sentait à l'étroit sur son île où il ne disposait pas de ressources énergétiques et minières. Il avait des visées expansionnistes. Les stratèges Nippons savaient que des peuples nombreux pourraient se dresser contre eux, y compris le géant américain. Les leaders Nippons développèrent ce qu'on appela plus tard "la bombe atomique du pauvre" et, s'ils avaient pu le faire, ceux-ci auraient massacré froidement des dizaines de millions ou des milliards d'être humains en déchaînant sur leur sol les épidémies les plus meurtrières. Si ces gens-là avaient pu développer les bombes à fission et à fusion, ils l'auraient fait, non pas pour se "défendre" mais pour exterminer les habitants de terres qu'ils auraient aussitôt perçues comme un nouvel espace vital, un "lebensraum" à conquérir. Quand on voit les images montrées par la chaîne ARTE on a réellement l'impression que dès le début des années trente, pour les leaders japonais tout ceux qui étaient "non-japonais" n'avaient que deux issues possible : devenir des esclaves ou disparaître. Mais, somme toute, les Nazis chevauchaient les mêmes thèses en particulier vis à vis des Slaves. On dispose de textes extrêmement clairs sur ce point.
Si j'ai bien entendu (si je fais une erreur que mes lecteurs me reprennent), l'empereur Hiro-Hito lui-même aurait été parfaitement au courant, ayant fait des études de biologie. Dans ce centre de recherche ont donc été étudiées toutes sortes de souches comme le choléra et la dysenterie. Les premiers incubateurs testés, ô combien primitifs, dont on montre des images étaient initialement était emplis de viande avariée et leur durée de fonctionnement était de quelques jours. Dans cette émission de nombreux témoins passèrent à l'antenne, des japonais ayant participé à cette entreprise. "Chaque bactérie avait une odeur précise", dit l'un d'eux.
Tout de suite les Japonais entreprirent d'effectuer des essais sur la population chinoise. Les premiers essais furent faits en infectant les puits de villages avec des germes de la dysenterie. Cette action fut évidemment menée secrètement, et une campagne de désinformation fut entreprise parallèlement. En avertissant les populations des environs qu'une épidémie de dysenterie. s'était déclarée, celle-ci auraient été à cent lieues de penser que les Japonais auraient pu eux-même provoquer la chose. Quand c'est trop énorme, les gens restent sceptiques. Les exemples abondent dans ce sens, partout, dans tous les domaines. Les médecins japonais purent ainsi aisément décréter des quarantaines, isoler les villages touchés et faire semblant d'en soigner les habitants avec des placebos. Grâce à ce stratagème il leur fut possible de suivre de près les effets de leurs propres actions. Ils disséquèrent des paysans chinois atteints encore vivants après les avoir anesthésiés. Il prélevèrent ainsi de nombreuses pièces anatomiques. Puis les corps furent recousus et jetés dans les puits. Quand tout fut terminé les japonais brûlèrent les villages ainsi "traités". Un personnage nommé Kakamura témoigne de sa participation à de telles opérations qui portaient sur des petites agglomérations, entraînant en général la mort d'une trentaine de personnes.
L'unité 731 était implantée dans une localité nommée Pin Fang. Ayant appris que son mari avait été arrêté pour être emmené à la "prison de Pin Fang" une chinoise fit le voyage pour tenter de faire parvenir à son mari des provisions. C'est en arrivant sur place que les habitants de la région lui firent comprendre que Pin Fang n'était pas une prison, mais un lieu qu'il serait préférable de fuir immédiatement, ce qu'elle fit, terrifiée. Dans le film d'Arte, elle témoigne. Quant à son époux, il trouva là-bas la mort la plus horrible qui soit.
Les Japonais voulurent tester l'efficacité d'un largage de souches bactériennes à partir d'avions. Pour ce faire ils utilisèrent des lots de 200 prisonniers utilisés comme cobayes humains. Comme le raconte un des Japonais ayant participé à ce genre d'opération : "nous prenions des prisonniers chinois par lot de deux cent. Quand nous en avions fini avec ces deux cent-là, nous en prenions d'autres". Ceux-ci étaient attachés tous les cinq mètres à des pieux, en pleine campagne. On procéda sur eux à des épandages de souches diverses. Les soldats munis de masques à gaz forçaient les victimes à tenir la tête en l'air et à respirer les spores du charbon, de la peste bubonique. Les résultats s'avérèrent "satisfaisants".
Dès 1942 les Anglais s'intéressèrent aux armes bactériologiques en effectuant des essais sur l'îlot de Gruinard, à l'ouest de l'Écosse. Ces recherches ne furent révélées en montrées qu'en 1997. Jusqu'à cette date les dossiers anglais furent frappés du sceau du secret défense et tenus hors de vue du public. L'idée était de créer des "bombes au charbon" (le charbon est synonyme d'anthrax, une affection pulmonaire mortelle). Les biologistes anglais amenèrent donc sur l'île des moutons qu'ils placèrent face au vent, la tête dirigée vers une "bombe à anthrax". La question était de savoir si les spores pourraient résister en étant dispersées à l'aide d'un explosif. Les résultats furent positifs. Les Anglais brûlèrent les corps des moutons, mais l'îlot ne put jamais être totalement décontaminé, semble-t-il, ne serait ce que parce que les vers de terre et les insectes fouisseurs emmenèrent les spores en profondeur, ce qui n'avait pas été prévu (...).
Les Japonais ont continué leurs recherches et assemblèrent 4000 bombes UJI au charbon (anthrax). En 1940 ils décidèrent d'essayer de provoquer la peste dans la population civile d'une localité chinoise. Dans l'émission un unique rescapé chinois témoigne. Il a vu l'avion et le nuage de "poussière" que celui-ci largua à basse altitude et qui se déposa sur les habitations voisines. Aussitôt après la peste se déclara. Les Japonais avaient constaté que les bacilles de la peste, en dehors d'un "vecteur", s'avéraient relativement fragiles et vulnérables, donc d'un emploi problématique. Le vecteur classique est le rat, c'est bien connu. Ils eurent l'idée d'avoir recours aux puces du rat, également infectées. En octobre-novembre 1940 un avion largua un jour au dessus d'une petite ville chinoise des kilos de puces porteuses de la peste. La maladie se déclencha instantanément et il y eut 500 morts. Là encore les Japonais se présentèrent comme s'ils avaient été soucieux de combattre une épidémie naissante et les habitants n'imaginèrent pas une seule seconde évidemment que ceux-ci avaient provoqué eux-mêmes ces cas de peste. Il y eut là aussi des prélèvement d'organes sur les êtres humains encore vivants, préalablement anesthésiés, puis tués à l'aide d'une injection mortelle.
Mais la démarche la plus inimaginable consista à utiliser des civils chinois comme "incubateurs vivants" pour produire différentes bactéries. En effet, se dirent les médecins Nippons, si nous récupérons les souches qui ont tué des hommes ce seront par essence les plus virulentes puisqu'ayant survécu à la contre-attaque du système immunitaire humain. Un Japonais ayant participé à ces actions explique donc dans le film que les gens étaient d'abord infectés à l'aide d'une injection. Quand on estimait que leur décès était proche on les anesthésiait totalement, puis on les vidait de leur sang. Pour ce faire le soldat qui avait amené le prisonnier ainsi anesthésié lui sautait à pied joint sur le coeur, brisant même les os de la cage thoracique, pour mieux provoquer l'expulsion du sang par l'intermédiaire d'une veine sectionnée. Sauf erreur ces activités de l'unité 731 firent 3000 morts.
Les Américains découvrirent les vertus des armes bactériologiques lors de l'effondrement du Japon. Je me rappelle au passage que les Japonais avaient largué de nombreux ballons qui, traversant le Pacifique, étaient réglés de manière à descendre lorsqu'ils atteignaient les reliefs, par exemple en Californie. On ne sait combien de ballons furent lâchés. Quelques uns atteignirent effectivement la côté américaine mais les autorités locales établirent un total black out sur ces succès. N'ayant pas d'information en retour, les Japonais n'intensifièrent pas ces actions. Il est maintenant hors de doute que celles-ci visaient des actions de guerre bactériologique car les charges explosives que des ballons auraient pu transporter au travers du Pacifique auraient causés des dommages insignifiants. Par contre des ballons porteurs de puces infectées par la peste s'abattant dans des grandes villes américaines ou dispersant des spores de charbon auraient pu causer la mort de nombreuses personnes. Dès le départ le Japonais ont démontré que la guerre devait, pour eux, être menée avec le plus total mépris de la vie humaine. Quand les Américains préparaient les bombes qui devaient être lâchées sur Hiroshima et Nagasaki ils ne devaient sans doute pas savoir ce que les Nippons auraient été capables de faire sur les populations civiles des USA. Dixit le commentaire d'Arte "avec leurs bombes atomiques les Américains coiffèrent les japonais au poteau".
Lorsque les ces derniers découvrirent, après l'effondrement du Japon, l'état d'avancement des armes bactériologiques nipponnes "ils craignirent que des telles connaissances ne fussent acquises par les ... Soviétiques", ou plus simplement que ces "précieux résultats de recherche" ne fussent perdus. Ils promirent donc l'impunité totale à ceux qui, ayant participé au projet, leur remettraient des documents. Ainsi fut fait. Lors de l'équivalent du "procès de Nuremberg" qui se tint au Japon et où furent jugés les "criminels de guerre japonais" les officiers responsables du projet et du centre 731 comme le général HI SHI ne figurèrent pas sur le banc des accusés et le mot guerre bactériologique ne fut même pas évoqué. Ces responsables finirent leurs carrières tout tranquillement et moururent de vieillesse. Le documentaire montre qu'il existe même un "mémorial érigé à la mémoire des soldats japonais qui avaient travaillé dans l'unité 731", une simple stèle de pierre. Dans la mesure où l'existence d'une telle unité pourrait être un jour révélée, la technique de désinformation consistait donc à faire en sorte que "ses victimes et ses héros" ne disparaissent pas du souvenir de la population japonaise.
L'américain Bill Patrick devint le responsable du développement des armes bactériologiques aux États Unis. Interviewé lors de l'émission d'Arte celui-ci précise "que les travaux des Japonais n'étaient pas si intéressants que cela parce qu'ayant été menés sans grande méthode". Bill Patrick cite la naissance d'une nouvelle discipline systématiquement développée aux USA : "l'aérobiologie", c'est à dire l'art et la manière de répandre des bactéries par avion en exploitant au mieux les conditions météorologiques. Une chambre sphérique de grand diamètre fut construite pour servir de simulateur, qui fut montrée à l'écran. Des essais furent faits sur différentes espèces animales, dont 2000 singes. Le charbon (anthrax) s'imposa vite comme étant le meilleur agent pathogène. L'idée des Américains était en cas de guerre atomique de parachever les destructions dues aux armes nucléaires en infectant les régions avoisinant les cibles des armes nucléaires que les populations civiles, prises de panique, seraient amenées à traverser.
Bill Patrick précise "que des essais furent réalisés dans le Pacifique mais que comme ceux-ci sont encore couverts par le confidentiel défense il ne saurait en parler". On peut penser à des études "d'aérobiologie" sur de plus grandes échelles, sur la façon dont des spores pourraient être dispersées à travers le Pacifique. Mais on sait aussi, le documentaire d'Arte le montre, que les Américains ne connaissaient pas la dose létale de charbon pour les êtres humains. Essayée sur des animaux, la bactérie donnait des résultats fort variés. Si une dizaine de spores suffisait pour tuer une souris, il en fallait cinq cent pour envoyer un hamster ad patres. Les rats, quant à eux, semblaient totalement indifférents à son action pathogène. Je suis absolument convaincu que les Américains effectuèrent des essais discrets sur des populations d'îles du Pacifique. Comment des gens qui purent, avec l'accord écrit d'Oppenheimer lui-même, étudier l'effet cancérigène d'injections de plutonium sur leurs propres recrues auraient-ils pu se priver de résultats aussi intéressants. Les Russes, de leur côté, suivirent la même démarche, firent les mêmes essais et il est aussi hors de doute qu'ils expérimentèrent sur du matériel humain puisque, comme les américains, ils soumirent leurs propres troupes aux effets du rayonnement émis par des bombes atomiques.
Que se serait-il passé si les Américains n'avaient pas développé l'arme nucléaire ?
Huit ans, déjà. Comme le temps passe vite. J'ai regardé sur le Web la retransmission d'un long documentaire qui est passé sur Arte, intitulé : Les héritiers du Docteur Mengele Il arrive que le téléchargement plante. Il suffit de s'y reprendre à plusieurs fois. Je constate que mes lecteurs ont besoin d'images, pour ancrer le texte écrit. C'est logique mais c'est aussi une somme de travail assez exténuant. Il faut faire moult copies d'écran, stocker les images, les inserrer. Je vais commencer par vous donner la tête de ce fameux général Hishi, telle qu'elle se présente dans ce long document Arte.
Le général Hishi, créateur de l'unité 731 en Mandchourie, en 1931
Le même, en uniforme de l'armée impériale Nipponne
Dans le texte, j'ai du vous parler des expériences menées par les Japonais en Mandchourie, territoire chinois rebaptisé le Mandchoukouo, à la tête duquel ils placèrent, un temps, le pantin Puyi, le "Dernier Empereur". Un invasion qui avait été motivée par le dynamitage d'une voie ferrée par des ... terroristes chinois. En fait une action montée par le Japonais eux-même. Bref, une opération sous fausse bannière, une de plus. Dans cette Mandchourie occupée, où les Japonais se comportèrent comme les pires barbares qui soient. Des civils furent massacrés en masse, enterrés vivants. Là-bas les Japonais trouvèrent enfin le matériel humain, qui leur était nécessaire pour construire l'arme de destruction massive dont ils rêvaient, l'arme bactériologique. Nous étions en 1931. Le Japon ne se trouvait sous nulle pression guerrière qui aurait justifié le recours à de tels expédients. La guerre avec les Etats-Unis n'étaient même pas déclarée.
L'attaque sur Pearl Harbour, en 1941, dix ans après la création de l'unité 731
Avec le recul, il est clair que les Japonais avaient déjà envisagé une confrontation avec les USA dès le début des années trente. Ils avaient même envisagé de vaincre les Américains en utilisant contre l'ensemble de leur population des armes de destruction massive, de nature biologique. Ces expériences, menées jusqu'à la fin de la guerre, c'est à dire pendant dix-neuf ans coûtèrent la vie à deux à trois cent mille Chinois. Les personnels médicaux japonais impliqués dans ces opérations, médecins et infirmiers, ont été évalués à dix mille personnes. Ce ne sont pas des " petites expériences ". Le film Tora, Tora ! (Pearl Harbour, vu du côté japonais) avec Toshiro Mifune, montre un Japon contraint d'entrer en guerre, à la suite du blocus (en particulier pétrolier et minier) mis en oeuvre par les Américains en 1937, en sommant les Japonais d'évacuer la Chine, qu'ils avaient commencé à envahir et où ils se livraient à d'abominables exactions, tuant plus de deux millions de Chinois. La vérité historique est singulièrement différente. Grâce à la mise au point de cette arme biologique, de destruction massive, le Japon avait très tôt envisagé une confrontation armée avec son puissant voisin. Allant bien au delà de l'emploi de gaz de combat pendant la guerre de 14-18, en déclenchant des épidémies d'anthrax, de choléra, de peste (à l'aide de puces infectées) les Nippons avaient envisagé l'éradication totale de la population des Etats-Unis, voire de celles d'autres pays, comme la Chine, cette élimination incluant bien entendu les populations civiles. L'Empereur Hiro Hito n'a jamais, comme on serait tenté de le croire, ignoré ce projet monstrueux, ayant lui-même fait des études de biologie. Pire : c'est lui-même qui donna son feu vert pour la création de l'unité 731 du général Hishi. On comprend maintenant pourquoi Le Japonais et les Nazis s'entendirent rapidement, ayant des visions semblable de l'humain, avec priorité aux " races supérieures ". La carte ci-après évoque l'expansion Japonaise au fil des années.
L'expansion japonaise, de 1932 à 1942
En 1931 les Japon envahit la Mandchourie et, très vite, commence ses expérimentations à grande échelle sur la population chinoise, au fin de mettre au point l'arme de destruction massive dont elle estime avoir besoin pour se lancer à la conquête de l'ensemble de l'Asie. A l'époque de la seconde guerre mondiale la population du Japon se monte à 70 millions d'habitants. Rien qu'en Chine il y a 500 millions de Chinois. Ajouter la Birmanie, la Thaïlande, l'Indochine la Malaisie, les Philippines, le Tonkin. Rien n'échappe à l'ambition de domination impériale du Japon. Il faut comprendre le pourquoi de cette ambition. Elle a une connotation religieuse. En effet l'immense majorité des Japonais est intimement convaincue du caractère divin de l'empereur, véritable dieu vivant, descendant de la déesse du Soleil Amterasu, au terme d'une longue lignée impériale. Son caractère solaire apparaît dans le drapeau même du Japon, qu'ils s'agisse d'un simple disque rouge, ou du même disque entouré de rayon. L'expantionnisme japonaise relève de la domination du monde la le " soleil rouge". En moins d'un siècle, le Japon va connaître une évolution tout à fait extraordinaire. Antérieurement, l'archipel Nippon n'avait jamais fait l'objet d'une colonisation, à la différence d'autres régions d'Asie. Avant l'avènement de l'ère Meiji (1868) le Japon vit sous un régime féodal, dirigé par un "shogun". Les échanges avec le monde extérieur sont interdits, sous peine de mort (dans les deux sens). A l'époque le pouvoir japonais (et non "les masses populaires") comprend que la seule chance du Japon d'éviter de succomber (comme la Chine) aux pressions occidentales est de se moderniser au plus vite. Cette modernisation est alors organisée de manière concertée, à une vitesse stupéfiante. Dès 1870, les chemins de fers se sont développés avec l’aide là aussi d’ingénieurs britanniques. En 1894, 3380 km de voies étaient déjà en exploitation. En 1885, une monnaie nationale a été créée. Une réforme spectaculaire a été la création du système d’éducation nationale, inspiré du modèle américain. En 1885, le Japon a rejoint une convention internationale à propos du système métrique et, petit à petit, a adopté ce système (devenu complètement officiel et obligatoire dans les années 1950). Sous "l'ère Meiji" le Japon cesse d'être gouverné sous le régime du " shogunat ". Quelle est la différence entre l'empire et le shogunat ? Shogun signifie " chef des armées ". Le titre étant devenu héréditaire (et l'était avant l'avènement de cette ère Meiji, laquelle nous intéresse) le Shogun et l'Empereur cohabitaient. Si la Shogun détenait le pouvoir politique et militaire, l'Empereur n'était qu'un simple gardien des traditions. Une étrange " bi-monarchie héréditaire ", dans un système féodal, où les régions du Japon étaient sous le contrôle de clans, dirigés par des Daymos, des représentants de la noblesse, l'équivalent de nos barons. Le Shogun chapeautait l'ensemble des clans japonais. En 1853 le port de Nagasaki était le seul où des étrangers soient autorisés à aborder.
Carte du Japon
Cette année-là commodore américain Perry se présente à l'Est du Japon, dans une baie proche d'une ville qui porte le nom d'Endo.
Le Commodore Perry
Dans cette ville réside le Shogun du Japon, de la famille Tokugawa, à la tête d'une structure politique qui émerge directement du Moyen-Age, avec ses clans, servis par des samouraïs, son système archaïque de taxes se mesurant sous la forme de produits agricoles, à la tête desquels se trouvent des deimos ( l'équivalent de nos barons européens). A l'époque il est prescrit aux étrangers de ne pouvoir aborder au Japon qu'à Nagasaki, à l'extrême ouest. C'est le message que les envoyés du shogun transmettent à Perry. Un tel détour représente le trajet rouge figurant sur la carte. Perry ne l'entend pas de cette oreille. Le ton monte, mais les Japonais sont impressionnés par l'armement des canonnières américaines et au bout d'une semaine finissent par accepter l'entrée des bateaux américains dans la baie. Perry se retire en Chine, attend le retour de sa démarche. A l'occasion, les Japonais perdent la face. Cette démarche aboutira un an plus tard, en 1854 à la signature entre le shogunat et les Etats Unis de la convention de Kanagawa. que les Japonais signent par crainte de représailles américaines. Cette convention est étendue en 1858 par un traité qui ouvre les portes du Japon au commerce occidental. Peu de temps après les Français, les Néerlandais et les Allemands bénéficieront de facilités analogues. Dans les fait, le pouvoir du shogunat se couche devant les impératifs des nations colonisatrices dominantes. Quand il devient empereur, à 15 ans, en 1867 le jeune Meiji est le 122° empereur du Japon.
Meiji, ici âgé de 15 ans, qui vient de devenir le 122° empereur du Japon en 1867
L'empereur Meiji a retenu la leçon des deux guerres de l'Opium ( 1839-1842 et 1858-1860 ) qui se sont soldées par les traités inégaux, ouvrant aux Occidentaux (Royaume Uni, France, Allemagne, Etats Unis, Russie, Pays-Bas ) les portes de la Chine. Il comprend que si le Japon veut éviter de subir le sort d'autres pays colonisés d'Asie (Indochine, Phillipines, Malaisie, etc) il doit de toute urgence se moderniser. On peut donc le comparer à Pierre le Grand, vis à vis de la Russie. La différence réside dans l'extraordinaire faculté d'adaptation des Japonais, qui permettra un bond en avant spectaculaire. Par ailleurs, vis à vis de la Russie de Pierre le Grand, où la grande majorité des Russes, y compris des boyards sont analphabètes, l'alphabétisme chez les Japonais touche 50 % de la population, ce qui facilitera la pénétration des connaissances techniques et stratégiques, politiques, occidentales. L'empereur déplace sa cour de Kyoto (dont le nom, en japonais, signifie " ville-capitale") , sa résidence traditionnelle à Endo (résidence des shogun). Le shogun doit démissionner. L'empereur rebaptise Endo "Tokyo", qui signifie "capitale de l'Est". Ce faisant il prend le pouvoir dans un pays qui est dans un stade complètement médiéval. Dans les provinces, les pouvoirs sont entre les mains des deimos, des "barons". Ceux-ci se répartissent en deux clans. Ceux qui veulent que le Japon entre dans l'ère de la modernité et la "vielle garde". L'empereur multiplie très rapidement les réformes, dans tous les domaines. Il crée une armée impériale japonaise, calquée sur les armées occidentale. Celle-ci entre en rivalité avec les forces locales des deimos, qui sont les samouraï, constituant de véritables armées privées. L'empereur signifie à ceux-ci que leur rôle de défenseur d'un deimo dont être considéré comme terminé et qu'ils doivent se reconvertir dans l'industrie ou le développement de l'agriculture. Il concède au plus âgés une pension de retraite qui les place dans l'inconfort. Les samouraï se révolteront contre l'armée impériale, créée à l'image des armée européennes (conscription à 21 ans, service militaire de 4 ans, plus 3 ans dans la réserve). A l'avènement de l'ère Meiji ils représentent 1,9 millions d'hommes. Leur entretien représente une charge considérable. Une partie des samouraï trouve son réemploi dans des forces d'une police impériale. Les récalcitrants mèneront une révolte conduisant à une guerre civile (15.000 morts), conduite par l'un d'eux, Saigo Takamori. Celui-ci avait d'abord puissamment aidé l'oligarchie entourant l'empereur Meiji. Par la suite il tente de mobiliser la force constituée par les Samouraï dans une guerre contre la Corée, que le pouvoir impérial juge ... prématurée. Saigo se retourne alors contre celui-ci. Il s'en suit un affrontement. Saigo Takamori, blessé au combat, se suicide par seppuku (en s'ouvrant le ventre) sur le champ de bataille et cet événement clôt l'histoire séculaire des samouraï. En 1914 les différents pays choisissent leur camp dans cette "première guerre mondiale". Le Japon ... choisit les alliés et apporte en Méditerranée le renfort de 17 unités navales pour assurer des protections en convoyage. Il se voit attribuer des miettes de l'empire colonial allemand. Au début des années vingt, après la fin de la première guerre mondiale des négociations ont lieu entre les différentes puissances maritimes mondiales : les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon la France et l'Italie.En effet, si des combats ont eu lieu sur terre, il est devenu clair que la force navale est devenu un atout stratégique majeur. La marine, à cette époque est la "force de frappe" des différents pays. Emerge donc une tendance pour limiter le tonnage et le calibre des armes des différentes unités. Gardons bien en tête qu'en 1921 le Japon est devenu la III° force navale mondiale, après les Etats Unis et l'Angleterre. Déjà, les Etats-Unis cherchent à devenir les gendarmes du monde en cherchant à disposer d'unités navales "sans équivalent dans le monde". En 1921 un premier traité naval de Washington limite les armements maritimes de ses cinq signataires : Ce traité et celui qui suivra, doit être vu comme l'équivalent, à l'époque, de la limitation des armes stratégiques. Le Japon voit dans ce traité limitant la puissance de feu des unités navales un frein au développement de son arsenal naval. (canons du Yamato : 18 pouces : 450 mmm. Il est entièrement protégé par un blindage de 16 pouces : 400 mm)). Le Traité naval de Londres est un traité signé le 22 avril 1930 entre le Royaume-Uni, l'Empire du Japon, la France, l'Italie et les États-Unis limitant les navires de guerre de chaque Marine. Il fait suite au Traité Naval de Washington de 1922. Assassinat du premier ministre japonais qui a ratifié l'accord. Lutte d'influence au Japon entre des modérés et des bellicistes, qui visent un développement sans frein des armées japonaises, sur tous les terrains. La « Deuxième Conférence de Désarmement Naval de Londres » a été organisée à Londres entre le 9 décembre 1935 et le 24 mars 1936. Elle est suivie du Deuxième Traité naval de Londres qui a été signé le 25 mars 1936. Les signataires étaient la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Le gouvernement du Japon, qui avait été signataire du Premier Traité naval de Londres, s'était retiré de la conférence le 15 janvier. L'Italie est également sortie des négociations, à la suite de l'hostilité publique sur son invasion de l'Abyssinie. Le Yamato : 256 mètres à la flottaison. 65.000 tonnes, canons de 450 mm.
1937, après l'invasion de la Chine par les Japonais, dans le numéro du 13 décembre la revue Nichi-Nichi Shimbun, Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Expansionnisme_du_Japon_Showa L'invasion de la Chine continentale fut autorisée par l'empereur Showa (Hiro Hito) en juillet 1937. Dès le mois d'août, ce dernier autorisa la suspension des dispositions des conventions internationales sur la protection des prisonniers de guerre auxquelles était partie le Japon comme la Convention de La Haye.
Le prince Yasuhiko, oncle de l'empereur,
En raison d'un pacte conclu en 1945 entre l'empereur Hirohito et le général Douglas MacArthur, le prince Yasuhiko Asaka, oncle de l'empereur et officier ayant commandé le massacre des civils, ne fut pas accusé devant le tribunal. Dans une déposition faite le 1er mai 1946 aux enquêteurs internationaux, il nia l'existence d'un massacre et déclara « n'avoir jamais reçu de plainte quant à la conduite de ses troupes ».
Après le massacre de deux cent mille civils en quelques jours, au moment de la prise de Nankin le général en chef Matsui, le prince Sasuhiko Asaka et tout l'état-major défilent symboliquement pour célébrer la prise de la ville
Le drapeau de l'armée impériale japonais
En 1936, l'Empereur autorise par décret impérial l'expansion de l'unité de recherche bactériologique de Shiro Ishii et son incorporation au sein de l'armée du Guandong. Cette « unité 731 » procédera à des expérimentations et à des vivisections sur plusieurs milliers de prisonniers chinois, coréens et russes, incluant hommes, femmes, et enfants. L'invasion du reste de la Chine à partir de 1937 donne lieu à d'innombrables atrocités contre les populations civiles. Ces atrocités sont notamment rendues possibles par la décision prise par l'Empereur en août 1937 d'approuver une directive proposant la suspension de l'application des conventions internationales sur les droits des prisonniers de guerre. Parmi ces atrocités, les plus connues sont le massacre de Nankin et la Politique des Trois Tout (Sank Sakusen, « tue tout, brûle tout, pille tout »), une stratégie de la terre brûlée qui entraîne, à compter de mai 1942, la mort de 2,7 millions de Chinois des régions du Hebei et du Shandong. Plusieurs hauts officiers du régime Showa furent jugés pour crimes de guerre par le Tribunal de Tokyo. À titre de commandant suprême des forces alliées, Douglas MacArthur accorda toutefois l'immunité à l'empereur Showa et à tous les membres de sa famille impliqués dans la conduite des opérations militaires comme son frère Yasuhito Chichibu, maître d'œuvre de l'opération Lys d'or, ainsi qu'à ses oncles et ses cousins comme le prince Yasuhiko Asaka, instigateur du massacre de Nankin, le prince Hiroyasu Fushimi, le prince Naruhiko Higashikuni et le prince Tsuneyoshi Takeda. Cette immunité fut également étendue à Shiro Ishii et à tous les membres de ses unités de vivisection humaine. Après la reddition du Japon, une campagne de presse fut organisée dans les pays occidentaux, pour donner d'Hiro Hito l'image d'une monarque manipulé par une junte militaire. Les années passant cet authentique criminel de guerre, totalement blanchi fut reçu par des président successifs des Etats-Unis, en tant que (nouvel) ami du peuple américain. Pour les Etats-Unis, dans l'après guerre, le Japon vit son statut d'ennemi implacable immédiatement mué en bouclier contre la pénétration soviétique en Asie.
Avec Gerald Ford
Avec Richard Nixon
Hiro Hito avec Ronald Reagan
Unité de la flotte japonaise ( Emile Bertin) de 1885,
Louis Emile Bertin, savant français, inventeur génial. 1840-1924
Bertin se signale très tôt en France comme le pionnier des navires de guerre tout en métal. Antérieurement les croiseurs étaient construits en ... bois. Il invente des structures cloisonnées. Sa réputation devient mondiale et en 1885, à 46 ans, l'Empereur Japonais Mutsuhito (Meiji) lui demande de créer, ex nihilo, une marine de guerre japonaise. En 1886 les Japonais s'estiment en état d'infériorité vis à vis de la marine chinoise qui possède deux croiseurs de fabrication allemande. En quatre années de présence au Japon, Bertin inverse totalement la situation, formant des ingénieurs nippons en génie maritime. Sous son égide, bénéficiant du titre de conseiller privé de l'empereur il fait réaliser, véritable bourreau de travail, 67 unités des plus modernes. Bertin quitte le Japon en 1889. N'oublions pas que, jusqu'à ce discours historique de 1945 où l'empereur Hiro Hito, dont les sujets entendirent la voix pour la première fois de leur vie, leur annonça qu'il n'était qu'un simple être humaine et non le descendant de la déesse du soleil, tous les Japonais croyaient dur comme fer que leur empereur était un ... dieu vivant.
L'empereur Hiro Hito prononçant en 1945 son discours de reddition à l'attention du peuple japonais
En devenant le conseiller personnel de l'empereur Emile Bertin fut donc le seul ancien élève de l'école polytechnique à être élevé au grade de personnage se situant "directement au dessous de dieu". Cinq ans plus tard, cette arme nouvellement acquise permet aux Japonais d'en découdre avec les Chinois au cours de la première guerre sino-japonaise (1894-1895). Leur nouvelle marine de guerre, moderne, écrasera la marine chinoise, devenant un élément déterminant du conflit, au terme duquel le Japon annexe Taiwan et exerce sa suzeraineté sur la Corée. La brutalité des troupes japonaises, dès cette époque, impressionne les occidentaux (massacres de civils à Port Arthur). La politique du Japon, jadis isolationniste, ne cessera alors d'être expansionniste, impérialiste. Deux impérialismes entre alors en friction : l'impérialisme Japonais et l'Impérialisme Russe, tsariste, qui rêve d'une extension orientale et de posséder un accès au Pacifique qui soit libre à longueur d'année, ce qui implique de disposer d'installations portuaires en mer du Japon. L'affrontement, à la fois terrestre et maritime, est alors inévitable.
La partie orientale de l'Empire Tsariste et sa proximité avec le Japon
Sibérie Chine Japon L'île de Sakhaline a un climat comparable à celui de la France, mais du fait de courants froids circulant dans le Pacifique, les eaux de ses ports sont gelés l'hiver. Donc, pas plus que la presqu'île du Kamchatchka, l'île de Sakhaline ne représentait une ouverture vers le Pacifique pour la Russie Tsariste, impérialiste. En 1875 la Russie avait obtenu, par traité avec le Japon, le contrôle de Sakhaline et des îles Kouriles. Avant même que le conflit ne soit ouvertement déclaré, lors de la guerre sino-japonaise les Japonais Port-Arthur fut le théâtre d'affrontements le 21 novembre 1894 , lorsque l'avant-garde de la première division de la deuxième armée japonaise sous le commandement du général Motoharu Yamaji massacra des civils chinois, y compris les femmes et les enfants ( déjà ...).
Localisation de Port Arthur, à l'Est de la Chine
D'autre part, il ne fallait pas laisser les Allemands s'installer seuls dans la région et surtout limiter la puissance menaçante des Japonais qui convoitaient la Corée. Deux ans après ce massacre, les Russes prirent le contrôle de la ville en obtenant une concession louée pour vingt ans auprès du gouvernement chinois, car le port fortifié par les Russes était devenu l'un des terminus du Chemin de fer de l’Est chinois construit et géré par eux, comme étant un tronçon ferroviaire du Transsibérien. La guerre survient en 1905, est de courte durée (18 mois). Le Japonais attaquent avec succès la flotte russe à Port Arthur et débarquent en Corée.
Naufrage de deux unités russes devant Port Arthur au début des hostilités.
Cette guerre russo-japonaise préfigure, de part l'ampleur des forces engagées (2 millions d'hommes) les conflits à venir. Innovation également au plan de la technicité et de la logistique. Le Japon fait barrage à l'expansionnisme russe, et affirme sa préemption sur la Corée, dont le régime s'est affaibli. La flotte russe est écrasée à Tsushima. Lors de cet engagement, la quasi totalité de la flotte tsariste est mise hors de combat, du fait de la modernité des unités japonaises et de l'habileté stratégique de leur commandement.
La bataille navale russo-japonaise de Tsushima, 1905.
Cette défaite russe entraîne une baisse de crédibilité des Romanov sur la scène internationale. Le Japon acquiert Port-Arthur et le sud de l'île de Sakhaline. Il devient ainsi la première ethnie "non-blanche" a prendre place " dans la cour des Grands ", jusqu'ici occupée par les nations occidentales. L'empereur Meiji, impressionné par la puissance militaire américaine, comprend que si le Japon ne se modernise pas immédiatement, il sera l'objet, à terme, d'une une colonisation de la part des Occidentaux. Le Shogun est contraint à démissionner et pour la première fois depuis des siècles l'empereur du Japon cesse d'être le simple garant des traditions et prend le pouvoir.
L'Empereur Meiji, 122° empereur du Japon, 1852-1912, sur la fin de son règne
Résolument tourné vers la modernité, l'empereur Meiji invita, à grands frais, de nombreux spécialistes européens, en fonction du domaine où excellait leur nation : militaires, chimistes et médecins prussiens, puis plus globalement allemands ; fonctionnaires, juristes, géomètres, recenseurs et ingénieurs navals français ; ingénieurs industriels britanniques ; agronomes néerlandais ; etc. En règle générale, pour les Japonais de cette époque, l'ennemi vaincu, ou conquis, n'existe pas, vaut moins que du bétail. Le mot "bétail" figure effectivement dans certains documents officiels japonais, se référant au peuples mis sous le joug. L'ampleur des dommages humains fait que la Chine réclame inlassablement les excuses du Japon, qui ignore ces demandes depuis plus d'un demi-siècle. On comprend aussi pourquoi les Chinois d'aujourd'hui n'ont pas une image très positive des Japonais dans leur ensemble. L'Histoire se polarise sur l'élimination de millions de Juifs dans des camps d'extermination. Mais cette éradiction n'était qu'un partie de ce qui avait été prévu par les Nazis dans leur poussée à l'Est (opération Barberousse). Les Slaves, considérés comme une race de sous-hommes, devaient également être éliminés de la surface de la Terre, pour donner au peuple allemand son propre terre promise, sont Lebensraum, son espace vital. Une faible partie serait conservé et mise en esclavage. Nous sommes effarés en découvrant tant d'inhumanité imbécile (parce qu'à terme le plan foire toujours). Un historien pourrait nous dire si des plans d'éradication de vastes groupes humains, de génocides, ont existé, dans le passé. Ce qui frappe l'imaginaire, dans le cas de la Shoah, c'est sa technicité. Mais nous avons connu également le génocide arménien et plus récemment celui du Rwanda. Aujourd'hui des bruits courent, évoquant des plans machiavéliques de réduction drastique du cheptel humain. Faut-il leur prêter attention, où accueillir ces rumeurs conspirationnistes avec un haussement d'épaules ? On s'interroge. Le monstrueux est toujours incroyable. Imaginez un attaché d'ambassade à Tokyo découvrant dans les années trente, grâce à des fuites, ou dans les pages d'un rapport tombé entre ses mains, un plan de génocide complet de la population américaine, ou de bien d'autres (chinoise), par la mise en oeuvre d'armes bactériologiques. Ce projet lui aurait paru émaner du cerveau d'un fou. De même, le plan d'éradiction des Juifs d'Europe existait déjà, dans les cartons du Reich, dès les années trente. On aurait tort de ne conserver de l'empereur du Japon Hiro Hito. l'image d'un vieillard ou d'un pantin manipulé par une junte militaire en place (comme le fut Puyi, le dernier empereur chinois, par les Japonais).
Puyi, en "Empereur du Mandhokouo (Mandchourie)" Après sa mise en place par les Japonais
Mac Arthur et Hiro Hito en 1945 (ce dernier n'a que 44 ans à l'époque)
Cette image est trompeuse. En voici d'autres :
L'Empereur Hiro Hito en 1932 (il a 31 ans) en uniforme de commandant du quartier général Impérial
Qu'on ne s'y trompe pas : Hiro Hito est bel et bien un chef de guerre, qui a pris d'énormes responsabilités jusqu'à sa chute en 1945.
L'empereur, âgé de 37 ans, passant en revue des troupes en 1938
Ce n'est pas, comme le fut le Shah d'Iran, Reza Palewi, un opportuniste qui s'est auto-proclamé empereur de l'Iran, mis en place par les Américains après l'élimination de Mossadegh. Ce n'est pas non plus un peintre médiocre, mégalomane, démagogue et ambitieux comme le fut Hitler, qui prit le pouvoir à l'occasion d'une sévère crise économique et sociale. Hiro Hito est le descendant d'un longue lignée d'empereurs. A la fin du siècle dernier le Japon a soudain décidé d'assimiler toutes les technologie occidentales, dans tous les domaines. Le croiseur Yamato, lancé en 1940 était le plus grand du monde.
Le croiseur Yamato : 245 mètres de long au niveau de la flottaison, 2450 hommes d'équipage
Hiro Hito aurait du être traduit en justice comme criminel de guerre et auteur de crimes contre l'humanité. Il n'en a rien été !
On trouve, dans la page Wikipedia des passages hallucinants. Le Japon, peuple élu, centre du monde :
Après l'invasion de la Mandchourie en 1931, le Japon pénétra en Chine en 1937. Le but était de s'emparer de l'intégralité du pays, de réduire drastiquement sa population et de traiter les Chinois survivants en esclaves, comme les Nazis avaient prévu de le faire avec les Russes. Dans une telle optique, la détention d'armes bactériologiques préludait à des exterminations massives. Existerait-il des plans similaires actuellement ? Pourquoi aurions-nous changé, alors que le comportement génocidaire semble prêt à ressurgir à tout instant ? Un regard sur l'histoire montre que des plans de cette envergure, mûris, construits, exempts de toute improvisation, ont bel et bien existé. Dans le document "Les héritiers du docteur Mengele", diffusé par Arte, en lien, un médecin japonais témoigne. - On nous faisait participer à des exercices. Par exemple un de nos supérieurs tirait deux balles dans le ventre de deux prisonniers, qui avaient les yeux bandés et les mains attachées dans le dos, puis nous disait : voilà, maintenant extrayez les balles et débrouillez vous pour que ces hommes restent vivants jusqu'à ce que les balles soient extraites. Nous le faisions parce qu'on nous disait que ces hommes étaient des prisonniers politiques, et que peu importait la façon dont ils mourraient. D'autres s'exerçaient à pratiquer des amputations, sur des prisonniers qui étaient ensuite achevés. On sait que les Japonais simulèrent des attaques à l'anthrax (ou bacille du charbon), qui se révéla être un des meilleurs agents pathogènes, en dispersant les spores par avion, sur des prisonniers chinois qui étaient dispersés sur un terrain d'expérimentation, en étant attachés à des poteaux.
Cobayes humains chinois, pour des expériences de simulation d'attaque à l'anthrax
On sait que ce sont les Japonais qui découvrirent l'existence de jets streams, leur permettant d'expédier des ballons jusque sur la côte ouest des Etats-Unis. En principe les USA opérèrent un black out serré vis à vis de ces opérations. Tout de suite, j'avais fait, en 2002, le lien avec l'usage d'armes bactériologiques. Mais cette attaque par ballons, à l'aveuglette, n'était que de la petite bière vis à vis de ce que les Japonais avait préparé depuis des années, dans le plus grand secret, et qui ne fut pas improvisé dans les dernières années du conflit. Les Américains arraisonnèrent en plein Pacifique, des sous-marins spécialement conçus pour transporter chacun trois avions, catapultés à partir du pont du submersible. On dispose de photos de ces unités :
Sous marin japonais I400 transportant des petits avions pour une attaque à l'arme bactériologique des Etats-Unis
Une photo plus nette. L'un des appareils embarqués est en cours de montage
Jusqu'au lancement du sous-marin américain Lafayette il fut le plus grand sous-marin du monde ( 122 mètres, 144 hommes d'équipages. Il déplaçait 6500 tonnes en plongée.
Une de ces unité " I-400 " , au moment de sa reddition aux américains, en plein Pacifique, le 29 août 1945
Hydravion japonais biflotteur, sorti de son container, remonté et prêt à être catapulté à partir du sous-marin Le fan de modélisme pourra trouver des maquettes de ces sous-marins japonais géants I-400, à construire sur e-bay. Pendant la guerre, 5 unités furent mises en chantier, mais deux purent prendre la mer. Le premier I-400 opérationnel fut coulé par les américain, après une attaque aérienne, doublée d'une attaque en surface par un destroyer. Le capitaine du second submersible, ayant appris la reddition du Japon, se rendit aux Américain le 29 août 1945, après avoir fait jeter à la mer ses trois hydravions embarqués Ainchi M6A1 Serain ( "Orage par temps calme " ). Le sous-marin japonais fut sabordé au large de Hawaï.
Une boite de modélisme japonais, la marque Tamiya diffuse des maquettes de cet hydravion biplace, bi flotteurs Aichi Seiran :
L'hydravion embarqué Aichi Seiran, sur son chariot de catapultage
La fiche Wikipedia indique que l'appareil pouvait atteindre 475 km/, et 560, ... flotteurs largués (...). L'appareil pouvait emmener une bombe ou torpille de 800 kilos. Une bombe de poids moindre accroissait son rayon d'action, jusqu'à 2000 km. On trouve sur le site : http://www.2iemeguerre.com/navires/i400.htm des photos d'une maquette du sous-marin géant japonais, réalisée par Jean-Pierre Chaput :
L'idée d'adjoindre un hydravion à un sous-marin, cette fois en tant qu'engin de reconnaissance, était déjà en vogue au début des années trente. L'unité correspondante la plus impressionnante est le sous-marin français le Surcouf, du nom du fameux chasseur de vaisseaux anglais.
Le Surcouf, " croiseur sous-marin ", armé de deux canons de 203 mm.
Une arme redoutable. Le Surcouf emportait, démonté sans un container de 2 mètres de diamètre et de 7 mètres de long un petit hydravion de reconnaissance Marcel Besson 411, " Petrel ". Le lecteur parisien pourra trouver une maquette en coupe du sous-marin au musée de la Marine du Trocadéro.
Embarquement du Marcel Besson 411 biplace, entièrement construit en bois
Le Marcel Besson 411 au décollage, avec un seul pilote à bord. A l'arrière, une génératrice électrique.
L'appareil, léger, volant à 180 km/h, et pouvant grimper à 5000 mètres avait un rayon d'action de 400 kilomètres. Sa mission était de repérer les cibles potentielles dur Surcouf, tout en restant peu vulnérables aux tirs des batteries anti-aériennes du bord. Emmenant 126 hommes à bord, bien qu'également armé de 22 torpilles, l'armement de Surcouf était constitué par deux canons de 203 mm, pouvant tirer 600 obus, avec une portée de 27 km dépassant l'horizon terrestre ( 20 km). En ajustant ses tirs grâce aux indications fournies par l'hydravion, le Surcouf, très bas sur l'eau, masqué par la courbure terrestre pouvait engager un bâtiment de surface sans que celui-ci ne puisse déterminer d'où lui venaient ces coups. Le sous-marin fut perdu, soit à la suite d'une collision avec un navire de surface, soit parce qu'il aurait été confondu avec un navire Japonais par un bombardier américain.
L'épave du Sourcouf
Quand j'avais une vingtaine d'année, à la fin des années cinquante, j'ai été un des pionniers en matière de plongée sous-marine "civile". A cette époque il m'arrivait d'effectuer des plongées "dans le bleu", en plein milieu de la baie de Saint Tropez, sur des fonds de 40-45 mètres. L'impression était intéressante, car à trente mètres de profondeur on ne voyait ni la surface, ni le fond. Un jour, le hasard me fit tomber sur un sous-marin français, tout bêtement posé sur le sable. C'était l'heure du repas et l'équipage avait décidé de casser la croûte au fond, tranquillement. On entendait tourner un groupe électrogène, ainsi que les voix des hommes. Je me suis approché du cockpit. J'ai décapelé mon mono bouteille de la Spirotechnique et, m'en servant comme marteau, j'ai envoyé le signal suivant : tac tac-tac-tac tac tac-tac Silence immédiat à bord. C'était une unité assez ancienne, peut être de 70 mètres de long (comme le Pompeneruma américain, à l'ancre et visitable dans le mort de San Francisco). Après avoir lancé ce signal, je me suis prudemment éloigné du submersible, pour ne pas risquer d'être aspiré par son hélice. Je me souviens que deux forts câble joignaient les barres de plongée arrière à la coque, pour éviter que celles-ci ne se prennent dans des filets anti sous marins. Effectivement, le capitaine fit mettre le moteur en marche et le sous marin disparut à mes yeux. Il y aura peut être parmi mes lecteurs un témoin de cette scène, qui pourrait retrouver la trace de cet événement sur le journal de bord : un rencontre bruyante avec un Objet Navigant Non Identifié. Mais revenons aux submersibles embarqués japonais. Le fait que ces unités embarquent plusieurs appareils à bord exclut l'idée qu'il puisse s'agir d'engins de reconnaissance. Par ailleurs la petitesse de l'unique bombe embarquée laisse planer un doute sur le fait que celle-ci puisse correspondre à une arme conventionnelle. Le document Arte indique que les services secrets Américains, sur la fin de la guerre, auraient été au courant de tels projets. A cette époque les USA finalisaient la réalisation des deux premières bombes atomiques, à l'uranium 235 (Hiroshima) et au plutonium 239 (Nagasaki). Ces deux villes avaient été épargnées des bombardements conventionnels, pour pouvoir mieux juger des effets résultant d'un attaque à l'arme nucléaire. Les faits d'histoire émergent progressivement. On nous dit que les Américains auraient alors fait passer le message suivant : - Si le Japon fait usage contre nos troupes d'armes de destruction massive, nous raserons le Palais Imperial et l'Etat Major Nippon, qui sont à portée de nos coups, et nous les réduirons en cendre. Quand ce ou ces submersibles japonais furent-ils capturés par les Américains ? Cette capture fut elle le résultat d'une panne en mer, d'une pénurie de carburant ? Même si le capitaine avait pu se débarrasser de la charge emportée par ses avions, la petitesse de bombes, le nombre des appareils à bord (trois) ne pouvait qu'amener les Américains vers l'hypothèse d'une attaque à l'arme bactériologique. Les deux bombes atomique disponibles furent lancées. Les Américains ne disposaient pas d'un troisième engin en réserve, mais le bluff fonctionna, c'est à dire la menace de raser tout le Japon. Avec le recul, on peut se demander ce qui se serait passé si les Etats Unis n'avaient pas disposé de ces armes de destruction massive pour dissuader les Japonais de les attaquer avec des armes bactériologiques. Si cela avait été le cas, les trois avions emportés par les submersibles japonais, volant de nuit, comme des Kamikazes et dispersant leur charge sur de grandes métropoles auraient pu créer des victimes civiles par millions. Personne ne peut dire comment la guerre aurait évolué alors. En dépit de leur immense supériorité stratégique, les Américains auraient été dans l'obligation de rapatrier de nombreuses unités (chasseurs de sous-marins, porte avions) pour tenter de déjouer ces attaques meurtrières. Quand le Japon se rendit, le général Hishi prit aussitôt contact avec Mac Arthur, chef des armées du Pacifique, et lui proposa de lui céder le résultat des recherches effectuées pendant dix ans à l'unité 731, en échange de l'impunité. Cet accord fut conclu. On sait que Mac Arthur fut relevé de ses fonctions pour avoir réclamé l'usage d'armes nucléaires contre la Chine, au moment de la guerre de Corée (1952). Le document d'Arte évoque le fait que des essais d'armes biologiques aient été faits, en visant la Chine. Des pilotes Américains, faits prisonniers, avouèrent ces faits, puis se rétractèrent quand ils furent libérés, prétendant avoir lâché de faux aveux sous la contrainte. Que retenir de cette évocation ? Que le plan de mise au point d'une arme de destruction massive, visant les populations civiles américaines, ou autres, fut lancé au Japon dès 1931. Est-il possible de ravager un pays, de la taille d'un continent, de le mettre à genoux, sans risquer des retours de flamme de l'arme employée ? La réponse est : Avec des armes à antimatière Soit celles-ci existent déjà, soit elles existeront immanquablement un jour. Les armes nucléaires sont d'un emploi compliqué. Telles qu'elles se présentent elle nécessitent une mise à feu par un engin à fission dont l'équivalent TNT minimal est actuellement de 300 tonnes. On réduit la masse critique à utiliser en améliorant la compression d'une sphère de plutonium, creuse, effectuée à l'aide d'explosifs. Mais l'état de l'art impose cette limite. Or le dégagement d'une puissance équivalant à 300 tonnes de TNT provoque l'emport de déchets dans la haute atmosphère, dispersés ensuite par les vents. Par ailleurs les systèmes à têtes multiples nécessitent un pilotage en phase de rentrée très précis. Il faut que toutes les têtes puissent être mises à feu au millième de seconde près. Sinon la première qui explose ... détruit les autres. On n'aurait pas ce problème avec des armes où l'antimatière serait stockée dans un réseau cristallin, lacunaire, des antiprotons prenant la place d'électrons (méthode Gospner). Si on peut disposer d'un flux continu d'antimatière, sous forme de noyaux d'anti-hydrogène, on peut les guider vers un cristal avec une précision nanométrique. L'anti-électron s'annihile avec un de ses électrons, et l'antiproton, chargé négativement, assure la neutralité du milieu. Il est alors emprisonné si solidement dans ce cristal qu'on peut se manipuler sans risque. L'énergie dégagée par l'annihilation électron - anti électron représente que le mille huit cent cinquantième de l'énergie stockée dans le cristal. Il n'est alors pas nécessaire d'envisager un détonateur sophistiqué, ni de se soucier du synchronisme des mises à feu. Des engins de la taille d'une balle de golf ( "bucky balls" ) auraient une puissance unitaire de 40 tonnes de TNT. Déjà plus raisonnable. Si on les disperse en nombre, la première qui éclate fait exploser les autres, comme dans des bombes à explosif chimique. La miniaturisation des engins thermonucléaires est actuellement l'obsession des Grandes Puissances, comme les USA et la Russie. Elle est rendue possible par la technique de la fusion pure, par compression MHD, rendue envisageable depuis le breakthrough de 2005 (Article de Malcom Haines). Mais ne comptez pas sur la presse française pour évoquer cette question. On ne tient d'abord pas à ce que soit abordé une question relevant du secret défense, même si les Français sont très en retard dans ce domaine, dont la technologie est qualifiée de potentiellement proliférante. L'autre raison est que les journalistes n'entendent rien au sujet. Par les temps qui courent, on parle d'austérité J'aurais une suggestion à ce sujet : stopper un projet qui est passé de 4,6 milliards d'euros à quinze, et cela sans que l'on ne voie poindre la moindre garantie quant au succès de l'entreprise. ITER |
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Il faut comprendre |
Suite de la page créée en 2002 :
Avons-nous, Français, été épargnés par cette maladie mentale ? Il serait naïf de la croire. Il y a douze ans j'avais un excellent ami cancérologue, le docteur Spitalier, décédé depuis. Dans les textes Ummites j'avais trouvé des idées originales concernant le traitement à distance de certaines affections. Il était dit par exemple que des manoeuvres de désinfection avaient pu être menées à Albacete sur des terriens infectés en les soumettant à ses ultrasons pulsés, ce qui permettait, du moins en surface ou à proximité de la surface, de faire éclater les coques de virus. L'idée était loin d'être sotte. Tous les agents pathogènes ont leurs points faibles. Les virus sont fragiles et sont détruits au delà d'une certaine température. C'est la raison pour laquelle nous avons des poussées de fièvre. D'autres agents sont tués par l'oxygène de l'air, comme le Sida, la pasteurellose (maladie des griffes du chat). Je n'ai dû jadis qu'à cette dernière technique de ne pas être amputé de mon index, où ces bactéries rétives à l'action des antibiotiques s'étaient logées suite à une morsure profonde qui les avait introduites dans une gaine de tendons. Si l'infection avait suivi ce canal, j'aurais dû en quelques jours être amputé d'un doigt, voire de la main entière. Le docteur Vilain (aujourd'hui décédé) fondateur de SOS-mains à l'hôpital Boucicault sauva mon index en l'ouvrant totalement et en permettant à l'oxygène de l'air de faire son oeuvre.
Les phénomènes ondulatoires sont extrêmement intéressants dans l'optique d'un usage thérapeutique. En effet la combinaison de deux fréquences peut donner des résultats étonnants : une fréquence "porteuse" et une fréquence "de modulation".
Tous les "matériaux" sont plus ou moins transparents pour des fréquences données, y compris les tissus vivant. C'est valable pour les ultrasons comme pour les ondes électromagnétiques. Tous les tissus, tout ce habite un être vivant possède sa propre "bande passante". Entre une fréquence N1 et une fréquence N2 ces tissus n'absorbent aucune radiation. Par contre n'importe quel tissu, n'importe quelles cellule ou structure ou biomolécule possède une fréquence de résonance Nr pour laquelle l'absorption est maximale. Tout le monde connaît le phénomène de résonance. Lorsqu'on attaque un matériau en tombant pile sur cette valeur l'énergie se trouve amplifiée, accumulée. C'est comme ça qu'une troupe marchant au pas sur un pont suspendu peut provoquer la rupture de celui-ci. C'était le fondement de la biotechnologie Ummite. Les coques des virus avaient une fréquence de résonance qu'ils connaissaient avec précision. En envoyant vers des sujets injectés des pinceaux d'ultrasons modulés selon cette fréquence de résonance ils pouvaient opérer à distance ces destructions spécifiques des virus mortels ayant contaminé les habitants de la localité espagnole d'Albacete (voir "l'affaire de la main coupée").
Aujourd'hui n'importe quel laboratoire de biologie pourrait se livrer à ce type de recherche, par exemple sur des végétaux. infectés. Mais, dans le monde de la recherche et de la médecine "les ondes" gardent un certain relent de charlatanisme. Il était donc difficile de sensibiliser de tels milieux à ce genre d'approche. Un Suédois, ainsi que me l'avait montré Spitalier en me confiant une brochure avait bien essayé d'attaquer les cellules tumorales à l'aide d'une simple source HF. L'idée était très rustique. Les cellules cancéreuses sont plus vascularisées que les autres. Plus riches en eau elles sont a priori plus sensibles aux ondes électromagnétiques. L'idée du Suédois avait été de placer des sujets porteurs de nombreuses métastases dans ce qui n'était rien d'autre que de grands fours à micro-ondes. On pouvait ainsi monter leur température jusqu'à plus de quarante, quarante et un et, si mes souvenirs sont exacts, localement, quarante-deux degrés. Les cellules cancéreuses, plus sensibles à ce chauffage, mourraient les premières. Des essais furent faits sur des sujets déjà condamnés par la médecine. On obtint, sinon des rémissions, du moins des destructions spectaculaires de certaines métastases. Mais le recours systématique à une telle technique restait extrêmement dangereux, la frontière entre la guérison et la cuisson restant étroite.
A travers Spitalier, il y a vingt ans, j'avais donc proposé à des cancérologues, extrêmement méfiants et réticents, de tenter des expériences d'actions de micro-ondes (HF) pulsées en très basse fréquence. On savait déjà à l'époque (même Science et Vie en avait parlé ! ) que l'ADN était extrêmement sensible à ce genre d'effecteur. En effet quand les gens se mirent à étudier l'action des micro-ondes sur le vivant de champs électromagnétiques on s'attendit à ce que les tissus les plus riches en eau s'avèrent être les plus réceptifs. En effet la molécule d'eau, du fait de sa dissymétrie, de sa polarisation intrinsèque qui fait d'elle un minuscule dipôle
est censée réagir à un champ électrique alternatif qui tend alors à la faire tourner, en lui transmettant ainsi de l'énergie. Encore aujourd'hui on utilise cette technique dite "du radar" pour chauffer des articulations à l'intérieur en transmettant cette énergie électromagnétique aux fluides contenus dans leurs capsules articulaires. Les tissus riches en eau possèdent eux aussi leur bande passante et leur fréquence de résonance. Ils deviennent "transparents", ou presque, lorsque la fréquence de l'onde devient assez élevée. Par contre si on traite cette fréquence comme celle d'une "porteuse" et qu'on module en basse fréquence on obtient des résultats aussi surprenants qu'inattendus. Des molécules ultra-longues, comme l'ADN se comportent alors comme des antennes, s'avérant sensibles aux très basses fréquences de modulation. On découvrit ainsi que l'ADN sollicité par de la HF en quelques gigahertz (fréquence de la porteuse), modulés en ..quelques hertz (fréquence de modulation de celle-ci) pouvait s'avérer 400 fois plus absorbante que l'eau elle-même. Il devenait possible de solliciter de manière ultra-sélective ces longues molécules en basse énergie, sans créer au sein des tissus le moindre échauffement, la moindre lésion secondaire par effet thermique. Avec Spitalier nous avions pensé à l'ADN des cellules cancéreuses en imaginant que l'on puisse détruire ces molécules à l'intérieur même des êtres vivants. A l'époque l'épidémie du Sida démarrait déjà. Dans ce cas précis la technique pouvait s'avérer très féconde, puisque le virus, à l'abri dans les lymphocytes T4, était a priori protégé d'attaques biochimiques. Il me semblait qu'on aurait pu déceler un "point de fragilité" dans l'ARN du Sida et l'attaquer grâce à une porteuse qui aurait sans encombre traversé les cytoplasmes des T4.
J'en profite au passage pour expliquer au lecteur comment les T4 éliminent les cellules indésirables dans le corps humain. Ces cellules sont équipées pour reconnaître un nombre extraordinaire de "signatures cellulaires". On pense que cette reconnaissance s'effectuerait au simple contact de sous-ensembles moléculaires. Si telle cellule est identifiée comme un indésirable alors le T4 se fixe à elle et la détruit. Comment ? Et c'est là que l'imagination du monde de la vie devient extraordinaire. On sait que les êtres vivants sont sensibles à d'incessantes mutations. De ce fait nous sommes moins sensibles aux antibiotiques que ne l'étaient nos parents. Si les T4 devaient procéder à l'élimination des cellules infectieuses par attaque biochimique la simple sélection naturelle donnerait naissance à de nouvelles souches devenues insensibles à ces poisons anti-cellules. Alors ces "lymphocytes-tueurs" utilisent un moyen.... mécanique. Des molécules de "perforine" sont utilisées. Celles-ci sont introduites à travers la membrane de la cellule et assemblées pour former une sorte de rivet. La cellule se vide alors par cet orifice (en fait ces orifices car, le microscope électronique le montrait déjà il y a plus de vingt ans, les T4 tuent ainsi les cellules à l'aide de plusieurs "coups de surin", absolument imparables).
Comment les T4 tuent les cellules indésirables.
En A le lymphocyte se colle à la cellule à
éliminer. En B la forme caractéristique de la molécule
de perforine et la façon dont le T4 dispose
ces molécules dans
le cytoplasme, de manière à créer un "rivet".
En C le T4 se décolle et la cellule se vide par ces différents
orifices.
Pour atteindre des virus retranchés à l'intérieur de lymphocytes on aurait pu alors soumettre les sujets à des ondes électromagnétiques en très basse énergie vis à vis desquelles l'ensemble de leur corps eut été "transparent". En modulant ces ondes selon une basse fréquence très précisément adaptée on aurait pu par exemple briser les ARN de ces rétro-virus du SIDA ou les invalider, les rendre incapables de se dupliquer.
On préféra la voie chimique, avec un certain succès il faut bien l'avouer, à la fois pour le Sida (tri-thérapie) et pour le cancer (chimiothérapie). En fait les deux approches auraient pu être menées de front sans problème, la voie "micro-ondes pulsées" n'étant a priori pas bien coûteuse. Mais il faut se souvenir que les laboratoires pharmaceutiques cherchent à soigner les gens, en en tirant des profits, non à les guérir. Des gens bien portant ne rapportent rien. De plus, en les rendant dépendants d'un médicament, couvert par des brevets, on peut s'emplir les poches. Si des affections pouvaient être traitées avec une simple machine, où irait-on?
Il existe un aspect "apprenti-sorcier" dans ces action de micro-ondes pulsées sur le vivant. En effet, si cet effecteur peut détruire des cellules infectieuses il peut également provoquer des mutations. C'est une des multiples façons dont on "bricole" de nos jours des souches virales et bactériennes "au petit bonheur la chance". Il ne faut pas se leurrer. Comme le remarquait Jacques Testard dans son livre "Des hommes probables", nos connaissances en génétiques sont illusoires. Nous sommes comme des gens qui auraient laborieusement identifié les mots d'un dictionnaire mais, ignorant tout de la grammaire et de la syntaxe prétendraient avoir compris le langage de la vie. La biologie est faite de phrases, pas de mots isolés. On connaît le principe "deux négations sont équivalentes à une affirmation". On retrouve le même phénomène, parfois, en génétique. Ainsi si le gène qui donne le glaucome (cécité) est présente une fois dans l'ADN d'un enfant, celui-ci contractera cette redoutable affection. Par contre si cette séquence est présente deux fois ça ne sera pas le cas ! Incompréhensible. Tout cela montre que les "mots d'une phrase" interagissent entre eux, que les séquences génétiques ne peuvent pas être considérées comme des ordres élémentaires, segmentables à merci. On touche là du doigt le danger potentiel des manipulations génétiques, dans le but de rendre tel végétal insensible à ceci ou à cela. Il est possible que ceci ait des effets secondaires qui deviennent un jour totalement incontrôlables.
Cliquer ici pour
se référer aux informations fournies par
Jean Christophe Rabouin en date du 6 août 2002
Autre digression : dans le journal la Provence du 19 juillet 2002 la journaliste Amélie Amilhau témoigne du comportement totalement incompréhensible d'abeilles, issues de ruches voisines, qui se sont soudain ruées à l'attaque de chevaux qui paissaient tranquillement dans un pré voisin. Ces abeilles, dixit jean Cartoux, apiculteur et ancien maire de Sault, sont des Buckfast et ont la réputation d'être les plus paisibles qui soient. Ce ne sont pas des "abeilles tueuses" comme on en importa d'Amérique. Douces et dociles elles ne piquent que si elles sont agressées de manière caractérisées. Après l'attaque ces abeilles purent être approchées sans protection. Du jamais vu dans toute l'histoire de l'apiculture. Or trois chevaux sont morts, victimes de centaines de piqûres. Quelle est la cause de cette agression subite ? Personne n'en sait rien. Il peut tout aussi bien s'agir d'une réaction des abeilles à un désinfectant utilisé pour les chevaux (auquel cas l'expérience devrait le démontrer). Mais on ne peut pas exclure qu'un jour, en pratiquant une manipulation génétique "tout à fait banale" sur une plante on ne déclenche pas une cascade d'altérations comportementales graves et incontrôlables. S'il est un trait de caractère des scientifiques c'est d'être capable de s'aventurer dans des terrains vierges et de se livrer à des manipulations dont ils ne maîtrisent pas les tenants et les aboutissants.
Lors d'un coup de fil entre "un Ummite" et Rafael Farriols, il y a une quinzaine d'années l'interlocuteur non identifié lui décrivit le Sida comme étant le résultat d'une manipulation génétique ayant échappé à ses auteurs. Point de départ : le souhait de Nixon, en pleine guerre d'Indochine, de voir des gens mettre au point "une arme ne tuant que les jaunes", une "arme ethnique en quelque sorte, qui épargne les boys, sur le terrain. Ce type de recherche, comme bien d'autres encore, s'inscrivait dans le cadre d'une "commission Jason", qui avait créée. Dans le cadre des travaux de cette commission on demandait aux scientifiques de mettre à profit leur créativité pour produire de nouvelles techniques permettant de mettre à genoux l'adversaire. Un prix Nobel de Physique célèbre, Gell-Mann, inventeur des quarks, en fit partie. C'est lui qui émit l'idée fort intéressante qu'un blessé, et surtout un infirme affaiblissait plus l'ennemi qu'un mort. Selon ses recommandations on mit donc au point des grenades émettant non des fragments métalliques, détectables à la radio, mais des morceaux de matière plastique, qui ne l'étaient plus. On put ainsi peupler le Viet-Nàm de nombreux infirmes. La commission Jason étudia donc des rétro-virus bricolés à l'aide de micro-ondes pulsées. Des essais furent réalisés dans un vaste territoire Africain prêté par le gouvernement zaïrois. Là, dans une réserve, on étudia la propagation de rétrovirus sur des "singes verts", des grivets. Il s'avéra que l'un d'eux donna, accidentellement, par mutation le fameux rétrovirus du Sida. Le début de l'épidémie, disait l'interlocuteur au téléphone, se produisit lorsqu'un soigneur fut simplement mordu et que la bête s'échappa.
Quand des choses aussi horribles se produisent il y a toujours un risque que celles-ci soient un jour connues (comme c'est le cas actuellement pour ces travaux japonais sur les armes bactériologiques). Une bonne solution consiste à "encapsuler" l'information dans une fiction. On pourrait croire que cette fiction aurait pour effet d'attirer l'attention des gens sur le problème. Or, paradoxalement, c'est exactement l'inverse qui se produit. Les USA ont ainsi produit un film dû au réalisateur Laurence Dworet intitulé "Alerte !" avec Dustin Hoffman. C'est là que le public découvrit l'existence du centre d'Atlanta, consacré aux souches à haut niveau de dangerosité (laboratoire dit "de classe quatre"). Le film illustre une phrase du prix Nobel Joshua Lederberg :
- Les virus constituent la plus grande menace qui puisse s'opposer à la suprématie de l'homme sur cette planète.
Dans le film l'équipe du "docteur Dustin Hoffman" se rend en Afrique pour constater les effets foudroyants d'une attaque virale, style virus d'Ebola (provoquant une terrible fièvre hémorragique). Dans la suite du film on découvrira que le vecteur de l'infection est un singe. En Afrique, les Américains interviennent en larguant sur la zone infectée une bombe qui ressemble à un gros container largué d'avoir et suspendu à un parachute. Les pilotes du bombardier portent le nom de code de "marchand de sable". On comprend qu'il s'agit en fait une bombe atomique tactique. En suivant le cours de ce film-catastrophe un singe parvient aux États-Unis et infecte les habitants d'une petite ville. Un cordon sanitaire est alors instauré autour de celle-ci et les soldats ont l'ordre d'abattre toute personne cherchant à s'échapper. Le remède, le vaccin est miraculeusement trouvé très peu de temps avant que la "solution finale" ne soit mise en ouvre, c'est à dire le largage d'une bombe "stérilisant la région infectée".
Nous ne saurons jamais comment est né ce virus du sida qui a déjà tué un nombre hallucinant de personnes et en tuera plus encore. Mais s'il se trouve, la petite équipe qui a créé cette merveille est toujours en vie, comme ces chercheurs japonais qui finirent tranquillement leurs jours en paisibles retraités. A moins que ces chercheurs aient été éliminés pour éviter que cela ne se sache. Tout est possible.
A propos de micro-ondes pulsées et de leur effet mutagène signalons une information qui traîne sur le net depuis quelques temps. Je ne sais si celle-ci est fondée mais elle est au moins plausible. Aussi plausible qu'effrayante. Nos grands parents n'avaient pas de satellites à leur disposition. Ils communiquaient alors avec des régions très éloignées en utilisant des câbles sous-marins. Avant cela les opérateurs radio pouvaient communiquer, essentiellement la nuit, par ondes courtes. Ils utilisaient pour ce faire la propriété qu'ont ces ondes de se réfléchir sur les couches de la haute atmosphère, ionisées par le bombardement du soleil. Selon les documents présentés sur le web les Américains effectueraient depuis des décennies des essais d'ionisation de la haute atmosphère en utilisant tout un réseau d'antennes situées dans une région perdue d'Alaska, regroupé"es sur des aires assez importantes. Il fut démontré qu'il était possible de créer une couche ionisée, faisant alors office de miroir, à des altitudes se situant entre 60 et 70 km d'altitude. Ces couches ionisées peuvent alors être utilisées comme miroirs pour réfléchir des faisceaux d'ondes électromagnétiques émises à partir du sol, en les renvoyant sur des régions situées à des distances considérables. Des ondes de fréquences très variées, éventuellement modulées, pulsées. On débouche alors sur toute une panoplie d'armes nouvelles : biologiques, tératogénétiques, capables d'annihiler à distance le système de communication de l'adversaire, de susciter chez les êtres humains des comportements divers et ... de modifier à distance le climat. Tout cela est loin d'être absurde. Tout dépend des puissances mises en oeuvre. De nos jours, en utilisant des explosifs nucléaires (lors d'explosions nucléaires souterraines furtives) on peut développer des "tirs électromagnétiques" mettant en jeu des puissances de l'ordre du térawatt (un million de million de watts). Et ces explosions "furtives", indétectables par sismographie, comment les négocient-on ? Simple : au plus profond de mines de lignite, par exemple (c'est un excellent absorbant) ou en entourant les chambres contenant les bombes d'un réseau de galerie, transformant le terrain environnant en gruyère, en éponge (l'écrasement des cavités, absorbant l'énergie, atténue le signal).
Les Américains auraient pour la première fois utilisé ce type d'arme incapacitante pendant la Guerre du Golfe, contre les Irakiens. Ma foi, pourquoi pas ? Les effets peuvent être extrêmement variés. Les effets biologiques des micro-ondes pulsées ne sont plus à démontrer. Celles-ci peuvent stimuler des glandes endocrines déclenchant les comportements les plus variés. L'arme EMP (electromagnetic pulse) peut griller tous les circuits électriques de l'adversaire, fusiller tous ses ordinateurs. Inversement une couche ionisée pourra protéger les communications sur lequel cette sorte de "parapluie spatial" aura été déployé. Elle peut empêcher des fusées de décoller, perturber leurs trajectoires, envoyer des avions au tapis, griller à distance des ogives. On peut aussi, comme suggérer plus haut, provoquer des mutations au sein de populations humaines, de manière indétectable. Une question au passage : les échouages de cétacés sur les côtes seraient-ils dus, comme allégué, à l'infection de leur système d'écholocation et d'orientation ou à la perturbation de celui-ci par l'effet d'un faisceau d'ondes électromagnétiques ? Ces échouages se sont-ils toujours produits où correspondraient-ils à un phénomène relativement récent (après-guerre). Question posée aux lecteurs.
Voir le Commentaire de Yann Langeard en date du 6 août 2002.
Voir le Commentaire d'André Dufour en date du 12 août 2002
Enfin ce concept d'arme électromagnétique donne corps au concept jadis fort déroutant "d'arme climatique". On sait que le climat est sujet à "l'effet papillon". Il ne s'agit pas d'apporter les énergies considérables que représentent les cataclysmes naturels comme les ouragans, mais de les susciter et de les piloter adroitement, en balisant leur route en agissant sur les hautes couches atmosphériques. Comment prouver, lorsqu'un pays a été totalement ravagé par un "cataclysme naturel" que celui-ci pourrait avoir été artificiellement provoqué. On doit hélas se rendre à l'évidence : tout ce que l'homme pouvait entreprendre pour détruire, il l'a mis en oeuvre. Les gaz asphyxiants de la première guerre mondiale firent de nombreuses victimes, mais leur emploi restait problématique et surtout, ces actions étaient signées. Si le Japonais avaient pu mettre en oeuvre des armes bactériologiques sur une grande échelle et par exemple réussi à tuer énormément de monde en Chine qui, s'il n'en avait eu la preuve, se serait douté que ceci aurait été dû "à la main de l'homme" ? Je ne sais pas quel est l'état d'avancement de ces armes à micro-ondes mais je suis intimement persuadé, tant elles sont logiques, qu'on les étudie intensivement et qu'elles pourraient un jour provoquer des ravages comparables à ceux des armes nucléaires.
Remontons le fil de ces multiples digressions. J'avais commencé à vous parler du démarrage des études sur les armes bactériologiques dans un laboratoire, l'unité 731, implanté en Chine dès les années trente par l'envahisseur japonais. Le documentaire d'Arte avait montré comme les Américains, en échange de leur impunité, avaient pu mettre la main sur les résultats de ces intéressantes recherches, pour les développer à leur tour pour leur propre compte (ces recherches auraient été en principe interrompues en 1970, comme les essais nucléaires souterrains l'ont été à la fin des années quatre-vingt, peut être). Le documentaire a évoqué, ce que nous savions déjà, l'intense effort mené par les soviétiques en la matière (ont on ignore s'il est ou non poursuivi). On apprend au passage de 200 bombes à l'anthrax furent saisies par les Américains en Irak, par l'expert Bill Patrick, après l'opération "Tempête du Désert". Je vous disais alors que la France n'était pas non plus blanche comme neige. A titre de préambule j'avais évoqué un projet que j'essayai de pousser, sans succès, au début des années quatre vingt, concernant des traitements possibles par ultrasons ou micro-ondes pulsés en basse fréquence. Un jour un excellent ami, mis au courant de mes démarches me dit :
- Il y a un endroit où tu pourrais très certainement trouver de l'argent et des moyens pour entreprendre de telles recherches, c'est l'armée. Il existe un groupe qui tente de promouvoir des armes cancérigènes et dans celui-ci ..... se montre très actif.
Sous les petits points se cache un polytechnicien que je n'ai que trop souvent croisé sur ma route. Un homme dénué de la plus petite parcelle de conscience morale, comme c'est bien souvent le cas chez ses collègues ingénieurs militaires. Je me souviens d'une phrase de lui, à l'époque où je le fréquentais encore :
- Ni vous, ni moi ne verrons jamais "le soleil"...
Il existe des langages codés. Dans le monde des science, l'Armée c'est "le diable". D'où le titre de mon livre de 1995, paru aux Editions Albin Michel "les Enfants du Diable", évoquant le lien étroit et irréversible qui s'est tissé pendant la guerre de 39-45 entre l'armée et la science de pointe et sur lequel l'ensemble de la presse maintint un black out sans faille. Le "Soleil" c'est le pouvoir politique au plus haut niveau, rêve de ce polytechnicien. Le rêve, pour certains hommes, c'est de pouvoir rencontrer le plus haut personnage de l'État, le "Roi-Soleil" dont Mitterand fut pendant des années la représentation la plus évidente. On imagine ce polytechnicien disant un jour à son épouse :
- Tu sais, hier, j'ai pris le petit déjeuner avec qui tu sais....
- Ah bon ! ....
- Oui.....
J'ai conservé longtemps une plaquette éditée par la recherche militaire française dont le titre était "l'évocation des cancers". Oui, sachez que tout cela existe et qu'il n'y a nulle limite à la connerie et à l'irresponsabilité humaine et que des scientifiques s'achètent avec une poignée de billets, un peu d'encens et quelques promesses. A l'automne ou au plus tard d'ici la fin de l'année sortira mon prochain livre "OVNI, le voile se déchire". Vous y verrez ce que les Américains ont pu tirer des "précieuses informations extraites du dossier ovni". Je vous montrerai des choses fort concrètes, tangible. J'ai rencontré pendant l'hiver 2000-2001 des chercheurs américains qui ont été au coeur de ces projets de torpille MHD hypervéloce, d'avion furtif ou de bombardier hypersonique. Pour reprendre la phrase qu'avait lâché Enrico Fermi à propos de la bombe A :
- C'est quand même de la belle recherche ! ....
Quand j'ai pris le train qui me ramenait chez moi, j'ai eu soudain honte de faire partie de la communauté des gens de science.
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