Le Français moyen se pose des questions.
Depuis près d'un an nous sommes promenés entre
des positions diamètralement oposées. D'un côté
l'OMC ( Organisation Mondiale de la Santé )tire la sonnette
d'alarme. Attention, dit-elle, il existe un risque très
réel que ce maladie qui découle d'un virus dont
le nom est maintenant sur toutes les lèvres, le H5N1
qui atteint les oiseaux et dont il est avéré qu'elle
puisse se transmettre à l'homme puisse se transformer
en un virus transmissible en une souche transmissible d'être
humain à être humain.
Certains m'écrivent " tout ceci
n'est qu'un vaste manipulation destinée à affoler
les gens et à faire la fortune de l'industrie pharmaceutique
". Certains insistent sur le fait que Rumsfeld soit un
actionnaire de la société Roche produisant l'antiviral
Tamiflu.
D'autre disent que la grippe tue 500.000
personnes par an dans le monde. La grippe tue, certes, mais,
en tout cas dans notre pays des personnes âgées,
vulnérables, au système cardio-pulmonaire déjà
fragile. En dehors de ces cas extrêmes c'est une affection
relativement bénigne. Quand un membre de votre famille,
ou un collègue de travail, ou vous même faites
votre grippe de l'année tout le monde ne s'équipe
pas aussitôt avec un masque et des gants de caoutchouc.
On ne désinfecte pas les lieux avec tout un luxe de
précautions. Vous en êtes quitte pour une bonne
fièvre, une peu de lit et quelques courbatures, point.
La grippe aviaire, quand elle touche un être
humain, est d'un autre ordre. Elle est mortelle en quelques
jours. Cela a été prouvé. Elle ne tue
pas que des personnes âgées, mais des enfants
qui ont pris simplement les volatiles dans leurs mains ou
ceux qui les ont plumés. Qu'il y ait ou non mutation,
la menace est donc sérieuse. Dans les régions
touchées on procède à des abattages massifs
et il est fort probable que notre pays n'échappera
pas à la règle.
Il aurait fallu prendre des décisions
il y a de nombreux mois, donner des indications pour que des
exploitants puissent prendre des mesures un tant soi peu intelligentes.
Mais on est resté dans l'expectative, comme si cette
épidémie allait épargner notre pays.
Or l'apparition de la grippe aviaire, en France, sur une grande
échelle, semble être une certitude. Nous sommes
sur la route des oiseaux migrateurs qui ne vont pas tarder
à remonter vers le nord, après un séjour
africain. Et nous savons que l'Afrique est déjà
touché. L'Egypte, même.
Comment se propage la maladie ? Nous le savons
depuis qu'il a été constaté, en Chine,
que le virus avait atteint des oiseaux migrateurs d'une réserve
ornithologique. Le fait initial, comme d'habitude, a été
minimisé, occulté ( pour ne pas faire fuir les
touristes ). Mais la menace devenait alors potentiellement
planétaire. Je ne sais pas si les lecteurs ont un vague
idée de la distance que des oiseaux migrateurs peuvent
franchir en une seule journée. Ils volent vite, et
en ligne droite. La Méditerranée est loin d'être
un obstacle pour eux. Ils peuvent couvrir des milliers de
kilomètres en quelques jours.
Ce ne sont pas les plus gros volatiles qui
franchissent les plus grandes distances. Il y a des piafs
grands comme des moineaux qui peuvent couvrir en un temps
de l'ordre de la semaine cinq à sept mille kilomètres.
On a entendu dans les médias les imbécilités
habituelles "destinées à rassurer".
Un journaliste nous a dit " de toute façon, un
oiseau malade ne peut aller bien loin".
Ah bon. Alors combien de kilomètres
avaient franchi les douzaines de cygnes qu'on a trouvés
morts sur les rivages de la Baltique ?
Il faut faire face lucidement aux problèmes
et arrêter de dire des conneries, chose qui est assez
courante chez les journalistes. Ou ajouter aussi que comme
dans nombre d'affections virales il existe des "porteurs
sains", qui transportent le virus mais ne contractent
pas la maladie.
Comment se propage la maladie ? Par les fientes.
On a vu une séquence, à la télévision,
où un expoitant d'une ferme où les volailles
étaient élevées en plein air nous disait
"nous appliquons des mesures de précaution. Après
que nos poules aient mangé, nous refermons les nourrisoires
pour éviter que les oiseaux migrateurs ne viennent
se restaurer".
Car les oiseaux migrateurs se restaurent.
C'est pour eux une nécessité. On ne couvre pas
des milliers de kilomètres le vendre vide. Ces oiseaux
mémorisent d'ailleurs très bien "les bons
coins". Leur système de navigation est étonnant.
Tous ne volent pas que le jour, d'ailleurs. Pour préserver
des exploitations, grandes ou petites, il aurait fallu protéger
les aires d'évolution, à l'extérieur,
des rejets de fientes. Aujourd'hui, dans la panique générale
on décrète le confinement généralisé.
D'une part les exploitants qui travaillent sur une grande
échelle vont avoir des pertes considérables
( outre la perte de leur fameux label "poules élevées
en plein air" ). Les oiseaux vontre s'entretuer. D'autre
part les petits fermiers n'ont tout simplement pas poulaillers
pour y confiner leurs volailles. S'ils avaient été
prévenus plus tôt ils auraient pu prendre des
mesures minimales, construire un abri couvert par quelques
mètres carrés de tôle ondulée,
bordée sur les côtés par du grillage.
Suffisant pour empêcher les migrateurs de faire leurs
besoins au milieu de ces volatiles domestiques. Mais comme
rien n'a été dit, rien n'a émané
de ces "celules de crise" qui ne sont pas précisément
dominées par l'imagination nous trouvons des dizaines
de milliers de petits fermiers qui, montrant des abris visiblement
trop exigûs s'écrient "mes poules, mon bon
monsieur, où voulez-vous que je les mette !?"
En Afrique, n'en parlons pas. Je ne sais
pas si, dans un village, les gens connaissent le sens du mot
"poulailler".
Si le virus mutait, ça serait un désastre
planétaire dont la grippe espagnole nous donne une
... faible idée. Mieux vaut ... ne pas y penser. Restons
dans l'hypothèse basse. Aucun pays ne pourrait faire
face à une telle pandémie meurtrière.
Ca serait le chaos complet. Mais même si le virus ne
mute pas, cette irruption de la grippe aviaire dans les pays
européens va créer une situation de grande dangerosité,
accompagnée de pertes financières considérables,
d'abattages massifs. Il faudra perdre l'habitude de tripoter
des oiseaux à la main, en particulier à la chasse,
sous peine de prendre un risque mortel. C'est comme ça.
On n'a pas l'impression que les chasseurs en aient réellement
conscience.
- Eh quoi, ce canard, il a l'air très
bien ! Qu'est-ce que vous me raconter ?
Les défenseurs
de la faune aviaire sauvage se mêlent de la partie et
prétendent que les migrateurs sont hors de cause.
- La propagation du virus ne suit pas les
route des oiseaux migrateurs. On doit penser à une
autre cause de propagation.
Fichtre. Un autre lecteur
me signale que les oiseaux défèquent en vol,
n'importe, n'importe comment. Effectivement, je n'ai jamais
vu de WC pour piafs. Si des oiseaux sont infectés et
si le virus se trouve dans leurs selles alors ils peuvent
déposer leurs excréments sur ... des salades,
par simple bombardement aérien.
Personne n'a pensé
à cela. Lavez donc bien vos salades et légumes,
donc ( on se croirait plongés dans un film de Hitchkock
).
Nous avons connu des
situations comparables, avec l'apparition de syndrôme
de la vache folle, qui ne put être combattu que par
des abattages massifs. Mais, coup de chance, les vaches ne
volent pas. On a aussi identifié la cause de cette
affection : le fait de donner à manger à ces
bêtes de la viande, des "farines animales",
danger signalé par Rudolf
Steiner dès ... 1923. Comme si, dans la nature,
on ne pouvait finalement pas faire n'importe quoi.
C'est pourtant ce que nous faisons, avec
les OGM,
qui vont maintenant tout tranquillement s'installer dans nos
campagnes, de manière irréversible.
Il y a quelques illuminés, comme José Bové
et Noël Mamère, qui sont allés, symboliquement
couper des plantes transgéniques, dans des champs.
Ils ont été mis en accusation par la société
Monsanto, qui "brevète le vivant" à
tour de bras et crée des organismes génétiquement
modifiés. Accusé et condamnés, en première
instance. Puis récemment
condamnés en appel. Les lois que nos élus
ont votées, approuvées, permettent à
l'appareil judiciaire de relayer le rouleau compresseur des
multinationales.
De deux choses l'une. Ou des gens comme Lemaire,
Bové et Mamère sont des excités, réfractaires
au progrès ( conception du progès à laquelle
adhère à 100% Bernard Kutchner, un ancien gauchiste
reconverti dans la gauche-gaviar ), qui ne recherchent, à
travers des actions spectaculaires qu'à faire parler
d'eux. On a tout entendu : Bové est un gauchiste, "un
fils se bourgeois qui se donne des airs de paysan" qui
"quand il fait de la prison, sait très bien ce
qu'il fait, allez ! ".
Je suppose qu'en subissant un saisie de ses
biens il doit aussi "y trouver son intérêt".
Ou ces écologistes lancent des cris
d'alarmes justifiés, et je pense en tant que scientifique
qu'il le sont. Alors ils se battent pour vous et si vous ne
bougez pas, il succomberont "sous les coups de la loi".
Ce qu'il faudrait faire, c'est les soutenir,
concrètement, financièrement au lieu de regarder
ces choses se faire, devant vos petits écrans. Trois
cent mille euros c'est 100 euros chacun, pour trois mille
personnes. Moi je suis prêt à mettre la main
à la poche, et vous ? Mais n'y aurait-il pas 3000 personnes
sensibilisées au problème des OGM en France
?
Croyez-moi, quand des gens se groupe, non
pour affronter des Crs casqués mais pour payer une
somme, importante à l'échelle d'individus, mais
dérisoire à l'échelle de groupes même
limités cela porte. Ces amendes, lourdes, sont faites
pour casser le mouvement. J'ai subi moi-même une
condamnation du même genre, à 5000 euros
de domages et intérêt, pour diffamation.Si mes
lecteurs ne ml'avaient pas immédiatement soutenu, j'aurais
baissé les bras. L'amende avait paru exorbitante, même
pour mon avocat, pourtant spécialiste de la diffamation.
Mais une amende, ça se calcule. Combien pour museler
un chercheur au Cnrs ? Combien pour museler un écologiste,
un député.
Les gens ignorent la puissance de la solidarité,
en tant qu'arme défensive. Il faudrait, au lieu de
transformer la ferme de Bové en champ retranché
monté un comité de soutien. Je lance l'idée.
Je ne peux pas être sur tous les fronts à la
fois. Bougez-vous, démerdez-vous, défendez ceux
qui prennent des risques pour préserver votre avenir
et celui de vos enfants.
Il y a les pressions, mais il y a aussi les
menaces et les menaces de mort. Quatre de mes collaborateurs
ont été l'objet de menaces de mort émanant
... des Etats-Unis. Je ne tarderai pas à en parler.
Je vous montrerai et j'indiquerai également le nom
du Français qui devra nous expliquer ses accointance
avec une société qui applique, semble-t-il de
bien étranges "méthodes". Moi je n'ai
rien reçu : cela aurait été sur mon site
dans la minute suivante.
N'avez-vous pas remarqué de tout se
met à dérailler de plus en plus à travers
le monde ? Je crois que ça se voit de plus en plus
et croyez-moi, ça ne fera que croître et embellir.
Ce qui se "mondialise" c'est la connerie, l'irresponsabilité,
le sens du pillage, l'égoïsme, le goût de
la violence, distillée par mimétisme ( merci
à nos séries de télé ). Ce qui
se mondialise c'est l'inégalité, de plus en
plus délirante. Les acquis sociaux, eux, s'érôdent.
La presse consacre des pages à un Indien, parce qu'il
lance une OPA très bien ficelée contre un ensemble
d'entreprises dans le secteur de l'acier. On évoque
les sommes fabuleuses qu'il a dépensées pour
le mariage de son fils, alors qu'il est issu d'un pays où
avec ces argent on pourrait faire manger des centaines de
milliers de personnes pendant des années. Mais quel
journaliste aurait rearqué un tel "détail"
?
La presse consacre des dossier à la
piste de ski de Dubaï. Elle était en cours d'achèvement
quand nous y étions allés, Christophe et moi,
en juillet 2005. Sur cette neige artificielle des fils de
bédoins font du chasse-neige avec des skis ornés
de diamants. A quelques kilomètres de là ils
exploitent de manière éhontée des travailleurs
immigrés, des indiens, des indonésiens, les
Chinois. De véritables esclaves à qui ont confisque
leur passeport à leur arrivées. Beaucoup plus
efficace que de leur mettre des chaînes aux pieds. Dans
les Emirats un Indien se suicide chaque semaine. Mais on filme
la piste de ski, question d'Audimat.
Je vais vous dire : alors que nous aurions
eu là-bas des opportunités de nous faire du
blé en tant qu'ingénieurs-conseils, l'idée
même de remettre les pieds là-bas nous donne
la nausée, à Christophe et à moi. Je
me vois mal, par les temps qui courrent, contribuant à
prix d'or à l'amélioration de sous-marins de
plaisance pour milliardaires désoeuvrés.
J'ai lu que les micro-puces faisaient leur
apparition. Le France a même affecté quelques
fréquences pour rendre ces gadgets, gros comme des
grains de sable, fonctionnels. J'ai déjà signalé
les retombées de telles "nanotechnologies".
Là encore, comme pour les OGM, le phénomène
est impossible à stopper et sa dangerosité extrême.
L'homme creuse sa tombe à vitesse
grand V. De graves désordres sont à prévoir,
à l'échelle planétaire, dans le peu d'années
qui viennent. Pour en recenser les causes on n'a que l'embarras
du choix. Les détenus sont en nombre croissant, mais
nos prisons sont vétustes. Qu'à cela ne tienne
: ill y a une semaine un gardien d'un établissement
pénitenciaire m'avertissait par téléphone
qu'il suivait un stage sur le maniement du Taser.
Les hommes deviennent tous fous, dans des
registres différents. Le
président Iranien se prend pour le Nasser du 21°
siècle. L'Islam doit reveler la tête, défier
le monde entier, fort de son milliards d'hommes. Alors notre
"président-suicide" passe outre au demandes
de l'AIAA, éjecte les négociateurs Européens,
brise les scellés de ses usines, relance le course
aux armements nucléaires. Certains disent "pourquoi
l'Iran n'aurait-elle pas elle aussi des armes nucléaires
?". Oui, mais que dit ce brave Mahmoud Ahmadinejad ?
Qu'Israël sdoit être rayé de la carte, que
les Juifs n'ont rien à faire en Palestine et "qu'ils
doivent retourner chez eux". Tout simplement....
Il arrive que des chefs d'Etats fassent d'énormes
conneries. Nasser disait pareil, qui avait avec l'aide des
Soviétiques constitué une armée très
équipée. Et ce fut la guerre des Six jours,
où les Palestniens perdirent, entre autre, la Cisjordanie.
Saddam Hussein rêva, lui aussi, du
nucléaire. Les Français ( qui sont aussi à
l'origine du nucléaire Iranien ) l'aidèrent
à monter un réacteur Osirak. Les Israéliens
sabotèrent d'abord les élements fabriqués
en France, dans le port de Marseille. Mais la France remit
ça et cette fois les Juifs bombardèrent le réacteur
avec des bombes guidées par un émetteur radio
logé dans le local même du réacteur. Il
y a des précédents de passage à l'acte.
Israël est un trop petit pays, cerné
par trop de nations qui lui sont violemment hostiles pour
permettre de voir une menace nucléaire s'installer
à portée des missiles dont les Russes ont déjà
doté l'Iran. S'il n'y avait le problème de la
distance ( pour atteindre l'Iran les avions Israéliens
doivent d'abord traverser une bonne part du territoire Irakien
) des missions de destruction auraient été lancées
depuis belle lurette.
Cerise sur le gâteau, Mahmoud Ahmadinejad
annonce qu'il va relancer le paiement du pétrole en
euros, comme si l'Amérique était "un tigre
de papier". Mais, mon cher, on fait des guerres pour
cela. Saddam Hussein en sait quelque chose, qui avait aussi
introduit ce mode de paiement jusqte avant que les Yanks ne
lui tombent dessus.
Tous les analystes le disent : si on passe
des "pétrodollars" aux "eurodollars"
le billet vert pourrait perdre la moitié de sa valeur.
Je vous le dis, on vit une époque
formidable.
Je suis fatigué. Dans un prochain
dossier je parlerai de l'opération " Koogle ".
Non, ça n'est pas le gâteau juif
du même nom.