”””””

Quand les poules auront des dents

 

Mise à jour du 7 mars 2012 :

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/03/06/un-robot-a-quatre-pattes-bat-un-record-de vitesse_1652844_1650684.html

Les choses évoluent logiquement. La Darpa est un organisme militaire. Ca serait de la pure naïveté d'imaginer que la mise au point de ces robots correspondent à des buts civils. La démarche de l'homme artificiel créé par Boston Dynamics est déjà très impressionnante. Mais le quadrupède est peut être le plus performant, pour une progression rapide dans un terrain encombré. Mieux encore : le Centaure. Quatre pattes et deux mains. Des armes en pagaille, y compris des lasers. Une vision en infrarouge, et dans toutes les gammes de fréquences. La possibilité de nager, de sauter des obstacles, de grimper. Un blindage.

Terminator....

La lenteur de la progression de l'influx nerveux avait contrarié les progrès d'animaux géants au mésozoïque. Là plus de problèmes. Des robots dotés de "blindages intelligents", de grande taille, seront peut être "le combattant de l'avenir", luttant "contre le terrorisme et pour la démocratie". Récemment, j'ai vu sur une vidéo deux gamins de 10-12 ans qui avaient fabriqué un "canon électromagnétique". Mais ça ne date pas d'hier. Depuis quand donnons nous des armes à nos gosses, à titre de jouets ?

 

noël 2008

 

Tout, plutôt que de consacrer de l'argent au mieux vivre de l'espèce humaine.

 

 

 

Mise à jour du 15 mars 2009

16 Mars 2009 : Progrès des exosquelettes à usage militaire

4 Novembre 20011 : progrès dans les robots anthropomorphes ( Japon )

Page initiée le 7 avril 2006

 

Mise à jour du 29 août 2007 : Big Dog commence à galoper et à sauter des obstacles !

18 mars 2008 : Big Dog sur neige et sur glace, capable maintenant de porter un soldat et son équipement Lien

Voir aussi les robots nageurs et grimpeurs

Aller vers ce lien

 

 

Le robot américain Big Dog

Allez voir cette vidéo qui vous montrera où en sont les Américains en matière de robotique ( du moins ce qu'ils acceptent de nous laisser voir ). Le nom de ce robot quadrupède est " Big Dog ".

http://www.bdi.com/content/sec.php?section=BigDog

( puis cliquez sur la vidéo )

 

Plus récent :

Big Dog

Big Dog portant 150 kilos de matériel

http://www.bostondynamics.com/content/sec.php?section=BigDog

 

Little dog

Little Dog

 

http://www.bostondynamics.com/content/sec.php?section=LittleDog

 

Rise, le robot grimpeur

http://www.bostondynamics.com/content/sec.php?section=RiSE

Rise : le robot grimpeur. Essayez d'imaginez un véhicules portant des soldats, et escaladant une falaise abrupte .....

 

 

Le robot quadrupède Big Dog

JPB 8/03/06

Dans la course au développement de robots militaires ou spatiaux capables de transporter des charges en terrain variés, il semble que la firme General Dynamics vienne de prendre une longueur d'avance, avec la "mule" BigDog.

La firme présente en fait ce nouveau robot comme le quadrupède robotique le plus avancé au monde. Des capteurs détectent les différentes natures de terrain et s'y adaptent. D'autres, propriocepteurs, basés sur des centrales inertielles, détectent le moindre "faux-pas". Le robot peut gravir des pentes abruptes, traverser des éboulis de roches et garder son équilibre même après avoir reçu un violent coup de pied latéral (dont ne se privent pas ses concepteurs, comme le montre la vidéo ).

Les 4 jambes, qui peuvent être revêtues de pantalons pour leur donner un aspect encore plus naturel, disposent de 3 articulations contrôlées par un PC embarqué. Les circuits hydrauliques du robot sont mis en oeuvre par un moteur 2-temps à essence. Le poids total est d'environ 100kg. Le robot peut disposer d'une certaine autonomie, mais il peut aussi évidemment être téléguidé ou filoguidé.

Le projet est financé par la DARPA qui compte faire ainsi transporter des charges de 40 kg, en assistance à des militaires opérant sur des terrains inabordables par des véhicules à roues. Quand on y réfléchit, un robot quadrupède n'est pas le véhicule le plus stupide pour transporter des charges dans des terrains variés. Les performances de Bog Dog sont assez stupéfiantes. Si on extrapole une telle machine on retrouve les robots de la guerre des étoiles. Certains voient dans Big Dog une sorte de "mule" destinée à soulager un fantassin pour le transport de charges. Mais c'est faire sérieusement manque d'imagination. Big Dog peut se faufiler à couvert, emporter caméras et mitrailleuses, lance-missile, poser des mines anti-personnel. Après avoir procédé à une approche de sa cible en cheminant au milieu d'éboulis, de décombres, de sous-bois, il peu écarter les pattes, se caler et procéder à un tir bien ajusté. En allant plus loin, la ressemblance avec un animal peut être peaufinée. Elle est déjà assez étonnante, du point de vue de la démarche. Big Dog, en tant que "mule" est un engin complexe, mais c'est aussi la préfiguration de machine opérant des pénétrations sous un camouflages animalier. Ce film nous montre que désormais tout doit être envisagé. Un jour des hommes de gardes devront tirer sur le moindre hérisson, le moindre chien errant, le moindre rat qui se faufilera, la moindre mouette qui les survolera, la moindre poule qui s'approchera d'eux en picorant, parce que ce ne seront peut être ni un hérisson, ni un chien, ni un rat, ni une mouette et que cette poule-là aura peut être ... des dents.

Dans le site de la société, ne ratez pas le robot muni de griffes qui parvient à grimper le long d'un mur de briques vertical. Un jouet ? Non, s'il est chargé d'explosif ou de gaz toxique, ou anesthésiant.

Big Dog, le quadrupère, progresse à une vitesse tout à fait convenable. Il réagit de manière très rapide à des tentatives de déstabilisation ( un coup de pied dans son "flanc "). Au delà il n'est nullement impossible de concevoir des engins quadrupèdes capable de courir plus vite que n'importe quel animal, de sauter des obstacles. Rappelez vous le premier véhicule motorisé le l'histoire : le fardier de Cugnot, doté d'une machine à vapeur. Il avançait si lentement qu'un cavalier pouvait le précéder, écartant les curieux. Je crois qu'on a fait du chemin depuis. J'imagine que ceux qui l'ont vu ont dû se dire " imagine-t-on que cela va un jour remplacer le cheval ?"

Le propre des journalistes scientifiques est souvent leur incapacité à extrapoler. Une voiture se déplace beaucoup plus vite qu'un cheval. Un jour des robots quadrupèdes se déplaceront au galop, en évitant les obstacles à une vitesse qui nous supéfiera.

Les Japonais ont produit un robot capable de descendre et de monter un escalier. Un jour il pourra le faire ... en courant. Le robot balourd et maladroit ... c'est de la science fiction. Quand on donne une poussée à ce robot japonais pour le faire tomber il réagit vivement en reculant une de ses jambes. Ca n'est que le début. Vous pouvez imaginer un robot boxeur, esquivant tous les coups et ne ratant aucun des siens, délivrés à une vitesse fulgurante. Ou alors une joueur de tennis, gagnant tous les tournois.

Il y a vingt ans un ami avait développé un robot pour la pâtisserie. Faute d'entrées suffisantes dans la grande distribution il ne put placer ce produit étonnant. C'était très simple. Son robot était destiné à écrire, avec de la crème, plus vite et plus précisément que n'importe quel pâtissier "Bonne fête, Marcel" ou "Bon Anniversaire, Grand-mère". Deux moteurs déplaçaient des barres qui étaient jointes par un cube de téflon, qu'elles traversaient. Le tout était contrôlé par un simple PC.

Ce qui était étonnant ça n'était pas le fait que cet équipage mobile puisse écrire n'importe quel texte, sur ces gâteaux, mais sa capacité de réaction. Mon ami avait placé sur le cube, monté sur un simple téton un tube de PVC de 15 mm de diamètre et d'un mètre de longueur. Quand on déplaçait le tube le dispositif de fixation transmettait cette information "position" à l'ordinateur à la .. vitesse de la lumière. A la partie supérieure on posait une boule de pétanque. L'expérience consistait à déplacer la boule et à laisser la machine remettre le tout à la verticale.

Vous avez tous au moins une fois joué l'équilibriste en maintenant à la verticale un bâton reposant sur votre index. On arrive à tenir celui-ci presque verticalement, en "tâtonnant". La machine, elle, ne tâtonnait pas. Elle avait une telle capacité d'anticipation, un tel moyen d'appréhension "proprioceptive" qu'elle ramenait la tige à la verticale d'un coup. Il n'y avait aucune oscillation.

Nous sommes des machines très primitives. Notre influx nerveux chemine à basse vitesse. Vous connaissez l'expérience du billet. Quelqu'un place un billet de banque entre votre pouce et votre index, distants de 5 cm. Le jeu est le suivant. Votre assistant lâche soudain le billet et vous devez refermer vos doigts avant qu'il ne vous échappe. Vous n'y pervenez jamais. Parce que le temps qui sépare votre perception visuelle de la chûte du billet, ajouté au temps d'analyse par votre cerveau et au temps de cheminement de l'ordre "refermer la main" est beaucoup trop long.

Les robots ont de beaux jours devant eux, non pas parce qu'ils imiteront les hommes et les êtres vivants mais poarce que leurs performances seront infiniment supérieures.


 

 

Pour en savoir plus sur la robotique reportez-vous à ma bande dessinée "A quoi rêvent les Robots", parue aux éditions Belin en 1982, il y a vingt quatre ans ! Vous n'y trouverez pas meilleurs initiation à cette discipline. Un livre passé totalement inaperçu. De toute façon toutes ces bandes dessinées étaient vendues à un prix excessif, la marge bénéficiaire atteignant en fin d'exploitation 94 %, avec des ventes par correspondance où le port était à la charge de l'acheteur. On peut dire qu'avant que Belin ne passe la main il se vendait 20 examplaires par an et par titre. Issue logique d'une politique commerciale consistant à maintenir constant le produit nombre d'exemplaires vendus par bénéfice réalisé sur chaque album vendu. Une stratégie avec violente "réponse non-linéaire".

Heureusement que ce temps est révolu et que cette maison d'édition a fini par accepter de me rendre mes droits, pour éviter d'avoir à rééditer les titres épuisés (ce que mon contrat me mettait en droit d'exiger).

Devenus gratuits, ces albums entament une nouvelle carrière, à échelle internationale, avec des traductions en 25 langues, en cours, et en 15 langues au moment présent. Voir le site http://www.savoir-sans-frontieres.com

Un employé des Editions Belin me disait il y a quelques semaines :

- Dans la maison on s'interroge. Certains se grattent la tête et se disent "nous sommes peut-être passés à côté de quelque chose".

 

Vous savez quoi ? Ils ont vraiment cru, après 28 années d'existence que la collection était morte.

 


29 août 2007 : Les derniers progrès du robot Big Dog.

 

Premier lien : http://www.bostondynamics.com/content/sec.php?section=BigDog

 

Big Dog est un robot quadrupède qui mesure un mètre de long, 72 cm de haut et pèse 75 kilos.

 

big_dog

 

The Most Advanced Quadruped Robot on Earth

Il peut progresser sur tous les terrains, comme par exemple un sol encombré de blocs caillouteux. Il conserve son équilibre grace à un système de capteurs proprioceptifs très élaboré. On peut voir comme il conserve son équilibre malgré un fort coup de pied donné par un des expérimentateur, dans son flanc.

 

big_dog1        bog_dog2

L'expérimentateur envoie un coup de pied dans le flanc de Big Dog, de toute sa force

 

big_dog3      big_dog4

Désquilibré, Big Dog récupère aussitôt son polygone de sustentation en projetant une de ses pattes dans la direction opposée au coup

 

Il possède un système de vision stéréoscopique. Sa source d'énergie est un moteur thermique alimentant des vérins à huile. Il a à cette date pu trotter à 6 km à l'heure, grimper des pentes de 35° et transporter une charge de 60 kilos. Il est développé conjointement par le Jet Propulsion Laboratory et l'unité Concord Field de Harvard, de Harvard, USA, avec un financement de la DARPA ( Armée ).

Ce document est important. Big Dog est simplement " le début de quelque chose ". Cela serait faire preuve de naïveté que de voir en Big Dog une " mule " destinée à porter des charge en accompagnant un soldat au combat.

Big Dog est un redoutable combattant en puissance.

 


18 mars 2008      Big Dog dans la neige et sir la glace. Sa charge utile a été portée à 175 kilogs ( un combattants plus son équipement )

C'est tout sauf amusant. Si c'était au service de l'homme, pourquoi pas ? Mais ce sont des armes, toujours des armes. Il faut penser au fric et à la sdomme de technicité, d'imagination qu'on engloutit sans cesse dans de tels projets.

 

 

big_dog_bois         big_dog_glace

Crapahutant sur une pente encombrée d'arbres, qu'il évite                                                                       ou évoluant sur un lac gelé                       

 

 

big_dog_neige           big_dog_genoux_sur_glace

                              Grimpant des pentes enneigées                                                                 Quand il dérape sur la glace il se rattrappe sur ... les coudes !

 

 

big_dog_monte_tas_briques          big_dog_descend_briques

Il escalade un tas de briques et redescend sans un faux pas.

 

http://gizmodo.com/368651/new-video-of-bigdog-quadruped-robot-is-so-stunning-its-spooky

 

Voir aussi :

big_dog_1_04

http://www.youtube.com/watch?v=VXJZVZFRFJc

 


 

La technologie produit des extensions des "objets biologiques" beaucoup plus performants que ceux que la Nature met à notre disposition. Quand le fardier de Cugnot fit son apparition, il allait à la vitesse d'une homme marchant au pas et était propulsé par une machine à vapeur. Un siècle plus tard les locomotive filaient plus vite que le vent. Aujourd'hui les avions volent plus vite que les oiseaux. Les buldozers déplacent des charges beaucoup plus lourdes que celles que peuvent transporter les éléphants domestiqués.

Je pense qu'aujourd'hui la robotique pourrait permettre de mettre en ligne un super joueur de tennis capable de gagner toutes les compétitions. Un système radar lui permettrait d'évaluer la vitesse des balles beaucoup plus précisément et rapidement que ne pourrait le faire un homme. Il pourrait ainsi effectuer de meilleures anticipations, bien se placer et renvoyer les balles à une vitesse telle que l'adversaire ne les verrait même pas passer. Ses passing shots auraient une précision centimétrique. Ca ne serait même plus intéressant de regarder de tels matches.

Ah, pour la robotique, lisez ma BD " A quoi rêvent les Robots" , publiée en ... 1982 est téléchargeable gratuitement sur le site de Savoir sans frontières à cette adresse.

Ce robot Big Dog n'est que la préfiguration d'armes extrêmement performantes. Dans un " théâtre des opérations " il y a plusieurs façons de se déplacer.

- Sur le sol
- En navigant en surface
- Sous l'eau
- En volant

- Voire en se déplaçant ... sous terre.

On peut concevoir des robots capables d'opérer ces déplacements en étant bien plus performants que n'importe quelle " bio-structure ". Nous avons imaginé la roue, le déplacement sur des routes, des rails. Mais un robot quadrupède pourra courir plus vite qu'un guépard, l'animal terrestre le plus rapide, capable de pousser des pointes à 100 km/h. Il n'y a a priori aucune limitation de vitesse de tels robots, ni même d'échelle. On vous montre un robot de la taille d'un gros chien. Mais son extrapolation pourrait donner des engins gros comme des maisons, bien plus performants que les actuels chars d'assaut. On verra apparaître des robots capables de galoper à des centaines de kilomètres à l'heure, de sauter des obstacles ahurissants.

Les chenilles de chars sont très fragiles et n'autorisent que des vitesses relativement lentes. Quand a lieu un combat de chars, ceux-ci doivent être amenés sur le champ de bataille par des "porte-chars, ou par voie ferrée", pour leur éviter les fatigues du voyage. Il serait exclu de voir ces chars gagner le terrain des opérations par leurs propres moyens : leurs chenilles n'y résisteraient pas. A l'inverse le robot de combat peut être complètement polyvalent. C'est le moyen de transport militaire de l'avenir au sens où il pourra continuer à se déplacer quel que soit l'état du terrain, même si les routes et les voies ferrées sont complètement détruites.

Un robot peut traverser une voie d'eau, en gonflant des sacs assurant sa flotabilité. Il peut progresser en se déplaçant sur le fond d'une rivière, s'y cacher au besoin pendant un temps illimité. Il peut grimper des pentes très fortes, simplement ... en sortant des griffes rétractiles. Il existe déjà des robots grimpeurs, à huit pattes, comparables aux araignées, capables de gravir des pentes verticales. S'inspirant des techniques de l'escalade artificielle, un robot grimpeur lourd pourrant planter, à l'aide d'explosifs, des pitons à expansion et progresser sur une paroi lisse. Dans le film vous pourrez voir une image saisissante : Big Dog sautant un obstacle ( invisible ). Mais peu importe. Big Dog sait marcher, courir et sauter. La vitesse de traitement des informations, les faibles temps de réaction font que ces robots, sur tous les terrains, surclassent déjà les être vivants, dans lesquels l'influx nerveu circule à une vitesse ridicule.

Vous en doutez ? Prenez un billet de 200 euros. Placez-le dans la position indiquée. Mettez au défi une personne normalement constituée d'attraper au vol ce billet quand vous le lâcherez, et allez même jusqu'à lui dire que si elle réussi à attrapper le billet, elle pourra le garder. Elle s'avèrera impossible de réussir cela. Tout simplement parce que le temps qui représente :

- L'analyse du déârt du billet par l'ensemble oeil-cerveau
- La prise de décision d'initier le geste
- Sa concrétisation sous forme d'une contraction musculaire

       dépasse le temps de transit du billet entre ses doigts.

 

billet_main

 

Avec un système technologique le billet serait saisi avant même d'être descendu d'un dixième de millimètre.

 

Regardez les scarabées. Ils sont construits comme des chars d'assaut volants, mais sont capables de déployer des ailes repliables, abritées sous des élytres blindées. Ils peuvent s'enfouir, progresser ... sous la terre. Un robot peut progresser dans des environnements très hostiles, là où l'air est irrespirable, ou dangereusement pollué, là où règne une intense radioactivité, où la température est élevée, ou très basse.

Un robot polyvalent ? Pas impossible a priori.

 

 

Ajout du 30 août 2007 : Message de Steve Higler

Mr Petit,

Concernant les robots , en voilà un tout terrain, nom de code RHex Robot, il va dans la boue, traverse une voie ferrée, il nage...même sous l'eau !!
http://fr.youtube.com/watch?v=wIuRVr8z_WE&mode=related&search=

 

robot_nageur_sous_marin

Un robot avec six palmes sous-marines, qu'il agite en alternance



Celui ci , nom de code RISE, grimpe aux arbres et sur aux murs : http://fr.youtube.com/watch?v=2hIhZ-QCWIg&mode=related&search=
http://fr.youtube.com/watch?v=fvYb2rUcMTg&mode=related&search=

robot_grimpe_arbres

Celui-là grimpe auix arbres, grâce à ses griffes

 

robot_grimpe_murs

En voilà un autre qui escalade des murs en s'accrochant à des aspérités minuscules

 

Regardez maintenant celui-là, doté d'une queue. Elle va lui servira à effectuer un rétablissement pour prendre "patte" sur une plate-forme.

 

robot_escaladeur1

 

Et voilà ! Il y a peut être des planètes où les grimpeurs se servent de leur queue pour faire de l'escalade.

En tant qu'ancien moniteur, pour ce sport, j'apprécie l'idée.

 

robot_escaladeur2



L'art du camouflage :
http://fr.youtube.com/watch?v=IFVSuUIt8KY&mode=related&search=

robot_camouflage

Ici c'est un robot qui une fois blessé il tente de trouver un moyen de se déplacer en modifiant sa programmation :
http://ccsl.mae.cornell.edu/press/news/Science5802/SciencesEtAvenir.html
La vidéo est ici en cliquant sur l'image du robot :
http://www.mae.cornell.edu/lipson

Les japonais sont capables de faire évoluer un robot-cycliste sur un rail :

 

robot_cycliste

Ce robot-cycliste japonais circule sur un rail de 5 cm de large


Au passage, vous noterez sur le ventre de ce robot son système d'équilibrage, qui compense immédiatement tout mouvement de bascule, "toute prise de moment angulaire".

 

Il y a là une idée fantastique pour des applications civiles.

Je ne sais pas si quelqu'un y a pensé. Avec un marché planétaire. La moto est un engin très commode pour se déplacer. C'est un engin monoplace ou biplace en tandem. Il est étroit. cela permet de se faufiler. Inconvénient pour le ville et quand il pleut : on ne peut pas lui mettre de carosserie entièrement fermée, car le pilote doit sortir les jambes à basse vitesse. Dès que la moto roule, pas de problème. Mais il faut jouer des jambes à l'arrêt, à très très basse vitesse ou quand on monte sur un trottoir. Si le système japonais était adapté sur une moto il assurerait sa verticalité à l'arrêt et au cours de franchissements d'obstacles comme un trottoir. Mais en moto, la verticalité n'est pas ce qu'on recherche en virage, au contraire. Quand cela ne tienne : le système n'a qu'à s'enclencher en dessous d'une certaine vitesse, quand l'équilibre est difficile à assurer, quand celle-ci descend en dessous de la vitesse d'une homme qui marche au pas, par exemple. Dès que la machine va plus vite, cela redevient une moto "normale", ce système d'équilibrage est déconnecté.

Il est alors possible de caréner complètement la moto. A l'arrêt, elle repose sur des béquilles. Quand le moteur démarre, le système d'équilibrage entre en action et les béquilles rentrent automatiquement. La carosserie apport différents avantages :

- Ne plus subir les intempéries
- Réduction de traînée. Vitesse plus élevée à puissance égale. Economie.
- Protection en cas d'accident !
- Plus, en ville, un surplus de confort : la possibilité d'écouter de la musique à son aise.

- Chauffage facile pour les saisons froides.
- On évite de se salir en traversant une flaque.
-
Plus besoin de " tenue de motard " et même ... de casque, puisqu'on est " à l'intérieur d'un véhicule ". .

La multiplication de ces engins, éventuellement à motorisation électrique ( je pense à la multitude de vélos électriques en Chine ) résoudrait les problèmes de circulation urbaine, et de place de parking pour un bon moment. Ce véhicule étant relativement peu encombrant, on pourrait envisager des immeubles avec des ascenseurs permettant de mettre son véhicule à l'abri des vols et des dégradations, de le monter carrément chez soi, dans l'entrée et de le remettre en charge ( mais les batteries Chinoises sont assez légères pour que les utilisateurs puissent les manipuler et les mettre en charge sur leur lieu de travail ou chez eux ).

J'ai parlé moto. Mais de tels véhicules pourraient être des vélos carossés, avec des porte-bagages suffisamment confortables pour pouvoir recevoir des adultes.

Toujours signalé par Steve Higler, l'état d'avancement de la robotique japonaise : le robot Asimov. Il sait ... courir. Il peut prendre des virages, "slalomer".

 

asimov_en_pleine_course

Asimov en pleine course ( avec les pieds à plat )

 

http://fr.youtube.com/watch?v=Q3C5sc8b3xM&mode=related&search=

Asimov est un robot bipède, ce qui rend sa course et le maintien de son équilibre plus complexe. De plus vous remarquerez .. qu'il a les pieds plats. cela limitera beaucoup sa vitesse. Il n'a pas de voûte plantaire susceptible de donner à sa course de l'élasticité et de l'allonge, de la souplesse. Il court lourdement, avec les jambes toujours en flexion.Il court comme un ours qui se mettrait à courir sur ses deux pattes arrière. Je ne sais pas si ses concepteurs ont compris cela dès le départ. La course bipède est un geste dynamique. Les concepteurs stabilisent très bien le buste avec le mouvement des bras. Mais ça n'est pas une vraie course. Asimov a des genoux, mais il est faible sur les mollets. Nous avons des muscles aux mollets qui nous permettent de pousser sur les jambes. Asimov ne se sert jamais de ses pointes de pieds. Il pousse lourdement sur ses pieds plats. Dans le site de Honda on trouvera une tentative où Asimov tente de gravir un escalier et .. se casse la figure. Pour monter un escalier on se sert activement des muscles des mollets, pour pousser sur ses pointes de pied. Mais on peut effectivement monter et descendre en posant les pieds à plat.

Tout cela n'est qu'un début. Tout cela sera amélioré. Pour obtenir un bon robot bipède coureur, il suffirait de s'inspirer des dinosaures, de lui donner une queue...

Il faut retenir la rapidité qu'a le robot de percevoir son environnement. Il peut "avoir des yeux derrière la tête", capter une multitude d'informations, évaluer des vitesses par effet Doppler. Sa "rapidité de calcul et de réaction" et la vitesse "de son influx nerveux" sont infiniment supérieures à celle d'un être vivant. Il peut être doté d'un système propriocepteur qui lui permette de se situer dans l'espace, de manière très précise. Il peut être doté de "capacités musculaires" dépassant celle des êtres vivants.

Au point de vue course, Big Dog est pour le moment potentiellement plus performant qu'Asimov, qui ne résisterait pas à un bête croc-en-jambe. Il n'est pas dit que la bipédie soit la panacée en matière de robots. Mais dites-vous qu'a priori tout est possible. Et quand des robots existeront, qui seront capables de courir, de monter des escaliers, de transporter des objets, ils pourront devenir des concurents sérieux pour l'homme, à des tas de postes de travail.

Avec la robotique, rioen n'est impossible. On peut théoriquement faire danser un robot comme Fred Astaire ou Gene Kelly. On peut lui faire gagner tous les jeux olympiques de la planète, y compris le 400 mètres haie, le saut à la perche. On peut faire un robot-skieur, imbattable sur toutes les neiges, descendant tout à tombeau ouvert sur ses ... mollets d'acier.

A quand le robot à acquérir dans un sex-shop, qui ... fait tout, unisexuel ou bisexuel, hermaphdrodite ? Moebius avait fait un bout de BD à mourir de rire sur un spationaute qui essaye d'utiliser un robot-nana qui est apparemment mal programmé et lui flanque son pied dans les couilles, alors qu'il l'avait réglé sur " grande tendresse ".

J'ai cette faculté de voir loin. Je me souviens, quand j'étais élève au Lycée Condorcet, les Russes mirent en orbite leur premier Spounik. Aussitôt je dis à mes professeurs de maths et de physique qu'on jour proche il y aurait des hommes dans l'espace, dans la Lune. Réaction :

- Non... à mon avis c'est un autre problème. Mettre un satellite... oui, mais un être humain ..... non ....

Ils étaient sceptiques. Et pourtant les choses n'ont pas traîné. Quand on voit Asimov se dandiner et qu'on a un tant soi peu la faculté de se projeter dans un avenir relativement proche on sait ce que tout cela deviendra.

Je vais vous raconter une anecdote assez drôle. J'ai été enseignant à l'Ecole des Beaux Arts d'Aix en Provence, en csulpture. En 1977 les premiers Apple II sont arrivés. Horloze à 2 mégahertz. Mémoire centrale 16 puis 48 K. Disque souples ( floppy disks ) de 120 k. Affichage écran en 130 points par 180. Très vite j'ai écrit en BASIC un logiciel : Pangraphe, qui permettait de concevoir des tas d'objets et d'en donner des images en perspective, avec une petite table traçante. Un jour j'ai voulu montrer cela aux Beaux Arts d'Aix devant les profs réunis. J'ai esquissé ... l'avenir.

Cécité, surdité complète.

- Vous n'allez quand même pas nous dire que les ordinateurs pourront un jour produire des images ayant la finesse de dessins à la plume ou de peintures ...
- Si... si.....
- Enfin ! Tout ceci est ridicule.

J'ai tout remballé. Jacques Boullier, directeur et ami, était consterné. Je lui ai dit :

- Je reviendrai ... dans dix ans.

Dans pas mal de domaines c'est comme ça. Quelque fois il y a des imbéciles qui parlent de " délire technologique "

Le pire est à venir : l'intelligence artificielle. Quand elle émergera, d'un coup, comme conséquence de l'émergence d'une (vraie) logique non divalente elle se développera de manière explosive et envahira tous les secteurs. Elle pourra se révéler plus performante que l'homme pour des prises de décisions, rapides où nécessitant la gestion de dizaines de milliers de paramètres. Elle pourra se révéler incontrôlable. Non pas parce qu'elle commandera aux humains mais parce que ceux-ci auront tendance, en se déchargeant de multiples tâches sur elle, se devenir cyber-dépendants.


Pour Finir voici l'expression d'Albert Einstein :
http://fr.youtube.com/watch?v=PoBPkgjFIo4&mode=related&search=

Face à ces images, nous sommes comme ces curieux qui venaient au début du siècle assister aux débuts gracieux de l'aviation, sans imaginer une seule seconde que les descendants de ces appareils viendraient mitrailler des colonnes de réfugiés en les terrorisant avec leur sirène ( les bombardiers en pîqué Stuka ) où sèmeraient la mort et la désolation ( guerre d'Espagne : premier bombardement aérien d'une ville habitée par des civils : Guernica, puis d'Ethiopie, puis bombardements sur Londres ). Je repense souvent à cette phrase que m'a adressé une connaissance, un "ancien des bombes", ayant travaillé pendant 30 ans sur l'instrumentation, en particulier à Mururoa, et qui m'écrivait il y a un mois :

- Toi qui hurles après la soldatesque, comment expliques-tu ta fascination pour les armes ?

Je doute que cet imbécile me redise un jour cela en public.

Envoyé par Flo, une vidéo montrant des applications contemporaines militaires : http://fr.youtube.com/watch?v=TsZ2NMcMG4g

 

 

 

Elle vous tiendra compagnie dans vos longs voyages spatiaux

 

roboto_nana_japonais

http://www.youtube.com/watch?v=MY8-sJS0W1I

 

Il y a une chose qui serait techniquement faisable sans le moindre problème. J'avais eu cette idée il y a une bonne quinzaine d'années quand on m'avait demandé de réféchir à un projet de parc de loisir pour une grande ville du sur de la France, qui était en fait un projet-écran, destiné à détourner de l'argent. Quabd j'ai fini par l'apprendre, je me suis retiré et le projet s'est cassé la figure. Ca s'appelait " Lanturluland ". Le dossier, qui dort dans un tiroir, comportait une petite centaine d'idées originales.

Dans ce parc on aurait mis, entre autre, des dinosaures. Un truc consistait à équiper la tête d'un robot-dinosaure à long cou de trois capteurs infrarouges, cachés dans ses écailles, qui permettaient à la bestiole de localiser une source en approche ( un visiteur, ou le visisteur le plus proche ). Alors un asservissement permettait de faire tourner la tête de l'animal vers le visiteur et de ne plus le lâcher du regard. Pour ce robot japonais il suffirait de planquer deux capteurs dans des boucles d'oreille et le troisième dans un collier. Activation du mouvement de tête et fixation ( binocilaire ) du regard sur la source. Déclenchement quand la source est assez proche. Quans la source devient trop distante, le robot " regarde ailleurs ".

Dans la version dinosaure on avait prévu de faire sortir les visiteurs de l'ombre. Le dinosaure ne manifesterait de l'intérêt que quand la personne appararaîtrait dans la lumière. In versement, quand celui-ci, s'éloignant, retournerait dans l'ombre, le dinosaure aurait levé la tête en la cherchant du regard et en poussait des cris plaintifs. Curieux que les Japonais n'aient pas pensé à ça.

Le jour où les robots vous auront à l'oeil, vous serez mal

 

 

4 novembre 2011 : le dernier robot anthropomorphe japonais.

http://noxmail.us/Syl20Jonathan/?p=12270

Comme en règle générale dans tout ce qui touche à l'informatique, rien ne peut arrêter ces progrès-là. Déjà, il devient difficile de faire la différence entre des images de synthèse et des voix de synthèse, ou des instruments de musique de synthèse. Mimer l'être humain : c'est en cours. On crée déjà des doubles d'êtres vivants existants.

Pour que cette séquence devienne plus crédible, il suffirait que l'androïde fasse preuve d'une simili-autonomie, aient quelques mouvements aléatoires. Il pourrait aussi suivre une personne passant devant lui, en détectant sa présence à l'aide d'un capteur infrarouge. Les yeux tourneraient d'abord, puis la tête.

Une mini-caméra pourrait se cacher derrière un .. grain de beauté, ou être même totalement invisible, ou tout simplement être située derrière le cristallin d'un des deux yeux. Une reconnaissance de forme permettrait à l'androïde de situer les yeux, et de vous regarder "droit dans les yeux". Qui plus est, en situant la distance qui le séparer de vos grâce à un capteur à ultrasons, il pourrait faire converger ses axes optiques en conséquence. Là, on commencera à se sentir très mal.

Le même androïde pourrait avoir une gestuelle en conséquence, pointer son doigt vers vous, ou vous faire signe de venir.

Tout peut se faire, en matière de mimétisme, et tout se fera. Tout ce à quoi vous pensez est déjà en cours.

On pourra créer une illusion thermique, en portant la température de l'androïde à la température humaine, donner aux tissus la souplesse nécessaire, lui donner une démarche souple, introduire toute une programmation de gestes réflexes comme ... de venir vous serrer la main.

Pour le moment, l'humain conserve un dernier bastion, pour lequel ( à des fins militaires ou de dominations en tous genres les nations les plus développées consacrent des fortunes ) : l'intelligence artificielle ou IA.

Là, c'est la boite de Pandore qu'on ouvre, carrément.

C'est égal. Tous ces progrès ont été réalisés à moins que l'échelle d'une vie humaine. Il est très vraisemblable, si nous arrivons à prendre pied sur un minimum d'intelligence artificielle, que nous puissions créer des androïdes difficilement différentiables de véritables êtres humains, dans seulement quelques décennies. Ainsi, lorsque des témoins disent avoir vu des êtres très proches d'humains sortir d'ovnis, sont-ce des êtres vivants ou des androïdes ? C'est une idée qui m'avait déjà été suggérée par feu Pierre Guérin, il y a bien des années. C'est à croire que son regard portait plus loin que le mien.

Ces progrès pourraient être à notre portée à l'échelle de seulement quelques décennies. Que dire de civilisations qui pourraient avoir des siècles ou des millénaires d'avance technologique sur nous !

Mais l'avance technologique reste peu de choses. Là où notre ethnie terrestre conserve un retard constant, immuable, c'est sur le plan social, tout bêtement "humain". Les travaux de "social engineering", pilotés par des oligarchies imbéciles, portent essentiellement sur la manipulation mentale des sociétés, via leurs médias et des "opérations sous fausse bannière", déployant, via des médias complices tout un tissu de mensonges.

Il reste aux hommes deux éléments qu'ils doivent découvrir en eux et préserver comme l'homme primitif préserve le feu dans un abri, avant que ces éléments salvateurs ne s'éteignent : son scepticisme et sa conscience, la possibilité de se forger soi-même un jugement. Plus que jamais :

Apprenez à penser par vous même, sinon d'autres le feront pour vous, et pas dans votre intérêt, soyez-en sûr

 

 

Retour sur le thème des robots de combat :

De tels robots seront pilotés par GPS, dotés d'organes sensoriels opérant dans toutes les fréquences. Il sauront voir dans le visible, l'infra-rouge, l'ultraviolet. Grâce aux infra-sons ils pourront détecter le mouvement d'êtres humains tentant de s'abriter sous d'épaisses frondaisons. Ils pourront effectuer des repérages et des sondages à l'aide d'ondes radar. Leur ouïe sera redoutable. Ils percevront ultra-sons et infra-sons. Ils pourront analyser les odeurs. La vitesse de traitement des informations sera telle que cette machine de guerre aura une perception tous azimuts de son environnement.

L'armement ? Les missiles autoguidés ou filoguidés ne nécessitent plus l'emport de lourds canons. Les robots de combat tueront aussi au laser ou à l'aide de micro-ondes. Ils pourront transporter un lance-flamme, émettre des gaz toxiques. L'absence d'être humains permet de s'affranchir du lourd blindage. Pourquoi protéger à tout prix ce qui peut être perdu ? Fabriqués en très grand nombre par des robots, des armées constituées par e-des dizaines de milliers de robots, programmés pour repérer et détruire, envahiront les champs de batailles comme des foumis, minuscules ou géantes. Ils pourront s'auto-réparer, guérir de "blessures". Ils ne connaîtront ni la peur, ni la pitié. Il y en aura de toutes tailles. La nanotechnologie permettra de déployer des troupes où les combattants auront la taille d'insectes. A l'inverse d'autres robots multipodes pourront enjamber des maisons.

Ne vous y trompez pas : le futur est déjà là

Les Américains ne sont pas contents du tout de perdre quotidiennement des vies humaines lors des combats et des attentats en Irak, Afghanistan et autres lieux. Tout est mis en oeuvre pour pouvoir remplacer au plus vite le combattant humain par des combattants mécanisés, tous terrains.

Le Web est plein de vidéos montrant comment se joueront les guerres du futur, comment les braves soldats américains pourront mener victorieusement à bien leurs combats, partout où ils devront " faire le job ". Ces films montrent des soldats américains confortablement assis devant des écrans, qui montrent l'environnement du robot sous différents angles. Les soldats sont enthousiastes :

- Avec ça je peux mettre dans le mille tranquillement, en prenant mon temps pour ajuster mon tir

Mais aucun ne semble penser aux bricolages qui les tuent quotidiennement, aux mines artrisanales enterrées partout où passent les blindés, en étant déclenchées par un simple appel sur un téléphone portable bricolé.

Je n'arrive plus à installer des dossiers sur les différentes armes qui sortent. En plus c'est lassant.

Allez regarder " Des Virus et des Hommes " à http://leweb2zero.tv/video/alcandre_3646cd53e6a7b76

 


17 février 2008 : A Harvard, les débuts du robot insecte :

robot_insecte

 

robot_insecte

 


 

1° février 2009 : Les derniers progrès de la robotique militaire :

 

Robot militaire     pilote robot

http://fr.youtube.com/watch?v=CCzFmDOpk1A&eurl=http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-27400720.html

 


 

Antimissile " Trophy "

Evoquons au passage un immense progrès réalisé pour protéger les chars et les half-tracks lorsqu'ils circulent en ville et risquent de se prendre le projectile d'un " LRAC " ( lance-roquette anti char ).

http://www.dailymotion.com/relevance/search/trophy/video/xzcjt_trophy-vs-raytheon-contractor_news

Sur la vidéo vous verrez comment un char est censé s'entourer d'un "bouclier" effectif à courte distance :

 

bouclier_pour_chars_trophy

Bouclier pour protéger les chars : " Trophy "

 

Sur la vidéo on voit des missiles s'approcher à grande vitesse d'un char.

 

roquette_anti_char

D'abord, la roquette anti-char en approche, empennage déployé.

 

 

missile_neutralise_par_trophy

Le m issile est neutralisé par le système " Trophy "

 

roquette_anti_char_amochee

Comme vous pouvez le voir, la roquette n'a pas explosé, mais elle est quand même neutralisée. Pourquoi ?

 

Un char est une lourde structure qui protège des tireur à l'aide d'un blindage. Pendant la guerre de 39-45 apparurent des projectiles " à charge creuse ". Principe de fonctionnement. A l'avant du projectile, derrière une "coiffe" à fonctions purement aérodynamique une charge d'explosif sur laquelle est collé un cone en métal, en général du cuivre. Quand cet explosif est mis à feu, la détonation est très rapide. Derrière ce cone règne donc une pression considérable. Celui-ci va être propulsé à 10 km/s. C'est une couche de métal fondu qui converge vers l'axe du système en une fantastique onde de choc. La mécanique des fluides de ces " blast waves " nous montre que ce cone se transforme en un " dard " extrêmement rapide et dense, qui pourra alors perforer un blindage épais. Classiquement on considère qu'une roquette antichar d'un diamètre D peut percer un blindage d'épaisseur D. C'est énorme ! Ainsi avec un bête truc de 10 cm de diamètre on peut perforer un blidage de 10 cm d'épaisseur.

Rappelez vous au passage les formes étranges de ces " Panzerfaust " de ces roquettes qui étaient tirées par des gosses contre les chars russes, dans Berlin assiégé. Rappelez vous que leur tête peut sembler anormalement large. C'était pour accroître leur puissance de perforation.

Voilà donc ces chars, ces fantastiques machines de guerre, en danger dans les rues de Bagdad parce que des va-nu-pieds s'y promènent avec un vague tube porté sur l'épaule. Inacceptable. Superman a donc conçu le bouclier électromagnétique qui permet de protéger les chars et half-tracks.

Ca marche à courte distance, quelques mètres. L'élément clé est un radar Doppler 360° qui détecte tout objet approchant à une vitesse supérieure à un seuil.

 

radar_doppler_sur_char

Un radar Doppler sur le flanc d'un char, pour détecter le missile en approche

.

Ce système coûte 300.000 dollars. Le dossier montre qu'il y a polémique au sein de l'armée. Et cela montre à quel point les guerres sont profitables pour des actionnaires de sociétés comme Rayetheon. A un moment une des images porte : " qu'est-ce qui est prioritaire ? L'argent ou les hommes ? ". Des Américains commencent à se poser des questions. Ca me rappelle le livre écrit Jadis par Lartéguy à propos de l'engagement des Américains au Vietnam :

Cent mille dollars le Viet

Comment ça marche ? Tonton-JPP, " l'homme qui hurle contre la soldatesque mais qui est fasciné par les armes ", comme dit l'autre idiot, va vous expliquer. L'élément vulnérable dans la roquette c'est son cone de métal se muant en pénétrateur à haute vélocité. Quand le missile est à bonne distance, le char émet une impulsion électromagnétique de forte intensité. Comme les Israéliens comptent aussi l'utiliser ça fait penser à l'épisode de la Bible où l'arche d'Alliance foudroire Ouza, un simple Juif qui l'avait touché, alors qu'elle était transportée par des boeufs. Ceux-ci ayant glissé dans un ornière, l'arche risquait de tomber à terre. Or seuls les Lévites étaient habilité à la manipuler. Ouza paya ce geste de sa vie.

L'onde électromagnétique volatilise le cone métallique qui est l'élément-clé de la roquette. Comme on le voit sur le photo extraite du film, celle-ci n'explose pas et continue sa course. Elle peut frapper le char. Sa charge peut exploser, soit à l'aide d'un détonateur interne à inertie, soit à l'impact. Mais sans cet effet de charge creuse le dégât restera minime. Et sans ce précieux cone de métal, plus d'effet de charge creuse.

Astucieux, hein ?

L'effet de charge creuse a de multiples usages. Il sert par exemple dans les torpilles d'attaque Américaine lors des "tirs au contact". Le sous-marin ennemi est alors abordé. L'expolosif est disposé derrière une rigole en " V ". Il se forme une onde de choc qui ressemble à un cylindre coupant. Elle découpe la tôle relativement mince du submersible, ce qui permet dans la foulée de faire pénétrer par l'orifice une charge temporisée, de la taille d'un simple baril. C'est ainsi que fut coulé le Koursk.

Avec cette technique de la charge creuse on peut couper net d'énormes fers en I ou en H, présents dans les structures des immeubles que l'on veut mettre à bas, lors d'une démolition contrôlée. On a retrouvé des tôles ainsi tranchée dans les décombres (brûlants) des tours jumelles du World Trade Center. Il est facile d'extraite le clichéd'une vidéo.

 

poutres_coupees_net

De poutres coupées net dans les décombres des tours jumelles. Signe évident d'une technique de démolition contrôlée
Résultat impossible à obtenir par fléchissement des poutres ou choc
. Comment la presse peut-elle continuer à occulter ces faits ?

Voir articles sur agoravox :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28653     et      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28444

 

 

Technique de la charge creuse

Il est nécessaire que j'explique ce phénomène essentiel, qui a fait l'objet de nombreuses applications, d'abord militaires puis civiles ( démolitions contrôlées)

Figure A :La masse d'explosif a la forme d'un cylindre comportant un évidement conique en contact avec un cone en métal, généralement en cuivre. L'explosif a une vitesse de détonation élevée. Ainsi, après mise à feu le cone de métal, soumis à une pression élevée, pratiquement uniforme est projeté vers l'axe à une vitesse de 10 km/s. Ce cone ( de métal vaporisé ) se tasse ainsi sur lui-même, mais en même temps sécrète un "dard" de plasma métallique, dense et projeté à très grande vitesse. C'est ce dard qui est à même de percer le blindage des chars. On considère qu'on peu percer un blindage dont l'épaisseur est égale au diamètre de la roquette. Ce dard injecte un plasma à haute température dans le char qui tue ses occupant en ne laissant qu'un trou d'un cm de diamètre.

Figure B :On peut employer une technique analogue en disposant deux plaques d'explosif formant un dièdre ( angle 90° ). Après mise à feu, la surpression liée à l'explosion projette deux lamelles de métal l'une vers l'autre, selon le plan de symétrie du système.Il se forme un "couteau" fait de métal vaporisé projeté à 10 km/s, capable de cisailler des centimètres d'acier. Ce système est utilisé pour couper net des poutres, lors de démolitions contrôlées. La disposition à 45 % permet après cisaillement à la poutre de se dégager sur le côté. La présence de poutres coupées net dans les décombres des tours jumelles (photo ci-dessus) est la preuve irréfutable que ces effondrement ont été des démolitions contrôlées. Je suis effaré que mes collègues chercheurs et ingénieurs continuent à brandir un "prudent scepticisme". L'explication est la peur. Prendre conscience d'une telle action serait "trop horrible", non seulement pour des citoyens américains mais pour des ingénieurs français ou des chercheurs du Cnrs.

Figure C : On enroule le dièdre sur lui même et on obtient une charge creuse annulaire, qui permet de réaliser un emporte pièce, capable de couper net la tôle de 4 cm d'épaisseur d'un sous-marin. C'est ainsi que fut détruit le Kousk, par cette technique d'abordage et de tir au contact; qui permet d'éviter l'enregistrement de la trace sonore de la course d'une torpille. Cela peut alors passer pour un "accident". Vous ne trouverez mention de cela dans aucune revues technique ou scientifique, dans aucune revue militaire. A d'autres de rechercher l'explication de cet aveuglement ou incompétence.

 

charges_creuses

 

Mais comment un char pourrait-il émettre une onde électromagnétique puissante, sans être lui-même récepteur de cette même onde ?

En transformant son blindage en antenne. Ces nouveaux chars à boucliers électromagnétiques devront être repensés en conséquence. Il faudra aussi que cette onde n'ait pas d'effet néfaste à l'intérieur du char, ne fasse pas exploser les munitions, n'abîme pas le " matériel humain ". Il faut un "bouclier anti-bouclier ".

Tout cela coûtera cher, terriblement cher. Les gens au pouvoir aux USA, à la solde des puissances d'argent préfèreront, comme dans toutes les guerres précédentes, faire dépenser au contribuable américain des sommes insensées plutôt que d'entreprendre de faire régner un peu plus de justice sur Terre. Repensez à la guerre du Vietnàm, à son coût, non seulement humain main en matériels, en bombardiers, en hélicoptères.

C'est la ... fête des fous, et combien de temps cela continuera-t-il ?

Revenons à cette robotique, qui sera un jour futur dotée d'une authentique intelligence artificielle ( on créera des robots capables de "créer du code" , de se reprogramer eux-même, de créer leurs propres programmes, non de mettre en oeuvre des programmes déjà écrits, en mettant en oeuvre une logique différente de ca classique logique divalente ) pourrait rendre aux hommes des services inestimables, dans des applications civiles. Mais qui s'en soucierait ? Cette intelligence artificielle, on s'en servira au premier chef pour gérer des conflits, ou les créer, pour analyser, manipuler, affamer.

 

µ

 

L'arme thermobarique

( VACUUM BOMB )

Kill me cleanely

Il existe depuis des années des versions larguables à basse altitude par des bombardiers. Ces bombes sont larguées accroches à des parachutes pour permettre au bombardier largueur de se mettre hors de portée des effets de souffle.

- A gauche, la bombe américaine. Poids : huit tonnes. Equivalent TNT : 11 tonnes. Rayon de destruction : 150 mètres.

- A droite, la bombe russe. Poids 7 tonnes, puissance 44 tonnes ( le tiers d'Hiroshima ), rayon de destruction : 300 mètres

 

bombes_thermobariques

Voir la vidéo de " Russia Today " : http://leweb2zero.tv/multipod2/thefens_3146e943c23c8b0

Vidéo de Reuters : http://www.news.com.au/adelaidenow/story/0,22606,22405929-5006301,00.html

 

44 tonnes d'équivalent TNT , c'est 1/272 de la puissance de la bombe d'Hiroshima, laquelle a tout ravagé dans un rayon de cinq kilomètres. Il y a les mines antipersonnel, capables de tuer un homme, ou plusieurs, dangereuses à une dizaine de mètres. Il y a les mines antichar. La bombre d'Hiroshima fut la première arme " anti-cité ", capable de rayer une ville et ses habitants de la carte. Je crois que les hommes ne se rendent pas bien compte de la monstruosité de l'arme nucléaire. Les armes mégatoniques représentent 100 fois Hiroshima. Ce sont alors des armes "anti-cité", à l'échelle de grandes villes. Ne parlons pas de l'effet des retombées.

L'actualité se focalise pas mal actuellement sur quatre têtes nucléaires de 150 kilotonnes, dix fois Hiroshima, qui se sont promenées en tête de missiles de croisière accrochés sous les ailes d'un B-52, au dessus du territoire américain. C'est l'arme type de la frappe nucléaire, celle-ci équipe les têtes multiples des sous-marins nucléaires. Les bruits courent. Pourquoi ce transport d'armes, d'une manière aussi "opérationnelle" ? On sait qu'on transporte de temps à autre des armées nucléaires d'un endroit à un autre, dont la charge est constituée de plutonium. Mais ce transport est alors effectué " dans les meilleures conditions de sécurité ", c'est à dire de telle façon que si l'avion porteur se crashait, ce plutonium serait protégé dans l'équivalent de "boites noites blindées", pour éviter sa dangereuse dispersion ( un microgramme suffit à tuer un homme ). Or ça n'était pas le cas pour les têtes nucléaires transportées par le B-52. Alors, à quoi devaient servir ces têtes, avaient-elles une cible ? Laquelle? Pourquoi pas une ville des Etats-Unis et trois autres villes Européennes, pour créer un climat d'hystérie anti-terroriste.

Nous vivons le temps de tous les dangers. Seuls les imbéciles ne s'en rendent pas compte

 

Quel progrès avec ces nouvelles bombes ?

Pendant la guerre de 39-45 on a procédé au larguage de bombes atteignant je crois quatre tonnes. Alors, où est le progrès ? Il semble qu'il soit de nature qualitative. Jusqu'ici il fallait faire une distinction entre les bombes incendiaires, dégageant une chaleur intense et les explosifs brisants. Par ailleurs, dans un explosif se joue en un dix-millième de seconde une réaction chimique où toute l'énergie doit être contenue dans la charge. La masse d'air environnante n'entre pas en ligne de compte. Elle ne fait que permettre à l'onde de choc, née au sein de l'explosif, instantanément gazéifié, de se se propager.

Avec le napalm, premier "progrès" : on ne largue plus que le " carburant ". Le comburant, c'est l'air. D'où une économie de poids. Par ailleurs un bidon de napalm permet " d'arroser " tout un secteur. Avecun seul bidon, pendant la guerre d'Algérie, on pouvait tuer en les brûlant tous les habitants d'un village, d'un coup. Le napalm était de l'essence gélifiée. Mais le napalm brûlait, il n'explosait pas. Dans les bombes thermobariques de gros progrès on été fait dans la préparation du mélange explosif, dans la dispersion du carburant, sous forme d'aérosol. Celui-ci n'est mis à feu que dans un deuxième temps. Dans la première phase de l'opération il peut se répandre sur une grande surface, occuper un grand volume et même pénétrer par des orifices. Les spécialistes comparent les effets aux "explosions de silos", qui contiennent un mélage d'air et de fines particules. Lors de la mise à feu, les goutelettes de l'aérosol créé par la bombe sont si fines qu'il se produit une véritable explosion. Par explosion il faut entendre qu'une réaction chimique exo-énergétique s'étend très rapidement à un grand volume d'aérosol. Il y a donc une idfférence essentielle avecun explosif classique, qui détone quand il se trouve dans un état très concentré.

Vous avez entendu parler de " vacuum bomb ", de " bombe à vide ". Pourtant, d'habitude quand on pense bombe, on pense "effet de souffle". Dans le cas de ces nouvelles bombes les deux phénomènes sont présents. Une analogie va permettre d'expliquer le phénomène. Imaginez une pièce d'eau. Soudain, dans un certain périmètre, limité par une écluse vous élevez le niveau de l'eau. Puis vous enlevez l'écluse très rapidement. Une vague déferlante va se produire, équivalante à un raz de marée. Mais, en direction opposée, une "onde de raréfaction va se propager, vers le centre du système. Si une onde de choc se réfléchit selon une onde de choc ( où deux ondes de choc qui se rencontrent, ou convergent vers le même centre géométrique ) les ondes de raréfaction se renforcent. Je ne sais pas jusqu'à quel point ces nouvelles bombes peuvent abaisser la pression au centre, mais il ne serait pas impossible que leur appellation " vacuum bombs" mérite bien son nom.

 

schema_thermobariqus

Vacuum bom schema

Cette onde de raréfaction peut alors réduire la pression sensiblement au centre géométrique de cette masse en combustion. L'engin est redoutable. Primo, la brièveté de la combustion de l'aérosol donne naissance à une onde de choc intense, capable de détruire des engins, des bâtiments par effet de souffle. Ceci étant un abri sommaire mais suffisamment solide peut permettre à des soldats de survivre. Une casemate, par exemple. En même temps la composition du réactif fait que cette boule de feu émet un rayonnement thermique intense. De telles armes ont été essayée pendant la premlière guerre contre l'Irak, la première " Guerre du Golfe ". On a vu des photos de soldats irakiens brûlés, noirs. Maintenant le second effet intervient : l'onde de raréfaction. Cette bombe ... fait le vide au coeur de l'explosion, par effet en retour. Or si on peut se protéger d'une onde de choc il est impossible d'échapper aux effets d'une grande baisse de pression. La surpression est véhiculée par une onde de choc. Elle est brutale, d'une durée infime. Les ondes de choc se réfléchissent selon des ondes de choc. Si le blockhaus, l'abri n'est pas détruit, il jouera efficacement son rôle protecteur. Des soldats peuvent avoir la vie sauve en se blotissant dans des tranchées, tandis qu'une onde de choc ravageuse détruit tout en surface.

Mais l'onde de raréfaction n'est pas concentrée dans l'espace et dans le temps. Voir le schéma. Dans une aire correpondant aux chiffres avancés, imaginez qu'une énorme pompe fasse blaisser la pression de l'air, non pendant un millième de seconde, mais pendant un temps de l'ordre de la seconde, moins du centième de la vitesse du son. Alors la tranchée n'offre plus la moindre protection. Cet effet de succion se propagera partout. Il sera très efficace pour tuer des hommes réfugiés dans des caches ou des galeries. Un simple chagement de direction dans une galerie empêche une onde de choc de se propager. Elle se réfléchira sur le premier obstacle en dur rencontrée. L'effet de succion s'infiltre partout, se " faufile ". Les cages thoraciques, les masses viscérales éclatent. C'est réellement une arme nouvelle, redoutable contre les êtres humains, comme contre les bâtiments, qui sous l'effet de cette dépression éclatent comme des noix mûres.

Ce qui est positivement terrifiant avec ces nouvelles bombes, c'est qu'elles sont ... non-polluantes.
Elles échappent aux régles d'interdiction frappant les engins nucléaires.
Elles ont déjà été utilisées avec succès et leur usage se généralisera

 

arme_thermobarique

La version "portable"

 

On arrête pas le progrès

http://www.planetenonviolence.org/Afghanistan-l-Armee-anglaise-deploie-une-nouvelle-arme-basee-sur-une-technologie-de-tuerie-de-masse-_a1325.html

 

Afghanistan : l'Armée anglaise déploie une nouvelle arme basée sur une technologie de tuerie de masse.

Selon un ministre le parlement n'a pas été prévenu.

Une nouvelle « super arme » a été fournie aux soldats britanniques déployés en Afghanistan qui utilise une technologie basée sur le principe « thermobarique » qui se sert de la chaleur et de la pression pour tuer des personnes ciblées dans un spécifique champ d'air, aspirant l'air des poumons et provoquant la rupture d'organes interne.

La soi disante arme à « explosion améliorée » utilise une technologie identique à celle des bombes « bunker buster » des US et des bombes dévastatrices utilisées par les russes pour détruire la capitale tchétchène de Grozny.

De telles armes ont une efficacité brutale car elles dispersent d'abord un gaz ou un produit chimique qui est enflammé lors de la deuxième étape, permettant à l'explosion de remplir les espaces d'un immeuble ou les crevasses d'une cave. Quand l'armée US a déployé une version de ces armes en 2005, Defense Tech a écrit un article intitulé « les Marines restent silencieux sur une nouvelle arme brutale ».(article)

Selon l'agence de renseignements de la défense US, qui a publié une étude sur les armes thermobariques en 1993, « le mécanisme pour tuer de l'explosion employé contre des cibles vivantes est unique – et désagréable… Ce qui tue c'est l'onde de pression, et plus important, la raréfaction de l'air qui suit, qui provoque un éclatement des poumons… Si le combustible provoque une déflagration sans explosion, les victimes sont sévèrement brûlées et vont probablement inhaler le combustible brûlant. Comme les combustibles pour les FAE (Fuel Air Explosives) les plus utilisés, l'oxyde d'éthylène et l'oxyde de propylène, sont hautement toxiques, les FAE qui n'ont pas explosé se montreront tout aussi mortels pour les personnes prises à l'intérieur du nuage comme dans le cas de la plupart des agents chimiques. »

Une deuxième étude de DIA a dit : « les ondes de choc et de pression causent des dommages minimes au tissu cérébral… C'est possible que les victimes des FAE ne sombrent pas dans l'inconscience du à l'explosion, mais au contraire, souffrent pendant plusieurs secondes ou minutes tandis qu'elles suffoquent. »

« L'effet d'une explosion FAE à l'intérieur d'espaces confinés est immense », a dit l'étude de la CIA sur les armes. « Ce qui sont prêts du point de contact sont désintégrés. Ceux à la périphérie souffriront probablement de nombreuses blessures internes et par conséquent invisibles, dont l'éclatement des tympans et des organes de l'oreille interne, de commotions cérébrales sévères, d'éclatement des poumons de d'organes internes, et c'est aussi possible de cécité. »

Des officiers militaires britanniques ont dit au journal anglais The Guardian que les bombes britanniques étaient « différentes ».

« Elles sont optimisées pour créer une explosion plutôt que d'émettre de la chaleur, » l'un d'eux a dit, parlant selon les normes d'anonymat en cours en Grande Bretagne. L'officier a ajouté que ce serait erroné de les appeler « thermobariques ».

Les officiers ont dit au Guardian que la nouvelle arme était classée comme une arme légère de lancement « de munition légère anti structure », et que les bombes seraient plus efficaces car « même lorsqu'elles touchent la cible les dommages sont limités à une zone confinée ».

« Le problème continu de victimes civiles en Afghanistan a une énorme importance dans la bataille pour gagner les cœurs et les esprits » a dit le dirigeant libéral démocrate Sir Menzies Campbell dans un article. « Si ces armes contribuent à la mort de civils alors le but premier du déploiement des troupes britanniques sera rendu encore plus difficile ».

Selon Campbell, le déploiement de ces armes n'a pas été annoncé au parlement.

John Burne 23/08/07 – The Raw Story

Traduction Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org

 

 

Dans tous les domaines l'homme creuse sa tombe avec fébrilité, avec les mains, ses dents, sa tête. Je n'en finis plus d'installer sur mon site des "dossiers-catastrophes". Au plan de l'environnement, nous fonçons vers " Soleil Vert ". Le réchauffement climatique s'accélère. Sur le front de la biologie, nous sommes de complets apprentis-sorciers.


Les abeilles se cachent pour mourir

6 septembre 2007

Ces jours derniers les journaux titraient "les abeilles meurent en masse" ". Si les abeilles meurent, plus de pollinisation. C'est l'espèce humaine qui serait alors en danger. Einstein l'avait prédit. Il y a trente ans le professeur Michel Bounias, directeur de recherche à l'Institut National d'Agronomie d'Avignon, spécialiste de la toxicologie chez l'abeille, tirait la sonnette d'alarme.

 

 

L'article des Echos :

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois.
Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.

 

C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur pharamineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.

En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.

En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

 

« Syndrome d'effondrement »

Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.

Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.

 

Butineuses apathiques

Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.

La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.

C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.

L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n'est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : « Si l'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. »

 

 

 

Avec les OGM on a créé des insecticides de plus en plus performants, mais qui ... remontent jusqu'aux fleurs, infectent le pollen dont les abeilles se nourrissent. Je n'ai pas le temps de faire un dossier sur ce sujet là. Que mes lecteurs me pardonnent.Allez voir par exemple à

http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/zoologie/d/les-abeilles-nous-abandonnent_12769/

Je ferai simplement une remarque. Avec ces OGM on joue les apprentis-sorciers. La mort des abeilles représente un "dommage collatéral imprévu ". Faut-il s'alarmer ? Qui a raison ? Les alarmistes ou ceux qui voudraient calmer tout le monde ?

 

Pour essayer de se faire une opinion, après cet article très alarmiste.

 

Les abeilles ont le bourdon...


Depuis plus de 10 ans, le constat est sans équivoque: l'abeille disparaît de nos campagnes. Les écosystèmes non respectés, les pesticides et les aléas climatiques appauvrissent les ressources en nectar et pollen nécessaires au développement de l'abeille. Témoin et victime de la dégradation de notre environnement, la première ouvrière de la biodiversité est en danger...
          

Abert Einstein aurait dit: "Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre". Espérons que le père de la relativité restreinte se soit trompé, car depuis des dizaines d'années, le constat est alarmant. L'abeille, qui joue un rôle irremplaçable dans l'écosystème, subit une surmortalité effrayante. Un phénomène mondial qui semble être en lien avec la dégradation de notre environnement. Depuis son apparition il v a environ 26 millions d'années, l'abeille a largement contribué à la reproduction, à l'évolution et à la diversité du monde végétal. La morphologie des abeilles (présence de poils branchus sur le corps), leur régime alimentaire constitué exclusivement de nectar et de pollen, et leur comportement de butinage en font des vecteurs de pollinisation particulièrement efficaces. Butineuse laborieuse insatiable, papillonnant de fleur en fleur, elle contribue, aujourd'hui encore, à la pollinisation de près de 80 % des espèces végétales dans le monde et reste un atout majeur pour la sauvegarde de la biodiversité et de l'environnement.

 

LA BIODIVERSITÉ EN QUESTION

Attirées par l'éclat et le parfum des pétales, les abeilles développent une activité pollinisatrice remarquable tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Sur le plan quantitatif les abeilles transportent couramment des dizaines de milliers de grains de pollen sur leurs corps et elles en déposent de grandes quantités sur les stigmates, avec pour conséquence une sélection possible des tubes polliniques dans le style jusqu'aux ovules. Sur le plan qualitatif, en allant de fleur en fleur, les abeilles transportent des pollens issus d'individus d'une même espèce, mais génétiquement différents et le dépôt d'alto-pollen permet la fécondation croisée et la reproduction de toutes les espèces auto-incompatibles.
L'abeille est également un allié inestimable pour les agriculteurs. Bénévole consciencieuse, elle participe à la pollinisation de nombreuses cultures comme les arbres fruitiers, les cultures oléagineuses (colza, luzerne...) ou certains légumes.
Pourtant, les abeilles sont en grave danger et voient leur nombre diminuer régulièrement à tel point que beaucoup d'écologistes sont très inquiets. La réalité est si probante qu'elle se traduit par une dégradation en quantité et en qualité des pollens: 2/3 des pollens, abondants il y a à peine 50 ans, ont disparu.

Les apiculteurs français, de leur côté, ont observé un déclin brutal des ruchers entre 1994 et 2004. Pendant cette période, environ 30% des colonies d'abeilles disparaissent chaque année et doivent être reconstituées par les apiculteurs eux-mêmes pour maintenir leur cheptel. En France, 40.000 tonnes de miel étaient produites en 1995, alors qu'en 2006 on en produisait moins de 25.000 tonnes...

 

LES INSECTICIDES TUENT LES ABEILLES

Ce déséquilibre se répercute sur la chaîne de la vie. Fragilisée, l'abeille se développe mal, se reproduit mal, sa population diminue et par cercle vicieux, la pollinisation diminue, donc les espèces végétales se reproduisent moins et la biodiversité est menacée à son tour...
Sensible à la qualité de son environnement, l'abeille est ainsi le "fusible" le plus exposé aux diverses pollutions. Tout produit phytosanitaire, utilisé en agriculture comme en jardinage, lui est nocif. Ce n'est pas un hasard si les abeilles sont plus productives en milieu urbain, beaucoup de services des espaces verts des villes n'utilisant plus de pesticides.
Stars des médias ces dernières années, le Gaucho et le Régent ont longtemps été montrés du doigt. Bien malgré eux, ils ont permis d'alerter l'opinion sur le déclin massif des abeilles, même s'ils n'expliquent pas à eux seuls le dépeuplement des ruches que l'on constate dans le monde.
Au terme d'une longue bataille à la fois juridique et environnementale, ces produits d'enrobages des graines de maïs et de tournesol ont été mis en cause et finalement interdit en France. Les apiculteurs ont remporté une indiscutable victoire. Le Gaucho est interdit depuis 1999 sur le tournesol et depuis 2004 sur le maïs ; le Régent depuis cette même année 2004 sur toutes les cultures. Encore aujourd'hui, certaines études contestent la responsabilité de ces produits durant l'hécatombe des années passées, d'autres les accablent.
Difficile de se faire une opinion, alors que d'autres molécules arrivent sur le marché, comme la clothianidine par exemple. Du nom commercial de "Poncho". elle serait extrêmement persistante dans les sols, s'inquiète l'Unaf (Union nationale de l'apiculture Française). Les apiculteurs d'outre-Rhin demandent d'ailleurs déjà le retrait de cette molécule du marché.

 

LE DANGER DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Les aléas climatiques induisent également des difficultés pour les populations d'abeilles. La rudesse particulièrement longue de l'hiver 2005-2006 a contraint les abeilles à sortir peu de la ruche à cause du froid. Suite à quoi elles ont développé des maladies. Autre exemple, la sécheresse qui a sévi sur une grande partie de la Rance en juillet 2006, a empêché les fleurs de produire suffisamment de nectar et de pollen pour rassasier les abeilles. Les apiculteurs ne peuvent ainsi que s'inquiéter des conséquences du réchauffement climatique qui génère des accidents météorologiques de plus en plus sévères.
Autre argument mis en cause dans la surmortalité des abeilles : l'appauvrissement de la biodiversité. Les surfaces de prairies à base de légumineuses très mellifères ont été fortement réduites; les bordures des routes et des forêts sont traitées par des désherbants: les haies, et avec elles beaucoup de fleurs des champs, ont disparu. Or seule la diversité des plantes permet aux pollinisateurs de se nourrir toute la saison et d'éviter des carences.
C'est sans parler d'autres fléaux repérés en Europe, comme Aethinia tumida, un petit coléoptère qui, très vite, envahir les colonies, Nosema ceranae, un champignon qui les parasite ou le varroa, un parasite tueur particulièrement agressif à l'égard des abeilles, qui continue, depuis son apparition en 1982, à faire des hécatombes dans les ruches, à l'insu des apiculteurs.

 

UN FRELON ASIATIQUE

Il ne leur manquait plus que ça, aux apiculteurs. Le débarquement en force d'un nouvel ennemi s'annonçant redoutable: Vespa Velutina, un frelon asiatique tueur d'abeilles, habituellement basé au sud de l'Inde, en Chine, Thaïlande ou Malaisie, mais dont la progression est désormais fulgurante à travers le sud-ouest de la France.
Probablement arrivé à bord de cargaisons de bois ou de fruits exotiques aux alentours de 2004, l'insecte, identifié avec certitude en 2005 à côté de Nerac (47), a en effet colonisé en un rien de temps la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne, la Dordogne. la Charente-Maritime. Et au-delà de l'Aquitaine, ce sont aujourd'hui tous les départements limitrophes qui sont donc concernés par l'extension de ses implantations. Ce frelon agressif et vorace prélève en effet uniquement des butineuses et d'après ceux qui l'ont observé, il les attend en vol stationnaire devant la ruche avec deux ou trois autres, puis les capture pour les emporter vers son nid afin de nourrir ses propres larves. En plus de ce prélèvement, il s'attaquerait aussi aux essaims, à l'intérieur des ruches, ce qui entraînerait des dégâts lourds pour les abeilles.
La question des OGM se pose également. Les apiculteurs ne sont pas trop inquiets pour les miels, car l'abeille est un remarquable filtre. En revanche, pour les producteurs de pollen, "c'est une catastrophe et la distance de 50 m imposée par la loi française entre les cultures conventionnelles et les cultures OGM est très insuffisante", indique l'UNAF. Par comparaison, l'aire de butinage de l'abeille est de 3 km au minimum autour de sa ruche!
L'histoire de Maurice Coudoin, apiculteur du côté de Marmande, est très révélatrice sur le sujet. L'apiculteur anti-OGM du Lot-et-Garonne a été débouté en appel : la cour d'appel a rejeté sa demande de destruction des parcelles de maïs transgénique, arguant d'un risque manifeste pour ses ruches itinérantes. Dans son arrêt, la cour déboute l'apiculteur estimant que les conséquences préjudiciables de la présence d'OGM ne sont pas "en l'espèce établies".

 

POLLINISATION ET OGM

Maurice Coudoin avait produit en première instance une étude sous contrôle d'huissier effectuée en 2006 sur ses ruches et sur des cultures traditionnelles voisines des champs d'OGM. Cette étude montrait que trois ruches avaient été "contaminées" à 40 % à 400 mètres et entre 40 et 50 % à 1.200 mètres mais la teneur en ADN transgénique détectée était "non quantifiable" à 1.500 mètres. L'étude précisait aussi que les trois parcelles de maïs traditionnel avaient un taux de contamination qui atteignait de 0,3 % d'ADN à 15 mètres de la "source" à 0,1 9/à à 95 mètres mais pour la troisième à 305 mètres, les OGM étaient "détectables mais non quantifiables".
Le 24 mai dernier, le tribunal de Marmande avait condamné les apiculteurs à s'abstenir de placer leurs ruches dans un rayon de 1,5 km autour des parcelles de maïs OGM pendant la période de pollinisation, et ce, afin de ne pas récolter de pollen transgénique et d'empêcher les abeilles de propager la contamination aux cultures traditionnelles avoisinantes. La décision de la cour d'appel a donc souligné que Maurice Coudoin "pouvait s'abstenir pendant la période critique de la pollinisation de déposer des ruches à proximité de ces parcelles parfaitement identifiées". Décision surprenante: des cas similaires sont apparus dans d'autres pays européens où la justice a donné droit aux apiculteurs et ordonné aux agriculteurs de détruire les cultures transgéniques pour éviter une contamination des cultures traditionnelles.
Quoi qu'il en soit. l'espoir renaît pourtant, car les apiculteurs français ont observé un repeuplement tout à fait significatif de leurs colonies d'abeilles en 2006. Un phénomène qu'ils n'avaient pas pu observer depuis trop longtemps...

 

 

L'abeille en  chiffres

Une abeille pèse à vide 80 à 100 mg; charge maximum d'une abeille: 70 mg.
Une reine pond jusqu'à 2.000 oeufs par jour, 130.000 par an et 500.000 dans sa vie. L'abeille vit en moyenne  20 à 35 jours, l'abeille d'hiver: 170 jours et plus.
Une colonie, c'est 10 à 80.000 abeilles.
En une journée, une colonie de 40.000 abeilles. dont 30.000 butineuses. visitent 21 millions de fleurs, soit 700 fleurs par abeille. Soit pour 20.000 butineuses d'une ruche: 14 millions de fleurs visitées quotidiennement.
Une butineuse récolte 40 mg de nectar, ce qui donnera 10 mg de miel et 20 mg de pollen. Nombre de voyages nécessaires pour ramener un litre de nectar: 20 à 100.000. Nombre de voyages nécessaires pour obtenir 10 kg de miel: 800.000 à 4 millions. Les besoins annuels de la colonie sont de 15 à 30 kg de pollen et 60 à 80 kg de miel. La larve est nourrie du 4e au 8e jour et multiplie son poids par 1500.
Chaque année, depuis 1995, c'est en moyenne et selon les régions, 30 % des colonies d'abeilles qui disparaissent et doivent être reconstituées par les apiculteurs pour maintenir leur cheptel.
En France, on produisait 40.000 tonnes de miel en 1995, moins de 25.000 aujourd'hui...
(Source: UNAF)

 

 

 

 

 

Ça bourdonne dans nos villes

Pour sensibiliser le public sur le rôle des abeilles dans l'environnement, l'UNAF développe le programme "L'Abeille, sentinelle de l'environnement", un projet amorcé en 2005 qui peut compter désormais sur le soutien de nouvelles collectivités et entreprises françaises et européennes. L'action la plus visible du programme est l'implantation de ruches en ville.
Après Nantes et Paris, la Ville de Lille. le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, la Ville de Martigues, le Conseil Régional Rhône-Alpes. la Ville de Besançon et le Restaurant Michel Bras ont signé officiellement la Charte. Les partenaires accueillent donc sur le toit de leur immeuble, ou au sein de leurs espaces verts. de 6 à 8 ruches sur la base d'une convention de 3 ans renouvelable. La Fédération prend en charge la gestion du rucher aux couleurs de l'institution partenaire et. d autre part, les partenaires s'attachent à mettre en oeuvre les engagements de la Charte et développent des actions de sensibilisation et de communication auprès du grand public.
Même si cela semble paradoxal, les colonies d'abeilles vivent aujourd'hui mieux en ville en raison de l'absence de traitements phytosanitaires lourds, d'une température légèrement supérieure à celle de la campagne et d'un enchaînement de floraisons souvent plus régulier qui permet un butinage plus long et sur une grande diversité de fleurs. "Les abeilles produisent fort bien et expriment une vitalité rassurante", affirme Jean Paucton. responsable des ruchers de la Villette et de l'Opéra de Paris. Le miel de l'Opéra de Paris récolté à l'automne 2006 a ainsi donné un miel doux aux notes de cassis!

 

Le génome de L'abeille

Bien que quelques gènes impliqués dans la défense immunitaire de l'abeille aient été connus depuis longtemps. le séquençage complet de son génome a permis d'avoir accès à l'ensemble du répertoire, principalement par comparaison des séquences avec des insectes mieux connus comme la drosophile, les moustiques ou les papillons parasites. Les mêmes systèmes de défense inductible par des parasites et pathogènes ont été trouvés.
Cependant, alors que chez les autres insectes, il existe de nombreuses variantes de ces gènes, constituant d'importantes familles de gènes, l'arsenal est moins diversifié chez l'abeille (total de 71 gènes contre 209 chez l'anophèle et 196 chez la drosophile).
Les familles de gènes de détoxification étant plus petites chez l'abeille. elles la rendent beaucoup plus sensible à certains pesticides et maladies que ne le sont d'autres insectes. Les enzymes de détoxification générés par certains gènes permettent aux insectes de métaboliser (détruire ou modifier) les molécules de pesticides, les rendant inoffensives. On dit alors que [insecte est résistant au pesticide puisqu'il peut le rendre inoffensif avant qu'il agisse. Par conséquent, l'abeille a moins de ressources contre les pesticides que n'en ont les moustiques ou les mouches, et est donc plus vulnérable dans l'environnement actuel.

 

 

 

 

7 septembre 2007

Un virus pourrait être responsable de la mort de milliard d'abeilles aux Etats-Unis

AP

WASHINGTON - Les scientifiques enquêtant sur la mort de milliards d'abeilles aux Etats-Unis ont un nouveau suspect: un virus jusqu'alors inconnu sur le sol américain, selon une étude parue cette semaine dans l'édition en ligne du magazine "Science".

Ces chercheurs expliquent avoir eu recours à une technique génétique nouvelle et à des statistiques pour démasquer ce virus israélien, responsable de paralysies aigües. Il est le dernier suspect en date dans la mort à grande échelle d'abeilles ouvrières, un phénomène connu sous le nom de "syndrome de l'effondrement d'une colonie".

Il leur reste maintenant à tenter d'inoculer ce virus aux abeilles pour déterminer s'il est mortel.

"Au moins nous avons une piste maintenant. On peut l'utiliser comme marqueur et vérifier s'il est réellement responsable d'une maladie," a déclaré le Dr Ian Lipkin, épidémiologiste à l'université de Columbia et coauteur de l'étude.

Mais pour les spécialistes, les mites parasites, les pesticides et les carences alimentaires restent des suspects potentiels, tout comme le stress du voyage: les apiculteurs transportent les abeilles d'un bout à l'autre du pays pour qu'elles pollinisent les récoltes au moment de la floraison.

Selon des experts n'ayant pas participé à l'étude, le virus nouvellement identifié pourrait se révéler n'avoir été qu'un facteur aggravant de l'état d'abeilles déjà blessées.

"C'est peut-être une ou plusieurs pièces du puzzle, mais je ne crois certainement pas que ce soit là toute l'explication, a réagit Jerry Hayes, directeur de la section apiculture du département d'Agriculture de Floride.

Ces morts inexpliquées ont frappé entre 50 et 90% des ruchers des apiculteurs américains, soulevant de sérieuses craintes quant aux effets que cela pourrait avoir sur les plus de 90 récoltes qui comptent sur les abeilles pour être pollinisées.

Les premiers signes du syndrome de l'effondrement d'une colonie datent de 2004, l'année même où le virus a pour la première fois été répertorié par le virologue israélien Ilan Sela. C'est aussi cette année-là que les apiculteurs américains ont commencé à importer des abeilles d'Australie, une pratique désormais interdite par le "Honeybee Act" de 1922.

L'Australie est maintenant montrée du doigt comme étant une source potentielle du virus, un véritable retournement de situation puisque ces importations avaient pour but d'enrayer une autre fléau, la mite varroa. AP

 

 

 

 

7 septembre 2007 : REUTERS

Les abeilles peut-être victimes d'un virus, selon une étude

Reuters
Par Maggie Fox Reuters - Jeudi 6 septembre, 22h37

WASHINGTON (Reuters) - Un virus récemment découvert pourrait être mortel pour les abeilles, ou du moins favoriser leur disparition, affirment des scientifiques américains.

(Publicité)

Ce virus n'est probablement pas le seul responsable de ce que les spécialistes appellent "phénomène d'effondrement des colonies" (Colony collapse disorder, CCD), mais pourrait aider à comprendre quel mal frappe les abeilles dans tous les Etats-Unis, ont rapporté les chercheurs.

Baptisé "Virus israélien de la paralysie aiguë" (IAPV), le virus, inconnu jusqu'alors, a été découvert en Israël en 2004.

Selon des estimations, 23% des apiculteurs américains ont constaté dans leurs ruchers des disparitions brutales d'abeilles lors de l'hiver 2006-2007.

"Ces apiculteurs ont perdu près de 45% de leurs abeilles", peut-on lire dans le rapport des chercheurs, publié par le journal Science.

Les apiculteurs ne retrouvent pas leurs abeilles mortes. Les ruches sont simplement presque vidées de leurs ouvrières, seules restant les reines.

Ce phénomène touche également l'Europe et le Brésil. Les abeilles, outre la production de miel, sont fondamentales dans la pollinisation de nombreuses cultures céréalières, fruitières ou maraîchères.

En examinant des abeilles du monde entier et des échantillons de gelée royale, l'équipe du Dr Ian Lipkin, de l'université Columbia à New York, a découvert plusieurs bactéries, virus et moisissures qui affectent les abeilles.

PLUSIEURS PISTES ENVISAGÉES

Seul l'un des virus était systématiquement présent chez les abeilles issues de ruches dont les populations s'étaient effondrées : l'IAPV.

Cause ou effet ? Il reste encore à déterminer si l'IAPV est bien le responsable des disparitions massives d'abeilles, ou si, au contraire, ce sont ces disparitions qui favorisent son apparition chez les insectes.

Il faudra pour le savoir inoculer le virus dans des ruches saines et voir comment la population d'abeille réagit.

Jeffrey Pettis, chercheur spécialisé dans l'apiculture pour le département américain de l'agriculture, a rappelé qu'il ne s'agissait que d'une des pistes envisagées pour expliquer le phénomène des disparitions.

"Je continue à penser que plusieurs facteurs sont impliqués dans (les effondrements de populations)", a-t-il précisé, évoquant les parasites et l'alimentation des abeilles.

L'IAPV est notamment véhiculé par le Varroa destructor, un minuscule acarien rouge qui affecte les abeilles aux Etats-Unis mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde.

De nombreuses pistes sont étudiées, mais certaines avec moins d'urgence que les autres.

"Nous avons très peu d'indications que les radiations des téléphones portables ont un impact sur les abeilles", a estimé Diana Cox-Foster, entomologiste à l'université d'Etat de Pennsylvanie.

Des tests ont également montré que les cultures d'OGM ne rendaient pas les abeilles malades, mais que les pesticides augmentaient leur stress.

Quant à la disparition des abeilles, il est possible que leur système d'orientation, déréglé, les empêche de regagner la ruche.

Autre hypothèse, Cox-Foster pense qu'il est également possible qu'une abeille malade évite délibérément de retourner dans la ruche, afin de ne pas contaminer ses congénères.

 

 

6 mai 2009 : Les abeilles, les ruches : l'hécatombe continue. Les insecticides incriminés

Apiculteurs  : nouveau cri d'alarme et de révolte

Les apiculteurs sont de plus en plus inquiets et expriment leur révolte de plus en plus fréquemment. Ci-dessous le témoignage de José Nadan (jose.nadan@wanadoo.fr ) président du Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne. Installé à
Kercadoret au  Faouet (56320) José est apiculteur professionnel depuis 1984, soit un bon quart de siècle.

<<"L’abeille disparaît à cause des pesticides, il est malhonnête de le contester. Et la situation continue à se dégrader.

 Le Grenelle de l’environnement a viré au Grenelle de l’empoisonnement : l’industrie agrochimique remplace les anciennes molécules moins rentables par de nouvelles bien plus lucratives et d’une toxicité jamais encore vue.

On ne mesure plus le toxique en mg/l, ou en ppm, mais maintenant en ppb (partie par milliard).

 Exemple du Cruiser récemment autorisé : la fine pellicule d’enrobage d’un grain de maïs contient 0,63mg de thiaméthoxam (source Syngenta),  ouvrez un ce ces sacs de semences Cruiser, prenez un grain de maïs, un seul, balancez le dans une cuve de 5000 litres d’eau, vous atteignez une contamination de 0,126 microgramme/litre, soit au dessus de la norme européenne de 0,1 microgramme/litre pour l’eau potable. Le thiaméthoxam est hypersoluble dans l’eau (jusqu’à 5gr/litre d’eau).

            Semé à 100 000 grains/hectare, le potentiel de contamination d’un ha de maïs Cruiser correspond donc à la contamination potentielle d’un demi-milliard de litres d'eau à 0,126 microgrammes/litres. Une partie de ce thiaméthoxam arrivera inéluctablement à votre robinet. Une partie aussi, c’est l’objectif, se diffusera dans la sève de la plante, et cette fois ce sont nos petites abeilles et tous les insectes pollinisateurs qui resteront sur le champ. Et quel impact d’un tel poison sur les vers de terre et toute la flore microbienne du sol ?

 

            Les firmes chimiques connaissent l’extrême toxicité de la molécule ainsi que sa rémanence : « dangereux pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs », « une utilisation seulement tous les 3 ans », « pas de plante attractive pour les abeilles dans la rotation des cultures » (et le maïs ? ) , « installez des déflecteurs sur les semoirs pour que les poussières ne s’envolent pas », « remplissez le semoir à plus de 10m du bord du champ »,  « semez par vent faible », « portez des équipements qui protègent les yeux, la bouche et le nez, notamment un masque, des gants, une combinaison à capuche… »…

            Seraient-ce « les graines de la mort » pour exiger de l’agriculteur tant de précautions ?

            Vous pouvez consulter toutes les précautions d’emplois à l’intention de l’agriculteur … à vous donner froid dans le dos… (1)

 

            Veulent-ils exterminer les apiculteurs, ces témoins gênants ? Les abeilles disparaissent en quantité depuis une dizaine d’années, ce qui correspond à l’arrivée des néonicotinoïdes dont le fameux Gaucho que tout le monde croit interdit mais dont la molécule, l’imidaclopride, est de plus en plus présente dans les sols français. Elle est toujours utilisée pour les céréales, pour la betterave à sucre, pour des fruitiers… sous une vingtaine de marques commerciales, liste que vous pouvez trouver sur le site du Ministère de l’agriculture (2).

            Elle est présente partout. Une étude en 2002-2003 relevait que 60 à 70% des pollens de végétation spontanée contenaient de l’imidaclopride à des doses suffisantes pour constituer une toxicité chronique.

            La plupart des apiculteurs sont convaincus de ces faits mais ce n’est pas facile pour eux de le prouver : les abeilles ne revenant pas à la ruche, il est difficile de les faire analyser. On assiste de plus en plus à une dépopulation des ruches tout au long de la saison, avec beaucoup de problèmes de fertilité (beaucoup de ruches bourdonneuses…). Et que sait-on aujourd’hui des effets synergiques de plusieurs molécules ?  On retrouve un tel cocktail dans la nature, même dans l’eau de pluie! Voir étude 1999-2002(3).

 

            Une récente étude en Italie a prouvé l’extrême toxicité des exsudats de maïs traités aux néonicotinoïdes, de l’ordre de 1000 fois la dose fatale à l’abeille. (4)

            La plupart des apiculteurs sont écœurés du refrain de l’AFSSA: « les mortalités d’abeilles sont dues à des causes multifactorielles ». L’apiculteur était-il plus compétent autrefois ? Il y a moins de 20 ans, des apiculteurs produisaient du miel en se contentant de soulever  le toit de la ruche 2 fois par an, une fois pour poser la hausse, une fois pour l’enlever. Leur principal souci était d’avoir des ruches vides pour installer les essaims naturels qui se présentaient. Aujourd’hui malgré les élevages de reines et les nombreux essaims que nous faisons sans cesse, nous avons en permanence des palettes de ruches vides. L’évolution est dramatique depuis quelques années. D’ailleurs les chiffres officiels l’annoncent : moins 15 000 apiculteurs amateurs au niveau national entre 1994 et 2004 (source audit GEM) et depuis le déclin s’est accéléré…

            Les maladies, parasites ou champignons divers existaient avant, ils ne sont pas la cause première de nos soucis mais plutôt la conséquence de l’affaiblissement par les pesticides. Méfiez-vous de la désinformation perpétuelle pratiquée par le lobby agrochimique dans les médias, sur Internet avec ses liens sponsorisés. Quand vous tapez « abeilles, environnement…» vous avez www.jacheres-apicoles.fr financé par BASF et les grands semenciers, vous y trouvez tout sur les menaces pesant sur l’abeille mais bien sûr un dédouanement des pesticides (5).

            Nous avons face à nous la puissance de l’industrie chimique. Des « journalistes agricoles » tel Gil Rivière-Wekstein leurs sont totalement dévoués (6)... Ils réussissent même à établir une « collaboration » avec des collègues apiculteurs tel Philippe Lecompte, apiculteur, bio de surcroît. Doit-on encore considérer ceux-ci comme « apiculteurs » ou d’abord comme « consultants » pour ces firmes chimiques ?

            L’UIPP « l'Union des Industries de la Protection des Plantes » (7), organisme de propagande des pesticides siège à l’AFSSA, ainsi l’on comprend mieux pourquoi l’AFSSA peine tant à accuser les pesticides…. Sa présence est-elle compatible avec un fonctionnement indépendant ? (8)

            Hier, je suis resté très perplexe à la lecture de la dernière fiche « Avertissements agricoles » sur l’utilisation du Cruiser, émise par le SRPV (Service Régional de la Protection des Végétaux): juste les précautions d’emploi minimums concernant l’aspect technique…absolument rien sur la forte toxicité du produit, même pas pour l’agriculteur… aucune consigne pour demander de restreindre ce traitement des plus polluant aux parcelles à risque avéré de taupins

 

            Récemment en Bretagne (et ailleurs sans doute) une grosse propagande a eu lieu pour inciter les agriculteurs à commander des semences traitées Cruiser, propagande de l’industrie chimique très bien relayée par certains revendeurs. Ils parviennent à convaincre nombre d’agriculteurs de jouer la sécurité, on met de la semence traitée même ou il y a très peu de risque de taupins.

            Pourtant un technicien agricole expérimenté, libre et indépendant, vous dira que de nombreux agriculteurs conventionnels ne connaissent pas de dégâts sérieux dus aux taupins. Il vous dira que les risques déclenchants sont bien connus : dégradation des matières organiques en anaérobie, PH insuffisant, déséquilibre des sols… Il est aussi évident que ces agriculteurs s’imposent d’incorporer les matières organiques au sol suffisamment longtemps avant le semis…

            Soyons tous bien conscients que ce ne sont pas les 1 à 2% de parcelles à risque qui sont visées par Syngenta mais bien toutes les surfaces de maïs. Dans leurs documents publicitaires, avec des arguments partisans et mensongers, avec des graphiques trompeurs, ils promettent des rendements meilleurs dans toutes les situations. La lutte contre le taupin n’est qu’un prétexte et une porte d’entrée pour convaincre les agriculteurs d'acheter leur poison. Le matraquage systématique par la diffusion de  bulletins "Alerte taupins" auprès de techniciens agricoles et dans les journaux agricoles a préparé le terrain depuis quelques années. Ils avaient annoncé un pullulement de taupins suite à l’interdiction de certains produits jugés trop toxiques. Comme ce ne fût pas le cas, il fallait aux firmes chimiques maintenir la pression, communiquer tous azimuts sur les parcelles touchées, sinon l’absence de traitements (et de taupins) aurait pu habituer l’agriculteur à se passer de ces produits que les firmes veulent rendre indispensables.

 

            Les agriculteurs italiens, eux aussi, ont dû faire face à ces stratégies commerciales offrant certains hybrides quasi exclusivement en semence traitée avec insecticides. Les agriculteurs étaient ainsi contraints d'acheter, bon gré mal gré, de la semence traitée…

            Mais en Italie, suite à des hécatombes d’abeilles, toutes les semences enrobées insecticides sont aujourd’hui interdites (Gaucho, Cruiser, Poncho, Régent…). Auparavant, une expérience pluriannuelle, 2003 – 2006, menée sur un échantillon représentatif des conditions du maïs dans la plaine Padane, avait montré que le traitement avec des insecticides (Gaucho, Cruiser…) n’avait pas d’incidence significative sur les rendements et la production du maïs (Université de Padoue).

            L’expérimentation avait mis en évidence que les rendements de maïs obtenus à partir de semences traitées avec fongicides seuls tendent à être supérieurs à ceux obtenus avec des semences traitées avec insecticides, alors qu’il n’y avait aucune différence de production significative entre le maïs provenant de semences traitées avec insecticides et les non traitées. Cette étude contredit tout ce qui est annoncé par Syngenta… En outre, les semences sans insecticide ont tendance à germer plus rapidement.

             Malgré l’expérience italienne il va falloir à notre tour qu’on subisse ces hécatombes d’abeilles, qu’on accepte une pollution des sols, de l’eau, de l’air… Tout ça pour les seuls intérêts de Syngenta.

 

            Nos responsables agricoles ne peuvent pas ignorer ces études… On peut donc s’interroger sur le rôle joué par la puissante FNSEA dans cette désinformation. Ses dirigeants roulent-ils exclusivement pour les firmes chimiques et les grands semenciers? Que font-ils pour défendre, un tant soit peu, les vrais intérêts des agriculteurs ?

            Pourquoi le journal « Le Paysan Breton » est il devenu un outil de propagande au services des firmes chimiques, au lieu d’être un outil de vulgarisation de techniques propres allant dans l’intérêt de l’agriculteur ?

            Que font les firmes chimiques dans certains lycées de formation agricole ?

            Cette année, le produit miracle est chez nous, il s’appelle « Cruiser », et la lutte contre le taupin – ou plus souvent son fantôme - va battre son plein. Après enquête auprès d’agriculteurs et de coopératives je constate, que les pourcentages des surfaces de maïs Cruiser ne sont pas liés au risque taupins mais bien plus en adéquation avec la politique commerciale de la coopérative, et avec son application sur le terrain par des commerciaux plus ou moins scrupuleux. Il n’y a aucune logique agronomique…

            Si certaines coopératives n’en ont pas proposé, ou alors très peu, d’autres telle la Cooperl (producteurs de porcs de Lamballe) visent 50% des surfaces…

            L’on constate aussi les mêmes écarts au niveau des commerciaux d’une même coopérative : l’un des commerciaux de Coopagri me dit en limiter l’usage aux parcelles qu’il juge à risque tandis que d’autres en sont à plus de 50%... Soit suffisamment pour qu’on puisse leur suggérer la commercialisation prochaine d’un « Beurre Paysan Breton au Cruiser ».

            Sur nos 4 départements le maïs couvrira plus de 400 000 ha. 100 000 ha avec Cruiser ? Ou plus ? Qui s’en intéresse ? Imaginez pourtant la quantité de ce poison de thiaméthoxam balancé dans la nature et qui fatalement nous reviendra à la figure… par l’air, par l’eau, par notre alimentation…

            Quels seront les dégâts pour nos abeilles déjà trop malmenées ?

            Qui peut dire quelle part de ce thiaméthoxam aboutira dans nos rivières ?

            Quel est l’avis du consommateur et du contribuable ?

            Qu’en pense le Conseil régional quand il doit trouver des millions d’euros pour le programme  « Bretagne eau pure »… ou lorsqu’il vote d’importants crédits pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement ?

            Tout ceci se fait en usant de formules injustes et malhonnêtes  « L’agriculture durable et raisonnée »  dit une publicité Cruiser expédiée aux agriculteurs (1). Alors que c’est tout l’inverse puisque l’on pellicule le grain d’insecticide et de fongicide sans savoir s’il y aura attaque d’insectes ou champignon éventuel. C’est le summum du traitement systématique et déraisonné.

            Je suis fils, petit fils, arrière petit fils de paysans… et je pleure aujourd’hui que la sagesse paysanne aie pu à ce point déserter nos champs…

 

           L’abeille est le témoin malheureux de ces pratiques inconscientes. Quel éleveur, quelle que soit la production, survivrait économiquement et psychologiquement à des pertes régulières de son cheptel de l’ordre de 30, 40, et parfois au-delà de 50% ? Des collègues sont désespérés, va-t-il falloir des drames humains, des drames familiaux pour que l’administration française arrête de nous traiter avec mépris. Dans tout rapport officiel sur l’apiculture, une soi-disante incompétence des apiculteurs prend plus de place que les conséquences de l’usage des pesticides. Quand j’ai démarré, il y a 25 ans, quasiment sans formation et sans expérience, la taille de mon cheptel progressait sans difficulté. Aujourd’hui, malgré les techniques que j’ai acquises, les moyens plus importants dont je dispose, je me sens aussi désarmé que le débutant. En cette fin mars, lors de mes premières visites ce printemps, la situation est toujours aussi préoccupante… Toute installation de jeunes devient impossible… Consultez en annexe, l’évolution du cheptel d’un jeune apiculteur installé en Bretagne en 2005 avec 400 colonies (12).

 

            Le récent rapport de Martial Saddier « pour une filière apicole durable » ne nous donne aucun espoir. La limite des investigations est fixée dans la lettre de mission du Premier Ministre, Mr Fillon, en une phrase : « sans préjudice de la nécessaire prise en compte de la protection sanitaire des cultures », en d’autres termes : « rassurez les apiculteurs ! Occupez-les ! Mais interdiction au député de mettre en cause les pesticides ». Ces consignes ont été respectées, vous pouvez le constater dans le rapport (10).

 

            Face aux défis que nous devons affronter, les moyens d’actions de notre syndicat sont dérisoires. L’adversaire est puissant mais nous avons pour nous notre bonne foi et notre conscience, et surtout un atout : l’opinion publique! Car de plus en plus de personnes sont victimes de ces poisons jusque dans leur chair et ils doivent, en plus, payer les dépollutions. Nous avons besoin d’être épaulés, nous manquons de moyens, humains et financiers pour communiquer, pour combattre l’hypocrisie des lobbyistes de l’agrochimie.

            L’urgence et l’enjeu sont de taille, ils concernent chacun d’entre nous : il faut alerter nos élus pour mettre l’agrochimie face à ses responsabilités.

La culture du maïs dans nos campagnes bretonnes est une véritable catastrophe pour la planète : exigeante en eau, en engrais, en pesticides, déséquilibrée pour l’alimentation de nos troupeaux, constituant  une grave menace pour l'eau de nos rivières et pour nos abeilels. supplémentaire pour nos abeilles.">>

 

                                                           José Nadan.

 

Retour vers ce dossier " mort des abeilles " initialisé en septembre 2007

 

 

 

 

La semaine passée j'ai installé un dossier sur Tchernobyl. J'ai simplement regardé le film " la bataille de Techernobyl ". Le physicien des plasmas que je suis a regardé cette colonne lumineuse, orange et bleutée, montant jusqu'aux nuages, visibles de nuit comme de jour. Une "colonne de gaz chauds " ? Allons donc. Pas aussi rectiligne, pas d'une telle couleur. Non, la trace d'une ionisation dû à un rayonnement d'une puissance hallucinante, jamais mesurée, jamais évaluée.

Pourquoi cette précipitation chez les Russes, ces 2000 mineurs sacrifiés pour creuser dans l'urgence une énorme gamerie sous le réacteur, d'abord pour y loger un systèmpe de refroidissement ( ce qui s'est vite avéré impossible ) puis pour y couler du béton, en tentant ainsi de stopper le syndrôme chinois. Car il s'agissait bien de cela. Ca n'est pas de la science-fiction. Le réacteur a explosé. Alors le graphite a pris feu. La chaleur a fait fondre les éléments du réacteur. L'uranium et le plutonium, très lourds ( plus lourd que le plomb ) se sont rassemblés au fond de la cuve. Il y a eu criticité. La chaleur dégagée a fait fondre la cube en acier, épaisse de trente centimètres, puis la dalle de béton sur laquelle elle reposait. Il s'est constitué un creuset naturel, contenant ce que les reporters appellent "magma". Diamètre de ce feu d'enfer ? On ne saity pas. Peut être une boule de dix ou vingt centimètres de diamètre. C'est effectivement un magma très fluide, mais d'où vient la chaleur ? Le commentaire du film est muet sur ce sujet. Personne n'a osé le dire. Cette chaleur d'enfer venait de la fission, à l'oeuvre dans ce creuset d'alchimiste fou.

Il y a eu alors auto-raffinage. Les métaux lourds se sont rassemblé naturellement au fond du creuset.

Au fur et à mesure que de nouveaux éléments du réacteurs fondaient, la masse d'uranium et de plutonium sbissant des fission s'accroissait. Il y a réellement eu risque que la masse critique soit atteinte et que ce creuset se mue en bombe à fission, expédiant dans l'air de quoi polluer ... toute l'Europe. En s'enfonçant, cette masse de magma en état de fission nucléaire, si elle atteignait la nappe phréatique pouvait contaminer les eaux d'une grand epartie du territoire pour ... des millions d'années.

Oui, les Russes ont sérieusement songé, à un moment, à envoyer une bombe H dans le cratère, pour tout emporter en altiutude. Une bombe H, pas une bombinette A. C'eut été "moins pire".

Oui, n'importe quel réacteur peut évoluer de cette façon en cas de perte de contrôle. Tout dépend de la température atteinte. Tout dépend "de la gravité de l'incident". Si la température est trop élevée, l'entrée en fusion des éléments rend caduque toute solution technique. Plus moyen de descendre des barres de contrôle. A Tchernobyl les Russes ont tout tenté, comme d'envoyer du plomb dans le cratère. La chaleur l'a ... vaporisé, polluant gravement la région.

Je suis ... catastrophiste ? Peut être. Je suis las de l'être et j'envie ceux qui dorment sur leurs deux oreilles.

Je suis étonné par la lenteur de prise de conscience chez nombre de collègues scientifiques. Je suis allé à un colloque de physique mathématique où se retrouvaient des gens épatants. Mais j'ai vite compris qu'il était inutile de s'aventurer dans le dossier " Onze Septembre ": L'un d'eux m'a dit :

- Je sais qu'il y a beaucoup d'indices très troublants. Mais je me refuse à envisager cette thèse de l'auto-attentat, parce que ça serait trop horrible.

Je n'ai pas insisté pour ne pas le mettre mal à l'aise.

Un de mes collègues, scientifique, ami de trente ans me disait ce matin :

- S'il fallait envisager des choses pareilles ça serait la fin de tout. Je m'y refuse, non, je m'y refuse !

Et c'est un type foncièrement honnête, intègre.

Du côté de l'énergie, en France, en Europe, nous avons : ITER, "plan social", mais aussi fantastique techno-connerie, alors que face aux avancées de la Z-machine l'unique réaction consiste ( aux USA ) à s'affairer pour créer des "bombes à fusion pure". Au plan scientifique : la fiesta des superrcordes. Chez les astrophysiciens et les cosmiques-troupiers : vive la matière sombre et l'énergie noire !

Je fais partie de ces quelques utopistes impénitents qui persistent à penser que l'Apocalypse peut être évitée.

 



15 mars 2009 :

 

Un moteur d'animation avec intelligence artificielle

 

http://www.dailymotion.com/video/x57h9j_natural-motion-euphoria-demo_videogames

Vidéo transmise par Jean-Stéphane Beetschen, jeune infographiste parisien, issu de l'école Méliès d'animation et d'effets spéciaux numériques

Jean-Stéphane Beetschen

Vous allez commencer par cliquer sur ce lien. Il vous montrera l'animation d'un petit personnages " de synthèse ", très schématique, constitué par un squelette :

 

squelette

 

Que les animateurs ont ensuite doté de muscles virtuels :

 

muscles

 

Puis d'un habillage schématique :

 

habillage

 

La texture de cet habillage évoque une enveloppe faite d'une sorte de mousse élastique. Il faut bien garder en tête qu'en 2009 tout est simulable : les forces, l'inertie, l'élasticité, les processus dissipatifs (l'amortissement des mouvements ). La croissance des performances de l'informatique fait que les limites seront sans cesse repoussées. Le progrès s'est effectué de manière extrêmement rapide. En une génération ( quelques décennies ) on est passé du très schématique au sophistiqué. Sous peu, personne ne sera plus capable de faire la différence entre la réalité et la fiction.

Au milieu des années soixante dix le fabriquant de machines à laver Arthur Martin présentait à la télévision une de ses machines en " image fil de fer " qui virevoltait sur le petit écran.

La production d'images de synthèse a connu plusieurs résolutions successives. Dans l'image schématique " Arthur Martin " la base de donnée contenait un certain nombre de " points chaînés ", référencés :

( x i , y i , z i )

En prenant en compte chacun de ces points, le programme calculait ensuite leur " image sur écran ", sous forme de deux coordonnées cartésiennes 2d :

( x e, y e )

Une instruction

PLOT ( X,Y)

affichait ensuite ces points sur l'écran, éventuellement avec une couleur, spécifiée par le " registre " C.

PLOT ( X,Y), C

La machine pouvait donc afficher des points et des segments liant un couple de deux points, à l'aide d'une instruction du type :

LINE ( XA, YA ) - ( XB , YB ) , C

C'est comme ça qu'avait été fabriquée cette image fil de fer de la machine à laver Arthur Martin.

Puis il a fallu éliminer les parties cachées, mettre un ombrage sommaire. C'est comme ça qu'à été fabriqué cette antiquité qu'est le film TRON, le premier film en image de synthèse montrant une course de motos virtuelles à l'intérieur d'un ordinateur. Il y a une chose que le spectateur un peu observateur remarquera : quand la moto passe rapidement devant lui, les lignes droites restent des " lignes droite". Je pense aux routes, par exemple. Tout simplement parce que ces lignes sont tracées avec l'instruction ci-dessus. Le programme ne gère pas " l'aberration en barillet ". En effet, levez les yeux et regardez la ligne de jonction entre le mur qui est en face de vous et le plafond. Si vous êtes assez près, cette ligne n'est pas pour vous " droite ", elle se courbe. Or un programme bien fait doit essayer de représenter le plus fidèlement possible ce que vous voyez.

Donc le film TRON était " hors jeu ".

Il y avait déjà à cette époque des moyens plus sophistiqués de produire des images, directement inspirés de la vision humaine. Cela consiste à considérer que la pupille humaine ( ou l'objectif de la " caméra virtuelle " ) est un point ( un " point de vue " ) . De ce point partent un grand nombre de rayons lumineux. Disons que pour constituer une image de synthèse sympathique, une dizaine de millions est un bon chiffre. Ces rayons frappent alors des éléments d'un décor, constitué de mini-facettes. Celles-ci peuvent être considérées comme émettant elles-mêmes de la lumière, ou d'être que des facettes réfléchissantes, qui réfléchissent la lumière d'une source, ponctuelle ou étendue. Auquel cas le rayon sera réfléchi et ira frapper une source.

La facette pourra être aussi la surface d'un matériau réfringeant, auquel cas le rayon plongera dans le milieu, avec éventuellement absorption, changement de couleur, etc. La constitution de l'image se fait par le principe du retour inverse. On mémorise toutes ces trajectoires des rayons, qui se terminent par un impact sur une source. Puis on les " lit "à l'envers et on obtient alors l'image, sur la rétine, de ce point lumineux là. Cette technique a complètement rejeté aux ortie la technique des points chaînés et des facettes ombrées évoquée plus haut. Il est fort probable que les jeunes qui travaillent chez Pixar ne savent même pas qu'elle a existé, trois décennies plus tôt; quand ils étaient encore eux-mêmes à l'état de projets. Mais il y a trente ans, une image où on représentait simplement, à l'aide de cette technique, l'image d'une boule de billard, vue à travers la paroi d'un verre, demandait des heures de calcul sur un puissant ordinateur, et coûtait à un publicitaire facilement trois mille euros.

Continuons. Apparaissent les textures. On décide que certaines surfaces ne réfléchiront plus la lumière aussi simplement. On invente des algorithmes, on rajoute une pincée d'aléatoire. Il se trouve que j'ai écrit, dans les années soixante-dix, les logiciels Pangraphe et Screen, véritables dinosaures de l'image de synthèse, qui géraient des objets comportant ... 300 facettes et projetaient des images en trois couleurs, sans nuances, sur un écran-matrice de 130 points par 180. Tout cela calculé sur un Apple IIE doté de 48 K de mémoire centrale et tournant en 2 mégahertz. Mais on s'est quand même bien amusés avec cela. Les segments présentaient de désagréables marches d'escalier, qui fort heureusement se " lissaient " lorsque l'objet bougeait.

Bougeait, en temps réel ? Impossible, avec une pareille brouette ! Mais un mise dans une mémoire vive dupliquée n fois, sur une carte de 512 K, permettait de présenter 64 images-écran de 8 K. A la fin des années soixante dix j'avais pu présenter à TF1 une séquence d'images montrant un village, constitué par quelques maisons et une église, qui s'enchaînaient. Parties cachées éliminées. On voyait même à travers des fenêtres.

Avec un mouvement de souris ? Non, puisque la souris n'existait pas encore. On tournait des boutons, qu'on appelaient " paddles ".

- Diable, s'étaient dit pas mal de gens, dont les directeur général du Cnrs de l'époque ( je crois que c'était Papon ) comment arrive-t-il à faire calculer un Apple aussi vite ?

Il avait demandé à un de ses collaborateurs, récemment chargé de la micro-informatique, de prendre contact avec moi. A l'époque je dirigeais le centre de micro-informatrique de la fac des lettres d'Aix en Provence, que j'avais fondé. J'étais monté voir ce type, qui m'avait accueilli dans un bureau .. vide. Je lui avais envoyé ma disquette, un floppy disk de 5 pouces ( 12 centimètres sur douze ) avec le programme, les images. Je me souviens de son accueil :

- Je ne vous ai pas répondu, parce que ma secrétaire était en en vacances....

Dans son bureau trônait une machine à écrire IBM à boule. Pas d'imprimante, pas de micro-ordinateur et évidemment... pas de traitement de texte. Le Cnrs dans toute sa splendeur. L'échange ressemblait à un dialogue entre sourds-muets. Comment décrire verbalement un travail en image de synthèse. En partant, j'ai eu envie de lui dire :

- Ne vous inquiétez pas. Rendormez-vous et faites comme si je n'étais jamais venu.....

Mais laissons tomber tout cela. Les années passent et l'imagerie de synthèse progresse à pas de géants. Vous pouvez comparer les images de TOY STORY 1 et 2 ( excellents tous les deux ) avec l'excellent Ratatouille, que j'ai adoré. Dans ce second dessin animé on se pose le problème du mouvement. Comment est réglée la gestuelle compliquée de l'apprenti cuisinier, Lenguini, entrant dans son logement exigû avec sa bicyclette ? Tout est schématiquement testé avec des personnages réels ( ce qui est montré dans le bonus ). Mais est-ce à dire que les animateurs vont recopier cette scène image après image, comme le faisaient les animateurs de Walt Disney quand ils représentaient Cendrillon descendant l'escalier du palais, avec sa robe vaporeuse, en se basant sur une séquence filmée avec une figurante, descendant un escalier en contre-plaqué ? .

Même pas. Le personnage, la bicyclette, tout est modélisé dynamiquement et c'est ce qu'évoque ce logiciel Euphoria, présenté ici. Vous voyez tout de suite le lien entre la robotique ( les réflexes de Big Dog reprenant son équilibre après avoir reçu un coup de pied dans le flanc, délivré par un expérimentateur ) et l'imagerie de synthèse. Là, plus besoin d'expérimentateur; tout se jouerait maintenant dans le virtuel, y compris le coup de pied. Le personnage réagit avec l'inertie de ses composants, puis avec son système propriocepteur ( qui lui permet d'avoir " conscience " de la position dans l'espace de ses différents composants, comme vous le faites ) et ses sous-programmes de réflexes. Il tombe, rebondit, puis fait agit ses muscles, se relève. Aujourd'hui un animateur est un ... metteur en scène.

- Non ... ne te relève pas tout de suite. Fais comme si tu étais groggy, frotte-toi la tête. regarde d'où est venu le coup.... et maintenant, relève-toi....

Son travail achevé, cet animateur passe le relais à un habilleur, ou à des habilleurs. L'un modifiera la tête du personnage, à ce stade simple poupée comparable à celle que montre la séquence Euphoria, avec squelette de la tête, articulation de la mâchoire, muscles du visage. Un autre glissera sur cette "peau" un revêtement irrégulier, avec rouge aux joues, au bout du nez, taches de rousseur, irrégularités de tous ordres. Sous la direction de l'animateur en chef, il adaptera la mimique du personnage à la scène qu'il vit. Un autre s'occupera des chaussures, un troisième de la coiffure, etc.

Tout cela sera animé dans des niveaux de résolution croissants. Le décor sera, lui aussi, schématique dans un premier temps. Puis, quand la scène aura été jugée satisfaisante, une puissante machine dotée d'un plus grand nombre de processeurs travaillera toute la nuit pour finaliser ces quelques secondes du film.

La sonorisation pourra même être confiée à la machine. Le cognement du vélo contre la porte, le grincement des gonds. Plus de " bruiteur " .....

Allez maintenant louer le DVD du film de Robert de Niro et Dustin Hoffman, réalisé par Barry Lewinson : " Des hommes d'exception ", qui date de 1998. Un film excellent, au passage. On y voit de Niro monter de toutes pièces une actualité entièrement truquée, pour détourner l'attention des électeurs américains, au moment où son équipe tente de manager la réelection du président sortant, lequel a eu la maladresse de peloter une jeune campeuse à la Maison Blanche. Allusion à l'affaire Clinton - Lewinsky où le président des Etats-Unis se faisait tirer des pipes entre 1995 et 1998 dans le salon ovale. On est à l'époque en pleine maturation du conflit dans les Balkans, de la guerre au Kosovo.

De Niro a l'idée d'évoquer des troubles en Albanie.

- Pourquoi l'Albanie ?

- Pourquoi pas ?

Un producteur, Dustin Hofmann, est alors sollicité pour créer des images. On recrute une jeune fille, qui jouera le rôle d'une Albanaise, s'enfuyant, son village étant attaqué par des " terroristes ". On confie à la jeune fille un paquet de chips, qu'elle doit tenir dans les bras.

- Mais, est-ce que je ne dois pas tenir un ... chat ?

- Si, mais on filme comme ça. On rajoutera le chat après....

On voit effectivement la séquence où le chat blanc est substitué au paquet de chips. La fille demande à de Niro :

- Est-ce que je pourrai faire état de ce travail dans mon CV ?

- Non.

- Et pourquoi ?

- Parce que si vous le faites, vous serez tuée, lui répond de Niro avec le sourire.

Tout fonctionnera à merveille. Le président, un instant en difficulté dans les sondages, sera réélu dans un fauteuil et c'est une façon, pour le réalisateur, de nous montrer à quel point on peut manipuler l'information ( rappelez vous la fille de l'ambassadeur irakien disant en pleurant, à l' ONU, que des soldats de Saddam Hussein avaient sorti des bébés de couveuses, dans une maternité, et les avaient abandonnés sur le sol, témoignage mensonger mais bouleversant qui justifia l'intervention onusienne au Koweit ).. A la fin du film le producteur, Dustin Hoffman, revendique un minimum de publicité pour le rôle qu'il a pu tenir dans cette réelection. De Niro lui rappelle leurs conventions.

- Non, ça n'est pas possible. Vous ne devrez jamais parler de cela....

Mais Dustin insiste. Un seul clin d'oeil de de Niro à un de ses " assistants " condamne aussitôt Hoffman à mort. On le voit emmené dans une limousine noire, et on apprend dans une séquences suivante qu'il est mort d'une crise cardiaque.....

Cette équipe laisserait-elle derrière elle des témoins de ces montages ? Qu'est-il advenu de la jeune figurante jouant l'Albanaise au chat blanc, capable de témoigner en disant " c'est moi ". Laisserait-on en vie une telle " cause d'ennuis " ? Solutions ? Accident de voiture, overdose, crise cardiaque ?

Quand on revoit ce film et qu'on songe aux années qui ont suivi, on se demande réellement si le mot " fiction " a encore un sens. Après avoir vu cette séquence d'Euphoria, vous aurez sans doute remarqué une chose. Bien sûr, le prétexte est celui " d'un jeu vidéo ". Donc le personnage est blessé par balle ( le trait rouge ). On insiste là-dessus dans la démo. Remarquons au passage qu'on continuera, plus que jamais, à faire téter nos gosses, dès le berceau, avec ces images morbides. Dans les futurs jeux vidéos, les " méchants " ( en américain les " bad guys " ) s'effondreront, tandis qu'un flot de sang émergera de leurs blessures. Comment s'étonner après que des ados passent à l'acte, devenus simplement incapables de faire la différence entre la fiction et la réalité ??

Quel gouvernement, quel pouvoir public prendra la décision d'interdire cette démocratisation de la violence en comprenant soudain qu'elle agit comme une drogue. En absorbant au quotidien des images de violence, vos enfants aprennent simplement à devenir indifférents devant la souffrance humaine. En voyant ces images, ils ne ressentent plus rien. Avec d'autres internautes, nous avons la démarche inverse : nous ressentons de plus en plus toute cette violence. J'ai revu il y a quelques jours le film Butch Cassidy et le Kid avec Paul Newman et Robert Redford. On suit l'équipée de deux bandits qui attaquent des banques. Newman, quant à lui, n'a jamais tué personne. Tous deux énervent finalement le propriétaire d'une compagnie de chemins de fer qui décide d'employer des gens, des spécialistes, dont un indien pour leur pistage, afin de les retrouver et de les ... tuer, tout simplement. La cavale commence, qui leur fera quitter le pays pour fuir en Colombie. Newman :

- Mais, ce type, qu'est-ce qu'on lui a fait ?

Là-bas, on tente de faire rire le lecteur en montrant Newman éprouver des difficultés de vocabulaire pour gérer ses attaques de banque. Il est obligé de sortir un papier de sa poche et de lire ses textes. Equipée romantique de deux bandits, accompagnés d'une jolie demoiselle qui les suit, par désoeuvrement. Entre deux coups, ils mènent la belle vie, sablent le champagne, portent des smokings et de belles robes. Mais la police colombienne les prend en chasse. La nana, qui comprend que ça va mal se terminer, les abandonne.

Dernière scène : Newman et Redford, reconnus, sont cernés par une foultitude de policiers. Redford est un tireur hors pair, qui fait mouche à tous les coups, et il faudra l'intervention de l'armée pour mettre ces deux là hors de combat. Avant cette dernière image, où la scène se fige, où les deux tentent une dernière sortie, et où on comprend qu'ils vont être transformés en passoires, Redford tue une bonne vingtaine de policiers, d'un seul coup d'un seul. Ce ne sont que des policiers colombiens. Mais peut être des ... pères de famille ? Redford va les tueur ou les rendre infirmes. Qui s'en soucie ?

 

C'est ... pour de rire, pour de semblant.....

 

Pan, t'es mort !

 

Aujourd'hui de telles scènes, je ne les supporte plus. Pas plus que je n'avais supporté ces photos où on voyait, lors d'une présentation de matériel militaire par l'armée, deux sergentes ( avec du vernis à ongle ) initier des gamins de 8 ans au maniement du fusil mitrailleur. J'avais osé en 2005 une comparaison avec une photo montrant un gosse pakistanais, sur le dos de son père, un 9 mm en main. Un lecteur m'avait écrit " comment pouvez vous comparer ces deux images ? Ca n'a rien à voir ". Vous lirez son mail complet.

 

 

Message de septembre 2005 :

Monsieur Petit

Votre aversion pour l'armée prend des proportions qui tient de l'hystérie... Je dirais que ça devient même du domaine de la pathologie.

Je ne vois pas à ce vous avez à reprocher à ces images ou l'on voit deux enfants avec des armes. Dans leur yeux je vois, c'est sûr, une différence. Chez l'un on voit de la haine, et chez l'autre de la curiosité voir de l'amusement.

Qui n'a pas joué au cow- boy ,au soldat ou au bandit quand il était gosse! Je me souviens de vacances passées dans le Var où avec mes enfants, nous avions assistés a une journée porte ouverte dans un centre de l'armée de terre à Fréjus. Tous les gosses s'étaient précipités sur les AM, chars AMX , et autres blindés en assaillant les soldats de questions. Alors voyez, il n'y a pas quoi en faire un fromage!

De plus arrêtez de nous bassiner sans arrêt avec la guerre d'Algérie, que j'ai vécue en tant que civil, et où j'ai perdu beaucoup d'amis civils massacrés par les égorgeurs du FNL.

Ne vous déplaise, je dois la vie à la gégène de Massu et à ses paras...

En tous cas une chose est sûr, si un jour la France était en guerre, ce ne sont pas des gens comme vous qui la sauveraient.

C'est plus confortable de faire la guerre derrière un bureau armé d'un porte-plume.

Dommage, dans d'autres domaines je vous apprécie beaucoup.

Salutations

G. P. ( j'ai enlevé le nom )

 

 

 

 

image réalisée par le Belge Jacques Defontaine

Image de synthèse ou réalité ???

 

Avec des logiciels plus élaborés, on est déjà capable de vous montrer une fausse manifestation, des jets de pierre, des explosions, une fausse fusillade, un faux n'importe quoi.

Allez voir ce dossier, composé un an plus tôt

 

Matrix c'est déjà là

 


16 mars 2009 : Progrès ahurissants de la robotique militaire

Je me demande parfois à quoi je sers et pourquoi pas mal d'internautes vont sur mon site. Je crois que la réponse est simple. J'ai un " service de documentation " constitué par les mails de lecteurs qui me signalent des dossiers, des vidéos, et je ne fais que trier, répercuter, dans différents domaines. J'y ajoute un peu de ma réflexion personnelle de scientifique. Les images ci-après me sont signalées par Frédéric Noyer. On savait déjà que les exosquelettes avaient fait l'objet de recherches intensives, dans le domaine militaire. Dans ce qui va suivre vous allez découvrir, si ça n'est pas déjà fait, une forme d'exosquelette déjà beaucoup moins encombrante, que peut utiliser un soldat sur le terrain. Cela a été mis au point à l'université américaine de Berkeley et n'a été porté à la connaissance du public qu'en novembre 2007 ( essayez d'imaginer ... ce qui n'est pas porté à la connaissance du public ! ). .

 

exosquelette militaire

http://www.youtube.com/watch?v=EdK2y3lphmE&feature=related

 

Là, vous avez le brave troufion américain équipé de son exosquelette et " d'exomuscles ", sous forme de vérins, le tout piloté par microprocesseur. Ca ne pèse que quelques dizaines de kilos.

 

exosquelette plié

HULC : On le replie et on le déploie en trente secondes !

 

On peut marcher, porter des charges, courir. Ca transforme n'importe quel maigrichon en superman. Et, en cas de panne, s'il faut prendre la poudre d'escampette et détaler sur ses propres jambes, on s'en dégage en un tournemain. Mais qui aurait imaginé un bazar pareil il y a quelques dizaines d'années !?!?

 

Réaction immédiate d'un lecteur, Christophe : Le concept d'exosquelette, très bien défini, se trouvait déjà dans la bande dessinée de Roger Leloup, en 1974, dans le numéro 4 de sa série sur Yoko Tsuno. Très joli .....

 

exosquelette_vu_par_leloup

 

Cela et des masses de choses encore. Lorsqu'on avait demandé à Cousteau où il avait trouvé le concept de sa soucoupe plongeante, " Denise " il avait répondu " dans Spirou ". Quand même, regardez le dessin de l'exo-squelette imaginé par Leloup, avec son vérin actionnant la jambe : c'est sacrément bien vu ! Chapeau, monsieur Leloup !

L'armée américain étudie-t-elle un " exobrain ", un démultiplicateur de facultés intellectuelles pour Marine un peu simplet ? On est en pleine symbiose homme-machine. Je parie qu'il y a des gens qui étudient un zizi télescopique relié au centre du plaisir. Du moment qu'il y a un marché ....

Il y a quand même une retombée extrêmement positive : celle de pouvoir équiper les handicapés, qui pourront quitter leurs fauteuils roulants et ... marcher :

 

Paraplégique qui s'équipe

Ici, à Haifa, un paraplégique qui quitte son fauteuil roulant en s'aidant de ses bras pour s'installer dans son exosquelette

( Le système est développé par une petite société israélienne )

 

http://www.youtube.com/watch?v=424UCSN3Fjg&feature=related

 

lève-toi et marche

Lève-toi, et marche !

 

On retrouve toujours les deux mêmes faces de la ... technologie, antinomiques.

Plus haut, vous avez vu les progrès impressionnants faits, d'une part en matière d'image de synthèse et de l'autre dans le domaine de la robotique dotée de réflexes. Dans un article récent la presse s'interroge sur les conceptions éthiques dont seront dotés les futurs robots, quand ils auront à analyser une situation et à prendre rapidement une décision. Certains annoncent que d'ici quelques années la flotte de bombardement américaine sera constituée de drones à 40 %. Mais est-ce que ça changera beaucoup les choses. Les soldats sont déjà des drones humains. Ils perçoivent leurs cibles avec l'oeil de leurs bombes téléguidées, images qui ressemblent aux jeux vidéos. Ils appuient machinalement sur le bouton d'un joystick.

J'ai, en principe, une certaine capacité d'anticiper. Mais j'avoue être là un peu largué, bien que j'aie quelques notions de cybernétique et d'informatique. Tout cela découle de l'accroissement spectaculaire de la capacité de stockage d'énergie, sous forme électrique. Et cela ne fera que croître, avec des retombées, au passage, comme l'émergence de véhicules à propulsion électrique, autonomes. Il y a quelques années un type très au fait des progrès réalisés par les grandes firmes automobiles m'avait dit " tout est déjà au point, opérationnel. On n'attend que le moment opportun pour mettre cela sur le marché ". On le croit sans peine.

Revenons à la robotique. Le pire est à venir. Nous voyons que les robots à usage militaire se développent à vitesse grand V. Nous avons vu " la mule à tout faire " : Big Dog, de Boston Dynamics, qui cavalera bientôt en terrain encombré à 100 km/h, en tiraillant de droite et de gauche, si ça n'est pas déjà le cas.

 

Big Dog dans les bois

http://www.youtube.com/watch?v=VXJZVZFRFJc

 

Nous avons aussi le bombardier drone embarqué, de la marine Américaine, qui ira punir les " bad guys " :

 

drone de la marine US

Le bombardier drone de l'US Navy, en cours de qualification

 

18 mars 2009 : Signalé par un lecteur anonyme, une vidéo sur un gadget qu'on aurait tort de prendre comme un jouet, le crawler :

 

le Crawler

http://www.ohgizmo.com/2009/03/16/cajun-crawler-is-like-a-walking-segway

 

Tel que l'objet se présente sur la vidéo, cela ressemble à un jouet comme un autre. On remarquera cependant l'agilité et la manoeuvrabilité de cette plateforme, à l'échelle d'un individu. Maintenant, faites un petit effort d'imagination. Dans des textes Ummites des années soixante le déplacement sur cette hypothétique planète était décrit comme s'effectuant sur d'étranges " véhicules dotés de pattes " qui avaient fait rire tout le monde.

 

Véhicule à pattes Ummite

Le GOONIIOADOO UEWA du document Ummo D 41-6 , datant de ... 1966

 

Dans ce texte ces véhicules sont décrits comme étant adaptés à des " chaussées " complètement différentes des routes terrestres. Supposons que la météorologie planétaire fasse état de vents fréquents et violents, susceptibles d'ensabler des routes de manière chronique. La roue ne serait alors plus pratiquable. On notera qu'il existe des civilisations qui ont négligé ce mode de déplacement, pour des conditions purement géogréphiques. Les Egyptiens, parce que ces routes auraient été trop fréquemment recouvertes de limon par les crues du Nil et les sud-Américains à cause du caractère par trop accidenté des régions habitées ( pays Incas avec ponts de cordes ).

Sur Terre nous installons nos voies de circulation en fond de vallée. Sur une planète soumis à des transports pulvérulents il faudrait au contraire cheminer sur les lignes de crètes, après avoir posé un revêtement antidérapant. Plus encore, les habitations auraient tout intérêt à être soit enterrées, soit positionnée sur des pédoncules, comme des ... cxhampignons, soit, de manière plus sophistiquées, escamotables. Leur forme circilaire, lenticulaire, leur permettrait d'éliminer l'ensablement en utilisant la force centrifuge L'autobus à pattes, visible sur l'image ci-dessus, n'est donc pas si stupide que cela.

Réfléchissons. Si on veut installer des voies de communications autres que " la voie des airs " et son on tient absolument à utiliser des véhicules à roues il faur prévoir de lourdes et coûteuses infrastructures routières. Mais si la technologie incluant la robotique permet le recours aux véhicules à pattes, alors on peut envisager les choses différemment. Une panthère possède des coussinets antidérapants sur ses pattes qui lui permettent de prendre appui sur le sol, en particulier d'accélérer rapidement. Mais quand il s'agit de grimper à un arbre elle ... sort ses griffes, qui se révèlent alors extrêmement efficaces. Le Guépard en est dépourvu. La panthère est aussi très bonne nageuse. Elle ne vole pas, c'est tout, et s'avère incapable de s'accrocher au plafond par des ventouses, comme le lézard Gekko.

Nous avons vu apparaître dans cette page des robots à pattes, à griffes. La technologie permet d'envisager un engin polyvalent, doté de coussinets antidérapants, de griffes et de .. ventouses. On peut même le munir d'un rotor déployable, de soufflantes ou même de tuyères.

&&& Au passage, un lecteur pourrait-il me retrouver la vidéo sur ce mini crabe ( shrimp ) capable de produire des ultraspons avec une de ses pattes, afin d'assommer ses proies ?

Croyez-moi, les véhicules à pattes, agiles, rapides, capables de passer partout, voire de sauter comme des sauterelles, sont à nos portes. Plus haut, vous avez vu des exosquelettes permettant le port de lourdes charges. Pourquoi pas, un jour, des " bottes de sept lieues " à vocation touristique ?

 

 

On modélise les jambes, les ailes. Il reste ... la tête. Et là est l'enjeu majeur. Vous êtes sans doute loin d'imaginer les sommes colossales qui sont engagées dans différentes laboratoires militaires du monde pour réussir à créer une véritable intelligence artificielle. Il ne s'agit pas seulement de permettre à une machine d'opérer des choix entre différentes options ( appelées sous-programmes en informatique ). qui constituent un choix de comportements déjà programmé dans les machines. Sont déjà à l'oeuvre : des programmes incluant l'auto-apprentissage, la capacité de modifier une réaction face à une situation où la réaction-type ne s'est pas révélée " performante ". Les programmes de jeu d'échec incluent déjà cela depuis longtemps ( certains peuvent prévoir ... 18 coups à l'avance ).

Un lecteur m'a signalé un article consacré à l'intelligence artificielle, dans Wikipedia. Hélas, ce texte est indigent ( la version anglophone est déjà meilleure, moins émaillée d'a priori. Ailleurs, par exemple en biologie, les articles ne sont souvent que des traductions, souvent incomplète et inachevées d'articles composés en anglais ).

Cette encyclopédie peut rendre des services fantastiques dans certains domaines, à condition de recouper un peu quand même avec d'autres sources. Grâce à Wikipedia il ne m'a fallu que quatre jours pour composer l'article " Le Pays de la souffrance et de la Haine ". J'ai simplement assemblé les pièces du puzzle. Il suffisait d'aller surfer sur le sionisme, son histoire, sur la biographie des premiers ministres israéliens, en découvrant que ce furent très souvent des terroristes bon teint. Cela, plus un coup d'oeil sur l'Empire Byzantin, les cartes, l'Empire Ottoman, activer qelques neurones, et c'est dans la boite.

C'est dans le champ de certaines sciences que Wikipedia est le fief des encyclopédants. Comme vous le savez peut être, j'ai rapidement été " banni à vie " de cette encyclopédie, suite au vote d'une demi-douzaine " d'administrateurs couverts par un prudent anonymat ". Quel dommage qu'un outil aussi extraordinaire, aussi utile, ait été parasité par des gens aussi médiocres ! Le problème est d'ailleurs insoluble. Je n'ai pas demandé mon reste et je ne me risquerai pas à croiser le fer avec tous ces brillants penseurs. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Je connais nombre de puits de science qui pourraient fournir des contributions de qualité, mais qui ne sauraient perdre leur temps avec des cohortes de médiocres protégés par leurs sacro-saints pseudonymes.

 

Extraits de cette page de Wikipedia :

 

 

Définition :

Le concept d’intelligence artificielle forte fait référence à une machine capable non seulement de produire un comportement intelligent, mais d’éprouver une impression d'une réelle conscience de soi, de « vrais sentiments » (quoi qu’on puisse mettre derrière ces mots), et « une compréhension de ses propres raisonnements ».

 

 

Dans cette page, consacrée à l'intelligence artificielle, les auteurs emploient force expressions qu'ils ne définissent pas :

- Comportement intelligent

- Impression de réelle conscience

- Compréhension de ses propres raisonnements (...)

Le mot conscience est lancé, mais personne ne se soucie de le définir, comme si les choses allaient de soi, alors qu'il n'est pas de terrain plus glissant au monde. On se souviendra de la phrase d'Edelman, prix Nobel de neuroscience, disant " je suis persuadé qu'un jour on parviendra à créer des robots pensants et conscients ", alors qu'on n'est même pas fichu de définir ce qui est vivant et ce qui ne l'est pas.

A l'heure où la métaphysique est en crise, il est rassurant de voir que la pholosophie de bistrot se porte bien

Eh oui, quand les scientifiques se mêlent de sujets que la philosophie s'est efforcée d'approcher au fil de siècles ou de millénaires, on tombe vite dans les propos de comptoir. Vous vous rappelez de la phrase de Hawking, dans " Brèves histoire du temps " :

- Si l'univers n'a ni commencement, ni fin, et s'il se contient lui-même, alors à quoi sert Dieu ?

La vérité est que nous ne savons pas grand chose du monde qui nous entoure et qu'un peu de modestie ne nous ferait pas de mal. Ca éviterait de dire des choses comme :

- Croyez-vous qu'à partir d'un nombre donné de calculs par seconde, la conscience apparaîtrait ?

On pense alors aux expériences de Galvani, sur les grenouilles, avec les début de l'électricité, constatant qu'on pouvait faire se contracter des muscles en les soumettant à des décharges électriques (on remarquera au passage que dans tous les hôpitaux du monde on fait redémarrer des coeurs par des ... chocs électriques de " défibrillation " ) . A l'époque de Galvani des gens ont pensé que les êtres vivants étaient peut être " mus par l'électricité ". En quelque sorte, pour ressuciter un mort ( thème du roman Frankenstein ) il suffit de remettre en état son générateur électrique interne. Quelques milli-ampères dans le système musculaire, autant dans les câblages neuronaux et ça repart....

Ne cherchez pas : la conscience, c'est de l'électricité......

Retour vers la page de Wikipedia :

 

 

En l’état, les réalisations actuelles de l’intelligence artificielle peuvent être regroupées en différents domaines, tels que:

 

 

 

Rien de tout cela ne correspond à une intelligence artificielle. C'est du domaine de ce que sait faire un ganglion ou un bout de cervelet. Les auteurs n'ont rien compris au sujet abordé. Ce n'est pas parce que l'ordinateur Deep Blue a battu des champions d'échecs qu'on a fait le moindre progrès en ce sens. Il y a longtemps qu'on peut battre un champion de course à pied avec une simple bicyclette. Au début de l'informatique on assistait encore à des duels entre des ordinateurs et des " calculateurs prodiges ", thème qui ferait de nos jours sourire tout le monde.

Il y a vingt ans un ami avait développé un petit robot, utilisant un simple PC de l'époque. L'engin pilotait un mobile en 2d , à l'aide d'un cadre. L'idée, qui n'eut pas de succès, consistait à créer pour les pâtissiers une machine capable d'écrire sur le dessus d'un gâteau " Bonne fête, Marcel " , automatiquement et rapidement, avec de la crème. La rapidité était impressionnante et, plus encore, l'absence d'inertie. A titre de démonstration l'ingénieur faisait piloter par son équipage mobile un simple tube de PVC, de 2 cm de diamètre et d'un mètre de long, au sommet duquel était posé une boule de pétanque. Vous pouvez faire l'expérience vous-même. Avec un peu d'adresse vous pourrez, en posant le tube sur votre index retourné, maintenir la boule dans une verticalité assez approximative. Il faut pour cela que l'oeil détecte le mouvement, transmette cette informatio au cerveau, lequel actionne des muscles, modulo la lenteur de la propagation de l'influx nerveux. Pour maintenir le tube vertical, avec la boule de pétanque à son sommet : bonjour...

Par contre, avec une machine l'anticipation était totale et immédiate. Si on inclinait le tube, d'un angle modéré, disons dix-quinze degrés, la machine déclenchait le geste optimal, sans la moindre oscillation. La lenteur du cheminement de notre influx nerveux est évoquée plus haut ( le coup du billet qu'on n'arrive oas à attrapper à) . Certes, avec un " influx nerveux " qui chemine à la vitesse de la lumière, ça aide. Mais faut-il s'en émerveiller ?

Quand le sage désigne l'étoile, l'imbécile regarde le doigt

Dans cette page Wikipedia on lira que d'autres " penseurs " avancent que " la conscience pourrait relever de quelque processus quantique ". Il n'y a plus qu'à rajouter un peu de hasard et de chaos déterministe et le tour est joué. On retrouve le thème des plusieurs couvertures de Science et Vie, haut lieu de la pensée contemporaine :

 

couverture science et vie

 

Einstein consterné.......

 

LA vie nait du hasard

 

Ca me rappelle la phrase d'un ami professeur de philosophie, qui avait suivi une session d'un colloque de physique théorique :

- Je connais maintenant les bas-fonds de la pensée.....

De nos jours, la mécanique quantique a pris la suite de ce que représentait l'électricité pour les hommes du dix-nauvième siècle.

Non, l'intelligence artificielle n'a rien à voir avec la puissance de calcul, les mégaflops mis en jeu. Une mémoire gigantesque, associée à une kyrielle de processeurs, oeuvrant en parallèle, ne constituent pas un " cerveau électronique ".

Intelligence, que de bêtises ne dit-on pas en ton nom !

J'avais évoqué ce problème dans mon livre l'Année du Contact, Albin Michel paru en 2005 . Il s'agit de créer du code, ex nihilo . C'est beaucoup plus que la reconnaissance de forme, la capacité d'apprentissage, les systèmes experts. L'intelligence ( à son niveau le plus élémentaire ) : c'est la capacité de s'inventer des comportements, de réagir, d'improviser, de créer du comportement ex nihilo, après avoir analysé des structures de tous ordre. Une machine intelligente sera simplement capable de se reprogrammer elle-même, de manière originale et autonome. Les animaux sont intelligents. Un chien, un poulpe sont intelligents. Cette capacité de créer du code, des milliers de chercheurs travaillent dessus. Cela implique la mise en oeuvre d'une autre logique, non divalente. Les ordinateurs qui assureront ces tâches seront complètement différents de ceux que nous connaissons actuellement, qui ne sont que des cervelets à haute vélocité, de ganglions. Un flux d'information " tétravalent " n'est pas constitué par " deux flux divalents ". C'est toute l'essence de ce qu'on appelle le ordinateurs quantiques, qui balbutient. Emergeront des machines qui véhiculeront deux formes d'information par un seul et même canal quand, à très basse température, le principe d'Heinseinberg joue à plein, que les particules deviennent aussi des ondes et qu'on ne peut plus faire de choix entre ces deux natures.

Dans les cénacles militaires des algorithmes, qui vaudraient à leurs auteurs des médailles Field, sont frappés du sceau du secret défense. L'enjeu est considérable. La nation qui sera la première à maîtrise la véritable intelligence artificielle dominera le monde ( ou, au passage, sera dominée par elle, simple remarque en passant ). Malheureusement toute cette recherche, comme tant d'autres, est à cent pour cent orientée vers le pouvoir, le besoin de dominer, d'asservir.

On vit vraiment une drôle d'époque. Il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas s'en apercevoir. Des avancées technologiques sont faites, mais hélas aussitôt le militaires s'en emparent. Le 9 mars dernier j'ai fait un exposé à l'Ecole Polytechnique ( vous n'en trouverez pas mention dans le site de l'école ). Thème : la Z-machine. Comme vous le verrez dans un article que je publierai dans la presse, les Américains désinforment, s'efforcent de cacher les résultats obtenus dès 2008 sur leur machine ZR ( passage de la Z-machine de 18 millions à 26 millions d'ampères ). Objectif : " les bombes à fusion pure ". Tout cela je l'avais déjà annoncé il y a déjà trois ans, en 2006. Voir le sommaire science. Les gens de Sandia se mordent les doigts d'avoir publié dans Physical Review Letter en 2006 leurs résultats, sous la plume de l'Anglais Malcom Haines. Sur fond de désinformation, l'affaire fait tache d'huile. La presse anglaise ( je ne retrouve plus l'article que m'avait signalé hier un lecteur ) commence à dire que ... finalement, il n'y a pas que les tokamak pour arriver à la fusion. La filière tokamak ( Le JET de Culham et maintenant ITER, en France ) c'est cher, compliqué, et surtout ... trop long. Cinquante ans pour apporter des solutions aux besoins des hommes en énergie, est-ce bien raisonnable ? Les Américains, qui se sont retirés du programme ITER en 2008, ont dû estimer que non.

ITER : après le succès du JET anglais, on s'est lancé tête baissé dans un projet pharaonique avant que des questions essentielles aient été résolues, ou même abordées. Si le JET anglais a fonctionné pendant une seconde, alors ITER marchera bien trois minutes, non ? Oui, mais après ? L'aimant supraconducteur résistera-t-il à un intense bombardement neutronique ? Le prix Nobel de Gennes, spécialiste de ces questions, en doutait fortement, mais il n'est plus là pour le dire. Et quelle paroi mettre, à proximité immédiate du plasma ( le " first wall " ). Vous trouverez ici des références de qualité. Elles émanent du site du JET.

 

http://www.jet.efda.org/pages/jet-iter/wall/index.html

 

le principe du divertor

Le principe du divertor. Les éléments polluants, lourds, sont censés se localiser dans la couche violette, près de la paroi. Les flèches indiquent le "débit de fuite "

 

la paroi d'ITER

Le problème de la paroi dans le réacteur ITER. Source : le site du JET anglais, 2006

 

Je traduis. Ca en vaut la peine. C'est votre argent, après tout ....

 

 

Un des principaux problèmes lié aux réacteurs à fusion est la tenue de la paroi qui fait directement face au plasma, le " premier mur ". Les tokamaks existants ont utilisé jusqu'ici un composant à base de carbone (CFC) similaire aux tuiles placées sur les ailes de la navette spatiale, pour résister aux fortes températures et aux intenses flux de chaleur. Quoi qu'il en soit il est évident, ce qui ressort des expériences menées avec le tokamak anglais JET que ces composés du carbone ne peuvent convenir, à cause de la présence de tritium (le tritium, isotope de l'hydrogène représente 50 % du mélange de fusion deutérium tritium du réacteur). Cela à cause de la propension du carbone à migrer, conduisant le tritium à se déposer à la paroi.

Les concepteurs d'ITER ont donc été amenés à envisager à remplacer ces tuiles de carbone par du béryllium en limitant l'usage du carbone dans une autre partie de la chambre, là où le plasma est défléchi par des divertors ( déflecteurs ) et finit par entre en contact. ( Dans l'image du dessus, la paroi de béryllium est en vert, et le carbone en noir. Le divertor est un système imaginé pour dépolluer le plasma. C'est l'équivalent du tiroir à cendre dans une machine à vapeur, car ITER est bien, stricto sensu, la machine à vapeur du III° millénaire ).

Le béryllium est indiqué par les lettres Be, le carbone par la lettre C et le tungstène par la lettre W. Ce dernier ( le filament des lampes à incandescence) est de ce qui résiste le mieux à la température. Il fond à 3695 ° Celsius ). C'est un élément lourd ( sa masse atomique est 184 ) . Son noyau possède 74 protons. Il peut considérablement polluer le plasma. Très fortement ionisé à ces fortes températures il devient alors la source d'un immense perte d'énergie par rayonnement et peut se diluer dans le mélange de fusion deutérium tritium. ( L'idée que ces atomes de tungstène auront le bon ton de ne pas migrer au coeur de la chaudière nucléaire, en se contentant de stationner à la paroi relève du voeu pieux. S'ils migre, le projet est par terre ).

( La perte d'énergie provient du " rayonnement de freinage ", ou Bremstrahlung, lié à l'interaction entre les électrons et les ions. Celle-ci croît comme le carré de la chargé électrique. Et avec le tungstène, bonjour ! C'est, entre autre, ce dont j'aurais aimé débattre avec les spécialistes de l'X lors de ma conférence du 9 mars 2009, qu'ils ont préféré sécher. )

Cachez cette perte radiative, que je ne saurais voir

Le béryllium est un élément léger ( sa masse atomique n'est que de 9 ). Il n'a que 4 électrons ( Donc moins de pertes radiatives en perspective). Mais il fond à 1284 °Celsius. Cette combinaison de l'usage du béryllium et du tungstène n'a encore jamais été testée jusqu'ici dans un tokamak. Elle sera testée dans ITER, en se basant sur les données plasma issues des expériences conduites sur le JET.

Pendant la période d'installation qui durera une année on utilisera une technologie permettant de télécommander le remplacement des éléments (pas question d'envoyer des bonshommes le faire dans la chambre. On est plus à Tchernobyl).

 

maintenance sur JET

Projet de système de maintenance télécommandée sur JET ( simulation )

 

a la main

Sur JET : le travail fait à la main

 

Tout cela pour tester cette combinaison du béryllium pour la première paroi et du tungstène pour le divertor (Il faut bien créer une "fuite" dans le plasma pour permettre de vidanger le contenu de la chambre. Cette " fuite ", ou " divertor " est une zone où la barrière magnétique est annulée. Mais corrélativement le plasma s'approche dangereusement de la paroi. Si celle-ci ne tient pas le choc thermique, bonjour !). Les expériences menées sur le JET tendront à optimiser les différents scénarios en accord avec la géométrie de paroi retenue pour ITER. La quantité de tritium capturé et l'effet que ce phénomène pourra avoir sur les paramètres plasma seront déterminés. Les performances seront testées pour savoir sur la quantité de tungstène arrachées à la paroi et migrant vers le noyau du réacteur, là où se produisent les réactions de fusion, sera suffisamment faible (sinon la perte d'énergie liée au pertes radiatives engendrées par la présence de ce tungstène amènera l'étouffement de la chaudière nucléaire, ce que je me suis tué à répéter depuis des années ).

La durée de vie de la paroi sera étudiée dans des conditions analogues à celle d'ITER en accroissant le chauffage dû à l'injection de particules neutres. On a donc une synergie d'une fusion pan-Européenne, tandis que le ASDEX Upgrade tokamak (Association Euratom-IPP Garching, Germany) explore la viabilité d'une formule où le premier mur est en tungstène ( le tungstène est considéré comme le matériau le plus résistant pour les réacteurs à fusion ). Alors que les Allemands exploreront cette filière du " tout tungstène " le JET s'efforcera de répondre aux besoins les plus immédiats d'ITER.

Explorons... explorons....

 

 

 


Retour vers le haut de cette page consacrée aux chiens de guerre

Retour vers le sommaire " Armes " 

       Retour vers Nouveautés       Retour vers Guide       Retour vers Page d'Accueil