La thermite ou thermate (selon les appelations)

ou fusion par le procédé très connu de l'aluminothermie

1° décembre 2008

 

3 décembre, transmis par mon collègue Frédéric Henry Couannier, de Marseille :

La conférence complète de Richard Gage, leader du groupe de 500 architectes américains. Une étude extrêmement complète et fouillée sur la destruction des tours du World Trade Center. Le document qu'aucun journaliste français ne prendra la peine de consulter et encore moins de commenter

http://www.darksideofgravity.com/pptAE911.pdf

 

 

Je fais partie, depuis 2002 de ceux que la presse française appelle les " conspirationnistes ". Je fais partie de ceux qui, dans le monde, souhaite la réouverture du dossier des "attentats terroristes qui ont frappé les Etats-Unis le 11 sepptembre 2001 ". Je regrette sincèrement de ne pas pouvoir participer à des débats télévisés sur ce sujet. J'ai visionné il y a quelques mois un soit-disant débat qui opposait mon ami Alix ( http://www.reopen911.info ) à un certain nombre de Jean Foutre de tous bords. Il y avait en particulier un ingénieur du CSTB ( Centre Scientifique et Technique du Bâtiment ), organisme français, d'Etat, très officiel qui est censé faire autorité en matière de techniques de construction de tous bâtiments. J'ai entendu ce " spécialiste" expliquer que l'effondrement des tours du World Trade Center était sans mytère et était simplement dû à la chaleur dégagée par le kérozène déversé par les deux avions ayant percuté les tours jumelles.

Pour la tour numéro 7, dont on rappelle que son effondrement n'a fait l'objet d'aucune investigation de la part de la commision d'enquête américaine, ce brillant ingénieur, dont j'aimerais bien citer le nom &&& nous a fourni l'explication : la chaleur s'est simplement transmise par les souterrains, des tours jumelles à ce bâtiment 7, qui est alors effondré.

Si j'avais été présent sur ce plateau, nous aurions discuté, d'ingénieur à ingénieur. Comme est-il possible d'être aussi incompétent ? Cela dépasse l'imagination.

Si vous voulez vous informer, consultez le site :

http://reopen911.info/

Nous sommes allés écouter la conférence de Richard Gage, créateur d'un groupe d'architectes réclamant l'ouverture d'une enquête, démarche qui lui a fait séance tenante perdre son travail aux Etats-Unis. Une conférence en anglais, très technique, à l'Univesité Catholique de Louvain-la-Neuve, à laquelle assistaient quelques 300 spectateurs ( mais aucun journaliste ). J'ai noté l'âge et la qualité des membres de l'assistance, où on trouvait un certain nombre d'universitaires et d'ingénieurs.

J'ai noté dans cet exposé un certain nombre de détails techniques, dont j'ignorais jusqu'ici l'existence. On sait qu'on dispose de photographies de poutres de forte section, sectionnées net à 45° selon une technique qui est classique en matière de démolitions contrôlées. Mais j'avoue que les documents produits par Gage militent de plus en plus en faveur de cette thèse vertigineuse, à laquelle j'ai eu du mal à adhérer. Il y a d'abord l'allure du nuage qui se forme en haut des tours, qui évoque irrésistiblement une explosion. On rappelle que des fragments de poutres ont été projetés à très grande distance.

 

wtc_champignon

 

Dans ce champignon il n'y a pas que du béton pulvérisé. On distingue des centaines de poutres de fortes masses qui seront projetées à grande distance du site d'effondrement du bâtiment, prestement enlevées par la FEMA, le " protection Civile " américaine, chargée de nettoyer le site. La reconstitution des trajectoires de ces poutres montre qu'elles sont été soumises à une violente impulsion centrifuge qui ne peut avoir été provoquée que par un explosif.

On remarquera tout de suite que les modes d'effondrement des tours jumelles et du bâtiment n°7 se présentent de manières très différentes. Pour les spécialistes, la chute du bâtiment n°7 est typique d'une démolition contrôlée classique. Sa structure est en " Cantilever ", c'est à dire que le squelette du bâtiment, sous forme de puissantes poutres, peuple l'ensemble du volume. Pour le mettre à bas il est alors nécessaire d'effectuer des centaines de cisaillements soigneusement choisis et contrôlés, temporisés, un peu partout dans le bâtiment. Celui-ci s'effondre alors " bien droit dans ses bottes". Etant donné les services qui peuplaient ce bâtiment administratif ( la CIA y avait ses archives ) on peut penser qu'il était plus facile de l'équiper, discrètement. Un travail nécessitant des mois de préparation, absolument impossible à improviser en quelques heures.

Pour les tours lumelles c'était moins évident. Elles comportent trois composants. La partie centrale est un " cantilever ", un semble de quarante sept poutres verticales, entretoisées, entre lesquelles courent les ascenseurs et les escaliers, plus un nombre important d'escaliers " réservés au service " et de monte-charges. Le public, les usagers des bureaux n'ont pas accès à une grande partie de cette structure, que des services " d'entretien et de surveillance " peuvent au contraire aisément approcher. Rappelons que ces mêmes services étaient sous la direction du ... propre frère de Georges Bush, ce qui représente une coincidence des plus énormes.

Il était par contre plus difficile d'atteindre la seconde structure porteuse des deux bâtiments, qui se présente sous la forme d'une cage prismatique externe, composée de poutres soudées. Pour que les deux tours puissent s'effondrer, c'est à dire que les cent et quelques planchers s'empilent les uns sur les autres il était nécessaire de pulvériser de manière synchrone à la fois les éléments centraux, l'épine dorsale des bâtiments, et les structures périphériques. La solution c'est l'explosion de très fortes charges disposées dans la partie centrale, qui soufflent vers l'extérieur les éléments périphériques. La violence (nécessaire) de telles explosions successives, qui ont été parfaitement perçues par de nombreux témoins, explique pourquoi on n'a pratiquement rien retrouvé de ce que contenait le bâtiment, ni éléments de mobilier, ni fragments de corps humains de quelque importance. Au passage la très forte pression et température on transformé le béton en une masse de poussière de la taille d'un millième de millimètre.

L'originalité de cette structure des tours jumelles était d'offrir de vastes surfaces, non traversées par des poutres verticales. N'importe quelle entreprise pouvait louer un étage entier et le transformer en un vaste hall d'exposition. Si une partition de cet espace disposible était opérée, c'était avec des cloisons légères, assurant la simple isolation thermique et phonique. Ces cloisons, non porteuses, n'ont offert aucune résistances face à l'onde de choc émise par les explosifs disposés sur la colonne centrale, pas plus que ne l'auraient fait de simples feuilles de papier. Les meubles, tout ce qui se trouvait dans ces bureaux, y compris les corps des milliers d'êtres humains a été pulvérisé, transformé en ... poussière. N'étant freinées par aucun obstacle ces ondes de choc on pu disloquer l'écorce du bâtiment en faisant voler ses débris en éclats. En même temps la surpression enfonçait les planchers.

 

Seule une violente explosion peut transformer du béton en une telle masse de poussières microscopiques

 

Lors de la conférence de Richard Cage, dans un amphi de l'université cathologique de Louvain la Neuve un officier de police, présent, demanda comment il serait possible de redémarrer une enquête après toutes ces années. En fait il y a beaucoup de choses qui subsistent. Les gens ont été nombreux à conserver des échantillons de cette poussière, que l'on peut d'ailleurs encore trouver sur place, là où les nettoyages n'ont pas été suffisamment appronfondis. L'examen de ces poussières, à la fois au microscope et par spectroscopie est alors riche d'enseignements.

 

thermate

 

On trouve des sphérules métalliques très régulières, des oxydes
qui ne peuvent s'être constitués qu'à des températures dépassant 2000° C,
que ne pouvait produire la combustion du kérozène des appareils.

 

Ce qui est particulièrement intrigant c'est de trouver dans ces poussières des composants chimiques qui représentent la signature d'un explosif redoutable : la Thermate ou Thermite, comme l'appellent les anglo-saxons. C'est simplement un mélange d'aluminium et d'oxyde de fer. certains clichés montrent même des fragments de ... thermite n'ayant pas réagi, reconnaissables à leur couleur rouge brique, simplement soufflés par l'explosion de charges voisines. L'analyse chimique en fait foi. Allez jeter un oeil à cette vidéo, particulièrement suggestive.

 

http://fr.youtube.com/watch?v=S84UMbF0s2k

 

Le procédé est vieux comme Hérode ( il a été découvert en 1893 ), mais a toujours été enseigné dans les écoles d'ingénieur sous l'appellation " d'aluminothermie ". Il découle de la violente affinité, extrêmement exothermique, de l'aluminium pour l'oxygène présent dans différents oxydes, dont le simple oxyde de fer, selon la réaction :

Fe2O3 + 2 Al → 2Fe + Al 2O33

Avant même qu'il soit utilisé dans les destructions des bâtiments ayant des charpentes en acier on l'employait pour cisailler des éléments de fort calibre lors du démantèlement de navires. Une charge de thermite est en effet très efficace pour couper net l'arbre d'hélice d'un liner, qui peut dépasser 50 cm de diamètre, difficilement attaquable avec une scie.

Autre application de l'aluminothermie : souder des rails de chemin fer bout à bout.

La signature de la réaction, c'est l'oxyde d'aluminium ainsi qu'un additif : du soufre. Ce qui est redoutable c'est la température atteinte : 2.200 degrés ! Avec l'aluminothermie on fond tous les aciers. Le fer fond à 1800°, l'acier des tours, à faible pourcentage de carbone, vers 1500°. On arrive difficilement à atteindre les mille degrés quand du kérosène brûle dans un lieu confiné comme un tunnel. A propos de cette limitation de la température de combustion du kérosène, pensez à un moteur à réaction. Si la température de combustion du kérosène excédait celle de l'acier la conception de tels moteurs serait simplement ... impossible. Le kérosène est volatil. Quand les avions frappent les tours jumelles le carburant des avions brûle dans les secondes qui suivent. Le dégagement de chaleur provoque une puissante ascendance. La couleur de la flamme : jaune orangée, "signe" sa température.

Regardez cette video : http://fr.youtube.com/watch?v=_wVLeKwSkXA

On y voit une coulée extrêmement brillante émerger d'une des tours jumelles, qui ne peut être que du métal en fusion, qui ruisselle :

 

coulee_metal

Coulée de métal en fusion émergeant d'une des tours jumelles

Seconde signature de l'aluminothermie : les fumées blanches ( le kérozène donne des fumées noires )

 

Le recours à l'aluminothermie est la seule explication possible. Jamais un feu de kérosène ne pourrait produire une telle coulée de métal en fusion.

 

Cette aluminothermie ne saurait être " spontanée " ou " l'effet du hasard ". Cette technique recquiert un mélange intime de grains extrêmement fins dans leur exacte proportion stochiométrique.

 

composantes_thermite

Les ingrédients pour faire de la thermite : poudre d'oxyde de fer, poudre d'aluminium et une balance.
Un gramme d'aluminium pour deux grammes d'oxyde de fer. Bien mélanger.

un bout de ruban de magnésium pour l'allumage ( qui fournit la température suffisante )

 

container

Le container ? Une simple boite de bière vide

 

support

La boite de bière emplie de thermite est placée sur une poêle à frire, elle-même au dessus d'une plaque d'acier de 2 cm !

 

allumage_ruban

Allumage du ruban de magnésium en utilisant un petit chalumeau à décaper la peinture

 

combustion

La réaction d'aluminothermie démarre

 

alu_perfore

Ayant perforé la poêle et une seconde, la thermite se met à fondre la plaque d'acier

 

casserole

La poêle n'a pas fait un pli !

 

plaque_perforee

La plaque d'acier de 2 cm d'épaisseur a été fondue en quelques secondes seulement

 

acier_fondu

Le plus impressionnant : la coulée d'acier fondu !

 

 

L'avertissement du danger encouru dans ce genre de manipulation est présent sur la vidéo. Il faut le doubler par cet avertissement écrit à l'adresse de gens qui voudraient s'amuser avec ce genre de mélange. La température atteinte : 2200° le rend évidemment très dangereux. Il arrive par exemple que des expérimentateurs amateurs tentent un allumage et que le mélange ne "réponde" pas immédiatement, que le bombe "fasse long feu", puis que le bazar se déclenche quand ils ont le nez dessus. De très graves accidents peuvent en résulter.

La mise à feu de la thermite peut entraîner des projections à distance. Par ailleurs la lumière émise est si intense qu'à une distance insuffisante cette lumière très violente peut endommager la ... rétine !

Ceci étant, l'aluminothermie n'est pas un mystère. Voyez sa date d'invention. Sous un autre nom que celui de " thermite" cette technique d'obtention de fortes températures traîne dans tous les livres de chimie depuis presque un siècle.

 

 

La thermite n'a pas besoin d'un apport d'oxygène pour que la réaction se produise. A la limite ce mélange peut être bruler sous l'eau ! La vitesse de la réaction dépend de l'intimité du mélange réalisé, de sa granulométrie. L'aluminothermie ne peut être mise en oeuvre qu'avec un mélange d'aluminium et d'oxydes à l'état de très fines particules, d'un diamètre de l'ordre du millième de millimètre. Dans la vidéo ci-dessus la réaction se propage par conduction thermique, de proche en proche. Ca n'est donc pas un explosif, qui "détone", où la réaction chimique s'étend dans le milieu solide avec une onde de choc, dont la vitesse peut dépasser 8 km/s. Dans une détonation une onde de choc se forme, qui se propage en comprimant le milieu (solide). En aval de cette compression la température atteint " la température d'ignition " ( qui est atteinte sans la vidéo ci-dessus en faisant brûler du magnésium dans l'air ). La réaction chimique fait que cette onde de choc, cette onde de détonation est " auto-propulsée ". Il existe une thermite à usage militaire où les grains sont mélangés à un liant qui permet de rendre ce mélange explosif. Des analyses faites sur des débris semblent indiquer que ce type de produit aurait pu être utilisé.

Cette question fait l'objet de débats houleux dans des forums, comme celui des " Zététiciens " et on ne s'étonnera guère de voir que ses représentant défendent de bec et ongle la thèse officielle en réclamant des preuves tangibles, et bien souvent en faisant étalage de manques de connaissances en matière de chimie des solides.

J'ai simplement signalé un des innombrables éléments qui montrent que cette destruction des tours jumelles, et de la tour numéro 7 ne peut être la conséquence " d'un simple attentat mené une poignée de terroristes ".Mais le pas à franchir est terrible. Rares sont ceux qui acceptent de sauter ce Rubicon de l'horreur. Trois milles hommes et femmes, des Américains, on été tués de sang-froid, de manière préméditée. C'est le plus grand crime de l'histoire du monde, en aussi peu de temps. Une opération qui a été très soigneusement préparées par des monstres. Ca va infiniment plus loin que l'assassinat d'un président, comme Kennedy, où d'un militant de la paix, comme le pasteur Luther King. Dans ces deux cas on éliminait deux gêneurs.

Le boucherie du 11 septembre est d'une autre essence.

Certains prétendent que les appareils qui ont frappé les tours n'étaient pas identiques à des appareils civils. Et des gens de s'écrier : " mais alors, que seraient devenus les passagers de ces appareils et leur équipage ?". Croyez vous que des gens capables de programmer le meurtre de trois mille personnes se gêneraient pour faire disparaître quelques centaines de passagers ?

Où, comment ? Mais par exemple au sol, dans un lieu où les avions se lignes auraient été détournés. Il existe sur le territoire des Etats Unis de vastes zones où est opérée la maintenance d'avions de ligne et d'avions militaires et qui sont de véritables sanctuaires. Il existe des sociétés, implantées sur le territoire américain qui se sont spécialisées dans ce genre de travail. Ces entreprises, décrétées terrains militaires, sont de véritables états dans l'Etat. C'est là que les copies conformes, téléguidées, de ces avions de ligne auraient pu être préparées.

Une autre question émerge : " Comment se fait-il que personne, jusqu'à présent, n'ai parlé, aucun de ceux qui aient été mêlés à cette monstrueuse machination ? ". Je n'ai pas de réponse toute prête à cela. Mais il existe aux USA d'autres secrets qui perdurent depuis plus qu'un demi-siècle. D'ailleurs, quel est le temps caractéristique d'émergence d'un mensonge de l'histoire ? Sept petites années ? Allons donc! Est-ce que cela n'est pas plutôt de l'ordre du ... demi-siècle ? Combien de temps s'est écoulé avant que les Français n'apprennent, de la bouche du Haut Commissaire de la France en Algérie, Délouvrier, que de Gaulle faisait payer le FLN pour qu'il ne plastique pas le gazoduc algérien ? Un argent avec lequel les membres de cette armée de libération nationale achetaient des belles destinées à tuer les soldats français ? Qui a par ailleurs entendu et retenu cette révélation, perdue dans la cacophonie journalistique habituelle ?

Un powerpoint, court, pour ceux qui débarquent sur ce sujet

Un sixième sans logis est mort de froid dans les rues de Paris. De froid ? Non : de désespoir.

J'ai vu des images de l'Amérique sinistrée par cette crise immobilière. Je n'ai pas fait de dossier là-dessus,mais le schéma est simple. Il existe des prêts à taux variables. Il y a même cette foutaise dans laquelle certains sont déjà tombés : " les prêts à zéro pour cent ". Tout est mis en oeuvre dans la banque pour faire prendre aux gens des vessies pour des lanternes. Regardez les annonces pour des prêts, incessantes, sur le web ? Vous avez besoin de tant, tout de suite sans.... et seulement tant par mois. Et au bout du chemin, vous aurez payé combien ? Ca n'est pas la banque qui vous le dira.

Imaginez les USA il y a vingt ans :

- Pourquoi attendre ? Vous allez vous enrichir, gagner plus, c'est une certitude. Pariez sur votre avenir. Devenez propriétaire de votre logement, sans apport personnel, sans enquête, en remboursant seulement tant par mois.

Tout cela avec ce foutu système de taux variable, indexé sur le taux fixé par " la banque centrale ". Car la maison de crédit ne possède pas l'argent qu'elle prête à l'acheteur du bien. Elle l'emprunte à une autre banque qui, elle-même, à son tour . ... et cela se termine dans un organisme " central " qui fixe, lui, son taux d'intérêt. S'il le relève, ça marche comme les dominos. Tout ce qui est en aval se relève aussi. Et l'acheteur n'a plus tant de dollars par mois à payer, mais le double, le triple...

L'organisme de prêt prend-t-il des risques ? Non, pense-t-il. Il fait signer devant notaire une " garantie hypothécaire sur le bien ". Si l'emprunteur ne peut plus payer, au bout de quelques mois son bien, sa maison sera mise en vente aux enchères et l'organisme de prêt récupérera sa mise. Exproprié, l'emprunteur défaillant sera, lui, purement et simplement jeté à la rue.

Plus le temps passe et plus le risque pris par l'organisme prêteur diminue, pense-t-il, puisque la perception des mensualités aura fait qu'il aura déjà récupéré par exemple le tiers de la valeur de la maison. Alors, si au moment de sa mise à l'encan elle perd le tiers de sa valeur, il s'y retrouvera quand même. Mais que se passerait-il si le prix de revente de la maison tombait en dessous de la moitié ? Il y perdrait.

Alors certaines maisons de crédit ont senti la mauvaise affaire qui se profilait et on essayé de se débarrasser de ces créances " pourries ". Il fallait cette fois couillonner non l'emprunteur mais un autre prêteur en lui disant :

- C'est une bonne affaire. Voyez : nous avions prêté de l'argent avec 2 % d'intérêt,maintenant le revenu est à six. Vous y gagnez et vous ne risquez rien puisque, de toute façon vous pourrez toujours faire jouer la garantie hypothécaire....

Mais le prêteur aurait pu se méfier devant une offre si jûteuse et se dire " et s'il y avait un os quelque part ? ". Alors la solution, pour se débarrasser de cette pomme pourrie a été de la planquer dans un panier contenant d'autres pommes, plus saines. Les actions sans risque rapportent peu. Les actions qui rapportent sont des actions à risque ( le " Venture Capital " ). On fait un petit mélange, comme dans les " SICAV ". Ca s'appelle " titriser la créance ", la planquer sous un tas de papiers d'apparence inoffensive. Après tout est une question de crédulité et de rapacité.

Mais cette bulle immobilière a fini par crever, de même que toutes sortes de " bulles ", de " produits financiers " construits sur le même modèle, le même schéma. De nombreux acheteurs de biens immobiliers ont été dans l'impossibilité de payer leurs traites. On les a expropriés et on a vendu leurs maisons aux enchères. Mais, ce faisant, on a perturbé le marché de l'immobilier. De nombreuses maisons mises en vente à bas prix ont créé une concurrence. Le prix des maison s'est mis à chuter. Des quartiers entiers qui se sont peuplés de maisons fermées ont vu leur cote immobilière baisser. Contre-coup inévitable : la construction n'est plus apparue comme un placement sûr avec une garantie de voir le prix du bâtiment croître avec temps. Aux USA nombre de maison sont ... en bois, ne sont pas faites pour durer. Faute d'entretien, beaucoup sont devenues des ruines, invendables. Des propriétaires aujourd'hui mettent des maisons en vente pour ... un dollar symbolique. En fait ils vendent le terrain, qui ne vaut plus rien non plus, dans un quartier devenu une ruine, un terrain vague, pour se débarrasser de l'impôt immobilier, foncier, qui lui court toujours, sur la base de tant le mètre carré, même si ce mètre carré ne vaut pas dix cents.

J'ai vu des vidéos montrant des rues peuplées de maisons aux portes et aux fenêtres occultées par des parpaings ( pour empêcher des squatters, les sans logis de s'y installer ).

Pire encore, en remontant plus haut en amont les gens se sont rendus compte que tout ceci reposait sur du .. vent, du " vide économique ", que tout " le système " reposait sur du ... rien. Lisez ma bande dessinée l'Economicon, pour commencer à y comprendre quelque chose.

 

enonomicon_page_68

 

J'essayerai de la compléter avec ces nouveaux aspects ( l'album date de 1983 ). Mais on peut tenter de donner une image. L'argent c'est un transporteur de quelque chose, comme le sang, qui transporte oxygène et nutriments, élimine des déchêts. Quand un être humain grandit il lui faut une masse de sang plus importante. Sinon " les échanges ne se font plus ".

Vous pouvez imaginer des êtres vivants qui grossiraient de façon différente, où certains d'entre eux auraient " trop de sang ", plus d'argent que ne représentent leurs besoins immédiats. La première idée serait de mettre cette masse excédendaire de sang en stock quelque part. Puis, la seconde, de la prêter " par transfusion ", moyennant intérêt, à quelqu'un qui voudrait " se développer ", " grandir ".

Imaginez un être vivant qui, soudain, grandisse. Il lui faudra impérativement remplir ses veines, ses artères avec un fluide, sous peine de subir un collapse complet, de voir sa "pression sanguine s'effondrer". Limitons-nous au transport d'oxygène par les globules rouges et à son contenu en différentes sortes de cellules. Sans elles, ce sang cesse d'être fonctionnel. Au XIX° siècle de nombreux chirurgiens ont été confrontés à des décès par hémorragie, perte de sang, alors, estimaient-ils, qu'ils subsistait encore dans la masse de sang restante assez d'hématites pour assurer le transport d'oxygène. Mais le patient décédait parce que son coeur pompait ... à vide. La pression artérielle s'effondrait. La pression créée par le coeur n'était plus suffisante pour assurer la circulation du sans par pompage. Il leur vint alors à l'idée d'ajoindre au sang un mélange d'eau et de chlorure de sodium, pour restaurer la pression sanguine et permettre eu coeur de fonctionner.

Imaginons qu'au lieu de perdre son sang un individu grandisse. Il lui faudra une massage sanguine plus importante pour qu'il puisse continuer à " fonctionner ". On peut alors lui transfuser du sang ou ce qui n'est rien d'autre que de l'eau, additionnée de sel.

Dans le système du prêt, le banquier " coupe ses liquidités " avec de .. l'eau, du vent, peu importe le nom qu'on donne à cette opération ". Il se trouve que " ça marche ", un certain temps. De nous jours on en est arrivé au point où l'argent en circulation, sous forme de prêt est dix fois plus important que le montant des dépôts ou des garanties des prêts ( en fait, plus encore, je crois ). Imaginez une banque du sang qui transfuserait plus d'eau que de sang. Elle en tire profit, puisque ces prêts sont soumis à intérêts. Mais avec les années qui passent et l'aggravation liée à l'introduction de l'informatique de d'une nouvelle espèce " d'argent virtuel ", électronique, les choses se sont aggravées. Le système est devenu beaucoup plus instable, comme un navire où la cargaison ne serait plus arrimée. Naguère, pour transférer des fonds il fallait parfois passer des frontières avec des valises de billets. Aujourd'hui un clic sur une souris permet d'envoyer des milliards de n'importe quoi d'un bout de la planète à l'autre.

" L'argent " a changé de nature. Au début c'étaient " des espèces sonnantes et trébuchantes ", des objets concrets : de l'or ou de l'argent. Remplaçons le par un fluide précieux et incompressible : du mercure. Au bout d'un temps le besoin " de liquidités " se ferait sentir. Cette monnaie " dense " manquerait de souplesse et de fluidité" ". Si on tente une image ( évoquée dans d l'Economicon sous la forme d'un fluide : le Flouz ) ça n'est pas un autre liquide, incompressible et de plus faible valeur qu'on aurait ajouté au mercure, mais un gaz, compressible.

Au début, ça n'est plus du mercure, mais " du mercure avec des bulles ". Puis c'est 50 % mercure et 50 % air. Puis une émulsion de fines goutelettes de mercure emportées par un flux gazeux. La pression du milieu, sa " force vive " n'est plus cette du mercure mais celle du gaz. On est passé à un système fiduciaire. Fidus en latin veut dire confiance.

C'est un système qui ne se maintient qu'en vertu de la confiance qu'on porte à ce symbole transporteur, à ce gaz. On pourrait assimiler cette confiance à une température. Un gaz chaud conserve sa pression. Imaginez une machinerie pneumatique, fonctionnant avec le l'air sous pression à la température ordinaire. Imaginez qu'un " coup de froid " fasse perdre à cet air sa température au point même de le liquéfier, à - 196°. Les tubulures de notre machinerie pneumatique seraient ... quasi vides, elle cesserait purement et simplement de fonctionner.

Dans la crise actuelle nous en sommes là. Le pire qui puisse arriver à un système économique comme le nôtre, un " système libéral ", celui du " laisser faire " c'est une crise de confiance en ... tout, en l'avenir, en la croissance, cette course en avant qui jusqu'ici était la carote qui permettait à ce système d'avancer. Le système économique actuel c'est un âne qui a un bâton accroché à la queue et qui lui présente devant le nez une carote. Notre économie est peuplée de mirages.

 

demarche_fiduciaire

Démarche fiduciaire

 

Les industries fonctionnent en symbiose avec le système bancaire. Mais pourquoi emprunter, chercher à se développer, si soudain on doute que l'on puisse réussir son coup et rembourser l'emprunt ? Ne vaudrait-il pas mieux fermer des secteurs improductifs, prendre les devants ? Mais dans ce cas on met sur le trottoir des masses de chômeurs. Le nombre des consommateurs va diminuer. Donc les entreprises feront moins de bénéfices, donc...... cercle vicieux.

Le système libéral a pris des risques en accroissant de manière inconsidérée le nombre des " non-productifs" des " non-consommants " de ceux qui sont incapables de payer un impôt quelqconque. Il a pris des risques en acceptant une paupérisationet l'inconfort d'une fraction croissante de sa population, au bénéfice d'une classe de possédants, de natis, de gavés. Il a pris des risques en acceptant que cette population de laissers pour compte ne puisse plus avoir accès à l'éducation, donc de lui permettre d'accroître sa productivité.

Où est la solution ? Pourrait-on envisager une élèvation de la productivité des individus en les éduquant.Cher et lent. Pourrait-on en faire des consommateurs en les payant plus ? Pourrait-on alléger leurs charges en accroissant celles de ceux qui, précisément, profitent au premier chef de ce système ? Théoriquement oui. Mais la sagesse n'est pas de ce monde. La course au profit aveuglera les possédants jusquà ce que les désordres sociaux fassent tache d'huile. Et tout ne pourra pas être réglé à coup de karcher ou de tazer, par des ministres qui descendent l'âge de la responsabilité pénale à 12 ans en se pavanant dans des robes de grands couturiers et en arborant des bagues à 16.000 euros.

Le désespoir est partout, il fait tache d'huile, dans toutes les couches défavorisées de la société planétaire. Les paysans indiens se suicident, confrontés une existence sans avenir, qu'ils ne peuvent plus assumer, rongés par l'usure, pressurés par des usuriers qui pensent que leur situation dominante est la conséquence de leur bon karma, alors que pour l'autre, c'est l'inverse. C'est normal, quoi. J'ai un vieil ami qui a le même âge que moi, qui est donc à la retraite. Son épouse s'occupe de bibliothèques, en Palestine. Elle y va quatre fois pas an, ne saurait être accusée d'un militantisme quelconque, ni en faveur d'un " camp " , ni de l'autre. Tous deux ont seulement toujours été, très jeunes, sensibles à la misère humaine. Quand je les ai connus c'étaient " de bons chrétiens ". Je n'ai jamais connu de gens plus humains que ces deux-là.

Lui et moi sommes amis depuis 34 ans. Nous l'avons réalisé en nous retrouvant récemment à Bruxelles. Pour un homme comme moi, dont la famille est devenue de facto inexistante, l'amitié est pour moi un bien précieux. Il me disait :

- Tu sais, en revenant de Palestine je me suis soudain dit que la religion, finalement, quelle qu'elle soit était le vecteur de bien des désordres et de bien des malheurs. Quand j'étais dans l'avion, à l'aller, j'étais à côté d'un rabbin qui s'est soudain mis à faire ses prières à côté de moi. Je n'avais jamais vu un tel cinéma, une telle gesticulation ritualisée. Moi qui suis croyant, qui ai l'habitude de prier en silence, je lui ai demandé pourquoi il se livrait à ces démonstrations si voyantes. Sa réponse : " parce que c'est la volonté de Dieu ". Puis j'ai eu droit à un cours sur la Torah. Ses cinq livres, constituant ce qu'on appelle le Pentateuque, sont les cinq premiers volumes de la Bible : La genèse, l'Exode, le Lévitique et Les Nombres. Tu sais que le Lévitique est une interminable énumération de rituels, d'interdits.

- Oui, on y lit que la tente d'assignation où doivent être déposés les objets du culte doit être en ... peaux de dauphins...

- Le rabbin m'a dit, sententieux, l'index levé, que ces livres étaient la parole même de Dieu.

- Comme pour le Coran. Là, Dieu parle arabe. Et sur ce minuscule caillou qu'est la Terre, perdue au milieu de milliards de milliards de planètes porteuses de vie intelligente dans l'univers, tous ceux-là, quelle que soit leurs confessions s'imaginent être le nombril du cosmos. Cela me fait penser à cet évêque, représentant de l'épiscopat français qui, sur une cassette crée par Jacques Pradel se demandait gravement " si le Christ était mort en croix pour racheter aussi les extraterrestres du péché originel ".

- En Israël je suis allé à Hébron. Tu sais que dans cette ville est censé se trouver le tombeau d'Abraham, Ibrahim pour les arabes. Ils se partagent donc ces " lieux saints ". Il n'y a pas un Juif et pas un Musulman qui douterait une seule seconde du fait qu'Abraham, ait existé et ait été enterré là. Toujours est-il que la solution pour faire cohabiter ces gens est digne d'être décrite. Dans d'importants quartiers de la ville, les Israéliens ont scindés horizontalement les habitations. Les Palestiniens sont au rez de chaussée, le Juifs occupent les étages supérieurs. On a été obligé de mettre un grillage horizontal pour séparer ces deux espaces. Il est recouvert d'ordures que le Juifs balancent par les fenêtres. Ils vident même leurs pots de chambre sur la tête des Palestiniens. A un moment je voyais, en face, deux jeunes Juifs d'une douzaine d'années, portant kippa et frisettes sur le côté, qui semblaient s'adresser à moi. J'ai dit à mon hôte Palesticien " que disent-ils ?". L'autre m'a répondu " ils vous insultent, c'est tout ".

- C'est le pays de la haine et du désespoir. La bande de Gaza n'est rien d'autre qu'un camp de prisonniers.

- A Hébron j'ai entendu un phrase qui m'a cloué sur place. Nous marchions dans la ville. Soudain un soldat Israélien est venu vers nous en nous collant le canon de son arme sous le nez.

- Oui, mais là-bas c'est un geste banal, non ?

- Ce qui n'est pas banal c'est la question qu'il m'a posée. Il ne m'a pas dit " qui êtes-vous ? " mais " quelle est votre religion ? "

- C'est la même chose en Irak. De temps en temps un Arabe barbu vêtu de son turban et de sa djellabah monte dans un bus et, braquant tout le monde, dit " quels sont ceux qui sont Sunites ? ", ou Chi'ites, peu importe. Si l'homme est Sunite, ça veut dire qu'ils flinguera tous les Chi'ites. Sinon ça sera l'inverse. En levant la main, le passager du bus a une chance sur deux, car rien ne ressemble plus à une extrémiste Chi'ite qu'un extrêmiste Sunite.

Je pense à Rachida Dati, notre " ministre Beur " qui, quand elle était entrée en fonction avait dit à Sarkozy " est-ce que je peux m'acheter des robes sur le budget du ministère ? ". La réponse : " tu fais ce que tu veux et tu les emmerdes ! ". Elle ne se l'est pas faite dire deux fois, alors que l'appareil judiciaire français ne peut mener correctement ses enquêtes, faute de crédits. Mais Madame la Ministre, enceinte d'un illustre inconnu, s'affiche à l'Assemblée Nationale avec une bague de 16.000 euros, que les maquettistes de Paris-Match avaient " effacée " sur les clichés. Ces jours derniers elle a plaidé en faveur d'un abaissement de l'âge de criminels à 12 ans et ajoutant :

- Dire qu'un mineur d'aujourd'hui peut justifier une sanction pénale à partir de 12 ans me semble simplement correspondre au bon sens

Je propose de créer une loi disant :

- Toute personnalité politique qui se livrera dans un lieu public ( l'Assemblée Nationale est le lieu public, s'il en est ) à une démonstration ostentatoire et provocatrice, comme un étalage de richesse, d'objets de valeur, susceptible de créer des frustrations au sein des classes défavorisées, capable de susciter des violences réactionnelles sera passible d'une amende égale à la valeur du bien exhibé ainsi que d'une peine de prison de trois mois avec sursis, assortie de la suspension de son mandat pour la même durée.

Tous ces gens sont des voyous. Les socialistes se ridiculisent avec leur absence totale de programmes et leurs patrimoines acquis " par des années de dur labeur ". Tous ces gens vivent totalement coupés des réalités. J'ai bien connu Jean-Jacques Servan Schreiber, dans le temps. Issu d'une famille grassement friquée ce leader " de la Nouvelle Vague ", quand il courtisait sa future épouse l'emmenait dans le métro " pour lui montrer le peuple ". Authentique.

Les coupés des réalités, il y en a partout. En science, par exemple. Je n'ai plus envie de citer des noms tant cela me donne la nausée. Tous ceux qui estiment que le fait de rechercher une quelconque validation expérimentale ou observationnelle de savants travaux de physique théorique est une démarche totalement prématurée. Trente année d'escroquerie aux supercordes.

En septembre j'étais à un colloque international de MHD, à Vilnius, Lithuanie. J'avais été sollicité par les organisateur en tant que pionnier de la discipline et je m'étais rendu là-bas à mes frais. J'y ai présenté trois communications, dont une en salle, devant les 300 congressistes réunis dans ce centre pour congrès, hyper-luxueux.

 

palais des congres

Le Palais des Congrès de Vilnius, Lithuanie

 

expose_jpp

Exposé de l'auteur au colloque international de MHD de Vilnius, Lithuanie, septembre 2008

 

Il y a eu un incident, en plein colloque. Je raconterai cela dans un numéro à venir de la revue Science et Inexpliqué, la seule revue, en fait, où de tels faits peuvent être évoqués, dans un contexte ouvert de débat contradictoire. Ailleurs les lobbies ITER et Mégajoules exercent une censure sans faille. Ca n'est pas dans le site de Futura-Science que vous verrez de telles choses évoquées. Vous verrez ce que j'ai ramené de là-bas, et vous en tomberez sur le cul.

Vous savez ce que j'ai ressenti. Je me suis dit " mais qu'est-ce que tu fous là, une fois de plus, en participant à tes frais à ce colloque ? ". C'est vrai, et les échanges publics que j'ai pu avoir lors de ce congrès l'ont montré : en matière de physique des plasmas et de MHD je conserve un statut de spécialiste de classe internationale, incontesté. Mais de quoi avais-je l'air en ces lieux ( regardez la taille de l'écran de projection, cela vous donnera une idée de l'ampleur de la manifestation ).

 

salle_conference

Colloque de MHD de Vilnius. La salle de conférence

 

Je me faisais l'effet d'un type qui participerait à un congrès réunissant les spécialistes de grands projets en matière de constructions hydro-électriques et qui arriverait avec une pelle, un seau de plage et une dynamo de vélo. Toute proportions gardées la comparaison est assez bonne.

Oui, elle est foutue et bien foutue la MHD française. Cette fois-ci, après 33 ans de lutte, c'est la bonne, le point d'orgue. Nous ne sommes plus que trois. J'ai 71 ans. Mes amis et anciens collègues Edmond et Georges en ont 75. Les autres sont morts ou gravement malades. Dans quelques d'années la MHD française sera physiquement six pieds sous terre. Nous n'arrivons même pas à finir le montage d'un petit banc d'essai en basse densité, faute d'environnement technique minimal. L'ami qui, dans le sud, devait d'occuper de cela, ingénieur des Arts et Métiers, assembler ces cinq mille euros de matériel, a déjà fort à faire pour lutter au quotidien contre le dépôt de bilan. Dame : la crise est là et bien là, due à la rapacité imbéciles des banquiers. Tandis qu'à vingt kilomètres de là on monte la ... manip ITER. Tout cela est proprement ridicule, lamentable, un cauchemar insoluble.

D'aucuns me disent :

- Nous serions prêts à vous payer pour que vous puissiez poursuivre ces recherches....

Je leur réponds :

- Mais pour faire quoi, comment ? Vous n'avez pas la moindre idée de ce que coûte un laboratoire digne de ce nom, en frais de fonctionnement, en salaires. De plus le savoir et le savoir-faire en la matière n'existent plus en France. On ne remet pas sur pied une discipline délaissée pendant trente ans. Comment voulez-vous que j'impulse des recherches alors que j'ai déjà bien du mal à ... me transporter moi-même ?

Ils ajoutent alors, décontenancés :

- Mais, ne pourriez vous pas écrire un livre, laisser votre savoir à portée de la génération suivante ?

Pour en faire quoi ? Est-ce que le public se rend compte que la MHD est militarisée à 100 %. Torpilles hypervéloces, " railguns " ( canon où la mise en vitesse de l'obus est obtenue par des forces électromagnétiques ), projets de bombes à fusion pure, miniaturisables, avions hypersoniques. Il n'était question que de cela, à Vilnius. Regardez ce vieux débris d'américain, tout fier de présenter le système d'armes mis au point par sa société :

 

vilnius armes laser

Tout fier de présenter le système des armes laser américains, pour les courtes distances

 

Mais le clou de la présentation était " la balle MHD ", présentée par un autre américain, tout aussi hilare et décati. Le principe est celui de la " compression de flux ". Tenez, voilà un pdf composé par le commandant Fourdrinier, sur ces armes électromagnétiques. Pour ces conneries, de nos jours, de plus en plus à la mode on n'a que l'embarras du choix. Les principes de cette " balle MHD " ? Bous les trouverez dans les ... Oeuvres d'Andréi Sakharov, au rayon " générateur MK-2 ". On crée un fort champ magnétique dans une enceinte cylidrique puis on comprime " ce flux magnétique " à l'aide d'un explosif, qui l'entoure. Les Américains ont eu l'idée de créer ce champ à à l'aide d'un composite de fragments à aimantation permanente et d'un matériau solide, compressible. Au contact cette balle " full electric jacket " l'explosion de son envelope crée une tension de 100.000 volts et une intensité de plusieurs ampères. Léthal à tous coups. Comme faisait avec un humour doûteux remarquer le conférencier :

- Après, on n'a plus à nettoyer le tapis.

J'ai quitté la salle.

 


 

Nouveautés           Guide ( Index )        Page d'Accueil