Le Camp des Assassins

 

8 avril 2006

 

Il y a toujours dans la vie un moment où il faut choisir son camp. Pour moi c'est fait depuis longtemps.

On vit une époque étrange. On pourrait dire que le mensonge a toujours fait partie de l'histoire des hommes, de tous temps. Rares sont les personnages historiques qui n'ont pas les mains tachées de sang. Très souvent ils délèguent les basses besognes. Prenez pas exemple de Gaulle, notre "dernier personnage historique", le "Grand Charles", comme l'appelaient certains. Je crois que de plus en plus de gens savent qu'il était d'un cynisme sans limites. Récemment France 2 a diffusé une rétrospectives des années de Gaulle, avec un mélange de scènes reconstituées et de documents d'archives. A un moment le général apprend, dans la résidence mise à sa disposition par les Anglais que les Anglo-Américains ont débarqué en Afrique du Nord, sans l'en informer. Il est averti en pleine nuit par son aide de camp et est fou de rage. Il lance :

- J'espère que les troupes de Vichy vont leur en faire baver.

C'est une phrase de trop, qui n'est mue que par un orgueil personnel démesuré. Ce que de Gaulle ne savait pas c'est que les Anglais avaient mis des micros dans cette maison avant de la mettre sa disposition et que cette phrase fut enregistrée. Après on s'étonnera de la méfiance qu'avaient vis à vis de lui Churchill et Roosvelt.

J'ai cité dans mes colonnes une autre anecdote qui se réfère cette fois à la Guerre d'Algérie. En novembre 2004 tombait l'anniversaire de "la prise de la Bastille" pour les Algériens, ce qui correspond pour eux à une vague d'attentats dans tout le pays. Nos médias ont donné un écho très assoudi à cet évènement en diffusant des émission à des heures impossibles. Le meilleur document écrit que j'aie trouvé est un numéro hors série de Science et Vie intitulé Algérie 1954-1962, la dernière guerre des Français. Sur la page de couverture : Révélation : Argent contre gaz, comment la France a payé le FLN. On trouvera le dossier page 106. Il est à peine croyable.

 

 

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Il ne s'agit pas d'un témoignage de seconde main mais d'un extrait d'un enregistrement fait sur bande magnétique. Malade, Delouvrier voulait soulager sa conscience. Je vous imagine déjà allant sur Google et composant " Paul Delouvrier ". Faites-le, vous aurez de sacrées surprises. L'homme est devenu une figure emblématique. Un institut porte son nom, dont la devise est " Regarder plus loin pour voir plus juste ". Vous n'en reviendrez pas.

On peut avoir fait des révélations aussi choquantes et survivre à l'histoire dans la dignité. Etonnant...

Il y a donc des choses qu'on apprend des décennies plus tard. Quand elles émergent . Mais même si elles émergent, elles peuvent de nouveau sombrer dans l'oubli des hommes.

Tout cela continue, aujourd'hui. Mais c'est encore plus énorme. La clé de notre histoire contemporaine, ce qui enflamme tout; c'est le 11 septembre 2001. Il existe un DVD, édité à ses frais par l'Américain Jimmy Walter, lequel a consacré quatre millions de dollars à sa réalisation, qui reprend des problèmes initialement soulevés par un Français, Thierry Meyssan dès 2002, à travers deux ouvrage "l'Effroyable Imposture" et "le Pentagate". Je sais, le problème est énorme et l'hypothèse monstrueuse. C'est cela qui assure la pérénnité d'un tel mensonge, d'une imposture aussi inimaginable, pratiquement sans précédent historique, si on excepte l'idée, à laquelle de plus en plus de gens adhèrent, selon laquelle Roosvelt aurait été parfaitement au courant des préparatifs de l'attaque japonaise sur Pearl Habour, mais qu'il aurait laissé faire "parce que c'était la seule façon de faire accepter par l'opinion américaine sa participation à la guerre contre les hordes nazies". Effectivement, le lendemain de l'attaque les Américains faisaient la queue dans les bureaux de recrutement. Roosvelt voyait peut-être à long terme. La menace de " l'Axe " ( Berlin-Tokyo ) était sérieuse. Les Japonais s'étaient déjà dotés d'une force armée impressionnante. Ils avaient le cuirassé le plus gros du monde, le Yamato. Leurs ambitions de contrôler le Pacifique étaient clairement affichées. Comme les Nazis, démunis de ressources naturelle, confinés sur leur île ils exigeaient leur "espace vital". Roosvelt savait peut être que ces puissances qu'étaient le Japon impérial et l'Allemagne Nazie ne s'arrêteraient pas, que leurs ambitions de conquêtes étaient ... planétaires. Et ça n'est pas faux. Pensez aux fusées de cet visionnaire qu'était Von Braun. Après le V2, conçu pour attaquer l'Angleterre, les Nazis se seraient dotés de fusées intercontinentales. Imaginez ce qui se serait passé si Heinsenberg et Von Wiesacker n'avaient pas leurré Hitler à propos des possibilités de l'usage de la fission en surestimant sciemment la masse critique de l'uranium ( lire l'Affaire Heinsenberg, Albin Michel ).

Logique de l'histoire. Une logique qui conduit à des gestes qui peuvent paraître d'un cynisme inimaginable. Mais est-ce que ça n'est pas cela, faire de la politique, de la "real politik" ?

En géopolitique, à l'échelle de la planète, on voit loin, on voit grand. De Gaulle se fichait éperdûment des pieds-noirs, de cette "présence française" en Afrique du Nord. Pour lui, l'Algérie c'était Hassi-Messaoud, à cause du Pétrole, Hammagir, pour les essais de fusées et Reggane pour la bombe, "sa" bombe, destinées à assurer la sécurité et la grandeur de la France.

Il y a encore des gens pour s'imaginer que l'ennemi des Etats-Unis ce sont les pays Arabes. Mais non, l'ennemi est plus loin. C'est ... la Chine. Un adversaire redoutable. L'affrontement est à terme inéluctable. Les Américains on gagné une guerre économique contre les Russes. En poussant les Soviétiques à s'armer pour maintenir une "parité" il ont provoqué l'effondrement de leur économie. Ils ne veulent pas perdre la guerre économique suivante, contre la Chine. Or les choses vont très vite. Le développement de l'Empire du Milieu passe par le pétrole. L'Afghanistan, le coup de main sur l'Irak, et maintenant les vues sur l'Iran n'ont rien à voir avec la "guerre contre le terrorisme". Il fallait créer les conditions de ce mouvement tournant de géopolitique, quel que soit le coût.

Qui prend de telles décisions ? Je n'en sais rien, mais elles sont prises. Ce n'est qu'après qu'on décode l'histoire, si on est encore vivant pour le faire. Le 11 septembre, c'est le Pearl Harbour contemporain. Roosvelt s'était contenté de laisser faire, de donner des consignes pour qu'on ne bouge pas. Aux Etats Unis les choses son très vraisemblablement allées beaucoup plus loin. Si loin que toute enquête s'est immédiatement avérée impossible, qu'on a fait disparaître au plus vite ce qui pouvait ressembler à des pièces à conviction. Savez vous que les décombres du Pentagone ont été enlevés ... 48 heures après l'évênement ? Savez vous qu'on s'est empressé de vendre la ferraille des tours jumelles à des entreprises asiatiques et que pratiquement, tout à disparu très rapidement, qu'aucun expert n'a pu examiner ces débris ?

Il va falloir se battre. C'est le verrou de notre histoire contemporaine. Qui ne s'est pas écrié : "ça n'est pas possible qu'ils aient fait un pareille chose ! ". Mais réfléchissez. Ca n'est qu'une question d'échelle. Il y a peut être un vieux mot à ressortir, c'est le mot "honneur". Regardez-le, sur la photo ci-dessus cet homme qui a finit sa carrière comme directeur d'Edf et qui laisse son nom à un institut aux devises ronflantes. Payer les Fallaghas pour qu'ils ne plastiquent pas un gazoduc, en leur donnant de quoi acheter des balles qui tueront des Français, n'est-ce pas déshonorant ? Comment peut-on vivre avec un tel cadavre dans son placart ?

Ce que vous ne parvenez pas à réaliser c'est que le monstrueux est à tous les carrefours de l'histoire. Mais les cris des victimes ne parviennent à ceux qui prennent la décision de les éliminer que de manière très assourdie. Rappelez-vous la phrase de Staline :

- Un mort, ça m'émeut. Un million de morts, c'est de la statistique....

Prenez des gens comme Bush, Rumsfeld, Condolezza Rice. Ont-il conscience que des soldats meurent en Irak par leur faute ? Des soldats Américains et des civils Irakiens. Je ne le pense pas. Tout cela doit être pour eux abstrait. On peut être responsable de millions de morts sans avoir jamais vu une goutte de sang de sa vie. Il faut comprendre aussi comment se prennent "les décisions".

Prenez par exemple cette affaire de gazoduc. On peut imaginer une séance présidée par de Gauille.

- Mon général, qu'est-ce qu'on fait pour le gaz saharien ?
- Que voulez-vous dire ?
- Eh bien, un gazoduc c'est difficile à sécuriser et facile à saboter.
- Il est très important que ce gaz français puisse parvenir à la métrople. L'indépendance énergétique de la France est à ce prix.
- Oui, mon général, mais ça ne résoud pas le problème.
- Mon petit Delouvrier, je vous ai nommé Délégué Général en Algérie pour que vous résolviez les problèmes, pas pour que vous nous emmerdiez avec des détails. Le gaz doit continuer d'être acheminé au port de Bougie, quoi qu'il arrive. C'est quand même clair !
- Oui mon général....
- Bon, question suivante.

Voilà comment les décisions se prennent, "en haut lieu". Les subordonnés interprêtent les mots et demi-mots des "personnages historiques", se chargent des basses besognes, sans grands risques puis que de toute façon ils seront "couverts". Où avez-vous vu, si on excepte cette révélation faite dans les colonnes de ce hors série de Science et Vie que la mémoire de Paul Delouvrier ait été le moins du monde entachée ?

Continuons à jouer à ce petit jeu des conversations imaginaires. Dans la politique Américaine Georges Bush n'est probablement qu'un pion. C'est l'acteur à qui on tend son texte. Il n'est même pas sûr qu'il assiste aux réunions importantes. Sa tête d'abruti, d'ex-alcoolique est légendaire. Cheney ( à gauche sur la photo ) est déjà plus "in".

 

Dick Chenney et Georges W. Bush

 

Qui siège lors de ces prises de décisions ? Difficile à dire. Condolezza Rice, peut être ?

 

Condolezza Rice

 

- Qu'est-ce qu'on fait pour ce mouvement Scholar for Reopen 911 ?
- Que disent les rapports ?
- Ca fait un peu tache d'huile. Pour le moment ce ne sont que des universitaires qui palabrent, mais si on n'y prend pas garde, ça pourrait prendre de l'ampleur.
- Hmmm. Il ne faudrait pas que ces cons d'intellectuels et d'universitaires nous rejouent le cinéma des campus au moment du Vietnàm.. Il faudrait les calmer un peu. Qu'en pensez-vous Candy ?
- Oui, je pense aussi qu'il faut les calmer. Ca ne doit pas être bien difficile. On a des gens pour ça, non ?
- Oui, on a des gens.
- Eh bien, que ces gens fassent leur boulot. On les paye pour faire ce job, non ?
- Entendu, ça sera fait, madame.
- Question suivante ?

Alors la machine se met en marche. Quelqu'un décroche un téléphone. On sélectionne quelques noms.

- On a un Michael Zebuhr, dans le genre activiste. C'est une des têtes
- Eh bien, calmez-le, ce Zebuhr.
- Ok, Dick, je mets des types là-dessus.

Et voilà ce que cela donne :

 

Un "homme à nous" s'est chargé de calmer Zebhur. On a intercepté ce chercheur devant un restaurant de Minneapolis, le 25 mars dernier, alors qu'il sortait accompagné par sa soeur, un ami et une femme nommée Suzanne Strong. L'homme a demandé son sac à cette dernière, en la menaçant. Elle le lui a remis sans faire de difficultés. La scène s'est produite devant de nombreuses personnes qui ont rendu leurs témoignages aux policiers. Après s'être saisi du sac l'homme a logé une balle dans la tête de Zebhur, de sang froid, sans qu'il y ait eu la moindre altercation. Tous les témoins le confirment. Le but poursuivi par l'inconnu n'était pas de voler son sac à cette dame, c'était de tuer ce chercheur, pour "calmer les autres".

 

Michael Zebhur

C'est comme ça que ça se passe aux Etats-Unis. Il y a quinze ans j'étais venu au Canada Français, au Québec donner trois conférences dans des villes différentes. A l'issue de chacune d'entre elles des gens sont venus vers moi.

- Monsieur Petit, je crois que vous ne réalisez pas très bien où vous êtes. Ici vous vous croyez au Canada, mais vous êtes ... aux Etats-Unis. La frontière avec les USA n'est qu'à cinquante kilomètres. Dans la salle il y avait des gens de la CIA qui se sont déplacés pour vous écouter. C'était très intéressant ce que vous nous avez raconté. Mais voyez-nous, si vous poursuiviez ce genre de discours on ne vous donnerait pas plus de quelques mois à vivre. Quelqu'un décrocherait un téléphone et votre cas serait vite réglé.

Il y aura d'autres meurtres comme celui de ce jeune chercheur. Des meurtres ou "des disparitions", ou "des suicides". Mais ça n'arrêtera pas les Américains, car les Américains sont infiniment plus courageux que nous ne le sommes. C'est le pays des extrêmes. On y trouve le cynisme et la cruauté les plus révoltants, en même temps que le courage et l'altruisme les plus forts.

Je vous assure qu'il faut un sacré courage pour oser remettre en question les thèses officielles, à propos du 11 septembre, quand on vit là-bas. C'est assassinat n'est qu'un début. Le monstre tuera encore, car il est menacé. Le dossier contient trop d'invraisemblances, de traces criantes. La seule chose qui empêche les Américains et les Européens de sauter le pas c'est la monstruosité de l'acte. Si le 11 septembre n'est pas un attentat terroriste alors c'est un auto-attentat qui a entraîné la mort de trois mille citoyens des Etats-Unis. Je sais, c'est .. très difficile à avaler.

Ici, nous avons eu nos Cassandres. Thierry Meyssan a été le premier à oser l'impossible.

 

Thierry Meyssan

Son impact révèle le pouvoir du livre. Il faut alors se pencher sur les opérations qui ont suivi. Il faut revoir, décortiquer, plan par plan, l'hallucinante émission diffusée par la chaîne Arte le 13 avril 2004 au cours de laquelle des journalistes comme Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, ont cloué au pilori un Thierry Meyssan sans que celui-ci n'ait été présent pour se défendre. C'est inimaginable.

Dans cette émission on entendra le "sociologue" Pierre Lagrange. Je vous renvoie à ses propres paroles.

Il d'agit d'une émission produite et présentée par Daniel Leconte.

 

Voici ce que nous dit une voix off, quand apparaît le générique :

- Premier film : "Le 11 septembre n'a pas eu lieu". Retour vers une rumeur invraisemblable, ou comment à partir d'unformations fantaisistes des gens très en vue en France, en Allemagne ou ailleurs ( plan montrant Thierry Meyssan ) ont réussi à intoxiquer l'opinion. Deuxième film : "Le Grand Complot", une tentative pour essayer de comprendre qui tire les ficelles et ce qui se joue derrière ce grand chantier destiné à maquiller la vérité. Puis débat avec nos invités.

Leconte commence par évoquer ce qu'il appelle d'emblée : "l'ampleur du délire". Il ajoute :

- Non, le 11 septembre n'est pas une attaque fomentée par Ben Laden et ses tueurs pour mettre l'Amérique à genoux. Le 11 septembre serait une gigantesque manipulation, pensée, planifiée et réalisée de main de maître par l'armée américaine, pour provoquer un choc dans l'opinion afin de permettre à l'Amérique d'engager ses troupes en Irak et de remodeler le Moyen-Orient. Ben voyons .... La ficelle est énorme et pourtant, la sauce va prendre. Que s'est-il passé pour que tant de gens basculent dans la bêtise ? Retour sur ce naufrage de l'intelligence. Voici "Le 11 septembre n'a pas eu lieu", un film Doc en Stock pour Arte ( producteur Daniel Leconte ), signé Barbara Necek et Antoine Vitkine

Une voix off, dans le film, commence par reprendre la thèse initiée par Meyssan, en concluant :

- Bien sûr, tout cela est faux. Pourtant ces contes à dormir debout ont été écrits, publiés et diffusés à grande échelle à travers la planète. Qui se cache derrière ces histoires invraisemblables et comment en est-on arrivé à offrir des tribunes à ces délires ? C'est l'histoire de ce film, l'histoire d'une défaite de la raison.

On n 'a pas le droit de mettre à la disposition des internautes une copie de cette émission, pour des questions de droits. Il est regrettable que la chaîne Arte n'ait pas jugé bon de le faire. Cela permettrait aux gens de se forger leur propre opinion. Tout au plus pourrait-on en extraire quelques vues fixes et transcriptions écrites. Au passage si un lecteur pouvait construire la transcription écrite complête de cette émission en l'assortissant de quelques plans fixes, obtenus par capture d'écran, ça serait faire oeuvre utile.

Cela continue, toujours en voix off :

- Ces fictions-catastrophes, nous avons été des centaines de milliers à les gober, dans le monde entier. Dès le lendemain du 11 septembre 2001 la planète a été saisie d'une véritable fièvre conspirationniste. L'effroyable imposture, du journaliste Thierry Meyssan, a été traduit en 28 langues et diffusé dans cinquante pays.

La voix évoque alors ce qui lança l'ouvrage de Meyssan, un "jeux des sept erreurs", qualifiée de "stratégie marketing sans faille", et cette voix dit :

- Le principe est simple : toujours les mêmes photos et des réponses qui sont écrites à l'avance (...)

Je ne vais pas vous décrire ce film par le menu, qui déshonore la profession journalistique par ses amalgammes. Comme un de mes lecteurs a mis l'ensemble du film, y compris ce débat révoltant, je pourrai en faire un commentaire précis. Ce "conspirationnisme" est abondemment relié au "négationnisme" ( inexistence des chambres à gaz ). Tout y passe. Meyssan a publié en Allemagne son livre chez un éditeur qui édite également une revue d'extrême-droite. Alors, bien sûr .... etc... etc....

Les propos de Lagrange le déshonorent en tant qu'universitaire, en tant qu'intellectuel. Il est difficile à imaginer qu'il puisse se prétendre sociologue. Plusieurs personnages interviennent dans ce dossier, dont des journalistes. Gunther Latsch, du journal Der Spiegel, évoque la contre-enquête qu'il a faite.

 

Gunther Larsch, du Spiegel

 

Le journal allemand est présenté "comme la référence en matière de journalisme d'investigation". Il lui a suffi "de quelques coups de téléphone pour montrer que tout ceci ne tenait pas debout". L'émission se termine par un "débat". Sont présents :

- L'animateur, Daniel Leconte, également producteur de l'émission et du document Doc en Stock, diffusé.
- Gunther Latsch, du Spiegel.
- Philippe Val, rédacteur en chef "du très sérieux journal Charlie Hebdo"
- Rémi Kauffer, écrivain, journaliste, professeur à Science Po, auteur d'un ouvrage paru chez Grasset "l'arme de la désinformation".

Ces quatre-là crucifient Meyssan ... en son absence. Mais pourquoi l'auraient-il invité sur le plateau puisque ce qu'il dit n'est qu'un tissu de mensonge ?

Gunther Latsch évoque "le simple bon sens" et évoque "des critères de plausibilité". Philippe Val abonde dans son sens.

- Oui, le simple bon sens suffit....

Ce débat déshonore la profession de journaliste. Ces hommes en sont-ils conscients ? On sent chez ces "journalistes professionnels" leur aversion pour "ce journalisme amateur qui émane du net". Par trois fois le présentateur insiste en recommandant la lecture "de l'excellent ouvrage de Guillaume Dasquié et de Jean Guisnel aux Editions La Découverte".

- Dans cet ouvrage, tout y est, tout est expliqué, démonté.

Jean Guisnel est grand reporter au Point et professeur associé à l'Ecole Militaire Associée et à L'Ecole de Saint-Cyr. Guillaume Dasquié est enseignant à l'université de Marne la Vallée, auteur ddu livre Secrète affaire : Les services secrets infiltrent les entreprises, Flammarion 1999.

J'ai lu ce livre, que m'a envoyé un lecteur, que je remercie au passage.

 

 

La quatrième de couverture :

 

Comme l'écrivent ces auteurs, commentant le point de départ du livre de Meyssan :

- Tout repose sur de simples déductions à partir de photographies.

Les deux auteurs consultent alors des experts. Voici le résultat l'analyse de ceux-ci. L'un d'eux, Jacques Rolland, ancien général de l'armée de l'air, ancien pilote de chasse est présenté comme un expert en matière de crashes d'avions. Il explique que la disposition des débris n'est pas la même selon que l'avion arrive sur le sol plus ou moins tangentiellement ou ( comme cela peut se produire dans des accidents d'avions militaires ) quand au contraire il plonge vers le sol à la verticale. Le figures ci-après sont extraites de la page 39 du livre.

 

 

Schéma 1, le "plongeon à plat". L'appareil rebondit et se disloque. Schéma 2, il percute le sol à la verticale :

L'appareil est représenté de profil. L'image de droite suggère que, tel le fou de Bassan pénétrant dans la mer il replie ses ailes. Tout : le fuselage, les moteurs, les ailes est apparemment contenu dans un "cratère" de faibles dimensions. Cette image doit sans doute provenir d'un cours délivré à l'Ecole de Guerre par l'un des intéressés. On imagine à la limite qu'un avions de chasse, à aile Delta, ramassé sur lui-même et percutant le sol à la verticale, avec de plus la partie résistante de sa structure : l'arbre de son ou de ses deux moteurs, en acier, situé(s) au voisinage immédiat de l'axe, puisse(nt) donner après impact un "cratère". Pour l'avion de ligne cela mériterait plus amples explications. En effet les moteurs sont très déportés par rapport à l'axe de l'appareil qui est, lui, constitué de matériaux à caractère moins perforant. Mais tournons la page. Le livre nous fournit l'interprétation de ce qui s'est passé lors de l'impact du Boeing 757 avec le Pentagone :

 

Fermez le ban. Vous ne trouverez rien d'autre dans cet ouvrage en matière de de contre-enquête. Voilà donc ce qui "réduit en cadres" la thèse "révisionniste". Ces quelques pages suffisent à illustrer ce que Gunther Letsch et Philippe Val qualifient de "bon sens " et de "critère de plausibilité". Mais ceux-là ont-ils seulement lu cet ouvrage ?

Ne croyez-vous pas qu'il y a de quoi être quelque peu inquiet sur ce qu'on considère comme du "journalisme sérieux" ?

En fait, si le dessinateur avant voulu coller de plus près aux faits, il lui aurait fallu dessiner ceci :

 

La véritable configuration que le 757 aurait du avoir au moment de l'impact

 

En se basant sur la trace émanant de ces photographies sur lesquelles Meyssan s'était quelque peu attardé on obtiendrait ce dessin. Il vous reste à imaginer cet appareil, piloté par des terroristes n'ayant à leur actif que quelques heures d'apprentissage sur avion de tourisme, percutant la facade à l'endroit indiqué après avoir effectué une approche rasante à une vitesse se situant entre 650 et 800 km/h, ses deux réacteurs étant à 60 cm du sol ! Tous les pilotes professionnels que j'ai consulté m'ont dit :

- Ca, on ne saurait pas faire !

Ajoutez à cela l'absence de traces d'impacts des longerons de voilure, des moteurs, de l'empennage, le gazon intact alors que l'avion était bourré de kérosène, l'absence de débris, de corps, etc...

J'avais déjà, dans mon site, indiqué quelles serait la méthode qui permettrait de mettre tout le monde d'accord. L'enjeu, d'importance, mériterait une reconstitution en bonne et due forme. Il suffirait d'un Boeing 757, en fin de potentiel, où on mettrait d'authentique corps humains. Et tout le reste : du kérosène, des valises. La cible : une copie conforme de cette aile du Pentagone, au plan de sa structure mécanique. On pourrait ajouter, dans les pièces, du mobilier, dont des bureaux en bois ou des livres, semblables à ceux qu'on voit apparaître, intacts, après l'effondrement du bâtiment. Guidage de l'appareil par "faisceau hertzien", vers une balise-cible. Une technique parfaitement maîtrisée. Réglage de l'altitude-sol avec un télémètre-radar. Devant le bâtiment on mettrait tout ce qui a pu être photograhié, dont une belle surface de gazon. Et on regarderait ce qui se passe. Le tout pourrait être monté en conformité parfaite avec "la thèse officielle".

Ce ne seraient pas les officiels américains qui auraent pu effectuer cette reconstitution puisque, selon eux, il n'y a aucune ambiguité, au cun problème. Par contre des pays arabes auraient parfaitement eu les moyens de financer, n'importe où, une telle opération. La presse mondiale aurait été invitée à filmer, puis à inspecter les dégâts, à constater les suites et les effets du crash. On aurait pu voir comment un appareil de cet envergure aurait pu se replier et s'encastrer dans un orifice de trois mètres sur trois, comment des dizaines de milliers de litres de kérosène auraent pu s'enflammer sans roussir la pelouse.

Une telle reconstitution serait, en l'état, toujours possible. Pourquoi des démarches de ce genre n'ont-elles pas été initiées ? Thierry Meyssan m'a un jour fourni une réponse, téléphoniquement.

- Toutes les chancelleries des différents pays savent parfaitement à quoi s'en tenir. Il y a ceux qui se sentent solidaires des Etats-Unis et qui se disent que si le scandae éclatait, tout l'Occident en subirait les conséquences. Quant aux autres, ils ont été très clairement prévenus par les Américains eux-mêmes : "bougez, ne serait-ce qu'un petit doigt, et notre réponse sera la guerre".

Si on questionnait les quatre personnages présents sur le plateau de cette émission d'Arte ils nous diraient sans doute que l'assassinat de Michael Zebhur n'est qu'un simple crime crapuleux et n'a rien à voir avec le fait qu'il ait été un des piliers du mouvement Scholars for Reopên 911. Ca s'est trouvé comme ça, c'est tout. Question "de bon sens et de critère de plausibilté".

Passons à d'autres sujets

 

 

Londres étudie des frappes éventuelles contre l'Iran

Dimanche 02 avril 2006, 06h26 - AFP

Le gouvernement britannique tiendra une réunion secrète lundi avec les responsables de ses forces armées pour discuter d'éventuelles frappes aériennes contre l'Iran, a rapporté le Sunday Telegraph, citant un haut responsable des Affaires étrangères. La réunion permettrait d'étudier les conséquences de telles frappes pour détruire la capacité de l'Iran à fabriquer la bombe atomique, ajoute l'hebdomadaire britannique. Le haut responsable cité par la Sunday Telegraph a estimé que des frappes aériennes, sous conduite américaine, seraient "inévitables" au cas ou l'Iran ne se plierait pas à l'injonction mercredi du Conseil de sécurité de l'Onu de mettre fin à ses activités d'enrichissement de l'uranium dans les 30 jours.
Les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne se sont réunis cette semaine pour étudier les moyens d'action au cas ou Téhéran ignorerait cette mise en demeure, rappelle le journal.
Les États-Unis espèrent qu'une éventuelle opération militaire aurait un caractère multinational, mais les responsables britanniques de la Défense estiment que Washington est prêt en cas de besoin à lancer seul des frappes aériennes ou avec l'aide des Israéliens, affirme encore le Sunday Telegraph. Selon la source cité par le journal, l'opération serait limitée à des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes, une invasion du style de celle de l'Irak étant pour l'instant exclue.
"La réunion de lundi tentera de prévoir les conséquences pour la Grande-Bretagne d'une telle attaque" notamment sur les intérêts britanniques en Irak et en Afghanistan, a ajouté cette source. "Il n'y aura pas d'invasion de l'Iran, mais les sites nucléaires seront détruits. Ce n'est pas quelque chose qui se produira de manière imminente. (Ce sera) peut être cette année, peut être l'année prochaine", a encore déclaré la même source, qui a fait valoir que l'attaque israélienne en 1981 contre le réacteur nucléaire irakien d'Osirak avait montré que "une opération limitée constituait la meilleure option militaire".
La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a refusé d'écarter l'utilisation de la force contre l'Iran vendredi durant sa visite en Grande-Bretagne, même si cela n'est pas pour l'instant d'actualité.
"Le président américain (George W. Bush) n'écarte jamais aucune option. Nous reconnaissons toutefois que cela n'est pas actuellement à l'ordre du jour. Nous sommes dans un processus qui, croyons nous, peut fonctionner de manière diplomatique", avait-elle déclaré.


 

A part cela il semble bien que les Iraniens possèdent le missile de croisière supersonique Russe "Sunburn". Cette arme constituerait une menace très sérieuse pour des unités de la flotte américaine, dans la mesure où ces engins effectueraient l'essentiel de leur approche à Mach 2,9 dans des régions montagneuses au sein dequelles ils ne seraient pas détectables par des avions Awacs.

 

Pour en savoir plus sur ce missile de croisière supersonique russe, faites " sunburn missile " sur Google

 

A part cela, les informations concernant l'ouverture d'une bourse au pétrole en Iran, en Euros, sont peu claires et parfois contradictoires.

A propos de 'Irak, le gouvernement américan est relativement satisfait. En effet le nombre de morts américains, par an, semble se stabiliser. Comme les désordres s'accroissent cela indique que les forces de l'ordre irakiennes doivent de plus en plus "prendre le relai", ce qui était le but, non ?

J'ai souvent des courriers de jeune lecteurs qui expriment leur inquiétude, quand ça n'est pas leur pessimisme absolu face à l'avenir qui semble leur être préparé par leurs aînés, dans tous les pays du monde. Question : qu'est-ce qui pourrait nous faire échapper à une bonne apocalypse ? J'entends de tous côtés des gens dire "Normal, sur cette planète, il y a trop de monde. Il va falloir que ça se réduise un grand coup, d'une manière ou d'une autre".

C'est un point de vue.

Mais qu'est-ce qui pourrait bouleverser soudain le cours de ce scénario-catastrophe ? Disposer soudain s'enérgie à gogo. Je resterai très attentif au résultat récemment obtenu par Gerry Yonas, au laboratoire de Sandia, Nouveau Mexique. Deux milliards de degrés, ça n'est pas rien. Je me suis payé le téléchargement de l'article pour 25 dollars, immédiatement. Je vous assure, ça vaut le déplacement.

Je résume, schématiquement. Je reprendrai ce sujet lorsque je disposerai d'informations plus précises. Yonas est un as du court-circuit. Il sait de longue date produire des impulsions de 20 millions d'ampères et envoie tout cela dans une sorte de "cage à serins", dont les "barreaux" sont constitués de fins fils d'acier inox.

 

Des dizaines de millions d'ampères amènent une centaine de fils métalliques à converger vers l'axe en quelques dizaines de nanosecondes

 

 

Deux conducteurs parcourus par des courants parallèles s'attirent. Une "cage à serins" tend à imploser selon l'axe de symétrie. Gerry espérait quelques millions de degrés, voire dix ou vingt. Mais parfois la Nature est bonne fille. L'implosion, c'était impossible à prévoir, a conservé sa belle symétrie. Température atteinte en fin de compression, selon un cordon de plasma d'un millimètre et demi de diamètre : deux milliards de degrés ( un lecteur croyait que j'avais mal lu et que c'était ... deux millions ). Mesurés comment ? En évaluant la longueur d'onde des rayons X émis. Mais là, surprise : en sommant l'énergie ainsi émise celle-ci excède d'un facteur quatre l'énergie cinétique incidente ( celle des atomes du plasma, lancés les uns sur les autres, jusqu'à ce que les "stagnation conditions" soient atteintes ). Pratiquement pas d'explication, sinon une théorie bourrée d'hypothèses comme quoi l'énergie magnétique ambiante se convertirait en énergie thermique à travers des instabilités MHD.

Garry confirme qu'il n'a pas pour l'instant fait d'essais qu'avec avec une cible constitué d'hydrogène lourd, pas avec les mélanges évoqués ci-après.

Je pense qu'il s'agit là d'un immense espoir, car avec 500 millions de degrés on peut faire fusionner un mélange de Lithim7et d'hydrogène H1 ( léger ). Produits de réaction : de l'hélium ( He 4 ). Avec un milliard de degbrés on peut faire fusionner du Bore B11 et de l'hydrogène léger H1. Produits de réaction : trois atomes d'hélium ( noyaux alpha ) et toujours pas de neutrons !

Bref la fusion propre, sans déchêts, sans radioactivité. Comment exploiter cette énergie ? Par conversion MHD directe, en comprimant un champ magnétique. On obtient alors dans le solénoïde un conrant induit. Cette énergie produite, on en exploite une partie et avec l'autre on recharge un condensateur, qui fait office de "volant d'inertie". C'est "le deux-temps à fusion", que j'avais décrit en 75 ou 76 dans un numéro de Science et Vie.

A chaque cycle, comment remettre en place la "cage à serins" ? Il faudra sans doute la remplacer par un autre système assurant un départ bien axisymétrique de la compression, par exemple en créant des allées très ionisées à l'aide de lasers comme le suggérait un lecteur. Yonas indique que lui et ses collaborateurs ont envisagé différentes formules allant dans ce sens.

Au moment où les humains mettent tout en oeuvre pour se tomber dessus, en grand, l'âge d'or est peut être à nos portes, en peu d'années. Au moment où on s'apprête à donner le premier coup de pioche deà "la machine à vapeur du 3° millénaire", alias ITER.

Mais attention, toute découverte a son revers. Ne croyez pas qu'il soit difficile de produire des dizaines de millions d'ampères. En 1954 Andréi Sakharov, avec son système à compression de flux, d'un mètre de long, avait produit cent millions d'ampères en utilisant un explosif chimique comme énergie primaire. Ca traîne quelque part dans mon site. Je retrouverai. Pas le temps aujourd'hui. Une manip digne .. d'un lycée technique, ou presque. En couplant à l'idée de Yonas on peut envoyer ces ampères sur une "cage à serin" de 2 cm de diamètre et 5 cm de long sur l'axe de laquelle on met une "allumette constituée par de l'hydrure de Lithium LiH, solide. Au bout, une charge constituant une bombe "H", d'une puissance illimitée. Bref la bombe H à la portée de tous les pays qui ne l'ont pas encore, sans avoir besoin de passer par l'enrichissement isotopique et la bombe A ( en tant qu'allumette de la charge thermonucléaire ).

 

Eh oui, les humains devront choisir.

 

Vous ne trouvez pas qu'on vit une époque intéressante ? Est-ce que les dieux nous surveillent du coin de l'oeil ? Nous avions déjà, dans différents livre, la version "Apocalypse", selon Jean, ou selon "différentes traditions", souvent avec des dates convergentes ( le fameux 2012 ). Et voilà que semble poindre la solution outsider, totalement inattendue. Avec cette énergie et zéro pollution on peut faire ... n'importe quoi. Creuser des canaux pour amener de l'eau là où il n'y en a pas, la pomper. On peut chauffer ceux qui ont froid, véhiculer des milliards d'individus sans automatiquement les asphsxier et les empoisonner. Espérons que les Chinois s'intéresseront à cela rapidement. Je ne compte guère que les Français leur emboitent le pas. Des gens qui ont encore des torpilles propulsées par des hélices....

Je suis un incorrigible optimiste. Il y a deux proverbes directeurs :

 

L'avenir n'est écrit nulle part                et                soyez réalistes, envisagez l'impossible

 

Je déraille ? Ou, comme disait un autre imbécile : "c'est du délire technologique !"

Non, parce que ces deux milliards de degrés étaient, jusqu'à ce que Yonas les obtienne, considérés comme une gageure impossible.

Qu'est-ce qu'on va choisir : la Vie ou la Mort ? Au moment où tout semble se mettre en place pour que nous nous assassinions très sévèrement dame Nature nous tend la solution, semble-t-il. C'est l'impression que j'ai. Jamais je n'aurais cru qu'on puisse atteindre de telles températures, jusqu'à la semaine passée.

 

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