Sarkozy économiste
Riche ou pauvre, qu'est-ce que ça peut faire, du moment qu'on a de l'argent !
10 janvier 2009
Voici un document audio qu'un lecteur m'a envoyé. Comme annoncé par un journaliste qui le commente, cette déclaration émane du " candidat Sarkozy ". Même s'il date d'avant la crise des suprimes, il traduit la "politique" de notre président Sarkozy, qui est de faire " comme les anglo-américains ".
Résumons-nous. Quand on veut contracter un emprunt immobilier, en France, les banques ont des consignes. Le prêt n'est accordé que sous certaines conditions. On demande que ce prêt ne soit consenti que si on estime que l'emprunteur sera à même de gérer ce remboursement et si ces mensualités ne dépasse pas le tiers de son salaire ou de ses revenus, en un mot " s'il n'a pas les yeux plus gros que le ventre ". La mesure est frappée du sceau de la sagesse. Mais dans le cas des emprunts immobilier le contrat s'accompagne également d'une garantie hypothécaire.
Quand quelqu'un achète un bien immobilier à crédit, c'est la banque ( ou l'organisme de prêt qui sert de relai ) qui verse l'argent au vendeur. Mais si l'emprunteur se révèle défaillant, s'il n'est plus à même de payer ses mensualité, l'organisme de crédit (et la banque en arrière-plan) peuvent faire jouer la ganatie hypothécaire, " se payer sur la bête ". Ils deviennent alors propriétaires du bien, " ayant-droits " et le mettent en vente aux enchères. Il est alors très fréquent que le bien soit vendu en dessous de la valeur d'achat initiale. Si l'emprunteur avait déjà remboursé pendant quelques années, la banque s'y retrouve quand même, puisqu'en bradant ce bien elle parvient à récupérer ce qui lui était encore dû. Mais si l'emprunteur se révèle très vite dans l'impossibilité de payer, alors la garantie hypothécaire ne permettra pas de couvrir le parte enregistrée par la banque, qui sera alors en doit de faire saisir les comptes, les meubles, n'importe quoi appartenant à l'emprunteur défaillant. Et elle ne s'en privera pas, puisque la loi l'y autorise. Il existe toute une populations de gens qui, " disposant de liquidités ", réalisent des opérations immobilières fructueuses en hantant les salles des ventes, et en achetant aux enchères les biens des emprunteurs défaillants.
Dans cette crise de l'immobilier américain, tous les emprunts ont été concédés sur la seule base d'une garantie hypothécaire ( c'est ce que suggère notre génie de l'économie ). De plus ces prêts étaient " à taux variables ".
Signification : dans ce système d'emprunt, tout le monde emprunte à tout le monde. Quand les prêts sont consentis à des taux variables, cela signifie que l'organisme prêteur qui se trouve en amont de toute l'opération a la possibilité de modifier le taux d'intérêt. Et cette modification se répercutera en cascade jusqu'à l'emprunteur. Aux USA les sommes que les emprunteurs devaient rembourser se sont mises à croître. Ils n'ont pas pu face à face à cet accroissement de charge. Alors, face au non-paiement, les banques ont mis les biens en vente. Cet afflux de mises en vente de bien a dévalorisé ceux-ci (loi de l'offre et de la demande). Il y a des rues, des quartiers, des villes entières qui ont été frappées par le phénomènes, et où la cote immobilière s'est effondrée. Les propriétaires-emprunteurs ont été jetés à la rue. Mais ça ... c'est normal. Par contre les organismes prêteurs, les banques, ayant elles-même emprunté, se sont trouvées mises en difficulté.
La " Titrisation "
Tout le monde connaît les SICAV, ou portefeuille d'actions. Quand des gens ont de l'argent à place ( des gens ou des banques, des compagnies d'assurance, n'importe quel organisme financier, privé ou public ), il est fréquent qu'elle n'effectue pas ces placements de manière précise, bien définie, par exemple en achetant telles ou telles actions. On leur propose des " produits financiers " qui sont un panachage de différents produits de base.
Imaginez que vous alliez au marché acheter des fruits. Vous n'êtes pas assurés à cent pour cent que ceux-ci se conserveront tous de la même manière. Il existe par exemple des vendeurs qui conservent leurs fruits au congélateur, qui retardent leur dépérissement. Quand vous les achetez, il sortent du frigo. Vous rentrez chez vous et, hop, dès le lendemain ils se dégradent.
Une solution est de changer de fournisseur. On dit " qu'il ne faut pas mettre tous ses soeufs dans le même panier ". En paraphrasant, on conseillerait " de ne pas acheter tous ses fruits chez le même marchand ". Il en est de même pour les investissements. Certains sont moins sûrs que d'autres. Règle générale : les investissements à risque sont ceux où on vous propose les taux de profit les plus élevés. Les SICAV, ou portefeuilles d'actions en tous genre sont un mélange entre différents " produits de base ". C'est un peu comme si on vous vendait des paniers qui représentent un mélange de différents fruits, achetés chez différents marchands. En saupoudrant ainsi vos investissements, vous pourrez aussi courir moins de risque qu'en misant sur un seul fournisseur. En revenant à l'allégorie des fruits, il se pourra que certains fruits tournent rapidement, ou soient même carrément pourris au moment où vous achetez le panier.
Les " vendeurs de produits financiers " sont comme des acheteurs de fruits, qui composeraient des paniers et proposeraient aux gens de les acheter. Mais, ce faisant, ils pourraient se débarrasser au passage de créances pourries, c'est à dire de joindre à des fruits sains d'autre déjà franchement malportants.
Les dernières décennies ont vu se développer toute une variété de produits financiers, de plus en plus compliqués, parés des vertus les plus attractives. .
A partir de produits primaires (une espèce de fruits proposés par un producteur) on a vue se multiplier toute une gamme de "produits sous emballage", " paniers de paniers de paniers de fruits " achetés par des grossistes, puis revendus à des sous-grossistes, puis à des .....
Les banques et les compagnies d'assurances, tous les grands organisles financiers sont devenu dans les faits clients, acheteurs de ces produits compliqués, véritables bombes à retardement. Certains, sentant la catastrophe se profiler, se sont hâtés de se débarasser de quelques créances pourries en les camouflant au milieu de fruits d'allure plus convenable. Les créances immobilières en trompèrent plus d'un, leur vendeur disant " vous ne risquez rien. C'est gagé sur le bien, par le biais d'une hypothèque ". Des conneries monumentales ont été faites par des responsables de banques ou d'organisme de ce genre.
L'actionnaire et le directeur de la banque qui, lui, est équipé d'un parachute, non visible sur le dessin
Mais des golden boys, ces grands artistes de la finance avaient été engagés sur la base de contrats comportant des clauses " parachutales " plus que confortable en cas de faillite. Je passe sur ce point. L'actualité nous a abreuvé, nous abreuve et continuera de nous abreuver de scandales liés à des " parachutes dorés ".
La grande illusion est de croire que les " responsables " sont plus intelligents que les autres. Regardez Sarkozy. Qui est-ce ? Un ancien avocat, comme Mitterrand et pas mal d'autres hommes politiques. Quand il est derrière son pupitre il ne développe pas une idée, il plaide. Vous savez aussi bien que moi qu'un avocat est un technicien de la plaidoierie, rôdé à soutenir avec chaleur toute thèse ou son contraire. C'est l'essence même du métier qu'il a choisi. Si vous observez Sarkozy avec attention, vous verrez que, comme tout bon avocat qui se respecte, il se fiche éperdument de ce qu'il est en train de dire, mais observe seulement l'impact de ses paroles. Quand il est devant une caméra de télévision, il ... s'écoute parler.
Ce matin un lecteur m'a fait suivre un document signé de la main de Valérie Pécresse, ministre de la recherche. On y fait mention des Très Grandes Infrastructures de la recherche française, et européenne. La plaquette cite les noms de gens appartenant à des groupes de réflexion. Ce document se présente comme une feuille de route. Mais en fait ces groupes, totalement factices, ne sont là que pour valider des structures de recherche en place de longue date, des lobbies de la recherche. Il n'y a dans cette plaquette nulle place pour une idée neuve (et c'est encore pire dans le domaine de la recherche fondamentale). Comment s'étonner que la recherche sur les Z-pinches ne trouve aucune place dans ce panorama, alors que Smirnov en souligne l'importance dans une lettre . En la remettant en 2007 à Edouard de Pirey, adjoint de Valérie Pécresse, j'avais espéré que celle-ci accepterait d'en être la destinaire. C'était le but de ma démarche Mais de Pirey l'a-t-il seulement lue, transmise ? Avant que nous ne nous rencontrions, au ministère, je lui avais fait parvenir trois mois plus tôt un topo suffisamment clair et concis. En rencontrant ce jeune homme issu de Normale Supérieure je lui avais dit :
- Que savez-vous sur les Z-pinches, la MHD ?
- Rien. Je n'ai pas eu le temps de prendre connaissance de votre courrier (...)
A partir d'aujourd'hui et jusqu'à dorénavant, il en sera exactement comme par le passé. Cette mesure entre en vigueur immédiatement |
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