Le Prix Nobel de l'Innocence

28 janvier 2006

Réaction d'un lecteur, 8 février 2006

 

Innocence n'est pas le mot qui aurait convenu. Mais disons que l'homme qui est derrière tout cela est assez puissant pour pouvoir utiliser efficacement la diffamation. Après avoir lu ces lignes le lecteur aura modifié cet euphémisme selon son sentiment personnel.

Jetez un oeil à cette image :

 

 

Localisation : 21 avenue Tony Garnier, 69007 Lyon. Un laboratoire de haute sécurité adapté à la recherche sur ce type de micro-organismes. Le laboratoire P4 est maintenant exploité par l'INSERM, c'est à dire la branche médicale du Cnrs.

Source : http://www.cervi-lyon.inserm.fr/Presentation/Presentation2.htm

Un " LRAC ", alias " Lance Roquettes Anti Char " manié par un amateur, un branlo, un débutant peut faire de gros dégâts dans une structure de ce genre qui n'est pas construite sur modèle d'un bunker. Un modèle datant de la Guerre d'Algérie suffirait largement. Il est aisé de s'en procurer.

 

lrac

 

On peut en trouver à mille euros tout compris. Efficacité maximale à 300 mètres avec une portée maximale de 900 m. Capable de percer un blindage en acier de 320 mm d'épaisseur.

C'est quoi un laboratoire P4 ?

Allez vous-même vous informer. Ceux qui ont monté cette unité ne s'en cachent nullement. Lisez. Activez également le lien de bas de page :

http://www.cervi-lyon.inserm.fr

Vous y trouverez les grandes précautions qui ont été prises pour éviter que les souches détenues dans ces locaux, qui sont les plus virulentes qui existent au monde, comme celui de la fièvre hémorragique d'Ebola ne se répandent dans la ville. Des précautions pour assurer la sécurité des chercheurs travaillant dans ce centre et veiller à ce que l'environnement n'en souffre pas. Mais je n'ai rien vu d'autre. J'ai peut-être mal lu. Des imbéciles vont dire " que je donne des idées aux terroristes ".

 

 

Ainsi, si le feu se déclarait dans le bâtiment un gaz spécial, le FM 200 envahirait les lieux, prenant la place de l'oxygène et étouffant l'incendie.

Regardez l'image ci-dessus. Il y a une bonne quinzaine d'endroits où un tireur pourrait se poster pour toucher ce bâtiment, dénué d'une autre protection que celle prévue en cas d'incendie et contre ... les fuites des scaphandres pressurés.

 

 

Vous vous rappelez le film " Alerte " avec Dustin Hoffman. Tout est prévu, lisez. Les chercheurs ont en permanence à portée de main un rouleau de scotch pour réparer leur combinaison, en cas de déchirure.

Je comprends qu'il soit important d'avoir un tel laboratoire pour y étudier ces souches, afin de les étudier dans toute leur dangerosité, d'être à même de mieux les combattre. Mais moi j'aurais mis le labo à l'écart, dans les Landes, sous terre, avec un sacré système de sécurité tout autour. La presse est totalement muette sur ce sujet, qui n'intéresse pas non plus nos hommes politiques.

 

Mais moi, je vois le mal partout, c'est bien connu

 


Un article extrait des archives du Nouvel Observateur
:

LYON : Polémique au labo P4 de Mérieux


La directrice du laboratoire P4 de Lyon (étude des virus les plus dangereux) a été remerciée.
Elle accuse son sucesseur, venu de Pasteur, d'être incompétent.

La fondation Mérieux a mis à pied la directrice du laboratoire de haute sécurité P4 de Lyon et engagé contre elle une procédure de licenciement pour faute grave. La fondation reproche à Susan Fischer-Hoch, scientifique américaine de renommée internationale, "l'effet déstabilisant" de son comportement. Lors d'une conférence de presse mardi, Susan Fischer-Hoch, accompagnée par son avocat, Me Thomas Halpern, a jugé "abusif" son licenciement.
La chercheuse américaine, qui avait signé en 1997 un contrat de cinq ans, nie formellement toute faute et évoque plutôt le rapprochement entre la fondation Mérieux et l'institut Pasteur pour l'exploitation de ce laboratoire spécialisé dans l'étude des virus les plus dangereux. "C'est un problème de pouvoir", a-t-elle dit.
La secrétaire générale de la fondation Mérieux, Claude Lardy, qui ne souhaite pas rendre publics les motifs du licenciement, affirme pour sa part que "la création du centre Mérieux-Pasteur avait changé la situation et que des équipes de Pasteur doivent effectivement venir travailler sur le P4".

La direction du P4 devrait revenir à Vincent Deubel, actuel responsable à l'institut Pasteur de la recherche sur les fièvres hémorragiques. Susan Fisher-hoch se dit "inquiète" pour la suite du fonctionnement du P4 : "Je ne vois pas comment le laboratoire peut fonctionner avec des personnes sans expérience." Ce laboratoire de haute sécurité construit par la fondation Mérieux et inauguré en 1999 par Jacques Chirac est le quatrième au monde de ce type et le premier en France. Il est destiné à l'étude, dans des conditions de sécurité extrême, des virus comme ceux d'Ebola, de la fièvre de Lhassa ou du sida. La mise en route du laboratoire et l'arrivée des virus, prévues pour le début de l'année 2000, avaient été retardées de plusieurs mois sur intervention de la préfecture du Rhône.

A la suite de plusieurs défaillances techniques, celle-ci a constitué un comité d'experts indépendants et demandé à la fondation Mérieux de procéder à des ajustements afin d'assurer une sécurité maximum.

Le préfet du Rhône a finalement donné fin juin son "feu vert" pour l'ouverture du P4. Selon la fondation Mérieux, l'arrivée des virus et la mise en route du laboratoire devrait intervenir au début de l'automne.


 


Transmis par M. Arn Bondsteed

LA SECURITE DU P4

4 - AVEZ-VOUS PRIS DES MESURES DE SECURITE PARTICULIERES ? LESQUELLES ?

Oui bien sûr. Dans le cadre du plan Vigipirate notamment, nous avons renforcé les contrôles d'accès sur le campus.

5 - LES AGENTS PATHOGENES UTILISES AU P4 POURRAIENT-ILS ETRE DEROBES ET SERVIR A LA FABRICATION D'ARMES BACTERIOLOGIQUES ?

C'est précisément l'objet des mesures de sécurité d'empêcher ce genre de vol. S'il se produisait, il faut rappeler que l'utilisation d'agents biologiques nécessite des moyens lourds et pose de nombreux problèmes. Leur détournement à des fins terroristes n'est pas facile à mettre en œuvre.

On se demande alors pourquoi des épidémies du type Ebola, quand elles se produisent en Afrique posent de tels problèmes, s'il suffit de mesures propyllactiques élémentaires pour les juguler.

6 - SI UN AVION TOMBAIT SUR LE P4 EST CE QUE LES VIRUS POURRAIENT SE DISSEMINER DANS LA NATURE ?

Il faut rappeler d'abord que le P4 ne stocke pas des grandes quantités d'agents pathogènes. Tous les virus sont fragiles et seraient détruits par une explosion ou un incendie. Si des particules virales étaient libérées, elles perdraient rapidement leur infectivité, et pour les virus respiratoires, leur quantité ne serait pas suffisante pour infecter la population, même le voisinage. Et les bactéries ? Même chose que pour les virus, avec une petite nuance concernant certaines bactéries (bactéries sporulées : cf charbon).

7 - SI LE P4 ETAIT LA CIBLE D'UNE ATTAQUE TERRORISTE QUEL EN SERAIT L'IMPACT POUR LA POPULATION ?

Le P4 est un laboratoire de diagnostic et de recherche pour le traitement et la prévention des fièvres hémorragiques. Ce travail ne requiert la manipulation et la conservation que d'une faible quantité de virus. Lorsqu'ils ne sont pas conservés à basse température, les virus perdent rapidement leur pouvoir infectieux. Un incendie ou une explosion consécutifs à une attaque terroriste détruirait ces virus. Si toutefois ces virus n'étaient pas détruits par la chaleur, le risque de transmission par l'air serait quasiment nul, et la quantité de particules virales libérées serait insuffisante pour infecter la population avoisinante. Les virus sont rapidement inactivés par des moyens chimiques simples (détergents, eau de javel…)

Comment se fait-il que lorsqu'une infection virale du type Ebola se produit en Afrique on n'utilise pas tout simplement de .. l'eau de Javel.

8 - MAIS CES VIRUS PATHOGENES NE PRESENTENT-ILS PAS, MEME EN PERIODE NORMALE UN RISQUE POUR LES RIVERAINS ?

Non car les quantités utilisées sont très faibles et parce que les virus sont très sensibles et ils ne survivraient pas facilement en dehors du laboratoire. En outre, le laboratoire est doté d'équipements de filtration très efficaces. Les locaux sont maintenus en dépression par un système d'air neuf, avec filtration absolue de l'air entrant et de l'air extrait.

Alors, pourquoi de telles mesures de protection ???

LES VIRUS

9 - QUE NECESSITERAIT LA PREPARATION DE VIRUS POUR UNE ACTION TERRORISTE ?

Les virus se préparent sur des animaux ou sur des cellules nécessitant des conditions de culture très strictes et une haute technologie. La production de grandes quantités de virus et leur concentration sont des méthodes dangereuses pour les manipulateurs et requièrent un personnel hautement qualifié et des zones stériles de fermentation. Leur conditionnement et leur transport nécessitent de très basses températures ce qui rend difficile leur utilisation à des fins criminelles à grande échelle.

Apparemment, la nature se débrouille très bien pour disséminer elle-même ces virus, sans haute technologie.

10 - LES TERRORISTES PEUVENT-ILS UTILISER DES VIRUS POUR CONTAMINER L'AIR OU L'EAU ?

De manière générale, les virus, sauf les virus respiratoires (virus de la grippe par exemple) ne peuvent pas se transmettre par l'air. Pour les virus respiratoires, la transmission ne peut se faire qu'à courte distance, elle requiert un support physique (gouttelettes de mucus, poussières…) et une concentration suffisante de l'agent pathogène. Les virus enveloppés (virus grippaux, VIH) sont sensibles aux rayons ultraviolets (soleil), à la température, à la sécheresse ou à l'humidité excessive.

Les virus ne se transmettent pas par l'eau, hormis les virus responsables de diarrhées (poliovirus, rotavirus, calicivirus) et les virus de l'hépatite A ou E. Mais cette transmission ne peut se produire qu'avec des eaux non traitées pour la consommation (rivières, lacs). Les autres virus et notamment ceux qui possèdent une enveloppe ne persistent pas longtemps dans l'eau.

La grippe, comme chacun sait, ne se transmet que sur des courtes distances. Mais un virus aérolysable comme les virus grippaux se transportent très bien avec des brouillards. Ce passage c'est un peu ... n'importe quoi.

11 - LES VIRUS DES FIEVRES HEMORRAGIQUES PEUVENT - ILS - ETRE UTILISES COMME ARME BIOLOGIQUE ?

Certains virus sont plus pathogènes que d'autres : les plus mortels sont les virus de la fièvre jaune et de la fièvre d'Ebola. Le premier requiert un moustique pour être transmis, et le second n'est transmis en général que par contact direct. Les autres virus des fièvres hémorragiques sont transmis soit par un insecte piqueur (moustique, tique), soit par contact avec des hôtes infectés (rongeurs ou patients) ou leurs liquides biologiques. Il est relativement aisé de s'en protéger avec des mesures d'hygiène classiques.

Où est le problème ? .....

 

En résumé, l'implantation de ce laboratoire en plein coeur d'une ville de plusieurs millions d'habitants est parfaitement justifiée.

 

Si vous passez dans le coin :

 

A propos de vulnérabilité, voir l'image satellite ci-après.

Le texte de présentation précise qu'en cas d'alerte Vigipirate les accès au Campus seraient surveillés. Auquel cas le plus simple est d'emporter un lance-roquette, voire un lance-missile à bord d'un véhicule et de le tirer tout tranquillement depuis l'autoroute au bord duquel le laboratoire est installé. Vu le peu de réaction des Lyonnais depuis l'installation de cette bombe virologique et bactériologique en plein coeur de leur ville on peut en conclure que leur trait de caractère dominant doit être la placidité.

 

 


8 février 2006. Réaction d'un lecteur.

 

Cher monsieur Petit,

Je souhaitais réagir à votre article sur le P4, dans lequel vous lancez une petite pique sur la placidité des lyonnais face aux risques liés à ce laboratoire.
Il faut savoir que de nombreux lyonnais ont protesté dès qu'ils ont su qu'un labo de type P4 allait être implanté au coeur de Lyon. Il me semble que tous les autres labo P4 sont en plein milieu de désert et donc assez éloigné des populations. Ce détail n'a pas échappé aux Lyonnais. Ce laboratoire est avant tout l'oeuvre de monsieur Mérieux grand ami du président Chirac qui à joué de tout son poids pour que Lyon décroche le labo, contre l'avis des lyonnais (de nombreux sondages dans les quotidiens lyonnais montraient leur inquiétude vis à vis de ce projet).

A l'époque j'étais étudiant en 2ème année de Droit (à l'université Lyon 3) et je me souviens qu'une dame en blouse blanche était venue en amphi pour nous présenter le P4 et son dispositif de sécurité. Je ne rentre pas dans les détails de recyclage de l'air, de l'eau etc... mais je me souviens que cette dame nous avait dit que le P4 était totalement anti-sismique. Tout ceci pour vous dire que des représentant du P4 sont venus dans notre fac pour nous expliquer qu'il n'y avait aucun danger. Un peu bête et naïf je vous avoue que nous y avons un peu tous cru.

Le temps passe et alors que nous sommes mon frère et moi chez le garagiste nous discutons avec l'ancien responsable de la sécurité du P4 qui venait juste de démissionner. Nous le laissons parler et nous apprenons que le bâtiment du P4 n'est pas anti-sismique, seul le champignon contenant les virus l'est. Cet homme nous apprend également que des expériences sont effectuées sur des animaux dans le P4 et c'est là sa plus grande peur. Le fait qu'on puisse filtrer l'air et l'eau n'est en soit pas très technique, le vrai risque pour lui était qu'un des animaux ou un parasite s'échappe. Je vous donne une information qui est vérifiable: lors des 6 premiers moi de la mise en service du P4, un illuminé à pu franchir 2 seuils de sécurité armé d'un seul couteau. Je vous laisse imaginer ce qu'un commando suicide pourrait réaliser.

Voilà pour l'anecdote. Je pense que nous avons été manipulé par les médias sur les risques réels du P4 de Lyon.
J'ai raconté cette histoire à de nombreuses personnes, mais on m'a toujours pris pour un débile. Je suis donc très heureux d'avoir lu cet article où vous dénoncer le mensonge et les risques autour du P4.

C'est tout l'intérêt de votre site, permettre au plus grand nombre d'être informé. Je vous respecte beaucoup pour ça.

Cordialement        Lionel

 

 

J'ai commencé le livre de Nicolat Hulot " le Syndrôme du Titanic ", qui débute par un éloge vibrant de Jacques Chirac en tant qu'ardent défenseur de l'environnement.

A L'extérieur, en paroles, sans doute. Dans l'hexagone c'est une autre paire de manches.


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