La Vice-Présidente à laquelle nous avons échappé
5 novembre 2008
Mise à jour du 6 novembre 2008
Mise à jour du 9 novembre 2009
Cette anecdote est en passe de filer vers les poubelles de l'histoire. Obama a été élu hier, avec une importante majorité. L'actualité va donc se focaliser maintenant sur lui. Le public oubliera vite Mac Cain et sa peu brillante colistière. Ce qui suit est la traduction d'un dialogue entre Sarah Paulin et ce qu'elle croît être Nicolas Sarkozy ( en fait des journalistes canadiens français qui la piègent ).
N'importe qui peut se faire avoir à ce genre de jeu, bien sûr. Mais lisez ce texte et écoutez le ton de voix gourmande de la " glamorous " Sarah Paulin quand elle croit être en ligne avec le président français. C'est ... n'importe quoi. Même en lâchant les plus complêtes énormités au téléphone, notre journaliste ne parvient pas à la faire réagir. Il n'y a qu'un seul terme pour qualifier une telle femme. C'est une ... gourde !
De guerre lasse, réalisant qu'il pourrait prolonger la conversation indéfiniment avec une telle imbécile, le journaliste finit par lui révéler qu'elle est en train de se faire piéger.
C'est grave parce qu'imaginez que Mac Cain ait été élu et ait subitement succombé à une crise cardiaque. Imaginez-vous le pays le plus puissant du monde, dirigée par une imbécile pareille, qui croît dur comme fer que l'univers a été créé il y a six mille ans et que l'homme et les dinosaures ont cohabité ? Selon la presse elle n'exclut pas de se présenter à la présidence en 2012.
Mais quelle différence y aurait-il eu avec George Bush ?
Au delà de l'anecdote, l'avenir du monde va se jouer dans les mois immédiatement à venir. Que va faire Obama ? Quelle est d'ailleurs sa marge de manoeuvre ? Plus simplement : " restera-t-il vivant longtemps ? " On ne peut qu'espérer une chose : qu'il ait des gardes du corps efficaces....
Il est vraisemblable que si cet autre imbécile qu'est Mac Cain avait été élu il aurait aussitôt renforcé le corps expéditionnaire américain en Irak, pour que, cette fois, les USA ne repartent pas la queue basse, comme au Vietnam.
Je vous laisse lire cette traduction, en diagonale, car c'est tout ce que cela mérite, et je reprends après.
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Ajout en date du 6 novembre 2008
J'ai regardé hier en DVD un excellent film intitulé " Charlie Wilson's War ", avec Tom Hanks et Julia Roberts. Le titre et l'illustration de la pochette sont trompeurs. Etant donnée la présence de ces deux acteurs on aurait tendance à croire que c'est une comédie. En fait le film se fonde sur des faits réels. Un poignée d'hommes de femmes, essentiellement Charlie Wilson, congressiste et la milliardaire dont le rôle est tenu par Julia Roberts ont ... changé l'histoire en amenant le départ des Russes d'Afgahnistan où ceux-ci tentaient d'instaurer un régime socialiste, démarche aussi dérisoire que de vouloir y instaurer une démocratie à l'occidentale (bien teintée de néo-colonialisme, comme il se doit ). C'est aussi un reportage intéressant sur les mécanismes politiques américains, où se conjuguent politiciens professionnels et gens fortunés ( la milliardaire texane, chrétienne intégriste, jouée par Julia Roberts ). Le thème : Charlie Wilson, obscur membre du Congrès, délégué d'une subdivision texane découvre que l'aide en armemements apportée aux insurgés Afghans pour lutter contre les Russes et insuffisante, se chiffre en millions de dollars et porte sur des armes légères, totalement inefficaces. Ainsi ces insurgés, menés par Massoud ( plus tard assassiné par des intégristes musulmans ) combattent les hélicoptères blindés russes avec des ... Kalashnikov. Si vous habitez Bruxelles vous pourrez voir un de ces appareils au musée de l'aviation. Ces hélicoptères russes sont de véritables tanks volants, assez puissants pour être alourdi par un blindage. Personne ne mène des guerres en douceur. Les Russes mitraillaient, canonnent les villages des "insurgés" avec leur tanks volants sans essuyer les moindres pertes. Ils massacrent à tout va, comme jadisi les français pilonaient les villages de" Kabylie avec leurs jets. Leurs véhicules blindés sillonnaient les routes en toute impunité. Charlie Wilson, amené par le président Pakistanais dans un camp de réfugiés Afghans découvre des masses d'enfants mutilés, entend le récits d'horreurs ordinaires, qui sont monnaies courantes aujourd'hui, où on a toujours un petit génocide en cours quelque part, décide de se mobiliser pour aider les Afghans à lutter contre " ces salauds de Russes " et finit par obtenir que l'aide grimpe... grimpe...., atteignant un milliard de dollars. Une aide qui est d'ailleurs cofinancée par les Etats-Unis et par l'Arabie Saoudite. A travers ce film vous verrez évoqué, comme des choses naturelles, les coulisses de " guerres secrètes " menées par les USA sur différents continents, à coup de petites phrases lâchées ici et là. La collusion pouvoir politique- CIA est omniprésente, apparaît comme la chose la plus naturelle du monde. La CIA est " dans le camp du bien ". Il est symptomatique de voir que le rôle du membre du congrès influent que Wilson amène dans un camp de réfugiés et dont la décision sera déterminante est tenu par un acteur de comédie, spécialisé dans les personnages clownesques. Finalement les Américains livrent aux Afghans, ce qui leur fera rapidement gagner cette guerre, les missiles à tête chercheuse Stinger ( le dard des abeilles ), qui mettront les hélicoptères et les avions d'attaque au sol russe au tapis les uns après les autres. En fin du film on voit des images d'archives montrant les troupes russes franchissant le pont marquant la frontière entre l'Afghanistan et le pays frontalier. Mais la séquence la plus forte du film est la dernière. Wilson est face à des financeurs gouvernementaux et cherche alors à obtenir des crédits pour aider le pays à se remettre sur pied. Il insiste sur le fait que 60 % de la population d'Afghanistan a moins de 14 ans. Il faut des écoles. Il demande un petit million de dollars. Alors tombe la réplique du film, qui concentre à elle seule toute la cécité américaine en matière de politique étrangère. Un des responsable répond à Wilson : - Je vais vous dire, mon vieux : construire des écoles au Pakistan, on s'en fout .... - Pas au Pakistan, en Afghanistan..... L'homme qui répond à ce moment là à Wileson ( le film est " inspiré par des faits réels " ) n'aurait probablement pas su situer ces pays sur une carte du monde.
Tom Hanks interprète son personnage avec légèreté, bonne humeur. Il semble touché par la misère des Afghans. Sans son intervention la politique américaine aurait consisté à " laisser les Soviétiques s'épuiser avec cette guérilla de montagnes "( la vallée du Panshir où Massoud était réfugié ). Les Yankees voyaient dans cette guerre menée par les Russes une tentative de percée vers le sud. Mais l'histoire a des retournements invraisemblables. Ils combattent aujourd'hui leurs ex-alliés en demandant aux Européens de les soutenir. .
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En revenant sur ce " dialogue entre Sarah Paulin et Nicolas Sarkozy ", c'est un échange entre deux " people ", de vulgarités comparables, qui aurait très bien pu être réel.
On doit à Adam Smith, un des pères de l'économie libérale la phrase
- De nos égoïsmes individuels émergera (dans certains cas ) un grand bien général
( Au passage, pour ceux qui connaissent " Candide " de Voltaire, je citerai la phrase du professeur Panglosse, du même tonneau : " Tant il est vrai que ce sont les petits malheurs particuliers qui font le grand bien général que plus il y a de petits malheurs particulier et meilleures sont les choses dans le meilleur de mondes possibles " )
La phrase citée résume le credo du libéralisme, qui semble ces temps-ci avoir un sérieux coup dans l'aile. Beaucoup se demandent si cette crise économique actuelle est le résultat d'une savante manipulation issue de groupes occultes, qui en tireraient profit, ou la manifestation de l'instabilité foncière d'un système (dont certains, au passage, bien placés, pourraient au passage tirer profit). Je n'ai pas la réponse à cette question. Mais la composante de l'instabilité intrinsèque joue sans doute un rôle important. Il fut un temps où les système monétaire européen subissait des fluctuations importantes, dont profitaient les spéculateurs. Les monnaies allaient de dévaluations en dévaluations. On jouait contre la lire, ou contre telle ou telle autre monnaie. Alors on créa une sorte de fond de soutien : le " serpent monétaire ", masse de liquidités prête à se porter au secours d'une monnaie menacée. Le passage à l'euro supprima d'un coup toute possibilité de spéculation sur les monnais puisqu'à l'intérieur de cette Union Européenne il n'y en avait plus qu'une.
Des tas de vidéos et même des bandes dessinées ont tenté de nous expliquer les dessous " de la crise des surprimes " et de " l'argent-dette ". Cela méritera examen, effectivement. L'argent a changé de couleur, d'aspect et de toute évidence une autre forme d'instabilité s'est créée. L'argent ne se manipule plus à travers des billets, ou comme à une époque plus ancienne encore, sous forme d'objets de métal : les pièces d'or ou d'argent, comme évoqué dans ma BD L'Economicon. Il faudrait la remettre à jour, ajouter un chapitre supplémentaire. On se rappelle que dans cet album les personnage découvraient que ce fluide qui animait l'économie, le " Flouz " se trouvait mélangé à " du vide économique ".
L'argent est un " fluide " nécessaire. Ne parle-t-on pas de " liquidités " ? La question est " combien doit-il y avoir d'argent en circulation ? On pourrait comparer l'argent au sang d'un être vivant. La masse sanguine doit croître avec son propre corps, pour être à même de servir de transporteur à l'oxygène, au nutriments, évacuer les déchêts. L'inflation est un gonflement excessif de cette masse monétaire, générateur d'instabilité. La mondialisation a entraîné le fait que la circulation de ces capitaux est devenue planétaire. Par ailleurs l'informatique a accru de manière phénoménale la vitesse de transfert des capitaux, via de nombreux paradis fiscaux.
Ce qu'on ressent à travers les secousses actuelles c'est que cet argent, ce bel argent, est entré lui aussi dans le monde de la virtualité. Il existe maintenant sous forme de prêts, de promesses de prêts, de garanties de prêts, de dettes, etc... L'affaire est devenue si complexe, si instable, que les économistes eux-même n'y comprennent plus rien. Même les valeurs-refuge baissent. Le prix du baril baisse. Incompréhensible. Personne ne sait de quoi sera fait l'avenir économique de la planète. Plus que jamais la comparaison avec le célèbre tableau de Jérôme Bosh : " la Nef des Fous " s'impose.
J'ai retenu des bouts de phrases, entendues ici et là. Il y avait une comparaison avec l'époque qui avait précédé le crash de 29. Les riches étaient de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Nos médias, effectivement, n'en finissent plus de nos décrire, dans tous les pays, l'émergence de nouveaux milliardaires. Et c'est peut être le symptôme le plus inquiétant. Inversement, à Haïti des gens affamés achètent pour dix centimes d'euro des galettes ... d'argile, pour tromper leur faim. Hallucinant, non ?
Tous les pays " touchés par la crise " se découvrent des centaines de milliards de dollars ou d'euros ", de derrière les fagots, sous forme d'emprunts, de prêts, de n'importe quoi, alors que 70 milliards de dollars suffiraient à éteindre la faim dans le monde et assurer une santé minimale. Mais pour ceux-là il n'est point d'emprunt possible. Normal : ils ne sont pas solvables. On ne peut rien saisir chez eux. Il n'y aura personne pour payer l'addition à la fin du repas, alors que dans notre cas nous savons que ceux qui à qui on la présentera, au bout du compte : c'est ... nous.
Plus que jamais l'avenir semble imprévisible. A moins qu'un phénomène ne s'instaure, puissamment stabilisateur : une " bonne guerre ". Economiquement, la guerre est une solution fantastique, qui a fait ses preuves. On n'a plus à se préoccuper d'un marché quelconque puisque la guerre est le marché. On fabrique des choses qu'on casse et qu'il faut donc remplacer en continu. Tout ce qu'on a cassé, après, il faudra le reconstruire. C'est un " drain économique " extrêmement puissant, l'équivalent de la saignée de jadis. Depuis un siècle la guerre a connu une ... mondialisation avant la lettre. Il n'était point question de rester neutre, sauf pour quelques territoires privilégiés (en particulier à cause de leur statut d'états-banques ). Quand une guerre destinée à s'étendre la la planète entière il n'est plus question de s'écrier " non, je ne veux pas jouer à ce jeu-là. Je veux rester neutre !". Le monde disait aux Etats : " trop tard. Vous devez choisir votre camp !".
Mais il reste un problème : la guerre à grande échelle est-elle aujourd'hui techniquement envisageable ? Actuellement la guerre se cherche.... Un journaliste américain a évoqué les différentes provocations envisagées par ce grand patriote qu'est Dick Cheney, afin d'entrainer les USA dans un conflit avec l'Iran. Et il concluait :
- On avait l'impression d'être témoin de discussions de cour d'école, avec 5000 têtes nucléaires par derrière.
Si ça n'était pas si dramatique ça serait comique. S'il n'y avait pas ces fichues armes nucléaires il y a longtemps qu'on serait dedans. Mais la guerre nucléaire est incontrôlable. Les vents malins peuvent amener les retombées radioactives sur le museau de celui qui a lancé l'arme. L'hiver nucléaire peut faire bien pire encore. Alors, que choisir ? ( comme dans les magazines pour consommateurs ). Une bonne petite guerre bactériologique, ou météorologique, ou sismique ou à coups de micro-ondes ? Quel dilemme ! Comment sauver nos économies planétaires ?
En septembre j'étais à un colloque de MHD, à Vilnius, Lithuanie. Un Américain nous présentait le dernier cri en matière de balles. On remplace le plomb par un aimant permanent en matériau fritté. Champ : plusieurs teslas. Celle balle magnétique, peu conductrice de l'électricité, est entourée d'un explosif. C'est la " full magnetic jacket ", la magnétohydrodynamite. Mis à feu l'explosif comprime l'aimant qui, devenant conducteur de l'électricité, engendre un champ de 100.000 volts avec une intentité léthale. Du coup, plus de taches sur les tapis. On ne fait plus saigner l'ennemi, on l'électrocute à distance. Le présentateur de ce nouveau gadget était très enthousiate et moi, je me serais cru chez les fous.
Je ne suis pas devin. Je ne sais pas ce qui va se passer. Je suis comme vous : j'attends....
Je conseillerai fortement au lecteur de se référer à la page de Wikipedia se référant à Adam Smith
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_Smith
Cette phrase est le thème majeur qu'il a développé dans 3 des ses majeurs ouvrages datant du XVIIIeme. Il appelle ce mécanisme, la Main Invisible : Des actions guidées par notre seul intérêt peuvent dans certains cas davantage contribuer à la richesse et au bien-être commun que des actions jugées plus altruistes ou vertueuses.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Main_invisible
Citations :
Les actions des individus sont coordonnées et rendues complémentaires par le marché et ce qu’il appelle la « main invisible. » Selon Smith, les «lois» du marché, associées au caractère égoïste des agents économiques, conduisent à un résultat inattendu : l’harmonie sociale. La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence, et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin. En effet la forte demande provoque l’envolée des prix, cette dernière amène donc naturellement les producteurs avides de profits à produire le bien recherché. L’égoïsme d’un individu seul est nuisible, mais la confrontation des égoïsmes mène à l’intérêt général. Si un producteur tente d’abuser de sa position et fait monter les prix, des dizaines de concurrents tout aussi avides de profit en profiteront pour conquérir le marché en vendant moins cher. La main invisible oriente donc le travail vers l’usage le plus utile à la société car c’est aussi celui qui est le plus rentable. Elle règle avec justesse aussi bien les prix, que les revenus et les quantités produites.En fait, les actions des individus sont coordonnées et rendues complémentaires par le marché et ce qu’il appelle la « main invisible. » Selon Smith, les «lois» du marché, associées au caractère égoïste des agents économiques, conduisent à un résultat inattendu : l’harmonie sociale. La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence, et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin. En effet la forte demande provoque l’envolée des prix, cette dernière amène donc naturellement les producteurs avides de profits à produire le bien recherché. L’égoïsme d’un individu seul est nuisible, mais la confrontation des égoïsmes mène à l’intérêt général. Si un producteur tente d’abuser de sa position et fait monter les prix, des dizaines de concurrents tout aussi avides de profit en profiteront pour conquérir le marché en vendant moins cher. La main invisible oriente donc le travail vers l’usage le plus utile à la société car c’est aussi celui qui est le plus rentable. Elle règle avec justesse aussi bien les prix, que les revenus et les quantités produites.
La thèse de Smith sur le commerce international se fonde sur une évidence a priori : il est prudent « de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui coûtera moins à acheter qu’à faire. »
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