En effeuillant la marguerite

24 octobre 2004
mise à jour du 15 novembre 2004

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Jean-Pierre Petit, astrophysicien, 2004

Les gens de ma génération doivent se souvenir qu'il s'agissait d'un film de Brigitte Bardot. Mais ce n'est pas à cette marguerite-là que je pense aujourd'hui. Je pense à une image que m'avait donnée un de mes lecteurs. En France et dans nombre d'autres pays on effeuille la marguerite. Le pouvoir s'en prend à des libertés, à des acquis sociaux, les uns après les autres. Comme il n'y a plus aucune unité, qu'il n'y a plus aucun parti ou syndicat capable de prendre la défense des individus ou des personnels des entreprises, tout fout le camp en silence. Chaque pétale de la marguerite ne réagit pas quand on arrache sa voisine, sans se rendre com:pte qu'un jour prochain elle sera la prochaine sur la liste.

On ne voit poindre aucune solution alternative au point que cela en est désespérant. Périodiquement, Arlette Laguiller se présente à des élections en débitant son petit monologue d'un ton monocorde et bêlant. Elle y parle "du parti des travailleurs et "des patrons". Si elle dénonce des injustices criantes et des érosions de droits sociaux, son message politique reste indigent, inexistant, comme celui de tous ceux qui se réclament de "la gauche", que celle-ci consomme ou non du caviar. Certains discours rappellent le thème de "l'autogestion" des soixante-huitards, la plus belle foutaise qu'on ait pu imaginer dans notre histoire sociale. Non, les entreprises ne fonctionnent pas quand des soviets d'ouvriers sont mis au pouvoir. Le communisme n'a pas fonctionné non plus. Mais, bien sûr, les choses sont plus complexes. Même s'il y avait des bonnes volontés (et des honnêtetés) en URSS, cet empire, construit dans l' autocratie la plus violente, celle d'un boucher comme Staline, est mort d'étouffement économique, contraint par les Etats-Unis à développer un arsenal qui dévorait l'essentiel de son produit national brut. L'URSS n'a jamais eu les moyens de s'offrir le beurre et les canons. Tout cela a fini par s'effondrer comme un château de carte et les Russes s'avèrent peu capables de passer d'un extrême à l'autre, d'une "économie planifiée", tournant en vase clos, à une économie de marché. Tout se passe comme s'ils avaient attrapé tous nos défauts en bloc, sans guère profiter des quelques qualités de ce système et maintenant les halls des gares de Russie se peuplent de jeunes mineures qui se prostituent, les marchés sont bourrés de personnes âgées qui vendent des hardes pour survivre. La couverture sociale soviétique a été remplacée par la misère. A Cuba la Maffia américaine, promptement éjectée par Castro, de tardera pas à se réinstaller dans ce qui fut son quartier général. La Chine de Mao a hérité de la férule d'acier de son grand timonier. Là-bas, on fait face à l'invasion de la drogue en fusillant carrément tout détenteur du moindre hallucinogène. La Chine est sortie des lubies de son leader-gourou baiseur de chair fraîche, un littéraire qui a en son temps joué les métallurgistes avec l'efficacité que l'ont sait. Pour ceux qui l'ignorent : en décidant que les paysans produiraient désormais leur propre acier dans des hauts fourneaux de villages. Tandis que de l'autre côté Staline jouait les agronomes en décidant juste après la guerre que son peuple allait accroître les rendements agricoles de manière spectaculaire en "labourant à un mètre de profondeur" à l'aide de chars reconvertis en tracteurs. Le résultat, dans des régions entières, fut de rendre des terres stériles pour un bon bout de temps en emmenant la terre fertile à un mètre de profondeur et en mettant en surface une terre incapable de réagir aux semences.

Dans les pays arabes l'angoisse profite aux leaders religieux qui tendent à leur ouailles la charria et la burka comme autant de ceintures de sauvetage face à une confusion occidentale des moeurs qui s'étale de plus en plus. Ca a l'avantage d'être simple, bien que la solution date d'un bon millénaire. Ceci étant, elle a réponse à tout. Elle fournit un mode de vie strict, bien défini, un système social ultra-stable, qui s'accomode de toutes les inégalités, et des solutions vis à vis de l'angoisse existentielle. Tout est prévu. Alors que les occidentaux noient leur spleen à coup d'anti-dépresseurs, construisent des murs ou tirent à l'aveuglette quelques missiles en application d'une autre loi, Biblique, celle du talion, de l'autre côté on fournit la porte de sortie aux plus désespérés : celle du suicide, avec des garanties signées concernant une béatification dans l'après-vie. Imparable. Mais, dans les pays arabes comme aux Etats-Unis les leaders politiques n'envoient pas leur progéniture à la boucherie. La mort, ça a toujours été pour les pauvres, de tous temps.

Le système de l'intégrisme islamique s'impose même comme une force politique d'envergure internationale. Ce système des kamikazes est imparable. C'est "la bombe atomique du non-développé technologiquement" face auquel les cow-boys armés de lasers et d'armes thermonucléaires, secondés par des avions-espions hypersoniques, armés de bombes autoguidées par Gps restent totalement désarmés. On n'a jamais connu une situation de ce genre. Historiquement, c'est extraordinaire. Les pays européens, quant à eux, ressemblent à des bottes de paille qui ne demandent qu'à s'enflammer. La guerre d'Algérie est là pour montrer que les choses peuvent dégénérer extrêmement rapidement. A la première bombe qui éclatera, l'extrême droite ressortira son OAS dormante. A l'initiative de qui ? Bonne question. Qui tire les ficelles ? Qui lancera la première vague d'attentats dans tel ou tel pays européen ? Des leaders religieux ou ... les Américains eux-mêmes, cherchant là un moyen de contraindre les Européens à les rejoindre dans une croisade "contre le terrorisme" ?

Les faucons américains ont-ils précipité les choses en pratiquant un auto-attentat, totalement machiavélique, lors de ce fameux 11 septembre, clair comme du jus de pipe ? Une savante manoeuvre de politique internationalel pour avoir les mains libres et magnifiquement s'embourber dans des situations insolubles et humainement catastrophiques. L'Irak devient la retraite de Russie. Historiquement ces deux situations sont comparables.

La science n'apporte pas non plus de solution, qui collabore étroitement avec les lobbies militaro-industriels (cela semble être devenu, de nos jours, le plus clair des "activités de recherche et développement"), une tache où elle se discrédite. Elle sert avant toute chose la course vers les taux de profit les plus élevés et le circuits de pouvoir, les monopoles, dans une irresponsabilité totale, en se lançant dans l'aventure des OGM et dans bien d'autres encore. De loin en loin le petit peuple interroge les grands prêtres de la science, les barbus à bretelles ou les infirmes à roulettes qui se comportent comme des gourous qui leur promettent ... n'importe quoi, eux qui avancent des théories "qui s'avéreront utiles dans quelques siècles "parce qu'elle sont trop en avance", évoquent une "TOE" une "théorie du tout" (theory of everything). Tout cela est pitoyable.

Je n'ai rien à proposer. C'est un constat, c'est tout. Ce qui est à hurler, c'est l'attitude de ce qu'on appelle nos médias. Mais qu'est-ce qu'un média ? La définition du Larousse est floue. On y lit "diffusion d'une culture de masse". Mais il n'y a pas que cela. Nos médias sont les fenêtres par lesquelles des professionnels de l'information sont censés nous informer, nous montrer ce qui se passe dans le reste du pays et dans le reste du monde. Dans les faits on nous inonde d'histoires de chats écrasés, pour mieux nous abrutir. Tous les jours nos journaux télévisés nous abreuvent de faits divers pour mieux masquer l'actualité internationale, réglée en quelques minutes. La chaîne Arte est la "chaîne alibi" où on aborde "des grands sujets", où on dénonce sans ménagement des faits vieux d'un demi-siècle, pour mieux cacher ce qui se passe sous nos yeux, de nos jours. C'est à se demander si ces gens ne sont pas devenus des professionnels de la désinformation, activement ou par mimétisme. Je ne sais pas s'il existe encore des Français qui croient encore à leurs médias, à ce qui émerge de leur petit écran, à ce qu'ils peuvent lire dans les colonnes de leurs journaux (savez-vous que le Figaro et l'Express sont la propriété de Serge Dassault ?). Je voyais ces jours derniers un numéro du Monde (un organe de presse sur lequel Dassault a vainement essayé de mettre la main, mais "à qui appartient ce journal ?", qui s'imagine encore que cet organe de presse est "objectif" ?). Je pense qu'il s'agissait du numéro du 19 octobre 2004. Une page entière était consacré à l'extension de la paupérisation en France. De plus en plus de chômeurs, des gens "en fin de droits", de sans-logis, de gens expulsés de leurs logements parce qu'ils sont incapables de faire face à leur loyer, de gens surendettés. Etc. Il y en avait toute une page. Mais je n'ai pas vu évoqué un des grands phénomènes de notre temps, relativement récent, mais qui risque de connaître une expansion explosive, auquel on a donné un nom : les "délocalisations". C'est très joli, comme trouvaille. Il a fallu recourir à un spécialiste de la "communication" pour choisir ce mot, si peu "chargé", d'apparence si anodine alors qu'il recouvre de futures misères, une immensité de détresses à venir. Une loi européenne est passé, me dit mon ami Jacques. Pour "délocaliser" point n'est désormais besoin, pour une entreprise, de se retrouver en difficulté. La chose devient licite si "cela accroît sa compétitivité".

Dans une librairie j'ai entrevu des livres vantant l'Europe, "pour que nous puissions construire une Europe forte, pour tenir tête aux Américains". Cela rappelle la phrase d'un poème de Prévert :

Ceux qui fabriquent dans des caves les stylos avec lesquels d'autres écriront que tout va pour le mieux

La Mondialisation me fait peur. Lorsqu'il a été question de voir les pays de l'Est entrer dans "notre belle Europe" j'avais imaginé la France envahie par des ingénieurs polonais, acceptant de travailler avec des salaires bien inférieurs à ceux qui étaient pratiqués ici. Je n'avais pas pensé qu'il ne serait même pas nécessaire de faire venir sur notre sol des ingénieurs, des techniciens ou des ouvriers polonais mais qu'il suffirait de "délocaliser les entreprises". On manque toujours d'imagination.

Vous vous rappelez la robotique ? On était censés aller vers "une civilisation des loisirs". Les hommes n'auraient plus à travailler, les robots le feraient pour eux et ils se tournaient les pouces. La réalité est que cette robotique, si elle a accru la productivité en employant des travailleurs qui ne protestent jamais, n'ont nulle besoin de couverture sociale ni de sommeil, de vacances, a mis au chômage des millions d'êtres humains, comme jadis les "canuts", ces ouvriers du textile, avaient été jetés à la rue part l'apparition des métiers Jacquart. Un chômage payé par une "contribution sociale généralisée", de plus en plus lourde.

Vous vous rappelez le télé-travail ? On nous avait dit "vous n'aurez plus besoin de vous déplacer pour travailler. Vous travailler chez vous". Quand on voyait les emplois d'ouvriers filer, les gens se disaient "nous deviendrons une population axée sur les services". Faux : ce à quoi je n'avais pas pensé c'est que le personnel d'une entreprise puisse se trouver aussi "délocalisé", y compris et même à commencer par ceux des sociétés de services. J'ai vu un reportage sur des employées vivant en Roumanie, travaillant à distance pour une entreprise française, au tiers de nos salaires. Et ces gens étaient ravis. C'est génial, non ? Est-ce qu'on se rend compte de ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux ? Dans les pays de l'Est les gens coûtent trois fois moins cher. Les travailleurs Indiens ou Chinois coûteront dix à vingt fois moins cher. Un de mes amis a une petite entreprise. Il me disait "dans nos produits, 60 % du coût de production c'est de la main d'oeuvre. Je vais te dire une chose : le mois prochain j'ai des rendez-vous en Tchécoslovaquie. Ca n'a pas de la perte de sens civique. Maintenant c'est "ça ou disparaître".

Quelqu'un m'a dit : "on pourrait mettre sur des produits "fait avec de la main d'oeuvre française". Mais qui mettrait cela ? Un consensus se créera. L'aubaine est trop importante et le phénomène est maintenant trop admis. Et puis, qu'est-ce qui est " 100 % fabriqué en France " maintenant ? Rien. Les tomates sont espagnoles, les tourne-vis allemands, les processeurs sont fabriqués dans les pays asiatiques. En faisant bosser les Tchèques, les Polacs ou les Chinois, on va s'en mettre plein les fouilles.

Où va-t-on comme ça ? Quel homme politique pourrait encore nous dire que nous allons simplement quelque part ? Dans un système libéral les capitaux, le système de production se déplacent vers ce qui assure le plus fort taux de profit c'est à dire vers les régions du globe où la couverture sociale est la plus faible. C'est dans la logique des choses. Comme il devient possible, grâce à cette mondialisation, de "délocaliser" pratiquement toutes les activités, y compris maintenant les services "grâce à Internet" on va vers un nivellement vers le bas des conditions de vie des travailleurs et vers une élévation bruyante des revenus des "nouveaux riches" ou des "anciens riches" qui le deviendront un peu plus, bénéficiant de taux de profits accrus et de charges moindres.

Voilà ce vers quoi convergent nos démocraties, qui prennent maintenant des allures de baise-couillons complets. Que peut-on faire ? Pratiquement rien. Il n'y a aucune politique alternative, simplement un choix entre un mal et un autre mal.

Les pays pauvres vont y gagner. La Chine s'éveille, ce que pronostiquait Pierrefitte dans un livre à succès "Le Jour où la Chine s'éveillera". Un milliard d'hommes ont soif de consommer, de voyager, de voir leur niveau de vie monter. Mais tout va se passer comme dans des vases communiquants. Les travailleurs des "pays riches" où nous résidons vont payer la note et celle-ci sera infiniment salée. Il parait qu'un grand employeur aurait dit "nous continuerons les délocalisations jusqu'à ce que les ouvriers français acceptent d'être payés comme les Polonais". J'ai une amie qui est conseillère d'éducation dans un collège, près de Paris. Elle a mis récemment une annonce pour recruter un pion, un simple pion ( "mettez-vous en rang avec vos camarades" ). Elle a vu arrive des bac plus 5. Elle leur a dit : "mais pourquoi postulez-vous ?". Réponse : "c'est mieux qu'un travail à la chaîne et au moins on voit du monde". Signe des temps. Tout cela deviendra monnaie courante dans le peu d'années à venir. La réponse de notre gouvernement ? Chriac décide la création de "maisons de l'emploi".

Il n'y a personne pour dire cela, dans nos médias. On nous amuse avec des jeux télévisés. Dans ces jeux les gens "gagnent" ( "Nous allons voir combien vous gagnez"...) . En regardant "Star Academy" les jeunes rêvent d'un moyen facile pour sortir de leur crasse, accéder à la notoriété, à l'argent facile. C'est ça qui fascine : tous ces "métiers" qui semblent à la portée du premier venu : chanter, taper sur un ballon, jouer la comédie. On agite devant nous le miroir aux alouettes des télé-achats. Tout ce qui pourrait faire réfléchir les êtres humains disparaît (la dernière émission scientifique E = m6 n'est plus qu'une émission sponsoriée, sous forme de "jeux"). Les lecteurs, les téléspectateurs sont comme les passagers affolés d'un navire qui coule. Ils voient des gens qui ont des tickets de première classe s'acheminer vers des canots luxueux, de véritables "Yacht de secours" (dans toutes les maisons de la presse vous trouverez la revue Yachting, avec un grand choix de modèles de canots de sauvetage pour nantis). Mais les passagers de l'entrepont, rien n'est prévu. Ils sentent seulement que le navire prend de la gîte et s'enfonce, tandis que sur la plage arrière l'orchestre joue "plus près de toi, mon Dieu" et qu'un pape Fellinesque continue de s'opposer à l'emploi des préservatifs. .

La consommation d'antidépresseurs s'accroît. Mais pourquoi ? Qu'ont ces gens à se droguer de la sorte ? Elle est pas belle, la vie ?

J'ai appris une chose. Les Israéliens auraient pris livraison, il y a dix jours, de deux mille bombes guidées par GPS, autoguidées, capables de frapper leur cible à quelques mètres près. La presse commence à en faire état, voir en fin de page. Ce développement a sa logique. Les Américains sont complètement embourbés en Irak. En prenant la liberté d'agir seuls ils ont totalement décrébilisé l'ONU dont les résolutions ne sont plus que des chiffons de papier. Personne ne croit plus un seul instant à l'existence "d'armes de destruction massive" dans ce pays, prétexte pour cette invasion. En fait le but était autre. L'Irak possède de très importantes réserves de pétrole. C'est le seul pays qui aurait pu permettre, en poussant la production, de faire baisser le prix du brut et par delà d'exercer une pression sur le régime Saoudien qui finance les écoles coraniques dans le monde entier, de même que tous les mouvements extrémistes. Il le fait parce que dans le pays ces forces islamiques radicales sont extrêmement puissantes. Ben Laden est Saoudien. La famille régnante en Arabie Saoudite ne tient plus le pays depuis longtemps. Il restait l'arme "pétrole", et derrière elle la férule américaine, à travers l'Aramco. Mais tout cela est terminé. Quel pays les Etats-Unis pourraient-ils menacer ? Où est cette stratégie des dominos qui prônait qu'en déstabilisant l'Irak, tous les autres pays Arabes allaient suivre ? L'Oncle Sam rame.

Les attentats contre les pipe-lines font baisser la production de brut. Du coup le prix du pétrole monte. Par un de cesd caprices de l'économie le dollar chute. Du coup l'Amérique peut exporter à tout va et les économies occidentales s'en trouvent doublement déstabilisées. Mais, vis à vis des Saoudien qui du coup s'en mettent plein les poches c'effet est inverse de ce qui était recherché. Génial. Bush et sa bande se sont foutus le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule. Que faut-il faire ? Envahir l'Arabie Saoudite? parachuter des forces spéciales sur la Mecque en menaçant de faire sauter la Kaaba ? Au Pentagone ça a du être envisagé.

On a jamais été dans une telle merde depuis l'après guerre. Avant, on vivait les risques de la guerre froide. Il y a eu l'affaire des missiles de Cuba. Nous avons revu les images où des commandants de sous-marins russes disaient "oui, nous avions des torpilles thermonucléaires dans nos tubes". Mais aujourd'hui le risque est totalement différent. Alors que le mur de Berlin ne figure plus, sous forme de fragments, que dans des musées d'art moderne, la guerre économique est déclarée. Elle fait rage sur tous les front. La Chine est une fourmilière grouillante et industrieuse qui connaît un développement exponentiel. Dans des salles de sports du pays des centaines de Chinois apprennent les langues étrangères en hurlant des slogans nationalistes. La guerre de l'Opium, ils vont nous la faire payer, et cher.

Les Etats-Unis, donc, ne peuvent plus menacer personne. Comment envahir un autre pays ? Avec quelles troupes, quels hommes ? Les pauvres gens qui espèrent obtenir la nationalité américaine commencent à comprendre qu'on peut simplement se faire tuer connement à ce petit jeu-là. Alors les Iranien décident de faire de l'enrichissement isotopique. En clair : ils préparent la première bombe atomique des pays Arabes. Pas la première d'un pays musulman puisque les Pakistanais ont déjà la leur. Mais ceux-là on déjà l'Inde, qui a aussi la sienne, prête à leur dégringoler dessus s'ils bronchent. L'Iran a déjà des missiles d'une portée suffisante pour frapper Israël.

Les Israéliens ont averti en octobre: si dans quatre mois, d'ici février personne n'a stoppé cette course à la bombe en Iran, ils détruiront les installations nucléaires iraniennes, avec leurs bombes guidées par Gps, pilotées en phase de descente, précises au mètre près. Ce sont des gens qui ne plaisantent pas. Ils ont déjà détruit Osirak, le réacteur nucléaire que les Français avaient construit pour ... Saddam Hussein (ce sont ces mêmes Français qui ont nucléarisé l'Iran, du reste). Mais qui peut faire quelque chose ? Qui peut interdire à l'Iran de poursuivre son Grand Oeuvre ? Les Etats-Unis, l'ONU ?

On se croirait à Monte Carlo. Quelles sont les options ?

- Comprenant que les Israéliens mettront leurs menaces à exécution, les Iraniens vont lever le pied au dernier moment.

- Ou ? .......

Les Israéliens n'ont pas le choix. Bien sûr, ils ont des armes nucléaires embarquées dans des sous-marins qui croisent en Méditerranée. Ils ont leur "force de dissuasion". On dit qu'ils ont 200 ogives thermonucléaires. Mais leur pays est tellement petit qu'avec quelques bombes on le raye simplement de la carte. C'est tentant. Mais, bon, si ça se passait ainsi, un sous-marin israélien tirerait un missile pile sur la Mecque et les différentes grandes villes Arabes seraient sans doute rayées de la carte.

Vous optez pour quoi ? Si ça se trouve, la troisième guerre mondiale débutera en février. Mais ça ne se fera peut être pas.

A tout hasard, allez à l'église la plus proche et brûlez-y un cierge. J'y vais de ce pas. Je n'ai pas d'autre idée.

En ce moment, la question qui agite des médias français est l'ouverture d'une chaîne de télé payante gay avec quatre films pornos par semaine. Patrick Sébastien nous parle d'une copine à lui qui tient un bordel et il ajoute que "les hommes politiques sont parmi les plus pervers". Littéralement passionnant. Est-ce que vous imaginez un petit musulman qui regarde ce genre d'émission, dans sa cité ? L'impression est simple. Notre société occidentale est en pleine décomposition. Or que font les gens quand une société se décompose ? Ou ils se laissent complètement aller, plongent dans la déprime, la drogue, toutes les drogues possibles, ou ils recherchent des "certitudes", un "pouvoir fort", des "lois fermes". Actuellement, je trouve qu'il n'y a que trois options possibles :

1 - Vous regardez TF1 tous les soirs, en augmentant progressivement les doses et vous vous bourrez de Prozac
2 - Vous devenez intégriste, d'un bord ou d'un autre.
3 - Vous essayez de penser par vous-même (ça c'est le plus dur).

Dans mon site j'ai parlé de la mort de mon ami Jacques Benveniste, qui "s'est fait tuer sur place" sur le front de l'intégrisme scientifique, de la connerie, de l'irrationalité, de l'égoïsme et de la bêtise". J'ai demandé que des gens envoient des lettres à son labo. Simple geste. Taux de réaction : 1 %. Indifférence ? Non, effet de saturation. En France les gens sont noyés dans leurs problèmes, leurs soucis, ils sont paumés, désespérés, deviennent passifs. Je crois que je commence à mieux les comprendre. Je ne sais pas si j'aimerais avoir vingt ans, aujourd'hui. Souvent, entre amis de ma génération nous nous disons : si on nous rajeunissait de 45 ans, que ferions-nous ? Aucun ne trouve quoi répondre. Cela rappelle la célèbre phrase :

Dieu est mort, Marx est mort et moi-même je ne me sens pas très bien

 


25 Octobre : Un flash d'Associated press en date de ce jour indique que l'Iran laisserait la porte ouverte à des négociations concernant son programme nucléaire, dans l'espoir que la question n'atterrirait pas sur le bureau du Conseil de Sécurité de l'ONU. La France, l'Allemagne et la Grande Bretagne ont prévenu Téhéran que la plupart des pays européens soutiendraient les Etst-Unis si ceux-ci saisissaient le conseil de sécurité et l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) en exigeant que l'Iran stoppe ses opérations d'enrichissement isotopique avant le 25 novembre prochain. Les Européens ont proposé une aide en matière de nucléaire civil en échange de la suspension des opérations d'enrichissement isotopique, débouchant sur la conception d'armes nucléaires. L'Iran poursuit actuellement la construction de centrifugeuses (destinées à l'enrichissement isotopique) dont l'AIEA a demandé le demantèlement. Les Etats Unis accusent ouvertement l'Iran de mener un programme axé sur la construction d'armes nucléaires.


26 Octobre : Sur le site du Réseau Voltaire, confirmation des informations


  Les États-Unis vont livrer à Israël 5000 bombes à guidage satellite


  Dans le cadre des accords d'assistance militaire à Israël, dont le budget pour cette année s'élève à 2,16 milliards de dollars, les États-Unis s'apprêtent à livrer 5000 bombes lourdes à guidage de précision assisté par GPS (notre photo), dont 500 bombes d'une tonne à pénétration profonde utilisées pour atteindre des installations souterraines. Cette livraison correspond à l'arsenal nécessaire pour une opération massive de deux ou trois jours de Tsahal visant les réacteurs nucléaires en construction, les sites d'enrichissement d'uranium et les systèmes de défense militaire iraniens.
L'Iran maintient qu'il ne cherche qu'à développer une source d'énergie fiable pour son réseau électrique. La limitation de sa consommation domestique de pétrole lui assurerait proportionnellement d'importants bénéfices à l'export, renforçant sa position régionale face à Israël et aux troupes US stationnées en Irak.
En cas de frappes israéliennes contre ses installations nucléaires civiles, Téhéran a fait savoir qu'il riposterait en détruisant les installations nucléaires militaires israéliennes avec les conséquences que l'on peut imaginer.


« L'Iran peut cacher ses ambitions nucléaires à certains mais pas à Israël »
Source : Los Angeles Times
Référence : « Iran May Hide Its Nuclear Ambitions From Some, but Not Israël », Bennett Ramberg, Los Angeles Times, 10 décembre 2003.

Bennett Ramberg a été analyste politique au bureau des affaires politico-militaires du département d'État sous la présidence de George Herbert Walker Bush. Il est l'auteur de Nuclear Power Plants as Weapons for the Enemy.

Au début de l'année 1981, Moshe Arens, président de la commission des Affaires étrangères et des questions de sécurité de la Knesset avait déclaré qu'Israël ne laisserait pas l'Irak acquérir des armes nucléaires. Quelques mois plus tard, Israël bombardait le réacteur d'Osirak. Aujourd'hui, les déclarations du chef du Mossad et du ministre de la Défense israélien laissent penser que c'est l'Iran qui est en tête de liste des cibles d'Israël.
L'échec de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) à régler le problème rend une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes probable. Israël sait d'autant mieux comment l'Iran procède pour acquérir des armes nucléaires qu'il a procédé de la même façon pour constituer son arsenal. Israël avait fait construire par les Français son réacteur nucléaire et avait acquis de l'eau lourde en provenance de Norvège en affirmant vouloir les utiliser à des fins pacifiques. L'administration Einsenhower avait demandé des garanties et avait obtenu des promesses des autorités israéliennes. Kennedy avait même demandé des inspections, mais elles n'avaient rien donné. Israël est devenu une puissance nucléaire malgré les menaces états-uniennes de suspendre l'aide qui n'étaient que du bluff.
Aujourd'hui, à moins que Téhéran fasse son mea culpa et démantèle son programme, Israël risque de frapper l'Iran.


3 novembre 2004 : Je suis frappé par le nombre relativement faible des consultations de cette page. Mais peut être est-ce trop inconfortable de se trouver confronté à des réalités aussi déprimantes. Bush vient d'être réélu avec une très nette majorité. Il n'est plus question d'invoquer la fraude électorale. Visiblement, le film de Moore a eu un impact ... nul sur la populations américaine. Gédebeliou a maintenantles mains libres dans tous les secteurs, y compris celui de la justice et se croît de plus inspiré par Dieu lui-même. Le monde entier se peuple décidément de dirigeants qui se croient inspirés par Dieu, décidément. Ainsi le pronostic d'André Malraux : "le 3° millénaire sera métaphysique ou ne sera pas" se réalise. Il vait donc raison, sauf que ça n'était pas exactement ce à quoi nous avions songé de prime abord.

Le Réseau Voltaire a donné écho aux propos d'Ali Akbar Nateq-Nuri, conseiller du dirigeant Iranien Ali Khamenel, qui a déclaré le 3 novembre 2004 au correspondant du journal The Australian que si le pays devait répondre de son programme nucléaire devant le Conseil de Sacurité de l'ONU, l'embargo pétrolier qu'il mettrait en place pourrait propulser le prix du pétrole ay delà des 100 dollars le baril. Il a par ailleurs qualifié de "ridicules" les suggestions faites par l'Europe sous la pression des Etats-Unis pour persuader Téhéran de renoncer à son projet d'enrichissement d'uranium afin d'éviter des sanctions du Conseil de Sécurité. Or les parlementaires Iraniens viennent de voter en faveur de la poursuite du programme, qui n'enfreint ni les traités de prolifération nucléaire, ni les lois internationales, tant qu'il est desriné à un usage civil. "Si le deuxième producteur de l'OPEP devait interrompre ses ventes de pétrole sur le marché international ceci serait un désastre pour les consommateurs" a expliqué Nateq-Nuri. Les Etats-Unis, de leur côté, se préparent activement à une telle rupture d'approvisionnement, ce qui leur permettrait de récolter les fruits du chaos qu'ils ont semé au Moyen-Orient.

Si l'information en provenance direct d'Israël est exacte le compte à rebours israélien, qui fixe l'attaque contre les sites nucléaires iraniens à février 2005 est donc enclenché. Nous conseillons à nos lecteurs de commencer à stocker du sucre, comme les Français l'ont toujours fait en cas de tensions internationales. Les extrêmistes Israéliens envisageraient d'assassiner Sharon parce qu'il a décidé d'abandonner des parcelles de la "Terre Sacrée", de la "Terre Promise par Yahwey", à des non-juifs. La façon dont les choses évoluent semble indiquer que la cohabitation entre Juifs et Palestiniens ne peut plus être envisagée. Cette dramatisation de la situation n'est pas sans rappeler le drame de la guerre d'Algérie où tout fut envisagé, y compris au bout d'un temps un partage du territoire entre pieds-noirs et Algériens. Comme cette solution fut violemment refusée par les ultras des deux camps, tout vira en une abominable boucherie. D'après les documents qui ont été recemment dissusés à la télévision et dont j'aimerais bien avoir une copie Divx ou à la rigueur VHS, la violence du conflit qui ensanglanta l'Afrique du nord, ponctué par des tueries, des attentats, par le recours systématique à la torture des deux côtés n'a rien à envier sur ce plan à la violence du conflit Israélo-Palestinien. Tout s'acheva, après les accords d'Evian, par la fuite éperdue d'un million de Pieds-noirs, en métropole et l'abandon abominable de dizaine de milliers de supplétifs harkis qui avaient choisi le camp français (en Algérie, soumis aux pressions violentes exercées par les deux camps un Algérien ne pouvait être neutre). Certains, qui avaient tenté de gagner la France, qu'il croyaient être non une terre d'asile mais... leur patrie, celle pour laquelle leurs pères avaient versé leur sang dans les conflits de 14-18 et 39-45, furent renvoyés en Algérie où ils furent torturés et tués, étant considérés comme des traîtres. Mais Israël n'est pas l'Algérie.

Que va-t-il se passer ? L'Etat Juif va-t-il opérer de lui même cette ségrégation géographique, quitte à reconnaître de facto l'existence d'un état Palestien ? Il lui faudrait pour se faire évacuer l'important glacis de ses colonies de Cisjordanie. Sharon a-t-il cela en tête ? Si c'est le cas on imagine l'effervescence des partisans du "Grand Israël" (celui du Roi Salomon). Mais Israël a-t-il un autre choix ? Voir les nouvelles en date du 15 novembre 2004.

Je vais terminer par une anecdote authentique. Dans les années soixante-dix, quand le monde semblait menacé par une guerre nucléaire, un couple de retraités anglais décida de s'expatrier en choisissant un endroit du monde qui lui semblait être le moins vulnérable possible vis à vis d'éventuelles opérations militaires. Un endroit inconfortable, mais a priori tranquille.

Ils allèrent s'installer aux îles Falklands, alias les îles Malouines.


11 Novembre 2004 : La Fête des fous.

Je n'avais jamais entendu parler Rafarin, l'homme qui, en France, mène les grandes actions politiques. J'avais seulement entrevue sur le petit écran cet homme de petite taille; gros, sans charme, au nez aplati et à l'oeil terne. Et voici que soudain, lors d'une interview, il s'anime. Son oeil s'éclaire, son verbe se délie. J'ai l'impression d'être face à un homme qui s'efforce de me vendre un contrat d'assurance ou un aspirateur. La prestation est remarquable pour un homme aussi peu gâté par la nature. Il manie le pouvoir de la conviction, utilise toutes les ficelles du discours politique, réponds à côté des questions qu'on lui pose comme un bretteur aguerri qui esquive les coups avec une souplesse que ne laisserait guère deviner sa corpulence ramassée. Il se félicite, flatte les uns et les autres, évoque des réformes successives. Pour un peu il en arriverait presque à nous faire croire qu'il a un plan charpenté et qu'il nous mène quelque part.

Dans tous les pays il y a le même personnage, qui vend sa "politique" et celle de son parti, avec insistance. Il salue "le dévouement des enseignants" tout en précisant que dans le système actuel l'enseignement doit savoir s'adapter aux nécessités de l'époque, entendre "du marché". Si les responsables des grandes chaînes de télévision doivent éduquer leurs téléspectateurs pour en faire des êtres prêts à acheter ce qu'on leur propose, les enseignants doivent quant à eux équiper les individus du minimum les rendant aptes à travailler ou ... à ne pas travailler.

Ceux que notre Education Nationale doit former sont ceux qui deviendront de futurs chômeurs. Et, pour ceux-ci, la culture, générale ou scientifique est-elle nécessaire ?

La planète se mondialise. L'emploi se déplace là où il est le moins coûteux. Le reste n'est que littérature. Nous ne nous rendons pas compte, nous, habitants des pays développés, du caractère scandaleusement élevé de notre niveau de vie, de l'étendue vertigineuse de nos multiples avantages sociaux. Si nous en étions conscients nous mettrions notre grogne légendaire en sourdine. Rafarin, c'est Panglosse disant à Candide : "Non, tout n'est pas bien, en fait tout est pour le mieux dans la meilleures des France possible". Et pour nos dirigeants qui pensent brevets américains, main d'oeuvre chinoise, matière première étrangère à moindre coût d'extraction, les Français ne sont plus que des parasites qu'il faut anesthésier, parquer, museler, abrutir. Nous ne sommes plus que des bouches inutiles au milieu de milliards d'hommes, travailleurs dociles, magnifiquement prêts à se laisser exploiter et endoctriner en échange de conditions de vie qui étaient les nôtres il y a un demi-siècle ou plus et qui leur paraissent inespérées.

Il n'y a pas de solution. Cette demande, ces aspirations sont trop puissantes et nous lamineront dans le peu de décennies à venir. C'est le nouvel ordre des choses. Surfant sur la crète de cette vague,des gens qui ne pensent qu'à leur avantage personnel. Sur le devant de la scène des professionnels de la communication chargés de vendre, de faire passer toutes les pilules. De loin en loin on lit (plus qu'on n'entend) que les médias pourraient se faire de plus en plus le relai des systèmes de pouvoir et de profit. Cela n'est-ce pas logique puisqu'ils passent de plus en plus entre les mains des grands propriétaires de ce monde. Les Américains commencent à peine à s'en apercevoir.

Bush, avec sa bobine d'ancien bringueur a été réélu dans un fauteuil. Son sourire complice a fait des ravages. Kerry, avec sa tête de séminariste coincé ne faisait pas le poids. Si Schwarzenegger était de souche américaine il deviendrait sans conteste le futur président de ce pays ubuesque où la machine à décerveler tourne à plein régime. Si un jour la loi est aménagée, et certains y songent sérieusement, quel challenger ferait le poids face à cet acteur bien rôdé à côté de qui Ronald Reagan ferait figure de lamentable cabot ?

Le vote américain a placé entre les mains des faucons des pouvoirs illimités et ils vont s'en donner à coeur joie. Le Taser se généralise et devient, non un instrument de maintien de l'ordre ou de neutralisation d'individus dangereux mais un engin d'intimidation, voire de torture. Atteint pas des aiguilles lestées reliées à une source de haute tension un individu s'écroule, inconscient pendant plusieurs minutes. Il devient alors possible de lui implanter à son insu une puce d'une taille inférieure à celle d'un grain de riz. L'implantation peut être sous-cutanée, ou intramusculaire, laissant à la surface de la peau une trace que l'on pourra confondre avec celle de la piqûre d'un moustique et qui disparaîtra en quelques heures. L'homme ne saura pas qu'il a été ainsi appareillé et, même s'il s'en doute n'aura pas la possibilité de localiser cet implant, déjà indétectable à la radio. Et si la chose était avérée, les extraterrestres seraient là pour porter le chapeau, comme pour les crop circles, essais d'armes à micro-ondes, ou les mutilations de bétail, essais d'armes cancérigènes.

On implantera à tour de bras, aux USA comme ailleurs "pour raisons de sécurité". On appareillera des délinquants, des sans-logis, des manifestants ou simplement des mal-pensants, des contestataires. On créera des puces impossibles à extraire sans dommage pour ceux qui les portent, de la taille d'un grain de sable, placées en quelques minutes au plus profond du cerveau d'individus à placer sous contrôle. Elle permettront grâce au système GPS de les localiser partout dans le monde, de suivre leurs déplacements. Les puces, jouant le rôle d'antennes réceptrices pourront convertir des signaux radio-électriques d'apparence banale en ondes affectant les comportements humains. D'autres engendreront des signaux sonores en dessous du seuil d'audibilité, émis pendant le sommeil des individus afin de mieux les conditionner. Toujours "pour des raisons de sécurité". Des puces plus agressives pourront créer des cancers, des tumeurs. Dans celles-là il n'y aura même pas d'électronique. Un microgramme de plutonium suffit à tuer un homme. Quelle victime pourra prouver qu'on le lui a implanté à son insu ? Avouez que celle-là, vous n'y aviez pas pensé. Une arme cancérigène microscopique, implantée en dix secondes à l'aide d'une simple seringue et d'une longue aiguille. Tumeur au cerveau ? On mettra cela sur le compte des portables, nocifs par ailleurs. Les Américains ont des mots à l'emporte-pièce qu'ils créent et qui peuvent résumer n'importe quoi. Là c'est :

Kill me softly

( Tuez-moi en douceur )

Vous en doutez ? C'est que vous ignorez tout des progrès de la nanotechnologie. Savez-vous qu'il existe des drones de la taille d'un insecte et que d'autres, gros comme des moineaux, volant à 50 km/h, guidés par GPS, dotés d'un pilote automatique et d'une caméra vidéo de la taille et du poids d'un pièce d'un centime d'euro peuvent espionner des lignes ennemies à des dizaines de kilomètres de distance, pénétrer dans un immeuble, tuer tous les membres d'un conseil à l'aide d'une charge explosive embarquée d'un poids de dix grammes. Un jour viendra où pour échapper au terrorisme, sauvage ou d'Etat il faudra munir préventivement ses fenêtres de ... moustiquaires. Ces mêmes drones peuvent délivrer des charges bactériologiques ou... nucléaires.

Croyez-moi, tous ce que des scientifiques peuvent imaginer sera construit, testé et utilisé "pour des raisons de sécurité". Beaucoup de gadgets qui vont en ce sens sont opérationnels depuis des années.

Le monde dans lequel vous vivez est dépourvu de la moindre intelligence et de la moinder pitié, et vous ne le savez pas. Existe-t-il des armes cancérigènes, génétiques ? Bien sûr que oui. Ce sont ces fameux obus à uranium appauvri. Libre à vous de croire que personne n'avait prévu leurs effets à long terme sur les populations locales.

La Fête des Fous n'en est qu'à son tout début. Le monde où nous vivons ressemble à un patchwork. Dans certaines zones on s'entretue depuis des décennies, on croise la mort au détour d'une rue, elle se tapit dans le moindre champ, le moindre chemin. Dans d'autres, les gens vivent en état de complète anesthésie. Les premiers voudraient échapper au quotidien, à une angoisse mortelle, les seconds, comme le prédisait en 1920 Aldoux Huxley dans le Meilleur des Mondes prennent leur dose quotidienne de soma et courrent s'abrutir en contemplant un "cinéma sentant" conçu par des "ingénieurs en émotions". Ne négligez pas les messages de la Science Fiction, qui a toujours été la plus fantastique machine à prédire l'avenir dont nous disposions.


15 novembre 2004 :

L'Iran et l'Agence Internationale de l'Energie Atomique sont parvenus in extremis à un accord. L'AIAE a reçu dimanche 14 novembre une lettre officielle de l'Iran confirmant que l'Iran avait décidé de suspendre ses opérations d'enrichissement isotopique. "Nous avons accepté de suspendre quasiment toutes les activités liées à l'enrichissement", a déclaré M. Rohani à l'issue d'une rencontre avec les ambassadeurs des trois pays de l'UE à Téhéran. "La suspension est valable le temps des négociations" en vue d'un accord de coopération à long terme que les Européens ont offert en contrepartie de la suspension, a précisé un proche de Hassan Rohani, Hossein Moussavian, sans préciser de durée. "Les négociations vont commencer le 15 décembre", a-t-il spécifié.

Le rapport de l'agence aux 35 Etats gouverneurs, incluant l'accord de l'Iran, intervient in extremis avant une réunion du Conseil le 25 novembre à Vienne. Au cours de cette réunion doit être décidé si oui ou non l'Iran sera déféré devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour des sanctions éventuelles.

 

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