Sur le fil du rasoir

2 février 2006 - Mis à jour le 4 février 2006

 

Tout le monde sait que nous vivons une période de l'histoire humaine d'une extrême instabilité. Les spéculations vont bon train. Le seul pronostic qui ne soit défendu par personne est que les choses vont s'arranger d'elles-mêmes.

Les Etats-Unis sont en train de s'enliser en Irak. La situation iranienne se tend à l'extrême. Des pressions sont exercées pour que le nouveau président iranien stoppe le programme conduisant à un enrichissement isotopique, c'est à dire à terme vers la détention de l'arme nucléaire. Beaucoup de pays qui s'insurgent contre cette dissémination de l'arme fatale ... la possèdent déjà.

J'ai suivi une émission de télévision où on montrait deux reportages faits l'un dans une école Israélienne et l'autre dans une école Palestinienne. Dans la première l'enseignant apprenait à ses élèves la géographie en leur montrant des cartes où figuraient les territoires correspondant au Grand Israël du temps de Salomon. Les Arabes en étaient simplement ... absents ! A quelques kilomètres de là, dans les territoires Palestiniens une enseignante montrait à ses élèves des cartes où l'état d'Israël .. n'existait pas et où tous les noms des localités étaient soit les noms de villages et de villes Palestiniennes, soit les noms de localités qui avaient été rayées de la carte au moment des diverses expansions de l'Etat d'Israël, en réponse, il est vrai, aux attaques arabes successives, à commencer par celle de 1947, qui se sont toutes muées en catastrophes, entrainant de vastes pertes territoriales ( voir dans mon site une tentative de brosser l'histoire de la Palestine ) . Dans cette émission, quand le journaliste demandait comment l'enseignante Palestinienne envisageait la façon de faire cadrer l'évolution future avec cette carte de géographie sa réponse était, concernant les Juifs :

- Ils n'ont qu'à rentrer chez eux !

Bref, ça ne s'arrange pas.

D'aucuns analysent la situation planétaire sous l'angle monétaire. J'ai fait une bande dessinée d'économie qui a un certain succès, au sens où elle commence à être traduite en un nombre croissant de langues. Elle explique ce qu'est une monnaie. Au départ les hommes pratiquent le troc. Puis ils envisagent d'introduire dans leurs échanges des objets qui soient non périssables, qu'ils n'envisagent plus d'utiliser immédiatement. On recherche alors des matériaux ad hoc qui puissent se présenter sous une forme compacte aisément transportables. A l'âge du fer un lingot représente un objet recherché. Mais très vite le fer abonde. Cette sorte de monnaie se dévalue ispo facto. Pour éviter ce phénomène de dévaluation il est nécessaire de se tourner vers une susbtance qui soit relativement rare, en l'occurence l'or, en appliquant le principe :

Ce qui est rare est cher

En d'autres termes il est aisé d'accorder une valeur importante à un objet qui soit par essence relativement rare.

Les hommes essayent avec temps de comprendre la fonction de l'objet-monnaie. La monnaie permet les échanges, le commerce. La masse monétaire doit grandir en même temps que s'accroît l'activité économique de cet unique pays, pris comme point de départ d'une modélisation comme celle qui sert de trame à la bande dessinée. Cet monnaie est comparable au volume sanguin dans un corps. Le volume, la masse sanguine d'un adulte sont supérieursà ceux d'un jeune enfant. La croissance de la masse monétaire va de pair avec la croissance de l'activité économique. Mais qui régule cette croissance dans cette étrange planète dotée d'un unique pays ?

Au fil de l'histoire le roi Numis a troqué sa monnaie-or contre du papier-monnaie. Lui seul détient "la planche à billets". Sa richesse semble donc ... infinie. Mais c'est là qu'intervient un phénomène nouveau : la dépréciation de la monnaie. Le roi Numis s'parçoit vite qu'il ne peut pas faire n'importe quoi. S'il met trop de cette monnaie en circulation, celle-ci perd aussitôt de sa valeur. Cette dépréciation est une conséquence de l'inflation de la masse monétaire. Comme il est expliqué dans l'album ce phénomène d'inflation permet à l'Etat de couvrir son déficit. Infiniment riche, il lui est toujours possible de financer n'importe quoi, par exemple des hausses de salaire. Mais la dépréciation de la monnaie intervient alors, rendant l'enrichissement des habitants du royaume illusoire.

J'ai un second album à écrire et à dessiner qui sera centré sur les problèmes monétaires internationaux. Ce sujet n'est pas nouveau pour moi étant donné que j'avais testé et mis au point un jeu économique, l'Inflatron, il y a quelques trente années, qui fonctionnait assez bien et mettait en lumière les phénomènes inflationistes, cette fois à une échelle internationale. Le jeu illustre l'usage de la dévaluation pour rétablir une balance des paiements, freiner les importations et relancer les exportations.

Avant l'apparition de l'euro et avant que ne soient mis en place des mécanismes stabilisateurs ( serpent monétaire ), les monnaies européennes étaient sensibles à la spéculation. En fait les monnaies des différents pays se comportaient comme des action boursières. Leur valeur était d'autant plus grande qu'elles étaient plus recherchées. Une monnaie recherchée était appelée une monnaie forte. Parfois une monnaie dominante fait figure de monnaie de référence. A l'inverse, une monnaie dont, soudain, personne ne voulait se trouvait fragilisée. La valeur des monnaies était fiduciaire, du latin fidus, la confiance. Pour précipiter la chute d'une monnaie et réaliser une opération de spéculation profitable on pouvait en mettre sur le marché des quantités importantes. De même qu'un groupe pouvait, s'il en avant le moyens, entraîner la baisse du cours d'un produit quelconque en en inondant le marché. Les monnaies se comportaient comme les produits et c'était bien normal puisqu'elles étaient l'image, la contre-valeur fiduciaire

Les Européens se sont lassés des à-coups créés par les spéculateurs et ont alors constitué un fond de réserve permettant de voler au secours d'une monnaie subissant l'attaque de spéculateurs. La naissance de l'euro a mis un terme définitif à toute spéculation intra-européenne puisque dès ce jour le franc, le mark, la lire, la peseta, etc... cessèrent d'exister.

Les phénomènes économiques et monétaires sont difficiles à comprendre parce qu'ils sont l'objet d'un grand nombre de rétroactions. L'économie est une "machine cybernétique" incluant de nombreux paramètres. La meilleure façon de comprendre l'économie est de la vivre à travers un jeu. Celui que j'avais inventé, avec ses multiples variantes permettait déjà, avant même qu'on puisse recourir à une calculette et à un système d'affichage sur écran permettant de visualiser aussitôt le "faciès économique" avec ses taux, des avoirs, etc, de mettre en évidence pas mal de choses. Dès que j'aurai du temps, avec l'aide de quelques collaborateurs nous essayerons de mettre tout cela en forme. Le résultat sera une bande dessinée, couplée avec un jeu, se présentant sous une forme simplifiée avec support, pions, cartes, dés et sous une forme plus sophistiquée mettant un oeuvre un ordinateur, capable entre autre de mémoriser toutes les phases de jeu en étant à même de les restituer sous forme de courbes.

Il faudra montrer comment les Etats-Unis ont joué sur le gonflement de leur masse monétaire pour acheter de nombreux outils se production ou richesses diverses avec ... du papier en jouant sur le risque que pouvaient courir "les autres joueurs" s'ils mettaient en cause la valeur de cette "monnaie dominante", s'imposant comme "monnaie de référence" ( la monnaie par rapport à laquelle le cotations sont effectuées ) mais .... véritable colosse aux pieds d'argile.

Les temps changent, rapidement. Les besoins en énergie des peuples se sont accrus. Le pétrole a ainsi cessé d'être un produit pour commencer à ressembler à une .. monnaie. La convertibilité se trouve ainsi inversée. Un jour on ne se dira plus " combien de dollars vaut ce baril" mais "combien de barils vaut ce dollar". Toute monnaie est a priori fragile, et le dollar ne fait pas exception à la règle. Une façon de le fragiliser consiste à le mettre en concurrence avec une autre monnaie, vis à vis d'échanges importants. Et les ventes de pétrole à l'échelle de la planète représentent des tractations importantes. Saddam Hussein, juste avant le déclenchement de la deuxième guerre du Golfe avait soudain décrété qu'il ne vendrait désormais le pétrole Irakien qu'à ceux qui payeraient en euros. En parallèle il opéra la conversion de ses avoirs "onusiens" qui étaient jusqu'ici comptabilisés en dollars, en euros. Ce faisant il remettait en cause la confiance que les différents pays pouvait avoir dans le dollar. Or une monnaie est fidiciaire, ne vaut que par la confiance que les gens lui accordent. Si les hommes de différents pays se mettaient soudain à exiger la conversion du dollar dans d'autres monnairs ou dans une autre monnaie le billet vert pourrait se trouver fragilisé. Ce qui le protège est que beaucoup de pays, asiatiques entre autre, ont des avoirs comptabilisés en dollars. S'ils n'ont pas opéré la conversion de ces avoirs les premiers ils risquent de pâtir d'une telle désaffection. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.

Dès que l'Irak se trouva occupée par les Américains le système du paiement du pétrole en dollars fut aussitôt rétabli et les avoirs irakiens reconvertis. Mais aujourd'hui c'est l'Iran qui menace de rééditer l'opération, à partir de mars 2006 en créant ce qu'on considère comme une bourse fonctionnant à l'eurodollar. Les Russes et les Chinois suivent cela avec intérêt car il verraient dans cette manoeuvre une possibilité de contrecarrer l'hégémonie délirante des Etats-Unis, qui est bien tout sauf un moderne humanisme.

Nous savions depuis longtemps qu'il existait des guerres économiques. Les Etats-Unis sont venus à bout de l'Empire Soviétique en le contraignant à développer un complexe militaro-industriel démesuré par rapport à ses réelles capacités économiques, pour "maintenir la parité". Nous devons nous familiariser avec les guerres monétaires dont les effets peuvent être tout aussi dévastateurs. Certains experts estiment que si les échanges pétroliers cessaient d'être libellés en dollars cette monnaie pourrait très vite perdre la moitié de sa valeur avec les incidences qu'on peut imaginer sur l'économie américaine. Il existe un autre risque. au fil des années la place du complexe militaro-industriel n'a fait que croître dans l'économie des Etats-Unis. Les guerres représentent donc une forme un peu particulière d'activité économique "forcée". Les situations étant toujours complexes, à deux visages, l'activité de production d'armes peut être soit une charge, soit une source de profit, soit les deux à la fois ( mais ceux qui trinquent et ceux qui encaissent ne sont pas les mêmes personnes, évidemment ).

La situation économique contemporaine est riche de nombreux paradoxes. La monnaie qui met potentiellement en danger l'hégémonie du dollar n'est pas le Yen, ou toute autre monnaie, mais l'euros, non pas parce que l'économie européennes est florissante mais parce qu'elle doit sa stabilité à l'envergure de la machinerie économique qu'elle recouvre, coiuvrant tous les domaines possibles de l'acticité humaine, allant de l'agriculture à la haute technologie. Il est donc pas présentement possible d'envisager un écroulement économique de l'ensemble européen. L'euros voit donc sa stabilité découler de l'inertie, liée à la masse de l'Europe. Mais comme le montrait une étude récemment publiée par le journal le Monde, l'Europe est loin de faire montre d'un dynamisme économique remarquable.

- En tête on trouve la Chine, avec un taux de croissance dépassant 9 %

- En seconde position l'Inde, avec plus de 7 %

- Puis les USA avec 5 ou 6 %, je n'ai plus les chiffres sous les yeux.

- Enfin l'ensemble de l'Europe avec un taux dépassant péniblement 3 %

Vis à vis des principaux acteurs de l'économie mondiale : La Chine, l'Inde et en troisième position les Etats-Unis l'Europe fait figure de laterne rouge. On a l'impression que les leaders politiques européens n'ont pas ces chiffres en tête. L'écart est énorme. Le taux de croissance de la Chine est le triple que le taux moyen des pays européens. La croissance est liée à de nombreux phénomènes, d'un étant l'innovation, l'ouverture vesr les hautes technologies. Sur ce plan les Européens se font idée totalement fausse de leur propre développement, par rapport au modèle Chinois par exemple. J'entends des économistes et des industriels français dire qu'ils comptent sur une avance de plusieurs années dans le domaine des hautes technologies, qu'ils imaginent pouvoir conserver vis à vis du dragon chinois. C'est illusoire. On a l'impression que les Européens pèchent en ayant la même sous-estimations, vis à vis de la machinerie techno-scientifique chinoise que celle qu'avaient les Américains dans les années cinquante vis à vis de la technologie spatiale Russe. Le réveil avec Spoutnik, puis le premier homme dans l'espace a été extrêmement brutal, rappelez-vous.

Je parlais ces jours-ci avec un homme qui revenait de Chine et qui me citait le développement Chinois des quatre dernières années concernant les "salles blanches". C'est par ce terme qu'on désigne des locaux à vocation industrielle où l'air est filtré et où on s'efforce de ne laisser rentrer aucune poussière. De tels locaux sont voués à une ingénérie informatique, spatiale et bien entendu aux nano-etchnologies. A Nankin il y avait il y a quatre ans 2000 mètres carrés de locaux du type "salle blanche". Aujourd'hui ce chiffre a été multiplié par ... Vingt : 40.000 mètres carrés. Les Chinois se préparent pour un bon en avant dans le Futur avec un grand F. On ne trouve rien de comparable dans notre vieille Europe.

Les Chinois sont de redoutables commerçants, d'habiles stratèges et des négociateurs à la souplesse légendaires. Jouant Airbus contre Boeing ils ont accepté de maintenir une préférence au prix d'une transfert de technologies substanciel. Ils sont en train de réaliser la même opération en menant des négociation avec la firme française Eurocopter qui projette de "coproduire un hélicoptère avec les Chinois". Lorsqu'on entend les partenaires impliqués on songe à la chanson de Piaf :

- Si tu t'imagines, si tu t'imagines, qu'ça va, qu'ça va, qu'ça va durer toujours. Ce que tu te gourres.....

Les ambitions chinoise sont sans limites. C'est un peuple débordant de vitalité, géré selon des méthodes qui défient notre imagination d'Européens. Il existe des secteurs où les Chinois montent des bâtiments gigantesques. Au dernier étage : la recherche. On attend des chercheurs qu'ils annoncent des objectifs très précis.

Bilan de 35 ans de carrières au Cnrs avec des activités dans de nombreux domaines

A l'étage en dessous : l'enseignement. Toute innovation doit immédiatement fertiliser les matières enseignées, dans le domaine.

Etage suivant : les application, les projets technique, industriels

A l'étage en dessous : le développement au stade indutriel.

Enfin au rez de chaussée, les entreprises, et les services d'import-export. Tout cela dans le même bâtiment, avec obligation, pour les uns et les autres de communiquer dans le sens vertical, sous peine de se faire virer. En Chine les champs sont pleins de gens qui se croyaient irremplaçables.

Comment la Chine est-elle passée d'un gouvernement par des gérontes à cette efficacité de fourmilière ? Mystère. Mais les faits sont là, et les mécaonnaître serait une erreur majeure. Par comparaison nos circuits européens d'innovation internationaux ou nationaux dépensent plus d'énergie à defendre leurs prérogatives qu'à conjuguer leurs efforts. Sur ce plan des strictures comme l'université française et le Cnrs font figure de donosaures. On les a dotés d'un organisme appelé ANVAR ( Agence Nationale pour la Valorisation de la Recherche ) qui est d'une inefficacité légendaire, entre autre parce qu'elle a toujours été gérée par des gens qui n'avaient eux-mêmes ... jamais innové.

Or les Français ont une créativité absolument légendaire, complètement parasitée par des apparatchiks, en particuliers issus de .. l'Ecole Polytechnique. Si en France la MHD est complètement dans les choux, de manière irrémédiable, c'est princialement grâce à un quarteron de polytechniciens. Au sein des laboratoires et des universités des idées émergent chez des jeunes chercheurs ou de jeunes techniciens. Mais rien n'est prévu pour que ceux-ci soient protégés d'un pillage immédiat, jouissant de la plus totale impunité. Rien n'est prévu pour récompenser leurs efforts d'innovation ( "ils sont payés pour cela". Oui, mais ... combien ?). Au Cnrs on est témoin d'un gâchis humain hallucinant. Comme je l'ai déjà écrit " c'est une grande idée, gérée par des imbéciles".

J'ai fait une parenthèse en évoquant cette croissance chinoise, dont bien peu prennent la réelle mesure. Les européens ressemblent globalement à un troupeau en train de se faire distancer, sans qu'il y en ait un pour racheter l'autre. Mais revenons aux problèmes géopolitiques du temps.

Les Etats-Unis menacent aujourd'hui ouvertement l'Iran d'un raid militaire visant à détruire ses installations nucléaires. Les plans sont prêts et l'usage de "mini-nukes", d'armes nucléaires de faible puissance est prévu. Une première lourde de conséquences.

Le président iranien multiplie les provoactions, en réaffirmant le droit de son pays à détenir des armes nucléaires. Le monde retient son souffle.

Mais, subitement, Georges W Bush tient des propos stupéfiants à l'occasion de son discours sur l'état de l'Union. On le trouvera dans son intégralité sur le site de la Maison Blanche :

http://www.whitehouse.gov/news/releases/2006/01/20060131-10.html

 

Intéressons-nous à l'extrait suivant :

 

 

Keeping America competitive requires affordable energy. And here we have a serious problem: America is addicted to oil, which is often imported from unstable parts of the world. The best way to break this addiction is through technology. Since 2001, we have spent nearly $10 billion to develop cleaner, cheaper, and more reliable
alternative energy sources -- and we are on the threshold of incredible advances.

So tonight, I announce the Advanced Energy Initiative -- a 22-percent increase in clean-energy research -- at the Department of Energy, to push for breakthroughs in two vital areas. To change how we power our homes and offices, we will invest more in zero-emission coal-fired plants, revolutionary solar and wind technologies, and clean, safe nuclear energy. (Applause.)

We must also change how we power our automobiles. We will increase our research in better batteries for hybrid and electric cars, and in pollution-free cars that run on hydrogen. We'll also fund additional research in cutting-edge methods of producing ethanol, not just from corn, but from wood chips and stalks, or switch grass. Our goal is to make this new kind of ethanol practical and competitive within six years. (Applause.)

Breakthroughs on this and other new technologies will help us reach another great goal: to replace more than 75 percent of our oil imports from the Middle East by 2025. (Applause.) By applying the talent and technology of America, this country can dramatically improve our environment, move beyond a petroleum-based economy, and
make our dependence on Middle Eastern oil a thing of the past. (Applause.)

And to keep America competitive, one commitment is necessary above all: We must continue to lead the world in human talent and creativity. Our greatest advantage in the world has always been our educated, hardworking, ambitious people -- and we're going to keep that edge. Tonight I announce an American Competitiveness Initiative, to encourage innovation throughout our economy, and to give our nation's children a firm grounding in math and science. (Applause.)

 

 

Dont voici la traduction :

 

Pour que l’Amérique reste compétitive, il lui faut une énergie à la mesure de ses moyens. Et là nous sommes face à un problème : l’Amérique est dépendante du pétrole, qui est souvent importé de parties du monde instables. La technologie est la meilleure façon de stopper cette dépendance . Depuis 2001, nous avons dépensé 10 milliards de dollars pour développer des sources d’énergie alternatives plus propres, moins coûteuses et plus fiables, et nous sommes maintenant à la veille de progrès incroyables.

Donc ce soir, j’annonce le plan Initiative pour une Energie Avancée, une augmentation de 22% pour la recherche d’une énergie propre, au Ministère de l’Energie, de façon à encourager des percées dans deux domaines vitaux. Pour changer notre manière d’alimenter en énergie nos maisons et nos bureaux, nous investirons davantage dans des centrales thermiques non polluantes, dans des technologies en matière d’énergie solaire et éolienne révolutionnaires, et dans une énergie nucléaire propre et sans risque . (Applaudissements).

Nous devons également changer le mode d’alimentation de nos automobiles. Nous intensifierons nos recherches pour équiper des voitures hybrides et électriques de meilleures batteries et pour produire des voitures non polluantes qui marchent à l’hydrogène. Nous allons également financer d’autres recherches dans des techniques de pointe pour produire de l’éthanol, non seulement à partir du maïs , mais également à partir de copeaux de bois et de tiges de plantes ou d’herbes. Notre but est de rendre cette nouvelle sorte d’éthanol pratique et compétitive dans les six ans à venir. (Applaudissements).

Les percées dans ce domaine et dans d’autres technologies nouvelles nous permettront d’atteindre un autre but : remplacer plus de 75% de nos importations de pétrole en provenance du Moyen Orient d’ici 2025. (Applaudissements). En utilisant les talents et les technologies de l’Amérique, ce pays peut améliorer notre environnement de façon spectaculaire, dépasser une économie fondée sur le pétrole et mettre aux oubliettes notre dépendance vis-à-vis du pétrole du Moyen-Orient. (Applaudissements).

Et pour que l’Amérique soit compétitive, un engagement prime sur tout : nous devons garder notre place en tête du monde en matière de talents et de créativité. Notre meilleur atout dans le monde a toujours été le niveau d’éducation, d’acharnement au travail et d’ambition de notre peuple, et nous allons garder cet avantage . Ce soir j’annonce une Initiative Américaine de Compétitivité, pour encourager les innovations dans tous les secteurs de notre économie, et pour donner aux enfants de notre nation des bases solides en math et en science . (Applaudissements).

 

 

On lit : " nous sommes au seuil d'une avance incroyable ". Et un peu plus loin " une énergie nucléaire propre, sans risque ". Tout le monde écarquille les yeux. C'est quoi, une énergie nucléaire propre et sans risque ?

J'ai visionné l'émission " C'est dans l'Air " diffusée en réaction à ce discours et dont un lecteur m'a envoyé une copie. Les réactions des "spécialistes de l'énergie" présents sur le plateau sont les suivantes :

- L'un pense que Bush va tenter de réorienter l'Amérique ver le nucléaire, considérablement freiné aux USA après l'accident de la Centrale Three Miles Island et la levée de bouclier des anti-nucléaires qui en a résulté. Les centrales US, dit-il, sont en bout de potentiel. Un des présents dit "que ceci devrait représenter une bonne opportunité pour notre propre industrie en matière de nucléaire, étant donnée "l'avance technologique prise par la France en matière ce Centrales".

- Un autre nous explique que l'Amérique a de très grosses réserves de charbon, mais que cette source d'énergie est très polluante. Il suppose que les Américains ont peut être trouvé une façon plus écologique de produire de l'énergie à partir de ce combustible fossole.

- Un troisième parle d'une recherche d'indépendance avec exploitation des champs pétrolifères de l'Alaska.

Simple remarque : les USA ne semblent s'intéresser ni à la filière des Tokamaks ( ITER ), ni à la fusion par laser ( Mégajoule ). De même qu'officiellement ils n'ont pas développé de bombardiers hypersoniques ou même supersoniques ( le B2 est censé être subsonique ). J'ai lu que les Yankees envisageaient de construire et d'essayer des sous-marins à grande vitesse, version "habitée" de leur torpille Supercav ( Sqwal en Russe ) filant à 450 km/h en s'entourant d'une gaine d'eau vaporisée à l'avant de la machine.

Après le retour envisagé par un des intervenants de l'émission de télévision vers les centrales à charbon aux Etats-Unis on peut peut-être pronostiquer le retour à la marine à voile et aux division à cheval, à cause de leurs excellentes performances en matière de furtivité.

Avant d'écrire ces lignes je préparais un dossier qui représente une extension du concept de sonofusion. Je renvoie le lecteur à ce dossier. Imaginez que vous preniez de l'eau très pure, comprimée sous cent bars. Vous l'éjectez en l'envoyant dans un convergent, vers un "col" d'un millimètre de diamètre. Il faut de l'eau très pure, sinon les impuretés opéreraient une abrasion rapide. La vitesse dépasse les cent mètres par seconde. Prolongez maintenant cette tuyère par un divergent. L'eau va caviter immédiatement. En aval du col ça n'est plus de l'eau que vous aurez mais un mélange eau plus bulles de vapeur, comparable à de l'eau de Seltz. Dans ce mélange diphasique la vitesse du son va tomber. Logiquement elle devrait être intermédiaire entre la vitesse du son dans l'eau à l'état liquide et la vitesse du son dans la vapeur.

Pourrait-on exploiter ce divergent au point d'obtenir un écoulement supersonique, par rapport à la valeur locale de la vitesse du son dans cette eau de Seltz ? Un intéressant sujet de thèse à une époque où tous nos présidents d'université nous disent que "la physique est en chute libre" dans nos facultés des sciences. Mais ça n'est pas la physique qui est en chute libre, c'est l'imagination de nos physiciens.

Si ce divergent crache son jet d'eau de Seltz supersonique dans un gaz, dans l'air ambiant, ou dans de l'air comprimé, il y aura recompression par onde de choc de ce jet "surdétendu". Que se passera-t-il alors ? La compression se répercutera dans ce milieu diphasique et se propageant dans la phase liquide. Les bulles seront recomprimées. Et, logiquement, il ne s'agira pas de bulles d'un micron de diamètre, comme dans les expériences pilotées par une source d'ultrasons. La compression de ces bulles d'une taille relativement importante devrait donner naissance à une onde de choc sphérique, centripète, véhiculant pas mal d'énergie. Quand celle-ci concentre son énergie au centre de la bulle, quelle température atteindra-t-on ?

Rappelons qu'on fond du bronze avec de l'eau froide depuis 1905 ( phénomène de cavitation ) et qu'on crée un plasma à 10.000° avec une source d'ultrasons (phénomène de sonoluminescence). Vous pouvez même la commander sur Internet pour refaire la manip chez vous.

Alors, pourquoi pas la fusion avec un Karsher ?

Si on pouvait obtenir un milliard de degrés, alors la fusion Bore11 plus Hydrogène 1 deviendrait possible, donnant ... quatre hélium. Plus de pollution. On gonfle les ballons des gosses avec les produits de réaction. Conversion directe, électricité à gogo. L'âge d'or avec de la flotte.

Energétiquement vôtre 1984

Qu'est-ce que les Américains tiennent sous le boisseau ? Que nous cachent-ils ? Pourquoi pas la synthèse d'antimatière par compression ( " OVNIS et armes secrètes américaines", JPP cuvée 2003 ).

De toute manière, si Bush ne bluffe pas, cette nouvelle change la donne historique, complètement. Plus écolo, tu meurs. Renversement complet de situation.

Au passage, il faudrait stopper, ou pour le moins suspendre les projets ITER de toute urgence. Il faudrait interrompre le projet MEGAJOULE. Si les Américains ont mis le doigt sur une ou des filières totalement outisider cela ne passe pas par des filières aussi dispendieuses que problématiques.

Les Américains avaient deux choix. Soit se lancer dans une deuxième guerre, contre l'Iran avec un nouveau risque d'enlisement, comme en Irak ( déjà plus de deux mille morts au sein du corps expéditionnaire ), soit opérer une contre-attaque économique qui s'avérerait à terme complètement catastrophique pour nos émirs et Ayatollah. . Lire la phrase " En mettant en oeuvre le talent et la technologie américaine le pays pourrait considérablement améliorer l'environnement, aller vers un monde dont l'économie ne serait plus basée sur le pétrole et faire que notre dépendance vis à vis des pays du Moyen Orient appartienne désormais au passé ".

Si c'est la synthèse d'antimatière par compression, le corollaire est que c'est aussi une arme d'une efficacité démente, dans les deux extrêmes. C'est infiniment maniaturisable et à l'inverse cela peut détruire toute vie sur Terre en quelques secondes, vitrifier sa surface. Mais c'est aussi de l'énergie à gogo, partout. On pourrait dessaler l'eau de mer, creuser des canaux, faire ... n'importe quoi. A terme on pourrait opérer des transmutations et s'affranchir des besoins de matières premières. C'est le technogag complet.

Mais tout ceci est-il fondé ? Rappelons-nous que nous avons affaire à un homme qui a déjà menti, trompé son monde, bluffé. Comme le l'ont fait remarquer mes lecteurs, toutes les hypothèses peuvent être envisagées.

- Soit les Américains s'apprêtent effectivement à nous révéler une avance, un "breakthrought" technologique d'importance. On sait qu'ils ont fait quelques progrès dans le solaire. Voir :

http://www.sandia.gov/news-center/news-releases/2004/renew-energy-batt/Stirling.html

et mon propre article sur le sujet. Dans de là à permettre à de tels systèmes de faire face aux besoins en énergie des USA, non. Les phrases de Bush ont l'air de nous emmener vers des perspectives qui iraient bien au delà du solaire, des piles à combustible, de l'éolien, etc.

Si ce breakthrough était lié à l'émergence d'une source d'énergie réellement nouvelle ( comme par exemple la synthèse d'antimatière ) son corrolaire pourrait être l'existence une arme "post nucléaire" propre, miniaturisable, que les Américains envisageraient d'utiliser en Iran sous la dénomination de " mini-nukes" et qui serait en fait une arme à antimatière. Face à cette opération militaire, révélant une arme leur assurant un supériorité absolue sur le reste du monde ( parce qu'ils pourraient l'employer sans dommage pour l'environnement ) et face à des protestations internationales, l'argument serait : " Nous menons une opération de police avec une certaine brutalité, certes, mais en revanche, si tout le monde marche droit, nous avons les solutions technologiques pour sauver la planète".

- Soit ces sources révolutionnaires d'énergie n'existent pas. Il ne s'agit que d'un bluff destiné à détourner l'attention du monde face une crise majeure qui se préparerait. Etant donnés les mensonges que le sieur Bush nous a déjà servis, cette seconde version n'est pas à écarter, bien évidemment, en dépit des applaudissements qui ont salué sa prestation.

Commentaires dans la presse française :

- Bush dit n'importe quoi. Les scientifiques interrogés disent qu'un tel redéploiement est irréaliste, au vu des connaissances actuelles.

Un lecteur met en doute cette possible avancée en évoquant une annonce faite un jour par Ronald Reagan qui avait cru opportun d'annoncer "que les Américains avaient fait des progrès spéctaculaires en matière de supraconduction, qui allaient changer la face du monde". Un communiqué avait vite été publié, dénonçant les propos du Président en ajoutant "que celui-ci ne comprenait pas toujours très bien ce qu'on lui montrait". Mais Reagan s'était-il trompé ? Est-ce que le département de la Défense, réalisant tout de suite l'avantage stratégique que lui conférait cette percée n'a pas recommandé une politique immédiate de désinformation ?

A propos de cette annonce faite par G.W.Bush attendons. Il faut en savoir plus. Vous avez peut être vu cet article du New Scientist où la Nasa s'intéresse à un engin qui pourrait mettre la planète Mars à 3 heures de la Terre.

 

On parle même de .. changement de dimension ( ce qui signifierait qu'au-delà ça seraient les voyages interstellaires qui seraient envisagés ). On se dit :

- Qu'est-ce que c'est que ce truc !?!

D'un autre côté

:


Un ancien Ministre Canadien de la Défense s’est rallié à trois associations pour demander au Parlement du Canada d’ouvrir des auditions publiques concernant les civilisations ET. Paul Hellyer, Ministre Canadien de la Défense de 1963 à 1967 sous le Premier Ministre Lester Pearson, Prix Nobel de la Paix, a déclaré publiquement : « Les OVNIs sont aussi réels que les avions qui volent au dessus de vos têtes ». Hellyer a mis en garde : « Les militaires Américains sont en train de préparer des armes qu’ils pourraient utiliser contre les Ets, et ils pourraient nous impliquer dans une guerre intergalactique sans qu’on ne nous ait jamais informés ». Mr Hellyer a continué de dire : « Je suis très concerné par ce que pourraient être les conséquences d’une telle guerre intergalactique, et je pense que je dois en parler » - « Le temps est venu de dévoiler publiquement qu’il existe des civilisations extraterrestres civilisées qui visitent la Terre » ; un responsable des associations a déclaré : « Notre Gouvernement Canadien a besoin de parler ouvertement de ces sujets importants sur le possible déploiement d’armes dans les plans de guerre extérieurs contre des sociétés civilisées ET ».

Source http://www.politiquedevie.net/ExtraTerrestres/ExopolitiqueCanada121205.htm

 

Même réaction. Expectative. On est là encore dans l'indécidable.


Paraxolament, alors que le discours contient des éléments encourageants, semble nous annoncer que l'âge d'or énergétique est à nos portes nous trouvons d'autres sons de cloche, ô combien plus inquiétants :

 

Guerre nucléaire contre l’Iran

par Michel Chossudovsky, Canada*


La préparation d’une véritable guerre contre l’Iran au cours de laquelle il serait fait usage d’ogives nucléaires est entrée dans sa phase finale. Les partenaires de la coalition qui com-prend les USA, Israël et la Turquie sont «dans un état de préparation avancé». Divers exercices militaires sont effectués depuis le début de 2005. De leur côté, les forces armées iraniennes se sont livrées, en décembre, à d’importantes manœuvres dans le golfe Persique en prévision d’une attaque soutenue par les Etats-Unis. Depuis le printemps 2005, on assiste à une intense navette diplomatique entre Washington, Tel-Aviv, Ankara et le quartier général de l’OTAN à Bruxelles.
Parmi les derniers événements, il faut mentionner le fait que le directeur de la CIA, Porter Goss, lors d’une mission à Ankara, ait demandé au Premier ministre turc Recep Erdogan un soutien politique et logistique en vue du bombardement de cibles nucléaires et militaires iraniennes. Goss aurait demandé que les Services secrets turcs collaborent de manière particulière à la préparation et à la supervision de l’opération.
Ariel Sharon, quant à lui, a donné à l’armée israélienne le feu vert pour commencer les attaques fin mars. Tous les hauts responsables israéliens ont estimé que la fin mars était le dernier délai pour une attaque militaire contre l’Iran. Cette date coïncide avec celle de la remise à l’ONU du rapport de l’AIEA sur le programme d’énergie nucléaire de l’Iran. Des politiciens israéliens pen-sent que leurs menaces pourraient influencer les auteurs du rapport ou du moins les amener à utiliser des formulations ambiguës sur lesquelles leurs partisans d’outre-Atlantique pourraient s’appuyer pour demander que le Conseil de sécurité décide de prendre des sanctions ou pour justifier des opérations militaires israéliennes.
Le projet militaire soutenu par les Etats-Unis a été approuvé par l’OTAN mais on ne connaît pas encore les modalités de la participation de l’Alliance aux attaques aériennes.
Shock and Awe
Les différents aspects de l’opération militaire relèvent tous du commandement américain et sont coordonnés par le Pentagone et le quartier général de l’US Strategic Command sur la base aé-rienne d’Offutt dans le Nebraska. Les opérations annoncées par Israël doivent être menées en étroite collaboration avec le Pentagone. La structure de commandement est centralisée et c’est Washington qui décidera in fine de leur déclenchement.
Des sources militaires américaines ont confirmé que l’attaque de l’Iran impliquera un important déploiement de forces semblable au bombardement «shock and awe» (choc et effroi, choquer pour inspirer le respect) de l’Irak en mars 2003. Les attaques aériennes américaines seraient beaucoup plus importantes que l’attaque israélienne du centre nucléaire d’Osirak de 1981 en Irak et rappelleraient plutôt les premiers jours de la guerre aérienne de 2003 contre l’Irak. On pourrait, en utilisant tous les bombardiers Stealth B-2 basés à Diego Garcia ou aux USA et peut-être également des Stealth-Fighter F-117 stationnés à Udeid au Qatar ou ailleurs, détruire les deux douzaines d’installations nucléaires suspectes.
Les stratèges militaires pourraient dresser une liste de cibles en fonction des préférences du gouvernement américain en limitant les attaques aux installations les plus importantes… ou les USA pourraient opter pour un nombre beaucoup plus important de frappes dirigées contre un vaste éventail de cibles en rapport avec des arsenaux d’armes de destruction massive et des forces armées classiques ou nucléaires susceptibles d’être utilisées pour contre-attaquer les forces américaines en Irak.


* Michel Chossudovsy est l’auteur du best-seller international «The Globalization of Poverty» (titre français: «La mondialisation de la pauvreté») qui a été publié en 11 langues. Il est profes-seur d’économie à l’Université d’Ottawa et directeur du Center for Research on Globalization (www.globalresearch.ca). Il collabore également à l’Encyclopaedia Britannica. Son dernier ou-vrage est intitulé «America’s War on Terrorism» (Global Research, 2005).



En novembre, l’US Strategic Command a effectué un important exercice de «global strike plan» baptisé «Global Lightning». Il s’agissait de la simulation d’une attaque contre un «ennemi fictif» à l’aide d’armes classiques et nucléaires. Ensuite, il a annoncé un état de préparation avancé (cf. notre analyse ci-dessous). Alors que la presse asiatique pensait que l’«ennemi fictif» était en l’occurrence la Corée du Nord, le moment où a eu lieu l’exercice laisse plutôt supposer que celui-ci avait pour but de préparer une attaque contre l’Iran.


Consensus en faveur d’une guerre nucléaire

Au sein de l’Union européenne, aucune personnalité politique ne s’y est opposée. Des consul-tations entre Washington, Paris et Berlin sont en cours. Contrairement à l’invasion de l’Irak, qui fut refusée par la France et l’Allemagne au plan diplomatique, Washington a obtenu un consen-sus au sein de l’OTAN de même qu’au Conseil de sécurité. Ce consensus concerne également une guerre nucléaire qui pourrait affecter une grande partie du Proche-Orient et de l’Asie cen-trale. De plus, un certain nombre de pays arabes limitrophes sont aujourd’hui des partenaires tacites du projet militaire américano-israélien. En novembre 2004, les plus hauts commandants de l’armée israélienne ont rencontré, au quartier général de l’OTAN à Bruxelles, leurs homolo-gues des six pays riverains de la Méditerranée – Egypte, Jordanie, Tunisie, Maroc, Algérie et Mauritanie. Un protocole de l’OTAN et d’Israël a été signé. A la suite de cette rencontre, les USA, Israël et la Turquie ont effectué des manœuvres communes au large de la Syrie. Et en février 2005, Israël a participé à des exercices militaires et à des manœuvres «antiterroristes» avec quelques pays arabes. Les médias ont été unanimes à dire que l’Iran représentait une «menace pour la paix dans le monde». Le mouvement pacifiste a avalé ce mensonge. Le fait que les USA et Israël préparent un holocauste nucléaire au Proche-Orient ne figure pas au pro-gramme des anti-guerre et des anti-mondialisation.
Les «frappes chirurgicales» sont présentées à l’opinion mondiale comme un moyen d’empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires. On nous dit que ce n’est pas une guerre mais une opération militaire de maintien de la paix qui consistera à bombarder les installations nucléaires iraniennes.


Les mini-nukes sont-elles sans danger pour les populations civiles?

En révélant certains détails du projet militaire, les articles de presse servent avant tout à mas-quer l’ampleur de l’opération militaire qui prévoit le recours préventif aux armes nucléaires tacti-ques. Le projet militaire repose sur la doctrine de la guerre nucléaire «préventive» de l’Administration Bush exposée dans la Nuclear Posture Review de 2002.
On a recouru à une large désinformation médiatique afin de dissimuler les conséquences dé-vastatrices d’une utilisation d’ogives nucléaires contre l’Iran. Le fait que ces «frappes chirurgica-les» soient effectuées avec des armes classiques et des armes nucléaires ne fait l’objet d’aucun débat. Depuis la décision du Sénat américain en 2003, les armes nucléaires tactiques (low-yield mini-nukes = mini-bombes nucléaires de faible puissance) de nouvelle génération dont la puissance explosive est égale à 6 fois celle de la bombe d’Hiroshima sont considérées comme «sans danger pour les populations civiles» parce qu’elles explosent sous terre.
Grâce à une campagne de propagande qui s’est assuré le soutien de spécialistes du nucléaire «qui font autorité», on présente les mini-nukes comme des instruments de paix et non de guerre. On en autorise l’emploi sur les champs de bataille. On prévoit de les utiliser dans la prochaine étape de la guerre américaine «contre le terrorisme» parallèlement aux armes clas-siques.
Des membres de l’Administration américaine prétendent qu’on les emploiera comme des armes dissuasives crédibles à l’égard des Etats voyous (Iran, Corée du Nord). Leur raisonnement est que les armes nucléaires existantes sont trop destructrices pour être employées en dehors d’une guerre nucléaire de grande envergure. Les ennemis potentiels s’en rendent compte, si bien qu’ils ne croient pas à la menace d’une riposte nucléaire. Les mini-nukes sont moins des-tructrices et il est donc plus probable qu’on y ait recours. Cela en fait un moyen de dissuasion plus efficace.
A l’aide d’un raisonnement complètement faux, les armes nucléaires sont présentées comme un moyen de maintenir la paix et d’éviter les dommages collatéraux. Dans ce contexte, le Pen-tagone a laissé entendre que les mini-nukes, avec leur puissance de moins de 5000 tonnes, étaient sans danger pour les populations civiles, l’explosion ayant lieu sous terre. Toutefois, en ce qui concerne leur puissance explosive et les retombées radioactives potentielles, chacune de ces bombes représente une fraction importante de la bombe d’Hiroshima. On estime la puis-sance explosive des bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki à respectivement 21 000 et 15 000 tonnes. Autrement dit, la puissance explosive des mini-nukes représente le tiers de celle de la bombe d’Hiroshima.
La nouvelle définition de l’ogive nucléaire a estompé la différence entre arme classique et arme nucléaire: Selon Hans Kristensen, du Nuclear Information Project, «c’est un ensemble (armes classiques et armes nucléaires). Il en résulte manifestement que l’arme nucléaire cesse d’appartenir à une catégorie à part, celle d’une arme de dernier recours, pour n’être plus qu’un outil parmi d’autres».
Nous nous trouvons à un tournant dangereux: les stratèges militaires croient déjà à leur propa-gande: les manuels militaires prétendent que cette nouvelle génération d’armes nucléaires peut être utilisée «sans risques» sur les champs de bataille. Ce ne sont plus des armes de dernier recours. Les politiques ne s’opposent plus à leur utilisation. A ce propos, le sénateur Edward Kennedy a accusé le gouvernement Bush d’avoir développé «une génération d’armes nucléai-res plus praticables». La communauté internationale a approuvé une guerre nucléaire au nom de la paix dans le monde. «Rendre le monde plus sûr», telle est la justification d’une opération militaire qui pourrait aboutir à un holocauste nucléaire.
Mais les holocaustes nucléaires ne font pas la une des journaux. Selon Mordechai Vanunu, le gouvernement israélien se prépare à utiliser l’arme nucléaire dans sa prochaine guerre contre le monde islamique. Là où je vis, les gens parlent souvent de l’Holocauste. Mais chaque bombe nucléaire, quelle qu’elle soit, représente un holocauste: elle peut tuer, détruire des villes, anéan-tir des peuples entiers.
Unité de commandement pour des attaques sur terre et dans l’espace
Une attaque préventive avec des armes nucléaires tactiques serait coordonnée par l’US Strate-gic Command et l’Offutt Air Force Base au Nebraska en collaboration avec des unités de com-mandement des USA et de la coalition du golfe Persique, de la base militaire de Diego Garcia, d’Israël et de la Turquie.
L’US Strategic Command a pour mandat de «superviser un plan d’attaque global» qui prévoit l’utilisation d’armes classiques et d’armes nucléaires. En jargon militaire, il doit «jouer le rôle d’un intégrateur global responsable d’opérations dans l’espace, d’information, de défense anti-missiles intégrée, de commandement et de contrôle globaux, de renseignement, de surveil-lance, de reconnaissance, d’attaque globale et de dissuasion stratégique…».
En juin 2005, au début des préparatifs de guerre contre l’Iran, l’US Strategic Command a été reconnu «premier commandement de l’intégration et de la synchronisation des efforts du minis-tère de la Défense en vue de la lutte contre les armes de destruction massive».
Pour accomplir cette tâche, une toute nouvelle unité de commandement a été créée, la Joint Functional Component Command Space and Global Strike (JFCCSGS). Elle a pour mission de superviser le déclenchement d’une attaque nucléaire conformément à la Nuclear Posture Re-view (NPR) adoptée par le Congrès en 2002. Celle-ci prévoit l’utilisation préventive d’ogives nucléaires non seulement contre les Etats voyous mais contre la Russie et la Chine.
Depuis novembre, le JFCCSGS doit, après les exercices militaires appropriés, «se trouver en état de préparation avancé». C’est ce qu’a déclaré début décembre l’US Strategic Command. Cette unité doit être capable «d’atteindre rapidement des cibles dans le monde entier, et cela en utilisant aussi bien des armes classiques que des armes nucléaires». Les exercices effec-tués en novembre concernaient «un pays fictif que l’on supposait être la Corée du Nord» .
«A partir du 18 novembre, la nouvelle unité (le JFCCSGS) remplit les conditions nécessaires pour pouvoir se dire opérationnelle.» Une semaine avant cette annonce, l’unité achevait un exercice de poste de commandement baptisé Global Lightning, qui était lié à un autre exercice, appelé Vigilant Shield, dirigé par le North American Aerospace Defense Command (NORAD) qui est chargé de la défense anti-missiles en Amérique du Nord.
«Après avoir effectué plusieurs nouvelles missions en 2002, l’US Strategic Command a été ré-organisé afin d’assurer une meilleure collaboration et d’être plus attentif aux relations entre les différentes fonctions», a déclaré le capitaine de la Marine James Graybeal, premier porte-parole de l’US Strategic Command. «Avant le mois de mai de cette année, le JFCCSGS avait publié un concept d’opérations et commençait à préciser les conditions nécessaires à sa réalisation jour après jour et son processus de planification intégré.» «Les performances de l’unité pendant l’exercice Global Lightning ont montré qu’elle était prête à réaliser sa mission consistant à prou-ver ses capacités de frappe intégrée dans le monde et dans l’espace afin de dissuader les agresseurs et, si l’ordre en est donné, de vaincre l’adversaire au moyen de mesures globales communes visant à appuyer l’US Strategic Command de manière décisive», a-t-il ajouté sans donner de détails sur les «nouvelles missions» de cette unité de commandement qui compte environ 250 personnes.
Des spécialistes du nucléaire et des sources gouvernementales ont précisé qu’une de ses prin-cipales missions serait de mettre en oeuvre la stratégie nucléaire de 2001 qui inclut une option consistant à attaquer des Etats voyous avec des armes de destruction massive.


Concept plan (CONPLAN) 8022

Le JFCCSGS est dans un état de préparation avancé en ce qui concerne le déclenchement d’attaques visant l’Iran ou la Corée du Nord. La mise en oeuvre opérationnelle d’une attaque globale est appelée Concept Plan (Conplan) 8022. Il est décrit comme étant «un plan concret que la Marine et l’Armée de l’air traduisent en attaques coordonnées de leurs sous-marins et de leurs bombardiers. (ibid.) COMPLAN 8022 est «le plan général des scénarios stratégiques pré-parés qui impliquent l’usage d’armes nucléaires». «Il est particulièrement centré sur les nouvel-les formes de menaces – Iran, Corée du Nord – de même que sur les proliférateurs et les terro-ristes potentiels.» Selon Kristensen, «rien ne permet de dire qu’ils n’utiliseront pas le CONPLAN 8022 à une échelle réduite contre des cibles russes ou chinoises». (cf. note 11)
La mission du JFCCSGS est de mettre en oeuvre le CONPLAN, c’est-à-dire de déclencher une guerre nucléaire contre l’Iran. Le Commandant en chef des Forces armées, en l’occurrence George W. Bush, chargerait le Secrétaire à la Défense qui, à son tour, chargerait les chefs d’état-major des trois armées d’activer le CONPLAN 8022.
Ce dernier est différent des autres opérations militaires: il n’envisage pas le déploiement de for-ces terrestres. Il prévoit une opération à petite échelle. Un plan militaire typique comprend un mélange des trois armées – armée de l’air, marine et armée de terre – et prend en compte les aspects politiques et logistiques nécessaires au soutien de ces forces dans des opérations d’une certaine durée. Le plan d’attaque globale est offensif, il est déclenché par la perception d’un danger imminent et exécuté sur ordre du Président. (William Arkin, Washington Post, mai 2005)
A vrai dire, la capacité de pénétration en profondeur de la [bombe nucléaire] B61-11 est limitée. Des essais ont montré qu’elle ne pénétrait que jusqu’à quelque 20 pieds [environ 6,6 m] dans un terrain sec lorsqu’elle était larguée d’une altitude de 40 000 pieds [environ 13 km]. Même ainsi – elle s’enfonce dans le sol avant d’exploser – une proportion beaucoup plus grande d’énergie explosive, en comparaison avec les explosions en surface, a pour effet d’ébranler le sol. Toute tentative de l’utiliser en milieu urbain cependant occasionnerait des pertes humaines considérables. Même avec une bombe de faible puissance (moins d’une kilotonne), l’explosion creuserait un énorme cratère, éjectant des quantités de matières radioactives qui émettraient un rayonnement gamma létal sur une vaste étendue.
www.fas.org/faspir/2001/v54n1/weapons.htm


Le rôle d’Israël


Depuis la fin de 2004, Israël stocke des armes classiques et nucléaires made in USA en prévi-sion d’une attaque contre l’Iran. Ce stockage, financé par l’aide militaire américaine, était quasi terminé en juin 2005. Israël a reçu des Etats-Unis plusieurs milliers d’«armes intelligentes lan-cées depuis des avions» dont quelque 500 bombes anti-bunker qui peuvent également être utilisées comme vecteurs de bombes nucléaires tactiques.
La bombe B61-11 est la «version nucléaire» de la BLU 113 classique. Elle peut être lancée à peu près de la même manière que les bombes anti-bunker classiques. En outre, comme on l’a appris à la fin de 2003, des sous-marins Dolphin israéliens équipés de missiles Harpoon améri-cains armés d’ogives nucléaires sont actuellement dirigés vers l’Iran.
Extension de la guerre
L’Iran a confirmé qu’il riposterait s’il était attaqué en lançant des missiles balistiques sur Israël (CNN, février 2005). Ces attaques pourraient aussi viser des installations militaires américaines en Irak et dans le golfe Persique, ce qui conduirait immédiatement à un scénario d’escalade militaire et à une guerre totale.
Actuellement, il y a trois théâtres distincts d’opérations militaires: l’Afghanistan, l’Irak et la Pa-lestine. Les attaques aériennes contre l’Iran pourraient contribuer à déclencher une guerre dans une vaste région comprenant le Moyen-Orient et l’Asie centrale. En outre, l’attaque prévue de l’Iran devrait également être envisagée en relation avec le retrait - opportun - des troupes sy-riennes du Liban qui a libéré un nouvel espace au déploiement de forces israéliennes. Et autre facteur à signaler: la participation de la Turquie à l’opération militaire américano-israélienne, qui résulte de l’accord conclu l’année dernière entre Ankara et Tel-Aviv. Plus récemment, Téhéran a renforcé sa défense aérienne en achetant 29 systèmes anti-aériens russes Tor M-1. En octo-bre dernier, avec la collaboration de Moscou, «une fusée russe a placé en orbite un satellite espion, le Sinah-1».


Le Sinah-1 n’est que le premier de plusieurs satellites iraniens qui doivent être mis en orbite par les Russes au cours des prochains mois. Ainsi, l’Iran possédera bientôt un réseau de satellites constituant un système de préalerte en cas d’attaque israélienne, bien qu’il s’agisse là de peu de chose en regard des puissants espions aériens israéliens et américains capables de détec-ter les moindres mouvements de la barbe des mullahs de Téhéran. De plus, selon le Sunday Times, la Russie a signé à la fin du mois dernier un contrat d’un milliard de dollars portant sur la vente à l’Iran d’un système de défense moderne capable de détruire des missiles guidés et des bombes guidées au laser. Il sera opérationnel au cours des prochains mois.
Fin avril 2005.Vente à Israël de bombes antibunker GBU28
Au moment de la visite de Poutine en Israël, la Defence Security Cooperation Agency (Dépar-tement américain de la Défense) a annoncé la vente à Israël de 100 nouvelles bombes anti-bunker fabriquées par Lockheed Martin. Les médias ont vu là «un avertissement à l’Iran à pro-pos de ses ambitions nucléaires». La vente concerne les «Guided Bomb Unit-28 (GBU28) BLU-113 Penetrator» (qui comprennent l’unité de guidage WGU-36A/B et un équipement de sou-tien). La GBU-28 est décrite comme une arme spéciale prévue pour détruire des centres de commandement profondément enterrés. Le fait est que cette bombe compte parmi les armes classiques les plus meurtrières que l’on connaisse car elle peut tuer des milliers de civils. Elle a été utilisée lors de l’invasion de l’Irak en 2003. L’armée de l’air israélienne prévoit d’en équiper ses bombardiers F-15.
(www.dsca.osd.mil/Press Releases/36-b/2005/Israël_05-10_corrected.pdf)
Guerre terrestre
Bien que le CONPLAN n’envisage pas une guerre terrestre, les bombardements aériens pour-raient y mener. Des troupes iraniennes pourraient passer la frontière avec l’Irak et s’opposer aux forces de la coalition en Irak. Des troupes israéliennes et/ou des forces spéciales pour-raient entrer au Liban et en Syrie. Actuellement, Israël prévoit d’effectuer des exercices militai-res et de déployer des forces spéciales dans les régions montagneuses de Turquie qui jouxtent l’Iran et la Syrie, cela avec la collaboration du gouvernement d’Ankara. Ankara et Israël ont conclu un accord qui autorise ce dernier à effectuer des manœuvres dans les régions monta-gneuses de la Turquie situées à la frontière avec l’Iran. Selon un journal des Emirats arabes unis, et conformément à l’accord conclu entre le chef d’état-major de l’armée israélienne Dan Halutz et des hauts responsables turcs, Israël va effectuer diverses manœuvres dans les ré-gions situées aux frontières avec l’Iran et la Syrie. Citant certaines sources sans les nommer, le journal en question insiste sur le fait qu’Israël a formulé cette demande en raison des difficultés à passer en hiver dans les territoires montagneux près des frontières avec l’Iran. Deux unités vont participer à ces exercices dont la date n’a pas encore été fixée. Ce sont les plus importan-tes unités militaires spéciales d’Israël. Elles ont pour mission de combattre le terrorisme et sont spécialisées dans la guérilla.
Auparavant, la Turquie avait autorisé l’entraînement de pilotes israéliens dans la région jouxtant l’Iran. La nouvelle de l’accord a été diffusée au moment où des responsables turcs essaient d’échapper à l’accusation de coopérer avec les Etats-Unis dans des opérations d’espionnage à l’encontre de la Syrie et de l’Iran. Depuis la semaine dernière, la presse arabe a publié divers articles indiquant qu’Ankara est disposé, du moins en principe, à engager des négociations sur la mise à disposition de ses espaces terrestre et aérien pour des opérations dirigées contre l’Iran.


Conclusions

Les conséquences de tout cela sont effrayantes.
La «communauté internationale» a accepté l’éventualité d’un holocauste nucléaire. Les déci-deurs sont aveuglés par leur propre propagande. L’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord sont parvenues à un consensus concernant des attaques aériennes au moyen d’armes nucléai-res tactiques sans prendre en compte leurs effets dévastateurs.
Cette aventure militaire motivée par la recherche du profit est une menace pour l’avenir de l’humanité. Ce qu’il faut dans les mois qui viennent, c’est un grand mouvement, national et in-ternational, qui brise la conspiration du silence, qui reconnaisse les dangers, qui mette ce projet de guerre au centre des débats politiques et de l’attention des médias, à tous les niveaux, qui exige des chefs politiques et militaires qu’ils prennent position contre cette guerre nucléaire pa-tronnée par les Etats-Unis. En dernière analyse, ce qu’il faut, c’est de lourdes sanctions interna-tionales à l’encontre des Etats-Unis et d’Israël.
Source : www.globalresearch.ca du 3/1/06
Traduction Horizons et débats, Zurich (www.horizons-et-debats.ch)


 

Ce qui est bizarre c'est que cette fois, face à ces préparatifs de guerre les pays occidentaux ne semblent pas réagir comme avant la campagne contre l'Irak.

Que faut-il penser ? Que deux courants historiques s'affrontent, tout se jouant sur le fil du rasoir ?

 


 

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