Sur le fil du rasoir
2 février 2006 - Mis à jour
le 4 février 2006
Tout le monde sait que nous vivons une
période de l'histoire humaine d'une extrême instabilité.
Les spéculations vont bon train. Le seul pronostic qui ne soit défendu
par personne est que les choses vont s'arranger d'elles-mêmes.
Les Etats-Unis sont en train de s'enliser
en Irak. La situation iranienne se tend à l'extrême. Des pressions
sont exercées pour que le nouveau président iranien stoppe le
programme conduisant à un enrichissement isotopique, c'est à dire
à terme vers la détention de l'arme nucléaire. Beaucoup
de pays qui s'insurgent contre cette dissémination de l'arme fatale ...
la possèdent déjà.
J'ai suivi une émission de télévision
où on montrait deux reportages faits l'un dans une école Israélienne
et l'autre dans une école Palestinienne. Dans la première l'enseignant
apprenait à ses élèves la géographie en leur montrant
des cartes où figuraient les territoires correspondant au Grand Israël
du temps de Salomon. Les Arabes en étaient simplement ... absents ! A
quelques kilomètres de là, dans les territoires Palestiniens une
enseignante montrait à ses élèves des cartes où
l'état d'Israël .. n'existait pas et où tous les noms des
localités étaient soit les noms de villages et de villes Palestiniennes,
soit les noms de localités qui avaient été rayées
de la carte au moment des diverses expansions de l'Etat d'Israël, en réponse,
il est vrai, aux attaques arabes successives, à commencer par celle de
1947, qui se sont toutes muées en catastrophes, entrainant de vastes
pertes territoriales ( voir dans mon site une tentative de brosser l'histoire
de la Palestine ) . Dans cette émission, quand le journaliste demandait
comment l'enseignante Palestinienne envisageait la façon de faire cadrer
l'évolution future avec cette carte de géographie sa réponse
était, concernant les Juifs :
- Ils n'ont qu'à rentrer chez eux !
Bref, ça ne s'arrange pas.
D'aucuns analysent la situation planétaire
sous l'angle monétaire. J'ai fait une
bande dessinée d'économie qui a un certain succès,
au sens où elle commence à être traduite en un nombre croissant
de langues. Elle explique ce qu'est une monnaie. Au départ les hommes
pratiquent le troc. Puis ils envisagent d'introduire dans leurs échanges
des objets qui soient non périssables, qu'ils n'envisagent plus d'utiliser
immédiatement. On recherche alors des matériaux ad hoc qui puissent
se présenter sous une forme compacte aisément transportables.
A l'âge du fer un lingot représente un objet recherché.
Mais très vite le fer abonde. Cette sorte de monnaie se dévalue
ispo facto. Pour éviter ce phénomène de dévaluation
il est nécessaire de se tourner vers une susbtance qui soit relativement
rare, en l'occurence l'or, en appliquant le principe :
Ce qui est rare est cher
En d'autres termes il est aisé
d'accorder une valeur importante à un objet qui soit par essence relativement
rare.
Les hommes essayent avec temps de comprendre
la fonction de l'objet-monnaie. La monnaie permet les échanges, le commerce.
La masse monétaire doit grandir en même temps que s'accroît
l'activité économique de cet unique pays, pris comme point de
départ d'une modélisation comme celle qui sert de trame à
la bande dessinée. Cet monnaie est comparable au volume sanguin dans
un corps. Le volume, la masse sanguine d'un adulte sont supérieursà
ceux d'un jeune enfant. La croissance de la masse monétaire va de pair
avec la croissance de l'activité économique. Mais qui régule
cette croissance dans cette étrange planète dotée d'un
unique pays ?
Au fil de l'histoire le roi Numis a troqué
sa monnaie-or contre du papier-monnaie. Lui seul détient "la
planche à billets". Sa richesse semble donc ... infinie. Mais c'est
là qu'intervient un phénomène nouveau : la dépréciation
de la monnaie. Le roi Numis s'parçoit vite qu'il ne peut pas faire
n'importe quoi. S'il met trop de cette monnaie en circulation, celle-ci perd
aussitôt de sa valeur. Cette dépréciation est une conséquence
de l'inflation de la masse monétaire. Comme il est expliqué
dans l'album ce phénomène d'inflation permet à l'Etat de
couvrir son déficit. Infiniment riche, il lui est toujours possible
de financer n'importe quoi, par exemple des hausses de salaire. Mais la dépréciation
de la monnaie intervient alors, rendant l'enrichissement des habitants du royaume
illusoire.
J'ai un second album à écrire
et à dessiner qui sera centré sur les problèmes monétaires
internationaux. Ce sujet n'est pas nouveau pour moi étant donné
que j'avais testé et mis au point un jeu économique, l'Inflatron,
il y a quelques trente années, qui fonctionnait assez bien et mettait
en lumière les phénomènes inflationistes, cette fois à
une échelle internationale. Le jeu illustre l'usage de la dévaluation
pour rétablir une balance des paiements, freiner les importations
et relancer les exportations.
Avant l'apparition de l'euro et avant
que ne soient mis en place des mécanismes stabilisateurs ( serpent monétaire
), les monnaies européennes étaient sensibles à la spéculation.
En fait les monnaies des différents pays se comportaient comme des action
boursières. Leur valeur était d'autant plus grande qu'elles étaient
plus recherchées. Une monnaie recherchée était appelée
une monnaie forte. Parfois une monnaie dominante fait figure de monnaie
de référence. A l'inverse, une monnaie dont, soudain, personne
ne voulait se trouvait fragilisée. La valeur des monnaies était
fiduciaire, du latin fidus, la confiance. Pour précipiter la
chute d'une monnaie et réaliser une opération de spéculation
profitable on pouvait en mettre sur le marché des quantités importantes.
De même qu'un groupe pouvait, s'il en avant le moyens, entraîner
la baisse du cours d'un produit quelconque en en inondant le marché.
Les monnaies se comportaient comme les produits et c'était bien normal
puisqu'elles étaient l'image, la contre-valeur fiduciaire
Les Européens se sont lassés
des à-coups créés par les spéculateurs et ont alors
constitué un fond de réserve permettant de voler au secours
d'une monnaie subissant l'attaque de spéculateurs. La naissance de l'euro
a mis un terme définitif à toute spéculation intra-européenne
puisque dès ce jour le franc, le mark, la lire, la peseta, etc... cessèrent
d'exister.
Les phénomènes économiques
et monétaires sont difficiles à comprendre parce qu'ils sont l'objet
d'un grand nombre de rétroactions. L'économie est une "machine
cybernétique" incluant de nombreux paramètres. La meilleure
façon de comprendre l'économie est de la vivre à travers
un jeu. Celui que j'avais inventé, avec ses multiples variantes permettait
déjà, avant même qu'on puisse recourir à une calculette
et à un système d'affichage sur écran permettant de visualiser
aussitôt le "faciès économique" avec ses taux,
des avoirs, etc, de mettre en évidence pas mal de choses. Dès
que j'aurai du temps, avec l'aide de quelques collaborateurs nous essayerons
de mettre tout cela en forme. Le résultat sera une bande dessinée,
couplée avec un jeu, se présentant sous une forme simplifiée
avec support, pions, cartes, dés et sous une forme plus sophistiquée
mettant un oeuvre un ordinateur, capable entre autre de mémoriser toutes
les phases de jeu en étant à même de les restituer sous
forme de courbes.
Il faudra montrer comment les Etats-Unis
ont joué sur le gonflement de leur masse monétaire pour acheter
de nombreux outils se production ou richesses diverses avec ... du papier en
jouant sur le risque que pouvaient courir "les autres joueurs" s'ils
mettaient en cause la valeur de cette "monnaie dominante", s'imposant
comme "monnaie de référence" ( la monnaie par rapport
à laquelle le cotations sont effectuées ) mais .... véritable
colosse aux pieds d'argile.
Les temps changent, rapidement. Les besoins
en énergie des peuples se sont accrus. Le pétrole a ainsi cessé
d'être un produit pour commencer à ressembler à une .. monnaie.
La convertibilité se trouve ainsi inversée. Un jour on ne se dira
plus " combien de dollars vaut ce baril" mais "combien de barils
vaut ce dollar". Toute monnaie est a priori fragile, et le dollar ne fait
pas exception à la règle. Une façon de le fragiliser consiste
à le mettre en concurrence avec une autre monnaie, vis à vis d'échanges
importants. Et les ventes de pétrole à l'échelle de la
planète représentent des tractations importantes. Saddam Hussein,
juste avant le déclenchement de la deuxième guerre du Golfe avait
soudain décrété qu'il ne vendrait désormais le pétrole
Irakien qu'à ceux qui payeraient en euros. En parallèle il opéra
la conversion de ses avoirs "onusiens" qui étaient jusqu'ici
comptabilisés en dollars, en euros. Ce faisant il remettait en cause
la confiance que les différents pays pouvait avoir dans le dollar. Or
une monnaie est fidiciaire, ne vaut que par la confiance que les gens lui accordent.
Si les hommes de différents pays se mettaient soudain à exiger
la conversion du dollar dans d'autres monnairs ou dans une autre monnaie le
billet vert pourrait se trouver fragilisé. Ce qui le protège est
que beaucoup de pays, asiatiques entre autre, ont des avoirs comptabilisés
en dollars. S'ils n'ont pas opéré la conversion de ces avoirs
les premiers ils risquent de pâtir d'une telle désaffection. On
ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.
Dès que l'Irak se trouva occupée
par les Américains le système du paiement du pétrole en
dollars fut aussitôt rétabli et les avoirs irakiens reconvertis.
Mais aujourd'hui c'est l'Iran qui menace de rééditer l'opération,
à partir de mars 2006 en créant ce qu'on considère comme
une bourse fonctionnant à l'eurodollar. Les Russes et les Chinois suivent
cela avec intérêt car il verraient dans cette manoeuvre une possibilité
de contrecarrer l'hégémonie délirante des Etats-Unis, qui
est bien tout sauf un moderne humanisme.
Nous savions depuis longtemps qu'il existait
des guerres économiques. Les Etats-Unis sont venus à bout de l'Empire
Soviétique en le contraignant à développer un complexe
militaro-industriel démesuré par rapport à ses réelles
capacités économiques, pour "maintenir la parité".
Nous devons nous familiariser avec les guerres monétaires dont les effets
peuvent être tout aussi dévastateurs. Certains experts estiment
que si les échanges pétroliers cessaient d'être libellés
en dollars cette monnaie pourrait très vite perdre la moitié de
sa valeur avec les incidences qu'on peut imaginer sur l'économie américaine.
Il existe un autre risque. au fil des années la place du complexe militaro-industriel
n'a fait que croître dans l'économie des Etats-Unis. Les guerres
représentent donc une forme un peu particulière d'activité
économique "forcée". Les situations étant toujours
complexes, à deux visages, l'activité de production d'armes peut
être soit une charge, soit une source de profit, soit les deux à
la fois ( mais ceux qui trinquent et ceux qui encaissent ne sont pas les mêmes
personnes, évidemment ).
La situation économique contemporaine
est riche de nombreux paradoxes. La monnaie qui met potentiellement en danger
l'hégémonie du dollar n'est pas le Yen, ou toute autre monnaie,
mais l'euros, non pas parce que l'économie européennes est florissante
mais parce qu'elle doit sa stabilité à l'envergure de la machinerie
économique qu'elle recouvre, coiuvrant tous les domaines possibles de
l'acticité humaine, allant de l'agriculture à la haute technologie.
Il est donc pas présentement possible d'envisager un écroulement
économique de l'ensemble européen. L'euros voit donc sa stabilité
découler de l'inertie, liée à la masse de l'Europe. Mais
comme le montrait une étude récemment publiée par le journal
le Monde, l'Europe est loin de faire montre d'un dynamisme économique
remarquable.
- En tête on trouve la Chine, avec un taux de croissance
dépassant 9 %
- En seconde position l'Inde, avec plus de 7 %
- Puis les USA avec 5 ou 6 %, je n'ai plus les chiffres sous
les yeux.
- Enfin l'ensemble de l'Europe avec un taux dépassant
péniblement 3 %
Vis à vis des principaux acteurs
de l'économie mondiale : La Chine, l'Inde et en troisième position
les Etats-Unis l'Europe fait figure de laterne rouge. On a l'impression que
les leaders politiques européens n'ont pas ces chiffres en tête.
L'écart est énorme. Le taux de croissance de la Chine est le triple
que le taux moyen des pays européens. La croissance est liée à
de nombreux phénomènes, d'un étant l'innovation, l'ouverture
vesr les hautes technologies. Sur ce plan les Européens se font idée
totalement fausse de leur propre développement, par rapport au modèle
Chinois par exemple. J'entends des économistes et des industriels français
dire qu'ils comptent sur une avance de plusieurs années dans le domaine
des hautes technologies, qu'ils imaginent pouvoir conserver vis à vis
du dragon chinois. C'est illusoire. On a l'impression que les Européens
pèchent en ayant la même sous-estimations, vis à vis de
la machinerie techno-scientifique chinoise que celle qu'avaient les Américains
dans les années cinquante vis à vis de la technologie spatiale
Russe. Le réveil avec Spoutnik, puis le premier homme dans l'espace a
été extrêmement brutal, rappelez-vous.
Je parlais ces jours-ci avec un homme
qui revenait de Chine et qui me citait le développement Chinois des quatre
dernières années concernant les "salles blanches". C'est
par ce terme qu'on désigne des locaux à vocation industrielle
où l'air est filtré et où on s'efforce de ne laisser rentrer
aucune poussière. De tels locaux sont voués à une ingénérie
informatique, spatiale et bien entendu aux nano-etchnologies. A Nankin il y
avait il y a quatre ans 2000 mètres carrés de locaux du type "salle
blanche". Aujourd'hui ce chiffre a été multiplié par
... Vingt : 40.000 mètres carrés. Les Chinois se préparent
pour un bon en avant dans le Futur avec un grand F. On ne trouve rien de comparable
dans notre vieille Europe.
Les Chinois sont de redoutables commerçants,
d'habiles stratèges et des négociateurs à la souplesse
légendaires. Jouant Airbus contre Boeing ils ont accepté de maintenir
une préférence au prix d'une transfert de technologies substanciel.
Ils sont en train de réaliser la même opération en menant
des négociation avec la firme française Eurocopter qui projette
de "coproduire un hélicoptère avec les Chinois". Lorsqu'on
entend les partenaires impliqués on songe à la chanson de Piaf
:
- Si tu t'imagines, si tu t'imagines, qu'ça va,
qu'ça va, qu'ça va durer toujours. Ce que tu te gourres.....
Les ambitions chinoise sont sans limites.
C'est un peuple débordant de vitalité, géré selon
des méthodes qui défient notre imagination d'Européens.
Il existe des secteurs où les Chinois montent des bâtiments gigantesques.
Au dernier étage : la recherche. On attend des chercheurs qu'ils annoncent
des objectifs très précis.
Bilan de 35 ans de carrières au Cnrs avec des
activités dans de nombreux domaines
A l'étage en dessous : l'enseignement.
Toute innovation doit immédiatement fertiliser les matières enseignées,
dans le domaine.
Etage suivant : les application, les
projets technique, industriels
A l'étage en dessous : le développement
au stade indutriel.
Enfin au rez de chaussée, les
entreprises, et les services d'import-export. Tout cela dans le même bâtiment,
avec obligation, pour les uns et les autres de communiquer dans le sens vertical,
sous peine de se faire virer. En Chine les champs sont pleins de gens qui se
croyaient irremplaçables.
Comment la Chine est-elle passée
d'un gouvernement par des gérontes à cette efficacité de
fourmilière ? Mystère. Mais les faits sont là, et les mécaonnaître
serait une erreur majeure. Par comparaison nos circuits européens d'innovation
internationaux ou nationaux dépensent plus d'énergie à
defendre leurs prérogatives qu'à conjuguer leurs efforts. Sur
ce plan des strictures comme l'université française et le Cnrs
font figure de donosaures. On les a dotés d'un organisme appelé
ANVAR ( Agence Nationale pour la Valorisation de la Recherche ) qui est d'une
inefficacité légendaire, entre autre parce qu'elle a toujours
été gérée par des gens qui n'avaient eux-mêmes
... jamais innové.
Or les Français ont une créativité
absolument légendaire, complètement parasitée par des apparatchiks,
en particuliers issus de .. l'Ecole Polytechnique. Si en France la MHD est complètement
dans les choux, de manière irrémédiable, c'est princialement
grâce à un quarteron de polytechniciens. Au sein des laboratoires
et des universités des idées émergent chez des jeunes chercheurs
ou de jeunes techniciens. Mais rien n'est prévu pour que ceux-ci soient
protégés d'un pillage immédiat, jouissant de la plus totale
impunité. Rien n'est prévu pour récompenser leurs efforts
d'innovation ( "ils sont payés pour cela". Oui, mais ... combien
?). Au Cnrs on est témoin d'un gâchis humain hallucinant. Comme
je l'ai déjà écrit " c'est une grande idée,
gérée par des imbéciles".
J'ai fait une parenthèse en évoquant
cette croissance chinoise, dont bien peu prennent la réelle mesure. Les
européens ressemblent globalement à un troupeau en train de se
faire distancer, sans qu'il y en ait un pour racheter l'autre. Mais revenons
aux problèmes géopolitiques du temps.
Les Etats-Unis menacent aujourd'hui ouvertement
l'Iran d'un raid militaire visant à détruire ses installations
nucléaires. Les plans sont prêts et l'usage de "mini-nukes",
d'armes nucléaires de faible puissance est prévu. Une première
lourde de conséquences.
Le président iranien multiplie
les provoactions, en réaffirmant le droit de son pays à détenir
des armes nucléaires. Le monde retient son souffle.
Mais, subitement, Georges W Bush tient
des propos stupéfiants à l'occasion de son discours sur l'état
de l'Union. On le trouvera dans son intégralité sur le site de
la Maison Blanche :
http://www.whitehouse.gov/news/releases/2006/01/20060131-10.html
Intéressons-nous
à l'extrait suivant :
Keeping America competitive requires affordable
energy. And here we have a serious problem: America is addicted
to oil, which is often imported from unstable parts of the world.
The best way to break this addiction is through technology.
Since 2001, we have spent nearly $10 billion to develop cleaner,
cheaper, and more reliable
alternative energy sources -- and we are on the threshold of
incredible advances.
So tonight, I announce the Advanced Energy Initiative -- a 22-percent
increase in clean-energy research -- at the Department of Energy,
to push for breakthroughs in two vital areas. To change how
we power our homes and offices, we will invest more in zero-emission
coal-fired plants, revolutionary solar and wind technologies,
and clean, safe nuclear energy. (Applause.)
We must also change how we power our automobiles. We will increase
our research in better batteries for hybrid and electric cars,
and in pollution-free cars that run on hydrogen. We'll also
fund additional research in cutting-edge methods of producing
ethanol, not just from corn, but from wood chips and stalks,
or switch grass. Our goal is to make this new kind of ethanol
practical and competitive within six years. (Applause.)
Breakthroughs on this and other new technologies will help us
reach another great goal: to replace more than 75 percent of
our oil imports from the Middle East by 2025. (Applause.) By
applying the talent and technology of America, this country
can dramatically improve our environment, move beyond a petroleum-based
economy, and
make our dependence on Middle Eastern oil a thing of the past.
(Applause.)
And to keep America competitive, one commitment is necessary
above all: We must continue to lead the world in human talent
and creativity. Our greatest advantage in the world has always
been our educated, hardworking, ambitious people -- and we're
going to keep that edge. Tonight I announce an American Competitiveness
Initiative, to encourage innovation throughout our economy,
and to give our nation's children a firm grounding in math and
science. (Applause.)
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Dont voici la traduction :
Pour que l’Amérique reste compétitive,
il lui faut une énergie à la mesure de ses moyens.
Et là nous sommes face à un problème :
l’Amérique est dépendante du pétrole,
qui est souvent importé de parties du monde instables.
La technologie est la meilleure façon de stopper cette
dépendance . Depuis 2001, nous
avons dépensé 10 milliards de dollars pour développer
des sources d’énergie alternatives plus propres,
moins coûteuses et plus fiables, et nous sommes maintenant
à la veille de progrès incroyables.
Donc ce soir, j’annonce le plan Initiative
pour une Energie Avancée, une augmentation de 22% pour
la recherche d’une énergie propre, au Ministère
de l’Energie, de façon à encourager des
percées dans deux domaines vitaux. Pour changer notre
manière d’alimenter en énergie nos maisons
et nos bureaux, nous investirons davantage dans des centrales
thermiques non polluantes, dans des technologies en matière
d’énergie solaire et éolienne révolutionnaires,
et dans une énergie nucléaire
propre et sans risque . (Applaudissements).
Nous devons également changer le mode
d’alimentation de nos automobiles. Nous intensifierons
nos recherches pour équiper des voitures hybrides et
électriques de meilleures batteries et pour produire
des voitures non polluantes qui marchent à l’hydrogène.
Nous allons également financer d’autres recherches
dans des techniques de pointe pour produire de l’éthanol,
non seulement à partir du maïs , mais également
à partir de copeaux de bois et de tiges de plantes ou
d’herbes. Notre but est de rendre cette nouvelle sorte
d’éthanol pratique et compétitive dans les
six ans à venir. (Applaudissements).
Les percées dans ce domaine et dans
d’autres technologies nouvelles nous permettront d’atteindre
un autre but : remplacer plus de 75% de nos importations de
pétrole en provenance du Moyen Orient d’ici 2025.
(Applaudissements). En utilisant les talents
et les technologies de l’Amérique, ce pays peut
améliorer notre environnement de façon spectaculaire,
dépasser une économie fondée sur le pétrole
et mettre aux oubliettes notre dépendance vis-à-vis
du pétrole du Moyen-Orient. (Applaudissements).
Et pour que l’Amérique soit compétitive,
un engagement prime sur tout : nous devons garder notre place
en tête du monde en matière de talents et de créativité.
Notre meilleur atout dans le monde a toujours été
le niveau d’éducation, d’acharnement au travail
et d’ambition de notre peuple, et nous allons garder cet
avantage . Ce soir j’annonce une Initiative Américaine
de Compétitivité, pour encourager les innovations
dans tous les secteurs de notre économie, et
pour donner aux enfants de notre nation des bases solides en
math et en science . (Applaudissements).
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On lit : " nous sommes au seuil
d'une avance incroyable ". Et un peu plus loin " une énergie
nucléaire propre, sans risque ". Tout le monde écarquille
les yeux. C'est quoi, une énergie nucléaire propre et sans risque
?
J'ai visionné l'émission
" C'est dans l'Air " diffusée en réaction à ce
discours et dont un lecteur m'a envoyé une copie. Les réactions
des "spécialistes de l'énergie" présents sur
le plateau sont les suivantes :
- L'un pense que Bush va tenter de réorienter l'Amérique
ver le nucléaire, considérablement freiné aux USA après
l'accident de la Centrale Three Miles Island et la levée de bouclier
des anti-nucléaires qui en a résulté. Les centrales US,
dit-il, sont en bout de potentiel. Un des présents dit "que ceci
devrait représenter une bonne opportunité pour notre propre industrie
en matière de nucléaire, étant donnée "l'avance
technologique prise par la France en matière ce Centrales".
- Un autre nous explique que l'Amérique a de très
grosses réserves de charbon, mais que cette source d'énergie est
très polluante. Il suppose que les Américains ont peut être
trouvé une façon plus écologique de produire de l'énergie
à partir de ce combustible fossole.
- Un troisième parle d'une recherche d'indépendance
avec exploitation des champs pétrolifères de l'Alaska.
Simple remarque : les USA ne semblent
s'intéresser ni à la filière des Tokamaks ( ITER ), ni
à la fusion par laser ( Mégajoule ). De même qu'officiellement
ils n'ont pas développé de bombardiers hypersoniques ou même
supersoniques ( le B2 est censé être subsonique ). J'ai lu que
les Yankees envisageaient de construire et d'essayer des sous-marins à
grande vitesse, version "habitée" de leur torpille Supercav
( Sqwal en Russe ) filant à 450 km/h en s'entourant d'une gaine d'eau
vaporisée à l'avant de la machine.
Après le retour envisagé
par un des intervenants de l'émission de télévision vers
les centrales à charbon aux Etats-Unis on peut peut-être pronostiquer
le retour à la marine à voile et aux division à cheval,
à cause de leurs excellentes performances en matière de furtivité.
Avant d'écrire ces lignes je préparais
un dossier qui représente une extension du concept de sonofusion.
Je renvoie le lecteur à ce
dossier. Imaginez que vous preniez de l'eau très pure, comprimée
sous cent bars. Vous l'éjectez en l'envoyant dans un convergent, vers
un "col" d'un millimètre de diamètre. Il faut de l'eau
très pure, sinon les impuretés opéreraient une abrasion
rapide. La vitesse dépasse les cent mètres par seconde. Prolongez
maintenant cette tuyère par un divergent. L'eau va caviter immédiatement.
En aval du col ça n'est plus de l'eau que vous aurez mais un mélange
eau plus bulles de vapeur, comparable à de l'eau de Seltz. Dans ce mélange
diphasique la vitesse du son va tomber. Logiquement elle devrait être
intermédiaire entre la vitesse du son dans l'eau à l'état
liquide et la vitesse du son dans la vapeur.
Pourrait-on exploiter ce divergent au
point d'obtenir un écoulement supersonique, par rapport à la valeur
locale de la vitesse du son dans cette eau de Seltz ? Un intéressant
sujet de thèse à une époque où tous nos présidents
d'université nous disent que "la physique est en chute libre"
dans nos facultés des sciences. Mais ça n'est pas la physique
qui est en chute libre, c'est l'imagination de nos physiciens.
Si ce divergent crache son jet d'eau
de Seltz supersonique dans un gaz, dans l'air ambiant, ou dans de l'air comprimé,
il y aura recompression par onde de choc de ce jet "surdétendu".
Que se passera-t-il alors ? La compression se répercutera dans ce milieu
diphasique et se propageant dans la phase liquide. Les bulles seront recomprimées.
Et, logiquement, il ne s'agira pas de bulles d'un micron de diamètre,
comme dans les expériences pilotées par une source d'ultrasons.
La compression de ces bulles d'une taille relativement importante devrait donner
naissance à une onde de choc sphérique, centripète, véhiculant
pas mal d'énergie. Quand celle-ci concentre son énergie au centre
de la bulle, quelle température atteindra-t-on ?
Rappelons qu'on fond du bronze avec de
l'eau froide depuis 1905 ( phénomène de cavitation ) et qu'on
crée un plasma à 10.000° avec une source d'ultrasons (phénomène
de sonoluminescence). Vous pouvez même la commander sur Internet pour
refaire la manip chez vous.
Alors, pourquoi pas la fusion avec un Karsher ?
Si on pouvait obtenir un milliard de
degrés, alors la fusion Bore11 plus Hydrogène 1
deviendrait possible, donnant ... quatre hélium. Plus de pollution. On
gonfle les ballons des gosses avec les produits de réaction. Conversion
directe, électricité à gogo. L'âge d'or avec de la
flotte.
Energétiquement vôtre 1984
Qu'est-ce que les Américains tiennent
sous le boisseau ? Que nous cachent-ils ? Pourquoi pas la synthèse d'antimatière
par compression ( " OVNIS et armes secrètes
américaines", JPP cuvée 2003 ).
De toute manière, si Bush ne bluffe
pas, cette nouvelle change la donne historique, complètement. Plus écolo,
tu meurs. Renversement complet de situation.
Au passage, il faudrait stopper, ou pour
le moins suspendre les projets ITER de toute urgence. Il faudrait interrompre
le projet MEGAJOULE. Si les Américains ont mis le doigt sur une ou des
filières totalement outisider cela ne passe pas par des filières
aussi dispendieuses que problématiques.
Les Américains avaient deux choix.
Soit se lancer dans une deuxième guerre, contre l'Iran avec un nouveau
risque d'enlisement, comme en Irak ( déjà plus de deux mille morts
au sein du corps expéditionnaire ), soit opérer une contre-attaque
économique qui s'avérerait à terme complètement
catastrophique pour nos émirs et Ayatollah. . Lire la phrase " En
mettant en oeuvre le talent et la technologie américaine le pays pourrait
considérablement améliorer l'environnement, aller vers un monde
dont l'économie ne serait plus basée sur le pétrole et
faire que notre dépendance vis à vis des pays du Moyen Orient
appartienne désormais au passé ".
Si c'est la synthèse d'antimatière
par compression, le corollaire est que c'est aussi une arme d'une efficacité
démente, dans les deux extrêmes. C'est infiniment maniaturisable
et à l'inverse cela peut détruire toute vie sur Terre en quelques
secondes, vitrifier sa surface. Mais c'est aussi de l'énergie à
gogo, partout. On pourrait dessaler l'eau de mer, creuser des canaux, faire
... n'importe quoi. A terme on pourrait opérer des transmutations et
s'affranchir des besoins de matières premières. C'est le technogag
complet.
Mais tout ceci est-il fondé ?
Rappelons-nous que nous avons affaire à un homme qui a déjà
menti, trompé son monde, bluffé. Comme le l'ont fait remarquer
mes lecteurs, toutes les hypothèses peuvent être envisagées.
- Soit les Américains s'apprêtent effectivement
à nous révéler une avance, un "breakthrought"
technologique d'importance. On sait qu'ils ont fait quelques progrès
dans le solaire. Voir :
http://www.sandia.gov/news-center/news-releases/2004/renew-energy-batt/Stirling.html
et mon propre
article sur le sujet. Dans de là à permettre à de tels
systèmes de faire face aux besoins en énergie des USA, non. Les
phrases de Bush ont l'air de nous emmener vers des perspectives qui iraient
bien au delà du solaire, des piles à combustible, de l'éolien,
etc.
Si ce breakthrough était lié
à l'émergence d'une source d'énergie réellement
nouvelle ( comme par exemple la synthèse d'antimatière ) son corrolaire
pourrait être l'existence une arme "post nucléaire" propre,
miniaturisable, que les Américains envisageraient d'utiliser en Iran
sous la dénomination de " mini-nukes" et qui serait en fait
une arme à antimatière. Face à cette opération militaire,
révélant une arme leur assurant un supériorité absolue
sur le reste du monde ( parce qu'ils pourraient l'employer sans dommage pour
l'environnement ) et face à des protestations internationales, l'argument
serait : " Nous menons une opération de police avec une certaine
brutalité, certes, mais en revanche, si tout le monde marche droit, nous
avons les solutions technologiques pour sauver la planète".
- Soit ces sources révolutionnaires d'énergie
n'existent pas. Il ne s'agit que d'un bluff destiné à détourner
l'attention du monde face une crise majeure qui se préparerait. Etant
donnés les mensonges que le sieur Bush nous a déjà servis,
cette seconde version n'est pas à écarter, bien évidemment,
en dépit des applaudissements qui ont salué sa prestation.
Commentaires dans la presse française
:
- Bush dit n'importe quoi. Les scientifiques interrogés
disent qu'un tel redéploiement est irréaliste, au vu des connaissances
actuelles.
Un lecteur met en doute cette possible
avancée en évoquant une annonce faite un jour par Ronald Reagan
qui avait cru opportun d'annoncer "que les Américains avaient fait
des progrès spéctaculaires en matière de supraconduction,
qui allaient changer la face du monde". Un communiqué avait vite
été publié, dénonçant les propos du Président
en ajoutant "que celui-ci ne comprenait pas toujours très bien ce
qu'on lui montrait". Mais Reagan s'était-il trompé ? Est-ce
que le département de la Défense, réalisant tout de suite
l'avantage stratégique que lui conférait cette percée n'a
pas recommandé une politique immédiate de désinformation
?
A propos de cette annonce faite par G.W.Bush
attendons. Il faut en savoir plus. Vous avez peut être vu cet article
du New Scientist où la Nasa s'intéresse à un engin qui
pourrait mettre la planète Mars à 3 heures de la Terre.
On parle même de .. changement
de dimension ( ce qui signifierait qu'au-delà ça seraient les
voyages interstellaires qui seraient envisagés ). On se dit :
- Qu'est-ce que c'est que ce truc !?!
D'un autre côté
:
Un ancien Ministre Canadien de la Défense s’est
rallié à trois associations pour demander au Parlement
du Canada d’ouvrir des auditions publiques concernant
les civilisations ET. Paul Hellyer, Ministre Canadien de la
Défense de 1963 à 1967 sous le Premier Ministre
Lester Pearson, Prix Nobel de la Paix, a déclaré
publiquement : « Les OVNIs sont aussi réels que
les avions qui volent au dessus de vos têtes ».
Hellyer a mis en garde : « Les militaires Américains
sont en train de préparer des armes qu’ils pourraient
utiliser contre les Ets, et ils pourraient nous impliquer dans
une guerre intergalactique sans qu’on ne nous ait jamais
informés ». Mr Hellyer a continué de dire
: « Je suis très concerné par ce que pourraient
être les conséquences d’une telle guerre
intergalactique, et je pense que je dois en parler » -
« Le temps est venu de dévoiler publiquement qu’il
existe des civilisations extraterrestres civilisées qui
visitent la Terre » ; un responsable des associations
a déclaré : « Notre Gouvernement Canadien
a besoin de parler ouvertement de ces sujets importants sur
le possible déploiement d’armes dans les plans
de guerre extérieurs contre des sociétés
civilisées ET ».
Source
http://www.politiquedevie.net/ExtraTerrestres/ExopolitiqueCanada121205.htm
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Même réaction. Expectative.
On est là encore dans l'indécidable.
Paraxolament, alors que le discours contient des éléments
encourageants, semble nous annoncer que l'âge d'or énergétique
est à nos portes nous trouvons d'autres sons de cloche, ô combien
plus inquiétants :
Guerre nucléaire contre
l’Iran
par Michel Chossudovsky, Canada*
La préparation d’une véritable guerre contre
l’Iran au cours de laquelle il serait fait usage d’ogives
nucléaires est entrée dans sa phase finale. Les
partenaires de la coalition qui com-prend les USA, Israël
et la Turquie sont «dans un état de préparation
avancé». Divers exercices militaires sont effectués
depuis le début de 2005. De leur côté, les
forces armées iraniennes se sont livrées, en décembre,
à d’importantes manœuvres dans le golfe Persique
en prévision d’une attaque soutenue par les Etats-Unis.
Depuis le printemps 2005, on assiste à une intense navette
diplomatique entre Washington, Tel-Aviv, Ankara et le quartier
général de l’OTAN à Bruxelles.
Parmi les derniers événements, il faut mentionner
le fait que le directeur de la CIA, Porter Goss, lors d’une
mission à Ankara, ait demandé au Premier ministre
turc Recep Erdogan un soutien politique et logistique en vue
du bombardement de cibles nucléaires et militaires iraniennes.
Goss aurait demandé que les Services secrets turcs collaborent
de manière particulière à la préparation
et à la supervision de l’opération.
Ariel Sharon, quant à lui, a donné à l’armée
israélienne le feu vert pour commencer les attaques fin
mars. Tous les hauts responsables israéliens ont estimé
que la fin mars était le dernier délai pour une
attaque militaire contre l’Iran. Cette date coïncide
avec celle de la remise à l’ONU du rapport de l’AIEA
sur le programme d’énergie nucléaire de
l’Iran. Des politiciens israéliens pen-sent que
leurs menaces pourraient influencer les auteurs du rapport ou
du moins les amener à utiliser des formulations ambiguës
sur lesquelles leurs partisans d’outre-Atlantique pourraient
s’appuyer pour demander que le Conseil de sécurité
décide de prendre des sanctions ou pour justifier des
opérations militaires israéliennes.
Le projet militaire soutenu par les Etats-Unis a été
approuvé par l’OTAN mais on ne connaît pas
encore les modalités de la participation de l’Alliance
aux attaques aériennes.
Shock and Awe
Les différents aspects de l’opération militaire
relèvent tous du commandement américain et sont
coordonnés par le Pentagone et le quartier général
de l’US Strategic Command sur la base aé-rienne
d’Offutt dans le Nebraska. Les opérations annoncées
par Israël doivent être menées en étroite
collaboration avec le Pentagone. La structure de commandement
est centralisée et c’est Washington qui décidera
in fine de leur déclenchement.
Des sources militaires américaines ont confirmé
que l’attaque de l’Iran impliquera un important
déploiement de forces semblable au bombardement «shock
and awe» (choc et effroi, choquer pour inspirer le respect)
de l’Irak en mars 2003. Les attaques aériennes
américaines seraient beaucoup plus importantes que l’attaque
israélienne du centre nucléaire d’Osirak
de 1981 en Irak et rappelleraient plutôt les premiers
jours de la guerre aérienne de 2003 contre l’Irak.
On pourrait, en utilisant tous les bombardiers Stealth B-2 basés
à Diego Garcia ou aux USA et peut-être également
des Stealth-Fighter F-117 stationnés à Udeid au
Qatar ou ailleurs, détruire les deux douzaines d’installations
nucléaires suspectes.
Les stratèges militaires pourraient dresser une liste
de cibles en fonction des préférences du gouvernement
américain en limitant les attaques aux installations
les plus importantes… ou les USA pourraient opter pour
un nombre beaucoup plus important de frappes dirigées
contre un vaste éventail de cibles en rapport avec des
arsenaux d’armes de destruction massive et des forces
armées classiques ou nucléaires susceptibles d’être
utilisées pour contre-attaquer les forces américaines
en Irak.
* Michel Chossudovsy est l’auteur du best-seller international
«The Globalization of Poverty» (titre français:
«La mondialisation de la pauvreté») qui a
été publié en 11 langues. Il est profes-seur
d’économie à l’Université d’Ottawa
et directeur du Center for Research on Globalization (www.globalresearch.ca).
Il collabore également à l’Encyclopaedia
Britannica. Son dernier ou-vrage est intitulé «America’s
War on Terrorism» (Global Research, 2005).
En novembre, l’US Strategic Command a effectué
un important exercice de «global strike plan» baptisé
«Global Lightning». Il s’agissait de la simulation
d’une attaque contre un «ennemi fictif» à
l’aide d’armes classiques et nucléaires.
Ensuite, il a annoncé un état de préparation
avancé (cf. notre analyse ci-dessous). Alors que la presse
asiatique pensait que l’«ennemi fictif» était
en l’occurrence la Corée du Nord, le moment où
a eu lieu l’exercice laisse plutôt supposer que
celui-ci avait pour but de préparer une attaque contre
l’Iran.
Consensus en faveur d’une guerre nucléaire
Au sein de l’Union européenne, aucune personnalité
politique ne s’y est opposée. Des consul-tations
entre Washington, Paris et Berlin sont en cours. Contrairement
à l’invasion de l’Irak, qui fut refusée
par la France et l’Allemagne au plan diplomatique, Washington
a obtenu un consen-sus au sein de l’OTAN de même
qu’au Conseil de sécurité. Ce consensus
concerne également une guerre nucléaire qui pourrait
affecter une grande partie du Proche-Orient et de l’Asie
cen-trale. De plus, un certain nombre de pays arabes limitrophes
sont aujourd’hui des partenaires tacites du projet militaire
américano-israélien. En novembre 2004, les plus
hauts commandants de l’armée israélienne
ont rencontré, au quartier général de l’OTAN
à Bruxelles, leurs homolo-gues des six pays riverains
de la Méditerranée – Egypte, Jordanie, Tunisie,
Maroc, Algérie et Mauritanie. Un protocole de l’OTAN
et d’Israël a été signé. A la
suite de cette rencontre, les USA, Israël et la Turquie
ont effectué des manœuvres communes au large de
la Syrie. Et en février 2005, Israël a participé
à des exercices militaires et à des manœuvres
«antiterroristes» avec quelques pays arabes. Les
médias ont été unanimes à dire que
l’Iran représentait une «menace pour la paix
dans le monde». Le mouvement pacifiste a avalé
ce mensonge. Le fait que les USA et Israël préparent
un holocauste nucléaire au Proche-Orient ne figure pas
au pro-gramme des anti-guerre et des anti-mondialisation.
Les «frappes chirurgicales» sont présentées
à l’opinion mondiale comme un moyen d’empêcher
l’Iran de fabriquer des armes nucléaires. On nous
dit que ce n’est pas une guerre mais une opération
militaire de maintien de la paix qui consistera à bombarder
les installations nucléaires iraniennes.
Les mini-nukes sont-elles sans danger pour les populations
civiles?
En révélant certains détails du projet
militaire, les articles de presse servent avant tout à
mas-quer l’ampleur de l’opération militaire
qui prévoit le recours préventif aux armes nucléaires
tacti-ques. Le projet militaire repose sur la doctrine de la
guerre nucléaire «préventive» de l’Administration
Bush exposée dans la Nuclear Posture Review de 2002.
On a recouru à une large désinformation médiatique
afin de dissimuler les conséquences dé-vastatrices
d’une utilisation d’ogives nucléaires contre
l’Iran. Le fait que ces «frappes chirurgica-les»
soient effectuées avec des armes classiques et des armes
nucléaires ne fait l’objet d’aucun débat.
Depuis la décision du Sénat américain en
2003, les armes nucléaires tactiques (low-yield mini-nukes
= mini-bombes nucléaires de faible puissance) de nouvelle
génération dont la puissance explosive est égale
à 6 fois celle de la bombe d’Hiroshima sont considérées
comme «sans danger pour les populations civiles»
parce qu’elles explosent sous terre.
Grâce à une campagne de propagande qui s’est
assuré le soutien de spécialistes du nucléaire
«qui font autorité», on présente les
mini-nukes comme des instruments de paix et non de guerre. On
en autorise l’emploi sur les champs de bataille. On prévoit
de les utiliser dans la prochaine étape de la guerre
américaine «contre le terrorisme» parallèlement
aux armes clas-siques.
Des membres de l’Administration américaine prétendent
qu’on les emploiera comme des armes dissuasives crédibles
à l’égard des Etats voyous (Iran, Corée
du Nord). Leur raisonnement est que les armes nucléaires
existantes sont trop destructrices pour être employées
en dehors d’une guerre nucléaire de grande envergure.
Les ennemis potentiels s’en rendent compte, si bien qu’ils
ne croient pas à la menace d’une riposte nucléaire.
Les mini-nukes sont moins des-tructrices et il est donc plus
probable qu’on y ait recours. Cela en fait un moyen de
dissuasion plus efficace.
A l’aide d’un raisonnement complètement faux,
les armes nucléaires sont présentées comme
un moyen de maintenir la paix et d’éviter les dommages
collatéraux. Dans ce contexte, le Pen-tagone a laissé
entendre que les mini-nukes, avec leur puissance de moins de
5000 tonnes, étaient sans danger pour les populations
civiles, l’explosion ayant lieu sous terre. Toutefois,
en ce qui concerne leur puissance explosive et les retombées
radioactives potentielles, chacune de ces bombes représente
une fraction importante de la bombe d’Hiroshima. On estime
la puis-sance explosive des bombes larguées sur Hiroshima
et Nagasaki à respectivement 21 000 et 15 000 tonnes.
Autrement dit, la puissance explosive des mini-nukes représente
le tiers de celle de la bombe d’Hiroshima.
La nouvelle définition de l’ogive nucléaire
a estompé la différence entre arme classique et
arme nucléaire: Selon Hans Kristensen, du Nuclear Information
Project, «c’est un ensemble (armes classiques et
armes nucléaires). Il en résulte manifestement
que l’arme nucléaire cesse d’appartenir à
une catégorie à part, celle d’une arme de
dernier recours, pour n’être plus qu’un outil
parmi d’autres».
Nous nous trouvons à un tournant dangereux: les stratèges
militaires croient déjà à leur propa-gande:
les manuels militaires prétendent que cette nouvelle
génération d’armes nucléaires peut
être utilisée «sans risques» sur les
champs de bataille. Ce ne sont plus des armes de dernier recours.
Les politiques ne s’opposent plus à leur utilisation.
A ce propos, le sénateur Edward Kennedy a accusé
le gouvernement Bush d’avoir développé «une
génération d’armes nucléai-res plus
praticables». La communauté internationale a approuvé
une guerre nucléaire au nom de la paix dans le monde.
«Rendre le monde plus sûr», telle est la justification
d’une opération militaire qui pourrait aboutir
à un holocauste nucléaire.
Mais les holocaustes nucléaires ne font pas la une des
journaux. Selon Mordechai Vanunu, le gouvernement israélien
se prépare à utiliser l’arme nucléaire
dans sa prochaine guerre contre le monde islamique. Là
où je vis, les gens parlent souvent de l’Holocauste.
Mais chaque bombe nucléaire, quelle qu’elle soit,
représente un holocauste: elle peut tuer, détruire
des villes, anéan-tir des peuples entiers.
Unité de commandement pour des attaques sur terre et
dans l’espace
Une attaque préventive avec des armes nucléaires
tactiques serait coordonnée par l’US Strate-gic
Command et l’Offutt Air Force Base au Nebraska en collaboration
avec des unités de com-mandement des USA et de la coalition
du golfe Persique, de la base militaire de Diego Garcia, d’Israël
et de la Turquie.
L’US Strategic Command a pour mandat de «superviser
un plan d’attaque global» qui prévoit l’utilisation
d’armes classiques et d’armes nucléaires.
En jargon militaire, il doit «jouer le rôle d’un
intégrateur global responsable d’opérations
dans l’espace, d’information, de défense
anti-missiles intégrée, de commandement et de
contrôle globaux, de renseignement, de surveil-lance,
de reconnaissance, d’attaque globale et de dissuasion
stratégique…».
En juin 2005, au début des préparatifs de guerre
contre l’Iran, l’US Strategic Command a été
reconnu «premier commandement de l’intégration
et de la synchronisation des efforts du minis-tère de
la Défense en vue de la lutte contre les armes de destruction
massive».
Pour accomplir cette tâche, une toute nouvelle unité
de commandement a été créée, la
Joint Functional Component Command Space and Global Strike (JFCCSGS).
Elle a pour mission de superviser le déclenchement d’une
attaque nucléaire conformément à la Nuclear
Posture Re-view (NPR) adoptée par le Congrès en
2002. Celle-ci prévoit l’utilisation préventive
d’ogives nucléaires non seulement contre les Etats
voyous mais contre la Russie et la Chine.
Depuis novembre, le JFCCSGS doit, après les exercices
militaires appropriés, «se trouver en état
de préparation avancé». C’est ce qu’a
déclaré début décembre l’US
Strategic Command. Cette unité doit être capable
«d’atteindre rapidement des cibles dans le monde
entier, et cela en utilisant aussi bien des armes classiques
que des armes nucléaires». Les exercices effec-tués
en novembre concernaient «un pays fictif que l’on
supposait être la Corée du Nord» .
«A partir du 18 novembre, la nouvelle unité (le
JFCCSGS) remplit les conditions nécessaires pour pouvoir
se dire opérationnelle.» Une semaine avant cette
annonce, l’unité achevait un exercice de poste
de commandement baptisé Global Lightning, qui était
lié à un autre exercice, appelé Vigilant
Shield, dirigé par le North American Aerospace Defense
Command (NORAD) qui est chargé de la défense anti-missiles
en Amérique du Nord.
«Après avoir effectué plusieurs nouvelles
missions en 2002, l’US Strategic Command a été
ré-organisé afin d’assurer une meilleure
collaboration et d’être plus attentif aux relations
entre les différentes fonctions», a déclaré
le capitaine de la Marine James Graybeal, premier porte-parole
de l’US Strategic Command. «Avant le mois de mai
de cette année, le JFCCSGS avait publié un concept
d’opérations et commençait à préciser
les conditions nécessaires à sa réalisation
jour après jour et son processus de planification intégré.»
«Les performances de l’unité pendant l’exercice
Global Lightning ont montré qu’elle était
prête à réaliser sa mission consistant à
prou-ver ses capacités de frappe intégrée
dans le monde et dans l’espace afin de dissuader les agresseurs
et, si l’ordre en est donné, de vaincre l’adversaire
au moyen de mesures globales communes visant à appuyer
l’US Strategic Command de manière décisive»,
a-t-il ajouté sans donner de détails sur les «nouvelles
missions» de cette unité de commandement qui compte
environ 250 personnes.
Des spécialistes du nucléaire et des sources gouvernementales
ont précisé qu’une de ses prin-cipales missions
serait de mettre en oeuvre la stratégie nucléaire
de 2001 qui inclut une option consistant à attaquer des
Etats voyous avec des armes de destruction massive.
Concept plan (CONPLAN) 8022
Le JFCCSGS est dans un état de préparation avancé
en ce qui concerne le déclenchement d’attaques
visant l’Iran ou la Corée du Nord. La mise en oeuvre
opérationnelle d’une attaque globale est appelée
Concept Plan (Conplan) 8022. Il est décrit comme étant
«un plan concret que la Marine et l’Armée
de l’air traduisent en attaques coordonnées de
leurs sous-marins et de leurs bombardiers. (ibid.) COMPLAN 8022
est «le plan général des scénarios
stratégiques pré-parés qui impliquent l’usage
d’armes nucléaires». «Il est particulièrement
centré sur les nouvel-les formes de menaces – Iran,
Corée du Nord – de même que sur les proliférateurs
et les terro-ristes potentiels.» Selon Kristensen, «rien
ne permet de dire qu’ils n’utiliseront pas le CONPLAN
8022 à une échelle réduite contre des cibles
russes ou chinoises». (cf. note 11)
La mission du JFCCSGS est de mettre en oeuvre le CONPLAN, c’est-à-dire
de déclencher une guerre nucléaire contre l’Iran.
Le Commandant en chef des Forces armées, en l’occurrence
George W. Bush, chargerait le Secrétaire à la
Défense qui, à son tour, chargerait les chefs
d’état-major des trois armées d’activer
le CONPLAN 8022.
Ce dernier est différent des autres opérations
militaires: il n’envisage pas le déploiement de
for-ces terrestres. Il prévoit une opération à
petite échelle. Un plan militaire typique comprend un
mélange des trois armées – armée
de l’air, marine et armée de terre – et prend
en compte les aspects politiques et logistiques nécessaires
au soutien de ces forces dans des opérations d’une
certaine durée. Le plan d’attaque globale est offensif,
il est déclenché par la perception d’un
danger imminent et exécuté sur ordre du Président.
(William Arkin, Washington Post, mai 2005)
A vrai dire, la capacité de pénétration
en profondeur de la [bombe nucléaire] B61-11 est limitée.
Des essais ont montré qu’elle ne pénétrait
que jusqu’à quelque 20 pieds [environ 6,6 m] dans
un terrain sec lorsqu’elle était larguée
d’une altitude de 40 000 pieds [environ 13 km]. Même
ainsi – elle s’enfonce dans le sol avant d’exploser
– une proportion beaucoup plus grande d’énergie
explosive, en comparaison avec les explosions en surface, a
pour effet d’ébranler le sol. Toute tentative de
l’utiliser en milieu urbain cependant occasionnerait des
pertes humaines considérables. Même avec une bombe
de faible puissance (moins d’une kilotonne), l’explosion
creuserait un énorme cratère, éjectant
des quantités de matières radioactives qui émettraient
un rayonnement gamma létal sur une vaste étendue.
www.fas.org/faspir/2001/v54n1/weapons.htm
Le rôle d’Israël
Depuis la fin de 2004, Israël stocke des armes classiques
et nucléaires made in USA en prévi-sion d’une
attaque contre l’Iran. Ce stockage, financé par
l’aide militaire américaine, était quasi
terminé en juin 2005. Israël a reçu des Etats-Unis
plusieurs milliers d’«armes intelligentes lan-cées
depuis des avions» dont quelque 500 bombes anti-bunker
qui peuvent également être utilisées comme
vecteurs de bombes nucléaires tactiques.
La bombe B61-11 est la «version nucléaire»
de la BLU 113 classique. Elle peut être lancée
à peu près de la même manière que
les bombes anti-bunker classiques. En outre, comme on l’a
appris à la fin de 2003, des sous-marins Dolphin israéliens
équipés de missiles Harpoon améri-cains
armés d’ogives nucléaires sont actuellement
dirigés vers l’Iran.
Extension de la guerre
L’Iran a confirmé qu’il riposterait s’il
était attaqué en lançant des missiles balistiques
sur Israël (CNN, février 2005). Ces attaques pourraient
aussi viser des installations militaires américaines
en Irak et dans le golfe Persique, ce qui conduirait immédiatement
à un scénario d’escalade militaire et à
une guerre totale.
Actuellement, il y a trois théâtres distincts d’opérations
militaires: l’Afghanistan, l’Irak et la Pa-lestine.
Les attaques aériennes contre l’Iran pourraient
contribuer à déclencher une guerre dans une vaste
région comprenant le Moyen-Orient et l’Asie centrale.
En outre, l’attaque prévue de l’Iran devrait
également être envisagée en relation avec
le retrait - opportun - des troupes sy-riennes du Liban qui
a libéré un nouvel espace au déploiement
de forces israéliennes. Et autre facteur à signaler:
la participation de la Turquie à l’opération
militaire américano-israélienne, qui résulte
de l’accord conclu l’année dernière
entre Ankara et Tel-Aviv. Plus récemment, Téhéran
a renforcé sa défense aérienne en achetant
29 systèmes anti-aériens russes Tor M-1. En octo-bre
dernier, avec la collaboration de Moscou, «une fusée
russe a placé en orbite un satellite espion, le Sinah-1».
Le Sinah-1 n’est que le premier de plusieurs satellites
iraniens qui doivent être mis en orbite par les Russes
au cours des prochains mois. Ainsi, l’Iran possédera
bientôt un réseau de satellites constituant un
système de préalerte en cas d’attaque israélienne,
bien qu’il s’agisse là de peu de chose en
regard des puissants espions aériens israéliens
et américains capables de détec-ter les moindres
mouvements de la barbe des mullahs de Téhéran.
De plus, selon le Sunday Times, la Russie a signé à
la fin du mois dernier un contrat d’un milliard de dollars
portant sur la vente à l’Iran d’un système
de défense moderne capable de détruire des missiles
guidés et des bombes guidées au laser. Il sera
opérationnel au cours des prochains mois.
Fin avril 2005.Vente à Israël de bombes antibunker
GBU28
Au moment de la visite de Poutine en Israël, la Defence
Security Cooperation Agency (Dépar-tement américain
de la Défense) a annoncé la vente à Israël
de 100 nouvelles bombes anti-bunker fabriquées par Lockheed
Martin. Les médias ont vu là «un avertissement
à l’Iran à pro-pos de ses ambitions nucléaires».
La vente concerne les «Guided Bomb Unit-28 (GBU28) BLU-113
Penetrator» (qui comprennent l’unité de guidage
WGU-36A/B et un équipement de sou-tien). La GBU-28 est
décrite comme une arme spéciale prévue
pour détruire des centres de commandement profondément
enterrés. Le fait est que cette bombe compte parmi les
armes classiques les plus meurtrières que l’on
connaisse car elle peut tuer des milliers de civils. Elle a
été utilisée lors de l’invasion de
l’Irak en 2003. L’armée de l’air israélienne
prévoit d’en équiper ses bombardiers F-15.
(www.dsca.osd.mil/Press Releases/36-b/2005/Israël_05-10_corrected.pdf)
Guerre terrestre
Bien que le CONPLAN n’envisage pas une guerre terrestre,
les bombardements aériens pour-raient y mener. Des troupes
iraniennes pourraient passer la frontière avec l’Irak
et s’opposer aux forces de la coalition en Irak. Des troupes
israéliennes et/ou des forces spéciales pour-raient
entrer au Liban et en Syrie. Actuellement, Israël prévoit
d’effectuer des exercices militai-res et de déployer
des forces spéciales dans les régions montagneuses
de Turquie qui jouxtent l’Iran et la Syrie, cela avec
la collaboration du gouvernement d’Ankara. Ankara et Israël
ont conclu un accord qui autorise ce dernier à effectuer
des manœuvres dans les régions monta-gneuses de
la Turquie situées à la frontière avec
l’Iran. Selon un journal des Emirats arabes unis, et conformément
à l’accord conclu entre le chef d’état-major
de l’armée israélienne Dan Halutz et des
hauts responsables turcs, Israël va effectuer diverses
manœuvres dans les ré-gions situées aux frontières
avec l’Iran et la Syrie. Citant certaines sources sans
les nommer, le journal en question insiste sur le fait qu’Israël
a formulé cette demande en raison des difficultés
à passer en hiver dans les territoires montagneux près
des frontières avec l’Iran. Deux unités
vont participer à ces exercices dont la date n’a
pas encore été fixée. Ce sont les plus
importan-tes unités militaires spéciales d’Israël.
Elles ont pour mission de combattre le terrorisme et sont spécialisées
dans la guérilla.
Auparavant, la Turquie avait autorisé l’entraînement
de pilotes israéliens dans la région jouxtant
l’Iran. La nouvelle de l’accord a été
diffusée au moment où des responsables turcs essaient
d’échapper à l’accusation de coopérer
avec les Etats-Unis dans des opérations d’espionnage
à l’encontre de la Syrie et de l’Iran. Depuis
la semaine dernière, la presse arabe a publié
divers articles indiquant qu’Ankara est disposé,
du moins en principe, à engager des négociations
sur la mise à disposition de ses espaces terrestre et
aérien pour des opérations dirigées contre
l’Iran.
Conclusions
Les conséquences de tout cela sont effrayantes.
La «communauté internationale» a accepté
l’éventualité d’un holocauste nucléaire.
Les déci-deurs sont aveuglés par leur propre propagande.
L’Europe de l’Ouest et l’Amérique du
Nord sont parvenues à un consensus concernant des attaques
aériennes au moyen d’armes nucléai-res tactiques
sans prendre en compte leurs effets dévastateurs.
Cette aventure militaire motivée par la recherche du
profit est une menace pour l’avenir de l’humanité.
Ce qu’il faut dans les mois qui viennent, c’est
un grand mouvement, national et in-ternational, qui brise la
conspiration du silence, qui reconnaisse les dangers, qui mette
ce projet de guerre au centre des débats politiques et
de l’attention des médias, à tous les niveaux,
qui exige des chefs politiques et militaires qu’ils prennent
position contre cette guerre nucléaire pa-tronnée
par les Etats-Unis. En dernière analyse, ce qu’il
faut, c’est de lourdes sanctions interna-tionales à
l’encontre des Etats-Unis et d’Israël.
Source : www.globalresearch.ca du 3/1/06
Traduction Horizons et débats, Zurich (www.horizons-et-debats.ch)
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Ce qui est bizarre c'est que cette fois,
face à ces préparatifs de guerre les pays occidentaux ne semblent
pas réagir comme avant la campagne contre l'Irak.
Que faut-il penser ? Que deux courants
historiques s'affrontent, tout se jouant sur le fil du rasoir ?
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