Publié en 1995, cet ouvrage de l'auteur retrace les grande lignes du projet Manathan, au cours duquel les savants ont "vendu leur âme". En effet, dans les jargon des chercheurs d'aujourd'hui, le "diable" désigne l'Armée. Il n'est plus, de nos jours, de laboratoire de physique qui n'ait pas son contrat "DGA" (délégation générale à l'Armement). Parue il y a quelques années, une plaquette émanant de l'Armée et titrant "Chercheurs, il faut qu'on se parle", contenait une interview de Jean-Claude Charpentier, directeur du département Sciences Physique de l'Ingénieur, au CNRS, qui expliquait "que son département n'arrivait pas à satisfaire les demandes des chercheurs en contrats de recherche dispensés par l'Armée". Ce livre explique les mécanismes d'un tel basculement et la mort de la Science en tant que recherche de pure connaissance.

 

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