Le Marquis de Sallières, averti par notre précédent article, découvre que le Daumier qu'il avait acquis en 1986 était un faux !
8 novembre 2002
Dans un article précédent nous avons fait état de la découverte récente d'un faux au Musée du Caire. Nous avions à l'occasion incité les possesseurs d'oeuvres d'art d'effectuer quelques vérifications. C'est ce que fit le Marquis de Sallières à propos du Daumier acquis pour une sommes d'ailleurs assez rondelette en salle des ventes en 1986 et qui ornait depuis lors le salon de son hôtel particulier de Versailles. .
On a du mal à imaginer, encore ici, que les experts n'aient pas remarqué la présence d'un micro-ordinateur sur la table autour de laquelle se trouvent rassemblés trois greffiers. Il s'agit cette fois d'un PC à double lecteur de disquette cinq pouces. Bien entendu, on retrouve la marque de Jean-Pierre Petit, apparemment auteur de nombreux faux à cette époque. Des vérifications sont d'ailleurs en cours dans différents musées de France, ce chercheur ayant jadis, en trompant la vigilance des gardiens, réussi à disposer dans une vitrine d'une salle du musée du Louvre une statuette d'un "escalve nubienne accroupie", vieillie par ses soins dont la présence insolite ne fut remarquée qu'au bout de plusieurs mois. Il est vrai que dans les musées les gens sont plus habitués aux vols qu'à un enrichissement incontrôlé du patrimoine culturel.
Cette page htm est un canular ! C’est moi-même qui, il y a vingt cinq ans ai créé ces « œuvres », pastiches comme cette fausse fresque Egyptienne ou ce faux Picassoqui, toutes, portent en évidence un ... micro-ordinateur. Un ami avait une revue "d'Informatique administrative" et m'avait commandé des couvertures. Il y eut donc toute cette série. Je n'ai pas pu remettre la main sur un faux Toulouse Lautrec que j'avais fait à cette époque où on voit un groupe de femmes de mauvaise vie en train de compter leurs passes sur un ... Mac Intosh. Jamais je n’aurais imaginé une seule seconde que des lecteurs auraient pu prendre au sérieux des farces dont les ficelles étaient aussi grosses. Qui aurait pu imaginer que les responsables de musées et des experts en œuvres d’art auraient pu ne pas voir la présence aussi évidente d’un micro-ordinateur sur un bas-relief égyptien, un Daumier ou un Picasso. Mais il se trouve que quelques lecteurs s’y sont laissés prendre, de toute bonne foi.
Quand j’ai, sur mon site, placé un dossier
évoquant la mise en œuvre d’un
test destiné à dépister la connerie, dû à
Wilfried Wurmstein et à Laetitia Paparrazi quelques lecteurs se précipitèrent
sur Google, un réflexe qui est aujourd’hui devenu un standard,
pour trouver la trace de ces deux chercheurs dans ce que les internautes considèrent
aujourd’hui comme une véritable encyclopédie.
Il y a une leçon à tirer de ces expériences,
où j’ai été moi-même le premier surpris. J’ai
écrit maintes fois « apprenez à penser par vous-mêmes,
sinon d’autres le feront pour vous ». Ces farces innocentes nous
rappellent combien l’information peut être manipulée. Certains
m’écrivent « nous suivons vos écrits parce que nous
avons confiance en vous ». Ca n’est pas la bonne démarche.
Vous devez apprendre à lire tout ce qui vous tombe sous la main avec
un esprit critique, comme je tente de le faire moi-même. Ce qui est
peut être le plus intéressant dans cette démarche de diffusion
d’information sur un site c’est son caractère interactif.
Sans cesse des lecteurs m’écrivent « ce que vous dites est
inexact, Untel n’a jamais été président d’une
amicale Franco-Israélienne… les choses ne se sont pas passées
ainsi » etc. Et j’en tiens compte. L’information qui, sur
Internet, peut rester accessible sans limitation de temps, devient dynamique,
susceptible de révision au quotidien et j’en sais gré à
mes lecteurs. C’est cette interactivité qui m’a permis de
m’aventurer dans des sujets aussi pointus que le problème israélo-palestinien
ou comme je le fais en ce moment un rappel sur les événements
de la Guerre d’Algérie.
Sachez enfin que Google, si étonnamment performant, est une création de la NSA, de la National Science Asministration américaine. En devenant immédiatement le moteur de recherche le plus performant de la planète, Google pénètre de ce fait chez vous, perçoit vos centres d’intérêt, vous localise et peut permettre à terme de vous manipuler lorsque vous lui ferez… une confiance absolue. Pensez-vous que l’on puisse faire une confiance aveugle.. à la NSA ? Le monde actuel vit des heures trop graves pour que nous puissions garder notre naïveté. Le mensonge n'est pas une invention de notre monde contemporain. L’histoire contemporaine est là pour nous le rappeler, qui accouche si lentement de ses vérités.
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