Alien Technology

28 mars 2005       mis à jour du 31 mars 2005    Mise à jour du 2 avril 2005   Mise à jour du 3 avril 2005

C'est le nom de la société qui va produire, pour la société Gilette des puces "passives", capables de répondre à un signal micro-ondes émis par un détecteur situé à une distance allant jusqu'à cinq mètres. Ces objets auront "la taille d'un grain de sable". La dimension de telles puces : 100 microns. Un micron représente un millième de millimètre. Un puce de cent microns de diamètre est donc une puce ... d'un dixième de millimètre, qui n'est ... pas visible à l'oeil nu. Les informations contenues dans la puce seront stockées sur 64 bits.

Ca n'est pas une blague. Allez sur le site de l'entreprise :

http://www.alientechnology.com

Au début de janvier 2005 la société Gillette avait annoncé que des puces capables d'émettre des informations allaient équiper 500 millions de rasoirs. Mais pourquoi marquer ainsi un objet aussi bon marché qu'un rasoir ? Officiellement c'est pour une question de gestion de stock. Or c'est idiot. Dans un supermarché les vendeuses passent les paquets aux lecteurs de code-barre. L'ordinateur du magasin est donc informé à chaque fois qu'une personne achète un paquet de rasoirs. Il ne peut évidemment pas tenir compte des rasoirs qui seraient volés. Mais, s'agissant d'une tenue de stock, le vol, surtout pour de tels objets de peu de valeur marchande, n'a pas une importance cruciale. Pour ses commandes le magasin peut se baser sur le nombre de rasoirs vendus, dont les emballages ont été effectivement détectés lors de passages en caisse. L'explication avancée par la maison Gillette est totalement inconsistante.

Nous savions que la technologie utilisée, celle de ces RFID ( Radio Frequency Identification Devices ) existait déjà depuis des années, ayant en particulier été mise au point par le Centre Auto ID, un laboratoire implanté au coeur du M.I.T., le célèbre Massachusset Institute of Technology. Ces recherches ont été entre autre financées par Gillette, Philip Morris et Procter & Gamble. Produites à 500 millions d'exemplaires ces puces reviendraient à 25 cent pièce, mais à partir de 10 milliards d'unités ce prix tomberait à 5 cent la pièce.

De toute façon, comme pour l'ensemble des productions informatiques ces objets n'ont d'autre valeur que le coût des études qui ont été entreprises pour les produire et celui des machines qui les assembleront, selon une technologie analogue à celle qui permettent de créer les microprocesseurs. Quand l'usage des RFID se sera généralisé à travers le monde pour un nombre incalculable de produits qui pourront ainsi être suivis à la trace, de même que leurs porteurs, évaluer leur prix n'aura pas vraiment de sens.

Le choix d'un objet comme le rasoir n'est pas innocent. C'est un objet personnel, comme la brosse à dent. Le léviathan politico-industriel réalise ainsi un test psychologique : les citoyens accepteront-ils sans rechigner de repartir chez eux avec un objet qui fait partie de leur vie privée, intime, qui permette de les suivre à la trace, de détecter leur passage partout où se trouvera un système équipé d'un détecteur ?

Il a été dit aux consommateurs que s'ils en font la demande le magasin pourra procéder à la destruction de la puce au moment du passage en caisse. Mais on compte bien que les gens perdront vite ce réflexe. Et c'est très probablement ce qui se passera.

Ca, c'est le premier stade. On est censé implanter dans des objets des puces qui ne renvoient au détecteur que l'équivalent d'un signal code-barre. La technologie des puces de seconde génération est déjà parfaitement opérationnelle. Ce sont des puces dotées d'une RAM, "inscriptibles". Quand les êtres humains auront été dotés de puces inscriptibles ( qui d'ailleurs ne pourront pas être consultées par n'importe qui : il faudra un mot de passe pour avoir l'accès aux informations qu'elles détiennent ) ils se trimballeront avec des renseignements concernant leur identité, en particulier leur nationalité, leurs antécédents, leur casier judiciaire, les voyages qu'ils ont effectués, n'importe quoi. Vous avez été témoin de l'implosion des mémoires des ordinateurs. Vous avez vu des messes de plus en plus importantes de données se trouver stockées sur des supports dont la taille avait .. tendance à diminuer ! A l'insu des gens on équipera leurs rasoirs de puces réinscriptibles qui pourront être interrogées lors d'entrées dans des banques, dans des aéroports. Un rasoir est un objet avec lequel on voyage. Ce choix est tout sauf innocent.

Après il suffira de mettre en avant l'aspect sécuritaire :

- Si vous n'avez rien à cacher, où est le problème ?

Avant de passer à l'implantation intra-corporelle vous imaginez bien que si on peut loger une puce d'un dixième de millimètre dans le manche d'un rasoir, on peut faire de même dans un peigne, une brosse à cheveux, une monture de lunettes, un bijou, un .. plombage dentaire, et évidemment dans vos papiers d'identités. Des cartes d'identité à mémoire qui, interrogées, indiqueront les milliers de lieux où vous serez passés, avec les dates et heures, qui seront également consignées. Votre "traçabilité" deviendra totale.

- Ou sera le problème, si vous n'avez rien à cacher ? m'écrivait un lecteur.

Le seuil technologique est dépassé depuis longtemps. Il ne faut pas se creuser la tête très longtemps pour imaginer les usages qui pourront être faits de tels systèmes, par ailleurs aussi discrets, aussi peu gênants. Rappelez-vous la phrase de la figurante, dans la vidéo vantant les mérites de la puces Verichip :

- Cela ne laisse aucune cicatrice, aucune trace.

Ce que je me tue à dire depuis des semaines c'est que cette puce de la taille d'un grain de riz est un objet d'une rusticité totale. C'est vraiment "le transistor soudé à la main" par rapport à la technique style microprocesseur. Dans l'objet Verichip les composants sont visibles à l'oeil nu. Pourriez vous identifier de la même façon les composants d'un microprocesseur. Bien sûr que non.

Vous avez vu que ces puces de la société Alien Technology mesurait un dixième de millimètre. Il est donc parfaitement possible de vous les faire ingérer en les mettant dans une salière ou dans un sachet de sucre en poudre. On peut même se débrouiller pour que de telles puces soit configurées pour aller s'enkyster quelque part dans votre corps.

Relisez ces lignes. C'est complètement faisable.

Notre société est en train de se modifier totalement avec l'apparition de ces nouvelles technologies. On peut penser "sécurité", s'imaginer qu'il ne sera plus possible pour le premier venu d'aller braquer une banque ou de commettre un attentat. Mais cela ira beaucoup plus loin que cela. Le climat des attentats fait merveilleusement le jeu de ceux qui veulent marquer les gens comme du bétail, du "signe de la bête". Tout cela est en route et à la limite vous n'y pouvez déjà plus rien. C'est la planète entière qui marche sur la tête. Ce sont les dirigeants qui déraillent totalement. Nous arrivons au stade où, comme le dit Ziegler dans son livre " L'Empire de la Honte " notre dernier rempart contre la folie collective serait ce qu'il appelle :

l'insurrection des consciences

On peut toujours rêver...


Q
uand les gens comprendront-ils enfin que les Américains disposent des la technologie permettant de loger une puce réinscriptible d'un dixième de millimètre de diamètre à l'intérieur du cerveau d'un être humain, après avoir au prélabable anesthésié celui-ci à l'aide d'un pistolet à micro-ondes, parfaitement au point, simplement en ménageant un trou dans sa boite crânienne à l'aide d'une perceuse, en laissant une trace minuscule dans son cuir chevelu qui cicatrisera en quelques jours et ne laissera aucune trace. La puce elle-même ne serait même pas détectable au scanner, vue sa taille. Toute personne prétendant avoir été traitée de la sorte sera prise pour un ... fou. Cette technologie sera exportable à l'ensemble du monde entier. L'implant sera impossible à extraire et ne signalera nullement sa présence. Une mort "dormante" en quelque sorte. Non seulement ce système constituera un marquage des êtres humains, bien pire qu'un tatouage ( Auschwitz ) ou qu'une marque au fer rouge ( Milady ) mais on pourra, au jour le jour, à l'insu de l'individu consigner dans la mémoire réinscriptible de cette puce "toutes les informations utiles". Celle-ci, ultérieurement, sera équipée d'un nano GPS, permettant de localiser la personne. Cette puce jouera aussi le rôle d'antenne vis à vis d'émissions de micro-ondes plusées couvrant d'immenses régions, focalisées à l'aide de miroir constitué de gaz ionisé et produites par des stations du genre HAARP ( dont c'est le but inavoué ). C'est la "Zorglonde" de Franquin, devenue réalité. On pourra rendre les gens abouliques, sans volonté, ou hyper-agressifs. Si On pourra leur délivrer des messages sonores sub-liminaux influant sur leur comportement. On pourra évoquer en eux des hallucinations qui leur feront douter de leur raison. Implantée à d'autres endroits, ces puces permettront d'engendrer chez les sujets des douleurs intolérables, ou ... des maux de tête invalidants, assimilés à une "étrange maladie". C'est le "crowd-control". On pourra les tuer à distance en utilisant leur puce pour créer un dommage irrémédiable à l'intérieur de leur cerveau, qui sera assimilé à une "hémorragie cérébrale". En localisant d'autres implants près de centres moteurs on pourra engendrer chez eux des mouvements incohérents, simuler des maladies neuronales. On pourra interdire des régions entières, des lieux, en amenant chez des individus "indésirables" des réactions douloureuses vite insupportables s'ils passent outre à l'interdiction frappant la "catégorie de personnes" dans laquelle ils auront été rangés.

 

Les Américains aiment bien les clins d'oeil. Il est aussi bien connu que la meilleurs façon de cacher quelque chose est de le mettre en plein jour. Les crimes qui resteront impunis sont ceux qui sont si atroces qu'on ne peut même pas les imaginer ou ceux où l'assassin parvient à endosser le rôle de la victime. Les criminels qui passent au travers des mailles des filets sont ceux qui arrivent à se faire passer pour des sauveurs de l'humanité. Vous rappelez-vous que les scientifiques avaient appelé leur première bombe atomique, celle qui a explosé à Alamogordo : " Trinity " ( Trinité ). Ils ont un certain goût du blasphème. Une bombe H américaine reçut comme nom de code : " La Kaaba ". Et à l'époque le musulman n'était pas encore l'ennemi public numéro un.

Qui a dit un jour que les Américains pourraient avoir bénéficié d'une aide technologique d'une ethnie extraterrestre ?

Quand on les connaît bien on peut se dire que si cela était vrai, ils mettraient un point d'honneur à baptiser la société développant ce genre de gadget

Alien Technology

J'écris toute cela, mais combien prendront ces lignes au sérieux ? Quand j'avais écrit mon premier livre "Les Enfants du Diable", en 1985, commandé par les Editions Orban, qui reculèrent horrifiées après lecture du manuscrit, puis publié dix ans plus tard aux Editions Albin Michel j'avais écrit un préambule contant l'histoire de Cassandre, cette Troyenne à qui Apollon avait conféré le pouvoir de prédire l'avenir sans parvenir à être crue


Des associations de consommateurs américains semblent avoir réagi assez vivement et efficacement face à ce projet de Gillette d'équiper ses rasoirs de RFID en brandissant la menace d'un boycott. Apparemment la société mettrait son projet en stand by. Mais ne vous trompez pas, cela ne serait alors que partie remise. On a simplement voulu en faire un peu trop pour un début.

Profitons-en au passage pour apporter quelques précision techniques, réclamées par les lecteurs. Comment des systèmes émettant avec d'aussi faibles puissances peuvent-ils échapper au brouillage ?

La réponse est " grâce aux mathématiques ". Les signaux émis par les appareils modernes sont numériques, de "bits", comme les messages élémentaires que gèrent nos ordinateurs. Ces signaux sont regroupé en paquets de 8 , 16 , 32 bits (ou digits ), etc...

On appelle ces paquets de digits des " mots ". Mon premier micro-ordinateur Apple II fonctionnait avec des " mots de huit bits "

Voici un mot de huit bits :

10110100

Convertie en lecture binaire cette séquence permet de coder des nombres allant de 0 à 255, c'est à dire qu'avec cette écriture "on peut compter de zéro à deux cent cinquante cinq". En utilisant des mots de seize bits on peut compter de 0 à 65535

Le numérique compte en "puissances de 2". Les gens sont tellement habitués, maintenant, à manpuler leurs ordinateurs "sans ouvrir le capot" qu'ils ne savent même plus ce qui circule à l'intérieur. Les premiers postes de radio émettaient des signaux modulés en amplitude. Un premier progrès a consisté à transporter le signal musical en utilisant un autre code : la modulation de fréquence. Celui-ci était ainsi moins sensible aux parasites. le passage au signal numérique a permis de franchir un nouveau saut.

Sans le codage numérique la transmission de signaux par ondes électromagnétiques serait impossible sans un rapport signal sur bruit important. Les téléphones portables ont une puissance standard de 2 watts. Avec les RFID on va tomber sur des puissances cent fois plus faibles. Comment imaginer que des signaux aussi faibles ne soient pas perturbés par n'importe quoi.

Imaginons qu'un détecteur "interroge" un RFID en lui envoyant un signal codé, par ailleurs numérique. Il attendra sa réponse qui lui parviendra sous la forme d'une série de "digits". Imaginons, pour simplifier, que la puce émette des signaux composés de mots de seize bits, de seize digits, comme par exemple :

0110101101010010

Si on convertissait cela en binaire cela signifierait que la puce pourrait répondre par un nombre compris entre :

0000000000000000

et

1111111111111111

C'est à dire entre 0 et 65535.

C'est alors qu'interviennent les mathématiciens. Ce numéro porteur d'une information sera suivi d'un code à trois digits. Avec deux digits on code un nombre compris entre

000 c'est à dire zéro

et 111, c'est à dire sept, en binaire.

Les spécialistes du "traitement du signal" ont inventé un "algorithme" qui met en jeu les seize digits du mot et donne nécéssairement un résultat compris entre zéro et sept. Ce second nombre sert alors d'identifiant du mot.

Le bruit de fond peut perturber le "mot" et son identifiant. La moindre perturbation affectant le mot et son identifiant fera que le test de cohérence donnera un résultat négatif. L'application de l'algorithme aux bits du mot ne fournira pas comme résultat les trois digits de l'identifiant. Le mathématiciens se sont débrouillés pour concevoir leur algorithme de telle manière qu'il soit pratiquement inpossible que le mot et l'identifiant puissent être tous les deux perturbés de telle manière que le test de validation soit positif.

Si le test de validation est négatif, la réponse sera refusée par le récepteur, qui questionnera de nouveau la puce et recevra une nouvelle réponse. Ce jeu des questions-réponses peut être effectué en un temps très bref un très grand nombre de fois. Là intervient un calcul de probabilité. Si la réponse a passé avec succès un certain nombre de tests effectués dans le récepteur numérique, alors la réponse est enregistré non comme ayant une fiabilité absolue mais une probabilité de fiabilité si élevée qu'on puisse considérer que l'erreur devient alors très improbable.

Ce système d'extraction du signal par validation est si efficace que lorsqu'on regarde le mélange signal plus bruit sur un oscilloscope il est impossible de déceler la présence du premier. Sur l'écran on ne voit "que du bruit". C'est ce qui fait que les systèmes électroniques basés sur des échanges de signaux codés en numérique peuvent fonctionner avec des rapports puissance du signal sur puissant du bruit de fond très faibles.

J'ai évoqué une réponse ou un message constitué par un unique mot de 16 bits. Mais il est évident que cette technique est sans limite. Avec des "mots" on fait des "phrases" etc...

Il y a dans ma bande dessinée A quoi Rêvent les Robots toute une partie évoquant cette tâche de détection de signal, noyé dans du bruit. Vous la trouverez dans le CD rom Lanturlu 1 ( sur la robotique, parue il y a 20 ans, mais toujours seule en son genre ). Nous faisons cela tout le temps et l'être humain n'imagine pas qu'il fonctionne en permanence, quand il utilise ses sens, avec des rapports "quantité de signal" sur "quantité de bruit de fond" relativement faibles. Le traitement est effectué en aval des organes de perception. Au point de vue auditif on entend mieux avec deux oreilles qu'avec un seule, et on entend mieux que deux fois mieux parce que le cerveau "corrèle" les signaux qui lui parviennent des deux oreilles et parvient à éliminer ainsi une partie des différents bruits de fond ( y compris neuronaux ) qui ne sont pas identiques sur les deux canaux, les deux oreilles, les deux nerfs auditifs.

[ Pour entendre son propre bruit neuronal il faut séjourner suffisamment longtemps dans une chambre sourde ou, comme nous faisions quand nous étions étudiants, dans les caracombes de Paris, à 30 mètres sous terre. On s'allongeait alors à même le sol. Il fallait une vingtaine de minutes pour passer en subception ( l'équivalent, pour l'audition, de la vision crépusculaire ). Dès qu'on bougeait un membre les articulations émettaient des craquements presque inquiétant. La digestion représentait un gargouillis innommable et, bien sûr, chacun entendait battre son coeur comme des coups frappés sur une porte. Derrière tous ces bruits corporels le chuitement de l'audition, équivalent au souffle d'un vieil ampli. Mais pour accéder à cela il faut une très bonne chambre sourde et les galeries des catacombes en constituent d'excellentes. Nous utilisions une entrée très discrète située dans une des caves du haut de la rue Claude Bernard. Je ne me rappelle plus le numéro ].

Dans la vision nous ne détaillons pas tous les mots et toutes les lettres. Nous nous contentons de bref flashes sur des mots, ou même sur des phrases entière et nous reconstruisons "le mot le plus probable", "la phrase la plus probable" avec un grande rapidité. Même chose pour les sons. C'est ce qui nous permet de parler et de nous faire comprendre à côté d'une machine qui, en décibel, émet plus que nos cordes vocales. Bien sûr, ces capacité humaines ont leurs limites. Mais en passant à un codage numérique nos appareils modernes peuvent travailler avec un très bas niveau signal/brui.

Ceci est une première réponse aux questions posées.

La seconde concerne la protection contre ces systèmes RFID. C'est moins évident qu'il n'y paraît. Pour se protéger des ondes électromagnétiques le système type est la " cage de Faraday ". Mais l'efficacité de cette protection baisse quand on accroît les fréquences. Les téléphones portables émettent en 900 Mégahertz, presque un gigahertz. Si la fréquence était plus basse la carosserie d'une voiture deviendrait un obstacle infranchissable. La puissance type des téléphones portables est de 2 watts. La portée dépend des obstacles se situant entre l'émission et la réception. On voit que leur facilité d'emploi croît sans cesse, ne serait-ce qu'à cause de la multiplication des sytèmes-relais et de leur "couverture" sur une région donnée.

Les RFID travailleront eux aussi en haute fréquence. Pour information les communications avec les satellites s'effectuent sur des fréquences voisines de 12 gigahertz, plus de dix fois la fréquence du téléphone portable. Vous trouverez plus d'informations sur les fréquences dans un site français mentionné un peu plus loin.

Il ne faudra pas croire qu'on pourra aisément créer un écran entre ces RFID et un système de questionnement ou d'écriture en mémoire. On se souvient peut être de cette scène ou Schwarzenegger, dans le film Total Recall s'entoure la tête avec une serviette mouillée pour "atténuer le signal". On aurait tendanc à imaginer que pour isoler une puce localisée dans un main il suffira de l'envelopper dans une fine feuille de métal. Non. Plus la fréquence de communication croîtra et plus la protection deviendra problématique.

Quand les ravisseurs d'enfants seront convaincus que ceux-ci sont porteurs d'une "puce" ils n'hésiteront pas.

J'ai pu par ailleurs qu'on envisageait de doter les papiers d'identité, et les passeports d'une puce. Celle-ci pourra alors être très aisément et à peu de frais localisée par des gens souhaitant se procurer .. des passeports, que les touristes trimbaleront avec eux. Cette technique n'aura pas ... que des avantages.

En mode passif le RFID reçoit de l'énergie du système qui l'interroge, il la stocke dans un midro-condensateur puis s'en sert pour réémettre. En principe la longueur des antennes est liée à la longueur d'onde de la "porteuse" qui achemine le signal. Dans les puces grains de riz on montre les différents composants, dont un objet qualifié "d'antenne". Mais si on couple cette antenne à une self celle-ci peut être raccourcie. C'est le système utilisé dans les micro-puces. C'est ce qui fait qu'un objet d'un dixième de millimètre peut communiquer avec l'extérieur.

Les gens réfléchissent un peu partout sur les moyens de lutter contre les excès et les dangers des "puces". On pourrait dire que le premier danger concerne l'emploi. Si les objets peuvent être idenifiées avec des puces, toutes les vendeuses des grandes surfaces vont disparaître. De toute façon, aujourd'hui elles ne font que manipuler les objets en les passant devant un lecteur de code-barres. Avec les RFID l'exploration du caddy se fera automatiquement.

- Le client pénètre dans un sas
- Le système explore son caddy (ou ses poches ! )
- Il affiche la descriptions des objets que l'acheteur aura réunis dans son caddy, avec les prix unitaires et la somme totale.
- Question : "vous confirmez ? Si oui, mettez votre carte de crédit dans la fente".
- En cas d'acceptation, la porte de sortie du sas s'ouvrira. Sinon c'est la porte d'entrée qui s'ouvrira avec différents messages : "Désolé, votre compte n'est pas approvisionné", etc....

Non seulement les vendeuses diaparaîtront, mais également les manutentionnaires et les gens qui contrôleront les stocks. La nuit, des robots replaceront les objets indûment déplacés, réapprovisionneront les gondoles, etc.

En fait, dans ce monde moderne qui se construit l'étape ultime serait de remplacer les consommateurs par des robots ( ce qu'ils sont déjà à moitié ). Dans cette étape ultime les êtres humains ne seraient plus nécessaires pour faire fonctionner l'économie. Mais ça n'est qu'une boutade. La grande industrie sait qu'il existe des marchés immense constitués par des hommes avides de consommer : par exemple les ... Chinois.

L'informatique et la robotique ont complètement transformé le marché du travail. Là, c'est le marché de la distribution qui va de nouveau muter, avec les incidences humaines qu'on imagine. Mais au delà de cet aspect "contrôle des stocks" et "sécurité" il y a tous les excès qu'on peut imaginer, avec cette "traçabilité" des individus à travers les objets qu'ils achèteront, qui ne seront peut être pas désactivés quand ils quitteront le magasin ou le service, la banque. Les êtres humains supportreont-ils que le monde de Big Brother envahisse leur quotidien ? Bonne question.

Comme me disait un de mes lecteurs il y a quelques semaines " mais si on n'a rien à cacher ? "

Il est clair que la technologie du "puçage" est depuis longtemps parfaitement opérationnelle. "Traçabilité des objets, des biens de consommation, des animaux et ... des humains". Traçabilité de ... tout, en fait. Vue la taille des puces, il n'y aura aucune limite.

Les êtres humains auraient-ils un jour la possibilité de s'organiser pour lutter contre cet envahissement ? On a vu qu'aux Etats Unis les consommateurs avaient très rapidement réagi face au projet de Gillette d'implanter des puces dans ses rasoirs et que le fabriquant avait obtempéré séance tenante. L'argument de "gestion des stocks" n'a convaincu personne. Aux USA les gens sont très à cheval sur les libertés des individus ( bien qu'ils en aient déjà perdues déjà beaucoup plus qu'ils ne sauraient se l'imaginer ). Il existe des associations de consommateurs capables de contrer très efficacement une industrie, par boycott, même partiel. Dans le commerce, une baisse de 10 % du chiffre d'affaire est une catastrophe. Gillette a très vite pris cette menace au sérieux. Finalement, entre deux marques de rasoir on peut opter pour celle qui n'a pas de puce, et alors, bonjour la dégringolade du chiffre d'affaire.

Certains pourraient dire "des commerçants équiperont peut être les objets qu'ils produiront sans avertir les consommateurs". Oui, mais très vite les associations s'équiperont de détecteurs de RFID et si un objet en est équipé et que le fabriquant ait caché cela, boycott immédiat, perte de chiffre d'affaire.

Supposons que les partisans des RFID gagnent cette partie. Une résistance pourra s'organiser. Ces puces sont grillables avec une dégelée de HF bien ajustée. Ce sont des objets fragiles. Les billets de banque ont déjà été prévus pour être équipés de RFID minuscules et peut être certains le sont-ils déjà. On peut imaginer que ces RFID puissent servir à tracer des billets volés. Simple remarque : mettez n'importe quel billet de 10, 20 ou 50 euros dans votre four à micro-ondes et envoyez la puissance. Vous verrez le résultat immédiatement, avec vos propres yeux ( ne vous inquiétez pas, votre billet restera utilisable ).Il vous suffira de ne pas quitter le billet des yeux en regardant à travers la fenêtre.

Sans aller jusqu'à griller les billets, une puissance et un temps d'exposition bien ajustés pourront s'avérer suffisants pour les puces des billets soient suffisamment endommagées pour devenir inutilisables. Mais peut être une loi passera-t-elle qui considérera le fait de neutraliser le RFID d'identification d'un billet comme une "falsification "? Peut être les magasins recevront-ils comme consigne de ne plus accepter de billets exempts de "réponse" ou peut être préfèreront-ils ne plus les accepter en considérant que la présence d'une réponse correcte est une garantie que le billet soit authentique ?

Si " la guerre des puces " commence, les opposants à ce " mouvement pour plus de traçabilité " pourront créer des désordres considérables en attaquant ces puces à distance à l'aide d'ondes électromagnétiques. Au sein de dispositifs électroniques ont peut imaginer que ces puces puissent être les éléments les plus sensibles. Des commandos " anti-puces " pourraient donc s'en prendre à des objets " pucés " à tous les stades de la distribution. A moins que les camions acheminant les marchandises ne soient équipés comme des ... cages de Faraday on peut imaginer une camionnette qui roulerait à côté d'un camion délivrant des objets, ou caisses équipées de micro-puces dont un partie pourrait être détruites en une fraction de seconde, la camionnette banalisée émettant une forte impulsion électromagnétique. En créant un manque de fiabilité dans la distribution ces " éco-terrotistes " pourraient fragiliser toute la chaîne de distribution en endommageant non les objets mais ... leurs systèmes de marquage. Que se passerait-il si quand on passe dans un sas avec son caddy rempli de biens de consommation les détecteurs n'obtiennent des réponses que d'une partie seulement des objets ?! Faudrait-il ... réintroduire des vendeuses qui effectueraient les contrôles ? .....

A titre indicatif il existe un système "mixte" à Lyon dans certains magasins ATTAC. Les clients pressés peuvent disposer de leur propre lecteur de code barre, qu'ils prennent à l'entrée. Ils scannent eux même les étiquettes. Un vendense est alors là pour contrôle visuellement si le contenu de votre caddy cadre à peu près avec ce que votre lecteur de code-barre individuel, que vous lui tendez, indique. Le système est à l'essai et le critère est alors le temps d'attente dans les files. On passe plus vite quand on a utilisé le lecteur de code barre soi-même.

Bill Gates a depuis des années dans ses tiroirs un projet de " puçage " des ordinateurs avec le " puce Fritz " dont certains ont peut être déjà entendu parler. Il s'agit d'un espion qui, entre autre, vérifierait si les utilisateurs d'une machine on bien acquité les droits des logiciels qu'ils utilisent et, en cas de réponse négative, pourraient les rendre inopérants. Pour effectuer ces vérification " Fritz " se servirait de votre ligne Internet. Cela reviendrait à admettre que la machine que vous utilisez ait un " virus résidant " dont la fonction consisterait à vous espionner en permanence.

Les gens supporteraient-ils d'être l'objet un tel contrôle ?

Dans certains milieux de l'informatique la résistance s'organise déjà. Il y a le mouvement pour les logiciels libres. On peut s'attendre à ce qu'un jour se développe ( ce qui existe déjà ) des mouvements pour le harware libre, par exemple pour la production de composants et de microprocesseurs exempts de puces-espions. Si ce mouvement s'étendait, les producteurs de machines dotées d'espions, même si les performances offertes étaoent plus séduisantes, pourraient se retrouver en difficulté.

Il est bien clair que Big Brother étend son ombre sur l'ensemble de la planète. Certains en sont conscients. Pour le moment ils sont peu nombreux. Mais aux USA les gens réagissent plus vite que chez nous ( de même qu'ils se laissent plus facilement berner que les Européens par certains côté ). Cette guerre de l'information, de la liberté, de la traçabilité, de la sécurité, du marquage des individus, avec tous les coups tordus possibles et imaginanbles, toutes les mesures et contre-mesures sera la guerre silencieuse des années immédiatement à venir.

Affaire à suivre.


2 avril 2005 : Courrier d'un lecteur, M.M :

Bonjour M. Petit

Peut être que Gilette à mis en stand by son projet d'implantation de puce RFID dans ses rasoirs, mais en France, le groupe Casino à décidé de l'intégrer à ses vêtements....

" Les solutions RFID de Checkpoint choisies par le Groupe Casino Le 25-mar-2005. L’accord porte sur plusieurs millions de traceurs radiofréquence (RF) qui seront intégrés sur le lieu de fabrication des produits. Ces traceurs invisibles EAS seront apposés à la source, pour la prochaine collection d’articles textiles de la marque distributeur du Groupe Casino « Tout simplement! » qui sera dans les points de vente dès septembre 2005.

Pour intégrer la marque, le code-barres, le prix et le traceur antivol (EAS) en amont de la chaîne logistique, Checkpoint Systems a développé CheckNet, un réseau mondial d’étiquetage et de protection des produits en temps réel. Le réseau CheckNet couvre l’Asie, le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Europe de l’Est.

CheckNet permet aux distributeurs de commander via un réseau Internet, leurs étiquettes directement auprès de Checkpoint Systems qui les édite et les achemine chez le façonnier. Celui-ci les intègre aux produits avant de les expédier dans les entrepôts.
Le traceur RF sera intégré de façon discrète. L’article textile intègrera donc à la source l’ensemble des étiquettes et données variables mais aussi, un élément radiofréquence, qui sera identifié et désactivé lors du passage en caisse ( ? ... ) . Si l’article n’a pas été payé, le traceur RF déclenchera un signal lors du passage entre les antennes 3G numérique, en sortie du magasin.

Source : http://www.itrmanager.com/article.php?oid=37891


3 avril 2005 . Signalé par un lecteur, un site français en cours de construction qui donne une idée du développement des RFID en France.

http://www.poletracabilite.com/fr/quisommesnous/fiche.cfm?presentationId=2

A noter que le thème général est la "traçabilité". Les puces implantables dans le corps sont montrées. On précise qu'elles ont été déjà utilisée pour la traçabilité du bétail.

 


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