Farenheit 452
26 avril 2004
Ces jours derniers j'avais écrit une page sur la " Machine à Décerveler " alias la télévision. Je me disais que la 3° guerre mondiale avait déjà commencé, celle de l'information et de la désinformation.
En fait, et je parle pour moi, cette époque 2002-2003-2004 a été une sorte de charnière. J'ai d'abord réalisé que la justice n'était pas la justice, mais que cette institution pouvait se mettre au service de menteurs et les aider à faire condamner leurs propres victimes. Tout ceci s'est confirmé dans d'autres affaires évoquées sur mon site. Je crois que c'est un vain mot que de dire que la classe politique, tous bords confondus, s'est complètement discréditée. Les socialistes étaient au pouvoir quand le génocide a été perpétré au Rwanda et on commence à apprendre, huit ans plus tard que le gouvernement Mitterand y avait été mêlé de près.
Nous ne nous faisons plus d'illusions, ni sur la "gauche", si sur la "droite" ou le "centre". Je me rappelle une boutade de mon vieil ami Vladimir Golubev, pionnier de la MHD, à l'époque où nous étions encore en pleine guerre froide :
Chez vous, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Eh bien, chez nous, c'est l'inverse
Autre prise de conscience, avec la fabuleuse émission Thema, sur Arte, du 13 avrils 2004, diffusant le dossier "Le 11 septembre n'a pas eu lieu" : notre confiance dans les médias est morte, complètement et de manière irréversible. Pour moi, elle est morte ce jour-là. Des lecteurs m'ont envoyé une copie de ce film. Il me faudrait quelqu'un qui sache digitaliser ce document, pour pouvoir le découper en courtes séquences. Nous pourrions ainsi faire un numéro équivalent à un "hors série" de l'émission "Arrêt sur Image", où un journaliste est censé regarder la télévision d'un oeil critique. Or nous savons maintenant que cette émission-alibi est aussi bidon que les autres. La preuve : ne vous attendez pas à ce que son journaliste ne décortique cette émission passée sur ARTE : on ne saurait scier la branche sur laquelle on est assis.
Dans le dossier précédent nous nous étions donc demandés si un jour proche ne viendrait pas où nous devrions gérer les informations de manière "sauvage", en nous passant des journalistes, puisque ceux-ci sont devenus hors d'état de faire leur travail. Tous sont assis sur des sièges éjectables, tenus en laisse par leurs rédactions, elles-mêmes contrôlées par d'autres pouvoirs politiques ou financiers. On laisse certains (par exemple sur ARTE) faire semblant de faire de " l'information chaude " pour nous donner l'illusion que la presse est libre. Mais nous avons vu qu'en fait ça n'était qu'une façon de mieux cacher d'autres sujets. Alors, comment l'information pourra-t-elle circuler librement ? Pas par Internet. Voir le dossier évoquant ces premières écoutes sur lignes ADSL réalisées en Belgique en avril 2004. C'est ce jour-là que j'ai décidé de regrouper dans un même dossier " Big Brother " différents sujets.
Je me disais donc que le CD-Rom pourrait être un véhicule efficace de communication, étant donné le volume disponible (700 mégas). Avec un ordinateur, un graveur, quelques logiciels, il serait donc possible de faire filer des infos, duplicables à l'infini. Mais un lecteur, Hervé Desrue, m'a rappelé aux réalités. Les choses sont en fait beaucoup plus graves que nous ne pouvons le penser. A cet effet le lecteur pourra consulter des dossiers aux adresses suivantes, qu'il me communique :
http://www.lebars.org/sec/tcpa-faq.fr.html
http://www.gnu.org/philosophy/can-you-trust.fr.html
Allez consulter ces dossier, allez vous instruire. Vous en reviendrez médusés. Je vais essayer ici de faire un rapide résumé des idées-clés.
Toutes les techniques existent déjà, qui puissent permettre de mettre en place un arsenal numérico-répressif de grande ampleur. Prenez par exemple le piratage. Il y a quelques années une boite imagina la chose suivante. Si un logiciel était piraté, ou un fichier, alors le document, le support en question contenait de quoi ... effacer votre disque dur. Il y eut procès. Cette mesure fut interdite car "on considéra que les individus ou les sociétés n'avaient pas à se faire justice eux-mêmes". Ceci étant, le piratage a pris une ampleur fantastique après l'apparition des graveurs. Cibles : les logiciels, la musique, n'importe quoi...
Comment, de nos jours, faire appliquer des lois que tout le monde enfreint. La seule chose qui a pu être faite a été de sévir, à titre d'exemple, contre ceux qui faisaient commerce du piratage. Mais la méthode véritablement efficace, c'est la puce " Fritz ". Il s'agit d'un "composant de surveillance et d'alerte", soudé à la carte-mère,que les géants de l'informatique souhaiteraient implanter sur les futurs PC. Fritz fonctionne au démarrage de votre machine. Il vérifie l'état du système d'explotation, l'exécute. Fritz vérifie ensuite que votre ordinateur ne possède pas de logiciels piratés, que vos numéros de série existent bien, que vos abonnements sont à jour. Sinon un ordre d'effaçage de ces logiciels est donné. C'est .. légal. Vous êtes un ... contrevenant.
Fritz fait partie d'un projet développé par Intel, nommé TCPA : " Trusted Computing Platform Alliance ". Le document traduit ceci par "Alliance pour une Informatique de Confiance". Je pense que cette traduction n'est pas bonne. Des lecteurs mieux au fait de l'Anglais en suggéreront peut être d'autres. J'aurais tendance personnellement à traduire cela par :
Système permettant de vérifier que la façon dont vous utilisez votre ordinateur correspond bien aux lois, aux règles en vigueur
Ceci s'inscrit dans le cadre du digital rights management : de la "gestion des droits numériques". Or, dans cet univers-là, qui n'est pas en infraction ? Palladium est la version développée par Bill Gates, patron de Microsoft, qui "rêve de faire payer les Chinois". Effectivement, si tous les gens devaient effectivement payer ce qu'ils utilisent, les fournisseurs de logiciels seraient fabuleusement riches. Ils rêvent d'engranger des profits encore plus importants. Et pourtant, déjà, ils se gavent.
Ces systèmes TCPA, Palladium et puce Fritz ont des pouvoirs sans limite. La seule chose qui les freine ce sont les lois actuelles. Or celles-ci pourraient être modifiées sur la base de prétextes comme la lutte contre la pédophilie, le terrorisme, le piratage. Si on entre-ouvre cette porte c'est Big Brother qui pénètre chez vous. Il possède de multiples entrées. L'une d'elle est la structure du système d'exploitation Windows. Avez vous vu comment, de temps en temps, Windows vous annonce
qu'il télécharge les mises à jour
Message qui semble anodin. Idem pour le message d'un Norton qui télécharge de nouveaux virus. Pour le moment vos ordinateurs restent relativement libres. Mais Windows est menacé par les "logiciels libres" comme Linux. Les fichiers .doc peuvent être lus par des versions piratées de traitements de textes mais aussi par des traitements de textes libres de droits. Techniquement, Microsoft a les moyens d'enfermer ses clients dans une galaxie d'où rien ne pourra entrer ou sortir. Ainsi par exemple les documents construits à partir du traitement de texte de la galaxie Microsoft ne pourraient plus être lus par un traitement de texte "libre". Les choses vont même beaucoup plus loin. Allez voir dans les documents cités. Tout est envisageable. Des documents sous forme de texte peuvent faire l'objet d'un marquage qui rendrait impossible leur sortie de tel ou tel service. On imagine cela dans un ministère frappé du confidentiel défense. Impossible de sortir un texte quelconque de cette sphère, de ce réseau d'utilisateurs, sous peine de voir ces documents s'auto-détruire. Il est envisagé que tous les documents "officiels" circulant dans les ministères puissent faire l'objet d'une telle mesure.
Cela peut être étendu aux e-mails. On peut généraliser l'usage d'e-mails "volatils", qui s'auto-détruisent deux jours après réception, ou lorsqu'on tente de les transférer.
Etendez cela au contrôle des logiciels, des documents. Vous trouverez un jour de la musique téléchargeable, qui ne pourra être écoutée que trois fois. A la quatrième audition elle s'auto-détruira.
Pour réfléchir à ces problèmes il faut retourner trente ans en arrière, lorsque les premiers logiciels apparurent sur le marché du micro-ordinateur, essentiellement les Apple II. Les logiciels de copie firent en même temps leur apparition. Finalement, pour une machine, le fait d'utiliser des logiciels copiables aisément devenait un argument de vente. Les Apple coûtaient cher à cette époque. 25.000 F pour un 48 k tournant en 2 mégahertz. Lorsque quelqu'un achetait cette machine il pouvait, s'il bénéficiait d'un environnement ad hoc, récupérer dans les jours suivants l'équivalent de 20.000 F de logiciels divers, piratés. Les machines françaises furent des échecs complets, sur ce plan. Elles étaient peu nombreuses, mal conçues, peu performantes (TO7 puis TO9) et les logiciels qui tournaient dessus étaient en nombre restreint. Bide complet.
On assista au jeu du plombage-déplombage, devenu de nos jours un sport international. Il y eut finalement tellement de machines que cela restait quand même intéressant de développer. On se faisait de l'argent avec le n premiers clients. Le reste était piraté. Il y eut aussi d'autres stratégies qui virent le jour, comme de casser les prix. Ceux qui ont mon âge se souviendront du coût d'un langage de programmation Pascal : 4000 F dans les années 80, pour une simple disquette. Un Français nommé Borland émigra aux Etats Unis et fit un malheur en diffusant un Pascal à .. 800 F. Les employés de Microsoft se baladaient alors avec des T-shirts portant la mention :
Delete Borland
L'idée de Borland avait été simple : pourquoi pirater quand le logiciel est bon marché ? C'était encore valable quand les machines étaient encore relativement peu nombreuses. A moins d'être dans un groupe important on perdait plus de temps à courir pour aller pirater quelque chose qu'en le commandant simplement soi-même. Le téléchargement a totalement bouleversé le panorama et, en lui faisant quitter le stade artisanal a haussé le piratage au rang d'une industrie.
Ajoutez les arguments surveillance policière, lutte anti-terrorisme, anti délinquance sexuelle, etc. Des arguments qui créent une pression pour rogner les ailes de la liberté. le danger existe. Le plus important est axé sur le monopole. Avant que n'apparaissent les premiers PC, Apple tenait entièrement le marché en maintenant des prix hallucinants (25.000 F pour des machines qui étaient vendues à des grossistes 800 F en sortie d'usine). Que les "vieilles tiges" se souviennent du prix de simple composants de mémoire. Apple s'en mettait plein les poches. Apparurent quelques clones "partiels", plus ou moins réussis, fabriqués à Hong-Kong. Finalement les PC envahirent le marché en autorisant et même en favorisant le clonage, c'est à dire en lâchant les secrets du contenu des ROM. A cette époque Apple faillit bien disparaître. Bill Gates adopta une politique de totale compatibilité, ce qu'Apple ne pratiquait pas, même dans sa propre gamme de produits. J'ai été "Apple" pendant plus de vingt ans. J'ai développé en particulier un logiciel sur Amstrad 6128 (Superpangraphe), qui n'était évidemment compatible qu'avec lui-même. Il s'agissait d'un logiciel de CAO tournant sur micro dont j'avais vendu à l'époque 1500 exemplaires. Ce fut d'ailleurs le seul développé sur petits système, avec un modeleur élaboré, élimination des parties cachées, etc. Après la disparition pure et simple d'Amstrad j'ai alors entrepris d'adapter ce logiciels sur du matériel Apple, en l'occurrence sur un LC III tournant en 8 MHZ. Superpangraphe devint le logiciel Screen. C'est alors qu'Apple changea de machines, de processeurs. Mon produit devait être repensé de A à Z. J'abandonnais la CAO.
La force de l'équipe PC a été d'assurer la compatibilité non seulement entre les machines mais au fil du temps, une formule qui confère au système d'exploitation Windows des comportement quelque peu schizophréniques, liés à son "paléo-encéphale".
De nos jours la question du monopole se profile à nouveau, de manière extrêmement grave. En face il y a les militants des logiciels libres. Ce qui était jusqu'ici considéré comme une activité marginale pourrait très bien, un jour, s'imposer comme un impératif de survie de nos libertés. Cette liberté passe par trois clés essentielles :
- Les clés logicielles
- Les clés liées au hard
- Les clés d'accès au net
Les logiciels libres, comme Linux combattent ce monopole. Le projet Fritz représenterait un verrouillage au niveau local. On peut faire un parallèle avec l'automobile. Jusqu'à présent les excès de vitesse étaient verbalisés par des gendarmes, sur la route. Les voici remplacés par des radars. A quand la verbalisation automatique avec GPS intégré au véhicule et message du genre :
- La section que vous venez d'emprunter est à vitesse limitée. En dépit de notre avertissement vous n'avez pas obtempéré. Nous transmettons donc au système central une contravention dressée contre votre véhicule, d'un montant de .... ce qui entraînera pour vous le retrait de tant de points sur votre permis.
Une telle mesure aura pour effet de réduire le nombre des accidents et des décès sur la route. Mais imaginez que votre automobile soit programmée par la suite pour ne pouvoir faire le plein que chez certains fournisseurs, qu'elle tombe en panne automatiquement dès que vous cherchez à lui faire emprunter des chemins "non-autorisés", etc.
La puce Fritz, c'est le mouchard à l'intérieur de votre machine. Cette mesure peut être complétée par un accès au net qui soit contrôlé. Qui n'a pas la puce Fritz ne pourra pas "échanger ou vendre" comme le dit si bien Jean dans l'Apocalypse. Nous sommes donc confrontés à des problèmes d'une extrême gravité, dont il est bon d'être conscient très tôt. L'argument sécurité et propriété industrielle cache un danger beaucoup plus grand encore, lié à toute structure de monopole.
J'en reviens à cette idée de propagation clandestine de l'information, à laquelle un jour ou l'autre nous n'échapperons pas, je pense. La force de ce moyen de défense est qu'il peut se fonder sur des outils relativement primitifs. D'ores et déjà, non seulement des mouvements militant pour software livre se sont crés il y a plus de vingt ans mais il existe aujourd'huin* me signale toujours hervé Desrue un mouvement visant à se doter des moyens de créer son propre hardware :
http://www.presence-pc.com/article-112.html
Parmi les motivations de ces équipes, l'envie de détenir des outils qui échappent pour le moment au public : ceux de la CAO avancée. L'image de synthèse rapport beaucoup d'argent. Cela va jusqu'à l'élaboration de processeurs. Il existe donc de par le monde suffisamment de compétences détenues par des idéalistes de l'informatique pour pouvoir le cas échéant échapper au pouvoir des grandes multinationales de l'informatique, fut-ce au prix d'une perte de performance.
Pour le transport de données le support est le CD-Rom. Parviendra-t-on un jour à "marquer" de tels objets ? Je me souviens par exemple d'une chose. Dans les années 80 la maison anglaise Amstrad avait envahi le marché en mettant à disposition une machine noir et blanc, deux lecteurs de disquette et une imprimante à picots pour un prix inférieur de moitié à celui d'un Apple II. Cela se limitait au traitement de texte mais 500.000 machines furent vendues. Comment la maison Amastrad engrangea-t-elle de fantastiques bénéfices ? En faisant en sorte que ses machines ne puissent lire que d'étranges disquettes 3 pouces, mais ... rectangulaires, qu'elle était la seule à produire et qu'elle vendait ... à prix d'or.
La liberté subsistera si des hommes peuvent créer des matériels constituant des ensembles compatibles comprenant Traitement de texte - Scanner - Enregistrement sonore et Vidéo - imprimante, restitution sonore et visuelle et sur imprimante complet. La performance n'est pas indispensable. L'atout sera le volume d'informations : 700 mégas. De quoi véhiculer des bibliothèques entières de livres, des documents vidéo, audio. On peut penser qu'il se trouveront toujours des gens capables de produire ces outils.
Et l'accès au net ? Là encore la guerre fera rage. Dans l'avenir les utilisateurs auront deux machines, peut être totalement différentes. L'une pour aller "surfer" et l'autre pour stocker des documents, des logiciels auquel aucun système étranger ne pourra avoir accès. Il restera .. la poste. On ne pourra pas tout contrôler, partout. Il faut l'espérer, mais en fonction de ce que nous voyons poindre il faut nous préparer à cette guerre "sous-marine" d'un nouveau genre.
Je pense souvent au film Farenheit 451, où un pouvoir totalitaire faisait la chasse aux livres. Il y a de nombreuses façons d'étrangler un ouvrage. La première est de fermer à l'auteur l'accès des grands médias, comme cela vient d'être fait pour moi la semaine passée (une émission en radio et une autre à la télévision annulées au dernier moment). Ca limite l'impact. La seconde consiste à imposer une augmentation de prix, dissuasive. Mes Albums de la série des Aventures d'Anselme Lanturlu, dont les premiers numéros ont vu le jour en 1980, il y a presque un quart de siècle ont vu leur pris monter jusqu'à 90 F l'exemplaire, en noir et blanc (vendus par correspondance. Il fallait ajouter le prix du port). C'est plus qu'une BD de Bilal en quadrichromie. Pas mal pour des albums dont le coût de production est d'un euro. 6 F 60
Les éditions Belin ont donc décidé de revendre le stock (3500 exemplaires) et un de mes amis en fait actuellement l'acquisition. Dès que ces exemplaires seront disponibles, à un prix nettement moindre, j'en avertirai mes lecteurs sur mon site. Est-ce à dire que cette collection mourra ? Non, elle survivra sous forme d'édition CD. C'est ... Farenheit II. Ces CD existent déjà depuis 4 ans et les gens, en s'adressant directement à moi, peuvent en faire l'acquisition. Les gens les dupliquent aisément et Lanturlu, grâce à cela, ne meurt pas, survivra, et j'en créerai d'autres. Sans cela il aurait été victime de la "Loi de Belin" :
Le produit du prix de vente par le nombre d'exemplaires vendus doit être une constante
Une loi à réponse violemment non-linéaire, à terme. Heureusement, j'avais pris mes précautions, quatre ans plus tôt. Par analogie les hommes de la terre devront veiller à sauvegarder leurs moyens de communication. Une guerre sans merci, mais où les Robin des Bois ne sont pas sans armes. La télévision ment ? Très bien, produisons des documents vidéo nous-mêmes et diffusons les, sur CD et DVD. Des éditeurs font barrage ? Editons les livres directement sur support CD. L'intérêt est que la "mise au pilon" n'existe plus. Un seul CD peut contenir l'oeuvre d'une vie, toute la pensée d'un homme ou d'une école;
Vous êtes prévenus. Nous sommes en guerre.
27 avril 2004 : Réaction d'un lecteur, Julien Geffray :
Le système TCPA et l'intégration de la puce " Fritz " sont au coeur du développement de la prochaine version de Windows, prévue pour 2006 (c'est vite là) et dont le nom de code est "Long Horn" (les "Longues Cornes", race spéciale de bovins élevés aux USA). Si la version PC de Windows représente effectivement l'intégration de ce genre de "Système d'exploitation" (au sens strict du term :, il s'agit de mieux exploiter les usagers) il me semble que le devoir de citoyen consistera à basculer alors massivement vers LINUX ou Mac. Dans cette optique "Microsoft Palladium" l'ordinateur n'est plus un objet privé. Tout devient "sous licence", tout fait l'objet du paiement d'une redevance.
Mon commentaire et pronostic : Bill Gates ne sera pas assez bête pour rendre Fritz opérationnel immédiatement. Il fera en sorte que les gens s'habituent au concept. Les actions de Fritz seront au départ très limitées, en axant sur la sécurité que cela apporte à l'usager. Gates ira par petites touches. C'est la technique de la cuisson de la grenouille en faisant chauffer l'eau très doucement pour qu'elle ne s'aperçoive de rien. C'est ce que je ferais à sa palce. En même temps qu'il implantera Fritz, Gates s'efforcera d'offrir des services de plus en plus intéressants, pour rendre sa clientèle dépendante. Puis il serrera les boulons progressivement, un à un, en douceur. Je ne suis pas sûr que passer au Mac sera suffisant. Cette contrainte de fer va devenir planétaire. On créera des lois pour cela. Le danger lié à cette liberté incontrôlable est beaucoup trop grand. Vous êtes trop habitués à cette liberté pour vous rendre compte de ce qu'elle représente, potentiellement : un lien entre tous les hommes de la Terre. Je pense que dès maintenant les gens qui sont susceptibles de combiner les logiciels libres et le hardware libre doivent élaborer un plan d'évasion hors du filet de Microsoft. Avec le net le léviathan a laissé s'échapper un espace de liberté inacceptable. Les médias sont under control, pas la toile. La loi Faure montre la nervosité avec laquelle les gens de pouvoir cherchent à remettre ce chat dans son sac. Tout, absolument tout sera mis en oeuvre pour étouffer nos moyens d'expression. Internet est anarchique, mais a déjà ouvert des fenêtre sur des mondes jusqu'ici clos, verrouillés, comme celui de la publication scientifique par exemple. Il existe déjà des journaux auxquels ont peu s'abonner, qui livrent à domicile en format pdf, comme celui du réseau Voltaire. Tout cela pourra prendre de l'ampleur. Ces circuits auront leurs propres pourvoyeurs d'images, de qualité. Le haut débit fera émerger des chaînes de télévision hors du contrôle des trusts. Déjà, les éditeurs ne peuvent plus tuer des livres (la collection Lanturlu, après 24 années d'existence survit grâce au numérique). Les revue scientifiques, les journaux sont devenus des ... tigres de papier.
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