Janus Cosmological Model 

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24 avril 201 5 : quatrième coup au but

 

J'ai cessé d'alimenter mon site il y a un an, presque jour pour jour. Il y a une raison très simple. J'ai entamé une bataille pour publier des travaux scientifiques

Depuis quelques jours "de nouvelles idées font le buzz".

Il y en a essentiellement deux :

- Des chercheurs Canadiens viennent de lancer une idée "révolutionnaire", "bouleversante", qui fait le buzz sur le plan international.

Michel de Pracontal commente ainsi le travail de chercheurs, dans Mediapart, en date du 13 décembre 2014 :

Existe-t-il un univers parallèle dans lequel le temps serait inversé et remonterait du futur vers le passé ? Aussi bizarre qu’elle paraisse, cette hypothèse pourrait expliquer l’orientation de la flèche du temps, selon le physicien britannique Julian Barbour et ses collègues Tim Koslowski et Flavio Mercati.

Les chercheurs ont construit un modèle dans lequel l’univers, à partir du big bang, se divise en deux branches dont chacune possède une flèche du temps orientée à rebours de l’autre. Autrement dit, l’orientation du temps, dont notre expérience intuitive nous montre qu’il s’écoule inéluctablement du passé vers le futur, pourrait s’inverser.

On apprend ainsi que lors du Big Bang il se serait créé non un univers, mais deux et que le temps, dans ce second univers s'écoulerait à l'envers

Les messages des Internautes montre que l'idée fait rêver. Or elle n'est pas neuve. Le premier à avoir publié un article sur ce sujet est Andréi Sakharov, en 1967.

A.D.Sakharov, ZhETF Pis’ma 5 : 32 ; JETP Lett. 5 : 24 ( 1967 )

A.D.Sakharov , ZhETF Pis’ma 76 : 1172 (1979) ; JETP 49 : 594 (1979)

A.D. Sakharov (1980). Cosmological Model of the Universe with a Time Vector Inversion. ZhETF (Tr. JETP 52, 349-351) (79): 689–693

Personnellement je n'avais, avec beaucoup de surprise, découvert ce travail qu'en 1982, dans un ouvrage entièrement en français, publié par les Editions Anthropos, intitulé" A.D.Sakharov, Oeuvres Scientifiques".La maison d'édition a aujourd'hui disparu. Vous trouverez peut être cet ouvrage dans une bibliothèque. Ce livre était d'ailleurs la traduction de l'édition anglaise, publié par la Librairie du Congrès américaine :

A.D.Sakharov, Collected scientific works, Library of Congress Cataloging in publication Data. 1982.

La seconde introduction d'une idée aussi déconcertante correspond aux deux publications ci-après, datant de 1977 :

J.P.Petit : Univers énantiomorphes à temps propres opposés", CRAS du 8 mai 1977, t.285 pp. 1217-1221
J.P.Petit : "Univers en interaction avec leur image dans le miroir du temps". CRAS du 6 juin 1977, t. 284, série A, pp. 1413-1416

J'avais parlé de deux idées. La seconde se réfère au concept de masse négative. Là, ce travail vient d'être publié, le 14 novembre 2014 dans une revue très cotée : Physical Review D. Voici la référence.

Negative mass bubbles in de Sitter space-time. Saoussen Mbarek, M. B. Paranjape.

Journal reference: Phys. Rev. D 90, 101502(R), 2014 Nov. 14
DOI: 10.1103/PhysRevD.90.101502
Report number: UdeM-GPP-TH-14-235

Les articles, si vous tentez de les télécharger sur le site de la revue, sont payants ( une vingtaine de dollars ). Mais il existe un site de mise en ligne de preprints, le site arXiv. Si vous cliquez sur ce lien, vous aurez immédiatement accès à l'article en question :
.

http://arxiv.org/abs/1407.1457

Là encore, cet article fait l'objet de nombreux commentaires dans différents blogs, dans le monde entier. Citons par exemple :

https://www.sciencenews.org/article/negative-mass-might-not-defy-einstein

Traduction : " La masse négative pourrait ne pas défier la théorie d'Einstein "

Au mois de septembre, deux articles paraissent dans les deux revues de haut niveau Astrophysics and Space Science et Modern Physics Letters A :

J.P.Petit and G.D’Agostini : Negative mass hypothesis and the nature of dark energy. Astrophysics and Space Science (2014) 354 : 611-615 20 sept 2014 DOI 10.1007/s10509-014-2106-5

Abstract :
The observed acceleration of the universe arises a puzzling question. What is the nature of a dark energy that would cause this phenomenon ?  We recall the arguments against the existence of negative matter on General Relativity grounds. They vanish if the universe is considered as a manifold M4 associated to two coupled metrics, solutions of a coupled field equation system. We build a non-steady solution where the positive species accelerates while the negative one decelerates. So that dark energy is replaced by (dominant) negative matter action.


J.P.Petit and G.D’Agostini : Cosmological bimetric model with interacting positive and negative masses and two different speeds of light in agreement with the observed acceleration of_the Universe. Modern Physics Letters A. Modern Physics Letters A Vol. 29, No. 34 (24 oct. 2014) 1450182 (15 pages) DOI: 10.1142/S021773231450182X

Abstract :

An extension of a previously published model of bimetric universe is presented, where the speeds of light associated to positive and negative mass species are different. As presented earlier, the dissimetry of the model explains the acceleration of the positive species, while the negative one slows down. Dissymetry affects scale factors linked to lenghts, times and speeds of light, so that if craft’s mass inversion could be achievied interstellar travels could become non-impossible, at a velocity less that the speed of light corresponding to the negative sector, possibly much higher than the one of the positive sector.

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Traduction :

Premier papier : J.P.Petit et Gilles d'Agostini : Modèle cosmologique bimétrique avec interaction entre des masses positives et des masses négatives, ces deux entités étant associées à deux vitesses de la lumière différentes. Modèle en accord avec l'observation de l'accélération cosmique.

Abstract :

Le fait qu'on ait observé un phénomène d'accélération de l'univers reste une question embarrassante (cette découverte a été récompensée par un prix Nobel en 2011). Quelle pourrait être la nature de cette "énergie noire" qui serait censée être le moteur de cette accélération ? On commence par rappeler les arguments, issus de la Relativité Générale, qui militent contre n'existence de masses négatives dans l'univers. Ces arguments tombent si on opte de considérer l'univers comme une variété (Manifold) M4, à quatre dimensions, dotée de deux métriques, qui sont solutions d'un système de deux équations de champ couplées. On construit une solution exacte, instationnaire, de ce système en montrant que les espèces de masse positive (nous) accélèrent, alors que les espèces de masse négative décélèrent. Ainsi l'effet "d'énergie noire" est-il remplacé par celui de l'action (dominante) de masse négative.

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Second papier : J.P.Petit et Gilles d'Agostini : L'hypothèse de la masse négative et la nature de l'énergie noire. Astrophysics and Space Science, 20 septembre 2014.

Abstract :

Ceci est une extension de l'article précédent, qui se référait à une description bimétrique de l'univers, mais où on associe aux espèces de masses positives et négatives des vitesses de la lumière différentes. Comme cela avait été présenté dans l'article précédent, ce modèle explique l'accélération observée, concernant les masses positives. On retrouve son corollaire : les entités de masse négative décélèrent. Cette dissymétrie affectenon seulement les limitations à une vitesse luminique, mais auss les facteurs d'échelle (distances ) et l'écoulement du temps. Ceci suggère une possible technologie où des voyages interstellaires pourraient être envisagés en inversant la masse d'un véhicule, ce qui lui permettrait d'évoluer, "sous cet aspect", à une vitesse sub-luminique plus importante, puisque la vitesse de la lumière, limitant celle des particules de masse négative, se trouve être plus élevée.

Il ne m'est pas possible, comme ça a été le cas pour l'article paru dans Physical Review D, d'orienter le lecteur vers un fichier du site arXiv. Jusqu'en 2014 il m'avait été possible de mettre en ligne un certain nombre d'articles : ( http://arxiv.org/abs/0712.0067, http://arxiv.org/abs/0801.1477, http://arxiv.org/abs/0803.1362, http://arxiv.org/abs/0805.1423 ). Pour une raison que j'ignore je n'ai pas pu positionner le moindre preprint sur ce site depuis le début de 2014. Quand j'active mon compte et que je télécharge le fichier pdf l'annonce de mise en ligne apparaît dans les heures qui suivent. Vingt quatre heure plus tard l'article n'apparaît pas, mais est mis "on hold" ( suspendu ). La raison invoquée est "qu'un ou plusieurs modérateurs examinent le documents et ne prendront la décision de mettre en ligne qu'ultérieurement". Pour information, j'ai à ce jour (15 décembre 2014 ) dix-sept preprints mis "on hold" sur arXiv, les premiers ayant fait l'objet d'une tentative de mise en ligne il y a plus de huit mois, délai qui paraît un peu excessif pour qu'un modérateur prenne une décision. On rappelle que le site arXiv ne comporte pas l'expertise scientifique des documents proposés. Plus de 700.000 documents sont actuellement téléchargeables sur ce site. C'est un outil de communication scientifique dont je me trouve ainsi privé, pour des raisons inexpliquées. Les questions aux "modérateurs anonymes" restent sans réponse. ArXiv est en principe la structure qui permet à un chercheur de positionner un article avant que celui-ci ne soit ou non accepté par une revue, donc de "prendre date", ceci lui permettant de revendiquer une antériorité, tout en divulguant le contenu de son travail. Avec 17 articles "on hold", je me trouve dans la position inverse.

J'avais mis sur mon site, dès que le phénomène s'était manifesté, une demande s'adressant à des astrophysiciens (et/ou) cosmologistes, ainsi qu'à des physiciens théoriciens afin de pouvoir être "endorsé" ( "parrainé" ) sur ce site arXiv. Mais cette demande est restée lettre morte. Elle est toujours valable et devrait porter sur les deux spécialités suivantes :

- Astro-ph ( Astrophysique )

- Gr-Qc ( Relativité Générale )

Retraité, j'avais également demandé à être "hébergé comme collaborateur non-rétribué" par un laboratoire d'astrophysique ou un observatoire. Même insuccès. C'est un handicap de démarcher auprès des revues en n'ayant à fournir, comme adresse e-mail :

et non une adresse e-mail de labo. .

Iaissons cela de côté pour le moment. Il existe un autre site permettant les échanges entre chercheurs. C'est le site :

https://www.researchgate.net

Ià j'ai pu être parrainé. Mes articles peuvent donc être accessibles pour les membres de la communauté scientifique ( et les non-membres ). Voici les liens concernés.

https://www.researchgate.net/publication/263045885_Negative_mass_hypothesis_in_cosmology_and_the_nature_of_dark_energy

https://www.researchgate.net/publication/269464559_Cosmological_bimetric_model_with_interacting_positive_and_negative_masses_and_two_different_speeds_of_light_in_agreement_with_the_observed_acceleration_of_the_Universe

Mais vous pourrez aussi télécharger plus simplement télécharger les pdf des articles à partir de mon propre site, grâce aux liens :

Negative mass hypothesis and the nature of dark energy

Cosmological bimetric model with interacting positive and negative masses
and two different speeds of light in agreement with the observed acceleration of_the Universe.

Ces articles représentent la première, et la seule modélisation cohérente de cet effet d'accélération cosmique constaté depuis dix ans et qui a valu le prix Nobel en 2011 àSaul Pelmutter, Adam Riess et Brian Schmidt.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Accélération_de_l'expansion_de_l'Univers

Pour les néophytes, quelques mots d'explication.

Antérieurement à cette découverte, majeure, le modèle cosmologique dérivait directement des travaux du Russe Friedman, qui pouvaient d'ailleurs se résumer dans une équation différentielle très simple, donnant la loi R(t) de variation de la "dimension caractéristique" du cosmos en fonction du temps t, à partir d'un temps t = 0 censé se référer à un instant nommé Big Bang.

R2 R" + a2 = 0

A partir de cette équation on tire aussitôt une conclusion :

R" <  0

La dérivée seconde de la fonction R(t) est foncièrement négative. Ce cosmos ne peut que décélérer. Les trois chercheurs cités ont fondé leurs déductions d'une étude très pointilleuse des vitesses d'expansion d'objets très lumineux, permettant ainsi de procéder à des mesure à très grande distance : les supernovae. Leur conclusion peut se résumer en une seule inequation :

R" >  0

Le cosmos ne ralentit pas, il accélère ! ..... ce qui est en contradiction complète avec le modèle de Friedman, même enrichi avec "de la matière sombre froide".

Pour comprendre la dynamique des modèles de Friedman, se référer à la page 65 de ma bande dessinée Big Bang.

Pour expliquer cette accélération du cosmos, autrement qu'en maniant des mots comme "énergie noire" ou " quintessence" j'ai introduit de la masse négative dans le modèle cosmologique, ce qui implique un changement de paradigme complet, assez difficile à saisir, même pour des scientifiques.

D'abord, pourquoi était-ce si problématique d'imaginer que le cosmos puisse contenir des particules de masse négative ? La question fut envisagée en 1957 par le cosmologiste H.Bondi. Il faut bien se dire une chose : jusqu'à la publication de notre article, en septembre 2014, le cosmos est représenté par une "variété" quadridimensionelle, munie d'une unique métrique obéissant l à l'équation d'Einstein :

Avant d'essayer de faire saisir ce concept au lecteur, passons directement au résultat de Bondi. Quand on "injecte" ainsi des masses positives dans l'équation d'Einstein, celle-ci produit (dans ce qu'on appelle son "approximation Newtonienne") une loi d'interaction. Sachez-le :

La loi de Newton est contenue dans l'équation d'Einstein

Bondi tente alors "d'injecter" à la fois des masses positives et des masses négatives dans l'équation d'Einstein. Dans son "approximation newtonienne", celle-ci "répond" en fournissant les lois d'interaction ci-près :

- Les particules de masse positive attirent .. tout, c'est à dire à la fois leurs soeurs et les particules de masse négative.

- Les particules de masse négative repoussent .. tout, c'est à dire à la fois leurs soeurs et les particules de masse positive.

Très, très ennuyeux. En effet mettons en présence deux particules dont les masses sont de signes opposés. La particule de masse négative va aussitôt repousser la particule de masse positive, qui va s'enfuir. Mais comme elle attire la particule de masse négative, celle-ci, aussitôt, lui court après et le couple se trouve embringué dans un mouvement d'accélération uniforme. On a appelé ce phénomène " runaway ". D'où vient l'énergie associée à ce mouvement d'accélération uniforme ? De nulle part. L'énergie cinétique 1/2 m V2 est conservée, puisqu'une des veux masses est ... négative.

 

 

Ingérable ....

Cette analyse de Bondi eut pour effet de proscrire le recours à des masses négatives pendant cinquante sept ans. Il y eut bien mes articles de 1994 et de 1995 ( dans Nuevo Cimento et Astrophysics and Space Science ) mais ceux-ci passèrent complètement inaperçus, restèrent sans écho, ne firent l'objet "d'aucune citation".

Laissons tomber ce qui évoquerait un problème d'antériorité de telles ou telles idées ( y compris celle des deux versants d'univers dotés de flèches du temps antiparallèles ) et, quitte à envisager une remise des pendules à l'heure, centrons-nous sur ces articles de septembre 2014. Comment faire pour introduire des masses négatives dans le modèle cosmologique ?

Avec le modèle Einsteinien, c'est simplement impossible. Dans l'article publié par Physical Review D les auteurs ... tentent de mettre deux pieds dans une unique chaussure. Leur ambition reste d'ailleurs modeste et se limite à tenter de décrire la configuration de l'univers dans un stade très primitif, tel celui révélé par le satellite COBE, qui ne fait état que des fluctuation d'un cent millième. Tout le monde connaît l'image suivante, qui représente le "faciès cosmique" dans son stade le plus primitif.

 

L'univers primitif, avec accentuation du contraste d'un facteur cent mille

 

Cette image est trompeuse et montre force inhomogénéités. En fait, celles-ci sont obtenues, avec des "fausses couleur" en multipliant le contraste par un facteur cent mille. Dans la réalité; le cosmos primitif est extrêmement homogène, à un cent millième près, et un portrait plus réaliste serait :

 

L'univers primitif, sans cette accentuation artificielle du contraste de densité.

 

Ce papier paru en novembre dans Physical Review D tente de justifier ces faibles inhomogénéités en envisageant que dans ce cosmos primitif aient pu cohabiter des éléments de masse positive et des éléments de masse négative, sous formes d'agrégats, de bulles ( "bubbles" ) d'une valeur relative très modeste, attendu que, globalement, la masse de l'univers resteraient quand même positive.

Revenons à cette façon d'introduire des particules de masse négative ( et d'énergie négative E = - m c 2 ) dans le modèle cosmologique. Il faut alors envisager que l'univers n'obéisse pas à une seule équation de champ, l'équation d'Einstein, mais à deux équations couplées, du même type :

 

 

Les équations de Petit

 

Si j'ai raison, et je pense que j'ai raison, il faudra désormais fonder la cosmologie, pour la phase "matter dominated" (et l'astrophysique) sur ces deux équations, et non sur l'équation d'Einstein, qui n'en est qu'une forme approchée

C'est ce jeu de deux équations de champ qui se trouve présenté dans les deux articles mentionnés au début de cette page. Lorsqu'on introduit deux systèmes de masses positives et négatives dans ce couple d'équation, l'approximation Newtonienne produit alors des lois d'interaction totalement différentes :

 

Un schéma d'interaction totalement différent.

 

Exit le phénomène Runaway.

 

Un schéma d'interaction de type Newtonien différent, cela représente une astrophysique différente, que je développe laborieusement depuis dix neuf ans. Au passage, pour les spécialistes, ce système d'équations de champ découle d'une dérivation Lagrangienne, en cours de publication.

Ainsi masses positives et masses négatives se repoussent. Donc là où la masse positive est majoritaire, au voisinage du système solaire, la masse négative existe en quantité négligeable. Or ces distribution des deux matières sont gérées par ces deux tenseurs

que l'on voit apparaître dans les seconds membres du système des deux équations, Au voisinage du système solaire le second tenseur est quasi nul. Le système des équations de Petit se réduit à :

 

.

Au voisinage du système solaire : en haut, l'équation devient celle d'Einstein

( avec une constante cosmologique nulle )

 

Ainsi le modèle colle-t-il avec toutes les vérifications classiques de la relativité Générale.

Pourquoi proposer un système de deux équations, remplaçant l'équation d'Einstein ? Parce qu'il permet d'expliquer ce phénomène d'accélération cosmique, ce que l'équation d'Einstein ne permet pas de faire. Et ce phénomène est loin d'être mineur. Le cosmos accélère plein pot. Pour justifier de ce phénomène on est obligé d'introduire un nouveau composant : 70 % d'énergie noire. Un ingrédient totalement mystérieux. .

Je rappelle, selon la vision "standard" actuelle, la composition supposée du cosmos :

Estimation actuelle de la composition de la "soupe cosmique"

 

Quid de la "matière sombre", contribuant à hauteur de 26,8 % ? Sa nature reste là encore un mystère. Nous sommes dans de la " dark science ". Au fond de mines des chercheurs traquent les " astroparticules", composants supposés de cette matière sombre, dont on admet maintenant qu'elle est invisible. Parmi les candidats les plus recherches, le neutralino.

Je pense que ces ingrédients hypothétiques, matière sombre et énergie noire, peuvent être efficacement remplacés par de la masse négative, qui remplit agréablement les deux fonctions. Non seulement elle rend compte de l'accélération cosmique, mais produit, par "effet de lentille gravitationnelle inverse" ( décrit dans mon article de 1995 dans Astrophysics and Space Science ) les forts effets de lentille gravitationnelle que la matière visible ne peut expliquer, que cela soit dans les galaxies ou dans les amas de galaxies.

Je pense que les astroparticules .... n'existent pas, et que ceux qui les traquent dans les mines perdent leur temps et leur argent, comme le firent jadis ceux qui s'escrimèrent à mettre en évidence les "MACHOS" ( mini-étoiles sombres ) dans la galaxie soeur de la nôtre, le Grand Nuage de Magellan.

Ainsi la dynamique du cosmos est-elle dominée par son contenu en masse négative. Génératrice d'une pression négative, c'est elle qui provoque l'accélération de notre "versant d'univers", à masse positive. C'est aussi cette matière négative, géométriquement invisible, qui est responsable de la structure à grande échelle de l'univers, lacunaire (voir mon article de 1995). Elle assure le confinement des galaxies et des amas de galaxies. La "friction dynamique" entre les galaxies et leur environnement de masse négative (ex "matière gémellaire" ) produit des structures spirales, stables sur des dizaines de tours.

 

Spirale barrée. Simulations de 1992. Travail refusé par toutes les revues :

- Sorry, we don't publish speculative works .....

 

Mais cette "matière négative", de quoi est-elle composée ? Le spécialiste trouvera la réponse à cette question, via la théorie des Groupes Dynamiques ( merci à Jean-Marie Souriau ), dans la section VII de l'article publié en septembre dans Astrophysics and Space Science. On trouvera dans cette matière négative des "néga-électrons", des "néga-protons", des "néga-neutrons" etc... jusqu'aux "néga-quarks", d'énergie négative.

La dualité "matière-antimatière" existe également dans ce versant négatif de l'univers. L'antimatière à masse négative est la PT-symétrique de notre matière. L'antimatière que nous observons dans les rayons cosmiques et que nous fabriquons dans nos accélérateurs de particules est la C-symétrique de notre matière et elle possède une masse intrinsèquement positive. Les expérience destinées à "peser l'antimatière" n'ont aucun sens. Perte de temps et d'argent.

Ces masses négatives émettent, et capturent des "néga-photons", des photons d'énergie négative. Mais nos yeux, nos télescopes et en règle générale notre matière à masse positive n'est pas équipée pour réagir face à un flux de photons d'énergie négative.

Comment détecte-t-on la présence de "conglomérats de matière négative" ? Par effet de lentille gravitationnelle inverse ( c'est le seul moyen ). Où sont ces conglomérats ? Au centre des grands vides, de cent années-lumière de diamètre, qui se logent dans la structure lacunaire de notre propre matière, structure qu'on pourrait comparer à des bulles de savon jointives. Par instabilité gravitationnelle la matière a tendance à se rassembler sur les lignes de jonctions de trois de ces bulles, en donnant des "filaments" et dans les noeuds en donnant les amas de galaxies.

La lumière émise par les plus lointaines galaxies, à fort redshift, traverse librement ces conglomérats, puisqu'elle ne peut interagir avec ceux-ci par électromagnétisme. Par contre ces photons d'énergie positive subissent un effet de lentille gravitationnelle inverse ( comme à la traversée d'une lentille divergente ), qui affaiblit le signal. Ainsi les galaxies primitives apparaissent-elles comme des naines.

Tout était parti ( en 1967 avec Andréi Sakharov ) avec une idée " d'univers-jumeaux", dotés de flèches du temps en opposition. Cela nous ramène à l'article cité en début de page. Cette inversion du temps, cela signifie quoi ?

La théorie des groupes dynamiques (J.M.Souriau : Structure des systèmes dynamiques.  Dunod Ed. France, 1970 and Structure of Dynamical Systems. Boston, Birkhaüser Ed. 1997) nous donne la solution : le sens de cette flèche temporelle n'est que le signe de la masse et de l'énergie. Ne pas confondre la "coordonnée de temps" avec la seule quantité qui ait un sens physique : le temps propre qui, lui, ne s'inverse pas. Tout cela sera expliqué dans un futur article.

Mais alors,que dirons les tenants de la QFT, de la Quantum Field Theory, de la théorie quantique des champs, qui bannissent d'entrée de jeu les états d'énergie négative ? A ceux-là je citerai des extraits de l'ouvrage de Steven Weinberg:

The Quantum Theory of Fields, Cambridge University Press, 2009

Il y a plusieurs passages-clé dans le livre.

Pages 75-76 Weinberbg écrit :

“At this point we have not decided whether P and T are linear and unitary or antilinear and antiunitary. The decision is an easy one. Setting  = 0 in Eq. (2.6.4) gives P i H P-1 = - i H, where H ºP° is the energy operator . If P were antiunitary and antilinear then it would anticommute with i , so P H P-1 = - H . But for any state  of energy E > 0 , there would be another state P-1  of energy –E . There are no states of negative energy (energy less than that of the vacuum), so we are forced to choose the other alternative : P is linear and unitary and commutes than anticommutes with H. On the other hand, setting  = 0 in Eq. (2.6.6) yields T i H T-1 = - i H. If we supposed that T is linear and unitary we could simply cancel the is, and find
T H T-1 = - H, with the again disastrous conclusion that for any state  of energy E  there is another state T-1  of energy – E. To avoid this, we are forced to conclude that T is antilinear and antiunitary”. We see than the quantum theory of fields is built from a priori choices about fundamental operators, which are done in order to avoid the disastrous fact to include negative energy particles in the theory”.

Cette réflexion porte sur la nature de l'opérateur T, qui inverse le temps.Dans la théorie des Groupes Dynamiques ( J.M.Souriau : Structure of Dynamical Systems, Birkhaüser Ed. 1997, chapitre III, Inversions of space and time, page 191 (14.67) ) ) l'opérateur T est réel et la T-symétrie engendre les inversions de l'énergie et de la masse.

Dans la Théorie Quantique des Champ alors, les opérateurs sont complexes. Ils peuvent alors être unitaires ou anti-unitaires, linéaires ou antilinéaires. Le choix arbitraire d'un opérateur T antilinéaire et anti-unitaire permet d'évacuer a priori les états d'énergie négative " considérés comme impossibles".

Un peu plus loin, page 104, Weinberg justifie ce choix :

- No examples are known of particles that furnish unconventional representations of inversions, so these possibilities will not be pursued further here. From now, the inversions will be assumed to have the conventional action assumed in section 2.6

Eh oui, jusqu'à l'orée du III° millénaire, lorsqu'on a découvert ce phénomène d'accélération cosmique, aujourd'hui incontournable. On parle alors de pression négative. Et la pression n'est jamais qu'une densité d'énergie par unité de volume. La découverte de cette accélération relance le débat.

Autre argument, brandi par les tenants de la Gravitation Quantique :

- Votre vide serait instable, par création de paires ( + m , - m )

Cet argument serait recevable si la quantification de la gravitation avait pu être opérée, si on était sûr de l'existence des gravitons, du caractère licite de cette "gravitation quantique". Or ça n'est pas le cas. On ne peut donc pas contester un modèle théorique en invoquant des phénomènes ( la création et l'annihilation de paires + m , - m ) dont il n'existe aucune description à ce jour.

J'en viens à la partie la plus épineuse de cette évocation de mes travaux : les aspects géométriques. En fait, les grands bouleversements scientifiques découlent toujours de sauts paradigmatiques d'essence géométrique. La Terre n'est pas plate, mais ronde. Le Soleil ne lui tourne pas autour, c'est l'inverse. Nous ne vivons pas dans un espace indépendant du temps, mais dans un espace-temps, celui de Minkowski. Non, l'avance du périhélie de Mercure n'est pas dû à l'action d'une "dark planet", invisible, faite de dark matter. Nouvelle modification de la géométrie. On passe de l'espace temps de Minkowski, plat, sans courbure, à un espace Riemanien.

Là, c'est un saut supplémentaire à faire, mais il est d'une taille comparable.

- Cet espace possède un endroit et un envers.

Ca me rappelle quelques vers que j'avais composés dans les années soixante dix, quand je démarrais ces travaux :

L'univers est un parchemin

Un endroit et un envers

Sur un côté on vit bien

Et sur l'autre c'est l'enfer

Et ce temps qui nous transperce

Ces illusions qui nous bercent

N'ont pas le même pourquoi

Sur l'envers et sur l'endroit.

La poésie des autres

Quand je m'adresse à des mathématiciens-géomètres, tout se passe très bien. Rien n'est déconcertant pour un mathématicien. Tout est envisageable. Pense donc : voilà des gens qui ont été jusqu'à montrer ( paradoxe de Kantor ) que s'il y avait à la fois infiniment de nombres dans les entiers et dans les nombres décimaux, mais que les seconds étaient "infiniment plus nombreux" que les premiers. Comment voulez-vous espérer déstabiliser des gens pareils ?

Voilà des gens qui retournent des sphères, des tores, tout ce qui leur passe entre les mains. Des gens qui vous expliquent, les yeux dans les yeux, que quoi que vous puissiez dire, il y aura dans votre discours au moins une connerie, quelque chose d'indécidable (théorème de Goedel).

Avec des des astrophysiciens et des physiciens fussent-ils physiciens théoriciens, c'est une autre paire de manches. Il faudra des vidéos, des images, des maquettes, des animations, des bandes dessinées et des livres. Ca sera long, et je ferai tout cela. Cet article n'est que le coup d'envoi de cette démarche. .

Je vais hasarder quelques images, à l'attention du grand public. Mais les astrophysiciens ne sont, mentalement parlant, guère mieux lotis.

Quand on vous parle d'espace, vous ne pouvez vous abstraire d'une idée de mesure et de la vision immédiate de l'espace euclidien où vous croyez vivre, votre espace de représentation. Quoi que l'on vous présente, vous l'y plongez immédiatement dans notre espace tridimensionnel "ambiant", pour le contempler à votre aise.

Même si votre regard se porte sur une simple feuille de papier, en percevant ses bords rectangulaires et en utilisant votre vision binoculaire vous la peuplez mentalement, inconsciemment, d'un quadrillage. Entre deux points distincts P et Q, de la feuille, vous construisez immédiatement une idée de la distance qui les sépare, vous vous en forgez une image mentale.

Faites un zoom avant jusqu'à ce que la vision de ses contours vous échappe. Comme elle est blanche comme neige vous perdez dès lors tout repère d'échelle de distance. Pointez, par la pensée, deux points A et B, instincts. Cette fois-ci vous n'avez plus de moyen d'apprécier la distance qui les sépare. Vous avez l'image de ce que les mathématiciens géomètres appellent une variété ( en anglais manifold ) , d'un espace "pré-métrique".

Il vous faut un outil pour mesurer cette distance. Les arpenteurs disposent de cannes munies d'une roulette associée à un compteur de tours. Quand ils parcourent une propriété, ils regardent le chiffre au compteur et et déduisent, connaissant le périmètre de leur roulette, la distance parcourue. Pour imaginer un monde bimétrique vous pourriez par exemple vous figurer une surface, comportant un recto et un verso. Deux arpenteurs circuleraient, l'un sur le recto, l'autre sur le verso, nantis de moyens de mesure de distance différents. Disons que chacun possède une canne à roulette, mais les diamètres de celles-ci diffèrent. En arpentant la dite surface ils trouverons des distances différentes.

Imaginons un autre outil qui soit un manche solidaire d'une molette encrée portant un motif. En faisant rouler cette molette sur une surface, elle décrira une géodésique (voir le géométricon). Si vous utilisez deux molettes différentes, une pour le recto, l'autre pour le verso, vous obtiendrez là encore des mesures de distance différentes. Vous aurez doté votre variété de deux métriques g(+) et g(-).

Ce ne sont que des images assez grossières. Je ne parviendrai pas à vous donner une image mentale satisfaisante d'un espace-temps bimétrique. Je pourrais poussez les choses un peu plus loin en imaginant que nos arpenteurs sont munis de montres bracelets montres dont les aiguilles ne sont pas synchrones. En revenant aux molettes imprimant un motif, je pourrais les équiper de sabliers, comportant deux petits volumes. L'un, le réservoir, est empli de "chronol" ( voir "Tout est Relatif" ), sous pression, l'autre est vide. Lorsque les molettes sont mises en mouvement, une vanne enclenche le débit de "chronol". La quantité de chronol débitée constitue une mesure du temps écoulé. Mais les deux "chronomètres-sabliers" se comportent différemment. La pression dans leur réservoir de chronol est par exemple différente, ou les diamètres de leurs buses sont différents. Bref, quand vous vous rendez de A à B, selon que vous cheminez sur le recto ou sur le verso de cette surface, non seulement le distances diffèrent, mais l'écoulement du temps s'y effectue différemment. Les temps de voyage sont différents.

Avec cette seconde image, vous pouvez commencer à envisager vous avez en quelque sorte greffé deux espace-temps différents, associés à deux métriques différentes, sur une même support, sur cette "surface-variété".

On a coutume de dire que l'univers est une hypersurface à quatre dimensions. Bien que cela représente un exercice très pénible, et à la limite dommageable pour les neurones vous pouvez, par extrapolation, essayer de concevoir qu'une hypersurface puisse elle aussi posséder un recto et un verso, un endroit et un envers. Vous comprenez alors pourquoi j'ai mis en tête de cette page "Janus Cosmological Model". Je quitte cette image des "Univers jumeaux", parce que la question qui émergerait aussitôt serait "mais où se trouve ce second univers ?". Dans ce modèle "Janus" ce monde négatif est confondu avec le premier. Vous êtes dans un pièce, dans un lieu quelconque. Vous êtes fait de masses positives. Vous vivez en un lieu où ces masses sont extrêmement majoritaires ( ce qui est le cas dans le système solaire et dans la galaxie). Où se trouve ce "monde négatif", ces particules de masses négatives ? Elles se trouvent également dans cette pièce, dans un état extrêmement raréfié. Il en serait de même dans la galaxie qui héberge quelques cent milliards d'étoiles. Pour parvenir en un lieu où ces particules négatives deviendraient majoritaires il faudrait vous situer dans l'espace intergalactique.

Pour aller en des lieux encore plus fréquentés par ces masses négatives il vous faudrait gagner le centre des immenses bulles de cent millions d'années lumière de diamètre autour desquelles les galaxies se situent. Au centre de ces bulles se trouvent des conglomérats de masse négative, de forme sphéroïdale. Ces objets sont comparables à d'immenses proto-étoiles constituées de néga-hydrogène et probablement aussi de "néga-hélium", formé durant la phase (bi) radiative. Le réseau lacunaire de masse positive confine ces objets, les empêchent de fusionner. Inversement ils se comportent comme des points d'ancrage de ce réseau lacunaire, assurant sa stabilité.

Les étoiles de masse positive commencent par ressembler à ces sortes d'amas de gaz, sphéroïdaux, portés à une température de 1000 à 2000°. Ces proto-étoiles se refroidissent en émettant du rayonnement, dans le rouge et l'infrarouge. Pour pouvoir se transformer en véritables étoiles il leur faut pouvoir se contracter afin d'accroître, à coeur, leur température et leur densité. On considère, dans notre monde positif, que pour qu'au coeur d'une proto-étoile les réactions de fusion puissent démarrer il faut que la température avoisine au minimum 700.000°. Pour ce faire les proto-étoiles doivent évacuer l'énergie (thermique) qu'elles ont acquise en se formant, l'instabilité gravitationnelle amenant une nuage gazeux à se contracter. Mais la quantité de chaleur à évacuer croît comme le volume de l'étoile, alors que son "radiateur" croît comme sa surface. Ainsi ces immenses proto-étoiles de masse négatives ont des "cooling times" qui excèdent l'âge de l'univers. Elles ne s'allumeront ... jamais, ne pourront pas créer d'atomes lourds, des roches, des molécules, tout ce qui permettrait à des systèmes stellaires de se former et à une "vie négative" d'y apparaître et de s'y développer. En conclusion : la Vie n'est présente que dans notre monde "positif".

Pour le moment je m'en tiendrai là. Pour aller plus loin, du moins en matière de vulgarisation, il me faudra recourir à la vidéo, à des maquettes, des animations, ce que je ferai.

Quelle serait alors la "raison suffisante" de ce monde négatif ? Sans lui, sans cette dissymétrie originelle, dans la phase matière, inévitable, des tas de choses n'auraient pas du se produire. Les galaxies n'auraient pas du se former, par exemple. Mais ceci est une autre histoire. Pas de galaxies, pas d'étoiles, pas de planètes, pas de vie. Ce monde négatif aide donc aux "choses" de se former. Il a une grande complicité dans toute la structuration de l'univers, à toutes les échelles. Et peut être, comme suggéré dans le second article, peut-il jouer le rôle de "métro-express", permettre à la Vie de "faire son travail", d'exercer sa phénoménologie, d'étendre son champ relationnel en se complexifiant, tel qu'évoqué dans cette vidéo.(80.000 vues en une année ).


7 janvier 2015

Un mail est arrivé ce matin. J'ai un troisième papier accepté, toujours dans une revue de haut niveau, à comité de lecture. Il s'agit d'un travail totalement différent. Il va s'écouler un délai de l'ordre du mois ou même un peu plus avant que l'article se sorte, concrètement, dans cette revue imprimée. Il y alors un pdf téléchargeable, à partir de cette page.

Quand j'ai voulu composer ce travail, comportant une majorité de géométrie, j'ai été confronté à un dilemme. Impossible de faire court. Le déploiement des concepts, totalement nouveaux, nécessitait de nombreux dessins, et aussi pas mal de texte. J'ai finalement composé un document de 35 pages. La revue a répondu "que cela serait peut être un peu gros pour être publié dans leurs colonnes". Doré a demandé quel était le maximum. Réponse : 15 pages.

Bon, j'ai composé une version de 15 pages. Mais je pense que la revue a envoyé les deux documents au referee. Ca lui a permis de comprendre. Le retournement de la "flèche du temps", sans que le temps s'inverse, l'inversion naturelle de la masse, l'énatiomorphie, le franchissement d'une surface où tout devient, un instant, inorientable. Si on enlève le temps mort lié aux fêtes de Noël, le papier est passé tout de suite.

La suite de cet article-là est déjà prête à être envoyée.

De quoi s'agit-il ?

Ces papiers vont ressembler à une boule qui va glisser doucement vers un jeu de quilles. Je m'en prends ... au modèle du trou noir. Cette première partie était la plus complexe. J'ai craint que l'expert ait du mal à assimiler le concept de "space bridge", quadridimensionnel. Mais c'est passé sans difficulté.

C'est vrai, mon cerveau ne fonctionne pas comme celui de la plupart des gens. C'est comme ça depuis que j'ai appris à retourner des sphères ( Pour la Science, janvier 1979 ). Je suis maintenant relativement à l'aise avec les hypersurfaces 4D et je flirte avec le pentadimensionnel. Mais, quand on y réfléchit, ça n'est pas si difficile que ça à comprendre. Si vous arrivez à lire le Topologicon, alors vous pourrez comprendre ce que je mitonne dans mes casseroles.

Quand l'article sera paru, je mettrai en ligne la "version longue", de 35 pages, avec tous les dessins. Je n'aurai pas le temps de faire une version française. J'ai trop à faire. La conclusion est que le modèle du trou noir repose sur une interprétation erronée d'une solution de l'équation d'Einstein. Pourtant une armée de mathématiciens ont affirmé " qu'en son centre se trouvait une singularité". Il y a eu une masse de thèses et de publications sur cette fameuse singularité.

Mais cette singularité ... n'existe pas. Les trous noirs ne sont pas des sphères creuses, dont l'intérieur est nimbé de mystère. Quand des particules atteignent cette frontière elles semblent "rebondir sur celles-ci" et acquièrent une masse négative, géométriquement invisible.

Tout cela à l'aide d'un simple changement de variable, qui agit comme une baguette magique, en quelques lignes de calcul, accessibles à un terminale S.

Ca, c'est la première partie du travail. La seconde repose sur un autre. Et je me dis qu'avec cela je ne vais pas me faire des copains. Mais ainsi va la vie. Si j'arrive au bout de ce chemin, les trous noirs s'évaporeront, la matière sombre et l'énergie noire seront remplacées par de la masse négative, et quant au Big Bang.... Mais non, là, je vous laisserai la surprise. Essayez d'imaginer un cone de lumière qui se retournerait comme un parapluie par grand vent. Jouer avec la flêche du temps, c'est drôle comme tout.

J'ai deux autres papiers en lecture, pas moins importants. Mais je m'interdirai de les évoquer tant que ces articles ne seront pas acceptés ( il y en a 17 bloqués sur arXiv !).

Actuellement j'en gratte un cinquième et je suis face au même problème. La version brute fera 50 pages. Après, on dégrossira à quinze. Nouvelle boule qui roulera alors vers un autre ensemble de quilles.

Je me croirais dans un bowling. Quand je pense à la physique actuelle, aux supercordes qui servent à tricoter des superchaussettes, aux branes, aux inflatons de mes fesses, aux types qui imaginent que la vitesse de la lumière dépend de sa couleur, je me sens des instincts de pyromane. Mais le feu à l'air de commencer à prendre, tout doucement. .

Ca a été très dur de placer le premier article (53 tentatives infructueuses, dont 50 retours sans examen). Mais une fois le premier papier passé, dans une revue pointilleuse, les comités d'édition se disent "Hmmm... si ce Français retraité, complètement inconnu, a réussi à placer ces truc dans ces revues, c'est que ça ne doit pas être le premier zigoto venu".

Maintenant ce sont trois buts marqués.

Doré est comme un artilleur qui manipule sa culasse fumante. Il est ravi. Tir, retour à l'envoyeur. On pointe vers une autre cible, et boum, ça repart. Les cibles : 18 revues de haut niveau. Les "torpilles" : une demi-douzaine d'articles.

Trois coups au but. Ca commence à être amusant. Après, je ferai deux web-livres. Dans l'un il y aura tout le travail, accessible, disons, à un élève de maths sup. Je le rédigerai en anglais. C'est la langue scientifique internationale. Un truc du genre trois cent, quatre cent pages, très illustré. Mais "avec des tas d''équations".

En parallèle je ferai un livre du genre Lanturlu, qui atterrira dans Savoir sans Frontières. Mais ça sera plus gros qu'un simple album.

Après, j'attaque la métaphysique théorique (sérieux!).

Montagnier a repris, courageusement, l'oeuvre de celui qui apparaîtra un jour comme un des génies de notre temps, l'inventeur de cette folie : la biologie numérique, mon grand ami Jacques Benveniste. Il est mort, crucifié par des pleutres mondains, des lâches, des imbéciles, des vendus à la solde des lobbies pharmaceutiques. Je me revois, peu de mois avant sa mort, lui criant "arrête, Jacques, tu vas y laisser ta peau".

On a tué aussi Michel Bounias, en le privant de tout. Il a été "puni", comme Jacques, exilé, ostracisé. La bêtise et le mensonge ont repris la place. Feuilletez dans une maison de la presse le numéro de Janvier-Février de la revue Nexus. Page 84, seconde colonne, vous lirez cette phrase de Xavier Passot, responsable, au CNES, di GEIPAN :

- Quand il y a des traces, comme à Trans-à-Provence, on ne sait pas si l'engin observé à réellement provoqué la trace. Elle était peut-être là avant l'observation.

Tout le monde sait pourquoi je bataille pour publier mes travaux : pour tenter désespérément d'arracher le monde scientifique d'un obscurantisme qui nous mène à la catastrophe.

Je repense au mathématicien Alexandre Grothendieck, que j'ai bien connu et qui avait abandonné l'Institut des Hautes Etudes, dont il était la vedette, parce qu'il refusait que cette maison accepte de l'argent des militaires. Un homme qui m'avait dit un jour :

- Je préfèrerais être fusillé plutôt que de porter les armes.

Charlie Hebdo, j'ai vu. Perdu dans mes calculs, je suis resté hébété, incapable de ne rien faire, jusqu"au lendemain. Mon épouse, pareil. Nous avons été comme de très nombreux Français, sous le choc.


26 Février 2015. Je rajoute ce passage, dans le désordre. Mais le lecteur aura accès à ce feuilleton-science en cliquant sur les liens en haut de page.

J'ai reçu hier le preprint de l'article numéro trois, à paraître dans une revue de haut niveau. C'est la première partie d'une série de deux articles consacrés au modèle de trou noir. Les étoiles à neutrons sont les objets du Cosmos où s'opère naturellement l'inversion de la masse. Quand elle bénéficie d'un apport de matière, émise par une étoile compagne, qui amène la leur au dessus de leur limite de criticité. Une "sphère de gorge" se forme alors, à travers laquelle la masse est inversée. N'interagissant plus avec la matière ordinaire ( y compris avec les neutrons hyper-tassés qui constituent l'astre) cette "matière négative", repoussée par la masse de l'étoile à neutrons, la traverse sans encombre et s'en échappe. Disons que l'image la plus figèle est celle d'une chasse d'eau, où le niveau de l'eau est limité par une bonde centrale. Si vous versez un verre d'eau dans votre chasse, cette eau est évacuée par la bonde centrale et part dans le chiotte.

Le thème de cet article constituera un jour un chapitre d'une " Topologicon II ". Au delà de cette bonne nouvelle, il y en a une autre. Il y a une semaine j'ai eu la notification de l'acceptation d'un quatrième article, toujours dans une revue de haut niveau. Là, c'est un travail très mathématique qui représente "la dérivation Lagrangienne de mon système d'équations de champs couplées". C'est la base géométrique, et c'est d'une simplicité étonnant. Donc, quatre coups au but.

Gilles et moi, nous contNous allons "soumettre" sous peu, non un nouvel article, mais deux. Là encore, je ne peux en dire le moindre mot tant que ces travaux n'ont pas été acceptés. Si c'était le cas, cela ferait les papiers cinq et six de la série. Il y en a trois autres qui mitonent dans nos marmites. Le "plan" comporte une dizaine d'articles, qui constituent les pièces d'un puzzle. Que représente le puzzle assemblé ? Une techniquye permettant d'envisager des voyages interstellaires par inversion de masse. Ca n'est que quand ces articles seront passés que je commencerai à produire des vidéos. A la belle saison, dans le jardin, ça sera plus agréable.

A part çe, une nouvelle plutôt comique. Ou sinistre, selon l'angle sous laquelle on la perçoit. Début 2014 j'avais commencé à envoyer des preprints d'articles à la structure arXiv, conçue pour permettre à des chercheurs de diffuser leurs idées et travaux avant que ceux-ci ne soient publiés. J'ai déjà évoqué les avatars que j'ai connus avec cette bande de bras cassés qui, sur le versant français, gère cette boutique (qui met en ligne plus de 700.000 articles, au rythme de 1000 nouveaux par jour, toutes disciplines confondues ). Mes envois étaient systématiquement bloqués Ca s'empilait : dix sept articles !

Soudain j'ai reçu un mail m'annonçant que " sur recommandation des modérateurs" ces dix sept articles avaient été purement et simplement effacés, rayés de mon compte, étant considérés comme " non suitable ". Voici le mail :

 

Vous pourrez lire qu'on me dissuade de tenter de resoumettre ces articles, sous peine de me voir interdire l'accès à ce site.

Si d'aventure j'émettais le souhait de mettre en ligne d'autres articles, il me faudrait solliciter au préalable l'accord d'un modérateur.

C'est complètement fou dans la mesure où arXiv n'a nulle vocation de contrôler la qualité scientifique des document adressés.


6 Mars 2015 : Le troisième papier, sur la suppression de la singularité centrale de la solution de Schwarzcshild et le processus naturel d'inversion de la masse est maintenant en ligne. Mais vous devrez payer pour acquérir le pdf.

Classiquement les chercheurs commencent par mettre un preprint sur arXiv, auquel cas l'article est gratuitement téléchargeable. Mais cet article, présent de longue date sur ce site, a été supprimé de mon compte par les "modérateurs" en même temps que seize autres ( voir plus haut ) .


 

ET DE QUATRE !

Voilà le quatrième article publié :

 

Cet article présente la base mathématique, géométrique de notre modèle cosmologique Janus. L'équation d'Esinstein repose également sur une "dérivation Lagrangienne", sur une technique variationnelle. Là, il s'agit d'une innovation en maths : une technique "bi-variationnelle". .

Acquérir cet article, sous la forme d'un pdf téléchargeable vous coûtera 29 dollars US. En effet nous n'avons pas la possibilité de positionner un preprint d'article sur le site arXiv, ce qu'on fait d'habitude et qui permet à tout un chacun de le consulter gratuitement. Nous avons donc utilisé le site Researchgate pour nos prochaines publications. La suivant peut être consultée sur ce site. Mais je crois qu'il est nécessaire de pouvoir s'inscrire.

https://www.researchgate.net/profile/Jean_Pierre_Petit

Cet article, le numéro cinq, a été téléchargé plus de trois cent fois depuis son positionnement, il y a deux semaines. Les articles positionnés sur ce site, activement consulté par les scientifiques de tous les pays, ont été consultés 4.909 fois et il y a eu 1.452 téléchargements. Cet article montre que le modèle Janus colle parfaitement avec les observations ayant montré que le cosmos accélérait ( découverte qui a valu un prix Nobel en 2011). Et cela sans avoir recours à la matière sombre, à l'énergie noire et à un model Lambda CDM, comportant de nombreux paramètres libres, arbitraires. Le nôtre n'en a pas. Cet article est actuellement en cours d'examen dans una utre revue de haut niveau.

Nous finirons ces jours-ci un sixième papier. Dès que l'article sera constitué et traduit, nous le mettrons en ligne sur Researchgate puis il sera soumis pour publication.

Alors nous attaquerons le septième, etc ....


8 janvier 2015 :


8 janvier 2015 : La site du Monde confirme ce que nous avions rapidement trouvé sur le Web. En dépit d'un professionnalisme remarquable, d'une maîtrise des armes évidente (précision des tirs, rapidité d'exécution), d'un équipement adéquat (cagoules, gilets pare-balles), d'un sang-froid évident, ces tueurs n'avaient apparemment pas des vocations de kamikazes, lesquels auraient agi à visage découvert. Les cagoules dissimulent leur identité. Les gilets-pare-balles les protègent contre une possible réaction policière. Parlant apparemment un français sans accent, prononçant les phrases qui se veulent signer leur acte ("Allah Ahoukbar"", "nous avons vengé le prophête") ils portent des gants, pour ne pas laisser d'empreintes. On pourrait penser qu'en prenant de telles précautions ils veulent simplement se garder la possibilité de commettre de nouveaux attentats. Un véhicule abandonné est retrouvé, à l'intérieur duquel se trouve un chargeur de Kalashnikov abandonné, ce qui se présente comme un lien entre celui-ci et l'attentat. Pourtant, maladresse à peine croyable, en quittant le véhicule décrit comme leur ayant permis de fuir, alors que leur action a été menée dans un plus pur style commando, ils commettent l'inimaginable sottise d'y laisser un document qui permet immédiatement de les identifier : une ... carte d'identité. Le journal précise que l'information est " de source policière ".

La chasse à l'homme peut alors commencer.


Quoi qu'il en soit, le choc entre deux mondes continue.

- Il y a d'un côté la machinerie du capitalisme international, sans âme, cupide, sans foi ni loi. Les marchés, la finance, les profits. Des guerres (dont l'invasion de l'Irak, après l'intervention décision et mensongère de Colin Powel) pour mettre la main sur ceci et sur cela. Le flirt avec une III° guerre mondiale, nucléaire.

- De l'autre côté il y a ceux qui, voués au pillage et à la corruption croient trouver une voie dans un repli vers ce qu'ils considèrent comme "des valeurs ancestrales".

Deux extrêmes.

Les premiers pilotent à dix mille kilomètres de distance des oiseaux de mort invisibles, sans cocardes, sans marques distinctives. Ils exécutent, depuis leur clavier, en pressant sur une touche, ceux qui figurent sur leur "killing list". Leurs armes de mort ne sont guère précises. J'ai vu ces jours derniers un reportage du National Geographic Magazine sur la guerre en Afghanistan. Des Talibans s'étaient retranchés dans un bâtiment situé au centre d'un fort carrés, ceint de murailles, appartenant à ceux "de l'Alliance du Nord". Les forces spéciales américaines, venue en renfort, appelées par des journalistes Américains, en fait agents de la CIA, demandent une intervention. Leurs gens visent le fort avec un laser, calculent ses coordonnées GPS.

Alors la mort arrive, en haute altitude. On ne voit pas l'avion, seulement sa traîné de condensation. Il largue une bombe jdam (Joint Direct Attack Munition), guidée par GPS, en principe précise à 15 m près. Mais la bombe de 250 kilos rate le bâtiment où les Talibans sont retranchés. Nouvelle demande d'intervention. L'aigle invisible revient, cette fois avec une bombe de 900 kilos, qui rate cette fois sa cible de plusieurs centaines de mètres. Catastrophe. Elle fait 4 morts parmi les Américains et des dizaines parmi leurs alliés de l'Alliance du Nord. Un char, amené par ceux-ci, est retourné comme une crêpe, aplatissant son équipage.

Un homme des Forces Spéciales ( tous sont vêtus comme des civils ) commente, fataliste :

- Eh oui. Il arrive que ça ne marche pas comme on le souhaiterait. le gars qui calcule les coordonnées GPS peut faire une erreur, en les calculant, ou en transmettant les données. Dans l'avion, le bombardier peut aussi se tromper en transmettant les coordonnées à la bombe, auto-pilotée. Enfin les ailerons de guidage de celle-ci peuvent ne pas fonctionner correctement ....

Toujours en Afghanistan, un autre reportage, sur une vaste hôpital de campagne, installé près de la frontière avec le Pakistan. Super équipé. Il y a même un scanner. Quatre tables d'opération. Les blessés arrivent, transportés par hélicoptère connaissent une fin de vie hi-tech. En général ce sont les survivants de l'équipage d'un Humvee, ces super Jeep tous terrains. En Afghanistan il n'y a qu'un ennui. Il faut circuler sur des routes étroites, non couvertes de macadam. Il faut donc peu de temps pour faire un trou et enterrer un explosif commandé à distance par télécommande. Les dégâts sont effroyables. Des morts et des blessés souffrant de blessures externes et d'hémorragies internes. On en voit "se noyer dans leur sang". Beaucoup meurent sur les tables d'opérations. Dans le reportage l'équipe médicale sauve un jeune lieutenant en lui coupant deux jambes et un bras. Les membres amputés sont mis dans des sacs poubelles en plastique rouge. Après, on éponge le sang sur le sol.

On entend que le corps expéditionnaire se monte à 60.000 soldats. En face, des "insurgés". Mais pour combattre une armée aussi équipée technologiquement, combien sont-ils ? Cela ressemble à la guerre d'Algérie avec cette "pacification" et l'éradication de "groupes de rebelles".

- En face ils n'ont pas d'hôpitaux, d'hélicoptères et de scanners. Mais ils ont foi en quelque chose. Au Vietnàm c'était les oeuvres de Marx. En Afghanistan c'est le Coran, la charria et tout le reste. On s'accroche à ce qu'on peut.

Alors cette violence, cette haine, fait tache d'huile dans le monde entier, et on s'en étonne. Aujourd'hui, trois hommes cagoulés, lourdement armés, sont venus "venger le prophête".

On s'étonne d'une telle folie. Mais elle n'est que l'expression d'une folie générale. Dans d'autres pays, des bombes artisanales tuent chaque semaine des dizaines de personnes sur des marchés. Des gens qui n'avait pas la bonne religion, ou n'appartenaient pas à la bonne ethnie. Un génocide par-ci, une purification ethnique par là. Savez vous que depuis 1945 nos "guerres de basse intensité" ont tué et estropié autant de gens que pendant la seconde Guerre Mondiale ?

Mais nous, nous sommes à l'abri de cette violence.

Ben non.

La haine est une maladie qui dévore le monde, exacerbée par les injustices, le pillages, l'asservissement, démultipliée par la bêtise et la pathologie de certains. Au sein de toutes les populations on trouve des gens atteints de pathologies lourdes, des tueurs en série potentiels. Il suffit de les récupérer, de s'en servir, de les "activer". Des pathologies qui sont entretenues et développées par les messages véhiculés par des films, des "jeux de guerre", innombrables. Je repense au cri de raliement des milices de Franco, pendant la guerre d'Espace : " Viva la Muerte ! ", vive la mort.

Au passage : quand on offre des canons aux enfants on finit par offrir des enfants aux canons.

Cette fois on a tué nos baladins, nos amuseurs, nos impertinents, nos irréductibles Gaulois. Quand j'ai vu que Cabu était parmi les victimes, je me suis dit "c'est comme si on avait tué Coluche". Cabu, c'était le Coluche du dessin humoristique. Un immense talent et la gentillesse du "Grand Duduche".

L'histoire abonde d'histoires où des dieux étaient censés promulguer des lois inflexibles. Dans la Bible on cite l'exemple d'hommes qui ont été tués pour n'avoir pas respecté le Shabbat. Le Chevalier de la Barre a été, en France, fut torturé tué et décapité en 1776 pour cause de blasphème.

On lui imputa :

- des entailles à l'arme blanche sur le crucifix du pont d'Abbeville


- un dépôt d'immondices sur une représentation du Christ dans un cimetière d'Abbeville.

Des faits qui ne purent être prouvés.

Agé de vingt ans, arrêté, il nie les faits. Mais on trouve chez lui un exemplaire du dictionnaire philosophique de Voltaire ainsi que trois ouvrages licencieux

Le 28 février 1766 il est condamné par le tribunal d'Abbevile pour "impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables" à faire amende honorable, à avoir la langue tranchée, à être soumis à la question extraordinaire (à la torture) avant d'être décapité. Les attendus du jugement précisent "qu'il avait été atteint et convaincu d'avoir passé à vingt cinq pas d'une procession sans ôter le chapeau qu'il avait sur la tête, d'avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire".

Le jeune homme fait appel du jugement.

La Parlement de Paris confirme celui-ci. Il est supplicié à Abbeville, le 1° juillet 1776. Soumis à la question extraordinaire, ses jambes sont brisées à coup de barres de fer. Il perd connaissance. On le ranime. Le bourreau le décapite d'un coup de hache. Son corps est jeté sur le bûcher après qu'on ait cloué sur son torse un exemplaire du dictionnaire philosophique de Voltaire.

Une rue, à Montmartre, porte son nom. J'en avais fait une lithographie, dans le temps.

Le dictionnaire philosophique de Voltaire, c'était tout simplement le Charlie Hebdo de l'époque. Il faut que je relise un ouvrage dont la lecture, la détention était à cette époque un crime de lèse-déité. J'essaye de me souvenir de quelque impertinence de Voltaire. A un moment, citant la Bible, celui-ci évoque un passage où Yahwey dit à Moïse qu'il va se manifester devant lui mais que, par simple précaution, mieux vaudrait qu'il ne lui présente pas sa face. Et, si je me souviens bien, Voltaire parle de Moïse en disant "qu'il pouvait être face à Dieu en lui tournant le dos".

Après cet exemple, après cette exécution du chevalier de la Berre qui, fait aggravant, était membre de la noblesse, la peur dissuada quiconque de ne pas se découvrir devant une procession, et Voltaire se réfugia en Suisse.

Cette même peur qui s'installe aujourd'hui, partout, dans la presse et bientôt dans les rues.

Simple rappel historique. Mais à peine deux siècles plus tard des millions d'hommes croient dur comme fer que Jérusalem, la Mecque, Rome, Wall Street, le Kremlin, et mille lieux encore sont les centres de l'univers. Ils s'entretuent, lois contre lois, livres contre livres. C'est ... vertigineux.

Je revois ce jeune flic, achevé machinalement, au passage, d'une balle dans la tête, par un type qui connait bien le maniement des armes. Vidéo vite censurée par le télévision françaises. En France, chaque année, une cinquantaine de policiers et une vingtaine de gendarmes se suicident. Un taux exceptionnellement élevé, toutes professions confondues.

Pour le moment on fait des discours, on multiplie les minutes de silence. On retrouvera peut être ces deux frères qui, à ce qu'on lit, par une sottise fantastique, auraient, selon une source policière, complaisemment laissé dans un véhicule un chargeur de Kalshnikov et une carte d'identité. Peut être seront-ils tués à l'issue de la chasse à l'homme lancée actuellement. Peut être se suicideront-ils ? Sinon, on les jugera. On les enfermera. Cela fera figure d'exorcisme. Au Moyen-Âge ont les excommunierait, puis après les avoir supplicié, on les brûlerait.

Voilà qu'un autre s'est barricadé avec un ou plusieurs otages. Il formulera ses revendications le chaos est dans nos murs.

La grande folie collective dans laquelle le monde entier se trouve plongé continuera. Ces gens n'en sont que l'émanation, les agents. Elle habite tous les hommes. Il suffit qu'elle se réveille, qu'on la réveille. Partout le feu couve, sous la cendre.

Le philosophe Français René Girard, membre de l'Académie Française, vivant aux Etats-Unis est l'auteur de livres dont on ne peut que conseiller la lecture : la violence et le sacré, la route antique des hommes pervers. Vous y trouverez la réponse à nombre de questions fondamentales concernant les émergences religieuse.

Par ailleurs, quand on ne sait pas résoudre les problèmes, la violence mène le bal. Et elle ne mène nulle part. On appelle cela de la real poltique, ou de la géostratégie.

Savez-vous au passage combien les armes à feu tuent de gens au USA chaque année ?

- Trente mille ....

Dans ce pays où on trouve aussi les gens les plus courageux, les plus désintéressés, les plus idéalistes de la Terre, un tel chiffre montre à quel point cette société est malade.

La violence est une maladie terriblement contagieuse. Elle peut devenir l'exutoire d'un désespoir tout à fait fondé, une façon d'exister, d'acquérir une identité, ou de vivre avec plaisir une psychopathologie lourde, patente, le résultat d'une manipulation et, éventuellement le vecteur d'une real politique très pensée, vivant à dresser des communautés les unes contre les autres, de déclencher des guerres civiles voire des "guerres de libération" qui permettront éventuellement, plus tard, de passer d'un esclavage à un autre eclavage.

Vous vous rappelez les attentats à la mini-bombe, dans les cafés d'Alger, perpétrés par de jolies héroïnes algériennes vêtues à l'européenne. Vous vous rappelez les tortures à la gégène, les gens qu'on balançait d'hélicoptères Les Américains faisaient pareil au Vietnam. Qui se rappelle de cet officier de marine allemand, tué héroïquement d'une balle dans le dos dans le métro parisien ? Ce qui est criminel pour les uns est héroïque pour d'autres.

 

L'histoire ne se répète pas, elle bégaye.

 

10 janvier 2014

Je découvre avec effarement le compte rendu de remarques de collégiens Musulmans qui disent " ils l'ont bien cherché .... Ils auraient pu ne tuer que Charb .... Ils ont insulté le prophète, c'est normal ....". Ailleurs, des collégiens ont ostensiblement refusé de marquer une minute de silence, vis à vis des victimes de cette tragédie.

Ca ne semble pas être une situation d'exception. C'est gravissime et extrêmement inquiétant. Cela représente une revendication d'une peine de mort pour blasphème. Or qu'est-ce qu'un blasphème ? C'est une critique, sous forme de dérision opposée à une croyance. Jadis, Giordano Bruno a été brûlé à Rome pour avoir osé prétendre qu'il y avait d'autres habitants sur les autres planètes de l'univers. Galilée s'en est tiré de justesse en revenant sur sa thèse d'une Terre tournant autour du Soleil Nous avons vu le sort qu' a connu le chevalier de la Barre.

Il n'y a pas de pensée sans croyance, sous quelque forme que ce soit. Le fait de dire "qu'on ne croit en rien" est en soi une croyance. Le matérialisme n'est qu'une croyance. Le fait de penser que la conscience est un "phénomène émergent" qu'on expliquera un jour par la biochimie et des réactions enzymatiques est une croyance.

Le "rationalisme" est une croyance.

Le prix Nobel Montagnier est en train de montrer, avec des collègues Italiens, que les thèses, vertigineuses et bouleversantes, de Benveniste, sont réelles, tangibles. Des thèses qualifiées de folie et de déviance, de supercherie, d'imposture, quelques années plus tôt.

Je me souviens de ce que m'avait dit mon ami Maurice Viton, lors de la séance houleuse de l'Union Rationaliste à Annecy, en 1976, après que j'eusse défait Evry Schatzman, le Bernardo Gui de l'astrophysique, en exerçant mon droit de réponse à son encontre. Ayant eu quelques semaines plus tôt un grave accident du travail, je gisais sur un brancard et je ne pouvais pas voir ce qui se passait dans la salle, emplie par des centaines de personnes.

- Maurice, que se passe-t-il ? Pourquoi tous ces gens crient ?

- Tout ce que je peux te dire c'est qu'il y a des siècles nous serions tous attaché sur des croix, dans la cour, enduits de poix, et en train de brûler.

Les hommes et les femmes de la Terre sont à deux doigts de toucher à une réalité bouleversante : celle de l'existence proche, et de visites, même de présence d'ethnies extraterrestres. Ceci aura de multiples conséquences, un impact énorme sur nos connaissances scientifiques, notre vision du monde, la façon dont nous nous concevons la place de l'homme dans le cosmos. Et, évidemment une remise en question de l'ensemble de nos croyances, à commencer par nos croyances religieuses

Comme je j'ai dit dans une vidéo, abondamment consultée, je crois (c'est une croyance ; appelez cela une conviction si vous vous voulez) que la fonctionnalité du phénomène appelé " Vie" est de permettre l'extension du champ relationnel, à travers une complexification des espèces. En ce sens je suis " finaliste". Je ne pense pas que le "dieu Hasard" ( le "Dieu des scientifiques qui se disent rationnels ) soit le moteur de l'univers. Ce qui ne veut pas dire que je croie à un dieu quelconque. Je pense que la croyance en une déité est une vision métaphysique Anthropocentriste L'émergence de la technologie fait partie de ce "plan". Elle est phénoménologiquement inéluctable.

Je pense, je crois, comme jadis Andréi Sakharov, que la vie intelligente existe ailleurs, sur d'autres planètes. Dans le système solaire, la Terre est la seul planète tellurique (solide) a présenter une tectonique des plaques, une dérive des continents. Même sur des planètes dépourvues d'océan, ce phénomène se révèle par la présence de "dorsales médio-océaniques", chez nous situées au fond des océans, par exemple comme celle qui se situe à mi-distance de la plaque américaine et de la plaque européenne.

 

 

Sur Terre, ce phénomène est une conséquence de l'impact planétaire qui a donné naissance à la Lune, en tant qu'éjecta, et au "noyau dur" de notre planète. Cet impact a représenté un apport d'énergie cinétique, relançant les mouvements de convexion dans le magma, donc créant une tectonique des plaques. Cela a bouleversé l'évolution du vivant sur Terre, donné naissance à une myriade d'écosystèmes isolés, séparés par des océans, des chaînes montagneuses (issues de l'orogénie, conséquence des collisions de plaques). L'histoire humaine terrestre est donc multi-ethnique. et de ce fait, frappée de dischronie : toutes nos ethnies humaines "vivent à des époques différentes". La palette des espèces est peut être, tous règnes confondus, des centaines de fois plus vaste que sur d'autres planètes, qui n'ont pas connu un tel phénomène de multiplication des écosystèmes. Si les mouvements de convexion magmatique terrestre cessaient, les plaques s'immobiliseraient et l'érosion araserait les plus hautes chaînes de montagnes en à peine quelques millions d'années. Tous les géologues le savent. Toutes ces "barrières naturelles" seraient abattues. Dans d'autres planètes, elles n'ont peut être simplement jamais existé. Là-bas, l'histoire humaine aurait été de ce fait mono-ethnique.

Les problèmes métaphysiques sont incontournables et la non-réponse que fournit la communauté scientifique n'est plus de mise. Je n'ai rien de particulier à proposer. L'idée n'est pas non plus de faire de visiteurs extraterrestres nos nouveaux dieux. Ce que nous devons faire, c'est trouver nos propres solutions en faisant dans l'urgence le ménage chez nous. Les antagonismes ne sont plus de mises. Ce ne sont que des dépenses inutiles. Aujourd'ui c'est la solidarité et le partage des ressources et des responsabilités, ou le chaos. Il faudrait repenser les droits de l'homme, mais aussi leurs devoirs, s'axer sur une priorité d'une lutte contre les inégalités, et pour l'éducation. Mettre fin au gâchis et au luxe.

Je repense à une intervention de Ronald Reagan, à l'ONU, disant " si une menace se profilait, venant de l'espace, elle nous trouverait tous unis contre celle-ci, oubliant nos dissensions". Une phrase à la hauteur de l'imagination du personnage : "on tire d'abord, on réfléchit ensuite". Je pense à une phrase de Corso " nous ne pouvions pas nous permettre d'imaginer que cette présence extraterrestre ne constitue pas pour nous une menace".

La Terre est animée d'un patchwork de croyances religieuses dont certains fondements pourront un jour apparaître discutables. Toujours est-ils que dans toute démarche spirituelle, ce qui va dans le sens de la générosité, du partage des bienfaits et des responsabilités, du respect, de l'ouverture à l'autre, fait partie du patrimoine de l'humain. Pour les véritables croyants c'est cette humanité qui est l'essence de leur foi, non les coutumes et les rituels, leur sens du sacré. Ceux-là subiraient le choc sans problème. Il serait même possible qu'ils accueillent cet universalisme spirituel comme un bienfait, même si cela bouscule un peu chez eux quelques habitudes de pensée.

Lorsque la manipulation d'énergies importantes (nucléaire) est apparue, avec comme corollaire l'émergence d'une techno-science permettant d'envisager, relativement rapidement, des voyages extraterrestres (avec, en prime, une révision de notre conception de la géométrie du cosmos) la configuration des sociétés terrestres restait terriblement fragmentée.

Ceux qui commencent à détenir ces technologies du futur et qui s'imaginent qu'elles sont là pour permettre l'affermissement d'un pouvoir hégémonique sont dans l'erreur. Comme ceux qui prônent le retour à des valeurs "ancestrales". Ni les uns, ni les autres n'ont compris ce qui s'approche. Les premiers rêvent d'une "pax technologica", où les individus, gouvernés par une oligarchie, seraient contrôlés, parqués, maîtrisés à l'aide de techniques de crowd control, où la démographie serait contrôlée par des épidémies adroitement créées et contrôlées. Les seconds prônent un retour au Moyen Âge.

Les choses dérapent dangereusement et ceux qui disposent d'outils de pensée, les scientifiques et les intellectuels, se barricadent dans leurs peurs et leur veulerie. Car la science est avant tout une religion. Pourtant, si une centaine de scientifiques, de l'envergure d'un Andréi Sakharov, issus de tous les coins du monde, envisageaient de rechercher des solutions, de créer un humanisme réellement planétaire, en révélant au passage tout ce qu'on cache aux hommes, je pense que des centaines de millions d'humains seraient prêts à les suivre.


 

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