L'utopie ou la mort

5 septembre 2004

Je ne me souviens plus quel était cet écologiste décédé qui avait dit cette phrase, ou titré un livre ainsi. Je crois que c'était René Dumont. Waclav Havel avait aussi produit des pages assez prenantes sur ce thème. Il semble que nous soyons face à une alternative. Je compléterai cette page dès que j'aurai traité les informations, nombreuses, que les lecteurs m'envoient.

La situation planétaire semble devenir de plus en plus grave, parce que nulle alternative crédible ne semble se présenter. Quoi qu'il en soit, les problèmes de l'humanité portent des noms : égoïsme, non-partage, prolifération, gâchis, irresponsabilité. En dernier recours il reste le combat millénaire des riches contre les pauvres, des obèses contre les affamés. En 1939 Hitler se présentait comme un rempart contre le communisme. En Europe beaucoup se disaient "à tout prendre, mieux vaut Hitler que les Bolchéviks". Il est vrai que les Bolchéviks avaient été pris en mains par un certain Staline, grand humaniste devant l'éternel. Ainsi les hommes avaient deux choix possibles : être fusillé ou pendu.

Comme l'ennemi communiste cessait d'être l'épouvantail de service, l'Amérique s'en est fabriqué un : le "terrorisme international". Il faudra bien un jour qu'on élucide ce qui s'est passé le 11 septembre. J'ai peur, et je ne suis pas le seul à le penser, que nous vivions une situation "d'avant-guerre", avant une 3° guerre mondiale, qui n'aura peut être rien à voir avec les deux précédentes. On arrivera peut peut-être un jour à une situation où il aura un attentat-suicide toutes les vingt minutes et où, de l'autre bord, on enfermera, on torturera à qui mieux mieux, on condamnera à huis-clos et on assassinera dans la discrétion.

La chaîne Arte a produit deux reportages "courageux" évoquant les exactions des commandos de la mort en Argentine et au et les tortures dans le stade de Santiago du Chili. Des militaires argentins, couverts par une loi d'amnistie, se sont justifiés en disant "qu'en deux ans ces mesures énergiques avant écrasé la subversion et que ces actions avaient été très efficaces". Nous avons appris au passage que le gouvernement français de l'époque (au milieu des années soixante-dix) avait activement aidé la junte militaire chilienne en lui signalant tout retour de militants de gauche sous de faux noms. Ceci permettait aux "autorités" chilienne de les appréhender à leur descente d'avion et de les faire disparaître. Nous avons appris au passage que les Français avaient libéré pas mal de membre de l'OAS, aux mains tachées de sang, pour les envoyer en Amérique du Sud pour qu'ils forment les policiers locaux aux techniques de torture.

Arte, en évoquant ces faits anciens, se donne ainsi l'image "d'une chaîne qui va au fond des choses". Mais rien ne peut atténuer l'impression désastreuse donnée par la diffusion du dossier "Tous manipulés : le 11 septembre n'a pas eu lieu", émission Thema représentant une véritable condamnation par contumace de Thierry Meyssan. Un lecteur m'a envoyé une copie DivX de cette scandaleuse émission, qui constitue un modèle du genre, à ne pas perdre en tête.

La télévision a consacré des brèves images aux heurts entre militants écologiques, menés par José Bové, venus détruire des OGM et des Crs. Ceux-ci on chargé, effectués des tirs de grenades lacrymogènes sur les manifestants en faisant soixante blessés, doit des vieillards et des enfants. J'ai reçu le témoignage de première main d'un des manifestants qui s'est déclaré effaré de voir "les forces de l'ordre" faire usage de leurs armes dissuasives et frapper sans avoir eux-mêmes été violentée, et cela sans sommation, tout cela pour ... de l'herbe. Je pense qu'il s'agit d'une situation très grave où les puissances d'argent montrent comment elles peuvent utiliser les "forces de l'ordre" pour préserver leurs intérêts. Personnellement je suis contre toute manipulation génétique et il faudra un jour que j'installe un gros dossier sur l'ensemble du sujet, en partant de la base des techniques utilisées. Que les forces de l'ordre se livrent à des répliques violentes face à des manifestants venus détruire des bâtiments, des biens, est une chose. Que ceux-ci frappent des manifestants venus détruire des plantations OGM a une toute autre signification. D'autant plus que ces derniers auraient très bien pu venir détruire le plants, de nuit, où ceux-ci auraient été sans surveillance. Il s'agit d'un geste symbolique.

Il ne s'agit plus, par la force publique, de protéger des biens, mais des intérêts.

Je me souviens de la première guerre du Golfe. La coalition onusienne avait libéré le Koweit. Les princes Koweitis avaient réintégré leurs palais pillés et s'étaient empressés de recontacter les décorateurs pour faire tout remettre en état, avant même de s'occuper de leur propre population. J'avais rencontré un jour un type qui avait travaillé pour des émirs. Il m'avait dit :

- Chez ces gens pour qui je travaillais, je mettais de la moquette haut de gamme dans de nombreuses pièces de leurs immenses palais Quand ils mangeaient un méchoui, il en foutaient partout. Alors on ne nettoyait pas : on changeait la moquette après chaque festin.

J'avais eu une idée à cette époque. Je m'étais dit "pourquoi est-ce que l'ONU ne dirait pas : ce pétrole est une sorte de patrimoine de l'humanité. Faisons trois parts. Avec la première, les émirs pourront continuer à claquer leur fric à Monte Carlo et à s'envoyer discrètement des call-girls. Avec la seconde, sous contrôle onusien, on aiderait les gens défavorisés dans les pays arabes. Avec la troisième on aiderait les gens défavorisés dans le reste du monde, on s'occuperait de nutrition, de santé, d'éducation". Mais l'idée n'aurait pas passé.Un truc pareil serait la porte ouverte à n'importe quoi. Pourquoi les hommes, tous les hommes de la Terre ne lorgneraient-ils alors pas sur l'ensemble des ressources pétrolières du monde ? Après le Koweit, pourquoi pas l'Arabie Saoudite, ou le Texas, ou la Caspienne ?

J'ai parlé du pétrole (savez-vous qu'on fabrique plus de 300.000 objets différents à partir de celui-ci ? ), mais ça peut être n'importe quoi. Tout de suite, je glisse vers un anarchisme complet. Dites-moi si je me trompe. N'est-ce pas Proudhon qui avait dit "la propriété c'est le vol". Ca nous ramène à de vieilles idées. Les marxistes disaient que le capitalisme (qui, comme chacun sait, n'en finit plus de "s'auto-détruire") c'était l'exploitation de l'homme par l'homme. Je repense à mon vieil ami Vladimr Golubev qui, quand j'étais venu le voir à Moscou, m'avait éclairé.

Je vais t'expliquer. Chez vous c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Chez nous c'est l'inverse.

Vu sous cet angle, on comprend mieux. Je crois que nous allons de plus en plus vers un choix. : devenir sages ou connaître des affres sans nom, voire carrément disparaître. Mais comment devenir sages, équitables, etc. .. etc.....

L'utopie, mon cher, l'utopie !

Dans un texte précédent j'avais suggéré qu'en Cisjordanie on sponsorise grassement les mariages mixtes, à conditions de protéger des couples israélo-palestiniens des attentats émanant des deux bords. Il faudrait alors doubler la hauteur du mur, voire le doter d'un couvercle vitré pour protéger le territoire des tirs de mortier émanant des extrémistes des deux bords. En dépit de ces difficultés techniques je persiste à penser que l'expérience serait intéressante. Je me demande ce qu'est devenu ce village incroyable où les deux ethnies cohabitent . On aimerait des nouvelles, SVP.

Essayons d'être un peu pratiques. J'ai quelques idées. La première est de libérer l'information. Mon leit-motiv est toujours :

Apprenez à penser par vous-même, sinon d'autres le feront à votre place

Il faut aussi que les gens communiquent. Internet est simplement notre premier et dernier espace de communication, à l'échelle internationale. On a vu que des lois étaient en préparation, en particulier dans notre pays, pour étouffer cette dangereuse liberté Voir ces dossiers1 et 2 . Un lecteur vient de m'écrire. Son site vient d'être fermé, sans explications. Je lui ai demandé de m'en, communiquer le contenu, sur CD. Vraisemblablement "il trouble l'ordre public" . On a vu aussi que nos médias officiels nous mentent, tous. Au delà du simple mensonge il y a la désinformation, la manipulation, en attendant la mise en oeuvre du crétiniseur cher à Valérian, tout à fait au point techniquement.

Dans ce site, je pérore comme je peux. Des lecteurs m'amènent des informations, que j'essaye de traiter comme je peux, de mettre en forme en essayant de garder l'essentiel. Des Web-Journaux sont également nés. C'est un concept révolutionnaire. Le haut débit se généralise. Sous peu, n'importe quel clampin pourra capter quand il le voudra des masses d'informations, contempler des images dans une superbe quadrichromie. Des images, que dis-je ? Visionner des films. Le multimedia est une réalité. Internet est une concurrence potentielle extraordinaire pour toutes les presses, donc un contre-poison potentiel vis à vis du mensonge (de même qu'il peut aussi distiller tous les poisons possibles. Aux lecteurs de faire le tri). Dans ces web-journaux, comme celui du réseau Voltaire on trouve des choses. Je ne fais pas de jugements de valeur, de publicité ou de contre-publicité pour tel ou tel web journal, ou site. Je dis seulement que ces choses existent. Potentiellement, un web-journal peut concurrencer n'importe quelle presse. S'il est payant et si le nombre de clients est important, le rapport qualité-prix pourrait devenir simplement écrasant. Parce qu'il n'y a pas de frais de gestion, de distribution, de fabrication, de stock. Aucun problème technique. Il y a aussi qu'un web-journal peut s'adresser à tous les publics, en s'exprimant à tous les niveaux. l'homme de la rue comme l'intellectuel peuvent y trouver leur compte, à l'aide d'un simple clic, orientant à volonté vers des versions "light" ou "hard" d'un même texte.

Le défaut de ces web-journaux est qu'ils restent actuellement entièrement centrés sur la polémique, le drame, comme c'est le cas du quotidien du Réseau Voltaire. Si vous avez le moral dans les chaussettes, ne lisez pas ces pages. Ca ne fera qu'aggraver votre état.

J'ai communiqué par téléphone un moment ave Meyssan fin 2003. Il préparait alors la sortie de son journal et nous avions échangé quelques idées. Il restait sidéré du peu d'impact immédiat de ses livres et conférences :

- Toutes les chancelleries du monde sont de connivence. La vérité, elles la connaissent. Mais personne ne moufte. Chez les occidentaux c'est par peur d'une déstabilisation, de faire chavirer le navire. Chez les Russes c'est un peu comme dans les "affaires". On dit à l'autre : si tu bouges, moi aussi j'ai un dossier sur toi. Restent les pays arabes. A ceux-là les Etats-Unis disent, dans la coulisse : "Vous voulez des emmerdes lourds, la chute de votre régime ? Une guerre ? Vous n'avez qu'un mot à dire : on vous arrange ça sans problème".

Puis Meyssan est devenu injoignable. J'ai compris pourquoi en voyant la façon dont il avait été traité dans le thema d'Arte : une condamnation par contumace. On a tout utilisé. En Allemagne il avait fait sortir son livre chez un éditeur qui avait publié des ouvrages d'extrême-droite : on a joué là-dessus. Dès que le moindre type qu'il avait rencontré avait des points faibles, ça a été exploité à fond de manière la plus vulgaire. J'ai la version DivX de cette émission, constituée par un lecteur. Je trouve regrettable que ce document hallucinant de malhonnêteté ne soit pas dans les bibliothèques des télénautes.

Dans cet esprit, reprenez ce dossier avec un passage qui montrerait un Thierry Meyssan photographié aux côtés de Jean-Pierre Petit. Quelle bonne affaire ! "Vous voyez ici Thierry Meyssan en compagnie de Jean-Pierre Petit, un scientifique du Cnrs qui croit aux ovnis et prétend recevoir des courriers émanant d'extraterrestres qui résideraient sur la Terre".

Dommageable. J'ai pris mes distance récemment avec la faune ufologique, qui dans son ensemble est d'un niveau catastrophique. Incompétence, tartufferie, vanité, irresponsabilité et même souvent liens avec .. les renseignements généraux. Plus couillon qu'un ufologue, tu meurs. Si vous avez envie d'aller à leurs futurs congrès, d'évoluer sur leurs forums, d'écouter leurs radios, libre à vous. Moi j'ai déjà donné, pendant trente ans. J'en ai marre, stop. Il n'est pas sûr que je publie un autre livre sur le sujet, après les deux derniers, ce qui ne me fait renier aucune de mes idées, mais simplement parce que j'ai l'impression que... ça ne sert à rien. Mes propos n'atteignent ni les intellectuels, ni les scientifiques. Je ne parle pas des politiques qui, comme chacun sait, ne réagissent qu'au froissement des bulletins de vote. Ceci étant je traînerai sans doute des casseroles pendant longtemps, à vie même, probablement. C'est un peu ennuyeux car cela donne des armes à mes adversaires, puisque celles-ci portent et qu'il est impossible de se défendre en face à face, nulle part, ne serait-ce que dans les cénacles scientifiques.

J'avais proposé à Meyssan de tenir une rubrique science dans son journal, ou n'importe quoi d'autre, sous un autre nom. Mais mon statut d'excommunié de longue date, sentant le souffre à plein nez est hélas un handicap sans doute trop dissuasif. Qui sait si je ne vendrais pas la mèche, si un jour je n'écrirais pas quelque part "vous savez, ces éditoriaux qui sont signés Wilfried Silverstein, eh bien c'est moi, l'affreux JPP qui les ai écrit. Moi, l'homme qui communique avec les ummites (une source, au passage, quelque soit sa vraie nature, qui s'est tarie depuis maintenant 8 ans)". Cela flanquerait en l'air toute l'opération. Meyssan ne veut pas prendre ce risque à la limite je le comprends.

Ce qu'il faut retenir c'est l'idée. Nous vivons à une époque où le combat central se situe au niveau de l'information. Les télés vous abrutissent, les journaux d'apparence la plus respectable vous mentent. Seul antidote : une web-presse concurrente, avec autant de journaux que l'on voudra. Que le plus vrai gagne. Mais pour ce faire il faut une stratégie de communication. On ne peut pas lire, chaque matin, des pages qui vous décrivent des désastres, dénoncent des malversations, des mensonges, et uniquement cela. C'est le designer Raymond Loewy qui disait "la laideur se vend mal". Vous imaginez mon site avec uniquement des "articles de fond", bien dramatiques, des commentaires sur le règlement de la dernière prise d'otages, à coup de mitraillettes, avec des corps d'enfants alignés à perte de vue ? Je n'arriverais même pas à me relire. Une petite nouvelle de SF, un dessin humoristique de temps en temps, ça aère un peu, non ?

A propos de la prise d'otages en Russie, les chaînes françaises ont évité de trop s'étendre sur ce sujet en noyant les télespectateurs sous un flot de nouvelles locales. Poutine, en déclenchant l'assaut, à entraîné la mort de près de mille personnes, dont des très nombreux enfants. C'est pour ne pas créer cette image inquiétante, potentiellement traumatisante, à la fois dans les familles et chez les enfants de France que les télévisions ont évité de diffuser des images trop inquiétantes, afin de ne pas évoquer ce que pourrait devenir notre propre pays s'il devenait un jour la cible d'une vague d'attentats-suicides, ce qui pourrait être le cas à tout moment. La brutalité et la rusticité de la réaction russe ne doit pas surprendre : elle est inscrite dans l'histoire de ceux-ci (voir l'histoire du Koursk). Rien n'est plus facile à déclencher qu'une guerre civile. l'histoire Algérienne est là pour nous le rappeler. Un coup d'oeil rétrospectif sur ce moment de l'histoire française permet de comprendre les mécanismes qui ont installé une guerre impitoyable et qui trouvent leur source dans une réaction brutale face à des revendications d'Algériens réclamant le droit d'avoir accès à la fonction publique, spécialement d'ancien militaires ayant servi sous les ordres des Français pendan la guerre d'Indochine. Que cela soit en Indochine ou en Algérie, la France a raté sa sortie du colonialisme en imaginant que des méthodes répressives brutales pourraient suffire, ce qui a conduit la France a mené des opération de "répression anti-terroristes" dont on a vu où elles ont mené.

Toutes ces situations ont un dénominateur commun :

- Des grandes puissances, de différentes obédiences, cherchent à étendre leur hégémonie ou à maintenir des intérêts économiques dans une région donné, sous le couvert d'un "maintien de l'ordre" ou d'une "extension de la démocratie".

- Ces mêmes puissances, pratiquent soit un colonialisme de facto, soit un néo-colonialisme. Partour, le "Dieu argent" ou(/et) le dieu-pétrole mènent la danse.

- Ces luttes d'intérêts sont présentées avec l'aide de médias comme des luttes idéologiques ou d'extensions systèmes de gestion politiques.

- Avivées par des extrémistes, ou même suscitées, les réactions locales entraînent une répression violente.

- Soir l'opération répressive "réussit", comme ce fut le cas en Amérique du Sud où la Gauche fut physiquement décimée, écrasée et des gouvernements à la solde des impérialistes (c'est le mot exact) furent mis en place, dans l'optique d'une politique "bananière" ou "néo-bananière".

- Soit elle échoue et des idéologies diverses et variées s'emparent du désir de réagir à cette main-mise. Dans les cas les plus extrêmes, qui correspondent à l'époque actuelle, ces idéologues peuvent puiser dans un vivier inépuisable de gens désespérés, prêts à se transformer terroristes et, version moderne, imparabe, en commandos suicides. Cette avalanche de morts démultiplie les réactions répressives, rendant la situation ingérable et renforçant chaque camp sans l'impression "de son bon droit".

- En aucun cas les intérêts des populations n'ont été prises en considération.

Revenons sur le sujet de web journaux ont pour tâche, pour devoir de concurrencer la "grande presse". Il faut pour cela qu'ils l'attaquent sur son propre terrain, lui grignotent "ses parts de marché", son audimat (d'autant plus que les documents vidéos pourraient alors être consulté à n'importe quelle heure). Par presse il ne faut pas entendre que la presse écrite, puisque Internet permet de récupérer des documents vidéos. Si des hommes de talents s'unissaient, aucun média ne ferait le poids. Tous seraient balayés. Contrairement à ce qu'on pense, les gens ne sont pas tous des imbéciles. On les rend idiots, au maximum, pour qu'ils soient dociles. Ca ne constitue pas une solution que de reconter dans des sites qu'une vaste opération de main-mise sur les cerveaux est en cours. Pourquoi ne pas contre-attaquer en diffusant ... de l'intelligence ? j'ai essayé de le faire pendant vingt cinq années dans le domaine de la vulgarisation scientifique. Mais ma collection de 19 ouvrages se meurt, dans l'indifférence générale.

J'offre mes talents. Si vous pensez que ma présence... même sous un faux nom (soyons réalistes, le danger de "discrédit pour cause d'ovni" est tout à fait réel), est souhaitable dans tel web journal, comme celui du Réseau Voltaire, manifestez-vous auprès de sa rédaction. Je suis prêt à jouer le jeu, à me fondre dans un anonymat durable. On ne sait jamais. Sinon il restera mes 1500 lecteurs quotidiens.

Il y a une seconde idée, que j'ai depuis longtemps. Voir le projet Antibabel. Nous sommes face à un problème international, multi-ethnique, multilingue. Je suis convaincu, je sais qu'il est techniquement possible de créer une interface permettant une traduction instantanée des messages, écrits en toutes les langues de la Terre. En partant d'un texte écrit "sans filtre" c'est pratiquement impossible. Voir ma nouvelle. Mais qu'est-ce qui est important ? La forme littéraire ou le sens du texte ? Une saisie sémantique est possible. Regardez les maths. C'est un langage international, parce que non-ambigû. Tous les mathématiciens de la Terre ont opté pour un codage. Un Chinois peut lire sans problème un article écrit par un Norvégien, en vice-versa. Alors, la solution, serait ... un espéranto ? Non, on sait que ça n'a pas marché. La solution est le recours à l'ordinateur, aux mémoires vastissimes, à la vitesse devenue foudroyante, capable d'engranger le sens du message et de traiter ces misérables chaînes de caractères en une fraction de milliseconde. Adieu les métaphores ( étymologiquement, ce mot se réfère à une façon de dire une chose autrement, avec "une autre façon de porter le sens"). Ecrire sémantiquement consistera à "appeler un chat un chat", au départ (après, des linguistes pourront toujours créer des équivalences métaphoriques, quand elles existent). Faute de quoi l'ordinateur, ne comprenant pas le sens, n'arrivant pas à classer l'expression vous dira "pouvez-vous reformuler cela autrement".

Imaginez que j'écrive "il y a belles lurettes". L'exemple est célèbre, une machine de traduction automatique ayant transcrit cela par "there are beautiful candles..."

Avec une procédure de saisie sémantique l'ordinateur vous répondrait :

- Je ne comprends pas. Pourriez-vous reformuler cela autrement ?

Alors vous mettriez simplement :

Il y a longtemps

et la machine digèrerait votre ensemble de mots. Plus encore. Après saisie elle serait capable, dans votre propre langue, de dire :

Si je vous ai bien compris, vous dites que ....

Et si, réellement, ça colle, vous "validez" et le message part, dès lors traductible immédiatement en 56 langues, au moment même où vous le téléchargez. Cet instrument révolutionnaire est parfaitement concevable. J'ai été programmeur. J'ai conçu des programmes complexes, volumineux (de conception assistée par ordinateur ou "CAO"). Je sais comment il faudrait procéder. Mais c'est une tâche pour un groupe d'hommes, en nombre sans cesse croissant. Des hommes bi ou trilingues, capables de servir d'interfaces, des linguistes de tous bords. En fait la question est simple. Les hommes veulent-ils communiquer réellement, se parler, au delà de leurs fichus "porte-paroles", de leurs politiciens ? Aimeraient-ils avoir, par le texte, l'image, le son, un contact direct avec ce qui se passe au delà de leurs frontières, sans que tout cela ne soit soigneusement mis en forme par leurs "communicante accrédités", leur presse ? S'ils le veulent, il le peuvent. Un tel outil peut voir le jour en peu d'années. Laissons les linguistes à leurs arguties de puristes. On ne parle pas de Schiller ou de Shakespeare.

Certain linguistes-informaticiens pensent que les machines actuelles ne sont pas assez puissantes pour que l'on puisse concevoir de tels programmes. Ils se trompent complètement. J'ai été programmeur. J'ai conçu des programmes de CAO (conception assistée par ordinateur) assez importants, il y a vingt ans. Ils étaient performmants (Pangraphe et Screen étaient les seuls tournant sur micros, à l'époque). J'en ai vendu par correspondance des milliers d'exemplaires. Mais je ne saurais m'atteler, seul à un tel ouvrage. Les idées sont là, gratuites. Une équipe de programmeurs et de linguistes motivés pourrait déboucher rapidement. Mais les gens sont passifs. Les concepts d'ANTIBABEL sont sur mon site depuis des années. On a l'impression que les gens n'ont pas compris leur fonctionnement : l'utilisation d'une écriture 2d, sur écran, avec une représentation "moléculaire" de la phrase, autour de son "noyau verbal". le recours aux déroulants, à l'image, au son, aux animations, tout étant bon à prendre pour construire la sémantique non ambigüe du message. Cette absence de réaction me fatigue. Mais peut être, comme nombre de mes idées, celles-ci viennent-elles trop tôt ? Peut être ne sont-elles pas vraiment comprises ? Possible. Pourtant leur mise en oeuvre ne recquièrt pas de connaissances ni particulières, ni extraordinaires. Mais que puis-je y faire ? Je ne suis plus qu'un homme vieillissant et fatigué et je vois que des tas de gens attendent que je joue le "leader", le "chien de traîneau" dans ce projet comme dans tant d'autres. Je me souviens du regard brillant des spectateurs, lors d'une réunion où avait été agitée la question de la création d'une association "Opération Projet Don Quichotte". Un homme disait "Monsieur Petit, si vous faites quelque chose, nous sommes prêts à vous suivre". Bien sûr, en versant cent balles de cotisation et en attendant que les choses se fassent toutes seules.

Cesserez-vous un jour de vous comporter comme des spectateurs dans le monde où vous vivez ?

La presse est un "tigre de papier". Si cette communication internationale se mettait en place, ça serait la panique complète chez tous les politiciens, les journalistes, les leaders religieux, les "maîtres à penser". Ca n'est pas "le pouvoir est au bout du fusil" mais "la vérité est au bout de votre plume". Imaginez des milliards d'hommes se mettant ... à penser par eux-mêmes et, fait aggravant, échangeant leurs idées ! L'Apocalypse, à côté ferait figure de plaisanterie.

Le monde va mal à cause d'une poignée de crétins, en fait des malades, des paranoïaques de tous les pays, qui envoient de pauvres bougres se faire tuer sous toutes latitudes, dans leurs tenues de combat ou en le bardant d'explosifs. Le monde contemporain se résume à la formule :

Paranoïaques de tous pays, unissez-vous !

Le monde va mal parce qu'on cache énormément de choses, partout, dans une foule de domaines. On cache les flux d'argent, les malversations de tous ordres, les connaissances technico-scientifiques, à cause de leurs applications militaires. On maquille même l'histoire, récente ou antique.

Enfin, il y a une chose qu'il faudra bien que je me décide à faire, maintenant que je me suis fait jeter des tous les cénacles scientifiques. Je cite deux exemples. Il y a quelques années j'avais envoyé un papier d'astrophysique à la revue Astronome and Astrophysics, tenue par un nommé James Lequeux.

James Lequeux

Celui-ci commença par rejeter mon papier parce que "trop spéculatif" (il y a des tas de phrases toutes faites pour ce genre de chose). J'insistai, téléphoniquement, en lui demandant de prendre un referee anonyme bien méchant, impitoyable, un "grand méchant loup scientifique". J'ajoutai "s'il trouve des failles irrémédiables dans mes travaux, je m'inclinerai. Lequeux pensa que ces failles devaient exister et que cela serait une bonne occasion d'en finir avec moi. Et le bras de fer commença. L'expert répondit "the paper is provocating and interesting" (le papier est provocateur et intéressant). Suivaient dix questions. J'y répondis. L'échange, suivi par tous mes collègues de l'observatoire de Marseille s'étendit sur une année. Il y eut cinq versions successives. A chaque fois l'expert rajoutait des questions : "et dans votre modèle, dans ce cas-là, qu'est-ce qu'il devient ? ". Rebelote. Le papier atteignit 40 pages. Ce genre d'échange est un bras de fer. je les ai toujours gagnés en 35 ans de carrière, tous, à condition que la revue accepte que celui-ci ne s'engage.

Au bout d'un an, sentant que son expert était au bord de la reddition, Lequeux choisit le jet d'éponge et intervint en disant :

    Ces échange n'a que trop duré. Je crois que ceci n'aboutira pas. Je mets fins à cette correspondance. Mon rejet de cet article est sans appel. Je vous rappelle qu'en matière de publications scientifique le directeur de la revue est seul juge et que le referee n'a qu'un rôle consultatif.

Pour avoir accès aux pièces liées à cette affaire

Ce fut le plus grand exemple de malhonnêteté scientifique auquel je fus confronté dans ma carrière et tous mes collègues de l'observatoire en furent les témoins effarés. J'estime qu'en agissant de la sorte Lequeux s'est simplement déshonoré. Mais je crois qu'il n'en a cure. Et il y a beaucoup de James Lequeux dans la communauté scientifiques qui jouent leur rôle de cerbères imbéciles, gardiens zélés de l'obscurantisme, au mépris de toute logique et de toute intelligence.

Début septembre 2004 s'est tenu colloque international d'Egyptologie à Grenoble, d'où j'ai été séance tenante refoulé par un certain J.C.Goyon, parce que n'appartenant pas à " L'Association Internationale des Egyptologues, ou à une formation universitaire ou de recherche reconnue ". Bref, je n'étais pas du club. L'article que j'ai envoyé au BIFAO, au Bulletin d'Information Français d'Archéologie Orientale n'a jamais été publié.


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