Armes électromagnétiques de poing

21 septembre 2004 -

Dernière mise à jour : 15 septembre 2005

« Metro », lundi 20 septembre 2004, page 9.

Des armes électriques terriblement efficaces que vous pouvez vous procurer par Internet. Elles sont qualifiées de "Less ethal weapons", c'est à dire d'armes "moins mortelles". Juridiquement, elles sont en vente libre, ne nécessitent aucun port d'armes et ne sont simplement pas considérées comme des armes. N'importe qui peut les acquérir dans la plupart des états américains et leur succès est considérable.

Source : http://www.taser.com

Londres - Faut-il autoriser les armes électriques au sein des forces de l'ordre ? Censées protéger la vie des prévenus qui en subissent les frais, ces armes n'en sont
pas moins cruelles pour bon nombre d'associations de défense des droits de l'homme.

Le taser gun, vous connaissez ? En tous les cas, aux Etats-Unis, les prévenus le connaissent. Fabriquée au pays de l'Oncle Sam, cette arme est devenue commune
dans les prisons et les tribunaux. Une simple pression sur la gâchette de votre pistolet électrique et voilà un individu projeté à terre et paralysé pour au moins 10
minutes après avoir reçu une décharge de forte intensité. Reste que l'arme n'est « presque » jamais fatale. A moins que vous ne soyez peut-être cardiaque, que vous ne retombiez mal en étant projeté à quelques mètres. En tous les cas, cette arme intéresse les Anglais qui l'ont mise à l'essai ainsi que les Français du RAID et du GIGN qui attendent le feu vert pour l'utiliser.

Mais le Taser gun n'est pas le pire. La Stun-belt - ceinture immobilisante - est encore plus terrifiante. Accrochée autour de la taille d'un prévenu, elle peut être activée à distance et envoyer une décharge de 50.000 à 70.000 volts pendant huit secondes. De quoi paralyser un homme durant au moins 45 minutes. Aux
Etats-Unis, on prévient d'ailleurs les prisonniers du sort qui les attend en portant cette ceinture. Au programme après déclenchement :immobilisation vous faisant
tomber au sol, une possible défécation, une incontinence éventuelle.

A l'origine conçue comme une arme de dernier ressort, l'utilisation d'une telle arme a suscité pas mal de revendications de la part d'associations des droits de
l'homme, notamment en raison des brûlures que provoquent ce type de ceinture et du stresss quotidien engendré sur le prisonnier qui la porte.

Source : http://www.taser.com

Le modèle à 999 dollars

Sa recharge à deux coups

Une version meilleur marché de l'arme :

Le modèle économique à 599 dollars 95

Toutes ces armes sont garanties un an. La société propose des stages d'apprentissage au maniement de ces armes, en indiquant les créneaux libres. Gros succès. 2500 points de vente. Indicateur de charge de batterie incorporé. Beaucoup plus efficace que les sprays, moins dangereux que les balles.


Comment ça marche ?

Fonctionnement du Taser

Bénéficiant d'un système de poinbtage par laser, l'arme expédie à des distances de 5 à 7 mètres, à l'aide d'une cartouche d'azote comprimé deux aiguilles capables de percer une épaisseur de vêtements de 5 cm. Celle-ci sont reliées à des fils capables de délivrer une impulsion HT de 50.000 volts. Celle-ci crée une paralysie en propageant son effet à tout le système nerveux central. L'impulsion HT délivrée par l'arme est configurée de manière à ressembler le plus possible à celles véhiculées par le système nerveux central pour que l'être humain contrôle ses gestes et actions :

A gauche la forme d'un signal délivré par le cerveau. A droite celle d'un "T-wave". Ces ondes " T " mettent le système nerveux central du corps humain hors service ( "to jam" ). La cible perd le contrôle de ses muscles et tombe comme une masse, là où elle se trouve, instantanément. Ces armes sont qualifiées de EMD (Electro Muscular Disruption).

Les vidéos visibles sur le site montrent l'efficacité d'une telle arme, avec des exemples de neutralisations de suspects.

Pour avoir accès à la présentation vidéo, quand vous êtes entré dans le site par :

http://www.taser.com

et que vous arrivez sur la page d'accueil, allez dans la fenêtre en haut et à droite et cliquez sur MORE dans celle où on montre le modèle X 26

http://www.taser.com

Vous remarquerez qu'un officier de police, coiffé d'un chapeau, fait usage de son arme en tirant dans le dos d'un suspect qu'il dirige vers son véhicule.

La presse se fait déjà l'écho de morts par action de Tasers bien que la société affirme que cette arme "moins mortelle" est non-dangereuse, même pour les individus équipés pacemakers. Quatre mille postes de police américains en sont déjà dotés et les soldats les utilisent déjà en Irak. Aux USA quarante mille exemplaires ont déjà été vendus et 41 pays testent actuellement ces dispositifs incapacitants. En France quarante exemplaires de cette arme seraient en circulation et auraient fait l'objet de 25 usages "en situation". Il est évident que ce gadget peut être utilisé dans de nombreuses situations. Pour évacuer des manifestants qui occupent un lien, pour neutraliser et avécuer discrètement quelqu'un qui veut prendre la parole de manière jugée "intempestive".


21 octobre 2004. Source : "Le Monde" du 19 octobre 2004:

Au mois d'avril, une enquête de la chaîne de télévision américaine CBS révélait que l'utilisation du pistolet Taser, "arme à transfert d'énergie électrique", aurait fait au moins quarante morts depuis son lancement en 2001. Ce à quoi la société incriminée répondait qu'en fait d'enquête, c'est elle qui avait fourni à CBS la liste des personnes décédées. Avec, dans une bonne partie des cas, l'indication des causes officielles de ces morts, qui jamais ne pointent du doigt la responsabilité directe de Taser. A l'en croire, ces personnes seraient mortes, pour la plupart, de crises cardiaques dues non pas à leur électrocution mais à une surdose de cocaïne.
En juillet, une enquête du New York Times révélait que le chiffre de cinquante morts avait été atteint et que les effets engendrés par le pistolet n'avaient jamais fait l'objet d'études indépendantes (mais payées par Taser, ou par les forces de l'ordre). Pis : la société s'était contentée de le tester sur un cochon et quatre chiens avant de le commercialiser. Ce que Taser n'a pas contesté, préférant citer plus de cinq cents témoignages de policiers selon lesquels Taser leur a permis de sauver des vies, ou encore le fait que, Taser ou pas, les arrestations entraînent toujours leur lot de morts.

En septembre, l'Arizona Republic, un quotidien américain, publiait une liste de 73 personnes décédées peu après avoir été touchées par un Taser. Huit d'entre elles seraient mortes en partie à cause des décharges. Le même jour, Taser lançait la version "grand public" de son pistolet électrique.

Alors que le ministère de l'intérieur britannique vient d'autoriser ses bobbies à s'équiper en pistolets Taser, et qu'ils sont testés depuis peu par la police française, force est de constater que, non létal ou pas, son succès augure de sombres perspectives. Interrogé par Le Parisien, Richard Trinquier, maire (UMP) de Wissous (Essonne), qui vient d'équiper sa police municipale de pistolets Taser, en parle ainsi comme d'"une arme idéale dans la mesure où les agents ne sont plus inhibés par la crainte de tuer quelqu'un". Le 12 septembre, un policier de la brigade anticriminalité de Lyon avertissait quant à lui un jeune homme, avant de l'électrocuter : "Je ne vais pas te tuer, mais tu vas avoir mal."

Un rapport de l'armée américaine révélait, pour sa part, l'an passé que des centaines de Taser avaient été confiés aux militaires américains envoyés en Irak. Et qu'ils avaient été d'autant plus efficaces lors des interrogatoires de prisonniers qu'ils rappelaient opportunément l'utilisation de la torture électrique sous Saddam Hussein.

De son côté, la société XADS (Xtreme Alternative Defence System) développe pour l'armée américaine un pistolet projetant des gaz ionisés (ou plasma) à même d'électrocuter plusieurs personnes d'affilée, à la manière d'une mitraillette. Plus fort encore, XADS planche également sur un bazooka permettant de projeter à plus de 100 mètres un laser permettant d'électrocuter des foules entières. Et ce ne sont que quelques-uns des produits "dérivés" que le succès de Taser a engendrés.


30 novembre 2004. Amnesty International et les morts dus à l'action de Tasers

http://web.amnesty.org/library/index/fraamr200022004

En Anglais, un article à la BBC, ce jour :

http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/4053221.stm


4 janvier 2004 :

L'Ere du "Non-Léthal"

La société Taser présente l'invention comme un grand progrès dans la mesure où de telles armes, "non-léthales" ou, disons, "peu léthales" peuvent remplacer les systèmes d'interdiction d'approche et de franchissement que sont les mines antipersonnels. Un peu plus loin, en rouge, on explique comment se présentera ce nouveau type de mine "non-léthale" : de manière bien visible, pour dissuader les individus. Qui croira cela ? Si ces mines sont "bien visibles" il suffirait alors pour s'en protéger de progresser en terrain miné avec un vêtement spécial ou un simple bouclier en plexiglass, sur lequel les aiguiles de ces projectiles reliés à des fils haute tension viendront se briser. Il est indiqué que ces mines seraient déclenchées par des capteurs. Si ce sont des capteurs thermiques, quoi de plus facile pour "déminer un passage" que d'utiliser des leurres thermiques, déjà utilisés par les avions pour leurer les missiles. Idem pour le mouvement ou tout autre système de déclenchement de ces mines.

La solution qui sera in fine adoptée sera d'avertir simplement les intrus avec une simple pancarte : "accès interdit, zone protégée par tasers". Au sens propre du terme "qui s'y frotte s'y pîque". Les systèmes seront alors totalement camouflés, dans les objets les plus variés, les plus anodins. Le projectile taser peut avoir la taille d'une cartouche de 5 mm de diamètre, être logé dans des murs, dans des ... branches d'arbres, dans ... n'importe quoi. Comme ces systèmes ne sont pas des armes de poings, le problème du poids du générateur ne se pose plus. On pourra imaginer des bâtiments conçus d'emblée avec une protection Taser intégrée, les cartouches (systèmes rechargeables) étant reliées à un unique générateur haute tension.

Au delà du Taser la nouveauté .. planétaire est le développement du "non-léthal". Le Taser ne représente que le tout début de ces techniques, inspirées par les témoignages d'ovnis. On peut neutraliser des hommes avec des pinceaux de micro-ondes modulés en basse fréquence. Ces fréquences peuvent être adaptées pour entraîner une "réponse encéphalique" appropriée, allant de l'inconscience à la paralysie, de la douleur à la mort. Ces systèmes seront par ailleurs bon marché. ce sont des instruments de torture complètement banalisés, des instruments de coercition très efficaces :

- Si tu bronches ....

Le Taser ne laisse comme trace que deux minuscules piqûres d'épingle. Qui irait porter plainte en disant "on m'a électrocuté, voyez....". Un juge répondrait "vous me montrez des piqures de moustique et vous essayez de me faire croire qu'on vous a odieusement agressé ?". Les armes à micro-ondes ne laisseront aucune trace visible, si ce n'est, éventellement, des traces intérieures beaucoup plus dommageables.

- Tu veux qu'on fasse de toi un légume, un dépressif chronique, un aboulique, un insomniaque, un homme qui souffre de maux de tête" ? Tu veux crever dans cinq ans d'une tumeur au cerveau ?

Toutes ces techniques sont déjà parfaitement au point. Bientôt, pour faire face à des manifestants on enverra plus de Crs casqués, armés de boucliers et de matraques. On arrosera cette foule avec une arme à micro-onde et tous ces gens, devenus inconscients pour un temps plus ou moins long, se laisseront gentiment menotter et embarquer. Il existe déjà des véhicules équipés d'antennes émettrices. Celles-ci peuvent d'ailleurs être placées dans des véhicules... banalisés. Ainsi les gens s'effondreront sans même savoir ce qui leur arrive ni d'où cela vient.

Dites vous bien qu'avez ces outils modernes on pourra susciter dans le cerveau ... n'importe quoi. Une douleur insoutenable, par exemple. Imaginons que ces actes laissent des séquelles. Comment pourra-t-on prouver quoi que ce soit. Quel tribunal recevra une plainte, exemple de la moindre trace physique, liée à une attaque par faisceau de micro-ondes ?

Je suis parfois effaré de voir se réaliser concrètement ce que je prévoyais dix ou vingt ans plus tôt. C'est le propre du scientifique qui tient parfois le rôle de Cassandre. Ces armes font leur apparition. Il nous faut alors dire sur quoi elles débouchent. Jadis on dirait qu'il y avait deux sortes d'individus, selon le côté où ils se trouvaient par rapport au fusil, au canon du révolver. Bientôt on dira "de quel côté de l'arme à micro-onde vous situez vous. Au rang de ceux qui l'utilisent ou parmi ceux qui la subissent ?"

La technologie est en passe de bouleverser nos vies à un point que peu de gens se l'imaginent. Et maintenant, voici le texte :

TASER, GENERAL DYNAMICS et SENTECH se lancent dans la suppression des Mines Anti-personnelles mortelles.

Le Pentagone a attribué un contrat pour accélérer le développement d'une mine anti-personnelle non mortelle qui arrête, mais ne met pas en danger la vie d’intrus. Une telle mine peut être utilisée pour sécuriser le périmètre autour d'un dépôt de munitions ou d'une base militaire, et protège les cibles potentielles des terroristes, telles que les équipements des centrales nucléaires. Taser international, qui possède la technologie non létale la plus fiable et qui avait lancé un plan de développement de mines anti-personnelles non létales utilisant la technologie EMD (rupture éléctro musculaire) pour immobiliser une personne afin de remplacer les explosifs meurtriers vient de signer un accord avec Général Dynamics et Sentech afin de compléter et accélérer la mise au point de ces nouvelles armes.

Cette étape importante est un grand succès pour les équipes de Taser, Général Dynamics, et Sentech (un fabricant de senseurs optiques) qui travaillent ensemble sur ce projet depuis 18 mois. Avec le support du Pentagone une étape décisive du développement final et la production future est mise en place.

Les mines conventionnelles, enterrées, peuvent tuer et mutiler des civils bien après qu’un conflit soit fini. Les estimations de « Land Mines Actions » sont de 20.000 morts et blessés chaque année. Approximativement la moitié meurt et la moitié reste atrophiés.

Dès 1997 à la convention d'Ottawa des Nations Unies interdisaient les mines anti-personnelles enterrées. Les Etats-Unis avaient annoncé qu’ils signeraient l'accord si une alternative acceptable était trouvée.

Le TAPM (Taser Anti-PERSONNEL Munition) est un remplacement non létal acceptable aux mines explosives de terre actuelles.

Le TAPM est basé sur la technologie TASER (EMD) identique à celle embarquée dans les Tasers X26, maintenant en service dans plus de 6.000 départements de police dans le monde entier et qui reçoit de jour en jour l’appui de hautes instance scientifiques et éthiques indépendantes tel que le Centre d’Excellence D’Etude de Effets Humain (HECOE) qui confirme que la technologie TASER est généralement sûre et efficace.

Une TAPM est de forme ronde, de 10.2 cm de circonférence et de 7.5 cm d’épaisseur. Destinée à dissuader des intrus, elle est peinte de couleur lumineuse afin d'être incontestablement vue et placée de façon évidente à la surface de la terre (au lieu d’être enterrée) Comme le pistolet de Taser, chaque TAPM contiendra plusieurs cartouches, orientée vers différentes directions avec de angles à 90°. À l'intérieur de chaque cartouche il y aura deux sondes. Les senseurs de mouvement sur chaque TAPM peuvent détecter le mouvement jusqu'à 8 mètres de distance et déclencher le dispositif. A la mise à feu, l'azote comprimé tire les sondes jusqu'à 8 mètres de distance, à une vitesse de 55m/s. Les sondes sont reliées par un filin isolé au TAPM. Quand les sondes entrent en contact avec les vêtements ou directement sur le corps une d’échange électronique immobilise la personne pendant 5 secondes. Notre corps communique en envoyant les signaux électriques du cerveau aux muscles par les cellules d'un type particulier appelées neurotransmetteurs. Quand le muscle reçoit le signal il se contracte entièrement. Le TAPM perturbe cette communication en produisant avec un signal électronique de très faible ampérage : (2 milliampères sans aucun danger pour le corps.)Un effet de contraction musculaire plus puissant.

Pr. Robert BUNKER ancien membre du Programme d’Etudes Nationales de la Sécurité à l'université de San Bernardino, Californie, Expert sur l’influence des nouvelles technologies et actuellement conseiller pour le Maintien de l’Ordre National Technologies Corrections Center affirme que le combat change et les mouvements dans les secteur urbains nécessitent la présence d’armes non mortelles pour protéger les non combattants.

Contact: TASER France 55, Av Marceau 75116 PARIS

Tel 01 46 94 67 85 fax : 01 56 89 26 27

E- mail : info@taserfrance.com


13 janvier 2005 : Un courrier du représentant de la firme Taser pour la France :

Bonjour,

Je suis Antoine di ZAZZO Directeur général de Taser France.

Je lis ce qui vous publiez sur le Taser (j’ai aussi lu vos livres) .

Le Taser a été crée pour être une étape intermédiaire à la réduction finale de la mort. Le concept s’imposera car comme l’affirmait Sun Tzu « l’art de la guerre » 440 av JC, « Soumettre un ennemi sans combattre est la règle de l’art » Dans cette philosophie le Taser est une étape.

Concernant les mines anti- personnelle ; Les USA n’avaient pas signé les accords d’OTTAWA en raison du vide que laisserait cette suppression et de leur point de vue ce n’était pas acceptable. Taser, général dynamic, et sentech ont donc comblé cette brèche en proposant une solution alternative qui devrait permettre aux USA de signer l’accord de suppression des mines anti-personnelles. Le système n’est pas 100% parfait mais il permettrait d’épargner tout de même 20 000 morts et estropiés à vie par an…

Nous somme très ouvert à toute suggestion/prospective (malgré les apparence nous discutons beaucoup avec Amnesty International) nous avons constitué mondialement de cercles de réflexion, afin justement de trouver les solutions au possible déviances qui pourraient arriver avec le TASER. La dernière est l’intégration d’une caméra et d’un enregistreur audio à nos produits. (cf. pièces jointes).

Nous avons d’autres annonces de produits qui vont avoir lieu sous peu. Je suis prêt à vous en informer en avant première afin d’avoir votre réaction. Qui compte tenu des informations dont vous disposez me semble particulièrement pertinente.

Bien cordialement.

                                                                                                                Antoine di ZAZZO


Ma réaction à ce courrier : Depuis 2002 dix personnes sont mortes au Canada des suite de l'impulsion de 50.000 volts délivrée par un Taser


25 mai 2005 : Les pistolets électromagnétiques équipent déjà la police française.

Lors d'une opération de police récente, des gitans considérés comme dangereux ont été neutralisés par les "pistolets électromagnétiques". La nouvelle passe totalement inaperçue dans cet article du Nouvel Observateur :

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20050525.OBS7749.html

mais celui-ci indique que ces gadgets, potentiellement mortels et qui peuvent devenir des instruments de torture, équipent maintenant nos forces de police.

Simple information.


6 juin 2005. Arrestation d'une jeune femme de 22 ans aux Etats Unis pour un simple excès de vitesse.

http://www.palmbeachpost.com/news/content/news/video/taser_video3a.html

Parcourez toutes les vidéos dans l'ordre. Une femme, s'étant rendue coupable d'excès de vitesse se gare le long de la rue. Le policier effectue d'abord des vérifications d'immatriculation. Il demande à la femme de ne pas quitter son véhicule. Puis il lui intime l'ordre de sortir, après avoir ouvert la porte. Il essaye immédiatement de l'attraper et de la tirer au dehors. Apeurée, elle se dégage et refuse d'obtempérer en disant "don't touch me" ( ne me touchez pas ). Le policier dégaine alors son arme et la dirige vers elle en lui disant :

- If you don't get out I'm going to "taze you". I'm not going to repeat that. ( si vous ne sortez pas je ferai usage de mon taser. Je ne le répèterai pas )

Et, très vite, sans qu'il y ait une menace quelconque, il tire. La femme ( de couleur ), touchée par les aiguilles délivrant 50.000 volts, se met à hurler et tombe de son siège, sur le sol. Le policier lui demande en hurlant de mettre ses mains derrière son dos pour pouvoir lui passer les mennottes. Elle hurle de douleur. Le police est complètement hors de lui :

- Put you hands behind your back or I'm going to taze you again ( mettez vos mains derrière votre dos ou je vais pour délivrer une seconde décharge ). Do it now ! ( Faites-le immédiatement ! ).
- I can't ( je ne peux pas )
- Put you hands behind your back or I'm going to taze you again ( mettez vos mains derrière votre dos ou je vais pour délivrer une seconde décharge ).

Il lui envoie alors une seconde décharge alors qu'elle est allongée sur le sol. .

Ces scènes pourraient devenir d'une grande banalité dans les mois ou années à venir, partout dans le monde. Les autorités Américaines ont estimé que l'agent avait réagi correctement ( précisons que le Taser équipe déjà la police française ).

Ce qui frappe dans une telle scène c'est que les policiers, apparemment, n'ont pas stoppé le véhicule d'une femme conduisant comme une folle, droguée ou armée. Ils ne tirent pas sur une personne qui les menace ou qui a un comportement aggressif, mais sur une femme qui, ayant commis un excès de vitesse et dont le véhicule est arrêté, refuse simplement d'obtempérer dans la seconde même après qu'un policier ait porté la main sur elle. La conductrice de 22 ans a apparemment simplement peur. Notez la rapidité de la réaction de l'homme "des forces de l'ordre", comportement qui pourrait dans l'avenir devenir un standard. Le Taser devient alors un simple instrument d'autorité, voire d'expression d'une violence inutile, sadique, complètement démesuré entre les mains d'un policier de toute évidence complètement caractériel. A noter également la complète indifférence de son adjoint.


15 septembre 2005 :


Le décès d'un Néo-Écossais relance le débat sur le pistolet paralysant Taser



En Nouvelle-Écosse, la mort d'un homme de la région de Digby apporte encore un peu plus de poids aux arguments des gens qui exigent le retrait des pistolets Taser. Cette arme paralysante est utilisée par les forces policières pour maîtriser des suspects. Paul Sheldon Saulnier, 42 ans, est décédé vendredi soir après que les policiers aient utilisé du poivre de Cayenne ainsi qu'un Taser pour l'empêcher de s'enfuir du poste de police où il était détenu depuis peu. Une enquête est cours. Les trois agents de la Gendarmerie royale du Canada présents lors du drame ont été suspendus en attendant les conclusions des enquêteurs.

Au Canada, depuis le début de juillet, on déplore trois décès survenus dans des circonstances similaires, en Colombie-Britannique, en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Plus de 110 décès liés au Taser se sont produits en Amérique du Nord au cours des trois dernières années.

Le Taser est un pistolet électrique qui lance deux petits hameçons entre lesquels circule un courant de 50 000 volts. La décharge dure cinq secondes.


Le poste de la Gendarmerie royale du Canada à Digby

Le fabricant du Taser, une entreprise américaine basée en Arizona, nie toute relation de cause à effet entre ces décès et son pistolet. Cette réaction n'est guère surprenante, car le Taser représente un marché de plusieurs milliards de dollars. Amnistie Internationale s'oppose à l'utilisation du Taser, qui sert selon elle d'instrument de torture dans un certain nombre de pays. L'organisme demande le retrait de cette arme jusqu'au dévoilement, en août, des résultats de l'étude commandée par l'Association des chefs de police du Canada. Amnistie Internationale craint toutefois que cette étude ne fasse que recycler d'anciennes données

20 septembre 2005


Sarkozy entend distribuer largement le Taser, pistolet paralysant non létal


PARIS (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui assistera mardi à Paris à une démonstration du Taser X 26, souhaite distribuer largement aux forces de l'ordre ce pistolet paralysant non létal, qui maîtrise la personne touchée en lui ôtant tout contrôle de ses muscles avec une décharge électrique. Plusieurs unités (GIPN, GIGN, Raid, Bac) ont déjà reçu "quelques centaines" de Taser. En 2007, le ministère compte en livrer environ 3.000, notamment aux Brigades anti-criminalité (Bac), à l'instar de celle à qui rend visite M. Sarkozy.

"A terme, on aimerait qu'il y ait un Taser dans chaque véhicule d'intervention", relève-t-on au ministère. Ce qui représenterait plusieurs dizaines de milliers de pistolets d'un coût, selon le constructeur, d'un millier d'euros pièce. Un appel d'offres européen doit prochainement être lancé pour ce pistolet, dont le fabricant américain est en situation de quasi-monopole.

Selon le fabricant, cette arme a permis, là où elle est utilisée, de réduire de 67% les blessures aux suspects et de 82% celles aux policiers. Quand un tir avec une arme classique fait mouche six fois sur dix, le Taser, utilisé par une cinquantaine de polices, atteint sa cible presqu'à coup sûr (94,7%) grâce à son système de visée par laser. "Le Taser permet de maîtriser des individus violents et armés sans employer d'arme létale. Il fait tomber le niveau de violence générale. Aujourd'hui, pour maîtriser un type saoul, qui vient de battre sa femme, il faut y aller à mains nues", explique un responsable policier. Dans les cités sensibles, le Taser "va permettre aux fonctionnaires de cesser de perdre la face, en disposant d'un moyen de se faire obéir", renchérit un policier.

Efficace jusqu'à 6,50 mètres, le Taser envoie deux dards sur le suspect, lui administrant une décharge de 50.000 volts qui agit sur son système nerveux et le tétanise quelques secondes. Il ne souffre ensuite d'aucun effet secondaire, assure-t-on. Selon l'Intérieur, le risque est une lourde chute, d'où les précautions à prendre par les utilisateurs qui recevront une formation spécifique. Il s'agit de s'assurer que la cible n'est pas en surplomb d'un immeuble ou d'un escalier. Le faisceau rouge du laser et le bruit de son arc électrique sont également dissuasifs, relève-t-on. Pour le syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN), le Taser est une "arme anti-bavure". Mais plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme ont émis des réserves, comme Amnesty International, qui a demandé une étude indépendante sur ses effets. L'usage du pistolet paralysant par des policiers de Miami contre des enfants ou par des soldats lors d'interrogatoires à Abou Ghraïb (Irak) ont suscité la polémique aux Etats-Unis.

Mais, selon l'Intérieur, de tels dérapages sont à exclure en France car il ne sera "pas possible de l'utiliser sans laisser de trace". Les Taser de la police française sont dotés d'une "boîte noire" : chaque utilisation (date, heure, durée de la décharge) est inscrite dans l'appareil.

Une micro-caméra et un système d'enregistrement audio se déclenchent dès que le pistolet est utilisé. Les images, comme celles des caméras embarqués expérimentées depuis plusieurs mois dans des véhicules de Bac, seront utilisées en cas d'accusation de dérapage policier. Après le flashball (lançant des balles en caoutchouc), le Taser est un autre de ces équipements non létaux dont entend se doter la police française qui réfléchit également à un dispositif permettant d'immobiliser un véhicule.

Soixante Taser, mais aussi vingt caméras embarquées, seront livrés à la fin de 2005 dans les unités de gendarmerie intervenant dans les zones péri-urbaines, selon la Direction de la gendarmerie à Paris.

22 septembre 2005

On oublie de dire que les " contractions musculaires incontrôlables " sont atrocement douloureuses et durent plusieurs secondes. Quelle tentation pour des sadiques d'exercer impunément leurs fantasmes. Par ailleurs, l'objet ne faisant pour le moment l'objet d'aucun réglementataion, les truands s'en doteront également. Nous voyons la France évoluer simplement comme les Etats-Unis, en pratiquant une brutalité supposée dissuasive. La seule alternative serait la justice sociale et le respect du pouvoir en place. Or ni l'un ni l'autre ne se développent dans notre pays, comme dans le reste du monde. On a l'impression de courir vers un monde qui soit un mélange de "Soleil Vert" et de "Matrix".

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