Gardanne

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Dans l'indifférence

19 avril 2003 - ajout du 25 mai 2004

 

25 mai 2004 :

J'ai reçu ce matin un mail, reproduit plus loin. L'affaire Gardanne a été enterrée dans l'indifférence générale. Aucun journaliste n'a bougé. Jean-Yves Casgha, celui qui avait soulevé le problème Gardanne, ne s'est même pas déplacé pour les deux procès, ni même n'a fait un effort quelconque pour mobiliser ses collègues de la presse. Ce qui fait que j'ai pu être condamné. En première instance il y avait deux journalistes et il y a eu deux articles dans des journaux à fort tirage, en seconde il n'y en avait aucun. Je n'irai plus à son festival "Sciences Frontière", de Cavaillon, de même que je ne parlerai plus à la radio de de Plage "Ici et Maintenant".

La mine de Gardanne est maintenant inondée. On a dynamité les installations de surface. La farce est joué. Il y a quelques jours j'ai dîné chez un ami avec un ingénieur travaillant au CEA. Riche, très à l'aise, ce dernier consacre ses loisirs à acheter des oeuvres d'art pour meubler sa somptueuse demeure. Il dort du sommeil du juste.

- En matière de supraconduction, nous atteignons 8 teslas.... La MHD ? On ne peut pas être sur tous les fronts.... Les torpilles hypervéloces ? Jamais entendu parler (...).....Ne me dites pas que nos sous marins nucléaire sont des brouettes.....En France, on sait quand même faire des choses.... Nos ogives nucléaires sont totalement furtives, ça je peux vous le certifier, c'est ma partie..... Giudicelli ? Oui, j'ai entendu parler de ces choses-là. Mais c'est un homme qui dit n'importe quoi.

- Vous croyez qu'il avait bu ?
- Oui, je crois qu'il avait simplement bu quand il vous a fait ces confidences.
- Pourtant il n'en avait pas l'air.
- J'ai entendu aussi parler de ces prétendues expériences nucléaires souterraines dans des mines. Mais non, c'est totalement faux.
- Alors, comment s'assurer des la fiabilité des têtes nucléaires après huit ans d'interruption ?
- On fait ce qu'on appelle des "tirs froids". C'est la même chose, mais sur de l'uranium insuffisamment enrichi pour qu'il y ait détonation nucléaire. On vérifie que le truc marche bien... Eh puis une expérience nucléaire souterraine, croyez moi, ça s'entend. Nous avions même capté en 1996 le signale de l'accident du Koursk.
- Mais vous savez pourtant qu'une explosion d'une charge d'une kilotonne dans une cavité de vingt mètres donne un signal sismographique de magnitude 3 équivalent à l'explosion d'une charge de 450 kilos de TNT, courante dans l'exploitation des fronts de taille.
- Oui, mais ces trous, il faut les creuser... Non, je n'y crois pas.

- Avez vous entendu parler des armes électromagnétiques ?
- Oui, je connais. Les effets électromagnétiques des explosions
- Non, pas ça. Je pense aux canons électromagnétiques qui est alimentés par des petites charges nucléaires, via un système à compression de flux. Ca se fait à Saint Louis. C'est une coopération franco-allemande (voir les infos ci-dessous).
- Ah, mais Saint Louis, ça n'est pas le CEA (...).

Fermez le ban. Je ne suis plus cette affaire. J'ai fait une brève incursion dans le monde de l'égyptologie. J'en suis à essayer de hâter la finition d'un livre pour prévenir un éventuel pillage scientifique. Décidément, dans ce milieu, c'est pas mieux qu'ailleurs. Il y a peut être quelque chose contre laquelle il faut se battre : essayer de protéger la liberté d'Internet, gravement menacée.

 

Voici le mail reçu ce matin :

Monsieur Petit

Je me permets de vous raconter mon expérience en ce qui concerne les séismes dans la zone de Gardanne. J' ai vécu toute ma vie à Bouc Bel Air en limite de Gardanne sauf pendant une interruption de 5 ans en région parisienne. Je suis donc revenu au pays il y a quelques années en 2000. J’habitais au premier et dernier étage d’une petite résidence de 4 appartements. Travaillant exclusivement la nuit, je suis donc réveillé toutes les nuits, que je passe invariablement devant mon pc. Dans la famille, sous sommes particulièrement sensible au vibrations sismiques. Mais pour vous décrire, ces dernières pas besoin d’être un sismographe ambulant.

Toute les semaines, je remarquais des vibrations dans le sol, invariablement la nuit entre 1 heures et 3 heures du matin.

Les vibrations étaient nettement sensibles, les plus fortes faisant osciller l’écran de mon pc sans toutefois déclencher les alarmes de voiture ni réveiller les personne endormies. N’étant pas un scientifique que je ne pourrais quantifier sur l’échelle de Richter leurs importances. La durée est très courte, environ 1 à 2 secondes et de fréquence rapide que j’estime à 5 aller/retour par seconde.

Néanmoins, au bout de quelques mois, intrigué par ces vibrations malgré que je sache que nous nous situons sur une faille sismique, j ai interrogé mon entourage. Les réponses qui m ont été faites sont : « On est sur les anciennes mines de Gardanne qui s effondrent souvent. »

 

Remarque JPP : C'est curieux, des effondrements qui se produisent toujours la nuit, entre 1 h et 3 h du matin.....

 

Cependant il me semble que des galeries de mine, qui ne doivent pas être extrêmement hautes, puissent provoquer d’aussi grandes vibrations, ni aussi fréquentes. (environ 1 par semaine). J’en étais venu à me dire que je ressentais une activité géologique particulièrement active dans notre région jusqu’à la lecture de votre site.

Si vous trouvez un intérêt quelconque dans ce témoignage, Il est évident que je vous autorise à publier tout ou partie de ce mail.

Bertrand P. Fonctionnaire de police.

 


 

Retour au 19 avril 2003

Il y a des situations où il vaut mieux prendre certaines précautions, en espérant qu'elle seront efficaces. Le lecteur sait peut-être que mon attention a été attirée durant l'été 2000 par des révélations qui m'ont été faites et qui m'ont amené à la conviction (trois témoins) que la France poursuivait sur son propre sol des essais nucléaires souterrains depuis 1993, ces expérimentations ayant pris le relais de celles interrompues en 1996 à Mururoa.

On sait également que notre actuel président de la République, Jacques Chirac (nominé en tant que possible prix Nobel de la paix) avait annoncé cette année-là que la France "continuerait la mise au point de ses armes nucléaires, de destruction massive, à travers des simulations qui seraient menées au Centre du Barp, près de Bordeaux, dans le cadre d'une expérimentation de fusion par laser "Mégajoule". Or on sait d'une part que la fusion par laser n'a jamais fonctionné dans aucun pays, d'autres part que cette fusion de deux isotopes de l'hydrogène; le deutérium et le tritium, quant bien même elle fonctionnerait, ce dont tous les spécialistes doutent, n'a aucun rapport avec la fusion qui est à l'oeuvre dans les "bombes à hydrogène", qui fonctionnent avec de l'hydrure de lithium (donc un mélange de lithium et d'hydrogène). Ce projet Mégajoule, qui en 2010 mettra en jeu mille salaires d'ingénieurs et de techniciens est dont un projet écran, destiné à cacher d'autres activités : la poursuites des expérimentations nucléaires souterraines dans l'hexagone même. (Remarquons au passage que ces mille salaires seront versés à des gens qui seront affectés à un projet qui n'est pas conçu pour déboucher, étant donné que ce type d'entreprise n'a jamais rien donné depuis 1975 en aucun point du monde, y compris aux Etats-Unis (Livermore). Mais d'une part les journalistes scientifiques sont trop lâches pour oser contester un gâchis d'une telle importance, de nature "politique", d'autre part les gens du CNRS se taisent, ou vantent les avantages de la création d'un tel "soleil artificiel" en échange de quelques postes pour astrophysiciens).

On sait également que la France poursuit le développement d'une arme électromagnétique dont un prototype de faible puissance, mis au point à l'institut Franco-Allemand de Saint-Louis est déjà opérationnel. Cette arme de petite taille (10 cm de diamètre sur 40 cm de long) est censé équiper un "drone de combat".

 

 

Ces armes opérationnelles en "vraie grandeur" doivent être alimentées par des bombes A de faible puissance (moins d'une kilotonne d'équivalent TNT). L'impulsion électromagnétique qu'elle délivrent sont alors susceptibles de mettre hors service des installations technico-industrielles déployées sur des aires importantes (exemple : le Centre Nucléaire de Cadarache, ou un parc de missile, une flotte au combat, etc). Le pays qui souhaite développer de telles armes ne peut donc se contenter de "calculs", voire de "simulations". De véritables expérimentations doivent être menées et nous pensons qu'une centaines de tirs clandestins ont été opérés par les militaires français dans l'hexagone.


Des tirs : Comment ? Où ?

- Un rapport américain intitulé :

Geological and Engineering Constrainsts on the Feasibility of Clandestine Nuclear Testing
by Decoupling in Large Underground Cavities

Traduction :

Faisabilité et contraintes d'essais nucléaires clandestins faits dans le large cavités souterraines.

http://geology.er.usgs.gov/eespteam/pdf/USGSOFR0128.pdf

rédigé par le Dr William Leith, de l'IS Geological Survey, Reston, Virginia, 20192, USA, émanant du Departement of the Interior, U.S.Geological Survey, OPEN FILE REPORT 01-28 fournit toute la marche à suivre. Emanant des instances les plus sérieuses en la matière il se concentre sur la détection d'essais nucléaires clandestins de par le monde. On y explique qu'en mettant à feu de charges d'une kilotonne (ont sait qu'aujourd'hui il est possible de descendre à des puissances trois fois inférieures) dans des cavités de 25 mètres de diamètre le signal sismique émis possède une magnitude égale ou inférieure à 3, selon la nature du terrain. Il est alors précisé que la meilleure façon de procéder consiste à confondre ces tirs au milieu des signaux correspondant à l'activité "normale" d'une mine. En effet on obtient cette magnitude 3 en créant par exemple des fronts de tailles en faisant détoner 450 kilos de TNT.

- Le laboratoire de géophysique et de géodynamique de Saint Jérôme (CNRS), appartenant à l'université Aix Marseille III enregistre les signaux sismiques régionaux aux fins d'étudier la tectonique de plaque. Ce laboratoire a enregistré une centaine de signaux émanant d'une région située au sud de la ville de Gardanne, qui ont les caractéristiques suivantes :

- Ils sont tous situés à une profondeur avoisinant mille mètres. Les épicentres sont assez groupés.

- Ils sont tous, à très peu près la même magnitude : 3

- Ces signaux émanent d'une région de la mine qui n'est plus exploitée et qui ne devrait engendrer, selon les spécialistes, aucun signal de cette magnitude.

- Une mine de lignite se situe dans une région sédimentaire, qui se présente comme un "mille-feuille", avec alternance de marnes et de calcaires. La couche de lignite elle-même est peu épaisse (de un à quelques mètres). Mais ce matériau, intermédiaire entre la tourbe (début de carbonification) et la houille (fin de carbonification, dure comme de la pierre) constitue un bon amortisseur sonore pour les hautes fréquences. Les signaux sonores et sismiques sont donc dispersés sur une aire très vaste par système complexe de réflexions entre les couches. Seules les basses fréquences passent. Nous avons liés ceci à un dossier déjà épais concernant "de mystérieuses vibrations" (des grondements sourds durant plusieurs secondes) intéressant une vaste zone de la région PACA, la dernière affaire de ce genre remontant au 14 novembre 2002. Les explications données a posteriori par les services officiels (essai de passage en transsonique à basse altitude d'un avion Rafale "dans des conditions météorologiques très particulières" ne sont guère convaincantes sous de multiples aspects. Un premier rapport avait spécifié qu'aucun appareil n'était en vol à ce moment-là. Par la suite, quand cette hypothèse de ce "Bang longue durée" (sans précédent connu en mécanique des fluides) fut alléguée, le plan de vol ne collait ni avec les lieux, ni avec l'heure d'observation du phénomène.

- Bref il existe une présomption comme quoi les militaires auraient pu procéder à des essais nucléaires souterrains clandestins en profitant d'une part du maintien d'activité de la mine de Gardanne, d'autre part de la vaste zone couverte par la mine.

 

 

L'enquête et l'interrogation des spécialistes a montré que la chose était tout à fait possible, pour peu qu'on veuille y mettre le prix, soit en utilisant des "descenderies" désaffectées, situées à distance de la zone de tir, soit en creusant des accès à partir d'un lieu comme une base militaire. Voici quelques images qu donnent une idée de la structure de la mine. En marron les zones ayant déjà fait l'objet d'une exploitation. Il existe un tunnel dont l'entrée se trouve à 18 mètres au dessus de la mer et qui permet des évacuations d'eau vers l'Estaque, en plein Marseille. :

 

 

Dans ces vues on a une image 3d de la mine avec ses trois puits encore en activité.
Les épicentres suspectés d'être liés à des essais nucléaires souterrains furtifs sont regroupés au sud du puits Gérard

Pour information des galeries conséquentes peuvent être creusées avec des engins ayant les dimensions ci-après :

longueur : six mètres
largeur : trois mètres
hauteur : deux mètres

La ventilation peut être assurée par des conduites souples de grande longueur, avec une soufflante tous les 400 mètres, relayées par de discrets retours en surface, banalisés ou avec un simple retour d'air par la galerie elle-même. Les engins de creusement spécialisés sont conçus pour pouvoir être amenés à pied d'oeuvre en pièces détachées et remontés sur leur lieu d'utilisation (les engins classiques sont conçus pour être descendus par les puits de mine). Les opérations de creusement des galeries et des cavités d'essai auraient pu être menées par une équipe (n'appartenant évidemment pas au personnel de la mine) n'excédant pas une vingtaine d'hommes. Quant aux installations d'essai, elles restent de dimensions modestes. L'engin nucléaire lui-même (qui, en convertissant une partie de l'énergie explosive en électricité contribue par son fonctionnement lui-même à sa propre furtivité) est de petite dimension, puisqu'il doit pouvoir être transporté par un missile de croisière de type Tomahawk. Disons un mètre de long sur cinquante centimètres de diamètre. Aussi fantastique que cela puisse paraître, il est tout à fait possible d'effectuer des essais nucléaires clandestins dans n'importe quelle région de France sans se faire repérer, en opérant à partir de n'importe quel hangar, civil ou militaire. Nous pensons qu'une centaines d'essais nucléaires furtifs auraient pu être opérés à mille mètres de profondeur, dans la mine de Gardanne, à l'insu du personnel qui y travaille ainsi qu'en différents endroit du territoire français.

(Simple parenthèse : allez jeter un oeil sur un autre dossier qui montre le peu de cas que font les militaires des préoccupations des civils lorsque leurs activités leur paraissent relever du secret défense).

C'est ici qu'on passe à l'énoncé de faits récents qui renforcent cette présomptions.

- Le 9 janvier 2003 mon livre "OVNIS et armes secrètes américaines" sort aux éditions Albin Michel. A dessin j'ai logé un chapitre, pages 139 à 147 où je me suis débrouillé pour évoquer cette présomption, renforcée de plus par des mesures de radioactivité anormales effectuées par la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement) à l'Ecole maternelle Esla Triolet (qui entraînèrent la fermeture de l'établissement jusqu'à ce que le problème soit "résolu", c'est à dire par une "ventilation appropriée des locaux" pour que le dégagement radioactif, impossible à maîtriser, retombe "en dessous des normes admises"). Simple détail : la région de Gardanne est un bassin sédimentaire du secondaire où il n'existe a priori pas de type de radioactivité.

- Le 14 janvier 2003 le gouvernement décide d'anticiper de trois ans la décision de fermer la mine.

- Le 31 janvier 2003 (un vendredi !) un commando d'hommes encagoulés (sources d'information : le personnel de la mine et des responsables syndicaux) pénètre dans la mine et opère au fond (huit cent mètres) des destructions importantes de matériels d'exploitations. Soixante engins sont détruits par incendie.

- Le 1° février 2003 (le lendemain samedi ) la direction de la mine envoie sur place une brigade de gendarmerie, un huissier et "quatre hommes en treillis ne portant aucun nom, grade ou signe distinctif d'aucune sorte" qui effectuent des constatations sur place. Les membres du personnel assurant normalement la sécurité de la mine s'en voient interdire l'accès.

- Selon la direction le Procureur décrète aussitôt l'interdiction formelle de descente dans la mine où aucun membre du personnel n'a pu pénétrer depuis le dimanche 2 février 2003.

- Les responsables syndicaux disent qu'aucun mineur n'aurait pu se livrer à de tels actes de destruction de l'outil de travail. Tout au plus une occupation de la mine aurait-elle pu être décrétée, comme cela a déjà a été le cas dans le passé. Sur le plan de la sauvegarde de l'emploi ces destructions sont contraires à l'intérêt des employés de la mine.

- La décision de fermeture doit être suivie de celle de l'ennoyage. Si seules les précipitations sont mises à contribution les parties profondes (mille mètres) devraient être submergées dans un délai de six mois à un an. Ce délai pourrait être raccourci si un apport d'eau (étang de Berre) peut être mis à contribution (avec aménagement de conduites existantes ou mises en activité d'adductions prévues à cet effet, de longue date).

- Cette mise en eau sera irréversible. Dès que le calcaire sera sous eau, des dissolutions auront lieu, entraînant des contraintes mécaniques, des fissurations et à terme des effondrements. Si des explosions nucléaires souterraines ont été menées en profondeur cette mise sous eau entraînera la dispersions des débris radioactifs, eux même dispersés par l'intense écoulement souterrain naturel présent dans la mine et débouchant ... dans la Méditerranée par d'innombrables bouches sous marines. Dans ce cas le phénomène pourrait créer une catastrophe écologique intéressant l'ensemble du bassin méditerranéen. On peut supposer que lorsque les premiers signes de radioactivité seront détectés dans en Méditerrannée on se débrouillera pour imputer le phénomène au "naufrage d'un sous-marin russe", "gisant à grande profondeur", par exemple dans une des fosses situées près de Toulon, phénomène qui ne pourra pas être vérifié par le premier venu. Ajoutant que la gestion de flotte russe est sujette à un tel flottement que l'affaire pourrait sembler parfaitement plausible. Autre hypothèse : une mise à contribution du réseau Al Quaïda. Ainsi on voit qu'on a que l'embarras du choix pour trouver des explications.

- La presse régionale, si elle se fit en juillet 2002 l'écho du procès en diffamation lié à cette affaire, dont je fus l'objet, n'assista pas le 20 janvier 2003 au procès en appel. Actuellement, toute tentative de donner un écho médiatique quelconque à cette affaire se heurte aux plus vives résistances, les rédactions étant soumises à des pressions très fortes.

- La mesure conservatoire à prendre serait de suspendre l'ennoyage en attendant qu'une commission d'enquête puisse inspecter l'ensemble de la mine. Mais le "lock out" d'une mine ne consiste pas à en interdire simplement l'accès. Outre le pompage il faut maintenir sa ventilation sous peine de risques rapides de création de nuages de grisou. Même en l'absence du personnel, les coûts de fonctionnement d'une mine restent importants. Au delà un signalera simplement que l'exploitation de la mine de Gardanne, après avoir atteint le point bas du filon, concerne maintenant sa partie ascendante où l'extraction se trouve alors facilitée. Cette lignite représente une importante réserve naturelle d'énergie pour la France, qui se devrait de songer à son avenir à long terme. La fermeture de cette mine (mille employés) accentuera la dépendance du pays vis à vis de fournitures extérieures de combustible fossile. Ajoutons que la lignite de Gardanne ne présente pas de danger de silicose (elle est la seule mine au monde qui offre cet avantage). La fermeture de la mine obéit à des impératifs de rentabilité à court terme et permet de se débarrasser de personnels jouissant d'acquis sociaux importants (retraite à 50 ans pour les mineurs de fond). Il est possible que l'avancement de cette date de fermeture et son caractère précipité et suspect soient liés à des raisons qui n'aient rien à voir avec la politique de la France en matière d'énergie.

Documents issus de la mine à l'appui

17 juillet 2003 : Message d'un des enquêteurs :

La mine a été ennoyée à partir du week-end du 1er mai. Elle avait été préalablement "démantelée en trois jours", par une équipe de 20 personnes (ingénieurs, adjoint-ingénieurs et autres), alors que le site était "protégé par les gardes-mobiles" (qui dépendent du Ministère de la Défense). Notons au passage que le projet de démantèlement du 13 janvier 2003 prévoyait des travaux d'une durée de 2 à 6 mois. Contrairement à ce qu'avait promis le Ministre de l'industrie, aucun "expert indépendant ou étranger", nommé par les mairies des communes concernées, n'a pu descendre vérifier que la mine avait été correctement nettoyée. "Ils travailleront sur le papier", a expliqué la Direction.

La décision n'a pas été prise par le Préfet, comme le prévoit pourtant la loi, mais bien par "la Direction des Houillères".
Motif: un échauffement du gisement de lignite aurait été détecté fin avril(juste après (!) que la mine ait été démantelée en 3 jours par 20 personnes durant le week-end de Pâques, voir article de La Provence du 24 avril)) dans les zones les plus profondes, vers -1350 mètres, sous la commune de Bouc Bel Air.
Afin de réaliser des "tampons hydrauliques", la Direction a arrêté les pompes qui évacuaient les eaux. Le fond est sous des dizaines de mètres d'eau.

Depuis cette date, il y a sur Gardanne une secousse entre 2,5 et 3,3 sur Richter PAR SEMAINE.

Un séisme de 3.0 Richter dans ce type de terrain et à cette profondeur correspond à l'explosion de 450 kg de TNT

Deux explications possibles:

1.Séismes induits par la mise en eau causant des effondrements de galeries (voir page 7 de ce thread) Mais c'est énorme!

2. Explosions de très forte puissance pour "aider l'eau" à envahir la mine, et ce qui est peut-être "à côté de la mine": la zone plus méridionale où se sont produits 102 secousses supérieures à 2.9 Richter depuis 1989.

Le maire de Gardanne a fait des démarches auprès du Préfet pour arrêter la mise en eau. Démarches restées sans réponse.

Les affaissements de terrain vont probablement s'aggraver dans les années à venir.
Les remontées de gaz de la mine, avec l'élévation du niveau des eaux souterraines, iront croissant, y compris celles de radon, puisque, chose encore inexpliquée, il y a du radon dans cette mine!
Lorsque l'eau sera montée jusqu'à la cote de la galerie de la mer, elle affleurera dans certains quartiers situés très bas par rapport au puits Gérard.

Si quelqu'un connaît un journaliste qui s'intéresse aux catastrophes écologiques et humaines, c'est le moment où jamais.

Parce que de mon côté je suis malheureusement arrivé au bout de mes arguments.

Si personne ne trouve dans les deux semaines qui viennent un moyen "d'alerter largement l'opinion publique", il n'y aura plus qu'à attendre... les conséquences.

 


 

27 septembre 2003 Pratiquement l'épilogue.

Au printemps 2003 j'ai été condamné en diffamation dans le procès que m'avait fait Antoine Giudicelli, ancien directeur du Centre de Marcoule et ancien sous-directeur des applications militaires du CEA qui m'avait dit durant l'été 2000 que "La France avait procédé à des essais nucléaires souterrains sur son propre territoire". Il y a eu un procès en première instance en 2002 . Voir comptes rendus de presse de l'époque. La Cour avait alors fait jouer la prescription. L'adversaire a fait appel. Le juge a alors fait jouer une subtile clause de procédure. Quand on est accusé pour diffamation on a deux manières de se défendre. On ne peut choisir que l'une ou l'autre.

- Soit on plaide l'exception de vérité. On est alors tenu de fournir des preuves que les faits allégués sont vrais. Ce qui revient à dire "J'ai entendu M. Antoine Giudicelli me dire qu'il y avait eu des essais nucléaires souterrains en France et je peux apporter des preuve que cela s'est effectivement produit". Quand on choisit cette option toute pièce doit être transmise au tribunal dans un délai de dix jours après la signification.

- Soit on plaide l'exception de bonne foi. On ne se situe alors pas sur le terrain consistant à prouver que les faits allégués se sont bien produits mais on peut fournir des éléments montrant que ces allégations sont non-absurdes et surtout fournir des témoignages à l'appui. Ce qui revient à dire "Je ne peux pas prouver que la France ait effectivement procédé à des essais nucléaires souterrains sur son propre territoire mais je peux fournir deux témoignages de personnes qui confirment que M. Giudicelli m'a bien dit de telles choses".

C'est évidemment dans le second cadre que nous nous étions situés lors des deux procès, en première instance et en appel. Les pièces, les deux témoignages, qui confirmaient mes dires mot pour mot ont été ainsi communiquées à la Cour en première instance. Elle l'ont également été en Appel. Mais la Cour, cette fois, a estimé que ma défense aurait du se situer dans le cadre de l'exception de vérité. Comme les pièces n'avaient pas été transmises dans les règles dans les dix jours suivant la signification la Cour considéra que mes deux témoignages, de même que toute autre pièce communiquée seraient "exclues des débats". Je fus alors "déchu du droit de faire la preuve" comme quelqu'un qui n'aurait rien fourni pour appuyer sa défense, et condamné à payer 5500 euros de dommages et intérêts à M. Giudicelli.

Simple remarque : si la presse et les associations écologiques comme Green Peace et la Criirad étaient présentes en première instance, personne ne jugea utile de se déplacer lors du procès en Appel.

A un moment, lors du procès en Appel le juge déclara "passons au fond". Nous produisîmes alors un rapport Américain de l'American Geological Society, montrant qu'il était tout à fait possible de mener des essais nucléaires souterrains clandestins en faisant simplement exploser des charges d'une kilotonne dans des cavités de 20 à 25 mètres de diamètre (selon la nature du terrain) le signal sismographique ne dépassant alors pas la magnitude 3. Ceci correspond à l'explosion de 450 kilos de TNT , charge tout à fait moyenne lors de l'exploitation d'un front de taille. Nous fîmes également état d'un rapport d'un laboratoire de tectonique du Cnrs, sis à Marseille, qui avait enregistré une centaine de signaux d'une magnitude 3, tous à une profondeur de mille mètres et dans un périmètre assez restreint, localisés au sud de la ville de Gardanne. Nous fîmes remarquer qu'en cet endroit précis la couche de lignite était à 650 mètres de profondeur et que ces signaux ne pouvaient correspondre "à des effondrements de galeries". Par ailleurs ces mêmes signaux émanaient d'une région calcaire. C'est l'incroyable régularité des magnitudes (entre 2,9 et 3,1) et la constance de la profondeur à laquelle avaient été localisés les épicentres (mille mètres plus ou moins cent mètres) qui frappe dans ce document. Nous avons expliqué que la technique permettait parfaitement de forer une galerie en oblique, dont l'entrée pourrait être située à plusieurs kilomètres, permettant de loger un site d'essais nucléaires clandestins "en plein milieu de la mine" sans que celui-ci ne communique avec celle-ci.

On ne trouvera aucune mention de ces arguments dans les attendus du jugement. L'intégralité du jugement.

Les passages essentiels sont les suivants. Page huit :

Que dire de plus ? La mine a été lock-outée le 2 février 2003. Son ennoiement a débuté début mai et le niveau - 1000 mètres est déjà (27 septembre 2003) sous deux cent mètres d'eau. Cette mise en eau est irréversible. Aucun journaliste ne s'est soucié de cette affaire. La décision de la Justice d'interdire l'accès de la mine prise le dimanche (...) 1° février à la suite de l'inspection du fond par des gendarmes, un huissier et "des messieurs en treillis" le samedi 1° février a été justifiée "pour empêcher les mineurs d'opérer des dégradations dans la mine". Or cette fermeture faite en catastrophe, d'une mine aussi importante, a été opérée par la direction en trois jours. La mise en eau a aussitôt commencé en dépit des protestations des responsables de la sécurité de la mine qui, en dehors de cette affaire de présomption d'essais nucléaires souterrains ont rappelé de de nombreux fûts de pyralène, extrêmement toxique et polluant, ont ainsi été submergés.

Les conséquences : l'eau va dissoudre le calcaire, provoque des fissurations et des effondrements qui se répercuteront jusqu'en surface. Mais "il a été prévu de dédommager les personnes dont les habitations auraient ainsi été endommagées". S'il y a eu comme nous le pensons des essais nucléaires clandestins dans cette mine les déchets radioactifs seront inéluctablement entraînés en Méditerranée par l'intense circulation phréatique existant sous toute la région. Entre Marseille et Cassis débouche par exemple la rivière souterraine de Port-Miou dans les Calanques, qui a un diamètre de dix mètres.

Tout le monde s'en fout. Ou alors la presse est muselée, ce que j'aurais plus tendance à croire. Il existe dans ce pays un pouvoir occulte qui, dans notre pays, défie toutes les lois (comme le fait remarquer Eva Joly en se référant à l'affaire Elf). Plus grave encore : le public ne réagit pas. Même les habitants de Gardanne. La passivité est totale. Seuls trois jeunes gens se sont déplacés pour mener une enquête, recueillir des témoignages.

Nous passons l'éponge. Dans ce pays, rien ne peut changer. La télévision, les "Grands Médias" sont là pour donner quotidiennement au Public sa dose d'abrutissement et de mensonges.

 


 

6 octobre 2003 :

Ci-après la reproduction d'un article paru dans La Provence du 29 septembre 2003. Noter la durée des travaux avant ennoyage : 3 jours, et la réaction d'un syndicaliste : "Qu'est-ce qu'il ont à cacher ? "

 

 


 

Gardanne : Saurons-nous jamais la vérité ?

8 octobre 2003

 

Une réunion s'est tenue dans les jours précédents à la municipalité de Gardanne. Malade, souffrant d'une forte plombage consécutive à mon accident de travail je n'ai pu m'y rendre. Mon camarade Andréas Guest, professeur d'Allemand dans la région parisienne, qui y avait fait de nombreux déplacement pour nos enquêtes m'a a donné les conclusions.

Essayons de faire le point.

Tout part d'une confidence d'un ancien responsable du CEA, Antoine Giudicelli, lors d'un dîner, durant l'été 2000 :

- Il y a même eu des essais nucléaires souterrains dans l'hexagone.

Je ne reviendrai pas sur cette phrase et sur l'ensemble de la conversation qui a suivi. Il ne s'est nullement agi d'un malentendu et mes deux témoins ont aussi parfaitement entendu les paroles prononcées.

Il y a également plusieurs points qui posent problème. La France a interrompu ses essais nucléaires souterrains du Pacifique en 1996 il y a maintenant sept ans. En parallèle on nous a annoncé que les phénomènes liés aux explosions nucléaires seraient désormais simulés dans une installation montée à grands frais (in fine, mille salaires de chercheurs et de techniciens) au Barp, près de Bordeaux. J'ai pensé, et je le pense toujours, que ce projet dispendieux n'a aucune chance d'aboutir, et je ne suis pas le seul. Par ailleurs la fusion par lasers d'un mélanges deutérium-tritium n'a a priori pas grand chose à voir avec celle d'hydrure de lithium, l'explosif thermonucléaire des bombes dites "H". J'ai pensé, et je le pense toujours, que le gouvernement Français nous cache des choses importantes de ce côté-là. Il reste donc une forte suspicion qu'il ne s'agisse que d'un projet-écran, destiné à détourner l'attention sur des essais nucléaires souterrains clandestins qui seraient effectués au coeur même du territoire Français.

Ajoutons le résultat d'une enquête technique assez poussée concernant la faisabilité d'essais nucléaires clandestins, qui nous a orienté vers une étude américaine montrant que la chose était tout à fait possible en opérant dans une mine en activité, à condition de faire détoner des charges de faibles puissances dans des cavités de 20 à 25 mètres de diamètre, selon la nature du terrain.

C'est le journaliste Jean-Yves Casgha, de RFI international, qui le premier attira l'attention sur des phénomènes mystérieux (toujours inexpliqués d'ailleurs) constituant un important dossier à propos de "mystérieuses vibrations" perçues à de nombreuses reprises par de très nombreux témoins dans la région sud de la France, pas loin de Gardanne. Intrigué il avait dirigé l'un de ses collaborateurs vers le centre de suivi sismique à l'échelon national situé à Strasbourg et prétendit par la suite avoir perçu une certaine réticence de ces services à communiquer les informations concernant la région de la mine. Je dis ces choses telles que je les ai vécues à l'époque, en 2000-2001.

Autre point : la fermeture pendant plusieurs mois d'une école maternelle de Gardanne, l'école Elsa Triolet, à cause d'un taux de radioactivité dépassant les normes admises. Ce fait avait de quoi surprendre étant donné la nature sédimentaire du terrain, datant du secondaire. Selon le professeur Louis David, ancien Président de la Société Géologique de France un tel terrain n'aurait pas du produire de rejet de gaz radioactif.

Autre élément du dossier : un ensemble d'une centaine de signaux signalés par M. Jacques Muller, ancien chercheur au Cnrs, retraité. Ces signaux, ayant tous une magnitude très voisine de trois étaient localisés, d'après les éléments fournis, dans une région située au sud de la ville, précisément là où aucune exploitation minière n'avait été faite depuis l'ouverture de la mine. Il semblait donc impossible qu'il puisse s'agir "d'effondrements de galeries". Les données émanaient non de la Renass, Réseau National de suivi sismique de Strasbourg, mais d'un laboratoire du Cnrs, voué à l'étude de la tectonique des plaques, effectuant donc des mesures locales. .

Une étude technique complémentaire concernant la façon de creuser des galeries montrait qu'il aurait été possible d'aménager dans ce lieu un site d'essais clandestins, isolé du reste de l'exploitation.

Comme j'avais évoqué ces présomptions dans mon ouvrage paru le 9 janvier 2003 et que la décision de fermeture de la mine est intervenue très peu de temps après, de même que l'ennoiement, les soupçons semblaient se préciser, sans que qui que ce soit ne s'en soucie par ailleurs.

Une réunion s'est tenu fin octobre à laquelle ont assisté quelques enquêteurs privés de notre groupe, dont Andréas Guest, enseignant à Paris, qui effectua à ses frais de nombreux déplacements sur le terrain. Alors que jusqu'ici la direction de la mine n'avait guère réagi à nos différentes actions elle se déclara soudain favorable à ce que les enquêteurs extérieurs rencontrent les responsables du services sismologie du site. Les enquêteurs furent donc confrontés à des localisations différentes des épicentres de la centaine d'événements incriminés (mille mètres de profondeur, magnitude 3, sud de la ville). Les gens du service sismographie de la Mine "apportèrent tous les éclaircissements souhaités". Disposant de nombreux capteurs situés en surface en en profondeur, dans le secteur de la mine ils prétendaient disposer de localisations beaucoup plus précises. S'agissant de la centaine de signaux cités par les enquêteurs ils les localisèrent aussitôt, sur leur banque de de donnée, au nord de la ville, dans une région qui avait fait l'objet d'une exploitation minière, à 5 kilomètres des localisations indiquées par le fichier de la RENASS, jugé par eux "imprécis". La nouvelle décontenança les visiteurs. Aurions-nous fait fausse route ?

Pas si sûr. Primo ces épicentres n'ont pas été localisés que par le réseau national de la RENASS mais également à l'aide de relevés effectués par un laboratoire du Cnrs, dont les capteurs étaient implantés à faible distance de la mine. Cette erreur systématique alléguée; de 5 kilomètres, a quelque chose de bien suspect. Second point : les archives sismographiques de la mine n'ont été "largement ouvertes au public" que lorsque, comme par hasard, les région incriminées se sont trouvées irréversiblement noyées sous deux cent mètres d'eau.

- Pourquoi la direction de la mine, parfaitement au courant des textes publiés sur mon site depuis plus d'un an, après avoir pratiqué la politique de la porte close est-elle allée au contraire au devant des désirs des enquêteurs (dans la mesure où, après ennoiement, aucune enquête sur le terrain n'était désormais plus possible).

- Pourquoi cette fermeture précipitée, après un coup de force mené par "des hommes encagoulés", début février? Prétexte allégué : empêcher les mineurs d'occuper la mine.

- Pourquoi seulement trois jours de travaux au fond, avant ennoiement, pour un complexe aussi vaste représentant 500 km de galeries ? Là, pas de réponse.

- Pourquoi ces secousses importantes, après le lock out de la mine ? Réponse : ce sont des effondrements de galeries.

- Pourquoi ces secousses se produisent-elles toujours vers les deux heures du matin (la dernière en date, magnitude 3, mille mètres de profondeur : 20 octobre 2003). Réponse : ce sont des effondrements de galeries. Quand à l'heure : simple effet du hasard (...)

Doit-on croire "les officiels" lorsqu'ils vous présentent "leurs données" ? Cela demande réflexion. Soyons logiques. Si les militaires Français avaient effectué une centaine d'essais nucléaires en les abritant sous couverture d'une poursuite de l'activité de la mine de Gardanne, le premier service qu'ils se seraient empressés de noyauter et de contrôler avec le plus grand soin aurait été le service de suivi sismographique. Personnellement je ne prendrai pas ces informations pour argent comptant.

Saurons-nous jamais la vérité ? Dans quelques année peut être, si une pollution apparaît (il y a déjà des dépôts de sables radioactifs en Camargue. Mais face à cette éventualité un arsenal de réponses toutes prêtes existe déjà. On parle d'un "cargo Russe qui aurait été sabordé en Méditerranée, parce qu'il transportait des substances radioactives de contrebande".

Tout cela nous incite à réfléchir sur ce qu'on nomme "vérité", qui est propre à toutes les manipulations, de tous ordres. Il reste une chose : la France n'a officiellement pas procédé à des essais nucléaires depuis sept longues années. Les "simulations" promises, correspondant à l'installation Mégajoule, située au Barp, près de Bordeaux, ne présentent aucun lien évident avec la fusion des véritables bombes à fusion, qui fonctionnent avec de l'hydrure de lithium et non un mélange d'isotopes lourds de l'hydrogène (deutérium-tritium). Il n'est de plus pas du tout dit que ces expériences de fusion par laser soient couronnées de succès. Ca n'a jamais marché nulle part dans le mondes et les spécialistes se montrent plus que sceptiques sur une manip qui mobilisera en 2010 mille postes de chercheurs, d'ingénieurs et de techniciens. Enfin, dans moins de quatre ans le stock de bombes de notre force de frappe aura perdu sa fiabilité et aura vieilli. Ce sont les services mêmes de l'armée qui soulèvent le problème dans leurs colonnes.

Dans le monde, Augereau chante les louanges de ce projet.

 


 

23 octobre 2003 : Un message de Serge d'Antonio, de Marseille, reçu ce jour.



  Voici ce que j'ai moi même constaté : Dans la nuit du 21 au 22 octobre, j'ai été réveillé par une secousse qui dura approximativement 4 à 5 secondes, puis je me rendormi quelques secondes après.Je ne me souvient plus très précisément de l'heure exacte, mais cela devait se situer vers 3 heures du matin, je le sais puisque je me lève tous les jours vers 4 heures 30. A noter que je réside actuellement à Marseille, près du quartier La Capelette, dans le 10ème arrondissement.

  Comme vous, je fut surpris de ne trouver aucun article, aucun commentaire sur ce sujet dans nos médias !

                                                                                                                                                               Serge d'Antonio

 


 

5 novembre 2004 :

Cette histoire d'essais nucléaires souterrains furtifs en France est complètement ... enterrée (c'est le cas de le dire). Un pharmacien de Vaujours, aux environs de Paris, avait pris contact avec moi il y a quelques mois. Vaujours fur un site du CEA, très actif. Au début de cette "affaire Gardanne" un lecteur informaticien m'avait fourni son propre témoignage qui tendait à accréditer le fait que Vaujours aurait pu servir pour la tenue d'essais nucléaires souterrains furtifs. C'est ce qui ressortait de l'enquête de mon pharmacien, qui était allé traîner ses guêtres près du site, gardé par des Vigiles jour et nuit. Pourquoi ? Vaujours est à présent désaffecté. Comme ce terrain est assez proche de Paris il pourrait constituer un élément de valeur au plan de l'immobilier. Mais il est "définitivement inconstructible", aux dires du vigile interrogé, "à cause de la radioactivité".

Je voudrais au passage apporter deux précisions. C'est le courageux journaliste Jean-Yves Casgha, fondateur et animateur du festival Sciences Frontière qui nous avait branché initialement sur cette affaire. Mais quand il y eut procès il se garda bien d'y assister, qu'il s'agisse de la première instance ou de l'appel. Il ne fut pas non plus de ceux qui mirent ma main au porte-monnaie, à titre personnel, pour participer à ma condamnation.

Un second point. Voici la photographie d'un tunnellier de l'air force, qui représente le type d'engin avec lequel on peut vraiment creuser n'importe où, sur n'importe quelles distances.

 

Tunnellier de l'Air Force

 


 

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