Chronique

A propos de l'enfouissement des déchets nucléaires

29 avril 2010

Polygamie

 

Une femme de 31 ans, une Niçoise convertie à la religion musulmane, conduisant avec un Niqab, un " voile intégral musulman " a été verbalisée par des gendarmes qui ont estimé que sa tenue vestimentaire nuisait à sa visibilité, en conduisant. Cette histoire a attiré l'attention sur l'homme qui l'accompagnait, dans la voiture, Lies Hebbadj, d'origine algérienne. .

Le ministère de l'intérieur s'est alors intéressé à cet homme, boucher de son état, qui a acquis la nationalité française en épousant cette nantaise, en 1999, mais qui reconnaît par ailleurs avoir " trois maîtresses " ce qui porte sa progéniture à douze enfants. Attaqué par Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, l'homme réplique que la loi française ne condamne nullement les hommes qui ont plusieurs maîtresses et des enfants conçus " hors mariage ". Et c'est parfaitement exact.

 

niqab

Lies Hebbadj et la seule de ses quatre compagnes avec laquelle il soit légalement marié,
ces quatre femmes, " une épouse et trois maîtresses ", lui ayant fait douze enfants

 

Ceci étant, on découvre là que ce système permet une polygamie cachée, qui permet au passage aux maîtresses de bénéficier d'aides sociales attribuées aux ... mères célibataires.

J'ai personnellement une opinion très claire, non sur les signes extérieurs de religiosité liés au culte musulmans, mais aux signes de religiosité en général. Une opinion que j'ai clairement exprimée à la d'un dossier antérieurement mis en ligne dans mon site.

Je vais donner sur ce sujet une avis de scientifique, et même d'astrophysicien. Il y a peu d'années, la communauté scientifique s'interrogeait encore en se demandant si d'autres "soleils", d'autres étoiles (le soleil n'est qu'une étoile très banale, et même l'étoile standard dans les galaxies) pouvaient posséder des cortèges de planètes. Puis il y eut la découverte de la première " exo-planète " par l'astronome Mayor. Aujourd'hui (avril 2010) le nombre d'exo-planètes découvertes se monte à 400. Le mode de détection initial se fondant initialement sur les perturbations apportées à la trajectoire de l'étoile, les premières exo-planètes ne pouvaient qu'être des objets de forte masse, de l'ordre de celle de Jupiter. Mais des développement plus récents ont montré qu'un nombre écrasant d'étoiles devaient possèder des cortèges planétaires analogues au nôtre. Dans le lot, statistiquement, un nombre important devaient se situer à bonne distance pour que l'eau existe à l'état liquide (dans la "bande de l'eau"), situation propice au développement d'une vie de type terrestre.

 

Une remarque au passage : la proximité d'une étoile n'est pas une condition si ne qua non pour l'apparition et l'entretien de la vie sur une planète. Ce qu'il faut, c'est une source d'énergie, quelle qu'elle soit. Celle-ci peut être d'une autre nature que photonique. Dans le fond des océans les hommes ont découvert, à des milliers de mètres de profondeur, des lieux grouillant de vie, autour de "fumeurs", de bouches par lesquelles le volcanisme dégageait des vapeurs brûlantes, qui se mêlaient à l'eau. Cette découverte bouleversa à un tel point les conceptions de la biologie et l'idée que les scientifiques se font de l'apparition de la vie, qu'on en est arrivé à se demander si, sur Terre, il s'agirait de formes de vies apparues en surface, qui auraient colonisé les fonds marins, ou l'inverse : si la vie en surface n'aurait pas pris naissance ... dans les abysses.

On a aussi découvert un étrange écosystème clos, dans une grotte qui s'est trouvée, en des temps reculés la grotte de Movilé, en Roumanie, où des espèces vivantes, dont des vers, des crustacés, se sont trouvés enfermés et ont évolué de manière à s'adapter à ce nouvel environnement, se limitant aux quatre murs de cette prisons souterraine. Là, nulle source d'énergie d'origine lumineuse ou thermique, mais une énergie purement chimique.

Les satellites de Jupiter ne sont pas " dans la bande de l'eau ". La surface d'Europe n'est qu'une couche de glace. Pourtant ce satellite-là, entre autre, pourrait bien avoir donné naissance à des formes de vie, tout simplement parce qu'on pense que sous cette couche de glace devrait se trouver de l'eau à l'état liquide. Pourquoi ? Parce que la proximité d'Europe et de Jupiter fait que la planète géante induisent au sein d'Europe des phénomènes de marée, qui brassent l'ensemble de sa masse et dégagent de la chaleur. Ce phénomène de marée va bien plus loin que le soulèvement périodique d'une masse d'eau à l'état liquide. La Terre subit un phénomène de marée terrestre, quotidien, dont nul n'a conscience, l'amplitude atteint je crois un mètre. Ce qui cause ce phénomène : le passage du satellite lunaire. Ce phénomène dégage de l'énergie au sein de la masse de la Terre, qui subit ce malaxage. La Lune lui communique donc de l'énergie. Et comme la somme des énergies doit être constante, elle en perd, ce qui fait ... qu'elle s'éloigne de la Terre à raison de 4 cm par an (dûment mesuré).

Ainsi le malaxage d'Europe par Jupiter, lié aux effets de marée, devrait non seulement créer et entretenir une masse d'eau à l'état liquide dans le satellite, mais fournir l'énergie propice à la naissance et à l'entretien d'une forme de vie, dont on ignore totalement le niveau. Une vie aveugle, puisque nulle lumière ne pénétrerait dans cet océan obscur. Mais qui a dit qu'il était nécessaire d'y voir clair pour vivre ? Notre propre océan fourmille de formes vivantes, à toutes les profondeurs, qui n'ont jamais vu un rayon de soleil !

Jupiter malaxe aussi son satellite Io, au point d'y créer le volcanisme le plus intense de tout le système solaire.

Pour qu'il y ait de la vie quelque part, il faut de l'énergie et un minimum de mobilité. Europe ne possède pas d'atmosphère, pourtant le dessous de sa banquise grouille peut être d'espèces de toutes tailles. L'atmosphère de Mars est raréfiée. La pression au niveau du sol dépasse à peine le millième de celle de l'atmosphère terrestre. Mais ça n'est pas nul. Mars a une météorologie, des vents qui charrient des poussières abrasives, qui modifient ses reliefs. On vient d'y découvrir de l'eau, sous forme de glace. Les scientifiques commencent à penser que Mars a possédé une vie développée dans un lointain passé, il y a plus d'un milliard d'années, et que cette vie aurait régressé. Pourquoi ? Parce qu'elle aurait tout simplement perdu progressivement son atmosphère. Le soleil chauffe l'atmosphère terrestre. Le lecteur sera peut être surpris de lire que la température des très hautes couches de l'atmosphère terrestre est de ... 2500°. U n astronaute qui effectuerait dans un tel milieu une sortie extra-véhiculaire ne serait pas affecté par son cheminement dans ce gaz brûlant. Pourquoi ? Parce que pour communique de la chaleur il faut que la source ait une température supérieure, mais aussi que la densité du milieu conducteur, sa conductivité thermique, soit suffisante pour assurer un flux de chaleur conséquent.

Même à très haute altitude, les collisions entre molécules gazeuses tendent à créer un état d'équilibre thermodynamique, lequel distribue les vitesses d'agitation thermique autour d'une vitesse moyenne, proche du kilomètre par seconde, mais qui comporte deux "queues". Il y a d'un côté des molécules lentes et de l'autre des molécules rapides, dont la vitesse dépasse la vitesse de libération terrestre, qui est de 11,2 km/s.

vitesse_liberation

Où G est la constante de la gravitation, M la masse de l'astre et R son rayon. Ainsi, en permanence l'atmosphère terrestre "s'évapore". Elle doit être réalimentée par le volcanisme, produisant vapeur d'eau et gaz carbonique, lequel libère de l'oxygène par la photosynthèse.

Le rayon de la planète Mars est proche de la moitié de celui de la Terre et sa masse du dixième de celle de celle-ci. Ce qui fait que Mars est moins dense que la Terre ( 4 tonnes par mètre cube au lieu de 5,5. La Terre a un noyau métallique de Fer ou de Nickel). La vitesse de libération est proche de la moitié de celle de la Terre, ce qui fait que Mars, si elle orbitait à la même distance du soleil que la Terre aurait eu tendance à perdre son atmosphère à un rythme plus élevé. Mais elle est plus distante. Ceci étant, la température de l'atmosphère d'une planète dépend du taux de gaz à effet de serre (CO2 et, rappelons le, vapeur d'eau H2O).

Toutes ces questions sont relativement nouvelles pour les astrophysiciens, qui ne se les étaient jusqu'ici guère posées. Rappelons que l'origine collisionnelle de la Lune, en tant qu'éjecta issu de la collision d'une Terre primitive avec un astre dense de la taille de Mars est aussi une idée qui n'a pris du galon qu'assez récemment.

Les spécialistes en planétologie, dont notre célèbre inventeur français du concept de "planétisimaux" disent assez souvent un peu n'importe quoi. Nous n'avons pas une idée claire sur la formation du système solaire, son évolution et son .. état actuel (et par delà sur son avenir lointain ou proche).

Il y a quelques années on a pu lire que la vie ne pourrait apparaître que sur des planètes possédant un satellite. En effet les tenants de cette idée disaient que cette présence était indispensable pour stabiliser l'axe de rotation de la Terre qui, sinon, risquait de basculer en vertu de la théorie du chaos. Ces gens se basaient sur des calculs faits sur ordinateur montrant que celui-ci pouvaient basculer, ce phénomène pouvant être très dommageable à toute vie sur la planète. Mais tout ce qui découle de la théorie du chaos, appliquée à la planétologie, modélise les planètes comme des sphères rigides, ce qui est complètement faux. On pourrait plus les comparer à des gouttes d'un liquide assez visqueux, subissant en permanence des effets de marées qui sont stabilisateurs, dissipatifs.

En revenant au cas de Mars, il est tout à fait possible que cette planète ait possédé une forme de vie dans un lointain passé. Développée jusqu'à quel stade ? Nous n'en savons strictement rien. Existerait-il aujourd'hui sur Mars une forme de vie primitive : nous n'en savons rien non plus. Il faut se rappeler que si une planète est le siège d'une tectonique de plaques, les remaniements géologiques finissent pas faire disparaître les traces fossiles. Sur Terre, plus on remonte dans le passé, plus elles se font rares.

Supposons qu'on découvre sur Mars une forme de vie primitive et, pourquoi pas, des traces fossiles d'une vie plus élaborée, cela marquerait la fin définitive du géocentrisme. Un géocentrisme qui persiste dans les dires, complètement absurdes, d'astrophysiciens qui admettent que d'autres formes de vie pourraient exister ailleurs que sur Terre mais " sous une forme primitive " !!!

 

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On évalue le nombre de galaxies contenues dans l'univers à un minimum de cent milliards. Dans chacune certains astrophysiciens estiment qu'il pourrait exister un million de systèmes susceptibles d'abriter une vie organisée. Effectuons la multiplication. Selon ce que nous estimons connaître de l'univers, le nombre des systèmes planétaires susceptibles d'abriter la vie se monterait à

1 00.000.000.000.000.000

Cent millions de milliards .....

Timidement, des auteurs-atrophysiciens commencent à envisager qu'il pourrait exister dans l'univers d'autres planètes porteuses d'une vie organisée. Mais très vite, ceux-ci s'empressent d'ajouter qu'il ne pourrait s'agir que d'une vie bactérienne, primitive.

Ne sommes-nous pas là confrontés à un héliocentrisme absolument délirant ?

Je rappellerai au passage les derniers mots du discours de réception de prix Nobel (de la paix) d'Andréi Sakharov, prononcés à Stockholm en 1975 par sa compagne Elena Bonaire, et classiquement passés sous silence au sein de la communauté scientifique :

 

Il y a des milliers d'années, les tribus humaines souffraient de grandes privations dans leur lutte pour l'existence.

Il était alors important, non seulement de manier une matraque, mais de posséder la capacité de penser intelligemment, de tenir compte du savoir et de l'expérience engrangés par la tribu et de développer des liens qui établiraient les bases d'une coopération avec d'autres tribus.

Aujourd'hui la race humaine doit affronter une épreuve analogue. Plusieurs civilisations pourraient exister dans l'espace infini, parmi lesquelles des sociétés qui pourraient être plus sages et plus 'performantes' que la nôtre.

Je soutiens l'hypothése cosmologique selon laquelle le développement de l'univers se répète un nombre infini de fois sur les pages 'suivantes' ou 'précédentes' du livre de l'univers.'

Néanmoins nous ne devons pas minimiser nos efforts sacrés en ce monde, où comme de faibles lueurs dans l'obscurité, nous avons surgi pour un instant du néant de l'inconscience obscure à l'existence matérielle. Nous devons respecter les exigences de la raison et créer une vie qui soit digne de nous-mêmes et des buts que nous percevons à peine.

Andréi Sakharov

 

Sakharov allait donc, plus de trois décennies avant ceux-ci, plus loin que nos actuels scientifiques-penseurs. Hubert Reeves, quant à lui, évoque un certain manque d'imagination dont la Nature semble faire preuve, tant en matière des structures atomiques (ce sont les mêmes structures atomiques que l'on retrouve dans tout l'univers) qu'au point de vue moléculaire et biomoléculaire (les biomolécules abondent dans notre seule galaxie, qui est un véritable bouillon de culture. Au voisinage de son centre dérive un nuage d'une matière qui peut être qualifiée d'organique, dont la masse représente 500 fois celle du soleil).

En poussant le bouchon à l'échelle cosmique, il va même jusqu'à envisager que ce manque d'imagination puisse être la règle également en matière d'évolution du vivant, partout dans l'univers. Il serait donc possible que ces formes de vie organisées passent, au moins à un certain stade, par une forme que l'on pourrait qualifier d'humanoïde.

On remarquera au passage que quand des témoins décrivent des êtres qui émergent d'ovnis, à la différence du réalisateur de la première version de la Guerre des Mondes, ils ne parlent pas d'êtres aux yeux pédonculés, équipés de tentacules.

Avant même qu'on envisage que des contacts puisse être établis entre différents systèmes, ce que les scientifiques nient avec détermination, l'évidence de l'existence de civilisation évoluées qui, comme l'imagine aussitôt Sakharov, pourrait être être éventuellement plus avancées que la nôtre, posent le problème de la prétention d'universalime de nos religions terrestres.

Il y a quelques années le journaliste Jacques Pradel avait demandé à un évêque, qui à l'époque était chargé de représenter la communauté des catholiques romains en France quelle serait sa réaction face à la possibilité qu'il puisse exister des créatures intelligentes, autres que l'homme, ailleurs dans l'univers, celui-ci avait répondu :

- Le Christ est peut être mort en croix pour ceux-là aussi.

On connaît la phrase des Haddith ( textes traditionnels musulmans) disant que l'Islam perdurera tant que l'homme n'aura pas mis le pied sur la Lune.

Les Juifs sont-ils le Peuple Elu à l'échelle de l'univers tout entier. Jérusalem est elle le centre du monde ? Ou la Mecque ? ...

On pourrait multiplier les exemples à l'infini, décliner les différentes croyances des uns et des autres.

Peut-on vivre sans croyances ?

Je ne le pense pas, puisque penser c'est déjà exprimer des croyances de base. J'ai dit et écrit que toute forme de pensée était un système organisé de croyances. Vous avez les vôtres, j'ai les miennes, que j'ai développées dans mon dernier ouvrage.

Comme évoqué dans l'encadré, les découvertes récentes dans le domaine de la planétologie et de l'astrophysique font que nous allons immanquablement vers un changement drastique de notre façon de concevoir l'univers. Récemment l'astrophysicien anglais Stephen Hawking a fait quelques déclarations, suite au suivi d'une série d'émissions consacrée à la structure du cosmos, dont il a dirigé la réalisation. Il pense que l'Univers fourmille de vie et va même jusqu'à envisager qu'il puisse exister des systèmes planétaires, autres que le nôtre, suffisamment voisins pour que nos ondes radio puissent les toucher, c'est à dire à quelques dizaines d'années lumières, le dix millième du diamètre de notre galaxie. Donc de .. très proches voisins. Et il conclut que nous devrions nous montrer discrets, pour ne pas signaler notre présence à des voisins qui pourraient avoir vis à vis de nous des désirs de conquête, afin de s'approprier nos richesses.

Une pensée résolument géocentrique, qui nie d'emblée toute possibilités de visites, passées ou présentes, d'ethnies extraterrestres. Par ailleurs Hawking ne peut pas imaginer une seule seconde que si une ethnie extraterrestre découvrait notre existence, sa réaction puisse être autre que de vouloir immédiatement nous coloniser et s'approprier nos richesses (le thème du film Avatar).

Remarquons au passage que les fortes températures obtenus dans la Z-machine depuis 2005 et les perspectives ultérieures que ces systèmes de compression MHD évoquent me laisse à penser qu'un jour relativement proche il sera possible d'opérer des transmutations contrôlées, donc de fabriquer n'importe quoi à partir de n'importe quoi. Ce qui relativise totalement le concept de richesse. Des substances préciseuses ? Lesquelles ?

Comme évoqué par Christel Seval dans son excellent ouvrage Contact et Impact, paru aux éditions Jmg, pour se rendre maître d'une planète comme la nôtre il ne serait éventuellement même pas nécessaires de le faire par les armes (par exemple bactériologiques). Le simple fait que des extraterrestres révèlent leur présence et leur identité suffirait à plonger notre monde archaïque dans le chaos le plus total, opérant un véritable ethnocide ( comme ce fut le cas lorsque les Espagnols entrèrent en contact avec les civilisations précolombiennes.

Dans ces conditions, soit la Terre n'a jamais été visitée, soit elle l'a été ou l'est actuellement, et si c'est le cas c'est avec des précautions (allant jusqu'à des manoeuvres de désinformation) suffisantes pour maintenir un état de scepticisme élevé, alimenté par un mécanisme psycho-socio-immunologique.

Qu'il y ait ou non contact, révélation d'une présence, le simple fait que l'idée d'une multiplicité d'existences de civilisations autre que celle de la Terre puisse être envisagée, jointe à une éventuelle découverte de vie présente ou passée sur Mars, apportera une suspicion quant à la légitimité des différents courants religieux des populations de la Terre.

Serait-ce à dire que toutes nos croyances religieuses ne seraient que des fantasmes, que toutes les histoires religieuses rapportées ne seraient que des fariboles ?

Y a-t-il une vie après la mort ? Et si oui, " comme est-ce que ça se passerait alors ? ", à travers une réincarnation en bonne et due forme, un jugement dernier, ou dans les bras d'une troupe de vierges ? Quel est le sens même de l'apparition de la vie et de la conscience sur Terre ? Ces manifestations ont-elles un sens ontologique profond, ou ne sont-elles, comme certains, dont Hawking, vont jusqu'à le croire, que l'expression de "lois physiques découvertes ou à découvrir " ( la fameuse TOE, theory of everything, ou Théorie de Tout ) . On se souviendra peut être de la phrase de ce " génie " qui n'a jamais rien découvert de notable et de confirmé, et ne laissera probablement aucune trace dans l'histoire des sciences :

- Si l'Univers n'a ni commencement ni fin et se contient lui-même, alors à quoi sert Dieu ?

Phrase qui avait suscité chez un collègue le commentaire ci-après :

- A l'heure où la métaphysique est en crise, il est rassurant de constater que la philosophie de bistrot se porte bien

Avant de s'interroger sur le bien fondé de telle ou telle religion, on peut réfléchir sur la fonction sociale et l'implication historique des religions, leur aspect phénoménologique. A nom du Christianisme, les Européens ont colonisé tout le Nouveau Monde, par tous les moyens possibles, en s'efforçant de convertir les autochtones, par la force si nécessaire. Les Musulmans ont fait de même lors de la naissance de ce courant religieux, parvenant à convertir un milliard d'êtres humains en un temps relativement bref, à l'échelle de l'histoire.

Au dix-neuvième siècle les Occidentaux ont colonisé de vastes territoires, qu jusqu'ici obéissaient aux lois islamiques, sous leurs multiples formes et dérivations. La Pax Britannica s'est étendue au Pakistan. La Pax Francisca à l'Afrique du Nord, à des pays d'Afrique Noire et orientaux. Lorsque Staline a créé l'Empire Soviétique, il a fait de même dans ce qui devinrent des Républiques Socialistes du sud.

Mais les colonisations peuvent s'effectuer en sens inverse, spécialement en direction de pays comme les nôtres, qui connaissent des crises profondes, de tous ordres : économique, sociale, politique, religieuse et tout simplement morale. On emploie le mot de "crise de société". Mais que dire d'un gouvernement " people " où le Président de la République, Nicolas Sarkozy, rongé de complexes du fait de sa petite taille, compensée par des talonnettes, dévoile à tout moment sa profonde vulgarité " casse, pauv'con ! ". Où la première dame de France, Carla Bruni, cherchant à défrayer la chronique, y parvient aisément en se présentant dans une rencontre officielle avec une robe légère, sans soutien-gorge, laissant apparaître ses pointes de seins. Un gouvernement où Rachida Dati, ministre de la justice, garde des sceaux, se moque éperduement et ouvertement des fonctionnaires de justice, mal payés, écrasés de travail et dénués de moyens, en s'achetant des robes de grands couturiers aux frais de l'Etat. Une femme qui, maintenant, exhibe dans des manifestations publiques une fillette née de père inconnu. Un gouvernement, qui est censé représenter les Français, où le président nomme comme Ministre de la Culture, le neveu de François Mitterrand, un homme cultivé et talentueux, certes, mais véritable malade sexuel, pédophile, n'hésitant pas à raconter " pour ne rien cacher " dans un livre " la mauvaise vie " comment il profite de la misère de populations asiatiques pour pratiquer un tourisme sexuel, fondé sur la prostitution d'adolescents. Un pays où Roselyne Bachelot, ministre de la santé, a tenté de précipiter les Français dans une opération, véritable escroquerie dommageable pour leur santé, pour servir ses maîtres, les rois de l'industrie pharmaceutique.

Tout cela fait le lit du Front National, d'une extrême droite qui ne vaut pas mieux que cette gauche corrompue.

Comment s'étonner que des hommes et des femmes, en mal de religion (du latin religare, qui veut dire relier), se détournent d'une religion catholique romaine, jadis pilier moral du pays France, dont il s'avère que son berger, le pape Benoit XVI, a couvert pendant des années des exactions pédophiles dont ses ministres du culte de haut rang se sont rendus coupables. Dans le continent Américain un religieux a abusé de plus de deux cent enfants qui, handicapés physiques, sourds et muets, étaient incapables de se défendre.

Les pays musulmans n'ont rien à dire, où l'esclavage, que j'ai vu de mes propres yeux à Dubaï, est encore de mise. En Arabie Saoudite, pays gardien des Lieux Saints chers à un milliard d'êtres humains, sept mille princes dilapident des fortunes de la manière la plus stérile et la plus indécente, en vantant " les bienfaits du luxe ". Un pays où on ampute les mains des voleurs, suivant par là la loi islamique, la charri'a et où on des imams flanqués de leurs quatre épouses, dont certaines mineures, font pendre les amants adultères et les homosexuels

L'homme de droite Charles Mauras avait dit jadis " quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir ". Sans adhérer aux vue de cet homme, on ne peut que dire que cesse phrase, de nos jours, résonne avec puissance.

L'extrême-droite, une solution ? Allons donc ! Quand j'étais gamin, les militant de l'extrême-droite parisiennes taguaient sur les murs l'inscrition " un roi, pourquoi pas ? ". Comme me le faisait remarquer hier un ami, ce genre d'option évoque la fable de La Fontaine " les grenouilles qui réclament un roi ". Dans un premier temps Jupiter leur envoie ... une bûche. Mais ce choix ne les satisfait guère, vue l'inertie de ce "roi". Alors, las de leurs récriminations, Jupiter leur envoie alors un ... héron, qui les dévore. L'extrême-droite, c'est le héron.

Comment s'étonner que les jeunes des cités, les beurs ou les non beurs, abandonnés à eux-mêmes par un ministre de l'intérieur qui parlait de nettoyer les banlieue au karsher, se montrent sensibles aux chants des sirènes des " barbus " qui leur vantent les mérite d'une société islamique pure et dure, prônant une " vertu sans faille ", pétries de règles intangibles.

En France, comme en général dans tous les pays européens, les communauté musulmanes prospère, grâce à une forte natalité dans les familles et à l'immigration. La religion musulmane n'est pas qu'un simple ensemble de croyances et d'interdits alimentaires. Elle ne joue pas "à bureaux fermés" comme la religion juive. Elle comporte des règles de vie, consignées dans la loi islamique, la charri'a. La polygamie en fait partie, de même que la possibilité, pour un musulman, de répudier une de ses épouses, à son gré. Dans les républiques islamiques, la tolérance religieuse, n'est pas de mise. Si tout le monde peut devenir musulman, par simple prononciation de phrases sacramentelles, si on s'en tient à la tradition la plus dure, l'apostasie (le renoncement à cette une foi religieuse) est passible de le peine de mort. La France est un pays laïc, depuis la promulgation de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, qui ne date que du début de ce siècle (1905) et ne fut obtenue que de haute lutte.

Précision apportée par une lectrice, Blanche Monavar, des départements de l'Est, qui ne faisaient pas partie de la France de 1905, la question est gérée par le Concordat d'Alsace-Moselle. Ceci a amené de dépôt d'une proposition de loi déposée par le député François Grosdidier, (UMP), visant à faire bénéficier la religion musulmane des mêmes avantages.

Personnellement, si j'avais été député, j'aurais proposé une loi supprimant toute subventions à ces églises catholique, protestante et juive d'Alsace et de Moselle, pour établir une laïcité pleine et entière sur l'ensemble du pays.

Mais Il est certain qu'une telle position assure d'emblée au député UMP Grosdidier l'ensemble des suffrages électoraux issus de la communauté musulmane locale.

Pour l'ensemble de la population française elle représente à ce jour 10 % des citoyens. Vue la fécondité de cette communauté, avec des bonshommes qui, de plus, utilisent les ressources de nos lois pour pratiquer une polygamie de fait, l'islamisation de la France me paraît inéluctable , à terme, et n'est qu'une question de décennies

Dans les Républiques Islamiques, où les pouvoirs politique et religieux sont confondus, cette séparation est dénuée de sens.

Combien, en ce printemps 2010 y a-t-il de femmes en France qui évoluent dans l'espace public, revêtues du voile intégral, du niqab ?

Deux mille

Ce nombre ne fera que croître. Cette affaire récente, celle de ce boucher nantais qui, d'origine algérienne, a obtenu la nationalité français par mariage, avec une Française, dit ouvertement qu'il a " une épouse et trois maîtresses ", ces quatre compagnes lui ayant donné douze enfants. Les trois compagnes non mariées civilement bénéficient des aides sociales dévolues aux " mères célibataires ". En France la polygamie est punie par la loi, de 45.000 euros d'amende et de deux ans de prison, mais pas l'adultère, et le fait d'avoir des enfants adultérins, "d'un autre lit que le lit conjugal". La situation de ce Lies Hebbadj n'est donc qu'une polygamie de fait, niée par l'intéressé, parfaitement compatible avec la loi française, face à laquelle la justice est sans recours.

Lies Habbadj pourrait, à juste titre, nous rire au nez en évoquant simplement la situation de feu notre Président socialiste, Français Mitterand, père d'une fille, Mazarine, " conçue hors mariage ".

 

mitterand

Le Président François Mitterand en 1984

 

La chose resta secrète très longtemps. J'ai reçu un jour les confidences d'un journaliste français, en 1991, qui m'avait à cette époque à ce propos la consigne avait été passée dans les rédactions : celui qui révélera cette situation le payera de sa vie.

L'existence de Mazarine, fille " naturelle " de Mitterand, fut révélée par le journaliste essayiste et pamphlétaire Jean Edern Hallier. Consultez, par ce lien, la liste impressionnante de ses condamnations pour diffamation, dont deux par Bernard Tapie.

 

Edern Hallier

 

Après avoir maintes fois dit qu'il pensait que sa vie était en danger, celui-ci décéda suite à un .. accident de bicyclette survenu sans témoin. Ce même jour le coffre de l'hôtel où il résidait fut fracturé, qui était censé contenir des documents compromettants, vis à vis de François Mitterand et de Roland Dumas.

En 1982 Edern Hallier fut soupçonné d'avoir simulé un faux enlèvement. On remarquera simplement qu'en matière de simulation, avec François Mitterand, dont il fut au début très proche, il avait été à bonne école. Confers l'affaire des Jardins de l'Observatoire :

En octobre 1959, a lieu l'attentat de l'Observatoire dans lequel François Mitterrand est impliqué et qui le mène à être inculpé pour outrage à magistrat au motif qu'il l'aurait lui-même commandité dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique. La loi d'amnistie de 1966 met fin à la procédure.

 

Mitterand 1959

François Mitterand en 1959 (âgé de 43 ans)

 

A propos des aides sociales dont ont pu bénéficier des enfants adultérins, ce même Habbadj pourrait continuer de nous rire au nez, toujours en se référant au comportement d'un Président de la République française. Une année, quand la jeune Mazarine passait ses vacances dans une propriété d'Etat, Fort Brégançon, son chat s'échappa. Le président mobilisa la force publique pour que celui-ci soit récupéré et ramenée à sa fille.

 

fort bregançon   localisation Fort Bregançon

Fort Brégançon, résidence d'été du du Président Français en exercice, A droite, sa localisation.

 

Il reste la question des manifestations ostensibles d'appartenance à une religion. Personnellement, je suis contre toute forme de manifestation dans des lieux publics, quelles qu'elles soient. Je suis contre le Niqab musulman, la kippa juive, la cornette de religieuses et la déambulation des prêtres catholiques en soutane.

Des gendarmes ont cru bon de verbaliser une femme conduisant un véhicule et porteuse du Niqab, en prétextant que cela nuisait à sa visibilité. Jouée sur un tel terrain, la partie est perdue d'avance.

Je pense que la seule possibilité de juguler la montée de ces ostentations vestimentaires serait de créer :

 

Une loi exigeant que toute personne évoluant dans des lieux publics, en France, puisse à tout moment être identifiée visuellement, c'est à dire circule à visage découvert, le port de lunettes de soleil constituant une tolérance, celles-ci pouvant être retirées à tout moment, sur toute requête des autorités.

 

14 mai 2010 : L'idée d'un projet de loi interdisant le port du voile intégral ne pouvait passer, faute d'arguments juridiques.

burqa avis conseil etat

Seule l'exigence d'une identification visuelle par des agents de la force publique et des fonctionnaires assermentés, lors d'une déambulation dans des lieux publics, dans des transports en commun aurait pu passer. Mais le préalable serait une suppression des subventions pour les ministres des cultes catholiques, protestants et juifs dans les département bénéficiant d'une dérogation, pour réaffirer la laïcité du pays France. Avant de commencer à formuler des exigences, il faut être capable de faire le ménage chez soi

 

Mai 2010 : Un avion a du se poser pour débarquer deux passagers, un couple. La femme, révétue de la burqa, avait refusé de montrer son visage. Il va falloir créer des réglements internes dans les transports : faire en sorte que les employés puissent exiger à tout moment de pouvoir voir le visage de leurs clients. Sinon un passager peut laisser sa place à quelqu'un d'autre, qui empruntera la sienne.

Mais peut-être cette requête relève-t-elle de la violation du respect de réègles religieuses ?

Je crois que dans ce cas là les porteuse de Burka ou de Niqab devront emprunter des moyens de transports ... islamistes.

A propos de ces coutumes d'un autre âge, on peut aussi citer la cliteridectomie, ablation du clitoris chez les fillettes. Coutume d'origine africaine, rite de passage indispensable pour être intégrée dans un clan (en fait issue d'une idée obsessionnelle " d'enlever la partie mâle chez la femme, pour la rendre plus féconde ". Ca date sans doute de la préhistoire).

Je me souviens d'une Française d'origine africaine, une infirmière , qui disait qu'elle avait choisi de pratiquer l'opération sur sa propre fille, mais dans de bonnes conditions d'asepties et sous anesthésie locale....

 

9 mai 2010 : Un lecteur m'a envoyé un powerpoint qui est censé faire le décompte de ce que touche un imame bigame, père de douze enfants, le tout étant net d'impôts. Je ne sais si ces informations sont vraies. Les documents à l'appui manquent et ce powerpoint n'a pas d'auteur. Il suggère, et l'enquête seraut à faire, qu'un Imam résidant en France, aurait obtenu que sa deuxième épouse puisse être prise en charge par l'Etat, ce qui serait illégal au regard de la loi française. A vous de vérifier.

Les lecteurs ont vérifié. Ce powerpoint s'est avéré être un hoax

Qui met en ligne ce genre de faux, et pourquoi ?

Par contre, la polygamie de Lies Hebbadj, qui a une épouse française, grâce à laquelle il a acquis la nationalité française et trois maîtresses bénéficiant d'aides sociales n'est pas un hoax. Lui-même le reconnait sans la moindre gêne. C'est un fait bien réel.

 


Chronique

25 avril 2010

Quelle solidarité européenne ?

 

Un accident d'avion survenu à Smolensk, le 10 avril 2010, alors que le président Polonais Lech Katzynski se rendait sur le site de Katyn, en territoire russe, à l'occasion de l'anniversaire du jour où 14.500 officiers, sous-officiers, étudiants et membre de l'intelligentzia polonaise ont été massacrés, a décapité le gouvernement du pays, en provoquant la mort, non seulement du président, mais de 30 % des ministres du pays.

Les commentaires les plus divers vont bon train, concernant les circonstances de ce dramatique accident, l'avion ayant raté la piste d'atterrissage, dans un épais brouillard, et ayant accroché les arbres d'une forêt voisine. Aucun survivant.

 

site crash 2

L'accident de Smolensk. Le site du crash

 

site crash 1

Partie du train d'atterrissage

 

site crash smolensk

Site du crash, en bordure de l'aérodrome de Smolensk

 

Les Polonais n'ont pas oublié que les membres de leur gouvernement en exil sont également morts dans un accident d'avion 67 ans plus tôt. Lire l'histoire du général Wladislaw Sikorski. Celui-ci participe d'abord en 1920, à la guerre opposant la " Pologne Blanche " aux Bolchéviks, qui souhaitent à l'époque exporter leur mouvement révolutionnaire en Europe, et en particulier en Allemagne. Après de violents combats frontaliers, auquel le jeune officier Charles de Gaulle participera au titre de conseiller militaire, ce qui lui vaudra d'être décoré, une paix négociée sera signée.

En 1939 près la défaite de la Pologne face aux forces Nazies, nommé premier ministre de la république Polonaise, il regroupe en France 84.000 soldats Polonais constituant une "armée polonaise en exil". Après la défaite française, il signe le 5 août 1940 un accord avec le Royaume-Uni pour la reconstruction, dans les îles anglaises, de cette armée en exil, accueillant en renfort des membres de la diaspora polonaise, issue de différents pays. En février 1942 se constitue, sous l'impulsion de Sikorski une division blindée, forte de 16.000 hommes et de 380 chars de combat. Elle participera activement aux combats suivant le débarquement de Normandie.

Le 22 juin 1941 les Allemands débutent leur attaque contre la Russie, la fameuse opération Barbarossa. L'ennemi de mon ennemi est mon ami, dit-on. Mais dès le premier mois de leur avance les Allemands découvrent les charniers de Katyn, qui expliquent au général Sikorski pourquoi si peut d'officiers polonais avaient rejoint les troupes alliées.

Le 4 juillet 1943, le général W?adys?aw Sikorski, sa fille et d'autres membres du gouvernement polonais sont tués dans ce qui semble être un accident d'avion, sans que l'on puisse cependant écarter la thèse d'un attentat. L'appareil, un Consolidated B-24 Liberator, décollait de Gibraltar, ramenant Sikorski d'une inspection des armées polonaises en Proche Orient. Le pilote raconta qu'il avait perdu le contrôle de l'avion. Les circonstances de sa mort sont loin d'être éclaircies, les archives de l'enquête britannique devant rester secrètes jusqu'à 2050.

 

liberator

L'avion dans lequel le général Sikorski et les membres du gouvernement polonais en exil
trouvèrent la mort, au décollage de Gibraltar, 67 ans plus tôt, le 4 juillet 1943

Le lecteur sera sans doute surpris de voir que de nombreuses informations, authentiques ou contestables, concernant l'accident d'avion, qui ont immédiatement afflué sur la plate forme Wikipedia. Voir par exemple :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_l%27avion_pr%C3%A9sidentiel_polonais_%C3%A0_Smolensk

Un simple coup d'oeil sur la page montre que des versions en 52 langues ont été mises aussitôt en place. La plupart des éléments produits se limitent à un récit succinct, et à la publication de la liste des victimes, mais dans la version en anglais on trouve des éléments techniques sur les circonstances de l'accident, et sur le début du déroulement de l'enquête, avec références. Ainsi le net se positionne, de facto, comme une agence de presse parallèle.

Le président polonais et la délégation gouvernementale se déplaçaient à l'occasion du soixante-dixième anniversaire du massacre de Katyn. On lira dans ce lien les remous qui suivirent la découverte des charniers. Les Allemands les découvrirent les premiers et cherchèrent à se servir de cette découverte pour justifier leurs actions sur le front de l'Est. Au procès de Nuremberg les Russes tentèrent de rendre les Allemands responsables des massacres, sans succès, faute de documents permettant d'appuyer leur thèse.

En 1990 Michel Gorbatchev reconnut officiellement la responsabilité du NKVD russe dans cette élimination de 15.000 officiers, intellectuels, étudiants et présenta des excuses au peuple polonais.

En 1992 Boris Eltsine, Président de la Russie, remit à Lech Walesa, président de la République de Pologne des documents prouvant cette responsabilité. Estimant que ces crimes avaient été commis en violation de la constitution soviétique il fit mettre le PCUS ( Parti Communiste d'Union Soviétique) en accusation en tant qu’organisation criminelle, devant la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie.

Les Polonais, de leur côté, luttèrent pour faire reconnaître ce massacre comme génocide et crime contre l'humanité (imprescriptible). Sommé par les Polonais de leur remettre un complément d'archives (116 documents sur 183) le procureur général militaire russe Alexandre Savenkov clôtura une dizaine d’années d’instruction du dossier par un non-lieu, qualifiant le massacre de « crime militaire » l’assassinat de 14 540 personnes — ni génocide, ni crime contre l'humanité — ce qui lui accordait le bénéfice de la prescription (50 ans) et que par conséquent il n’y avait plus lieu à débattre sur le plan judiciaire.

Le 7 avril 2010, trois jours avant l'accident, les premiers ministres polonais, Donald Tusk, et russe, Vladimir Poutine, ont participé ensemble au soixante-dixième anniversaire du massacre, à Katyn. C'est la première fois qu'un premier ministre russe s'est rendu à Katyn. Si Vladimir Poutine n'a pas demandé pardon au peuple polonais, il a prononcé la déclaration suivante : « Un crime ne peut être justifié d'aucune manière. Nous sommes tenus de préserver la mémoire du passé. Nous n'avons pas le pouvoir de changer le passé, mais nous pouvons rétablir la vérité et la justice historique ».

Si Staline pouvait lire ces lignes, il hausserait les épaules. En effet, sur les 70.000 officiers que comptait l'Armée Rouge, il en fit fusiller 11.000, en envoyant 25.000 autres au goulag. Dans les purges de 1935 à 1938 750.000 Russes furent fusillés et 200.000 périrent dans les goulags. Staline fit fusiller 154 généraux sur 189, 90 % de ses amiraux et maréchaux, 50 généraux de corps d'armée sur 57, 13 commandants d'armée sur 15. Ces coupes sombres laissèrent l'Armée Rouge sans commandement lorsque Hitler lança son attaque contre la Russie, en 1941.

Dans le film " La Chute ", quand Hitler pîque une fantastique colère, il s'écrie " j'aurais mieux fait de faire comme Staline a fait : fusiller mes officiers et mes généraux". Même remarque à propos de l'élimination des élites Polonaises. Celles-ci l'ont été de manière concentrée et non discrète, dispersée. Staline a fait éliminer les élites de tous les pays qu'il a absorbé pour constituer son empire, tout opposant étant traité de contre-révolutionnaire. Il y a eu les exécutions sommaires, les charniers. Mais il y a eu les exécutions par le froid, la faim, l'épuisement, de tous les importuns, les déviationnistes, les contre-révolutionnaires, Russes ou non-Russes, qui prétendaient s'opposer à la construction de l'Empire, qui se comptèrent par millions, et dont les tombes parsèment l'immensité sibérienne.

Ce qui est fantastique c'est que les partis communistes occidentaux aient nié cela pendant si longtemps. Mais nous-mêmes, ne passons-nous pas sous silence les neuf millions de morts annuels par ... la faim ?

On pourrait épiloguer longtemps sur ces crimes, ces génocides, ces élimination de ceux-ci ou de ceux-là. Mais dans cette affaire récente, une chose me frappe : l'absence des grands chefs d'Etats Occidentaux aux obsèques du président Polonais. Personne du côté américain, anglais, français, allemand, italien. Rien que des délégués d'états de moindre importance. La raison invoquée : l'impossibilité de circuler par voie aérienne, en raison des risques imputés à la présence de poussières, en haute altitude, émises par le volcan islandais. Je sais qu'on a vu le ministre français de l'environnement, Borloo, faire un trajet Paris-Bruxelles en jet. Se pourrait-il que, de nos jours, aucun chef d'état ne puisse plus se déplacer autrement qu'en avion ?

Techniquement, il aurait été facile aux chefs des états européens de mettre en oeuvre n solutions techniques autres que les vols en haute altitude. Trajets en train, en voiture. Une présence qui n'aurait pu être, à quelques exceptions près, que symbolique, étant donné que la plupart des restes des passagers n'étaient sans doute pas rapidement identifiables. C'est égal. Imagine-t-on la tête qu'auraient fait les Français, les Anglais, les Allemands, les Italiens, les Espagnols si, ayant subi une semblable épreuve, se seraient retrouvés seuls lors de l'enterrement de leur chef d'état ?

Une chose semble évidente. Cette absence générale ne peut avoir été que le résultat d'une discrète concertation. Si une majorité de chefs d'Etats ou leurs représentants, s'était déplacée, aucun n'aurait pris le risque de ... briller par son absence.

Tout ceci nous fait peut être prendre conscience de ce qu'est l'Europe. Une communauté politique, culturelle, historique ? Pas vraiment.

Une réunion d'oligarchies représentant des intérêts privés, sans plus.

Au fond, le Nouvel Ordre Mondial, c'est

Oligarchies de tous pays, unissez-vous !

 

 


 

Chronique

23 avril 2010

Pédophilie

Ces temps-ci la presse se fait état de la façon dont l'Eglise Catholique a couvert à de nombreuses reprises des affaires de pédophilie dont des membres du clergé, y compris des dignitaires de haut rang se seraient rendus coupables, à de nombreuses reprises, et pendant de longues périodes.

Ce jour : démission d'un évêque belge pour pédophilie

 

pape

Benoit XV et un font XV1 aurait couvert dans son diocèse allemand des affaires avérées de pédophilie

 

" Mais celui qui scandalisera un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui pendît au cou une meule de moulin et qu'on le jetât au fond de la mer ".

Evangile selon Matthieu 18.6

L'affaire n'est pas nouvelle. Les papes n'ont pas toujours été des Saints Pères et une légende court selon laquelle une femme, " la papesse Jeanne" se serait faite passer pour un homme et aurait coiffé la tiare papale, jusqu'à ce qu'elle révèle son identité en ... accouchant.

Que la légende soit fondée ou non, l'identité sexuelle des papes est bel et bien vérifiée avant chaque intronisation, laquelle est annoncé à la foule selon la formule consacrée :

Duos habet et bene pendantes

Traduction : Duos ( deux ) habet ( il a ) et bene ( et bien ) pendantes ( pendantes)

En général le membre du Vatican qui fait l'annonce se débrouille pour qu'elle soit pratiquement inaudible.

Tout récemment le philosophe Michel Onfray vient d'annoncer la proche parution de son livre " l'affabulation de Freud ". Voici son interview :

http://www.dailymotion.com/video/xcwznm_michel-onfray-vs-freud-1-3-l-affabu_webcam

Je ne manquerai pas d'acheter, de lire et commenter cet ouvrage quand il sortira, ce qui me permettra de témoigner de ce que j'ai pu voir dans l'environnement du psychanalyste Jacques Lacan, non comme client mais comme géomètre. Je vous assure que cela vaut sont pensant de bouteilles de Klein et de noeuds boroméens.

Michel Onfray témoigne des souvenirs répugnants qu'il a pu garder de son éducation dans un pensionnat religieux. Et de conclure ( je l'approuve quand il dit cela ) qu'il faut être complètement taré pour imposer un interdit absolu à toute vie sexuelle aux prêtres, ce qui est la porte ouverte à toutes les déviances. Déviances ou pratiques occasionnelles ( dont l'abbé Pierre Lui-même a témoigné dans ses mémoires, à ce qu'on dit ).

Tout cela m'a rappelé mon enfance et l'instruction religieuse délivrée par l'abbé Manet, dans la paroisse Saint François de Salles, dans le XVII° arrondissement de Paris. On nous réunissait périodiquement dans une salle de prière. Et je me souviens qu'à de nombreuses reprises un vieille dame, probablement sa mère, amenait dans les lieux un type qui semblait avoir une quarantaine d'années et dont on disait qu'il s'agissait d'un pianiste nommé Gilles, qui avait dû interrompre sa carrière pour cause de pédophilie.

Il ne fallait pas être grand psychologue pour s'en apercevoir. Il portait des bas blancs, des noeuds, des vêtements de velours noir bordés de dentelle. Il avait du rose aux joues, était maquillé et avait les lèvres badigeonnées d'un rouge très vif.

 

pédophilie

Le pianiste Gilles visitant la paroisse Saint François de Salles, dans le XVII° arrondissement de Paris. Années cinquante

 

Les prêtres qui déambulaient dans les lieux affectaient d'ignorer cette présence, on faisaient comme si cela était la chose la plus naturelle du monde.

 


 

15 avril 2010

 

Mes lecteurs trouvent que mon rythme de production en " News " et analyses diverses et variées baisse. Ils ont raison. On ne peut pas être au four et au moulin. La bande dessinée L'Ambre et le Verre, histoire de l'électricité, 65 pages, en couleur, est enfin partie chez l'imprimeur.

 

couverture exemplaires vendus

 

quatrieme couverture

 

J'ai constitué un fichier pdf regroupant des pages échantillon prises dans cet album.

Je rappelle que mille exemplaires seront envoyés gratuitement aux CDI et bibliothécaires qui en feront la demande à l'adresse ci-après :

jie email

Les lecteurs peuvent d'ores et déjà réserver un ou des exemplaires en libellant un chèque de 8,5 euros ( Le port est compris ) à l'ordre de l'association :

Science et Culture pour Tous

et adressé à :

J.P.Petit, BP 55, 84122 Pertuis Cedex

J'enchaîne en créant l'album suivant : " Fishbird ", consacré à la mécanique des fluides (je vois déjà des lecteurs se précipitant sur Google pour essayer de savoir ce qu'est un" Fishbird "). J'ai reçu à ce jour 116 chèques de 8,5 euros, ou leur équivalent sous forme de compte-client (que je n'encaisse pas), représentant une précommande de cet autre album. Je signale que 200 suffisent à en payer le tirage. Comme les 100 commandes ont été atteintes, je fais finaliser Fishbird. Je pense que les 200 précommandes seront là, quand le livre sera prêt à être imprimé. Les ventes serviront à financer le tirage du livre suivant, etc.

Je signale en effet que mes lecteurs peuvent, s'ils le jugent opportun, se créer chez moi une sorte de " compte-lecteur ", se chiffrant en multiples de 8,5 euros, qui représentera le prix d'une bande dessinée couleur, port compris, le double, 17 euros, correspondant à la commande d'un livre illustré, en noir et blanc, port compris. 85 euros égale dix exemplaires d'une bande dessinée imprimée ( parue ou à paraître ) ou 5 ouvrage de texte illustré, paru ou à paraître, ou un mélange des deux.

Les projets sont nombreux ( vingt quatre ouvrages ). Certains requièrent une simple mise en forme avec le logiciel Indesign, d'autres sont écrits et demandent à être illustrés (Tout cela prend beaucoup de temps. La simple mise en couleur d'un album, par ordinateur, représente un mois de travail-homme, et il n'est pas question de payer quelqu'un pour faire ce travail. Je n'ai pas de budget pour cela ). D'autres enfin sont " dans ma tête", prêts à être écrits et illustrés. Ce rythme de travail implique un nombre impressionnant d'heures passées devant un écran, qui entraîne depuis quelques jours une inflammation de l'oeil droit, que j'ai protégé avec un bandeau, pour pouvoir ... continuer avec le gauche.

Il y a deux sortes de retraités. Chez certains, le temps de la retraite correspond à une baisse d'activité. D'autres ( je ne suis pas le seul ), trouvent que les journées sont trop courtes. C'est le cas quand on a quelque chose à laisser en partant, et je viens d'avoir 73 ans. A propos de cette retraite-baisse d'activité je repense à cet ouvrage anglais célèbre " Good by, mister Chips ", où le personnage principal se met à écrire ses mémoires. Il commence le livre en disant qu'à partir d'une certain âge " the days pass like lazy cattle ", les jours se suivent en se mettant à ressembler au défilé d'un bétail fatigué. Peut être vivrai-je un jour ce genre de chose, mais pour le moment, ça n'est pas le cas.

En planeur, après deux années d'arrêt, il paraît que je n'ai pas trop perdu. Je n'ai fait que deux vols, car le temps persiste à nous bouder, ce qui désespère les gens du club de Vinon, pour qui les vols représentent des rentrées financières dont ils ont besoin. Le club house est très réussi, mais a nécessité un emprunt assez lourd, et les banquiers se moquent éperduement de la météorologie.

Il y a de plus en plus de gens aisés et de nouveaux riches venant des pays de l'Est, qui viennent avec leurs propres planeurs, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de sécurité. En effet certains achètent des machines très performantes, mais aussi très pointues, alors que leur niveau ne leur permettrait normalement pas de les piloter. Deux Russes se sont tués à Vinon, l'an dernier, sur une simple faute de pilotage. Les planeurs doivent spiraler dans les ascendances. Quand ces spirales doivent être serrées, il y a risque de " virage engagé ". Tout ceci est décrit et expliqué dans les pages 34 et 35 de mon album, gratuitement téléchargeable sur le site de Savoir sans Frontières :

 

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/mecavol/mecavol_francais.htm

 

mecavol 34

 

mecavol 35

A bord d'un planeur d'un pilotage très pointu, n'ayant à leur actif, à ce que j'ai entendu dire, que 150 heures de vol, les deux Russes sont partis dans un virage engagé, puis dans une autorotation (vrille) extrêmement rapide, dans une machine nécessitant une réaction extrêmement rapide (contrer à fond au pied, manche en avant, dans la seconde qui suit je démarrage de la vrille). La machine s'est brisée avant d'arriver au sol. Ecrasés par les " g " les deux Russes n'ont même pas pu faire usage de leurs parachutes (tous les planeurs du monde sont équipés de parachutes individuels, pour pouvoir réagir face au plus grand danger lié à ce sport : le risque de collision en vol)

Il est difficile (et même légalement impossible) à un chef de centre de dire à des visiteurs venus de l'étranger, volant sur leur propre machine : "il me semble que votre niveau ne correspond pas à l'appareil sur lequel vous vous proposez de vous envoler. Il serait peut être préférable que vous fassiez un peu de double commande avec un de nos moniteurs expérimentés ".

Il y a quelques mois j'ai été entendus par la gendarmerie de Pertuis à propos d'un accident de parapente survenu il y a plus d'un an, qui a coûté la vie à un un jeune homme de trente ans. Sa mère, fort courageusement, a intenté un procès. Je sais ce qu'elle vit. J'ai connu chose semblable, il y a vingt ans. Elle ne fait pas cela pour de l'argent, mais en pensant aux futures victimes de cette incurie, pour que le massacre s'arrête. Mais ça ne sera pas chose facile : dans ce monde de l'ultraléger les parents ou proches des victimes se trouvent très démunis quand il s'agit de lancer un tel procès. Un avocat ou une avocate lambda ne sait pas gérer et défendre un tel dossier. Il est par contre de notoriété publique que le monde du parapente bénéficie des services d'un avocat parapentiste qui défend son sport de prédilection avec énergie et, disposant de plus d'arguments techniques, défait régulièrement des plaignants vite désemparés.

J'ai décidé de me mêler de cette affaire en pointant le doigt sur la faute majeure qui avait été commise par la monitrice : envoyer ce garçon pour son troisième vol, sous une aile non adaptée, hors d'âge, en plein mois d'août et à 12 heures trente. J'ai fait témoigner mon ami Michel Charpentier, spécialiste en météorologie et vélivole aguerri, météorologue officiel de notre fédération de vol à voile. Son témoignage écrit renforce mon avis : on n'envoie pas un débutant faire son troisième vol à 12 h 30 en plein mois d'août, lorsque les turbulences sont déclenchées (ce que le rapport de météo France confirmait, et à une telle heure on voit mal comment il aurait pu en être autrement). Le jeune pilote a vécu le drame évoqué dans les pages à de mon album. Il a décroché, sa voile est partie en avant et lui a servi de linceul.

 

mecavol 39

 

La raison pour laquelle la voile des parapentes part brutalement vers l'avant est expliquée dans ma bande dessinée. C'est une spécificité de ce type de machine, qui les rend foncièrement dangereuses, un danger souvent méconnu et mal compris par les spécialistes eux mêmes, et soigneusement dissimulé par ceux qui enseignent ce sport ou en tirent profit. Que de fois ai-je entendu :

- J'avais des centaines de vols à mon actif. Et soudain la voile est partie en avant très rapidement. Je n'ai rien compris et je l'ai vue se placer juste sous moi. C'est un miracle que je ne sois pas tombé dedans !

J'ai même connu un miraculé qui était passé ... au travers des suspentes !

Ceux qui doutent de cette faculté d'une aile de parapente de partir vers l'avant n'ont qu'à regarder ces machines au décollage. Les pilotes décollent leur voile du sol en tirant sur leurs suspentes et elles se retrouvent perpendiculaires au vent ( donc attaquées par les filets d'air sous très forte incidence ). Que fait alors cette voile ? Elle part vers l'avant, se dresse et vient se placer au dessus du pilote, où elle arrête son mouvement. Quel miracle fait que cette aile file ainsi vers l'avant aussi vivement : le fait qu'une aile, à très forte incidence, subit une force aérodynamique qui, projetée sur son profil, est dirigée vers l'avant de celui-ci, et non, comme en vol sous incidence normale, vers l'arrière. N'importe qui peut comprendre un phénomène qu'il peut voir à l'oeuvre sous ses yeux.

Pourquoi la voile, une fois dressée au dessus du pilote, arrête-t-elle son mouvement ? Parce qu'elle est alors attaquée par les filets d'air sous une incidence plus faible. Alors la force aérodynamique bascule vers l'arrière du profil et stoppe ce mouvement d'ascension.

La saison commence. J'espère que ce rappel restera en mémoire de certains et sauvera peut être quelques vies. Retenir que le décrochage en parapente est extrêmement dangereux, alors qu'il se rattrape aisément sur n'importe quelle autre machine volante en rendant la main "

Fin de cette digression.

 


A propos du stockage des déchets nucléaires

J'ai comme à chaque fois que je remets le nez dans mon site, un million de choses à dire, pour aider les uns et les autres.

Simple digression, au passage, sur un fait rappelé par des lecteurs. Une décision récente, un "dérogation", a été édictée par le gouvernement, autorisant le monde industriel à introduit " des déchets faiblement radioactifs " dans des biens de consommation courante et des matériaux de construction. Une décision que l'ont peut immédiatement qualifier d'irresponsable et de criminelle. Mais qui gouverne ce pays ces temps-ci ?

Les conneries, il y en a toujours eu, qu'ils s'agisse de gouvernements de droite ou de gauche. Simplement, maintenant, grâce à ce tam-tam populaire, Internet, on est vite au courant. S'il fallait compter sur la presse en place, on pourrait toujours attendre. L'intérêt du net est que les écrits restent en place. Les archives sont consultables à l'infini. Alors qu'une émission de télévision s'oublie, un article dans magazine finit dans une poubelle, et l'affaire est jouée.

Je dois sans cesse faire des choix. L'autre sujet du jour concerne le stockage des déchets radioactifs. Il a fait l'objet d'un dossier, présenté par France 24 et que m'a signalé un militant anti-nucléaire, Michel Gueritte ( par ailleurs attaqué en justice par deux maires désireux de voir le CEA stocker sur leur territoire communal les déchets issus du du fonctionnement des réacteurs nucléaires (2/3 du volume, le reste étant issu du démantèlement de réacteurs).

 

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Michel Gueritte, signale l'accroissement des cancers au voisinage des sites de stockage de déchets radioactifs :

Cinq fois plus que la moyenne nationale

 

Pour voir ce reportage :

 

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La journaliste Myriam Macarello, pour France 24

http://www.dailymotion.com/video/xcweih_soulaines-vu-par-france-24-10-avril_news

Commentaire de cette charmante journaliste :

- Le nucléaire, une énergie d'avenir, pas de gaz à effet de serre, pas de pénurie de combustible, mais des déchets, donc, qu'il va falloir gérer sur une période d'au moins 300 ans....

 

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Le reportage insiste sur le gain que représente pour des régions rurales en voie de désertification l'implantation de vastes sites de stockage, accompagnée d'une taxe payée par l'état. Certains maires font même état d'une activité touristique, liée à la curiosité du public. Une municipalité espagnole réclame à l'unanimité l'implantation sur son territoire d'un tel système de stockage "générateur d'emplois non spécialisés".

 

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Le village de Villar de Canas veut devenir le centre de stockage des déchets radioactifs issu des réacteurs espagnols

 

On évoque ensuite les déboires qu'on connu les Allemands en stockant leurs déchets à 700 mètres de profondeur, dans les vastes salles d'une ancienne mine de sel, au voisinage du village de Asse, à l'ouest de Berlin :

 

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Localisation du centre de stockage d'Asse, en Allemagne, à 700 m de profondeur, dans une ancienne mine de sel

 

Confiants dans le fait que cette profondeur maximale assurait une bonne sécurité, les Allemands ont dès les années soixante commencé à stocker leurs déchets sans prendre beaucoup de précautions vis à vis de leur conditionnement.

 

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Stockage en vrac des déchets allemands, dans les salles de la mine de sel d'Asse

 

Une constatation : le site de Asse ... prend l'eau, preuve à l'appui :

 

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Infiltration d'eau dans la mine d'Asse, site de stockage de déchets nucléaires

 

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L'eau s'infiltre dans les cavités du site d'Asse, Allemagne.

 

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Dans la mine Allemagne d'Asse les fûts sont stockés n'importe comment.

 

Il ne faut pas perdre de vue le facteur temps, même si les sites implantés en milieux ruraux correspondent en principe à des déchets de période "courte". Tout est relatif. En la matière, la brièveté c'est .... trois siècles ! Des déchets qui restent dangereux, toxiques pendant trois siècles sont "des déchets à courte durée de vie". Or regardons l'image ci dessus. Quelle est la durée de vie des enveloppes contenants les déchets ? Qui croirait que des bidons d'acier peints constituent un confinement capable de durer trois siècles ? Le béton lui-même a une duré de vie limitée. En un demi-siècle il commence à se désagréger. Il suffit pour s'en convaincre de voir l'état de délabrement des blockhaus construits par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale. Il reste a lors le confinement lié à la nature du site de stockage lui-même. Mais, à 700 mètres de profondeur la structure lacunaire de l'ancienne mine de sel évolue, se déforme et se fissure.

 

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Fissuration du filon de sel sous l'effet des remaniements du terrain, dans la mine d'Asse

 

Ces remaniements et fissurations étaient totalement prévisibles et inévitables. Aucune mine abandonnée, même inondée, comme la mine de Gardanne, près de Marseille, ne reste en l'état. Des fissurations et effondrements se produisent, qui se propagent jusqu'en surface. Lorsqu'on abandonne une mine, un budget est prévu pour dédommager les riverains dont les maisons subissent les effets à court, moyen ou long terme de ces mouvements souterrains, qui peuvent se produire à des profondeurs quelconques ( ainsi la profondeur d'enfouissement des déchets radioactifs n'offre-t-elle aucune garantie de sécurité supplémentaire). A Gardanne, en dehors du filon de lignite, le terrain est calcaire, lequel est dissout par l'eau, c'est bien connu. C'est comme cela que se forment les réseaux karstiques : les grottes explorées par les spéléologues, les rivières souterraines. Cette érosion présente même un aspect qui lui est propre : elle chemine du bas vers le haut. Le calcaire dissout est entraîné par la circulation phréatique souterraine, ce qui crée le phénomène dit " de puits de Fontis ". Lorsque cette érosion atteint la surface, le plafond s'effondre et il se forme un aven, débouchant à ciel ouvert. Dans la nature on connaît par exemple de vastes structures, comme l'aven d'Orgnac, dans le sud de la France. Mais une exploitation minière, humaine, peut provoquer des dommages en surface. Les catacombes de Paris ne sont qu'une vaste carrière de calcaire, située à trente mètre de la surface, principalement au sud de la Seine, s'étendant loin au delà de la capitale. Un réseau que j'avais souvent parcouru, quand j'étais étudiant. L'extension des galerie atteint cinq cent kilomètres. Des puits de Fontis, se formant, ont au début du siècle débouché en surface, engloutissant à Montrouge des maisons entières, au point qu'il a fallu créer un service d'inspection des carrières de Paris, qui a du entreprendre de nombreux travaux de consolidation souterraine, sous forme de piliers de soutènement. Un travail impossible à faire quand une mine est inondée, comme c'est le cas à Gardanne.

Fasse le ciel que je me sois trompé et qu'il n'y ait jamais eu dans cette mine une centaine d'essais nucléaires souterrains furtifs, dont les épicentres forment un réseau régulier, tous à mille mètres de profondeur et tous de magnitude 3. Si c'est le cas, l'évasion des déchets présents dans une centaine de cavités, qui seraient situées au sud de la ville, en un lieu où il n'existe pas de filon de lignite (selon la localisation, à mille mètres de profondeur, issue de mesures sismiques effectuées par un labo du Cnrs ) aurait des conséquences catastrophiques et totalement ingérables.

M'étant retrouvé seul à la cour d'appel de Nîmes, suite au procès en diffamation que m'avait intenté Antoine Giudicelli, ancien directeur adjoint des applications militaires du CEA, j'ai décidé de laisser les habitants de Gardanne face à leur destin.

Simple rappel : lors d'un dîner, Antoine Giudicelli m'avait soudain lâché, ignorant ma qualité de scientifique, que la France avait procédé à des essais nucléaires souterrains sur son propre territoire (ce qui est, je pense, toujours le cas, les techniques de furtivité étant parfaitement au point aujourd'hui). Suite à mes déclarations, il m'attaqua en diffamation, en correctionnelle, mais fut débouté en première instance. En correctionnelle les parties peuvent s'exprimer directement, et vous savez que je n'ai pas la langue dans ma poche. Lors de l'audience, mes connaissances scientifiques surclassèrent les dires bredouillant de l'ancien responsable du CEA.

Pour la petite histoire, je citerai la phrase stupéfiante du procureur du tribunal correctionnel d'Avignon, chargé de requérir contre moi, pour le compte du ministère public

- Avant de formuler cette requête j'aimerais dire que je n'ai pas oublié le coup du nuage de Tchernobyl, qui se serait brutalement arrêté à nos frontières. Personnellement, ma sympathie va plus à l'intellectuel qui dénonce qu'au militaire qui cache (...).

Judicieusement, mon adversaire fit appel au Tribunal de Grande Instance, où cette fois seuls les avocats peuvent s'exprimer. La cour utilisa en outre un artifice de procédure pour écarter les deux témoignages qui, en première instance avaient fait échouer la plainte en diffamation. Mon avocat de l'époque m'avait écrit à l'issue de cette affaire :

- Tout porte à croire que la cour a instrumenté de manière à obtenir votre condamnation.

Conclusion : 5000 euros de dommages et intérêts.

Autre conclusion : une décision précipitée de fermeture de la mine, assortie de celle (irréversible ) de la laisser s'inonder, suite à l'évocation de cette affaire dans mon livre " OVNIS et armes secrètes américaines" ( épuisé, mais il me reste une demi-douzaine d'exemplaires que je peux vendre 20 euros port compris ). La fermeture de cette mine a été effectuée " suite à un sabotage réalisé par un commando encagoulé ", dont les membres ne furent jamais identifiés, ni même ... recherchés (quelle presse, même locale, a conservé le souvenir de ces incidents ?). La commission de sécurité de la mine n'a plus été autorisée à descendre dans le puits, et les accès ont été aussitôt mis sous scellés. En revenant sur cette histoire il y a deux faits à citer : la fermeture momentanée d'une école maternelle de Gardanne, l'école Esla Triolet, suite à la manifestation d'une radioactivité insolite (dans un terrain calcaire !) et le témoignage d'un agent responsable de la sécurité de la mine, retraité, qui me déclara :

- On m'a demandé pendant des années d'effectuer des mesure de radioactivité aux orifices des systèmes d'aération de la mine, en me prescrivant la discrétion la plus absolue. Je vous dis cela en tête à tête, mais si vous me faites citer comme témoin, je nierai ces faits.

Fin de ce retour sur cette affaire de Gardanne, sur laquelle m'avait envoyé le journaliste Jean-Yves Gasgha, qui s'abstint courageusement de venir aux deux procès ou de faire mention de cette affaire dans ses accès presse. Journaliste, mais pas téméraire.

Revenons au site allemand d'Asse, de stockage de déchets nucléaires. Celui-ci se fissure et des infiltrations d'eau se manifestent. Il existe à Asse des salles contenant 7400 fûts, où personne ne saurait pénétrer, où gît une eau fortement contaminée, qui nécessitera " une intervention ". Laquelle? Les circulations des masses liquides dans les profondeurs terrestres obéissent à des mécanismes complexes, horizontaux et verticaux, mal connus. Dans la mine d'Asse il y aura dissolution de sel dans les eaux de ruissellement, donc accroissement de densité. Ces eaux salées feront-elles remonter des eaux non salées, mais polluées par des déchets radioactifs ? Que deviendra cette eau d'infiltration, dans les trois siècles à venir ? On devrait même dire dans les millénaires Pourrait-elle polluer des nappes phréatiques, de manière irréversible ?

Le stockage des déchets nucléaires, même s'il est une source de profits à court terme pour des municipalités,
est un véritable jeu d'apprenti-sorcier, et relève d'une irresponsabilité criminelle.

Dans les différents cas, on imagine mal que les solutions trouvées puisse cadrer avec un confinement de produit radioactifs sur une durée de trois siècles (en fait beaucoup plus). Il y a deux sortes de partenaires dans cette histoire : les gestionnaires des sites nucléaires, qui veulent se débarrasser de produits encombrants et dangereux, et d'un autre côté des petits élus de régions en voie de désertification, lesquels, en échange de subventions et d'emplois " de basse qualification ", n'ont à la bouche que les mots " développement de leur région " et " opportunité à saisir ", et sont prêts à accueillir ces projets, sans se soucier du fait " qu'ils en prendront pour des dizaines de générations ". Ils se fieront aux conclusions "d'experts" et in fine les décision seront votées démocratiquement par le simple conseil municipal....

Trois siècles, c'est énorme, et ce chiffre est en fait très en dessous de la réalité. C'est sur des dizaines de milliers d'années qu'il faudrait tabler pour certaines substances. Quand des problèmes gigantesques surgiront, l'histoire aura peut être complètement oublié les noms des gens qui signèrent ces contrats, des experts qui validèrent ces solutions et des membres du conseil municipal qui votèrent en faveur de cette décision d'accueil de ces poisons. Des problèmes surgiront immanquablement, affectant la santé des gens, l'approvisionnement en eau, du fait de la dissémination des poisons nucléaires.

 

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Le CEA a décidé de soigner son image de marque et implante désormais sur ses sites des ... éoliennes, même si ceux-ci s'avèrent peu propices à l'exploitation des vents.

 

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Type d'éoliennes que le CEA installe maintenant au voisinage de ses réacteurs nucléaires
pour justifier son appellation de Commissariat à l'Energie Atomique et aux Nouvelles Energies

2 MW à pleine puissance, mais le quart dans un fonctionnement moyen : le centième de le puissance délivrée par l'installation nucléaire que ces machines sont censées dédouaner

Mais alors, que faudrait-il faire ?

La fusion deutérium tritium, dans une réacteur du style tokamak, comme ITER, n'est certainement pas la solution. C'est un "plan social", une "cathédrale pour ingénieurs", et une excellente façon pour des heureux privilégiés (qui sont aussi les experts qui ont validé le projet) de mener toute une carrière dans une région de rêve, à proximité de tout : de la mer, du ski, et un jour de Paris, sans doute grâce à une ligne directe de TGV. Là, c'est notre président Jacques Chirac, éminent spécialiste en physique nucléaire qui a pesé de tout son poids pour que "la France saisisse cette opportunité".

J'ai donné en 2008 une conférence sur la physique des plasmas à l'Ecole Polytechnique de Palaiseau, où j'ai évoqué "le cas ITER".

http://www.dailymotion.com/video/xbllp2_z-machine-conference-de-jeanpierre_tech

En quelques mots, ITER charrie deux très graves problèmes non résolus ( et même ... non abordés ). Le prix Nobel De Gennes, décédé, doutait fort de la possibilité que l'aimant supraconducteur de confinement, en première ligne par rapport au plasma de fusion, puisse résister à un intense bombardement neutronique, issu de la fusion du mélange deutérium-tritium

Résister pendant une minute, l'aimant le pourra très certainement. Mais plus longtemps ? Très improbable. Mais c'est la question à ne pas poser, la question qui fâche.

Seconde critique : un plasma de fusion est collisionnel (c'est à dire que les ions qui le constituent, les ions d'hydrogène lourd, entrent en collision à un rythme effrené). Ces collisions tendent donc à donner à la distribution des vitesses une forme "en courbe en cloche", ce qui correspond "à une statistique de Maxwell-Botzmann". Ainsi, autour d'une vitesse d'agitation therrmique moyenne de mille kilomètres par seconde, qui correspond à l'agitation d'un plasma d'hydrogène lourd porté à cent millions de degrés, on trouvera des noyaux plus lents et des ... noyaux plus rapides qui, franchissant la barrière du champ magnétique de confinement, iront détacher les noyaux lourd du "first wall", de la paroi la plus proche. Tous les spécialistes d'ITER le savent. Aucun ne se hasarderait à le nier, mais si on passe ce point crucial sous silence, préférant parler de "soleil en laboratoire", et autre formule destinées à séduire et à anesthésier le contribuable.

La conséquence de cet arrachement d'atomes lourds à la paroi est une pollution inévitable du plasma. Un système de dépollution a été envisagé, qu'on appelle un "divertor", et qu'on aperçoit à la base de l'enceinte torique. C'est " le tiroir à cendres de cette machine à vapeur du III° millénaire". Comme le confinement est de nature magnétique, cette technique du divertor consiste à affaiblir localement cette barrière pour créer une fuite du plasma de fusion, à cent millions de degrés, ou permettre une rentrée de gaz frais.

 

iter divertor

La flèche de gauche montre une personnage, dans un couloir, fixant l'échelle de la machine.
Les deux flèches rouges, à droite, montrent les deux gouttières disposées en bas de l'enceinte torique, constituant le "divertor"
censé permettre de "filtrer" le plasma de fusion pour le débarrasser des ions lourds, issus de la paroi interne, du "first wall".

Personne ne sait, au sein de l'équipe d'ITER, de quoi sera fait le "first wall ", la paroi qui sera directement en contact avec le plasma de fusion. Sur le schéma ci-après on trouve une formule où la paroi est faite de Bérilium, un métal offrant peu de résistance à la chaleur. La tenue du tungstène, partie basse, est meilleure (3000°), mais ses ions sont alors porteurs de nombreuses charges électriques ( ce qui correspond au nombre atomique Z sur la table de Mendeleiev). Or le refroidissement radiatif croît comme le carré de ce nombre de charges. Si on ne dépollue pas en permanence cette "chaudière", elle s'étouffera. Et que fera-t-on de mélange deutérium-tritium pollué, où le tritium constitue un poison d'autant plus dangereux que cet hydrogène lourd peut s'intégrer à n'importe quel élément, y compris de nature biologique, alimentaire, ... humaine. Pas polluante, la fusion D-T ? Quelle vaste blague !

divertor

 

Schéma de principe du divertor, du " piège à ions lourds", à la base de la chambre torique

J'ai connaissance de ce mouvement " sortir du nucléaire ", peuplé de gens qui, eux, ont conscience des conséquences à long terme du problèmes des déchets. La fusion deutérium tritium, telle qu'elle est envisagée, ne fournit pas de solution viable, ni à court, ni à long terme. Après avoir été le terrain de tous les échecs, c'est devenu un gouffre financier insondable.

Encore une fois, si vous cherchez des analyses critiques de ce projet dispendieux et condamné d'avance, c'est sur Internet que vous les trouverez, dans la bouche de ces " effroyables imposteurs" (Arte 2010) et non sous la plume des journalistes scientifiques oeuvrant dans les revues de vulgarisation, destinées à ... éclairer, à "informer" le grand public.

J'ai proposé au rédacteur de la revue "sortir du nucléaire" de composer un article du genre " non à ce nucléaire-là ". Les possibilités offertes par la fusion non-neutronique devraient recueillir un intérêt très vif, et immédiat, ne serait-ce qu'à cause de la modicité relative du coût de ces recherches (le coût d'une Z-machine représente le deux centième du coût d'ITER). Mais de tels projets gênent terriblement le lobby lié à ces projets pharaoniques. La presse se tient coi, suivant les " avis des spécialistes " A 73 ans, malade, je ne peux pas continuer à charger ces moulins à vents, tel Don Quichotte. Il y a sur mon site tout le nécessaire pour s'informer.

J'ai vainement tenté d'expliquer en 2008 les tenants et aboutissants de cette filière à Edouard de Pirey, qui était à l'époque le jeune conseiller scientifique de Valérie Pécresse (laquelle prendrait le Pirée pour un homme). Ce jeune normalien, mathématicien (géomètrie différentielle) m'écouta distraitement pendant une heure, dans les bureaux du ministre de la recherche, et ce fut tout. Pourtant j'étais venu porteur d'une lettre rédigée par le directeur du département de la fusion, au prestigieux laboratoire de hautes températures Kurtchatov de Moscou : Valentin Smirnov. Une lettre ... sans destinataire. J'avais dit à de Pirey :

- Si votre patronne accepte d'être la destinataire de cette lettre, Smirnov pourra la lui adresser immédiatement.

Aucun écho.

Michel Gueritte m'a demandé dans un mail si je pouvais lui expliquer les grandes lignes, dans des termes accessibles. Je lui ai fait cette réponse :

 

Les premiers atomistes furent des chimistes. La "physique nucléaire" est de la "chimie des noyaux".

Il existe en chimie des dissociations spontanées, exo-énergétiques.

A donne B + C + de l'énergie

Il y a aussi des dissociations exo-énergétiques auto-catalysées, spontanées (du fait de l'instabilité des produits). L'iodure d'azote correspond à cela.

La fission est une dissociation exo-énergétique auto-catalysée.

La "fusion" est une réaction du genre

A + B donne C + D + de l'énergie

Dans le cas de la fusion de l'hydrogène lourd, c'est

Deutérium + Tritium donne de l'hélium plus un neutron + de l'énergie

C'est le neutron qui crée une radioactivité induite dans tout ce qu'il touche. Si le proton est " un noyau d'hydrogène ", le neutron, instable, ne constitue pas une espèce.

Il est normal de s'attendre à retrouver, en physique nucléaire, tous les aspects propres à la chimie.

La première chimie inventée par l'homme a été ... le feu, la combustion d'un ... combustible et d'un comburant ( l'air ). Cela donne de l'énergie ( de la chaleur ), mais aussi des substances suffocantes, des gaz toxiques, des fumées. Après avoir fait des feux en plein air on a du employer des cheminées pour évacuer les déchets de la combustion.

Imaginez que vous arriviez au Moyen Âge et que vous disiez :

- Un jour on saura faire des feux sans cheminées !
- Que fera-t-on des fumées ?
- Il n'y aura pas de fumées !
- Mais les combustions dégagent des substances suffocantes. On ne pourra pas faire du feu dans une pièce fermée.
- Si....
- Mais quelle serait alors ce feu magique, sans déchets, et qu'est-ce que cette réaction chimique produirait ?
- Du gaz carbonique et de la vapeur d'eau. Mais ces deux gaz, à un taux modéré, sont tous deux respirables.
- Mais que ferait-on brûler pour obtenir ces molécules ?
- Un gaz, un hydrocarbure. Du butane, par exemple.

Eh oui, on réalise cela avec une combustion catalytique et pendant des années je me suis chauffé avec un " poêle à catalyse " équipé d'une bouteille de butane et d'une plaque, faiblement rougeoyante, sur laquelle s'effectuait la combustion. Etant assez frileux, la nuit, je faisais même fonctionner l'engin fenêtres fermées. Et en mettant le nez au dessus de ce poêle on ne sentait tout simplement ... rien.

Un hydrocarbure est une molécule du type    CnHp

Une combustion complète correspond au schéma :

 CnHp + ( 2n + p ) ( 1/2 O2 ) ---> n CO2 + p H2 O

Revenons au nucléaire. On sait depuis des lustres qu'il existe des réactions non neutronigènes, qui ne dégagent pas de neutrons. La plus attrayante est la réaction Bore 11 plus hydrogène 1 ( de l'hydrogène ordinaire )

Onze plus un égale douze

L'hélium a quatre nucléons ( deux protons et deux neutrons ). Trois fois quatre = douze. D'où la réaction :

Bore 11 plus Hydrogène 1 donne trois hélium, plus de l'énergie, mais pas de neutrons.

Cette réaction est " non neutronigène ". L'hélium peut être évacué dans l'atmosphère, .... respiré. C'est un " déchet " qu'on peut utiliser pour ... gonfler des ballons.

Pourquoi n'a-t-on jamais évoqué cette possibilité ? Parce que la température " d'ignition " est d'un milliard de degrés, alors que celle de la fusion deutérium-tritium est de 100 millions de degrés.

Jusqu'en 2006 personne n'aurait imaginé qu'on puisse atteindre un jour une telle température.

Une précision en passant : la réaction Bore 11 + Hydrogène 1 n'est pas totalement neutronigène, car il y a des réactions secondaires qui en produisent, mais très peu. Il est facile de s'en protéger.

Cette fusion n'a rien à voir avec la fusion deutérium-tritium, fondement de la machine ITER, dérivée du tokamak inventé par le Russe Artsimovitch. ITER, c'est " la machine à vapeur du troisième millénaire ", équivalant au fardier de Cugnot, dans le domaine de la locomotion. Dans ce genre de réacteur à fusion on maintient cette température constante et on "confine" le plasma dans une enceinte torique avec un champ magnétique. Le plasma d'ITER est une chaudière qui produit de l'énergie ( et des déchets ). Cette énergie est récupérée et transmise in fine à de la vapeur actionnant une turbine à gaz.

Jouons au passage au prophète de mauvais augure : Quand le mélange de fusion, pollué par des atomes de tungstène ou de bérilium aura été suffisamment pollué pour empêcher la machine de fonctionner, on relâchera tout cela dans l'atmosphère, grâce à une cheminée. Les petits polytechniciens qui ont conçu ITER dans leurs bureaux se sont simplement dit "l'hydrogène, c'est léger, ça monte". Ils ignorent simplement le phénomène d'onde, extrêmement courant dans la région. Cette turbulence à grande échelle rabat les masses d'air dont le le sol. Tous les vélivoles le savent. Si les lâchers s'effectuent quand ces rouleaux invisibles sont en place, c'est le tritium, le composant radioactif de l'hydrogène lourd, composant la moitié de la masse du rejet, qui sera rabattu vers le sol. Si ce tritium atteint l'eau (potable) du barrage Sainte Croix, voisin et situé en aval, il sera dissous dans l'eau et se mêlera à toutes la chaîne alimentaire, et in fine au propre corps des êtres humains.

Détail : aucun service météorologique n'a été prévu dans la pléthorique équipe d'ITER. Je sais tout cela de la bouche même d'un responsable de l'implantation des infrastructures, moniteur à Vinon.

Solution : si on n'envisage pas de déplacer ITER, implanté dans une province fortement peuplée, et non ... dans un désert, il faudra déplacer le lac de Sainte Croix, ou trouver une autre façon d'alimenter l'agglomération marseillaise en eau potable.

Les machines à vapeur ( des locomotives ) extraient leur énergie de la combustion de charbon, de bois ou d'un hydrocarbure. Cette énergie est communiquée à de la vapeur, à 200° C, sous 6 bars, qui met ensuite en mouvement un piston.

La machine à vapeur comporte donc deux " circuits" indépendants.

- un " circuit ouvert " celui où du charbon, brûlant dans une chaudière, est transformé en un mélange de gaz et de fumées, rejetés dans l'atmosphère.

- et un circuit fermé, où circule de la vapeur d'eau chauffée à 200° degrés, sous une pression moyenne de 6 bars.

Ce second circuit reçoit son énergie du premier à travers un échangeur de chaleur, constitué par une multitude de tubes. Cette vapeur du second circuit, fermé, met en mouvement un piston, lequel fait tourner une roue.

On est ensuite passé à des moteurs à combustion interne où il n'y a plus qu'un seul fluide : le mélange combustible - comburant ( air ) où s'opère la réaction chimique dégageant l'énergie et où ce fluide met en mouvement un piston. Il remplit les deux fonctions : il est à la fois le lieu où se produit le dégagement d'énergie et le fluide qui permet la transformation de l'énergie thermique en énergie mécanique.

Dans un moteur diesel un fort taux de compression ( rapport 15/1 à 25/1 ) élève la température du mélange gazoil-air à 500-900°. L'accroissement de la densité du mélange fait que la combustion du gasoil, injecté en fines gouttelettes par une pompe à injection travaillant sous très haute pression ( 2000 bars ) peut s'opérer en un temps de l'ordre du centième de seconde, faible devant la période associée au mouvement du piston ( un dixième de seconde ). Cette rapidité de réaction fait que lorsque le piston entame son mouvement d'expansion on considère que la combustion a pu s'effectuer.

Une remarque en passant : le gasoil, un hydrocarbure, est passible d'une combustion complète, ne dégageant que du gaz carbonique et de la vapeur d'eau, selon la réaction :

2 C16 H34 ----> 32 CO2 + 34 H2O

Toute pollution résulte d'une combustion imparfaite de ce gazoil, les différents polymères, constitués de carbone et d'hydrogène étant insuffisamment brisés en éléments plus aisément combustibles. J'en profite pour ajouter une remarque rapide, concernant l'action de l'adjonction d'eau dans "les systèmes Pentone". Nul mystère. Les micro-gouttelettes d'eau, se présentant sous la forme d'une brume (issue du " bulleur").Aspirées entre deux surfaces métalliques, elles s'électrisent. On peut effectivement qualifier cette brume électrisée de "plasma" (froid). La vapeur d'eau s'électrise facilement, voyez-vous, et un résultat, indéniable, de cette capacité à s'électriser s'appelle .. la foudre. Il y a longtemps que les motoristes et les gens des centrales thermiques connaissent ce mécanisme. Jadis, les post combutions des réacteurs militaires comportaient "une injection d'eau".

Le champ éclectique créé par ces gouttelettes de vapeur d'eau électrisée contribue à briser les chaînes moléculaires longues constituant le combustible. Cela suffit largement à améliorer le rendement de combustion (qui n'a pas roulé un jour avec sa voiture, dans le brouillard, constatant soudain l'insolite nervosité de son véhicule dont le carburateur, au lieu d'aspirer de l'air sec, aspire de l'air transformé en un mélange de gaz de de très fines gouttelettes d'eau.

 

Revenons au nucléaire.

La fusion Bore - hydrogène relève de la même logique et déboucherait sur " un temps temps à fusion ".

Premier temps : compression du mélange, ignition du mécanisme de fusion

Second temps : expansion du plasma ainsi produit, dans un champ magnétique.

La compression et la conversion directe de l'énergie thermique, dégagée par la fusion mettent en jeu un champ magnétique. C'est " de la MHD ". Le truc à comprendre c'est qu'un plasma fortement ionisé est étroitement lié à un champ magnétique, comme les cheveux sont liés aux dents d'un peigne. Le champ magnétique " joue le rôle d'un piston ", à la fois lors de la compression et pendant la détente.

L'ignition peut s'opérer à l'aide d'un compresseur MHD. L'énergie est délivrée par un système d'accumulation d'énergie électrique (condensateurs). Elle est envoyée sous forme d'un courant atteignant 18 à 28 millions d'ampères dans un compresseur en forme de cage ( 8 cm de diamètre, 5 cm de hauteur), dont les barreaux sont des fils d'inox du diamètre d'un cheveu. Dans chacun d'eux on envoie une courant électrique de cent mille ampères. Ces fils créent un champ magnétique qui réagit lui-même sur le courant en donnant des forces centripètes, qui tendent à faire converger les tiges sur l'axe du système.

En 2006, sur la Z machine de Sandia, on a pu transformer cette cage de fils (d'inox) en un cordon de plasma de fer d'un diamètre de 1,5 mm. On a pu montrer ( par méthode d'élargissement des raies spectrales ) que la température ( d'abord calculée ) atteignait au maximum 3,7 milliards de degrés, c'est à dire 3,7 fois la température d'ignition du Bore Hydrogène, rendant la fusion aneutronique " non-impossible ".

Dans les essais de 2004-2006 menés au laboratoire Sandia, Nouveau Mexique, l'intensité électrique était de 18 millions d'ampères. Elle a été portée par la suite à 28 millions, mais on ignore quels ont été les résultats d'expériences désormais classées secret défense ( " les bombes d'abord, l'énergie ensuite " ) Théoriquement, une température de 9 milliards de degrés aurait pu être atteinte. Cette température croit théoriquement comme le carré de l'intensité électrique injectée. La difficulté réside dans le fait que cette injection doit impérativement être brève (100 nanosecondes, ou un dixième de millionnième de seconde ), sinon les fils de la cage se vaporisent, celle-ci se transforme en un cylindre de plasma, qui perd toute axisymétrie du fait des instabilités MHD qui s'en donnent alors à coeur joie.

Tout n'est pas gagné dans cette filière, mais son avantage est sa souplesse et le fait qu'une " Z-machine " coûte le deux centième d'ITER. Avec une Z-machine on peut à l'infini modifier la géométrie et la structure de la cage à fils, du "liner". Mas essayez de modifier quoi que ce soit dans la géométrie de ce dinosaure nommé ITER.

On a franchi l'étape : compression et obtention d'une température dépassant la température d'ignition. Mais il faut ensuite que des réactions de fusion puissent se produire avec un rendement suffisant. Ceci étant, la fusion Deutérium Tritium ( nécessitant 100 millions de degrés ) a déjà été obtenue dans la Z-machine.

En supposant que cette étape " dégagement de suffisamment d'énergie par fusion " soit franchie, comment opérer la conversion de l'énergie ?

La vitesse de compression, de l'implosion du "liner à fils" est de 400 km/s. La vitesse d'expansion d'un plasma enrichi de l'énergie dégagée par la fusion serait largement supérieure. Si cette expansion est effectuée dans un champ magnétique, celui-ci se comporte comme le piston d'un moteur à combustion interne et ce système convertit l'énergie de cette expansion en électricité avec un rendement de 70 %

Un solénoïde crée ce champ magnétique. L'expansion du plasma de fusion dans ce champ engendre un courant induit.

C'est de la MHD, une discipline qui, en France, s'est perdue dans les sables depuis la fin des années soixante

Dans le moteur à combustion interne une partie de l'énergie dégagée est exploitée, l'autre est stockée dans un volant d'inertie, indispensable pour pouvoir assurer la compression suivante.

Dans le deux-temps à fusion, un banc de condensateurs ferait office de volant d'inertie.

Après expansion, les produits de fusion, non toxiques, sont éliminés. Le système doit être rechargé, non par en injectant du carburant, mais en remettant en place une nouvelle " cage à fils " avec sa cible centrale en hydrure de bore. Dix à 50 fois par seconde, ce qui ne pose aucun problème technique a priori.

Tout cela ne marcherait pas en ... six mois. Mais c'est relativement bon marché et :

- Cela s'oppose à ITER, qui ne produira jamais d'énergie

- Cela ne produit pas de déchets radioactifs !!

Cette troisième filière nucléaire, si elle peut être mis en forme, ne présente pas de défauts de principe rédhibitoires, par opposition à la "solution ITER". On ne manque pas de Bore, ni ... d'hydrogène. Tous les pays pourraient être équipés.

Critique d'ITER : De Gennes lui-même disait que jamais l'aimant supraconducteur ne pourrait tenir à un intense bombardement de neutrons (précisons que cela n'a jamais été testé). De plus le plasma de fusion se pollue rapidement, par arrachement d'ions lourds à la paroi. Ceux-ci créent un refroidissement radiatif intense, qui étouffera la chaudière. Il a été prévu un " divertor ", visible à la base du tore, dont le rôle est censé être d'éliminer ces ions lourds : jamais testé.

Bref, un projet ruineux, entaché de nombreuses questions sans réponse, un " jouet de luxe pour ingénieurs "

Les résultats de la Z-machine ont soulevé un tollé de critiques. Certains " spécialistes" (émanant du lobby ITER) ont prétendu que cette température n'affectait que " des points chauds ", minuscules. Totalement faux. S'il en était ainsi l'énorme "pression magnétique externe" écraserait immédiatement le cordon de plasma. Or ce n'est pas ce qu'on observe. Ce cordon "rebondit sur lui-même", preuve qu'il est le siège d'une pression très importante. Or qui dit pression dit température. Vue la densité, celle-ci doit automatiquement dépasser les trois milliards de degrés, globalement, et non localement. Exit la thèse d'une température uniquement localisée dans quelques rares points chauds.

Pire encore : les Américains se sont mis à désinformer, pied au plancher, prétendant (à Vilnius, congrès international de MHD, en septembre 2008) , que la température atteinte n'avait pas dépassé 200 millions de degrés. C'est ce que j'ai décrit dans mon livre, en évoquant ma participation au colloque international de MHD de Vilnius, septembre 2008.

Joute publique entre ces gens et moi (Matzen et Mac Kee, responsables du projet ZR, nouvelle version de la Z-machine), en plein congrès et déroute de ces menteurs, dans la confusion la plus totale (je pense être un des meilleurs spécialistes en physique des plasmas, au niveau international ).

Pourquoi une telle désinformation ? Parce que cette fusion obtenue par compression magnétique permet d'envisager des bombes " à fusion pure ", sans cette allumette de 0,3 kilotonne que représente la bombe A, non miniaturisable (à cause de la "masse critique" ).

Ces nouvelles bombes à fusion pure pourraient être :

- Non neutronigènes
- Non polluantes
- Miniaturisables

En un mot des " bombes vertes "..... joyeusement utilisables. Les militaires ajouteraient que cette technologie est "proliférante" (pas besoin de disposer d'un système d'enrichissement d'uranium, par centrifugation ).

C'est la monstruosité de l'arme nucléaire qui la rend inutilisable. Les bombes les plus modestes (300 tonnes d'équivalent TNT) sont la source d'un tel dégagement d'énergie tel que le champignon radioactif s'élève automatiquement, créant une très forte ascendance qui l'emmène vers la stratosphère. Sa dispersion par les vents fait que tout le monde en prend, y compris ... celui qui a lancé la bombe.

Il n'y aurait pas de limite inférieure pour les bombes à fusion pure. La différence étant qu'un objet de la taille d'une bille pourrait détruire ... un immeuble.

La nation qui sera la première à détenir ces bombes à fusion pure dominera le monde, car elle pourra ravager des pays entiers, sans subir de " dommages collatéraux ".

Mais inversement la maîtrise de cette fusion pure apporterait de l'énergie à profusion et des compresseurs MHD à très haute température permettraient de traiter les déchets existants en les transformant en ... hélium. Au delà, l'accroissement de la température permettrait de recréer en laboratoire, non des étoiles, mais des supernovae (mille milliards de degrés), donc de créer des atomes par transmutation.

L'Age d'or et l'Apocalypse au coude à coude.

Américains et Russe travaillent activement sur ce projet. Le fort courant électrique est fourni par un "compresseur à magnétostriction", dérivé des idées de Sakharov des années cinquante, où l'énergie de base est fournie par un explosif solide.

Le projet balbutie depuis début 2009. Les Français sont ... totalement hors jeu.

" Cet autre nucléaire " ennuie fort les gens des réactions à fission et les gens d'ITER.

Par ailleurs, en général, ils n'en ... comprennent pas le principe. Autant essayer d'expliquer à un fabriquant de locomotives à vapeur le principe d'un moteur à combustion interne.

Physicien "catégorie poids lourds", je tiendrais le débat face à n'importe quel tenant du nucléaire. A Vilnius j'ai mis les yankees en déroute. Alors, les Français....

Monsieur Gueritte, je salue votre courage.

JPP

 

 

Le coût psychologique d'une prise de conscience

J'ai toujours dit, depuis des lustres, que toute forme de pensée était un système organisé de croyances. Je crois qu'on ne réfléchit pas assez sur ce mécanisme fondamental qui est l'attitude d'autodéfense de toute pensée, de tout système organisé de croyance. Ce comportement est valable au niveau collectif comme au niveau individuel.

J'ai, chez moi, le DVD du film " La Chute ", consacré aux derniers jours de Hitler et de ses fidèles, dans le bunker de la chancellerie de Berlin. Nous savons que les scènes décrites dans ce film correspondent à des faits réels, qui ont été rapportés par un témoin direct : la propre secrétaire du Fürher, âgée de moins de trente ans au moment des faits, qui témoigne au début du film.

Ce qui se dégage des dialogues c'est que le III° Reich vit là ses dernières heures. Himmler confesse à un proche du Fürher, le propre beau-frère de ce dernier, Figelein, qu'il a déjà amorcé une prise de contact avec les Américains, convaincu que ceux-ci seraient prêts à traiter avec lui et ses SS pour contenir " les hordes asiatiques ". Hitler croît que " le groupe de Steiner " va pouvoir opérer une contre-attaque musclée pour dégager Berlin, aux portes duquel les Russes sont déjà. Apprenant que Steiner est dans l'incapacité de regrouper assez d'hommes pour réaliser cette manoeuvre, il entre dans une rage folle et décrète que " comme Staline " il aurait du faire fusiller tous ses généraux, qui ne sont que des lâches et des incapables.

Il donne à Speer, son architecte et ingénieur en chef l'ordre de détruire toute l'infrastrucure industrielle du Reich, pour que l'ennemi ne trouve devant lui que des ruines. Speer lui répond :

- Mon Fuhrer, si vous faites cela, vous condamnez le peuple allemand à mort.

- Eh bien, si la guerre est perdue, c'est que le peuple allemand s'est montré faible, et les faibles doivent disparaître.

A aucun moment des gens comme lui et Goebbels n'imaginent un seul instant qu'ils ont emmené le peuple allemand à la ruine. Si le plan a foiré, ça ne peut être que de la faute des autres. Le rêve Nazi s'effondre et l'épouse de Goebbels, qui le rejoint dans le bunker, préférera empoisonner de sa propre main ses cinq enfants, pour leur éviter de vivre dans un monde ... sans le national socialisme.

J'ai revu je ne sais combien de fois ce film, analysant chaque phrase des dialogues. Le mot " folie " n'a guère de sens. Certes, sur la fin, Hitler déraisonne, envisage des contre-attaques n'existant que dans son imagination. Mais on est face à un homme qui s'est enfermé dans un système de pensée, qui trouve sa cohérence quand on entend quelques phrases clés :

- Je me suis toujours interdit toute compassion.

Goebbels dira lui aussi :

- Je suis désolé, mais je n'ai aucune compassion.

On est dans la loi du plus fort à 100 %. Lors d'un repas auquel participe sa secrétaire, Hitler évoque la façon dont les primates éliminent immédiatement tous les individus déficients, en qualifiant cela de "loi de la nature ".

L'histoire est à la merci d'hommes et de femmes, constituant des oligarchies. Leur comportement peut nous paraître incompréhensible. C'est parce que nous ne parvenons pas à entrer dans leur système de pensée, à comprendre les mécanismes dans lesquels ils se sont enfermés.

Il y a un second point sur lequel je voudrais insister : c'est l'impossibilité, dans laquelle se retrouvent parfois des êtres humains, de se remettre en question, de pouvoir dire " là, j'ai fait une erreur, un mauvais choix, j'ai fait preuve d'un aveuglement qui s'est avéré très dommageable ". Une telle prise de conscience peut être extrêmement douloureuse et vous hanter pendant le reste de vos jours. Le coût psychologique peut s'avérer exorbitant. Comment un père, une mère, même au seuil de la mort, pourraient-ils dire à leur progéniture : "je suis désolé d'avoir détruit votre vie". Questionnés à propos de leur comportement, les pédophiles y voient simplement "un débordement d'amour parental".

Le monstrueux est plus fréquent qu'un vain peuple ne le pense. Pédophilie, inceste, endommagent ou détruisent complètement des êtres humains. Il arrive que dans une famille des individus découvrent avec effarement des faits remontant à des décennies, qui ont eu des conséquences dramatiques et irréversibles sur ceux qui en ont été les victimes. De telles prises de conscience peuvent se révéler si dommageables pour la vision de ceux qui furent ou sont encore leurs proches ou le sont encore, qu'elles en deviennent impossibles à opérer.

J'évoque là le monstrueux familial, qui peut aller jusqu'au crime, d'adultes ou même d'enfants. Nous n'avons que trop d'exemples à citer de monstrueux historique. Mais ce qu'il faut garder à l'esprit c'est qu'à un moment donné des individus se trouvent pris dans des systèmes de pensée qui guident leurs choix et leurs actes, qu'on pourrait qualifier de pathologiques.

Mais où se situe la frontière entre la normalité et le pathologique ? Dans le mot normalité il y a le substantif norme. La norme c'est ce qui, à un instant donné, est commun à un grand nombre de personnes. Le tendance mimétique est alors très forte. J'emploierai un exemple emprunté à la physique. Comment crée-t-on une aimantation résiduelle (appelée hysteresis) dans un bloc de fer ? On le soumet à un champ magnétique. Les électrons peuvent être comparés à de minuscules aimants, à des dipôles magnétiques. Dans un bloc de fer qui sort d'un creuset, le magnétisme global est nul, les "spins" des électrons, qui correspondent à leur moment magnétique sont orientés de manière aléatoire et leur résultante est nulle.

Plaçons ce morceau de fer dans un solénoïde, créant un champ magnétique. Celui-ci va orienter les spins des électrons. Quand nous amenons ce champ magnétique inducteur à zéro, le morceau de fer conserve une aimantation rémanente. Pourquoi les électrons restent-ils dans ... cette position?

Les électrons du métal sont sensibles au champ créé par leurs voisins, et de ce fait ... y contribuent. La magnétisation du fer est comparable à un phénomène de mimétisme. C'est comme si chaque électron se disait " j'oriente mon spin comme celui de tous les autres ". Alors qu'auparavant il n'y avait aucune structure d'ordre au sein de cette population électronique, on en a créé une, qui perdure d'elle-même, sans avoir besoin d'une sollicitation additionnelle.

Comment supprimer ce magnétisme résiduel du bloc de fer ? Par exemple en le chauffant. On va ainsi créer une agitation thermique au sein du métal qui finira par avoir raison de cet "ordre magnétique" qu'il avait acquis, dans une direction quelconque, du reste.

Il y a donc une première justification des actes individuels, qui consiste à dire " je fais comme les autres, je fais comme tout le monde ". On peut ainsi expliquer pourquoi le phénomène du nazisme a pu saisir une part très importante de la population allemande avant et pendant la seconde guerre mondiale, et pourquoi cette structure s'est ... disloquée d'elle-même dans l'après-guerre après la disparition de ses leaders.

Dans mon site, j'ai écrit "apprenez à penser par vous-même, sinon d'autres le feront pour vous". Je pourrais compléter cette formule en disant "efforcez-vous de prendre du recul, de donner à votre pensée de l'autonomie, sinon celle-ci se fondra dans la pensée collective de l'époque".

Les êtres humains souffrent des exactions et de l'égoïsme, du cynisme d'un grand nombre d'hommes politiques. Mais ces gens qu'ils perçoivent comme égoïstes, cyniques, sans foi ni loi, se décriraient au contraire comme pragmatiques, emprunts d'une " positive attitude", agissant dans le sens de l'intérêt du plus grand nombre. Tous les hommes politiques vous diront qu'il est impossible de gérer un pays sans faire preuve d'un minimum de machiavélisme "dans l'intérêt supérieur de l'Etat".

Suite aux confidences d'une membre de l'administration Bush on sait maintenant que des centaines de personnes raflées en Afghanistan et envoyées à Gantanamo, pour y être torturées avec méthode étaient innocentes de tout crime. Elles avaient simplement été dénoncées comme "terroristes" par des Afghans et des Pakistanais, soucieux de toucher la prime de 3000 euros offert pour chaque capture. Questionnés, des gens comme Bush, Rumsfeld, Colin Powell ou Dick Cheney vous diraient " qu'il vaut mieux enfermer quelques innocents que de laisser de dangereux terroristes en liberté".

Ca ne vous rappelle pas le "tuez-les tous. Dieu reconnaîtra les siens", de la Saint Barthélémy ?

Dans le film La Chute, à aucun moment Hitler n'a le moindre recul vis à vis de ses actes, de sa politique. Si le vaste plan a foiré, c'est parce qu'on n'a pas suivi ses directives et ses ordres. Il en est de même pour pratiquement tous les chefs d'Etat.

Prenez l'exemple du Vatican, dont on sait qu'il constitua une filière d'évasion pour les criminels de guerre nazis, en direction de l'Amérique du Sud. Qu'en pense le pape actuel ( et qu'en ont pensé ses prédécesseurs ) ? "Que ce fut sans doute un mal nécessaire pour éviter que ce continent ne bascule dans le communisme".

Bien rares sont les individus capables, chaque jour, ou à un moment de leur vie, de se regarder dans une glace et de se dire "ai-je démérité?". Les psychologues qui travaillent dans les prisons savent bien qu'un très grand nombre de délinquants se considèrent comme ... des victimes innocentes d'un "système", cette complaisance vis à vis d'eux-mêmes étant souvent proportionnelle à la gravité de leurs fautes.

Si vous pouviez entrer dans la tête d'un homme politique, vous seriez surpris, et même sidéré, de faire connaissance avec la façon dont il perçoit le monde et s'auto évalue. Certains connaissent déjà le détail du patrimoine de notre actuel Président de la République, ainsi que la façon dont il a très confortablement aménagé son avenir matériel. Beaucoup d'hommes politiques se trouvent dispensés de payer des impôts. Il y a longtemps que les Français ont découvert (à l'époque c'était avec l'homme politique Jacques Chaban Delmas) que certains citoyens français, au lieux d'acquiter des impôts, se voient au contraire reverser par le service des impôts un trop perçu, mécanisme lié à une " retenue à la source ".

J'explique, pour ceux qui ignorent ce point. Lorsqu'une société distribue des dividendes à ses actionnaires, elle est censée avoir déjà payé à l'Etat un impôt sur les bénéfices, important. Si ce montant acquitté dépasse ce que le contribuable bénéficiaire de ces dividendes, mais percevant par ailleurs des salaires, est censé devoir au titre de l'impôt sur le revenu, le fisc lui remboursera ... la différence.

Beaucoup d'hommes politiques bénéficient de telles prébendes. Mais allez donc dire à Sarkozy qu'il s'empiffre. Il vous rira au nez. Dans son optique, dans sa vision du monde, ce qu'il perçoit de tous bords lui parait minime par rapport à ce que la société devrait lui verser, eu égard aux services qu'il rend et au travail qu'il fournit. Minime également par rapport aux gratifications dont bénéficient certaines de ses relations, capitaines d'industrie, banquiers ou simples capitalistes.

Revenons sur notre petit maire de tout à l'heure, qui pense militer pour le bien de ses administrés en réclamant l'hébergement de déchets radioactifs sur le territoire de sa commune.

Pour agir ainsi, il est simplement incapable, mentalement, de se projeter dans un futur excédant quelques années.

Les êtres humains font penser à des véhicules. Evidemment, l'image classique du troupeau vient aussitôt à l'esprit. Mais ce qui est intéressant dans le modèle de l'être humain-véhicule, c'est qu'on peut le configurer de diverses manières. Si on imagine que le véhicule chemine de nuit, la distance à laquelle éclairent ses phares est une image de sa capacité de ses projeter dans l'avenir, individuellement et collectivement. L'usage ou le non usage du rétroviseur se référerait à la capacité ou à l'incapacité de tirer des leçons du passé.

Le petit maire qui réclame ses déchets radioactifs possède un système d'éclairage qui dépasse à peine son pare-choc.

Le système d'éclairage conditionne le champ de vision. Celui-ci peut être étroit ou large.

La question à cent euros est " comment des êtres humains peuvent-ils changer de route ?". Inversons la question : qu'est-ce qui leur fait poursuivre un chemin donné ? Des réponses : l'éducation, la culture, leur mimétisme foncier, leur perception du monde, leur intérêt, la façon dont il exploitent la "carte routière " qui leur décrit le monde, dont ils ont appris le tracé dès leur plus jeune âge. Plus généralement, il est plus commode de suivre des chemins déjà battus que de s'aventurer dans l'inconnu, de passer sa vie à suivre un itinéraire bien balisé. Tout de suite j'ai envie de reproduire le dessin qui accompagne ma bande dessinée " Le Mur du Silence " ( le bien nommé ) et qui se réfère à la démarche scientifique.

 

là il y a de la lumière

 

Ici, je voudrais citer une expérience récente. J'ai la faiblesse, depuis plus de 35 ans, de m'intéresser au phénomène ovni, en persistant à dire qu'il recouvre des faits bien réels, qui devraient interpeller nos scientifiques. Or dans l'epistémopshère l'impact est rigoureusement nul et sous cet aspect je constitue l'exception qui confirme la règle.

Il y a une petite dizaine d'années un jeune chercheur, mathématicien de son état et fort savant, avait pris contact avec moi en me disant :

- J'ai fait une thèse de doctorat en mathématiques, et plus précisément en géométrie. J'ai alors cherché à me rapprocher d'un physicien qui fasse des choses intéressantes, et mon enquête m'a mené vers vous.

Fort bien. Nous avons alors essayé de travailler ensemble, pendant plusieurs années. J'ai eu l'impression de vouloir attirer un automobiliste hors de son autoroute d'origine, et de nombreuses fois j'ai été tenté de lui dire " si tu enlevais le frein à main, on avancerait plus facilement ". Je l'entends encore me dire :

- Je ne peux pas m'aventurer sans savoir où je vais !

- Mais comment veux-tu qu'on sache où on va ? Le propre de la recherche consiste à sortir des régions cartographiées, pour en explorer d'autres et, avec de la chance, de revenir avec de nouvelles cartes dévoilant d'autres itinéraires. En la matière, le guide, c'est l'intuition. Si celle-ci s'avère féconde, les arguments logiques ne deviendront apparents qu'après coup.

Je me souviens, au Kenya, dans le parc d'Amboseli, au fil des safaris où je conduisais mes clients, être tombé sur une piste suivie par des éléphants, inscrite de manière si régulière et systématique pendant des siècles qu'il avaient fini par creuser le sol sur leur passage. En matière de recherche c'est assez voisin. Les scientifiques circulent sur des voies toutes tracées qui constituent ce qu'on appelle un paradigme. Ils vont de A à B, puis de B à A , et ainsi de suite. Un comportement boustrophédique ( de bous, le boeuf, et strophedein, le sillon).

Innover consiste justement à s'extraire de ces chemins tous tracés et de tenter d'en découvrir d'autres (le vol supersonique sans ondes de choc ni turbulence, par exemple, ou un modèle de cosmos à constantes variables, y compris la vitesse de la lumière. Etc...). Bref, "tout ce qui n'est pas dans les livres". Un scientifique qui a un profil psychologique de "bon élève" ne fera pas a priori un bon chercheur.

Mon collègue mathématicien impressionnait les vieux routiers de la discipline par l'ampleur et la variété de ses connaissances. En fait c'était un véritable boulimique de mathématiques solidement établies, qu'il classait ensuite dans ses circonvolutions intérieures, avec une précision millimétrique. Je comparerais son cerveau à une déchiqueteuse. Je me rappelle être parti une année avec lui à un stage d'aile volante (pour lui apprendre ce sport et l'inciter ainsi à mieux quitter le plancher des vaches). Nous partagions la même chambre. Tandis que je lisais des bandes dessinées, il avalait, page après page des traités de mathématique des plus ardus, comme on aurait dégusté des petits fours. Il tournait paisiblement des pages, avec une régularité de métronome, sur lesquelles j'aurais peiné des semaines. Dans son cerveau il y avait toujours des giga-octets libres pour y loger de nouvelles connaissances et, entre nous, nous l'avions surnommé " DD ", alias " Disque Dur ".

Hélas, au bout d'années, il s'avéra qu'il était rigoureusement incapable de quitter les sentiers battus. En tentant de l'entraîner dans ces chemins de traverse, je ne faisais que l'angoisser chaque fois un peu plus.

J'ai fini par abandonner.

Mais il y a deux mois, il m'annonce dans un mail que lors d'un séjour dans la capitale, au moment où il se promenait en compagnie de sa mère, en plein Paris, et en milieu de journée, qu'il a été pendant plusieurs minutes le témoin d'un spectacle assez inhabituel. Haut dans le ciel, plusieurs disques sombres évoluaient, présentant un diamètre apparent comparable à la taille d'un ongle à bout de bras, entourés par des objets plus petits, très lumineux, qui virevoltaient autour d'eux. Sa mère fut aussi le témoin de cette scène et, interloqué, ils arrêtèrent même un passant pour lui faire lever le nez en l'air.

Ces objets ne devaient pas être de petite taille puisque, selon ses dires, ils passèrent derrière la traînée de condensation laissée par un avion. Puis, au bout de quelques minutes, ils virèrent au blanc brillant et disparurent à vive allure.

Je me suis dit : " quand il va rentrer, il va me dire : j'ai réalisé qu'il était important de réfléchir sur la problématique des voyages interstellaires, en révisant notre conception de l'univers ".

Eh bien non....

Il a conclu cette expérience par la phrase :

- Je ne préjuge en rien de ce que j'ai vu.

J'ai eu envie de lui dire :

- Si des extraterrestres se saisissaient de toi, t'embarquaient dans une de leurs soucoupes volantes et te fassent faire le tour du système solaire en vingt minutes, tu me dirais " je ne préjuge en rien de l'expérience que j'ai vécu ".

Il est inutile de se révolter face à un tel insuccès. Comment savoir comment les gens sont construits, de quelles oeillères ils sont équipés, jusqu'où portent leurs " phares ". En l'occurence, si on en revenait à la métaphore du véhicule il s'agirait de la capacité de regarder vers le haut, en disposant d'un ... toit ouvrant. L'expérience montre que très peu de gens regardent en l'air. Je m'en rends compte en constatant le peu d'impact (explicité) des idées que j'ai développé dans mon dernier livre, qui sont pourtant fort simples à appréhender.

Je résumé à grands traits l'idée exposée. L'idée fixe du Vivant serait d'étendre son champ relationnel en accroissant sans cesse sa complexité. Une "idée fixe" qui implique un "pilotage de ce monde vivant", une téléonomie. Un pilotage, se situant en dehors de la sphère sensible, tournant le dos aux effets du "dieu hasard", celui des scientifiques orthodoxes, dans lequel la sélection darwinienne opère un tri au sein de mutations dont la cause serait à rechercher en dehors du monde sensible (...).

Si ce plan consiste à étendre ce champ relationnel, sans limite, il est clair que nul oiseau ne pourra voler jusqu'à la planète la plus proche. Celui-ci implique donc l'émergence de la technologie, dont une espèce vivante, sur Terre, l'homme, se trouvera dotée, en même temps que de la station debout (qui libère ses mains en le transformant en homo faber). Le fait de naître "avant terme", sans que les os de son crâne ne soient soudés (à la différence de ses cousins simiens) lui permettra de disposer d'un encéphale plus volumineux, etc.

L'émergence de la technologie, entre les mains de l'homme, est exponentielle, explosive et fait de lui le maître de sa planète en une petite dizaine de milliers d'années. Il acquiert aussitôt un pouvoir qui lui monte à la tête. Pour éviter les inévitables retombées collatérales, toujours dans une optique finaliste, donc totalement hétérodoxe, il a été doté d'un attribut comportemental, que ne possède pas l'animal, lui permettant de s'interroger sur les conséquences de ses actes, ce qu'on appelle conscience morale. Analogiquement : il possède "des phares qui éclairent plus loin".

Ainsi la finalité de la technologie serait de construire, à terme, des véhicule interstellaires, permettant d'aller rendre visite aux voisins. Toute cette histoire requiert une énergie que la chimie ne saurait produire. Ce processus évolutif s'est brutalement accéléré en 1945, au moment où l'homme a commencé à maîtriser l'énergie nucléaire. D'où une accélération d'incursions d'expéditionnaires venant d'autres planètes. En nous voyant continuer à nous entretuer, et à transformer notre planète en poubelle avec notre belle technologie, ils se demandent " quand comprendront-ils que ça n'est pas fait pour cela ?"

Il s'agit donc d'une idée assez simple. Mais allez expliquer cela à Sarkozy, à Bush, à Poutine où Ahmajinejad ?

J'ai lu que nous avions à ce jour découvert 400 exo-planètes. Immanquablement, ce nombre atteindra vite plusieurs milliers. Il y a encore assez peu de temps des astrophysiciens se demandaient s'il existait dans l'univers d'autres étoiles accompagnées d'un cortège de planètes. Aujourd'hui la question serait plutôt : "existe-t-il des étoiles qui n'en possèdent pas ?". Tout ceci indique que le nombre de planètes susceptibles d'abriter une vie intelligente, dans l'univers, se situerait aux alentours de milliards de milliards. Alors, timidement, des scientifiques, comme Jean-Pierre Luminet, envisagent qu'ailleurs il pourrait exister une vie primitive, bactérienne..

Hubert Reeves se base sur le peu d'imagination dont semble faire preuve la nature en matière d'atomes et de molécules. Il hasarde l'idée que ce manque d'imagination pourrait s'étendre au monde du vivant et que dans un nombre considérable de planète des formes de vie très semblables aux nôtres pourraient exister.

En poursuivant son idée, si les voyages interstellaires étaient possible, les créatures qui émergeraient des nefs pourraient alors avoir simplement une tête, des yeux, deux bras et deux jambes.

Tiens donc....

Côté religion, je me rappelle ce qu'avait dit un cardinal, questionné par le journaliste Jacques Pradel, qui n'excluait pas " que le Christ soit mort en croix pour racheter les péchés d'autres êtres que l'homme, peuplant l'univers".

L'idée que je viens de brosser à grands traits plus haut et que je développe dans mon dernier ouvrage, qui est à la portée de n'importe quel lecteur, n'a interpellé personne, en particulier dans la communauté scientifique. Manque de "toit ouvrant", de "phares à longue portée" et de "rétroviseurs efficaces", sans doute. Une idée également trop dérangeante. J'ai dit plus haut que le coût psychologique de certaines prises de conscience, dans certaines situations, pouvaient dépasser les capacité d'un être humain. Là, on devrait raisonner en terme de coût psycho-sociologique, politique, économique. Un nombre ahurissant d'entreprises humaines deviendraient soudain dérisoires. Des pans entiers de croyances s'effondreraient, comme les glaces polaires au moment de la débâcle.

J'ai brièvement évoqué les possibilités potentiellement offertes par ces compresseurs MHD capables de produire des milliards de degrés, mais un jour des température bien supérieures. On entre alors de plein pied dans la possibilité de transmutations, de création, à partir de matériaux aussi stupides que la poussière des chemins, des matières premières jadis très recherchées.

Nous avons déjà une robotique qui progresse à pas de géants et dont nous nous servons actuellement pour accroître la masse des sans emploi, comme l'avaient fait jadis les métiers à tisser de Jacquart, plongeant dans la misère les " canuts ", les tisserands, quand ça n'est pas pour nous entretuer plus efficacement, par robocops interposés, ou drones chasseurs-bombardiers, exempts d'états d'âmes.

Combinons tout cela. Nous voyons poindre un monde où la notion de richesse perdrait soudain son sens. Un monde sans " Bling-Bling ".

Qui serait capable d'imaginer une chose pareille, sinon quelques fous qui vivent la tête dans les étoiles ?

Nouvelle digression sur les événements du 11 septembre. Je commencerai pas un petit dessin humoristique que m'a inspiré une phrase du journaliste Daniel Lecomte :

 

arte effroyable

Je vous incite à regarder ce power point, montrant des photographie prises à partir d'un hélicoptère de l'armée, à différentes phases du drame. Vous reconnaîtrez aisément le bâtiment numéro 7 à la forme trapézoïdale de sa plate forme sommitale.

photo batiment 7 hélicoptère

 

Des photographies du World trade Center, prise depuis un hélicoptère militaire, et révélées relativement récemment

Un powerpoint de présentation générale sur les évènements du 11 septembre 2001

Je conclurai cette page en disant que nous devons nous efforcer de réfléchir à la façon dont notre pensée est structurée. J'ose espérer qu'un nombre croissant de gens font cette démarche, en découvrant cet espace de libre pensée qu'est le net, véritable foire aux idées.

Imperméable à toute argumentation, le journaliste Daniel Lecomte animait récemment une nouvelle émission sur Arte consacrée " Aux effroyables imposteurs " (comprenez, ceux qui prétendent se substituer aux journalistes professionnels, sur Internet)

 

Daniel Lecomte

Daniel Lecomte, animateur d'une émission sur Arte dénonçant les méfaits d'Internet

" Notre rôle n'est pas de changer le monde, mais d'informer "

Quand on entend de tels propos (on a l'impression de vivre une scène de la Planète des Singes) on est tenté de se demander si ces gens ne reçoivent pas des consignes autoritaires pour négliger à ce point toute analyse des faits. Mais il existerait une autre explication, beaucoup plus simple et naturelle, assez éloignée sur ce plan d'un conspirationnisme journalistique. Si ceux qui mettent en doute la version officielle des attentats du 11 septembre avaient raison, ceci nécessiterait une prise de conscience éminement dommageable au sein de la caste journalistique. Le coût psychologique est peut être encore trop élevé pour un Daniel Lecomte pour que celui-ci envisage de changer sa position d'un iota, et il en est visiblement de même pour les collègues qu'il a invités pour constituer son débat non-contradictoire, dans le style :

C'est mon opinion et je la partage

Au-delà de cette caste journalistique, c'est toute la machinerie militaro-politique qui tremblerait sur ses bases. Là encore, chez de nombreux individus, le coût psychologique reste peut être encore trop élevé, bien que l'on constate que c'est aux Etats-Unis même qu'on trouve le plus grand nombre d'hommes politiques, de militaires, de scientifiques, d'intellectuels, tous de haut rang, qui ont effectué ce saut vertigineux, en osant regarder l'Oncle Sam dans le blanc des yeux. Alors que ces prises de position restent, dans notre pays, totalement exceptionnelles ou même carrément absentes.

Vous remarquerez que si les conspirationnistes ont raison il ne s'agit que d'une opération sous fausse bannière de plus, quoique d'une envergure phénoménale, celle-là. Et vous remarquerez aussi une chose étonnante :

Il n'existe pas, il n'existait pas jusqu'à ce jour de mot ou d'expression équivalente dans la langue française.

C'est égal, il me semble qu'alors que la machine à décerveler du père Ubu tourne à plein régime, de toute évidence, de plus en plus de gens se mettent à penser par eux-mêmes.

 

Fin de cet éditorial du 15 avril 2010

 


 

15 mars 2010 - repris le 10 avril 2010

17 mars : Lanturlu en vidéo : déjà quatre épisodes

 

23 mars : pourquoi le chômage ne baissera pas.

 

Un article important sur le blog French Revolution. L'auteur commente la courbe ci-après :

 

comage inflation

En ordonnée : l'inflation, en abcisse : le taux de chômage

 

Les économistes français ont salué, à partir des année quatre-vingt, une " maîtrise de l'inflation " , décrite comme une " stabilisation de notre économie ". Mais tout a un prix. Quelle est la cause de l'inflation?

L'inflation est synonyme de montée des prix (le mot exact devrait être alors renchérissement). . Le phénomène est abondemment décrit, dans ses effets et ses causes, dans ma bande dessinée l'Economicon, gratuitement téléchargeable sur le site de Savoir sans Frontières à

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/ECONOMICON.pdf

 

Dans une économie libérale, la demande est le premier facteur qui détermine le prix des biens de consommation. C'est l'inflation par la demande.

 

inflation1

Il y a ensuite l'inflation par les coûts :

 

inflation2

L'inflation par les coûts

 

Une inflation par les coûts qui a bon dos et permet au gouvernement de justifier le prix de l'essence à la pompe, dont le prix dépend surtout des taxes.

Ce que l'article rappelle c'est que la meilleure façon de bloquer la montée des prix est de limiter la demande, donc de maintenir la paupérisation de la masse des salariés, en bloquant les salaires. Une excellente façon de le faire est d'avoir un fort volant de chômage, de manière à pouvoir dire " si vous n'êtes pas content, il y en a dix, dehors, qui attendent de prendre votre place ". Pour que la population accepte cet état endémique de chômage, on a mis en place le RMI, ou " Revenu Minimal d'Insertion ", dont la fonction est d'éviter une explosion sociale. On voit ainsi s'installer, surtout dans les ville, une misère larvée, avec des problèmes de logement, un pouvoir d'achat au ras des pâquerettes.

Certains s'organisent et s'accomodent de cette situation. J'ai eu la visite d'un type que je connais de longue date, prénommé Alric ( qui est un prénom d'origine Viking ). L'homme, une petite quarantaine, s'est laissé pousser une longue barbe et communique désormais avec des entités par télépathie. Des messages, me dit-il, trop complexes pour pouyvoir être résumés en quelques phrases. Avec quelques camarades ils se sont organisés en communauté. Vivant à la campagne, ils disposent quand même d'un véhicule. En mettant ces subsides en commun, ceux-là n'ensisagent aucune insertion, d'aucune sorte, mais se satisfont d'une vie foncièrement parasitaire, et je retiens la phrase de cet olibrius, qui ne risque pas de repasser le seuil de ma demeure :

- On vit très bien avec le RMI

Ca ne veut pas dire que tout le monde puisse en faire autant. Il faut disposer d'un toit, ne pas avoir de loyer à payer.

Pourquoi un tel vissage du taux d'inflation ? Pour pouvoir spéculer, thésauriser en toute tranquilllité. La courbe ci-dessus montre qu'il n'y a pas de bonne solution. Le plein emploi va avec de fortes renvenditaions salariale, qui ont deux effets. Le pouvoir d'achat des salariés s'accroît, donc leur demande en biens de consommation. Les industriels répercutent cet accroissement de la charge salariale sur les prix. La spirale est inévitable et correspond à la théorie de l'économiste Keynes. Un taux d'inflation limité pour financer la croissance.

Un faible taux d'inflation priorise une économie fondée non sur la production, mais sur la spéculation. Quand les prix jouissent d'une relative stabilité il est facile d'acheter et de revendre, de faire de l'import-export, d'être un intermédiaire. Nous vivons à une époque où ces gens connaissent des enrichissements phénoménaux. Il existe alors pour ceux-là un sous-marché du luxe, qui se porte on ne peut mieux. Les prix des Yachts, des voitures de sport ou de luxe atteignent des prix indécents.

D'un autre côté, les unités production s'évadent vers les pays à moindre coûts sociaux et salariaux ( Chine, Inde ).

L'auteur de l'article a parfaitement raison de dire que les promesses électoralistes accordant une priorité à l'emploi sont fallacieuses. Une réduction du chômage irait de pair avec une baisse des profits spéculatifs. Les banques, aujourd'hui, ne demandent qu'à prêter. Ainsi " leur argent travaille ". Un emprunteur ne peut plus de dire " j'ai tant à rembourser; mais dans x années, mon salaire se sera accru de tant....".

Et l'Etat, que devient-il dans tout cela ? Ses gestionnaires de portent fort bien. Les salaires ( 200 % d'augmentation immédiate pour celui de notre actuel Président de la République ), les garanties sociales (sur 60 mois, en cas de chômage pour cause de non-réélection, sans aucune obligation de pointage ou de recherche d'un travail, d'assignation à résidence ), le régime des retraites des hommes politiques, tout cela ne fait que s'améliorer. Les News parlent sans cesse des " nouveaux milliardaires " ou " des plus jeunes milliardaires " comme on parlerait des gagnants au loto.

Et la France Profonde ? Elle sombre dans le marasme et l'apathie. L'astentionnisme récent en est le signe. Les socialistes " triomphent ", vis à vis de l'UMP, mais dans ces troupes-là, nulle idée nouvelle, nul talent. Ceux qui gouvernent ne sont pas les hommes politiques, mais les financiers. J'ai pu voir en différé l'émission d'Arte avec un dossier Doc en stock, consacrée aux " effroyables imposteurs ", présentée par Daniel Lecomte. On y voit à la fin des professionnels du journalisme se gausser de ces amateurs qui sévissent sur le web en voulant " changer le monde ".

 

deniel lecomte

Daniel Lecomte : " Nous ne cherchons pas à changer le monde "

 

Effectivement, nous dite Lecomte, le rôle du journaliste n'est nullement de vouloir changer le monde, mais de faire de l'information. Reste à savoir ce qui se cache sous ce vocable. Lorsque les citoyens réagissent face à une mesure impopulaire ou vis à vis d'une proposition contenant des aspects jugés inacceptables ( commecertains pans de la Constitution Européenne ) les politiciens réagissent toujours en disant que "l'information n'est pas bien passée". Ils s'imaginent que pour faire passer le projet il faut "faire de l'information". O n trouve ainsi un parallélisme avec la tâche journalistique, au quotidien :

Faire passer la pillule.

Par opposition, les journalistes amateurs du Web sont de dangereux utopistes, qui cherchent à .... changer le monde.

Prenez par exemple des projets indéfendables, comme ITER. Chez ces gens, il n'est point question d'argumenter sur le terrain de la science et de la technique, mais de "communiquer". L'émission d'ARTE a été probablement préparée avant l'effondrement complet du plan vaccination français contre la " grippe pandémique H1N1". On y voit Lecomte nous expliquer que pour prendre le contrepied de toutes ces rumeurs, qui atteignent même les personnels hospitaliers, il suffit " de monter à l'étage au dessus et d'interroger un spécialiste en virologie et vaccination", qui conforte immédiatement la stratégie mise en oeuvre par dame Bachelot et par l'OMS.

A aucun moment les journalistes présents, dont Lecomte, ne se posent la question : "avons-nous été à la hauteur de notre tâche ?". Cela ne leur vient pas une seconde à l'idée. Des années de polémique sont allègrement balayées d'un simple revers de main.

 

arte effroyable

 

Cela rappelle la phrase d'un journaliste du Spiegel, Gunther Latsch, également l'invité d'Arte dans l'émission de 2004 animée par ce même Daniel Lecomte ( "Le 11 septembre n'a pas eu lieu " ) , disant qu'à propos des rumeurs concernant les attentats " qu'un simple coup de fil aux Etats-Unis avait suffi à remettre les choses en place".

 

Gunther Latsch, " Grand Reporter " au journal der Spiegel

Un simple coup de fil lui suffit pour mener une enquête

 

Le journal allemand était dans cette émission présenté "comme la référence en matière de journalisme d'investigation". Il lui a suffi "de quelques coups de téléphone pour montrer que tout ceci ne tenait pas debout". L'émission se termine par un "débat". Etaient également présents :


- Philippe Val, rédacteur en chef "du très sérieux journal Charlie Hebdo"
- Rémi Kauffer, écrivain, journaliste, professeur à Science Po, auteur d'un ouvrage paru chez Grasset "l'arme de la désinformation".

Gunther Latsch évoque " le simple bon sens " et évoque "des critères de plausibilité". Philippe Val abonde dans son sens.

- Oui, le simple bon sens suffit....

A titre de conclusion je dirais que les journalistes, dits d'investigation, nos fameux grands reporter, confrontés à une réalité planétaire de plus en plus ubuesque, sont les Panglosse du monde moderne. Rappellez-vous la phrase du pprofesseur Panglosse, dans le roman de Voltaire, Candide :

- Tant il est vrai que ce sont les petits malheurs particuliers qui font le grand bien général. De sorte que plus il y a de petits malheurs particulier et meilleures sont lkes choses dans le meilleur des mondes possibles.

 


 

Première nouvelle : une annonce sur le site de l'association :

http://www.ufo-science.com

Dans celle-ci, je fais un peu le point de ce mélange d'échec et de succès de l'association UFO-science, depuis la création, en 2007. Le lecteur lira. Dans les faits, en dehors de conseillers techniques extérieurs ( Jacques Juan, Maurice Viton, Jacques Legalland ) l'association se trouve aujourd'hui réduite à quatre personnes :

Mathieu Ader, secrétaire

Jean-Christophe Doré, responsable technique et trésorier

Xavier Lafont, trésorier adjoint et responsable du futur site Ummo

et votre serviteur.

 

Faites une expérience assez amusante. Tapez ufo sur Google. Voilà le résultat :

 

 

ufo-science Google

 

 

On est .... avant le Geipan. Normal : cinq ans après sa création, lequel n'a strictement rien foutu que mettre en ligne des archives poussiéreuses, totalement exemptes d'informations scientifiquement exploitables.

Les caisses sont pleines. Donc, pour le moment pas d'appel à dons. Nous allons procéder à une refonte des statuts. En 2008 des membres, forts de leur petit chèque d'adhésion, ont tenté d'opérer une main-mise sur ufo-science en jouant sur je jeu des assemblées générales, vote, quorum, etc. Situation qui est évoquée dans l'éditorial qu'on trouvera sur le site. Il reste peu de monde, mais des actifs. Pour reprendre un mot de Mathieu Ader :

- C'est curieux : moins on est, plus on est actifs et productifs

Et c'est tout à fait exact. Dans le site vous trouverez le résultat d'un début de campagne de diffusion des bonnettes à réseau, à travers quinze pays. Et ça ne fait que commencer.

France, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, Espagne, Maroc, Finlande, Norvège, Russie, Chine, USA, Canada, Colombie

 

bon nettes en france

La diffusion des bonnettes à réseau en France

 

On sait que ces accessoires, placés devant des appareils photographiques numériques, l'objectif de téléphones portables, ou celui de caméscopes, permettent de transformer l'image optique d'un ovni en spectre. Sur le site d'UFO-science, vous trouverez le moyen de vous procurer une bonnette, offerte par l'association :

 

bonnette diapo

 

Achetées en nombre, ces bonnettes nous coûtent 20 centimes d'euros. Il serait donc absurde de les vendre ( ce que font certains imbéciles ). Nous sommes en train d'en recommander et nous en avons déjà diffusé trois mille. Si vous cherchez à savoir à quoi sert l'argent que vous avez donné, voici une des réponses. Quand le nombre de ces bonnettes atteindra un seuil, un observateur aura à la foisen main son appareil et cet accessoire, et on aura les premiers spectres. Cette idée était probablement trop compliquée, ou trop simple, pour que les gens du Geipan s'en emparent.

L'effort technique a été repositionné en province, et le montage du banc d'essai MHD en basse densité avance maintenant bien, en étant entre les mains d'un membre techniquement compétent. Les résultats tomberont maintenant assez rapidement, qui nous ouvriront en grand les portes de congrès internationaux, où je pourrai me rendre ( avec le fauteuil roulant offert par un généreux donateur, que je remercie au passage ). Comme ma santé s'est un peu améliorée, grâce au Relaxotron, je serai de nouveau mobile. Ceci étant, cette activité ne fera que souligner la nullité de la MHD française, qui est d'ailleurs parfaitement connue des spécialistes étrangers. Ca n'est pas sauvable, et pour nous cela de valeur qu'en tant " qu'agit-prop ". Explications dans l'éditorial, sur le site. Si possible, on ira faire un tour à Tomsk, en Sibérie, histoire de rencontrer les leaders dans ce domaine. J'attends qu'on ait des résultats expériumentaux pour prendre des contacts là-bas.

J'espère que courant 2010 on pourra, dans un autre lieu de France, installer un banc de simulations hydraulique, en MHD. Toutes ces activités donneront lieu à des publications et des vidéos qui seront assez différentes des bricolages informes qu'on peu trouver sur le net, dénués de tout commentaire scientifique, et pour cause.

Jean-Christophe Doré continue la mise au point de son très astucieux système de détection ufocatch, grâce auquel je n'ai pas tout envoyé promener en revenant du colloque de Brème, où mon peu brillant accompagnateur avait foiré tous les enregistrements de ma conférence de 30 minutes ( but de la mission ), par impréparation et inconséquence.

 

ufocatch

Lors des prochaines missions dans des colloques, le matériel aura été révisé, les batteries chargées. Le ou les accompagnateurs ramèneront un reportage de qualité.

Comme mon salon de Pertuis va être enfin dégagé, je pourrai commencer à y installer un mini studio d'enregistrement de vidéos, avec des caméscopes, des micros HF, un écran déployable et un rétroprojecteur. Vous imaginez que la production pourra devenir intensive. Et pour ne pas avoir à attendre cette fois dix mois que les vidéos soient montées (comme de ma conférence à l'X), je ferai ça sur place.

Je convoquerai sur ce " plateau " les responsables de la gabegie Cnes, et les opposants virulents, du monde de la recherche. On leur proposera de leur payer le voyage et l'hôtel, ou même de dialoguer avec moi via Skype, ou simplement par téléphone, tout étant enregistré. Comme il n'y aura probablement pas de réponse, à chaque fois que j'épinglereai un bonhomme, on fixera sur une chaise une photo de sa tête, à l'échelle 1/1 et un carton avec son nom. Et c'est à cette chaise vide que je m'adresserai. Cela peut donner lieu à des scènes assez comiques, suivies d'une condamnation par contumace.

Xavier Lafont est en train de travailler à finir le site sur Ummo, que nous allons pouvoir ouvrir, j'espère, prochainement. Il serait amusant que ce site, dans les consultations Google, fasse dégringoler de son "perchoir" le site Ummo-science, qui n'a de science que le nom et n'est plus qu'une boite vide. En parallèle Christel Seval et moi allons vous écrire un livre sur le sujet, qu'il produira comme éditeur et que je cosignerai avec lui. On a aussi prévu de faire une série de causeries-vidéos, made in Pertuis.

Peut-être réussirons-nous à tenir des mini-débats, avec quatre participants. Quatre chaises, quatre micros. A moins qu'on puisse réussir à monter des choses plus sophistiquées, en utilisant la technique de la télé conférence. Ca ne fera que palier au vide des médias actuels, et la censure sera absente. Difficilement pratiquable. Je remarquais, hier, que des liens avaient sauté, sur ma page Nouveauté, conduisant à des dossiers dérangeants. Je les ai réactivés. S'il y avait un jour une censure active, j'imagine que ma page d'accueil porterait un lien avec " accès aux pages censurées ". Suivrait la quirielle de liens pointant vers des gens qui les hébergeraient.

J'ai une anecdote à raconter. Je me suis intéressé aux évènements du 11 septembre 2001 vers 2002, je crois. Au début, comme tout le monde, j'avais tout gobé. Puis c'est l'ancien élève de Supaéro qui a réagi. Ce Boeing 757 qui entrait par un trou ne semblait guère cadrer avec ce que j'avais appris sur le banc de mon école.Puis Jimmy Walter a financé la tenue d'un congrès et la réalisation d'une video dont il a fait graver 100.000 exemplaires, sous forme de DVD, avec des sous titrages dans les principales langues. Un jour ce document s'est trouvé accessible sur le net. Quand j'ai vu ça j'ai dit à mes lecteurs

- Vite, sauvez les fichiers, ça ne tardera pas à disparaître !

Moi, je ne savais pas le faire. Mais les sauvegardes ont été effectuées. 48 heures après le site de Walter était inaccessible, mais quelques jours plus tard des sites présentaient la vidéo. Bataille gagnée. C'est de là qu'est né Reopen 9/11

On peut s'inquieter des bruits de censure, d'arsenal de lois répressives. Mais ce monde moderne où nous sommes a créé, en marge d'outils d'endoctrinement, un espace de liberté maintenant difficilement contôlable : Internet. Il est même difficile de désinformer, car l'information, sur le Web est dynamique, mouvante. Quand je fais une erreur, un lecteur me le signale.

- Non, ça n'est pas Machin qui a été directeur de ... cette année-là, c'était ....

Quelques clics et c'est corrigé.

Il y a quelques années, quand je parlais des essais nucléaires souterrains furtifs, un universitaire Chilien m'a écrit pour me signaler que les Américains avaient acheté des terres dans son pays pour y mener des expériences nucléaires furtives. J'ai mi ces " informations " sur mon site. Mais vingt quatre heures après les hoax busters m'avertissaient que ce professeur chilien ... n'existait pas et qu'il s'agissait d'une pure manoeuvre d'intox et de désinformation.J'ai l'aissé " l'info " mais reproduit de démonstahe complet de cette tentative de manipulation. Et cette désinformation s'est retournée contre ses auteurs, qui purent être identifiés.

Dans une activité journalistique, les journalistes se doivent de faire des vérifications. Là, ce sont mes lecteurs qui s'en chargent. Merci à eux .

Je reçois quotidiennement des documents envoyés par mes lecteurs, des liens intelligents, utiles et, dans la mesure du possible, je répercute. J'ai décidé de pas mal m'investir dans cette bataille au sujet de cette vaccination. Ca m'a pris pas mal d'heures, mais je ne regrette pas : nous avons gagné. La véritable information était sur le net, pas dans les " grands médias " qui ne faisaient que répercuter les conneries qu'on leur envoyait. Ils ont réagi, quand il l'ont fait, quand tout a été fini.

Il ne s'agissait d'une lutte idéologique, mais d'une recherche de vérité, d'une tentative d'y voir clair. Il m'a suffi de regarder quels avaient été les "ravages " de cette épidémie du A-H1N1 dans l'hémisphère sud, où l'hiver s'était achevé depuis des mois. Puis j'ai suivi les chiffres du Grog, de l'observatoire français de la grippe. Il n'y avait pas de quoi paniquer. Avec cette lumière, le manipulations gouvernementales sont apparues grosses comme des montagnes. La gabegie et la collusion aussi.

Que reste-t-il de cette expérience ? Les Français ont perdu un peu plus confiance à la fois dans leurs hommes politiques et dans leurs médias. En qui, en quoi d'autre ont-ils placé leur confiance ? Dans ces " médias alternatifs " que nous sommes ? Je pense que beaucoup ont compris qu'ils devaient se hâter de tenter de penser par eux-mêmes, avant que d'autres le fassent pour eux. Tout simplement.

Le mensonge a existé de tous temps. Dans mon site j'ai découvert et fait découvrir à mes lecteurs de simples faits d'histoire. Comment les Nazis ont créé un faux incident pour pouvoir attaquer la Pologne (l'incident de Glewitz). Nous découvrons les "opérations sous fausse bannière". Il est à noter qu'il n'y a pas vraiment d'expression équivalente dans la langue française. Par bannière il faut entendre " drapeau " ou " couleurs ". J'ai repris l'affaire de la baie des Cochons, par laquelle les Américains ont tenté de s'emparer de Cuba. Elle était pas mal non, celle-là. Mes lecteurs ont aussi découvert ( comme moi ) que nombre de premiers ministres israéliens avaient été des terroristes patentés.

Aujourd'hui, quand quelque chose se produit, les gens ont acquis d'autres réflexes. Ils se demandent " à qui est-ce que cela profite ? ", puis, éventuellement " qu'est-ce que ça cache ?". Et nos journalistes officiels s'époumonnent pour nous dire qu'on ne nous cache rien, que ça ne profite à personne, etc...

Mais il semble que le ver est dans le fruit

Les internautes ont aussi découvert les salaires indécents des fonctionnaires de l'Union Européenne, leurs combines de ratraite, le régime d'assurance chômage de nos députés.

Est-ce à dire que nous irons vers une sorte d'anarchie ? Dans son film, la stratégie du choc, qui se laisse voir et est une sorte de résumé de son énorme bouquin, Naomi Klein conclut en disant " qu'il faudra que le peuple descende dans la rue ". Hélas, les armes de Crowd Control existent déjà. Elles exacerberont la colère de la rue, justifiant des répressions brutales, des internements massifs. Aux USA, les camps sont déjà prêts, vous le savez.

Il existe une révolte peut être plus efficace, qui verra le jour sur le net. Les techniques de communication et de gestion massive d'information vont s'affiner. Si j'étais informaticien, je créerais une structure

http://www.manifestation.net

Là-dedans des gens pourraient proposer une manifestation. Des internautes proposeraient un thème de manifestation, et les autres internautes, s'ils le veulent, s'inscriraient. Au thème de la manifestation serait joint une date. Et au lieu de dire " Tous dans la rue ! ", ça serait " tous à vos claviers "

Le jour dit, en se connectant sur la partie du site se référant à cette manifestation, on verrait un écran constellé de petites cases, chacune représentant un internaute connecté. En se connectant, les internantes pourraient scander des mots d'ordre, ou crier le contraire, selon leur choix. La machine ferait le mélange et, en plus de l'écran, on entendrait le bruit de fond de la manifestation numérique. Plus encore, comme les internautes enverraient leur photo, assortie d'un court texte où il exprimeraient leur opinion, on pourrait voir, en cliquant sur une minuscule case, apparaître un visage et lire des lignes (plus tard, entendre une voix, voir la retransmission depuis une webcam ). Le cas échéant un synthétiseur convertirait le texte en paroles.

Si on ne fait rien, la machine ferait jaillir de l'écran un manifestant pris au hasard, de manière aléatoire. En utilisant un traducteur de langues, les manifestations pourraient être ... internationales. C'est là que mon outil de traduction Antibabel, qui n'a jamais pu être développé, faute de bras, serait bien utile.

Comment gazer, tazériser des manifestants numériques ? J'espère que quelqu'un reprendra l'idée. Informatiquement parlant, ça ne doit pas être la mer à boire. Mais c'est cette révolte-là, imparable, qui déstabiliserait les pouvoirs despotiques, manipulateurs, les usines à mensonges.

Vous imaginez le bide, chez tous ces gens qui ont "investi dans la sécurité", se sont dotés de véhicules blindés, de gilets pare-balles, de fusils lance grenades et de tazers. Il leur faudra concevoir des " gilets anti-pixels".

J'ai un message à vous dire à tous, vous qui me lisez :

Vous êtes plus forts et plus intelligents que vous le croyez

Un  NON  fortement proféré est plus puissant qu'un pavé ou un cocktail Molotov. Les moyens d'exprimer cette révolte, ce refus d'être des moutons qu'on tond sont en train de se construire.

J'ai remarqué aussi une chose. Avez vous vu le succès planétaire du film Avatar ? Savez vous qu'en Chine le gouvernement a du le faire retirer des salles, parce que les autresfilms ne faisaient plus recette ? Or que nous dit ce film ? Un pouvoir puissant, entièrement inféodé aux puissances d'argent, convoitant les richesses d'un peuple "moins déveloippé", lance un corps expéditionnaire sur cette planète-pays, "Pandora". On infiltre ces gens, puis on les attaque, brutalement, on les brûle, on les gaze, on les tue. Face à des machines volantes pas tellement différentes des nôtres, ces gens opposent leurs arcs, leurs flèches, et se font décimer. Les robots ? Mais ils existent déjà, vous le savez bien. Ca n'est pas notre futur qu'on nous montre, mais notre présent. La réponse massive du public est un signe fort. Ces gens ne font pas qu'aller voir un film de Science Fiction. Ils ne font que manifester le fait qu'ils commencent à comprendre ce qui se joue sur ce caillou, la Terre, depuis la nuit des temps, et qui s'opère maintenant à vaste échelle avec un luxe de moyens qui stupéfieraient les croisés, les conquistadors d'antan, et le conquérants de toutes les époques, portant haut des bannières diverses, nationales ou ... religieuses. De nos jours on pourrait remplacer cette bannière par ... un simple billet, un dollar, par exemple ....

 


 

Je donnerai après demain, vendredi 19 mars une conférence 23 Impasse des Frenes, 13010 Marseille. Voir le thème de celle-ci. Madame Danielle Pélissier, organosatrice, percevra un droit d'entrée de 2 euros, dans cette salle de trente place. J'amèrai des livres, dont une dizaine d'exemplaires d'ouvrages maintenant épuisés, comme OVNIS et armes secrètes américaines, devenu difficile à trouver. . La conférence sera suivie d'une séance de signature.

 


 

Lanturlu en Video : déjà quatre épisodes.

Non siamo fatti per vivere come bruti, mà per seguire la virtù et la cognoscença

                                                                                                                Dante, l'Inferno                    

 

Ce sont les Italiens qui ont commencé à faire ce qui aurait déjà du être fait depuis des lustres : transformer les BD de Lanturlu en vidéos sonorisées. J'ai répercuté en mettant des liens. Résultat : 3000 connexions en quatre jours !

Du coup ils ont pondu les deux épisodes suivants. Dommage que je n'aie que deux bras. Il aurait fallu leur permettre de disposer de pages couleur.

 

academia dei sensi

 

http://www.youtube.com/user/AccademiadeiSensi?feature=mhw4#p/u/0/M1ltVEt3Wd8

 

Allez vite voir les épisodes suivants : ça les encouragera à continuer. Ceci étant, j'aimerais bien reproduire les photos des deux auteurs : Erika Becket et Masaniello il Lazzaro et du traducteur, Basano. Quand à cette bande dessinée, vous pourrez la voir en français et en pdf à :

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/mille_et_une_nuits/1001_nuits_scientifiques.pdf

et en italien à

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Italien/1001_nuits_italien/1001_nuits_ita.pdf

 

Aujourd'hui, une 34° langue dans l'ensemble des 350 pdf de Savoir sans Frontières : Cendrillon 2000, traduit en albanais.

J'ai toujours pensé quje la science était faite pour être présentée de manière romanesque, poétique. Il y a vingt ans j'avais commencé à écrire les " lyrics " d'un Informaticien à Paris et de Calculons sous la pluie. Mais nul n'est prophête en son pays, vous le savez bien.

Ceci étant j'ai des dizaines d'idées de BD dans la tête et dans mes cartons. L'Ambre, le Verre, histoire de l'électricité sera sous presse début du mois prochain. Mille exemplaire envoyés gratuitement aux CDI, CRDP, bibliothèques municipales ou d'entreprises. Grâce au sponsor, l'hébergeur Free.

 

quatrieme de couverture

 

Responsables, faites-en la demande à la responsable de l'opération de diffusion ( on prend tout à notre charge, y compris le port ) :

unique.jie

Je commence à penser à une chose. Je vais produire, à la chaine, des BD à 8,5 euros pièce, port compris, et des livres à 17 euros pièce, également port compris ( vous remarquerez que ça représente exactement le double ). Il faut deux cent commandes pour payer le tirage de mille exemplaires (64 pages couleur pour les BD, 170 pages pour les livres illustrés, en noir et blanc ). Je vais proposer aux fans des productions JPP de m'envoyer des chèque créant un compte - lecteur, d'un montant égal à N fois 8,5 euros. Pour le moment la BD sur l'électricité est finalisée. Fishbird, sur la mécanique des fluides, suivra. Ca fait déjà deux, et j'ai déjà reçu des commandes pour 35 exemplaires. Les chèques sont dans une boite. Je les garde au frais. Pour Fishbird, à cent, je finalise et je colorie. A deux cent, j'encaisse les chèques, j'imprime et j'expédie.Après je ferai une suite de la BD d'économie, pour expliquer les phénomènes économiques contemporains, l'inflation, l'argent-dette, etc. J'ai 24 livres à vous proposer. La moitié sont déjà finalisés, et le reste est dans ma tête, c'est à dire prêt à émerger très vite. Quand vous lirez l'Ambre et le Verre, vous verrez que je n'ai pas perdu la main. Des livres, j'en ai plein la tête. J'ai dans mes cartons des ouvrages que vous ne sauriez imaginer.

Avec ce système des livres " prépayés", si ça marchait, je pourrais en produire à la chaîne. Il faudrait que je collabore avec ces Italiens formidables. J'ai des contes totalement féériques à leur proposer, pleins de tapis volants, de paillettes. Vous vous rappelez le film de Vottorio de Sica, avec Gina Lollobrigida

Pain, amour et Fantaisie .

J'ai envie de dire

Science, Amour et Fantaisie

Ma doué, ce qui n'est ni drôle ni poétique n'est pas vraiment sérieux. Je vais vous raconter une anecdote parfaitement authentique. Un jour je prends en stop deux Chinois, à la sortie de Pertuis, qui souhaitaient aller à Aix. Que faisaient-ils dans la région ? C'est simple : la Chine s'est aperçue que les charrues, les outils agricoles français n'étaient pas encore made in china. Il fallait y y porter remède. Ces deux fils de l'Empire du Milieu étaient donc en stage dans une entreprise agricole de la région, pour étudier de près les matériels.

Quand ils sont montés dans ma voiture, je leur ai dit :

- Cette invasion économique du monde entier par les produits Chinois, il faut lutter contre. Je vais conquérir le marché chinois avec un produit, face auquel les producteurs de là-bas seront complètement désarmés.

- Ah, mais quel est ce produit miracle ?

- Un produit gratuit. Je diffuse déjà à des dizaines de milliers d'exemplaires mes bandes dessinées, traduites en 33 langues, y compris le chinois, d'ailleurs. C'est téléchargeable gratuitement. Face à ça, vous, les Chinois, vous n'êtes pas de taille. Comme c'est gratuit, impossible de baisser les prix !

Les deux zigues m'écoutent avec attention. On arrive à Aix. Ils me remercient pour la course. En me quittant, l'un d'eux passe la tête à la portière et me dit :

- Avant qu'on se quitte, j'aimerais avoir la réponse à une question qui me trotte dans la tête depuis qu'on a quitté Pertuis : " Comment faites-vous pour gagner de l'argent avec un produit gratuit ?"

Autre nouvelle de ces jours-ci : deux jeunes s'apprêtent à entamer un tour du monde ... de la vulgarisation scientifique. Je leur ai passé les versions TIF des pages des BD, en 33 langues, pour qu'ils en fassent des powerpoint sonorisés, dans les différentes langues. Si ça prend corps, SSF suivra leur périple. Il est évident que l'équipe de Savoir sans Frontières, à savoir Gilles et moi ne saurions faire face à une tâche pareille. Il y a des milliers de pages à monter et à sonoriser. Mais l'idée peut prendre, dans les différents pays. Il faudrait aussi des sites-échos. Gilles et moi ne saurions gérer un truc pareil, en 33 langues. Inutile d'appeler l'Unesco à la rescousse : on a déjà essayé. On ne fait pas faire du steeple chase à un dinosaure.

Je continuerai ces news demain. Mon ami Jacques legalland, qui a un motoplaneur suisse, surveille la météo. Il me préviendra quand les conditions aérologiques seront enfin favorables.

 

Il est temps, j'ai les plumes qui poussent

 

Ah, j'ai fait la connaissance d'une équipe de types qui poursuivent l'exploration de la rivière souterraine de Port-Miou; entre Marseille et Cassis. Ils ont une association, à laquelle j'ai immédiatement adhéré. Ils poursuivent, depuis 1966 une exploration que j'avais débuté en 1958 en m'enfonçant avec mon ami Jean-Claude à 400 mètres de l'entrée, déroulant un fil d'ariane en chanvre. Un jour, je vous raconterai. Un scaphandre sur le dos, un sur le ventre. On savait ajuster la " pesée " en variant le cubage d'air contenu dans les poumons, pour ne pas partir au plafond et se prendre dans les stalactites, quand on traversait une eau un peu salée, ni tomber vers le fond vaseux en traversant une eau très douce. Il y a des salles de 25 mètres de haut. L'eau y est si pure qu'avec la lampe on a l'impression d'être dans le vide. Alors on a ... le vertige.

Eux sont allés évidemment beaucoup plus loin, et ça se termine par un puits où l'un d'eux est descendu à 140 mètres de profondeur. La suite devra être faite avec des robots plongeurs. On ne sait pas où va ce gouffre insondable.

Dans le porche de sortie, de l'eau très douce coule sur un mélange d'eau douce et d'eau salée, qui ressemble à de la " vaseline ". J'ai des dessins quelque part, mais où ? Comme les indices de réfraction sont différents, quand on regarde vers la sortie, on voit la surface de séparation eau douce - eau saumâtre qui apparaît verdâtre, avec des " vagues figées ". Surréaliste.

J'espère que ces gens m'inviteront à refaire ce genre de plongée. J'en suis parfaitement capable. Au moindre appel, j'arrive en courant. Je voudrais explorer une salle, sur la droite, après l'entrée, où il y a des mètres cubes de coquilles d'huîtres. C'est l'ancienne salle à manger des hommes qui habitaient ces lieux quand ce tunnel était " hors d'eau ". C'est pas loin de la grotte Cosquer, où on a découvert des peintures montrant des pingoins. A l'époque on allait à l'île de Riou à pied sec, et même bien au delà.

Quand j'avais vingt ans et quelques, des spéléologues m'avaient emmené au siphon bloquant le gouffre de la Foux de Sainte Anne, près de Toulon. Je l'avais passé et j'avais découvert, de l'autre côté, un véritable tunnel de métro ( "là où la main de l'homme n'avait jamais posé le pied" ). C'était un petrit groupe de gamins, mené par ... un marquis, assez âgé, un fin de race assez marrant. A l'époque, les spéléologues plongeurs, les " sérieux " , c'étaient les lyonnais. Là, on a eu droit à un article dans le journal disait qu'on avait percé le secret du siphon de la Foux de Sainte Anne.

J'avais dit au marquis ( qui doit être mort depuis longtemps )

- Envoyez un gamin acheter une grosse pelote de ficelle, pour faire fil d'Ariane.

Je pars en plongeant dans la vasque d'eau transparente. Au passage je retrouve le dentier que le marquis avait perdu, et qui brillait, posé sur le fond. Je passe le siphon : quelques dizaines de mètres, en faible profondeur. Débouchant de l'autre côté à l'air libre, j'attache la ficelle à un stalactite, et je pars à pied dans le couloir de métro, avec ma lampe. C'était interminable. Au bout d'un moment je fais demi-tour. Mais quand j'arrive, je vois la ficelle, coupée sous son propre poids, qui pendait du stalactite.

A l'époque on fabriquait encore ce qu'on appelait " de la ficeille de papier ", qui se dissolvait dans l'eau. Et le sale gosse avait pris ça, parce que c'était moins cher, et qu'avec le reste il pouvait se payer des caramels. Et moi j'étais bien barré ....

La ficelle avait littéralement " fondu" et s'était enfoncée dans la vase très fine. On en voyait juste la trace. En évitant de soulever celle-ci, et en progressant avec mains, sans palmer, très, très lentement, j'ai pu suivre cette trace, en m'aidant de la lampe. J'ai du mettre vingt bonnes minutes à faire ce chemin du retour. Il n'y avait que quelques dizaines de mètres à passer et de l'autre côté, à ma demande, le marquis avait fait braquer des lampes sur la vasque d'eau. Quand j'ai vu les lumières j'ai été soulagé. J'ai émergé en disant :

- Où se trouve le sale gamin qui a acheté cette foutue ficelle de papier, que je le noie !

Dans l'eau, on ne pèse rien, et avec mon bassin j'ai un peu rafistolé mes vertèbres. Je me sens pousser des écailles. Et puis, qu'est-ce que vous voulez

On ne se refait pas

 


Pourquoi ne chômage ne baissera pas

23 mars 2010

 


 

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