Joël de Rosnay
24 février 2006
Biographie :
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Mon commentaire :
Je n'en ferai qu'un seul, ne connaissant pas l'homme dans le déploiement des toutes ses activités, fort diverses et titrées ( Président, Attaché, Auteur, Chroniqueur, Directeur...) .Il a collaboré, avec Hubert Reeves et Yves Coppens où tous les trois sont interviewé par Dominique Simonet, journaliste. Livre paru au Seuil en 1996. Cet ouvrage intitulé "la plus belle histoire du monde" est un plaidoyer vibrant pour tous les conformismes ambiants. Le thème est le suivant. Simonet annonce, d'entrée de jeu, que l'humanité est sur le point de reconstituer l'histoire de l'univers "du quark à l'homme". Chacun joue donc sa partition. Reeves se charge "des origines". C'était avant que le modèle du Big Bang ne soit sérieusement ébranlé par des observations, qui étaient cependant déjà connues à l'époque. Nos trois Panglosses nous affirment néanmoins "que tout est pour le mieux dans le meilleur des univers possibles".
De Rosnay prend la suite en nous assénant la vision scientifique dominante concernant l'origine de la vie sur Terre, alors que de plus en plus nous sommes appelés à revoir sérieusement notre copie. Mais, qu'à cela ne tienne, tous les poncifs de l'évolution y passent et de Rosnay nous rassure en nous disant que ce n'est plus qu'un question de temps et que les rares points obscurs du scénarion que l'on tente de reconstituer ne tarderont pas à être éclaircis.
Coppens est plus "enrobé". Il commence son discours apr une boutade, en rappelant une phrase de sa grand-mère :
- Toi, tu descend peut être du singe, mais pas moi.
A lui la tâche de jouer le dernier Panglosse, celui de la paléoanthropologie.Il déroule donc sa thèse de l'apparition de l'homme dans le Rift africain, ou le changement du biotope a soudain imposé la station debout. Voir dans ce dossier ce que j'en pense. Au passage il évite soigneusement de définir ce qu'est "un homme" ainsi que des écueuils nommés" conscience", et "sens moral", comme si ces "attributs" étaient des conséquences logiques de processus évolutifs, Darwiniens.
L'ensemble ne constitue pas, en dépit d'un immense succès de librairie, un ouvrage réellement mémorable, étant donné que de tous côtés, aujourd'hui, toutes ces thèses prennent l'eau. Ce qui est étonnant, ce sont les certitudes des uns et des autres, du moins ces certitudes affichées. Depuis, Coppens a admis que sa thèse de l'hominisation à travers l'australopithèque, fruit d'un changement du biotope d'un être arboricole avait vécu, après la découverte de nombreux australopithèques en milieu arboré, bien à l'ouest du Rift. Reeves préfère prendre la position d'un écologiste, après avoir dit "qu'en dépit de quelques défaut le modèle standard, modulo quelques aménagements, avaient encore quelques beaux jours devant lui".
De Rosnay n'a sans doute jamais souhaité se trouver en retrait vis à vis de l'actualité. Intelligent, il a perçu toujours très tôt nombre de saut qualitatifs technologiques, qu'il a souligné en son temps dans des ouvrages à succès. Aujourd'hui Agoravox se veut être une sorte de web-journal qui se construit avec les contributions d'individus. J'ai été jeter un oeil. Présentée ainsi, c'est une formule qui, nous dirons, se cherche.
Si je voulais résumer de Rosnay, je le ferais en une boutade :
Tout est pour le mieux dans le meilleur des réalismes possibles
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