Davidovits

Pour voir sa vidéo sur la reconstitution de blocs calccaires ( 3 mégas )

http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Davidovits

http://www.geopolymer.org/fr

http://www.geopolymer.org/fr/science_archeologie/pyramides_egypte/video_faire_blocs_calcaire.html

15 août 2005

J'ai un peu perdu de vue l'égyptologie depuis plus d'une année, en regrettant de ne pas avoir pu publier mes travaux dans ce domaine, dans un congrès de la spécialité qui s'est tenu à Grenoble en 2004, et dans le Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale.

Je tombe sur le numéro d'Août 2005 de Science et Vie. Page 10, dans la rubrique rubrique " On en parle ", un titre : " Les analyses officielles vont enfin commencer ". Il s'agit d'analyses de pierres prélevées sur les pyramides de Giseh et autres lieux. On évoque " les travaux sérieux de Joël Bertho, spécialiste des minéraux composites et de Suzanne Raynaud, géologue au laboratoire de technophysique de Montpellier II". On lit :

Les égyptiens ont bâti en partie leurs pyramides en pierres coulées et moulées sur place

L'ouvrage de Joël Bertho, "Pyramide reconstituée", éditions Unic est cité. Je ne l'ai pas lu, mais voici comment vous pouvez vous le procurer :

http://www.pyramide-reconstituee.com/pyramide/commander.htm

L'article de Science et vie, quant à lui, précise que "financée par le Cnrs, ces études s'étaleront sur trois années".

Citons à notre tour le livre de Joseph Davidovits :

18 Août 2005 : Davidovits me demande de renvoyer les lecteur vers son livre précédent : " Ils ont bâti les pyramides ". En effet le livre cité, épuisé, ne sera pas réédité avant septembre 2005.

Je ne vais pas reprendre toutes les thèses passionnantes et solidement étayées présentées dans cet ouvrage. Ceux qui ont lu mes travaux savent que j'ai construit un mode de construction des grandes pyramides qui ne nécessite pas de moulage des pierres. Mais cela ne veut pas dire que j'ai complètement raison ou complètement tort. L'Egypte pose un lot de problèmes qui constituent de véritables casse-tête et que l'archéologie officielle feint tout simplement d'ignorer. Il faut comprendre pourquoi. Un égyptologue, par tradition, est avant tout un déchiffreur de hiéroglyphes. Or ceux-ci sont présents sur deux types de supports :

- Sur les ouvrages monumentaux

- Sur des papyrus

Dans le premier cas les inscriptions pourraient être assimilées à des "panneaux publicitaires". La plupart de ces inscriptions nous disent " Moi, le pharaon Machin, j'ai fait ceci ou cela et j'ai battu le peuple Untel à tel endroit, à plates coutures ..."

Il y a aussi un autre aspect dans les inscriptions monumentales : leur caractère magique. Les anciens égyptiens croyaient qu'en figurant des scènes sur des murs, des bas reliefs, celles-ci faisaient figure d'incantations picturales ou sculpturales. C'est la raison pour laquelle des scènes de domination ou de soumission se trouvent répétées inlassablement pendant des siècles et des siècles, en Egypte ( mille cinq cent ans ). Ceux qui auront visité le pays se souviendront de cette scène, présente sur le fronton de tous les temples, reproduite à l'identique, où on voit le pharaon tenant les cheveux de ses ennemis traditionnels : le sémite et l'africain et s'apprêtant à leur éclater la tête avec sa massue brandie. Dans l'esprit des prêtres et des sculpteurs cette image à caractère magique était là pour renforcer le pouvoir du pharaon, ne serait-ce qu'en s'inscrivant dans l'esprit des visiteurs. Et c'est pour obtenir cet effet de renforcement qu'elle est inlassablement reproduite à l'identique, de manière stéréotypée. Ca n'est pas, comme le croît Caratiini qui développe cette idée dans son livre " L'Egyptomanie, une imposture" (Albin Michel, 2002) un simple "manque d'imagination". Cet ancien instituteur, que j'ai bien connu, doté d'une mémoire phénoménale et auto-proclamé encyclopédiste est surtout ce que mon ami Jacques Vasselin appelait un " encyclopédant ", aux vues singulièrement limitées.

Ce livre est ce que j'ai pu lire à la fois de de plus grotesque et de plus prétentieux, concernant l'égyptologie. L'Egypte de Caratini est "sans problème". Un de ses chaptitre s'intitule " Le Non-mystère des Pyramides ".

Il a tort, ce brave homme. La science, les connaissances de l'Egypte ancienne ont été en grande partie perdues, à cause du support sur lequel elles avaient été consignées : le papyrus, par essence périssable et ... combustible, dans un pays où il n'y a pas de bois ! Ainsi les documents concernant la médecine, les mathématiques se limitent-ils à quelques papyrus miraculeusement préservés. La majeure partie a disparu. Il n'en est pas de même pour les tablettes cunéiformes, faites de terre cuite, absolument impossibles à réutiliser et totalement indestructibles. C'est la raison pour laquelle nous savons tant de choses sur les civilisations babyloniennes ( exemple : les mètres cubes composant la bibliothèque de Ninive ).

En règle général les archéologues ont tendance à porter aux nues les civilisations qui ont laissé des traces écrites. Actuellement nous réalisons que si nous privilégions ce critère nous passons très probablement à côté de savoirs antiques non-décrits, d'histoires ayant fait l'objet de transmissions par tradition orale. Les égyptiens ont écrit, certes. Mais qu'est-ce que cela représente ? Ces savoirs étaient secrets. Il ne faut pas s'attendre à découvrir sur les murs d'un temple ou d'une pyramide des détails sur le procédé de construction. C'est comme si des gens tentaient de décrypter notre époque moderne en lisant les panneaux publicitaires apposés sur les colonnes Morris, les couloirs du métro ou les panneaux électoraux des mairies.

Il reste les mystères, incroyablement nombreux, que Davidovits recense et que des gens comme Caratini et bien d'autres archéologues préfèrent feindre d'ignorer. Page 21 de l'ouvrage du premier on trouve une photographie d'une coupe en gneiss anorthrositique, exposée au Louvre en 1999, faisant partie de l'immense collection des "vases en pierre dure" trouvés dans les tombes de Saqqarah ( Ancien Empire ).

Coupe en gneiss arthrositique, n° 99. Catalogue de l'exposition de l'art égyptien au temps des pyramides. Réunion des Musées nationaux, 1999

Si vous allez en Egypte, votre guide vous entraînera dans un atelier de taille de "vases en pierre". Mais il s'agira alors d'une pierre tendre : l'albâtre. Personne ne saurait aujourd'hui tailler une coupe comme celle que vous voyez sur la photo, surtout en utilisant les matériaux de taille de l'Ancien Empire Egyptien. Par contre sa forme évoque un pliage. Il serait extrêmement facile de réaliser cette coupe en terre, puis d'en plier les bords. Mais comment les anciens égyptiens ont-ils procédé ? Savaient-ils reconstituer une pierre aussi dure que ce gneiss arthrositique ? La performance défie l'imagination.

Pourtant des gens comme Davidovits ont montré qu'il était possible de reconstituer des objets qui sont de la pierre véritable en mélangeant certains ingrédients. C'est ce que nous faisons avec nos ciments, de manière très primitive. En effet la longévité du ciment est très limitée. Un demi-siècle tout au plus. Nos ciments sont poreux et subissent une dégradation chimique interne, et non seulement de surface. Ils perdent leurs caractéristiques mécaniques. Ainsi tous les monuments érigés à l'époque actuelle, des gratte-ciels américains à l'arche de la Défense sont-ils des constructions fondamentalement périssables. Nous avons un peu tendance à l'oublier.

Peut-on recréer des pierres véritables en reprenant le long travail effectué par la nature. La pétrification ( de petra, la pierre ) est un phénomène de métamorphisme. S'agissant du calcaire, des coquillages forment des sédiments. Puis ceux-ci subissent pendant des temps très longs une forte pression et se transforment. Selon le temps écoulé on trouvera tous les stade de cette évolution naturelle. Inversement le calcaire est soluble dans l'eau. C'est ce qui donne les rivière souterraines, les reliefs karstiques, qui ne se forment pas par érosion mais principalement par dissolution. Sur le plateau de Giseh il existe différents filons calcaires, correspondant à différents états de transformation, de métamorphisme. Davidovits a montré que l'un d'eux se prêtait aisément à une désagrégation en milieu aqueux. D'où sa thèse. Pour transporter des masses calcaires imposantes, une solution consiste à les désagréger d'abord. On transporte alors ce matériau pulvérulent dans de simples couffins. Reste ensuite à réagglomérer le tout. Davidovits fait, à la fois dans son livre et dans la vidéo figurant ci-dessus la démonstration de la faisabilité de cette opération. Voir ce schéma extrait de son livre, page 58.

Tout cela fonctionne fort bien et les géologues s'accordent à conclure que ce calcaire de synthèse est totalement identique au calcaire naturel. J'ai suggéré à Davidovits, pour étayer ses théories, de mouler des masses importantes de ce calcaire de synthèse pour réaliser par exemple des linteaux de cent tonnes. Mais, de son propre aveu, il ne sait pas mouler ce matériau en constituant des volume de dimensions supérieures au mètre, sous peine de fissurations. C'est bien dommage. cela signifie simplement qu'il manque un ingrédient, que les égyptiens devaient connaître.

Prenons l'exemple du ciment Portland et du "ciment prompt". Le premier n'est que le second avec un "ralentisseur de prise". Si nous ne connaissions que le ciment prompt, nous serions incapables de créer des blocs de grande dimension. La rapidité de prise et les contraintes, thermique et chimique qui accompagnent cela rendraient l'opération impossible. Davidovits sait donc mouler des blocs de calcaire de synthèse d'un mètre et demi de long, mais pas plus. Ceci suggère que nous sommes là confrontés à un savoir qui aurait pu être perdu.

J'ai visité la Grande Galerie de la pyramide de Khéops. On y trouve des blocs de vingt tonnes dont les plans de joints ne permettent même pas d'y glisser ... une lime à ongle. Il faut le voir pour le croire. L'assemblage ( dans des plans aussi bien horizontaux que verticaux ) est de l'ordre du dixième de millimètre. Pourquoi ? Mécaniquement, ça n'a aucun intérêt. Dans des plans horizontaux, cela se comprendrait ( pour éviter tout glissement ), mais dans des plans verticaux, non. Alors ? Ces blocs auraient-ils été moulés ? Sinon, comment aurait-on pu réaliser des assemblages aussi parfaits ? J'avoue être resté bête devant un tel constat. On en finirait plus de recenser les bizarreries, constatables de visu, que le visiteurs pourra trouver sur le site de Giseh. Il y a des blocs énormes qui reposent l'un sur l'autre selon des plans de joints qui ne sont pas horizontaux. Ci-après ( ouvrage de Davidovits, page 29 ) une "inclusion de calcaire" dans la pyramide de Kephren :

Inclusion calcaire dans la pyramide de Kephren (1999)

Dans une construction qui est censée être montée sans liant, que vient faire cette inclusion ?

A l'appui de sa thèse de la pierre moulée, Davidovits montre des traces se situant à l'intérieur de vases de pierre dure, page 147 :

Traces à l'intérieur d'un vase de pierre dure, indiquant qu'il y a eu moulage "à la corde"

Je connais bien la technique du moulage " à la corde " qui était employée par exemple pour constituer les éléments des amphores : le potier constitue rapidement la forme intérieure an enroulant une corde, assez grossière, autour d'un bâton fiché dans le sol. Puis il plaque la substance moulante par la "technique du colombin" et lisse le tout. Le démoulage est assuré aisément en déroulant la corde. Ce sont de telles traces que l'on décèle sur le vase ci-dessus et non celles d'un usinage intérieur. On ne voit d'ailleurs pas comment des potiers auraient pu, à partir de blocs de pierre extrêmement durs, tirer des objets comme ceux qui sont visibles sur l'image ci-après, et qu'on trouve par milliers sur le site de Saqqarah ( 2700 av JC ). Extrait du livre de Davidovits, page 146.

Vases en pierre dure, 3500 av. JC, musée du Louvre ( 2003 )

Ces anomalies ne sont pas le seules. On en finirait plus de les recenser. Il y a l'existence de statues que quartzite, une pierre terriblement dure, dont on ne voit vraiment pas comment elles auraient pu être taillées avec ... des burins de cuivre. Il y a l'énormité des colosses de Memnon, qui pèsent plusieurs centaines de tonnes. Comment ceux-ci ont-ils été transportés, mis en place ? Pourquoi ne trouve-t-on pas trace du lieu où ces blocs auraient pu être prélevés, dans des carrières avoisinantes ou lointaines ? Il faut être d'une naïveté ou d'un aveuglement à l'épreuve des balles, comme Caratini, pour passer à côté de tous ces casse-tête qui peuplent l'Egypte. La réponse donnée par Davidovits depuis le début des années soixante-dix s'appelle " géopolymères ". Ce que les scientifiques ont du mal à avaler c'est que ces réalisations puissent se fonder sur des techniques vieilles de 5000 ans, dont ils n'arriveraient pas à percer le secret.

Davidovits ne ramène pas toutes les techniques égyptiennes à de la pierre synthétique. Selon lui, les deux techniques ont coexisté, correspondant à des symboliques religieuses différentes.

Au nord, la technique de la pierre agglomérée : le culte du dieu Knoum, à tête de bélier
Au sud, le règne du dieu Amon et la technique de la pierre taillée.

Je reproduis ci-après une photographie envoyée par un lecteur, mais je ne sais pas où celle-ci a été prise. Quelqu'un pourra peut être nous renseigner.

Cela faisait un bout de temps que je comptais faire une dossier de lecture sur le passionnant livre de Davidovits, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture ( ainsi que celui de Caratini, mais cette fois pour compléter votre "bêtisier" car c'est un modèle du genre ). Je ne sais pas si la revue Science et Vie a consacré un dossier à Davidovitz. Dans le numéro précédent la revue avait présenté un dossier de 19 pages intitulé "Avant le Big Bang, les scientifiques s'interrogent ". Propos nébuleux de gens comme Thibaud Damour (académicien ) et Vénéziano (récemment promu à un poste de professeur au Collège de France, pionniers en matière de ... supercordes). Mais pas un mot sur les thèses des frères Bogdanoff, ni sur leur livre, vendu à 250.000 exemplaires, précisément intitulé "Avant le Big Bang".

Au sein de la "communauté scientifique" une sorte de consensus s'est établi, dont la conclusion est "les travaux des frères Bogdanoff ne sont pas sérieux". Ajoutons que pas un de ceux qui colportent cette rumeur n'a lu une ligne de leurs écrits scientifiques, ni ne connaît les groupes quantiques, les groupoïdes. Cela m'amuse parce que ceux-là s'apprêtent à faire retour incessamment sur la scène scientifique "avec des balles neuves". On verra qu'en fait d'imposture scientifiques, leurs travaux pourraient au contraire représenter une percée majeure dans la compréhension de la structure du cosmos.


17 août 2005. Courrier d'un lecteur, M. Stéphane Roussel :

 

En lisant votre texte sur Mr Davidovits et les vases en pierre dure cela m' a rappelé un truc magique que j' avais lu il y a trés longtemps
dans le livre de Mr Lyall Watson "histoire naturelle du surnaturel" paru aux éditions Albin Michel en 1974:

"Dans la cité maya de Chichén Itza au Yucatàn, il y a des dizaines de mètres de bas-reliefs, dont beaucoup sont sculptés presque en ronde-bosse par un peuple sans outils de métal. Dans les murailles de la ville inca de Cuzco, au Pérou, il y a des vastes blocs de pierre de
forme irrégulière qui ont été si parfaitement découpés qu' il s'emboitent les uns dans les autres sans laisser la place d' introduire entre eux une lame de couteaux. Les ingénieurs et les architectes sont frappés de stupeur devant ces exploits qu' avec tous nos talents techniques nous trouvons malaisé de renouveler aujourd' hui. Il est possible qu' il soient dus à un progrès scientifique depuis lors perdu. Les incas pourraient avoir connu le moyen d' amollir la pierre. Le colonel Fawcett, l' explorateur britanique qui finit par disparaître dans les jungles de l' Amazone, rapporte dans son journal que lors d' une promenade au bord de la rivière Perené, au Pérou, une paire de gros éperons de type mexicain furent en un jour corrodés jusqu' au coeur par le jus d' un buisson de plantes aux feuilles rouges et charnues. Un propriétaire de ranch local les appelaient " le truc employé par les incas pour façonner les pierres ". On parle aussi d' un petit oiseau pareil à un martin-pêcheur, probablement le merle d 'eau à coiffe blanche Cinclus Leucocephalus, lequel niche en des trous sphériques des Andes Boliviennes, trous qu' il fore dans la roche dure sur les berges des cours d' eau montagnards en frottant une feuille contre la pierre jusqu' a ce qu' elle devienne tendre et puisse être enle- vée avec le bec. Il semble que les incas avaient assz de connaissances en chimie pour extraire et distiller cette substance. La fouille d' un ter- rain funéraire au Pérou central a fait découvrir une cruche en terre contenant un liquide noir et visqueux, lequel, renversé par terre, trans- formait les rocs sur quoi il tombait en mastic tendre et malléable."

Pour réaliser un cendrier en pierre:
- prendre un petit cailloux.
- le faire ramollir.
- l' applatir comme une feuille de papyrus.
- le couper en carré.
- replier les côtés en le creusant légèrement.

Et le tour est joué ! Etonnant, non ?

 

Ma remarque : Ce qui est étonnant, en Amérique du sud, c'est de trouver des surfaces de jonction des pierres qui ne sont non seulement pas régulières, mais ... carrément gauches. Ceci exclut tout usinage mécanique. On a alors pensé à un usinage chimique, à une chimio-abrasion ( notons que c'est pas chimio-abrasion qu'on polit les pierres lithographiques ).

Il existe un dénominateur commun entre Egypte et terre Inca : les deux régions connaissent une forte activité sismique.

Mur à Cuzco

C'est une donnée essentielle à la compréhension de l'architecture qui ne semble pas avoir été comprise, par exemple par les égyptologues. Je me souviens de ce que m'avait dit Davidovits en 2004 :

- Vous savez quels sont les personnes qui, s'agissant de l'Egypte, ont pris en compte les aspects sismologiques ?
- Non...
- Vous et moi.

Et il me semble que c'est vrai. Je n'ai guère lu dans les livres consacrés à l'Egypte de remarques insistant beaucoup sur ces aspect des choses. Pourtant les colosses de Memnon furent ravagés par un séisme, et le temple détruit. Un des colosse d'Abou Simbel fut mis à bas par un tremblement de terre, du vivant de Ramsès II, avant même que le sanctuaire ne fut achevé. Celui-ci avait cru qu'en tirant tout d'un seul bloc de grès, temple et statues, cet édifice pourrait défier le temps. Erreur : àl'intérieur des piliers osiriaques, endommagés, purent être réparés, mais pas le colosse, qui resta définitivement à terre. Un rude coup pour Ramsès, qui se croyait protégé par Seth, dieu du désert et des séismes.

La résistance à la sismologie explique pourquoi les pyramides sont construites sur des éminences taillées en terrasses : pour éviter qu'elles ne fichent le camp. Elle explique pourquoi les pyramides égyptiennes sont bâties sans liant, selon le principe d'Immothep : "ce qui est déjà fissuré ne se fissuerera plus". Elle explique l'irrégularité des joints des murs : pour éviter que les dislocations ne se propagent. Même constat, même principe de construction en Amérique du Sud.

Davidovits et d'autres pensent que les constructions égyptiennes pourraient avoir mis en oeuvre une reconstitution et un moulage des pierres. La technique Sud Américaine suggère que les Incas pouvaient mettre entre les pierres des substances qui attaquaient le matériau et permettait que s'établisse, par chimio-abrasion un un jointoyage étroit, non plan, optimal pour prévenir tout glissement.

Il existe une photo d'un site Inca où on voit des sortes de petites terrasses dont les archéologues ne trouvent pas l'explication. ( &&& j'aimerais bien que quelqu'un me retrouve cette photo ). En fait il ne s'agit que de la fondation, taillée en escalier, d'une construction dont les pierres ont disparu. Cette structure en escalier étant simplement destinée à prévenir tout glissement, à accentuer la résistance aux séismes.

On dirait que dans le milieu archéologique les Indiana Jones ne sont pas légions. Mais, souvent, l'homme a peur de découvrir ce qui pourrait le gêner. Par exemple qu'il aurait pu y avoir des communications maritimes entre l'Egypte et l'Amérique du Sud ( ce dont je suis intimement convaincu ). Dame Roche Noblecourt ( qui n'a jamais répondu à mes courriers ) a pourtant trouvé du tabac dans les narines de la momie de Ramsès II et on a trouvé de la coca dans les cheveux d'autres momies égyptiennes. Les précolombiens ont construit des pyramides, embaumaient leurs morts. Leurs statues ont des barbes postiches. Quetztcoalt, le serpent ailé, se retrouve dans mainte tombe de la vallée des Rois. Etc....

L'Egypte et la civilisation sur-Américaine auraient-elles pour source commune l'Atlantide ? Pas impossible, bien que le chercheur Collina-Girard, découvreur du site potentiel ( là où Platon l'avant situé, "au delà des colonnes d'Hercule ) exclue toute possibilité de ce genre ( " Un polder, il y a neuf mille ans, sur cette île aujourd'hui submergée ? Impossible. A l'époque c'étaient des chausseur cueilleurs " ).

Vous savez ce qu'on devrait mettre au fronton du Cnrs ? La devise :

Je ne veux pas le savoir

Quand est-ce qu'on se décidera à débrider la pensée humaine une bonne fois pour toutes ? Je croise tous les jours des intellectuels qui pensent avec les deux pieds dans la même chaussure.

Une ancienne page que j'avais commencée sur Davidovits, qui contient d'autres choses intéressantes



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