Le hit parade de la connerie humaine
3 décembre 2008 - mis à jour le 5 décembre 2008, grâce aux informations founies par les lecteurs
Il y a six mois j'avais mis sur mon site une vidéo où on voyait un membre de l'American Riffle Society apprendre à tirer à la mitrailleuse à sa fillette de huit ans. Une société dont le but est de garantir à tout citoyen des Etats-Unis le droit ( inscrit dans la constitution) de porter une arme et dont le président fut longtemps l'acteur Charlton Heston, décédé en 2007. .
Charlton Heston interprétant Moïse dans les Dix Commandements
( ici dans le rôle du fils adoptif de Pharaon )
Je signale au passage que dans ce film quand " Moïse - Charlton Heston " , revisité par Hollywood, intervient c'est parce qu'il voit une pauvre vieille femme juive dont l'écharpe s'est prise sous une pierre que des esclaves Hébreux traînent. Il veut s'interposer, mais le chef de chantier lui dit " Non, on ne peut arrêter une pierre en mouvement !". " Moïse " se bat alors avec cet Egyptien sans coeur et celui-ci décède par accident.
Ce matin on me signale une vidéo où on voit un américain apprendre à son fils de deux ans, filmé par la mère, à tirer au pistolet gros calibre.
Citoyen américain apprenant à son fils de deux ans à tirer au pistolet, filmé par la mère
Je pensais avoir atteint le tréfond de la connerie humaine.
Pas du tout. Immédiatement un lecteur se signale une vidéo où on voit, à la terrasse d'un café un ressortissant du Moyen-Orient sortir un pistolet 9 mm devant des enfants, à l'occasion d'un mariage (fond sonore musical). Il tire un coup en l'air, la tend à son fils en bas âge. Celui-ci appuie aussitôt sur la détente et atteint son père en plein ventre. La vidéo s'interromp alors.
5 décembre 2008 : La connerie au carré.
Mon site est très interactif. Ce sont mes lecteurs qui me transmettent les informations qu'ils glanent sur le net. Je les répercutent en les commentant, si cela m'est possible. Si j'étais "un bon journaliste" je me devrais de vérifier toutes ces informations. Mais j'y passerais mes journées, mes nuits. Fort heureusement mes nombreux lecteurs le font pour moi. Il s'agit d'une vérification a posteriori.
Le 4 décembre, à la suite de la mise en ligne des vidéos précédentes un lecteur m'a signalé un site de vente d'accessoires de protection pour bébés :
http://bulletproofbaby.net/home%20page.html
A gauche : faites assurer votre bébé contre les impacts de balles, les incendies, les kidnappings.
A droite " Mon premier casque anti-émeute ".
A la fin de la séquence on est censé voir la mère allant récupérer son bébé dans la poussette.
Venant de l'Amérique, à qui nous devons le taser et bien d'autres choses encore, tout est a priori possible. Einstein a dit un jour
L'Amérique est le premier peuple qui soit passé directement, sans transition de la barbarie à la décadence
Un premier lecteur, habitué à manier des armes, a commencé par émettre des doutes sur le recul de l'arme maniée par lamère et sur les impacts sur la capote du landau.
Puis un autre, cliquant sur les produits mis en vente, est tombé sur une réponse unique " ce produit est épuisé ".
Un troisième, plus au fait des entourloupes du net a remarqué le " clin d'oeil " sur un de ces pages :
C'est ... une pub pour un thriller avec Monica Belluci !
Traduction : Comme montré dans le film " Shoot 'em up " ( " flinguez-les ! " ) , grâce au bébé à l'épreuve des balles nous sommes en mesure de construire des cascades réellement décoiffantes . Signé Michael Davis, Directeur ( je suppose auteur du film )
L'explication apparaît. Cette vidéo, bidon, est un " produit d'appel ", une pub pour ce film, d'un mauvais goût remarquable..
La violence, le goût pour les scènes brutales sont dans toutes les cultures. Ici on assiste à des combats de chiens, de chameaux, de coqs, de criquets, de ... n'importe quoi, et cela depuis la nuit des temps. On assiste aussi à des combats d'hommes. La mère de mon fils raffolait des combats de boxe. Elle m'y a traîné une unique fois. J'ai vu des jeunes hommes se frapper jusqu'au sang, se faire souffrir, devant une assistance en délire. Je n'ai pas aimé, ni ce qui était sur le ring et encore moins ce que je voyais dans la salle. Rien à voir avec une compétition de judo bien menée où tout est une question de rapidité de réflexes et d'équilibre. Il existe de passionnantes façon de lutter d'homme à homme, comme ... le tennis.
- Tu sais, les boxeurs ne vivent pas du tout cela sur un mode haineux. Pour eux, ça n'est que de la technique. Après, il leur arrive d'aller boire un coup ensemble, me disait la mère de mon fils.
Je n'en veux pas aux hommes qui cherchent à échapper à des vies médiocres en jouant cette carte-là. J'en veux aux imbéciles qui payent pour voir de tels spectacles.
Je ne sais pas si vous êtes allé un jour au Colisée, cet immense cirque romain, qui vit périr des dizaines de milliers de gladiateurs. A cette époque les spectacle étaient quotidiens. " panem et circenses " : " du pain et des jeux ". Les empereurs romains nourrissaient le peuple, la plèbe et l'enivraient de spectacles violents, comme ça elle se tenait tranquille. Combats de bêtes contre d'autres bêtes. Combats d'hommes contre des bêtes. Combats d'hommes contre d'autres hommes, jusqu'à la mort. " police verso " : " le pouce vers le bas ". C'est ainsi que les spectateurs pouvaient voter la mise à mort de l'homme jeté à terre, sans risque.Assis sur leurs gradins, à distance, les spectateurs pouvaient tuer. C'était le pied absolu, excitant en diable. Les élégantes romaines pouvaient, moyennant finance, passer la nuit avec un homme qui le lendemain, peut être, ne serait plus en vie. Orgasme de qualité garanti. La Rome antique fut le théâtre de toutes les perversions.
Sommes-nous différents, aujourd'hui ? Pas vraiment. Les faits divers qui remontent sans cesse à la surface nous montrent que des monstruosités se commettent quotidiennement, partout, assimilées à des pathologies. Ailleurs, des sectes organisées usent du ciment du crime d'enfants pour cimenter leurs unions. Il existe des sectes sataniques, qui se repaissent du mal qu'elles engendrent. Tout cela existe, en dehors des films, des romans, cachés sous des visages de fine porcelaine.
Le cinéma a permis de simuler le crime, la torture, le sadisme, la monstruosité. Jusqu'où va-t-on ? Jusqu'où peut-on aller ? Pour ceux qui ont quelques années de recul on peut dire que depuis l'après guerre, c'est l'escalade. Avant guerre les " effets spéciaux " restaient très limités. Un peu d'explosif, un matériau pulvérulent. Boum ! Pschht ! Crac ! Les cascadeurs entraînés réussissaient des chutes de cheval spectaculaires. Les héros blessés s'adossaient à un arbre, portaient leurs mains à leurs chemises en écrasant une petite poche de sauce tomate, et le tour était joué. Il mourraient dignement, proprement, après avoir prononcé quelques paroles édifiantes. Dans les polars des années inquante Eddie Constantine, le dur au visage grélé, envoyait à des méchants des coups de poings qui passaient à cinq bons centimètres de leurs mentons, puis réajustait son noeud de cravate. Les policiers tenaient leur pistolets Herstal 7 mm 5 à bout de bras, comme des fleurets ou des bouquets de fleur. On montrait peu de chose. On tuait peu de monde.
Eh puis on a inventé le gilet garni d'explosifs, télécommandé. Je me souviens très bien du premier film où cette technique a été employée. C'était un Western dont la vedette était l'acteur William Holden. On y voyait des gun men, des mercenaires nord-américains régler leur compte, dans un espace limité, à de vilains Mexicains qui les avaient engagés et trahis. Chose étonnante, quand un personnage était touché, on voyait du sang jaillir de sa blessure. En fait, à distance, un assistant du réalisateur appuyait sur des bouton. Pif ! Paf ! En même temps les acteurs, touchés par les balles, étaient projetés en arrière avec violence. Personne n'avait jamais vu ça au paravant. Ca a pris aussitôt.
La scène remporta un vif succès et les réalisateurs décidèrent d'utiliser systématiquement ces explosifs télécommandés projetant de la sauce tomate et laissant dans les vêtement, voire dans la " peau " des acteurs des trous de 2 à 3 cm de diamètre. On s'habitua à voir le balles projeter les êtres humains à ... plusieurs mètres.
Tout cela est d'un irréalisme absolu. Le hasard a fait que j'ai assumé pendant trois mois, à l'occasion de mon service militaire un rôle d'officier de tir, à la bse aérienne de Bordeaux Mérignac, en 1961. L'arme de service de l'officier était à l'époque le MAC 50 ( MAC pour " Manufacture des Armes et Cycles de Saint Etienne ", une société qui faisait dans les flingues et dans les vélos, indifféremment ). Calibre : 9 mm.
Je ne sais pas si vous avez déjà tiré avec une telle " arme de poing ". Ma foi, le recul ne vous enverra pas dans le décor. Mettez vous en face d'un personne. Dites-lui de vous présenter sa paume ouverte et donnez-lui une petite tape avec votre poing. Elle aura exactement la même impression que si elle tirait avec un pistolet de 9 mm. Principe d'action - réaction : comment voulez-vous, en communiquant une impulsion aussi modeste, renverser un homme à dix pas, en le projetant dans le décor ? Par quel miracle de la balistique ?
Même chose pour les blessures par balles. Il se trouve que j'ai côtoyé dans un hôpital parisien il y a une vingtaine d'années un jeune journaliste qui avait été blessé par un tir au début des années quatre-vingt au cours d'un de ses reportages en Afrique. Sur le moment il ne sentit rien. Il réalisa qu'il était blessé, me dit-il, quand il vit son bras retomber, inerte, le long de son corps. La balle du fusil manié par un noir, lâchée distraitement depuis le camion qui emmenait un soldat qu'il était en train de photographier, lui avait sectionné l'humérus. Je partageais la chambre avec lui, ayant été mordu à l'index droit par un chat errant, qui avait cassé un de ses crocs dans ma gaine de tendon. Je suis passé à un cheveu de l'amputation, la " pasteurellose " ou " maladie des griffes du chat " résistant aux antibiotiques.
Alors toutes ces gesticulations, ces impacts à allure de cratères météoritiques, ces projections de sang sont totalement bidon. Si on montrait comment les gens sont réellement blessés, quand ils sont touchés par des balles, les spectateurs seraient affreusement déçus. Nous nous sommes donc dotés d'un monde de violence totalement virtuel. Nous avons créé un monstre médiatique, un Moloch médiatique sans âme qui est en train de nous dévorer et de dévorer nos enfants, à une allure exponentielle. L'image de violence banalise la violence. Tout le monde sait qu'un enfant de douze ans a vu sur sa télévision, depuis son plus jeune âge un nombre d'assassinats et de scènes de violence, de carnage, de sadisme absolument ahurissant.
Hitchkock a produit jadis un fantastique court métrage en noir et blanc. Dans une petite ville américaine vit une jeune couple avec un fils de cinq ans, coiffé d'un chapeau de cow-boy. Un jour le couple reçoit le frère d'un des deux. Militaire de carrière, il est venu passer quelques jours en famille. Le gosse se souvient que son oncle lui a promis de lui ramener un cadeau lors de sa venue. En son absence il ouvre sa valise et y découvre un splendide révolver à barillet ainsi qu'une boite de cartouches.
Le voilà, le cadeau ! Vite, il glisse une unique balle dans le barillet, qu'il fait tourner. El le voilà qui sort de la maison avec son beau chapeau en carton et son beau pistolet. Il avise un commerçant, le vise. L'autre sourie, joue la scène.
- Tu en as un beau pistolet, dis-donc. Oh, j'ai peu, j'ai peur ! .....
- Pan ! crie l'enfant qui appuie sur la gâchette.
Le barillet tourne d'un sixième de tour. Il continue sa promenade en rééditant la scène avec tous les gens qu'il croise sur son chemin : un camarade, un policier en tenue. Très amusant....
Soudain, à la maison, le couple et l'oncle avisent la valise grande ouverte, sur le lit, et la boite de cartouches. La pistolet a disparu. Ils se précipitent au téléphone. La police se met en branle, non pour une chasse à 'homme, mais une ... chasse à l'enfant, à travers la ville. Je vous passe les détails de cette course-poursuite. A la fin le gamin est revenu à la maison et est train de jouer " l'ultime scène " avec la bonne, qui bien entendu se prête au jeu. La mère hurle. L'enfant appuie quand même sur la gâchette. Cette fois le coup part. La balle décroche la suspension. La bonne tombe dans les pommes. Le gosse, terrifié, se met à pleurer. Sa mère le rassure :
-Calme-toi, Mike. C'est fini. C'est fini.....
Bon sang, qu'est-ce qui justifie le fait de truffer les armes de Noël de mitraillettes et de grenades ? Les psychologues vous diront qu'il est bon que les jeunes enfants puissent ainsi exprimer leur violence naturelle, l'extérioriser, et ainsi l'évacuer. Mais quel est le prix à payer, en retour ?
D'aucuns vous diront qu'il en a toujours été ainsi. Sabres de bois, pisolets à fléchettes, soldats de plomb.
- Viens, on va jouer à la guerre.
Qu'arriverait-il si on décidait un jour de se passer de tout cela, si on décidait de jouer à d'autres jeux ?
Le Moloch médiatique, nous l'avons créé. Il est le produit de nos désordres intérieurs. Un ésotériste emploierait le mot " égrégor ". Lévy-Strauss emploierait le mot de " structure". Peu importe : le résultat est le même. Cet être vit en dehors de notre contrôle, il s'alimente de la demande du public et la renforce. Le feed back est terrifaint. Cela donne des jouets comme celui-ci :
Un jouet pour enfant. Un poire, manoeuvrée manuellement, permet de faire ruisseler du faux sang
Lisez cette page, qui a déjà 5 ans. Vous la reconnaissez, c'est celle du film Scream ( " le cri " ). On doit trouver encore ce " jouet pour enfant " dans les magasins. Bien sûr " c'est pour de semblant ", mais qu'est-ce que cette fantasmagorie malsaine imprimera dans la tête de votre enfant ?
Comment peut-on être assez imbécile pour avoir institutionnalisé quelque chose comme Hallowen, la fête du monstrueux, du malsain, du diabolique ?
Comment s'étonner que la violence descende dans les cours d'école ? Quelle fieffée imbécile, cette Rachida Dati, ministre de la justice, qui souhaite abaisser l'âge de la responsabilité criminelle à 12 ans. Elle se concentre sur l'effet en ignorant la cause, en parlant de " bon sens ". Pire : en exhibant son goût pour le luxe tapageur elle provoque les citoyens de France, se moque ouvertement des fonctionnaires de justice, manquant de crédits pour assurer leurs fonctions.
Mais personne ne condamnera ceux qui créent des jouets aussi toxiques pour l'esprit. Regardez cette femme complexée, médiocre, magnifique exemple de ciment familial, qui se pavane à l'Assemblée Nationale avec au doigt une bague de 16.000 euros !
Regardez ces banquiers imbéciles et voraces, que les citoyens vont dépanner in extremis, pour "sauver le système" alors qu'au USA des milliers de foyers endettés sont jetés à la rue. Je reviendrai bientôt sur ce que j'ai vu à Dubaï, sur ce monstrueux gâchis ( la piste de ski pour émirs ) alors qu'à Haïti des mères donnent à leurs enfants des galettes d'argile pour leur permettre de tromper leur faim.
Là est la source d'une violence dont vous ne pouvez pas avoir idée, que des gouvernements " prévoyants " envisagent d'endiguer à l'aide de tasers, de systèmes de crowd-control, à micro-ondes et de camps de concentration. Ailleurs des société proposent à des hyper-milliardaires des yacht immenses, de cent et quelques mètres de long, armés. Pour prendre refuge en mer si un jour les choses se gâtent.
Ironie de l'histoire : savez vous comment s'appelaient les "Emirats Arabes Unis " avant que le lobby pétrolier ne crée cet état, aussi artificiel que " l'Arabie Saoudite " ou " le Koweit " ?
La côte des pirates
C'est dans les vieux atlas. La violence se concocte partout. On la nourrit, on creuse le fossé des inégalités, on alimente le feu de la désespérance. En même temps on dissémine des images d'une violence délirante. Soit ces images constituent le produit en lui-même, comme ce masque sanglant. Soit c'est un " produit d'appel " comme cette vidéo où on est censé voir une mère de famille tirer à l'arme automatique sur le landau blindé de son fils.
Il s'agirait d'un film comme Bowling Colombine, de Michael Moore, qui montre les ravages de cette violence, cette démarche aurait un sens. Mais le film lui-même est du même tonneau. Tout aussi imbécile. Les acteurs ont des armes à la main, tirent, tuent. De nos jours un thriller où il n'y a pas quelques dizaines de morts ne fait pas recette.
Ce que je veux vous dire : ces images ne seront pas sans impact, sur vous, sur vos enfants. Un impact incontrôlable, que vous ne mesurez pas.
Je vais rappeler un fait divers. J'ai dit plus haut qu'on avait transformé les blessures par balles en fantasmagorie. On a fait de même avec les passages à tabac, les râclées cinématographiques. Maintenant, si des hommes se battent devant une caméra, celui qui gagne frappe le vaincu, tombé à terre, à coup de pieds. C'est comme ça qu'on fait, puisque c'est ce qu'on voit dans le film. Or un coup de pied dans le ventre peut éclater un foie, déclencher une hémorragie interne, rapidement mortelle. Mais ça n'est pas le cas au cinéma. Le rossé se relève, en se massant le maxillaire. Dans la réalité les choses peuvent tourner autrement.
Il y a quelques années une altercation éclate entre deux automobilistes, en plein Cours Mirabeau, au centre d'Aix en Provence. Des coups sont échangés. L'un des automobilistes tombe à terre. L'autre y va de son coup de pied " comme dans les films ". Eclatement du foie, hémorragie, décès. Voilà ....
Je vous le dis : nous allons payer très cher cet enseignement de la violence qui se déchaîne maintenant dans les films, à la télévision et sur le net. Vous rappelez vous la phrase de Jean-Louis Barrault, dans " drôle de drame ", qui joue le rôle du "tueur de bouchers ".
- A force de parler de choses horribles, elles finissent par arriver
L'inconscient d'un enfant de douze ans n'est plus celui qu'avait son père au même âge. Les choses changent et nous en sommes les responsables. Moi aussi, j'évolue, à ma manière. Les scènes de violence, au cinéma, me font quitter la salle. Je ne les supporte plus. Irez-vous voir ce film " shoot 'em up " ? , apparemment d'une médiocrité et d'une banalité sans nom ? Par curiosité ? Parce que cette pub aura obtenu son effet ? Peut être y aura-t-il sur l'affiche :
- Nous prévenons les spectateurs que certaines scènes sont difficilement supportables....
Nous sommes dans la nef des fous. Mais le réel existe. Regardez la photo ci-dessous, qui n'est pas une image de synthèse. George W. Bush a exprimé récemment son regret d'avoir lancé des opérations de guerre en Irak, sur la base de fausses informations qui lui avaient été fournie par ses services secrets, faisant état du fait que Saddam Hussein doterait son pays d'armes de destruction massive. J'ai vu son interview. Ci-après, George avec un expéditionnaire un peu abîmé, mais quand même souriant :
Bush mentait, comme tant d'autres.
Non, celle-là n'est pas une image de synthèse
Je vous montre, plus loin, comment on arrive à faire passer, non plus des images fixes, mais des vidéos pour des images réelles. Cet exemple vous montrera que plus que jamais nous devons apprendre à penser par nous-mêmes, avant que d'autres imbéciles nous gravent dans la tête des images délétères, développent le goût du morbide.
Nous n'avons pas connaissance que Bush ait limogé qui que ce soit dans ses services secrets après avoir été ainsi odieusement abusé par des gens incompétents. A l'inverse, tous les gens chargés de la surveillance de l'espace aérien américain, le 11 septembre, ont bénéficié de confortables promotions. Le monde à l'envers, le monde selon Bush. Obama, quant à lui, reconduit le secrétaire d'état à la défense dans ses fonctions et se déclare très concerné par le danger que représente l'accroissement du stock de matière fissile par l'Iran et le risque que ce pays se dote d'armes de destruction massive.
L'histoire serait-elle un éternel recommencement, ou ? .....
Quand je finis une page comme celle-là, je me dis que, fort heureusement, j'ai mon propre " coin de ciel bleu ", http//www.savoir-sans-frontieres.com que je partage avec mes traducteurs et donateurs. Tiens, au passage, nous sommes un peu victimes de notre succès, ces temps-ci. Allez voir sur le site : les finances chutent un peu. Ces chiffres, vous les avez sur la page d'accueil. Songez à réalimenter quelque peu. Il n'y a pas de petits dons. D'ailleurs, dans les faits, Savoir sans Frontières fonctionne avec des dons très modestes, de quelques dizaines d'euros. Il n'y a pas de gros chèques, de gros virements envoyés par des nantis. C'est comme ça.
Le projet d'alphabétisation par la technique des " bulles parlantes " est toujours au point mort. Il faudrait créer des sites échos dans les différents pays, gérer cela. Gilles et moi, bénévoles, ne saurions assumer cela. Il nous faudrait pouvoir assumer un salaire, modeste. Mais comment ?
Il faudrait que l'association obtienne le label " d'intérêt public ". Ca sera difficile et long, m'a dit une amie, au fait de ces questions. C'est probable.
5 décembre 2008 : Jusqu'où peut-on aller dans le trucage vidéo :
http://rcuvideos.com/video/thebestever-wmv
Vous trouverez une vidéo montrant un avion d'acrobatie pendant une aide, mais arrivant quand même à se poser. Il s'agit d'un trucage. Voici quelques copies d'écran des moments-clé de cette séquence. .
" L'avion " se présente devant la caméra
Premier passage en gros plan
" L'avion " entame une ressource. Un bref moment de flou d'image
Plein cabré : image redevient nette
Après un tonneau ascendant une aile commence à se replier
Puis.... se détache
L'image suivante est ... vide
" L'avion "perd de l'altitude, sur la tranche
Il se rapproche du sol
Evolue à l'horizontale, accroché à son moteur
L'instant de la prise de contact avec le sol. L'image est floue
Mais ce pilote est un véritable virtuose. Il a réussi à redresser son appareil et à le poser.
Entre temps l'emplacement où l'aile est censée être arrachée s'est éclairci.
Les capotage du train d'atterrissage et celui de l'hélice : idem. On voit les volets qui s'abaissent
Et le capot du moteur s'est singulièrement raccourci.....
L'appareil effectue son virage hors champ.
On ne voit pas l'emplanture de l'aile qui est censée s'est arrachée
Plus de peur que de mal....
Reprenons maintenant deux des images. La première présentation de " l'avion ", puis son roulage au sol après son atterrissage acrobatique.
Nous sommes confrontés à un trucage astucieux, avec des flous qui permettent des transitions entre différentes vues, celle d'un véritable avion ( séquence finale, image de droite ) et celle d'un modèle réduit (image de gauche). Hélas les différences sont abondantes. Le fuselage du modèle réduit est plus élancé, le capot moteur également. A gauche les capotages des roues sont foncés, à droite ils sont clairs. Pourtant l'éclairage est le même. Idem pour le capotage de l'hélice. Etc....
De toute façon, pour un ingénieur de l'aéronautique une telle manoeuvre serait ... impossible. Un avion qui perd une aile part sur la tranche, automatiquement, et il y reste ou s'engage dans une vrille rapide. Les modèles réduits possèdent une traction sur l'hélice qui peut être supérieure au poids. C'est plus rare pour un avion à hélice. On vous a déjà montré des images fixes ... à s'y méprendre.
Image de synthèse réalisée par le Belge Jacques Defontaine
Ou alors les trucages de la fin de cette page
Truqué ? comment ?
Cet avion qui se pose avec une aile en moins, c'est un petit aperçu de qu'un bon truqueur peut réaliser, sans recourir aux images de synthèse. Plus le temps passera et plus il deviendra difficile de discerner réalité et trucage. Dans les exemples montrés dans cette page deux sociétés ont voulu se faire un coup de pub, la première avec un rare mauvais goût.
Qu'en sera-t-il lorsqu'il s'agira " d'images d'actualité ".
Le plus gros est à venir.
Je le réserverai pour une longue interview que je donnerai dans un prochain numéro de la revue Science et Inexpliquée.
Vous verrez, c'est ... du lourd. Du grave de chez grave