9 mai 2001
...Dans ce numéro on trouvera, page 26, un article signé par Gabriel Chardin et Marc Déjardin, physiciens au Commissariat à l'Energie Atomique.Les copies de pages qui suivent suffisent à établir le fort lien de parenté entre ces idées, présentées par ces auteurs que étent les leurs et mes propres travaux. Ceci fait suite à Sciences et Avenir de février 2001 ou à Pour la Science de mars de cette même année. Décidément, on nage maintenant dans les univers parallèles, jumeaux, dans les flèches du temps inversées, dans l'antimatière. Se souvenir que mon premier travail publié en cosmologie théorique, en 1977, avait pour titre "Univers Enantiomorphes à flèches du temps opposées" (Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, présenté par André Lichnérowicz). On pourrait se demander comment il se fait que ces doctes revues n'aient poas songé une seule seconde à faire appel à mes services ou simplement aient songé à citer ou à faire citer mes propres travaux en la matière, pourtant sacrément abondants depuis 15 ans et publiés dans des revues de qualité, à comité de lecture. La réponse m'a été fournie en mars dernier, téléphoniquement, par Larousserie, auteur du papier paru dans Sciences et Avenir :
- Nous ne pouvons pas citer votre nom dans la revue. Nous aurions aussitôt sur le dos tous vos collègues qui ne supportent pas que vous vous soyiez intéressé aux extraterrestres !
...Au moins, la raison, vous l'avez. Quand on s'est intéressé à ce sujet-tabou, on est interdit de séjour dans les revues de vulgarisation scientifique, on a toutes les peines du monde à présenter ses travaux dans des séminaires, sauf... en enfonçant leurs portes ( Institut d'Astrophysique de Paris), au figuré, bien sûr. Les directeurs des revues de publication dressent des barrages puissants (affaire de la revue Astronomy and Astrophysics, fin de non recevoir de James Lequeux, après une année de bras-de-fer avec son referee). Fort heureusement, que mes lecteurs ne s'en inquiètent pas, ces publications sont en route. Ca ne tardera plus maintenant. Mais quel combat !
...J'ai envoyé un message à la rédaction de la Recherche en leur proposant mes services pour un éventuel papier sur ces questions. Mais je doute qu'une suite soit donnée. Assailli de mails indignés, Larousserie, de Sciences et Avenir, publia dans le numéro suivant une mise au point qui est une belle démonstration de langue de bois. Quant à Pour la Science, il n'y eut simplement pas de réponse. Mais je m'y attendais.
...Enfin.... il fallait s'attendre à ce que cet ensemble d'idées émerge un jour, mais sous d'autres noms que le mien. Il faut prendre cela avec philosophie. Heureusement que j'ai d'autres centres d'intérêt dans l'existence que la recherche......
....................................................................................................Jean-Pierre Petit
Quelques commentaires sur ces pages.
Page 29 les auteurs écrivent " ... suppose de considérer comme une réalité physique ces espaces où charge, masse et temps sont renversés". Il manque un ingrédient dans cette symétrie, la symétrie P (pour "parité", énantiomorphie). L'inversion de la masse (et de l'énergie) va de pair avec celle du temps, comme montré par Souriau en 1970. C'est une propriété qui émerge de l'action du groupe de Poincaré sur son espace des moments. Dans mes travaux ma préférence va vers un univers jumeau CPT-symétrique du nôtre, où la dualité matière-antimatière existe également. En fait, la CPT-symétrique d'une particule de matière (rétrochrone, en miroir et dotée de charges opposées) n'est pas identique à notre propre matière, puisque la T-symétrie implique l'inversion de la masse. C'est une particule à ... masse négative, qu'il est préférable de localiser dans un univers jumeau du nôtre, sous peine d'annihilations lors de rencontres de particules d'énergies opposées, dont le résultat n'est pas du rayonnement, mais simplement ... rien, ce qui est gênant. . La PT-symétrique, ou "antimatière de Feynman" est "l'antimatière du jumeau". Elle aussi possède une masse négative. Cette matière gémellaire et son antimatière apportent des contributions négatives au champ de gravité. Ainsi, comme subodoré de longue date par les superstring men (modèle E8 x E8) ces deux univers ne commuiniquent qu'à travers la force de gravitation.
....Grâce au ciel, tout cela va pouvoir être publié dans peu de temps, dans les formes, bien entendu.
28 mai 2001
...Ci-après, la copie d'un courrier envoyé par un lecteur à La Recherche :
Philippe Looze, Ingénieur-Physicien Ulg 1978 (Université de Liège, Belgique) mai 2001
Madame,
...J'ai apprécié votre numéro spécial qui est une bonne synthèse de l'état actuel de la recherche sur ce sujet fondamental : l'Espace-Temps. A la lecture de l'article de Gabriel Chardin et Marc Dejardin page 26, j'ai constaté que certains concepts présentés sont très proches des recherches entreprises depuis un certain temps par Mr Jean-Pierre Petit, Maître de Recherches au CNRS. A la fin de l'article, page 29, les auteurs parlent "d'une définition de l'antimatière ou les anti-particules sont en fait l'image renversée dans le temps et dans la charge de particules situées dans un univers conjugué au nôtre". L'idée du couplage gravitationnel répulsif entre des particules matérielles de masse positive situées dans deux Univers conjugués ou "miroirs", (au sens des lois de symétrie générales [C,P,T] ) est une idée très proche de celle défendue par Jean-Pierre Petit, et déjà présentées dans son ouvrage "On a perdu la moitié de l'Univers" paru chez Albin Michel en 1998. L'idée d'univers jumeaux miroirs (énantiomorphes) avait déjà été avancée par Andréi Sakharov il y a plusieurs dizaines d'années. Je m'étonne donc que vous ne citiez pas ces recherches faites par votre compatriote et dont les grandes lignes sont lisibles sur son site http://www.jp-petit.com, en attendant les publications officielles dans les revues adéquates. Pourriez-vous nous expliquer s'il s'agit d'un oubli ou, le cas échéant, pourquoi les théories de Mr Petit ne valent pas la peine d'être citées ?
...Cordialement,
.............................................................................................Philippe Looze, Ingénieur-Physicien à l'Université de Liège