Le jeune homme qui a vendu son âme

27 avril 2012

 

Que de fois n'ai-je entendu des gens me dire :

- Mais, pourquoi persistez-vous avez un tel entêtement à vouloir poursuivre vos recherches de MHD dans un cadre civil, alors que l'Armée vous attend à bras ouverts, prête à vous financer ?

Je sais.

Je sais même, de plusieurs sources différentes, que Michèle Alliot Marie aurait déclaré à plusieurs reprises, devant des tiers :

- Ah, si Jean-Pierre Petit avait voulu travailler avec nous !

En un mot comme un seul, les applications de la MHD ne sont pas majoritairement militaires, elles sont exclusivement militaires. En 2008, au colloque sur les Hautes Puissance Pulsées, la plupart des communications portaient sur les "railguns", c'est à dire des dispositifs permettant d'accélérer des projectiles à des vitesses bien supérieures à celles de simples obus, accélérés par l'explosion d'un produit chimique. Ces nouveaux canons équiperont bientôt de modernes bateaux de guerre.Vous trouverez sans effort des vidéos sur "ces fantastiques avancées scientifiques et techniques". On développe aussi des balles à magnétostriction. En frappant leur cible humaine, elle l'électrocute au lieu de la perforer. Et le présentateur d'ajouter :

- Comme cela, ça ne fait pas de taches sur les tapis.

Dans son garage de 15 mètres carrés, situé à Rochefort, Jean-Christophe Doré continue de "mener nos recherches expérimentales". Des expériences qui, comme toutes celles que j'ai entreprises, marchent au premier essai. En 2011 c'était le confinement pariétal par inversion du gradient de champ magnétique, un travail qui a donné lieu à une communication orale au colloque international de Jeju, Corée, en septembre 2010. Cette année, c'est une expérience, réussie, d'annihilation de l'instabilité de Velikhov. Doré travaille déjà sur l'expérience suivante.

Sur quoi pourraient déboucher ces recherches ? Sur ... rien. Montrer qu'un engin peut se déplacer à vitesse hypersonique sans créer d'onde de choc, ou en altitude en négociant le "mur de la chaleur", en hypersonique, à l'aide d'une entrée d'air contrôlée par la MHD pourrait déboucher sur de nouveaux moyens de transport aériens, capable d'évoluer de Mach 10 à Mach 12. Mais ces progrès trouveraient en priorité une application militaire. C'est déjà le cas aux USA, modulo un joli voile de désinformation.

Le progrès, en matière de transport aérien, passe obligatoirement par l'accroissement de la vitesse. Bien sûr, cela raccourcit le temps de voyage. Mais cette vitesse est nécessaire pour se sustenter dans des atmosphères raréfiées, en haute altitude. Dans les années trente, on circulait, de ville en ville, dans des appareils qui volaient à quelques milliers de mètres d'altitude. Lors d'une traversée transatlantique (qui se négociait dans les premiers temps dans l'Atlantique sud ) la moindre perturbation météorologique importante ( le fameux "pot au noir" ) se présentait comme un obstacle dangereux que l'appareil ne pouvait éviter en gagnant de l'altitude.

De nos jours, la sécurité a été accrue grâce à une surveillance satellitaire, et aussi grâce à des radars de bord qui signalent, de nuit la naissance de grosses formations, comme des cumulo-nimbus, capable d'altérer l'atmosphère jusqu'à des altitudes de 10.000 mètres. La cause du dernier accident d'un appareil d'Air France, qui entraîna la mort de l'équipage et de centaines de personnes, ne fut pas la prise en gel des sondes de pitot, des sondes de vitesse, phénomène secondaire, mais le mauvais choix de route fait par l'équipage. Le radar de bord et la couverture satellitaire avaient déjà signalé la présence d'une formation nuageuse s'étendant jusqu'à une une grande altitude. Au lieu de contourner cette formation, au prix d'une dépense supplémentaire de carburant et d'un retard dans le vol, voire d'envisager carrément un déroutement, l'équipage, mal formé, choisit le "passer au travers", avec évidemment le risque de givrage à la traversée de la masse nuageuse. Par ailleurs à haute altitude la "plage de vitesse" des appareil est très restreinte. Le décrochage est vite là.

Ajoutez à cela, le conflit entre le pilotage automatique, l'intervention imbécile de l'ordinateur contrôlant le vol et le manque d'habitude des pilotes, confrontés à l'urgence d'une reprise rapide du pilotage manuel, et vous avez la clé du mystère. A 10.000 mètres d'altitude on ne rattrape pas un décrochage aussi facilement que près du sol, en air dense, "en rendant la main". L'évolution peut vite virer à la catastrophe, avec une rapide prise de vitesse rendant l'avion incontrôlable en quelques secondes.

En focalisant cette affaire sur "des sondes de pitot défectueuses", on a occulté la formation insuffisante des pilotes et la pression exercée sur eux pour que les vols soient le plus économiques possibles en matière de carburant. Pour que les grande compagnies conservent leur compétitivité, on a d'abord réduit le personnel de bord. Puis on assiste à une croissance du temps de travail, à une réduction des temps de repos entre les vols, donc à un accroissement de la fatigue, et possiblement une réduction des temps de maintenance, pour conserver une compétitivité, face à la poussée des compagnies "low cost".

Je me souviens avoir pris un vol régulier Air France San Francisco Paris, direct, transpolaire. L'avion avait subi des retards successifs, au décollage. Finalement l'appareil avait commencé son vol de nuit, avec un nombre de passagers restreint. Par le personnel de cabine j'ai su que l'inquiétude régnait à bord. En effet, suite à un disfonctionnement constaté, dans la prise d'air chaud pour le chauffage de l'appareil, des réparations s'étaient avérées nécessaires. Or à l'époque ces 747 effectuaient des vols Paris-San Francisco-Los Angeles, et retour. Le service maintenance d'Air France était à Los Angeles. Une solution aurait consisté à s'assurer les services, payants, d'un service de maintenance américain, situé à San Francisco, plutôt que de renvoyer le 747 à Los Angeles. Mais Air France préféra confier cette tache au personnel de l'antenne local, non formé pour un tel travail. Le 747 effectua donc son vol transpolaire avec une réparation ... de fortune, effectuée par l'équipage ! Pendant le vol de retour le personnel de cabine ne cachait pas son inquiétude.

Par la suite j'avais écrit à Air France, en demandant des explication. Réponse genre langue de bois :

La compagnie Air France assure le transport de ses passagers dans les meilleurs conditions de sécurité

Fin de cette parenthèse, vous montrant que, de nos jours, en empruntant un "vol régulier", les passagers ne sont pas à 100 % sûrs d'être hors de portée de turbulence atmosphériques. Ceci étant, si vous faisiez un vol dans ces années trente, en volant à quelques milliers de mètres d'altitude, vous connaîtriez les fameux "trous d'air". Aujourd'hui, quand on emprunte un jet volant à 10.000 mètres, le passager peut jeter en général un oeil distrait sur les masses nuageuses qui agitent l'atmosphère, quelques milliers de mètres plus bas.

Tout ceci pour expliquer l'évolution des moyens de transport aérien :

plus vite et plus haut

Reste la limitation à la vitesse du son, laquelle est plus élevée en basse altitude. On n'évolue pas à allure supersonique dans un vol sur une ligne régulière. Seul le Concorde s'offrait ce luxe, au prix d'une dépense en carburant qu'aucune compagnie de voudrait assumer aujourd'hui. Concorde était un mode de transport de luxe, pour la jet set, qui fonctionna fort bien d'ailleurs, jusqu'à un accident lié à l'explosion d'un pneumatique, au décollage, qui entraîna la destruction de l'appareil et la mort de tous ses occupants.

Les jets d'aujourd'hui volent donc à 900 km/h, c'est à dire juste en dessous de la "compressibilité", qui n'est pas choisie au hasard, mais correspond à une optimisation vitesse-consommation.

Les satellites artificiels ne peuvent, à l'inverse, descendre trop bas, sous peine de voir leur traînée augmenter, en réduisant drastiquement leur durée de vie. Les satellites en orbite ultra basse, 250-300 km, je crois, ne peuvent être que des satellites d'observation, à buts militaires, de faible durée de vie. Pour les autres, une altitude importante s'impose, sauf si on s'autorise d'utiliser un propulseur donnant au satellite, ou à la station orbitale, comme l'ISS un surcroît d'impulsion permettant la conservation de l'altitude

On voit quelles sont les données du problème :

- Orbiter à plus basse altitude : meilleure observation du sol et coût moindre de la satellisation

- Mais durée de vie plus faible, à moins de mettre en oeuvre périodiquement un propulseur d'appoint pour accélérer l'objet en orbite, donc lui faire gagner une altitude plus importante. Pour l'ISS ceci implique un ravitaillement périodique en carburant.

A travers tout cela, vous vous voyez émerger une idée cruciale.

- L'espace, au dessus de 30 km, trop raréfié, est inaccessible aux avions

- En dessous de 250-300 km du sol, trop dense, il est interdit aux satellites.

Cet "espace intermédiaire" , 30 - 300 km d'altitude est donc un enjeu stratégique majeur.

Cet aspect était resté complètement méconnu des militaires français jusqu'à la charnière 2000-2001, date de ma visite au colloque de Brighton, suivi de la publication de mon livre "OVNI et armes secrètes américaines". Tout ceci entraîna des investissements importants, débouchant sur la création, à Orléans, du centre de recherche du CNRS ICARE, équipé de nombreuses souffleries, opérant à nombre de Mach élevé. 125 chercheurs, ingénieurs et techniciens, quarante doctorants.

Pour télécharger le dossier de presse du complexe ICARE

Voir en particulier l'installation MARHy, soufflerie hypersonique fonctionnant en continu (!...).

Dans cette équipe, beaucoup de moyens mais peu d'idées. En fait pas d'idées du tout. Or à haut nombre de Mach et dans cet "espace intermédiaire"" l'air est très raréfié, donc facilement ionisable. On est dans le domaine des "plasmas froids" (par opposition aux plasmas chauds, de la fusion thermonucléaire).

Des plasmas automatiquement bitempérature, hors d'équilibre, domaine où j'ai toujours été, et suis toujours un des meilleurs spécialistes au plan international.

Que recherchent ces gens ? A rattraper leurs 30 années de retard sur les Américains (et sur les Russes, disposant de moyens plus réduits). Dans ce brain trust, beaucoup de trust et peu de brain. En fait l'imagination de ces gens, comme c'est le cas dans de nombreux groupes de recherche, se trouve stérilisée par le recours systématique aux simulations. C'est une façon de se dire "simulons, simulons, changeons des paramètres, il en sortira bien quelque chose".

C'est faux, ne serait-ce que parce que la simulation du comportement de ces milieux hors d'équilibre thermodynamique (qui doivent dont être analysés dans un espace à sept dimensions : ( x , y , z , u , v , w , t ) n'est pas des plus simples. Quand le groupe plasmas froids français a été créé, au début des années deux mille, son responsable avait doctement déclaré :

- Notre premier travail va consister à construire un code permettant une résolution conjointe des équations de Navier-Stokes et de Maxwell.

Ils doivent toujours y être ...

Il se trouve que les idées que j'ai commencé à pousser dès le milieu des années soixante dix sont pile dans ce thème de recherche. Le contrôle du flux d'air incident par la MHD constitue un point de passage obligé dans cette démarche Cela et le contrôle ou l'annihilation des ondes de choc, de la turbulence.

Je n'ai aucune envie de voir ces gens développer ces idées. Non pas à cause d'un souci de propriété intellectuelle, d'antériorité, mais simplement parce que je trouve qu'on fait assez de conneries comme ça. Comme Andréi Sakharov "qui avait viré sa cuti en 1967", je préfère la cosmologie. Ainsi mes lecteurs sont souvent surpris de mon peu d'enthousiame quand ils évoquent le développement "de mes idées de MHD".

Vous connaissez l'adage :

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

De nos jours la conscience des chercheurs est bien fragile. Je dirais même que c'est devenu une "denrée rare". La raison est simple. De nos jours, si vous voulez "faire de la belle physique" (comme disait Enrico Fermi en parlant de la fabrication d'une bombe atomique à fission ), disposer de moyens quasi illimités, d'une grande liberté de création, c'est l'armée ou rien.

Imaginez un jeune, issu d'une école prestigieuse, très doué, qui voudrait "faire de la recherche". Il n'a que deux choix possibles :

- Rejoindre le corps des Ingénieurs Militaires

- Faire de la physique mathématique

Il n'y a pas de voie médiane.

En 2008 un jeune ingénieur, Nicolas N., un grand maigre, s'était hasardé au colloque organisé par le regretté Michel Padrines à Strasbourg (qui restera unique en son genre) et auquel nous avions participé. Ayant déjà effectué un stage au laboratoire militaire de Gramat, dans le Lot, le grand Nicolas était intéressé par les plasmas. Mais il craignait que son nom soit associé à nos activités. En fait, il se réservait pour un avenir dont les grandes lignes avaient déjà été tracées.

Il a participé, en juin 2011 au colloque de MHD de Biarritz. A un ami, qui le questionnait sur ses activités de recherche, il répondit :

- Désolé, maintenant, je ne peux plus te parler.

Eh oui, "il avait signé". Comme dit mon amis Denis, qui le connaissait bien" il a opté pour le versant obscur de la Force". Dans le jargon des scientifiques, l'Armée est surnommée "le Diable"? D'où le titre de mon livre sur l'histoire de la bombe "Les Enfants du Diable". D'où cette remarque d'Oppenheimer, après les "expériences" d'Alamogordo, d'Hiroshima et de Nagasaki :

- Nous avons fait le travail du diable.

Essayez de voir ou de revoir l'excellent film "La beauté du Diable" avec Michel Simon et Gérard Philippe. Tout y est. On voit un homme qui, pour acquérir pouvoir, savoir et puissance, contracte un pacte avec le représentant de Belzébuth. Il casse une bouteille, s'entaille paume de la main, trempe sa plume et signe avec son sang.

C'est ce que font ces jeunes chercheurs, qui épousent l'Armée. C'est triste. Comme dit un de mes amis, "ce jeune est trop intelligent pour avoir de l'imagination".

Eh oui, pour se créer un autre avenir, qui ne passe pas par ce mélange de compromission et de facilité, par la vente de son âme. Car le mot n'est pas trop fort.

Je ne compte pas le nombre des ces gens qui nous ont approché pour tenter de récupérer quelques idées, propre à leur permettre de prendre pied dans le club très fermé des maîtres ès vol hypersonique. Il y en a eu et il y en aura encore. A chaque fois ceux-là se feront éjecter sans ménagement, ou plus simplement ... déposer sur le quai de la gare suivante, en leur disant "voilà, nos routes se séparent. Vous, vous descendez là".

Je vais maintenant vous montrer un simple exemple d'un détournement de la créativité, quand le jouet télécommandé qu'on trouve en magasin, à un prix très abordable, peut se transformer, à une échelle à peine supérieure, en un redoutable engin de mort. Voilà le lien qui vous emmènera vers cette vidéo où s'exprime Kyle Myers, un Américain de l'état de Géorgie, qui se fait passer pour Russe :

https://www.youtube.com/watch?v=SNPJMk2fgJU

 

Ah, mes amis, ce que vous allez voir maintenant va vous épater.

 

Dans cette vidéo, comme dans une myriade d'autres, vous pouvez voir la pathologie humaine en action. Bien que cette vidéo soit un "fake", un montage destiné à faire de la publicité pour un jouet, proposé en kit, à monter, dérivé d'un "quadricopter" piloté à l'aide d'un i-phone, dont vous aviez vu la démonstration il y a à peine quelques mois, c'est un objet tout à fait plausible et il y a gros à parier que sa version militaire existe déjà, permettant à un pilote d'aligner des cibles humaines et de les fusiller à bout portant :

 

29 avril 2012 : Voici les liens se référant à cette vidéo, signalés par des lecteurs

http://www.cdaction.pl/news-26206/call-of-duty-black-ops-2---wyciekly-obrazki-z-quadratorem.html

http://www.charlieintel.com/2012/04/25/first-black-ops-2-test-gameplay-screenshot-making-of-quadrotor/?show=gallery&pageid=5946

http://www.youtube.com/watch?v=irj-nCjyvHg

http://www.gametrailers.com/side-mission/2012/04/24/call-of-duty-viral-video-points-to-2027-setting-for-next-game/

Cela représente ce qu'on donne à voir aux jeunes, et à construire, sur le net, un système au passage parfaitement plausible, dont la version militaire, opérationnelle, a toutes les chances d'exister.

Cela rappelle la phrase :

- Il y a des imbéciles qui donnent des enfants aux canons, et d'autres qui donnent des canons aux enfants.

Je suis entièrement de cet avis.

Tout cela doit nous amener à réfléchir sur la façon dont les jeunes sont élevés, et ont toujours été élevés. Les filles "jouent à la poupée" et les garçons "jouent à la guerre". Il y a un siècle, on offrait aux enfants des soldats de plomb, des fusils, des forteresses en carton. Puis ont est passé aux chars, aux avions de guerre.

Jeux "innocents".

C'est pour de rire ....

- Pan ! t'es mort !

Il y a un court métrage d'Alfred Hitchcock qui résume tout (&&& est-il accessible ?). Il s'agit d'un militaire qui vient passer un week-end chez son frère, marié et père d'un enfant de six ans. Il a promis à ce dernier un cadeau. Les trois adultes partent faire des courses en ville et laisse le gamin, avec "sa tenue de cow boy" sous la surveillance de la femme de ménage, noire. Le môme va dans la chambre où ses parents ont logé son oncle, découvre sa valise, et l'ouvre. A l'intérieur, l'arme de service du tonton, un pistolet à barillet. Plus une boite de balles.

Le gamin se dit " le voilà, le cadeau !". Il se saisit de l'arme, glisse une balle dans le barillet et va faire un tour dans le quartier. A chaque fois qu'il rencontre un commerçant, il fait tourner le barillet, qui ne contient qu'une seule balle, et tire. Ses "cibles", les commerçants, réagissent tous de la même façon, en riant, et portant la main sur leur coeur en disant :

- Ouh là là, il est superbe, ton revolver. J'ai très peur... je suis mort ! ....

La scène se répète deux ou trois fois. C'est alors que les parents et le frère du père du gosse reviennent à la maison et découvrent avec effroi la valise ouverte, le revolver disparu et la balle manquante. Une véritable chasse démarre alors, en ville, à laquelle participe toute la police, sur les dents, pour retrouver l'enfant avant que, dans ce jeu de roulette russe, il ne finisse par tier quelqu'un.

Finalement le gosse revient chez lui et aligne une dernière cible : la femme de ménage, qui est en train de nettoyer un lustre. Cette fois-ci, le coup part. Mais la balle rate sa cible. La femme de ménage tombe de son escabeau. Le gosse, terrifié, se met à hurler. La mère le console :

- Ca va, c'est fini, c'est fini ....

Confusion entre le jouet, un pistolet en plastique, copie conforme de l'arme de service de l'oncle, et la véritable arme. La substitution effectuée, tout ... peut rentrer dans l'ordre.

Mais ça ne fait rien. De doctes "psy" vous diront que ce jeu avec des armes participe de la maturation des enfants mâles, qui voient dans ces "jouets" des substituts phalliques qui leur permettront " de se construire" et que les en priver équivaudrait à une castration....

De nos jours des pistolets lançant des balles colorées ont remplacé les antiques pistolets en bois ou en plastique de nos enfances. On peut alors "jouer à la guerre" de manière plus réaliste, en "infligeant des blessures à l'adversaire". Les jeux vidéos apportent à cette panoplie une touche de réalisme encore plus précis.

J'avais fait un dossier sur un gadget, en vente, le masque du film Scream, qui avait permis à un jeune, aux USA, de commettre un crime en l'utilisant (quant au film, très apprécié, il en est au moins à sa trois ou quatrième version). Dans ce produit plus élaboré que j'avais trouvé dans une maison de la presse de Meyrargues, ce même masque comportait un "injecteur de sang" avec une poire. J'avais demandé au commerçant s'il trouvait normal de vendre un tel truc. Réponse :

- Monsieur, je vends ce qui est sur le marché et ce que les gens achètent.

Etait présent dans le magasin un policier en chemise bleu ciel. Je l'ai pris à témoin en lui disant que je m'adressais au père de famille, non au policier. Réponse :

- Monsieur, ça n'est pas moi qui fais les lois. Je n'ai pas à me prononcer sur ce point.

Tout cela doit nous rappeler cette "fête enfantine" américaine : Halloween, et ce goût pour les masques "horribles". Là encore, le psy nous expliquera que ce jeu consistant "à se faire peur", permet à l'enfant d'extérioser ses peurs refoulées.

Mais comment alors expliquer que de temps en temps un de ces mêmes jeunes "pète les plombs", se dote d'un arsenal complet et pour un prétexte quelconque, voire pas de prétexte du tout, tue des dizaines de personnes, sans crier gare.

Et de se demander " mais comment une telle idée a-t-elle pu germer dans la tête de celui-là ?"

Avec les progrès de la technologie des jeux on pourrait demander à ces mêmes psy comment les jeunes enfants d'aujourd'hui arriveront à atteindre l'adolescence ou l'âge adulte sans être de complets névropathes

 

Quelques images, extraites de cette vidéo.

Vous voyez comment le drone, en haut et à droite, fusillerait ses cibles humaines à moins de dix mètres de distance

 

Dans la séquence suivante, le drone pourrait entrer par une fenêtre et fusiller des convives attablés, à bout portant

 

On pourrait imaginer que la visée puisse être assistée par un capteur infrarouge....

 

Séquence suivante le drone, en approchant approche une voiture, commencerait par exploser sa vitre arrière.

 

puis il pénètrerait dans le véhicule

 

pour enfin exploser, tuant ses occupants.

 

Amusant, mes amis, n'est-ce pas ?

 

Un tel drone pourrait s'avérer furtif, étant donnée sa petite taille. Programmé, il pourrait opérer son approche au ras du sol. En voyant ces images, je reprendrai la remarque d'un lecteur :

- Trois milliards et demi d'années d'évolution pour en arriver là !

Je me fais la même réflexion. Internet nous montre simplement ce que nous sommes. Vous pouvez effectuer une recherche en composant "décapitation", certaines images étant cette fois réaliste, et vous serez servis. Cela et tant d'autres choses, comme des vidéos où on voit des adultes apprenant à des enfants de cinq ans à tirer à la mitrailleuse lourde.

Sommes-nous sauvables ?

On peut vraiment se poser la question en voyant ces images.

Je vais me remettre à la construction de modèles réduits. J'opterai pour la reconstitution d'une maquette navigante de bateau égyptien de l'Ancien Empire. Un peu de rêve, s'il vous plait, dans cet univers qui donne la nausée.

Je me souviens du colloque de MHD de Biarritz, en juin 2011, où j'avais retrouvé mon vieil ami Malcom Haines, qui a confirmé les milliards de degrés obtenus à Sandia en 2005, sur la Z-machine.

Je repense au Russe Valentin Smirnov, "Monsieur Fusion" en Russie, directeur du département fusion à l'Institut Kurtchatov des Hautes Températures, que j'avais réussi à faire parler là-bas, en le provoquant, et qui m'avait confirmé que la Russie construisait une Z-machine capable de développer 50 millions d'ampères en 150 nanosecondes. Cible : le liner sphéroïdal à fil de Zakharov. Source d'énergie : un explosif ( soit disant "parce que c'était plus économique" ).

A la fin de notre conversation, il m'a dit :

- Nous avons eu du mal à obtenir le financement. Heureusement, l'Armée nous a aidé.

Un système qui pourrait éventuellement déboucher sur des générateurs d'énergie par fusion aneutronique.

 

Le lien conduit à une étude de la fusion Bore Hydrogène, où il est écrit que la perte d'énergie par Bremsstrahlung, rayonnement de freinage, serait toujours supérieure à celle produite par la fusion. Voir aussi :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion_nucl%C3%A9aire#Crit.C3.A8res_et_candidats_pour_les_r.C3.A9actions_terrestres

 

La puissance perdue par rayonnement de freinage croît comme le carré de la charge de l'ion (5 pour le Bore) et comme la raciné carrée de la température électronique.

http://en.wikipedia.org/wiki/Bremsstrahlung

Si le plasma est en état d'hors équilibre inverse, comme c'est le cas dans les Z-machines, où la température électronique est alors de deux ordres de grandeur inférieure à celle des ions, l'affaire peut s'avérer jouable.

 

 

Le soir même j'ai téléphoné à ma femme :

- Trouve-moi le premier avion, je rentre. Je ne peux plus les supporter.

Il y a cela, et tant d'autres choses. Les mensonges de Fukushima, le rapport de l'ASN après le stress tests des installations nucléaires françaises. Qui retrouvons nous dans une commission parlementaire ? Les députés Bataille et Vidot : Laurel et Hardy de l'atome, ardents promoteurs des futurs réacteurs de IV° génération, à neutrons rapides.

 

Le cauchemar continue

 


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