Les propos de George Friedman
Octobre 2016
George Friedmann n'est pas un nouveau venu dans le paysage politique américain. Il suffit de consulter sa fiche Wikipedia. Soixante sept ans, d'origine Hongroise., des parents qui ont fui le régime communiste. Il enseigne les "sciences politiques" en milieu universitaire, mais surtout sous la forme de séminaires permanents dans la sphère d'Etat et privée, en tant que "consultant". Il est également le fondateurs d'une entreprise Stratfor, dévolue au "renseignement". Stratfor pour "Stategic Forecasting". Signification : Prévision Stratégique. C'est donc une sorte de conseiller en stratégie. Moi, c'est la première fois que j'en entends parler, mais il est évident que ça n'est pas la première fois qu'il tient de tels propos. Simplement, aujourd'hui nous sommes alimentés en vidéos, et de plus il y a des bénévoles qui en font un sous-titrage. Merci à eux.
Quand j'avais vu évoquée l'activité de cette société Stratfor, qui joue un rôle de conseiller secret, l'image d'une CIA clandestine m'était aussitôt venue à l'idée. Mais je me suis vite aperçu que d'autres avaient apposé depuis longtemps ce qualificatif à cette société, fondée il y a 20 ans.
Voici donc une vidéo où George Friedman s'exprime dans un club de Chicago. Vous remarquerez qu'il plisse les yeux quand il parle, comme s'il fournissait des explications éclairantes, qui amusent ce moderne Machiavel.
2016 : George Friedman au Conseil de Chicago en matières "d'affaires globales"
J'essaye de résumer sa pensée. La paix,c'est pour les Etats-Unis. Le reste du monde, y compris l'Europe, doit se résigner à connaître un état de guerre périodique, et de troubles sociaux. L'Europe, pour Friedman, est une entité inexistante, politiquement parlant. Les USA ont bien des rapports avec des pays, comme la Roumanie, la France. Mais "l'Europe, ça n'existe pas". C'est une entité qui n'a aucune persoinnalité et aucune autonomie.
Une personne dans l'assistance interroge alors Friedman sur le danger que pourrait représenter l'extrêmisme Islamiste aux Etats Unis. Il répond que ceci ne représente pas une menace pour les Etats-Unis pour le moment et recentre aussitôt son propos sur son intérêt principal, sur le sujet de son exposé, à savoir les rapports entre les différents pays d'Europe et la Russie.
On ne peut pas dire que le propos de Friedman soit nouveau. Mais il est ici exprimé dans toute sa crudité. On pourrait le qualifier de nationaliste, au sens où il y a :
- Les Etats-Unis
- Le reste du monde
C'est aussi simple que cela. Donc sa préoccupation, ce sont les intérêts des Etats-Unis qui comptent, exclusivement, à l'exclusion des intérêts de tous les autres pays, sans exception. Et, par Etats-Unis, entendre l'intérêt des puissances d'argent dans ce pays. Il présente en toute franchise, sans le moindre complexe son pays comme menant une politique impérialiste. Mais il note que les Etats-Unis n'ont pas les moyens de contrôler militairement le reste de la planète. Il cite par exemple l'effectif des troupes d'occupation en Irak, après l'invasion du pays. 130.000 G.I. dans un pays comptant 25 millions d'âmes. Et il ajoute que cette proportion est très inférieure au rapport enttre le nombre de policiers présents à New-York par rapport à la population de la ville.
Donc la seule solution est de soutenir les différents partis en présence en les incitant à se battre entre eux, pour les garder en situation de faiblesse. C'est la strétégie du chaos, de Naomie Klein. On comprend alors mieux pourquoi les USA n'ont pas cherché, après l'effondrement de l'IRAK, a susciter l'établissement d'un gouvernement d'union nationale, mêlant Chiites et Sunites. Dans l'Irak de Saddam Hussein les Sunites, minoritaires ( 20 % de la population ) avaient opprimé les Chiites, très majoritaires. Après la chute de l'Irak, c'est un président Chiite qui a été mis en place, opprimant à son tour les sunites, dont les chefs militaires ont rejoint "DAESH". Une sottise ? Une erreur ? Pas du tout si on pense que cette politique s'inscrit dans le fait de susciter les conflits internes partout dans le monde.
Ce que nous explique Friedman c'est que c'est la politique des Etats-Unis, partout dans le monde. Et il rappelle que ce fut celle de Reagan, ou des Etats-Unis à l'époque de Reagan, où le conflit fut suscité entre l'Irak (sunite) et l'Iran (Chiite). Il ajoute que les USA fournirent des armes aux deux belligérants ( la France, au passage, fit de même). Et il ajoute "ça n'est pas très moral, c'est injustifiable moralement, mais on doit convenir que ça a très bien marché". Et il manifeste son contentement en plissant les yeux.
Ainsi des situations comme celle de la Lybie et de la Syrie deviennent soudain plus claires, si on intègre le machiavélisme américain. Friedman ajoute : "Les USA contrôlent tous les océans du monde". Et il ajoute "nous intervenons auprès les peuples, mais eux ne peuvent pas nous attaquer". Qu'entend-t-il par "nous intervenons". Il précise plus loin que ces interventions se passent totalement de l'accord de l'ONU. On peut, sous ce vocale d'intervention, mettre n'importe quoi ,ustifoé par le "devoir d'ingérence"
A propos de l'Ukraine, il faut immédiatement se référer aux cartes qu'il montre, sans lesquelles la situation n'est pas intelligible. Qu'en est-il des pays européens ? L'Angleterre est acquise de longue date à la politique étrangère des Etats-Unis. C'est une île, qu'on aurait du mal à considérer comme faisant partie du continent européen. La France est un petit pays, en pleine dégringolade actuellement, après les années Hollande. Non, le pays qui pose problème aux Américains, c'est l'Allemagne qui, dit-il "ne parvient pas à prendre une décision".
En effet l'Allemagne subit l'attraction de la Russie, avec les ressources énergétiques de celles-ci, son gaz, ses minerais. De son côté l'Allemagne a de capitaux, une haute technologie. Elle a besoin d'un marché d'exportation pour ses produits manufacturés. Alors tous les efforts des Etats-Unis se concentrent sur la création d'un "cordon sanitaire" pour couper l'Allemagne de la Russie et voisi la carte qu'il montre :
Le "cordon sanitaire" pour isoler la Russie de l'Allemagne
Parmi ces pays, tous ceux qui appartiennent à l'ex-union soviétique : La Pologne, La Tchéquie, la Slovénie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie. On peut ajouter la Turquie, membre de l'OTAN. Ci-après les pays liés à l'OTAN :
On voit que ça fait du monde, d'autant plus que le premier geste de Sarkozy a été de faire retourner la France dans ce giron Atlantiste. George Fridman évoque le cas de l'Ukraine où les USA poussent leurs pions. Pas en Bielo-Russie, restée proche de la Russie en dépit de l'éclatement de l'URSS en 1991. Partout, les Etats-Unis sucitent des "révolutions colorées" et des "printemps-ceci", "printemps-cela". On a vu comment tout cela tournait. En Ukraine l'Amérique envoie des armes, et des "conseillers". Friedman ajoute qu'un général américain en visite a même été jusqu'à délivrer à des combattants anti-russes des médailles américaines.
On retrouver cette stratégie du chaos, partout.
Friedman se fout éperduement de ce qui se passe dans le reste du monde. Ecoutez-le. Seul compte l'impérialisme américain.
Détaillant sa carte Friedman évoque un "cordon sanitaire" destiné à couper l'Allemagne de toute communication avec les Russes, et il ajoute "on ne sait pas ce que fera l'Allemagne". C'est le seul pays européen qui pose problème aux Etats-Unis. La France est en plein déliquessence. L'italie n'a jamais été menaçante. Pour la France, la position a déjà été prise par le "pion" Hollande, en refusant de livrer aux Russes des corvettes commandées.
En 1991 Gorbatchev a été bien naïf en s'imaginant qu'une "détente" allait s'instaurer. Ca n'est pas lui qui a géré l'après URSS, c'est Eltsine, le dépressif ivrogne. Un ami allemand en visite me disait récemment que quand il avait visité la Russie, pour des raisons professionnelles il avait vu à cette époque des vieilles femmes avec des chiffons autour des pieds, le tout emballé dans des sacs en plastique ficelés autour des chevilles, en guise de chaussure. Pendant que la famille Eltsine mettait le pays à sac.
Les Américains se foutent que nous ayons du terrorisme sur notre sol, que nous ayons des morts civils, qu'ils ont démultipliés en mettant le Moyen-Orient à feu et à sang. Ils se foutent de ce qu'en Irak il y ait 20 attentats par jour (comme dans nombre d'autres pays). Ils sont séparés de tout cela par de vastes océans. Tous ces désordres, finalement, les arrangent.
Friedman ne comprend pas pourquoi, après avoir viré les Russes d'Afghanistan les soldats Américains sont allés là-bas pour prendre la suite au lieu de "rentrer à la maison". Il donne son avis : "c'est normal. Les enfants mettent souvent du temps à comprendre. Quand ils auront compris, ils rentreront".
Tout cela est assez vertigineux, comme l'est la perspective de voir cette folle d'Hilarry Clinton devenir Présidente des Etats Unis. On entend des gens parler de guerre, partout. Mais réalisent-ils de quoi ils parlent ? Savent-ils ce que sera une guerre nucléaire ? On a l'impression que non. Les politiques ont toujours une guerre de retard. En 1939 ils imaginaient ce second conflit comme semblable au premier, avec une ligne de front et un arrière.
En France les débats politiques sont d'une nullité effarante. Mais le débat outre Atlantique n'est pas mal non plus, c'est carrément au dessous de la ceinture. Aujourd'hui aucun stratège ou politicien ne pense à la III° guerre mondiale sous sa version thermonucléaire. .
En revenant sur les propos méprisants de Friedman vis à vis de l'Europe Il est de plus en plus clair que ce montage, qu'est l'Union Européenne, qui révèle aujourd'hui ses failles, en particulier sécuritaires face à l'héritage d'un désordre créé par d'autres, sert la politique hégémonique des Etats-Unis, ainsi que sa politique extérieure, puisque des pays Européens, et au premier chef la France, deviennent des "soldats des Etats-unis", lesquels peuvent ainsi "sous-traiter" leurs actions déstabilisantes (exemple l'opération Sarkozienne en Lybie). Il existe une collusion entre les intérêts impérialistes des Etats-Unis et les intérêts des puissances d'argent des différents pays européens. Le résultat principal étant de couler les états européens, pour mieux les dominer, économiquement et politiquement, de les effondrer en s'en prenant à leurs cultures, sous le faux prétextes d'une "nécessaire mondialisation". Je ne peux ainsi que donner raison à Asselineau quand il passe son temps à dire que cette création de l'Europe et de sa monnaie unique fut une erreur majeure, même si la marche arrière reste très problématique.
La situation de la police en France
Je ne ferai pas de la pub pour Dupont Aignan. Mais quand il parle de la police française, il dit des choses justes. En particulier qu'il faudrait créer en France de nouvelles prisons avec 40.000 places supplémentaires. Sinon entend les gens dire " vous comprenez, quand un magistrat décide d'envoyer quelqu'un en prison, cela veut dire que, pour faire de la place, il faudra libérer quelqu'un. Alors c'est normal, il hésite".
C'est fini, la peur du gendarme, du policier. La France est le seul pays au monde où on peut tabasser un flic dans son propre commissariat et être laissé en liberté. La vente de la drogue s'est installée à visage découvert dans les zones de non droit. On démolit les caméras de surveillance, ou on tente de tuer ceux qui font mine de ses surveiller. Tout cela n'est plus qu'une question de "territoires". Et la pègre veut le sien, où la République n'a plus sa place. Le ministère de l'Intérieur envisage de doter les voitures de police de fenêtres grillagées. Mais les manifestant crèveront les pneus.
Valls emploie le mot de "sauvageons", et Taubira disait "il faut bien que jeunesse se passe". On marche sur la tête, complètement. Le top c'est Sarkozy, "l'homme qui voulait nettoyer les banlieue au Karsher", quand il était ministre de l'intérieur, qui prétend aujourd'hui être capable de ramener l'ordre alors qu'il a supprimé durant son mandat de dix à douze mille postes de policiers. Quant à Hollande il a fait très fort en se confiant à des journalistes, pendant son quinquennat, au cours de 20 diners et de 70 réunions. Je ne sais pas si Dupont Aignan serait capable de faire quelque chose de ce pays mais il a raison quand il dit "vous allez réélire ces gens mêmes qui vous ont foutu dans la merde".
Incitation à une attitude délictuelle
J'ai regardé la vidéo où Morano tente vainement de barrer la route à Rachid Nekkaz venu, en payant les amendes des femmes portant la burqa (tout en précisant qu'il est personnellement contre cette façon pour les femmes de se vêtir!), donner "une leçon de démocratie" aux Français, avec son drapeau algérien en guise d'écharpe. On ne comprend pas comment la justice française ne peut pas requérir contre lui pour :
- Incitation à une attitude délictuelle et au désordre social en suscitant le non respect systématique de lois et d'arrêtés démoncratiquement promulgués.
L'aisance du personnage montre avec quelle facilité il peut jouer des faiblesses d'un état de droit. Et ce qui frappe c'est l'hypocrisie totale de la démarche. Nekkaz ne cherche pas à inciter la France au respect de ses lois. Lisez le Coran. L'Islam est avant tout une religion conquérante, dont l'assimilation est tout simplement impossible. Ses principes sont en contradiction totale avec les nôtres. Nous sommes en train de glisser dans une situation où l'abord de certains sujets deviendra interdit, sans risquer sa vie. Nekkaz invoquait Voltaire. Mais se souvient-on que celui-ci vivait à l'époque où le chevalier de la Barre fut condamené et mis à mort en 1766 pour blasphème, irrespect envers la religion chrétienne. C'est très exactement vers une situation de ce genre vers laquelle nous sommes en train de glisser. Les Français ne se rendent pas compte de ce qui s'est passé le jour où deux fanatiques se sont introduits dans la rédaction du journal Charlie Hebdo et ont assassiné froidement tous ceux "qui avaient manqué de respect pour leur prophête". Ce jour-là s'est créé une situation de fait, une menace a été proférée : "sachez aujourd'hui que si vous mettez en doute nos croyances, vous le payerez de votre vie". Et cela, sur notre sol.
Dans le pays des Lumières il est impensable que s'opère un tel retour en arrière, de plusieurs siècles, avec condamnation du droit au doute, chèrement acquis. Bientôt, tout intellectuel qui envisagera de publier une étude du Coran, osant mettre en doute "Les paroles mêmes d'un dieu", mettra sa vie en danger. L'Islam est une religion qui est dans l'incapacité fondamentale de se réformer, dans la mesure où il est impensable, pour un Musulman, d'envisager toute modification d'un seul verset du Coran et, pour nombre d'entre eux, de phrases des hadith.
Le succès de l'Islam
Pourquoi, historiquement, l'Islam a-t-il connu un tel succès ?
On pourrait se demander en parallèle pourquoi la religion chrétienne a connu un tel succès, en dépit de la répréssion exercée contre elle par les Romains, au point que l'empereur Constantin lui-même finit sur la fin de sa vie par se convertir.
Il y a plusieurs raisons. La première était l'universalité de la solution proposée au problème de l'après-vie. Quel était le message de la religion prônée par Rome ? Seuls les citoyens avaient ce qui pouvait être considéré comme une âme. Les esclaves, si nombreux, en étaient dépourvus, étant relégués au rang d'animaux. Dans tous les systèmes esclavagistes, s'agissant de cette population, on ne parle pas d'hommes et de femmes mais de "mâles" et de "femelles". Dans l'excellente bande dessinée de Bourgeon, dans la série "les passagers du vent", quatrième album : "L'heure du Serpent", page 45, le capitaine Boitboeuf a cette phrase, après voir assisté à la mort d'une esclave qui tentait de quitter le navire négrier :
- 16 août, 12 h 30. Perdons une femelle en rade de Juda.
Eh oui, du temps de Rome, quelle solution pour leur après-vie était offerte aux esclaves ? Aucune. Et voici tout d'un coup qu'une autre religion se présente qui, non seulement promet la vie éternelle à ces rebuts de la société, mais leur assure une place bien supérieure à celle que tiendront ceux qui les oppriment. Quelle revanche, post mortem ! Ainsi ces convertis à la foi chrétienne pouvaient-ils dire à leurs bourreaux :
- Vous pouvez vous en prendre à nos corps, mais notre âme est hors de portée de vos coups, elle nous appartient !
Par ailleurs, qu'est-ce que cette religion romaine offrait comme solution alternative à ses citoyens ? De vagues "Champs Elyséens", une vison assez floue où, par ailleurs les hiérarchies terrestres semblaient reconduites, ne serait-ce que pour l'empereur, que cette religion déifiait. Sur la fin de sa vie, l'empereur Constantin, se sachant condamné par la maladie, préfèrera lui-même opter pour cette solution chrétienne, à ses yeux plus crédibles que cette soi-disants déification à la romaine.
La grande force de cette religion chrétienne, c'est l'invention du paradis ( alias le royaume de Dieu ), pour tous, à commencer pour les plus démunis. Souvenez-vous des paroles de Christ dans son sermon sur la montagne :
Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux les affligés, car ils seront consolés !
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.
Le second point qui permit l'extension rapide de cette "solution chrétienne" ce sont les amendements apportés par Paul dans ses Actes et Epîtres. Ce grand manipulateur qui, de son propre aveu n'a jamais rencontré le Christ, aménage cette foi chrétienne pour la rendre compatible avec "le système" : les rois, bénéficiant de l'onction (traditionnellement réservée aux prophètes", "deviennent des souverains de droits divin".
Quang Pierre, pourtant disciple du Christ (1 Pierre 4 : 12-13) il nous dit :
- Soyez soumis à toute institution humaine, à cause du Seigneur (?...) : soit au roi, en sa qualité de souverain, soit aux gouverneurs, délégués par lui pour punir la malfaiteurs et louer les gens de bien. Craignez Dieu et honorez le roi.
Paul :
- Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans la condition où il se troiuvait quand il a été appelé (1 Corinthiens 7:24). Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres d'ici-bas (Colossiens, 3 : 22 ). Tous ceux qui sont sous le joug de l'esclavage doivent considérer leurs maîtres comme dignes d'un entier respect, afin que Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés (?...) (1 Timotée 6 : 1). Alors même que tu pourrais te libérer, mets plutôt à profit ta condition d'esclave (...) (1 Corinthiens 7 : 21). Heureux celui qui endire l'épreuve (Jacques, disciple du Christ 1 : 12). La convoitise engendre le péché (Jacques 1 : 15). Aux riches de ce monde, l'ordonne de ne pas s'enorgueillir et de ne pas mettre l'espoir dans une richesse incertaine, mais en Dieu, qui nous dispense tous les biens en abondance pour que nous en jouissions. Qu"ils passent le bien, s'enrichissent de belles oeuvres, donnent avec largesse, partagent avec les autres. Ainsi amasseront-ils pour les autres un bel et solide trésor pour l'avenir, afin d'obtenir la vie véritable (1 Timothée 6 : 17-19).
Et Pierre, un des principaux disciples du Christ, reprend :
- Serviteurs, soyez soumis avec une profonde crainte à vos maîtres, non seulement aux bons et aux doux, mais aussi aux acariâtres (...). Car c'est une grâce de supporter, par respect pour Dieu (?...), des peines que l'on souffre injustement (...). Quelle gloire y a-t-il en effet à supporter des coups si vous avez commis une faute ? ( 1Pierre 2 : 18-20 ). Ne trouvez pas étrange d'être dans la fournaise de l'épreuve, comme s'il vous arrivait quelque chose d'anormal (...). Mais dans la mesure où vous avez une part des souffrances du Christ (?...), réjouissez-vous (!...). (1 Pierre 4 : 12-23)
Avec de telles paroles, les rois européens ne pouvaient qu'accepter de se convertir. Et ces propos ont toujours force de loi dans toute la chrétienté. On voit comment une religion arrive à s'implanter, par le bas et par le haut, même si le courant catholique romain connait aujourd'hui de sérieuses difficultés avec les scandales de la pédophilie, liés au refus d'autoriser le mariage des prêtres, problème contourné de longue date chez les Protestants.
Quid de l'Islam ?
Cette religion propose un paradis empreint d'une grande sensualité. Jardins parfumés, mets délicats, boissons agréables, et en prime 72 houris, des jeunes vierges entièrement dévouées au plaisir des hommes. Le paradis musulman est assez peu disert sur sa version féminine. C'est un paradis qui ne sera réservé qu'aux Musulmans, à l'exception de tous les autres, et seule une minorité d'humains y auront accès. Aucun non-Musulman ne pourra y accéder. Mahomet voue aux flammes de l'enfer, indistinctement, ceux qui associent à Allah d'autres dieux (Mouchrik) , ceux qui ne croient pas en Allah (Kafir) et, les pires à ses yeux, ceux qui font semblant de croire (Mounafik). L'apostasie est punie de mort. Le mot chatiment apparait 384 fois dans le Coran. Le mot amour, nulle part.
Quand on lit le Coran, et qu'on s'attarde sur un lot important de versets très violents, on réalise aussitôt qu'en prenant un certain nombre de ceux-ci au pied de la lettre il est facile de construire un Islamisme conquérant, agressif, expansionniste et brutal. Inversement un non-Musuman a du mal à imaginer qu'on puisse à partir de celui-ci construire un Islam modéré. Mais ces attitudes existent de part le monde.
Les Russes et l'Islam
Il est intéressant sur ce point d'examiner la façon dont les russes gèrent leur Islam. La Russie est aussi un puissance Islamique. L'islam est la religion de nombreuses minorités, où cette religion est implantée depuis 1300 ans, dans le nord Caucase et près de la Volga. Cette population représente 20 à 22 millions de Musulmans sur un total de 150 millions d'habitants, soit 15 %, ce qui représente des "minorités" très importantes. L'institut d'Etudes Orientales de Moscou, fondé deux siècles auparavant, témoigne d'une grande connaissance de la civilisation islamique et du monde arabo-musulman. Il existe d'ailleurs une forte différence entre les courants islamiques dans ces minorités et l'extrêmisme Waabite de l'Arabie Saoudite ou le courant Sunite. Dans ce monde musulman, façon russe, le "modèle de Kazan" se présente comme un modèle d'Islam moderne, libéral, éclairé par une tradition érudite. De plus l'Islam façon russe reste relativement discipliné. Il s'est créé en 1788 une autorité administrative, dite "Assemblée Spirituelle", qui se charge de contrôler les responsables religieux. Par ailleurs on peut considérer que les différentes organisation musulmane de ces régions restent relativement loyales par rapport à l'ensemble de l'autorité russe.
En conséquence le Waabisme et le Salafisme sont proscrits en Russie. Après avoir connu de grosses difficulées avec la Tchétchénie, les Russes s'en sont sorti, après écrasement des sécessionnistes, en arrosant la région de roubles et en mettant en place des chefs locaux musclés qui contrôlent étroitement tout ce qui se fait et se dit dans ces pays, y compris dans les Mosquées.
Ca n'empêche pas cette sphère musulmane russe d'avoir produit sont lot de "radicalisés" qui sont partit rejoindre DAESH. Deux milles russes,plust 4000 issus des républiques périphériques. Le pouvoir n'a rien fait pour empêcher ces départs, se réservant le choix de "traiter" ultérieurement ce problème hors de ses frontières "à la russe". Parallèlement le gouvernement russe a obtenu une mobilisation de toutes les instances religieuses du pays, théologiens, muftis, intellectuels, pour que ceux-ci dressent un barrage face à la montée d'un islamisme extrêmiste, en prônant un "Islam traditionnel", pacifique. En 2015 les muftis ont diffusé la "doctrine sociale des musulmans russes", mêla,t le droit mulsuman et la législation russe. Parallèlement, les thèses soutenues par DAESH, considéré comme "ennemi de la religion", prônent que les membres de cette organisation soient traités, non en tant que Musulamns, mais en tant que criminels.
Il faut aussi soiuligner qu'à la différence de la situation française, les masses musulmanes sont géographiquement séparées du reste de la Russie.
Moscou a fait de longue date l'expérience du terrorisme et des attentats. Témoins ceux du théâtre de Moscou en 2002 (128 morts parmi les otages), l'attaque de l'école de Beslan en 2004 (234 civils tués, dont 186 enfants), l'attentat de Volograd en décembre 2013 (30 morts) et en octobre 2015 la destruction de l'avion de la compagnie russe Metrojet au dessus du Sinaï égyptien (224 victimes). Alors qu'en France certains tentent de comprendre les responsables d'attentats ayant fait 240 morts en 18 mois, le mode de traitement de ces évènements par les Russes est totalement différent. Des lois anti-terroristes ont été promulguées, abaissant à 14 ans l'âge de la responsabilité dans ce genre d'évènement. La manière "cosaque" est préférée aux bougies, discours de compassion, création de centres de déradicalisation, numéros verts et bracelets électroniques. Les sujet suspects sont, tradition soviétique oblige, rapidement placées dans des camps.
Il n'y a pas de rejet de l'Islam en Russie, à la fois parce que le gouvernement a pris le problème des attentats à sa juste mesure et que les autorités religieuses locales ont pris des positions claires. Mais le pays s'oppose à l'accueil de migrants, à la différence des pays européens. Par ailleurs les Musulmans de Russie occupent leur propre territoire et ne cherchent pas à l'étendre.
Tous ces éléments expliquent pourquoi les Russes se présentent comme des acteurs essentiels vis à vis de évolution de la situation au Moyen-Orient, à la différence des Etats-Unis qui ne voient dans ces région qu'une projection de leur puissance, ainsi qu'une main-mise et un contrôle des ressources pétrolières. Et il ne s'agit pas seulement de l'action militaire sur le terrain. L'action stratégique russe se double d'un plan diplomatique d'ensemble, extrêmement pragmatique, totalement absent chez les Américains et les Européens. Moscou a parfaitement compris comment les choses peuvent dériver quand des "islamistes modérés" prennent le pouvoir. Ils sont sans illusions sur les "modérés" qui s'opposent au régiume d'Assad.
Les Russes, par opposition aux Français, par exemple, ne ressentent aucune culpabilité, aucun état d'âme mis à vis des masses musumanes. Comme les autres, les Russes ont été surpris par l'émergence de ces différents "printemps arabes" mais ont rapidement compris qu'in fine, ceci amènerait, sous le masque d'un islamiste modéré, à une prise de pouvoir par des partisans de la charria, face à des démocrates désorganisés et éventuellement corrompus. Si les immigrés Musulmans surfent en France sur la conquête de l'Afrique du Nord par les Français colonialistes, aucun Russe ne songerait à présenter des excuses pour les guerrres de conquête en Asie Centrale et dans le Nor Caucase de 1817 et 1864. Pas plus pour les déportations massives de Tchéthènes et d'Ingouches par Staline dans les années trente, ou pout l'extrême brutalité des opérations de répression menées en Tchétchnie en 2000.
L'ONU et de chefs d'Etat comme Hollande s'indignent à grands cris devant le déluge de feu qui s'abat sur Alep, mais personne ne s'indigne face aux frappes Saoudiennes au Yemen. Sur le plan diplomatique les Russes tissent des liens de tous les côtés, avec le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et même Israël. Poutine a même fait s'avoir qu'il serait prêt à organiser une rencontre entre Israéliens et Palestiniens, ces protagonistes étant favorables à une telle rencontre ! Le voisin Russe ayant pardonné la destruction de ses bombardiens par les Turcs, voici que ces derniers répondent aux invites de ce terrible joueur d'échecs qu'est Poutine.
Actuellement, La Russie poursuit une percée diplomatique, totalement absente chez les Américains et les Européens, en proie à toutes les incohérences.
Affaire à suivre