Les essais nucléaires souterrains
dans l'hexagone

14 novembre 2002

Je reproduis ci-après deux articles, récemment parus dans la presse. Le premier m'a été transmis par Serge Acquatella : .

Nice-matin 14 nembre 2002, rubrique "en bref" page 14:

SECOUSSE INEXPLIQUEE DANS L'OUEST VAROIS :

Un étrange phénoméne qui demeure inexpliqué s'est produit hier vers 14H30. Un grondement suivi d'une secousse de faible amplitude d'une durée de trois à quatre secondes a surpris les habitant de l'ouest varois, de st Cyr à la Valette. les casernes de pompiers ont été assaillies de coups de téléphone de gens inquiets.Aucun dégât n'est à signaler. Le centre géologique de Strasbourg qui enregistre la moindre secousse sismique sur le territoire national n'a noté aucune anomalie.


Le second extrait a été transmis par Christophe Giudicci et est extrait de

La Provence, également du 14 novembre 2002 :

Un énorme bruit entendu

Hier après-midi, un mystérieux tremblement a été ressenti dans la région. Et si l'origine aérienne était tenue secrète ?

14 heures 26, hier. Les standards téléphoniques des centres opérationnels des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, à Marseille, du Var à Toulon, du bataillon des marins-pompiers de la cité phocéenne ont reçu de nombreux appels. A la brigade de gendarmerie de Plan-de-Cuques, à l'est de Marseille, mais aussi dans des appartements des quartiers Sud ou encore à Saint-Cyr, Bandol et Toulon, les vitres ont tremblé. Les témoignages enregistrés par les services de secours convergent: un grand bruit ressemblant à une onde de choc a été ressenti. Un véritable "bang", un lourd grondement. De nombreuses personnes ont immédiatement pensé à une secousse sismique, un petit tremblement de terre sur une ligne de fracture de la croûte terrestre puisque le Sud-Est est directement exposé. Pas du tout ! A l'Institut physique du Globe, à Strasbourg, où on enregistre scrupuleusement toutes les colères des entrailles de la terre, "rien n'a été relevé sur nos appareils. C'est vraiment très étrange car s'il s'était agi d'une onde de choc, on l'aurait répertoriée". Au Centre d'études atomiques (CEA) de Cadarache, on n'a aucune explication. Serait-ce alors l'effondrement d'une galerie souterraine du côté des mines de charbon de Gardanne ? Peu probable puisque ce mystérieux bruit qui "a fait bouger nos fenêtres et notre porte" comme témoigne ce couple habitant le quartier de Bonneveine, à Marseille, a été aussi spectaculaire sur les bords de la rade toulonnaise.
Reste alors la piste aérienne. Les physiciens de Strasbourg le confirment: "Ça ne vient pas du sol; l'origine serait donc aérienne". Et militaire ? Les gendarmes de l'air de la base aérienne d'Istres ne sont au courant de rien. Hier soir, au centre en route de navigation aérienne d'Aix-en-Provence, on affirmait qu'"à ce moment là aucun avion supersonique ne volait au-dessus de la région. Ni civil, ni militaire".

Je crois qu'il faut expliquer certaines choses aux français.

En 1995 j'ai publié un ouvrage aux Editions Albin Michel, intitulé "Les Enfants du Diable". J'avais en fait écrit ce livre pas mal d'années plus tôt, sur une commande de l'éditeur Olivier Orban, mais celui-ci, bien que m'ayant signé un contrat, refusa de publier l'ouvrage quand il en prit connaissance. Je crois qu'en lisant ce texte "il était parti en butée". Tout le monde a ses limites de crédibilités, de perception, de facultés d'interpréter et de comprendre, aussi. Si vous lisez l'ouvrage, vous verrez qu'il commence par une évocation de l'histoire de Cassandre. C'était une troyenne qui avait été frappée par Appolon du don de percevoir l'avenir mais sans pouvoir être crue. Jusqu'à sa destruction par les Grecs elle passa son temps à parcourir la ville, suppliant en vain ses habitants de l'écouter. Seul son frère, prêtre au temple, l'avait crue. Mais alors les dieux avaient envoyé des serpents énormes qui, sortis de la mer, étaient l'étouffer celui-ci.

Cela fait vingt-cinq ans que j'annonce les choses avant qu'elles ne se produisent. En 1976 j'avais été le premier européen à employer le mot "térawatt". Personne ne m'avait cru. Même chose en 83 pour l'hiver nucléaire, etc. Aujourd'hui je vais sortir un livre, dans quelques semaines, évoquant la fantastique avance des américains en matière de "force spatiale", fondée sur des engins hypersoniques opérationnels depuis douze ans et déjà un imbécile parle de "délire technologique". Je lui souhaite de ne pas être face à moi sur un plateau de télévision si on m'y invite. L'ignorance et l'incompétence commencent à me fatiguer sérieusement.

L'époque est dangereuse. Très souvent je me dis que je préfèrerais ne pas savoir tout ce que je sais. Mais ces choses, je les sais. Alors je parle, j'écris.

Vous avez pu voir dans mon site un certain nombre de dossiers concernant des "armements de pointe" qui sont en fait développés partout dans le monde depuis des décennies. Vous trouverez des dossiers sur :

Les armes à micro-ondes, les armes électromagnétiques, les armes climatiques, les armes sismiques, etc.

En 1996 le gouvernement français a annoncé que la France renonçait aux essais nucléaires souterrains à Mururoa, après "quelques derniers tirs de qualification". Désormais la France poursuivrait le développement de ses armes thermonucléaires à l'aide de "simulations" effectuées sur otrdinateur et sur un banc appelé "Mégajoule", en construction au Barp, près de Bordeaux.

En fait, on vous ment. Mais ça n'est guère qu'une fois de plus. Dans mon site j'ai expliqué que le projet Mégajoule était complêtement bidon. Non seulement ces manips ne marcheront jamais mais quand bien même cette fusion d'hydrogène lourd par laser fonctionnerait elle n'a strictement rien à voir avec les bombes (qui sont basées sur la fusion d'hydrure de lithium). Mais personne ne bouge, personne ne réagit. Que font nos prix Nobel , les Charpak et compagnie ? Qu'attendent-ils pour poser ces questions dans la grande presse ? Que font nos courageux journalistes scientifiques, cramponnés à leurs sièges éjectables ? Comment se fait-il que depuis six ans personne ne se soit aperçu que Mégajoule n'était qu'un "projet-écran" (pour lequel mille salaires sont quand même prévus pour 2008, ce qui est assez génial à une époque où on nous annonce qu'on réduit les crédits alloués à la recherche). Nos physiciens sont-ils aveugles et sourds ?

Je ne comprends pas. Dans mon site j'ai inclus une lettre à Kovacs, le responsable de ce projet Mégajoule. Je n'ai été contacté à ce jour par aucun journaliste. Aucune chaîne de télévision n'a envisagé de faire un reportage là-bas. Personne n'a trouvé étrange que Kovacs ne réponde pas à une lettre qui lui a quand même été envoyée depuis plusieurs mois et où je posais des questions très précises. Est-ce qu'aucun journaliste français n'a les couilles assez bien accrochées pour oser s'en prendre à un projet émanant directement de l'armée ? Possible....

J'explique. Vous avez maintenant tous entendu parler de ces "nouvelles armes, qui ne sont "nouvelles" que parce que, soudain, ces choses parviennent à vos oreilles ou défilent devant vos yeux. Vous découvrez les armes à micro-ondes alimentées par des générateuirs "à compression de flux" inventés par les Russes (A.Sakharov) dans les années cinquante. Fonctionnement : un tel système convertit directement l'énergie d'un explosif en énergie électromagnétique. Les variantes sont infinies. Dans l'espace de tels systèmes peuvent envoyer des "plasmoïdes" ressemblant à des ronds de fumée à des milliers de kilomètres par seconde. A voisinage du sol ces systèmes peuvent griller des installations électriques et électroniques. Portée ? Puissance ? Tout dépend de la source d'énergie, de l'explosif utilisé.

Vous n'imaginez quand même pas que les différents pays qui développent ces armes se limitent à des explosifs chimiques. Les systèmes pilotés par l'explosion de "petites bombes nucléaires" sont testés depuis des décennies et dans certains pays ces joujoux sont déjà opérationnels. Alors, que vont faire les français, devenus soudain si "écolos" ? Vous croyez qu'on va faire fonctionner tout cela sur le papier ou dans nos ordinateurs ? Vous croyez que Mégajoule (qui ne fonctionnera jamais) pourra servir à piloter, à concevoir des armes électromagnétiques miniaturisées ?

Vous êtes idiot, ou quoi ?

La France ne peut pas stopper ses essais nucléaires et depuis 1996 elle n'a jamais cessé d'en faire.

Où, comment ?

Où , C'est à déterminer, enquête en cours. Il y a plusieurs sites visés. Comment ? On commence à comprendre. Le tout est de réussir à atténuer le choc de l'explosion nucléaire. Une bombe représentant un équivalent de mille tonnes de TNT crée une cavité dans le sol de quelques dizaines de mètres cubes. Quand aucune précaution n'est prise, le choc est brutal. Le sol se trouve comprimé, porté à haute température. Il y a émission d'un fort signal sismique. Ce qui est au voisinage de la bombe est simplement vaporisé. Puis la chaleur se dissipe. Le gaz contenu dans cette sphère, dont la partie interne est vitrifiée par le rayonnement très intentse, se refroidit. Ce faisant il aspire la roche vers le centre. Elle se disloque. La cavité s'effondre. Quand l'explosion est effectuée à une distance relativement proche de la surface cet effondrement a tendance à se propager et il se forme la dépression-type des explosions nucléaires souterraines. Voyez les photos du site du Nevada, orné de 900 formations de ce genre.

Tant que les militaires n'éprouvaient nul besoin de masquer cette activité on ne creusait pas plus profond que nécessaire. Mille cinq mètres pour une charge d'une mégatonne mais seulement 150 à 300 mètres pour une charge d'une kilotonne. Et puis un jour on vit apparaître des interdictions d'essais nucléaires souterrains. Tous les pays se rallièrent à une politique de sagesse. Les Américains devinrent sages, les Russes devinrent sages, les Anglais devinrent sages. En fait on fit détoner les bombes à plus grande profondeur : mille mètres. Puis on mit en jeu toutes sortes de techniques pour réduire le signal sismique de la bombe. C'est la raison pour laquelle les sismographes n'en détectent pas. On arrive depuis longtemps à réduire ce signal pour qu'il se perde dans le bruit de fond de la sismicité terrestre.

Comment ? Il y a toutes sortes de solutions. Tout est bon pour éviter que la roche ne se prenne de plein fouet le coup de bélier correspondant à l'explosion. On peut d'abord inclure l'engin, d'assez petite taille, dans une enceinte où on fait le vide. Cela permet déjà au plasma créé lors de la mise à feu de l'engin thermonucléaire de se détendre librement. Puis on entoure la bombe d'un milieu composite. On emplit par exemple une cavité sphérique de ballonets de plastique de quelques centimètres de diamètre, emplis d'eau. L'onde de choc les volatilise, mais la vaporisation de l'eau absorbe partiellement l'énergie du choc en la transformant en chaleur. La chaleur latente de vaporisation de l'eau est élevée. Enfin autour de tout cela on dispose le maximum de systèmes permettant d'absorber l'ébranlement. On peut réfléchir les ondes sonores, vers le bas avec une dalle de béton. Mais certains milieux, essentiellement des mines, se comportent comme des atténuateurs acoustiques naturels. La mine de lignite de Gardanne, près de Marseille, pourrait par exemple fournir une excellente atténuation due à la couche de lignite. Elle est énorme. A l'ouest elle va jusqu'à l'étang de Berre. A l'est jusqu'à la Sainte Baume. Au nord elle approche Aix et au sud Marseille. Seule la partie ouest près de Vitrolles fait encore l'objet d'une exploitation. La carbonification est la lente transformation de végétaux en carbone. La houille correspond à un produit final, la tourbe à une carbonification à peine ébauchée. La lignite, fibreuse, est entre les deux. Excellent amortisseur sonore. De plus le bassin de Gardanne, sédimentaine, ressemble à un mille-feuilles, avec alternance de couches de calcaire et de marnes. Ce système fait que les ondes sonores ont le plus grand mal à cheminer droit vers la surface. Elles progressent plutôt horizontalement, au fil de multiples réflexions sur des couches qui ont "des impédances acoustiques différentes". L'ébranlement sismique devient alors insignifiant.

Alors, que reste-t-il ?

Les basses fréquences. Vous savez très bien, quand votre voisin écoute du rock et que vous faites de votre mieux pour vous en protéger qu'en fin du compte les basses fréquences viendront quand même vous marteler les oreilles. Pour les explosions nucléaires souterraines, c'est pareil. Dans la région PACA cela dure depuis 15 ans. Les échos dans la presse ont été nombreux. On parle de "mystérieuse vibration". Ca ne peut pas être une onde de choc liée à un Bang d'avion supersonique : ça dure trop longtemps. Le Bang est lié au passage d'une onde de choc, ou plutôt de deux, pour ceux qui connaissent la mécanique des fluides. Ban-bang !

Il y a quelques semaines j'ai été interviewé par la télévision canadienne, à propos du livre que je vais sortir en janvier. Ces histoires d'explosions souterraines y seront d'ailleurs évoquées. Vous savez ce que m'ont dit ces Canadiens francophones qui fréquentaient mon site ? Que les nord-Américains entendaient aussi "de mystérieuses vibrations", sur la côte ouest des USA, entre autre. Ils ont le même phénomène que nous et se posent ... les mêmes questions. N'est-ce pas étrange ?

Aux USA il y a de la place, en Russie aussi. Il y a des déserts. Les Anglais ont de vastes territoires en Australie qu'ils ont utilisé de longue date pour leurs explosions nucléaires souterraines. Nous, on a pas de déserts, mais on a des mines. Si la France a procédé à des explosions souterraines dans la mine de Gardanne, Dieu nous protège. C'est une région à forte sismicité. Les produits de réaction sont piégés lors des explosions. Dans une mine ils peuvent se trouver draînés. Des gaz peuvent remonter par des failles, des fractures. Savez-vous qu'une puissante rivière souterraine traverse la mine pour aller se jeter dans la Méditerranée. Que se passerait-il si ce flux se trouvait pollué ? Eh bien vous devriez simplement attendre dix mille ans avant de manger de nouveau du poisson ou des oursins.

Ah, j'ai appris que la mine allait être définitivement désaffectée et qu'elle serait alors noyée. Si on a procédé à des explosions, c'est à mille mètres de profondeur. La mine une fois noyée : commode, on ne pourra plus jamais y aller voir.

Des gens me disent :

- Alors, ton enquête, où ça en est ?

Ils viennent aux nouvelles, comme on se pointe à un repas avec les couverts à la main et la serviette autour du cou, les yeux brillants. Mais personne ne fait rien. Vous dormez, tous, pendant qu'on vous prépare un futur de cauchemar. A Bordeaux, l'armée se paye gentiment votre gueule et dépense vos sous en préparant une manip qui n'est pas faite pour fonctionner, ce que le premier physicien venu peut comprendre. A Toulouse Jean-Jacques Vélasco s'interroge gravement sur les 11 % de "cas non-élucidés". A Lyon le laboratoire de classe quatre Mérieux trône toujours en haut de ses pilotis, gorgés des souches bactériennes et virales les plus dangereuses du monde et qu'un tir de vieux lance-roquette antichar pourrait disperser (il eût été plus sage d'enterrer ce dangereux labo dans quelque endroit retiré en le ceignant de barbelés). Tout le monde s'en fout.

Je ne sais plus quoi penser. Je sais que des gens ne restent pas insensibles à mes écrits. Le nombre des consultations quotidiennes est le signe d'un certain intérêt. Mes livres ont été lus par des gens.

Que faire ?

Nous sommes à ce jour trois cent soixante-six Don Quichottes à avoir cosignés les lettres ouvertes que j'ai rédigées et envoyées à différents moulins à vent.


Quelques témoignages à propos de l'évènement récent :

   Josette, dans sa villa d'Aubagne, a remarqué "le lustre de la salle à manger bougeait bizarrement", une famille de Saint-Cyr-sur-mer a eu très peur: "Tout a vibré, les murs, le plafond, les vitres. C'était très impressionnant et on est vite sortis affolés de la maison. J'ai cru à un tremblement de terre", précise cette dame. Ce phénomène, qui n'est pas dû à une secousse sismique - information confirmée hier encore par l'Institut de physique du globe de Strasbourg où aucun appareil ne l'a enregistré -, aurait été entendu le mardi. Fait troublant : tous ces témoignages se réfèrent à des faits survenus quasiment au même moment. Une lectrice de St-Cannat l'affirme: "j'ai cru que ma voiture garée devant le portail explosait". Au collège de Rognes, des élèves ont signalé "le tremblement anormal des vitres". A la préfecture maritime de Toulon, comme au centre de commandement des opérations aériennes de Taverny, on ne signale aucun passage d'avion ayant pu entraîner ce "bang". L'amiral estime pour sa part "qu'il ne peut s'agir d'un bang car la détonation entendue a été trop longue". Ce n'est pas non plus un tir d'entraînement de 20-mm effectué par l'armée, près de Toulon. Même si l'air humide favorise l'amplification des bruits, un tel impact ne peut être entendu à Marseille ! Et un officier supérieur de déclarer: "ce bruit est stupéfiant et incroyable". Effectivement.

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