Le fait du Prince
Avril 2010
Article dans le monde du 28 avril 2010
Article du monde daté du 30 avril 2010
Radiation De Hugues Matelly, Commandant de Gendarmerie, prononcée par Nicolas Sarkozy
Napoléon le petit continue ses " réformes ". Parmi celles-ci : le regroupement de la police française et de la gendarmerie sous la même autorité.
La police nationale française est sous les ordres du ministère de l'intérieur. Ses membres, fortement syndicalisés, peuvent exprimer des revendicatifs salariales, d'effectifs, d'équipements. A l'opposé, la gendarmerie est un corps militaire dont les membres, comme tous les militaires, n'ont pas le pouvoir de s'exprimer librement, comme des citoyens ordinaires. Ils doivent obéir aux ordres et sont muselés par le devoir de réserve. Comme le résumait en une phrase Bourdin, le journaliste de BFM TV - RMC, dans la gendarmerie, la règle est : " tu la fermes ou tu démissionnes ".
Le projet du gouvernement est de faire cohabiter sous une même juridiction deux corps ayant des modes de fonctionnement foncièrement différents, avec les risques de tensions, de dissonances que ceci risque d'entraîner.
Sur BFM TV - RMC le journaliste Bourdin interviewe l'ex-gendarme Jean-Hugues Matelly, récemment radié sur décision présidentielle
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/jean-hugues-matelly-3842910
La seule possibilité qu'ont les gendarmes de s'exprimer sont des blogs, sur internet, tenus par des gendarmes retraités comme " gendarme et citoyen ".
Courageusement, le jeune commandant de gendarmerie, par ailleurs titulaire d'un doctorat en sciences politiques, aux états de service sans tache, toujours excellement noté par ses supérieurs, a décidé de rompre avec l'exigence du devoir de réserve en publiant un article critiquant le projet gouvernemental et signalant les incidences néfastes que celui-ci pourrait avoir, au plan de la réduction, et un désengagement de l'Etat vis à vis d'une police de proximité, fonction assurée par les gendarmes, et d'une réduction d'effectifs.
L'ex chef d'escadron Jean-Hugues Matelly réclame un droit d'expression minimal pour les gendarmes, tel que par exemple les membres de la Guardia Civil espagnol l'ont obtenu en 2007, trente ans après la mort de Franco, ce que les gendarmes français n'ont pas pu obtenir après deux siècles.
On apprend avec une certaine stupeur, ce qui est totalement sans précédent dans l'histoire de l'armée française, républicaine, que cet officier de gendarmerie ( la gendarmerie est un corps militaire ) a été radié sur une décision prise, le 12 mars 2010 et transmise à l'intéressé par sa hiérarchie le 25, non par son ministère de tutelle, qui n'en avait juridiquement pas la compétence, mais directement par le Président de la République, cette décision ayant été simplement contresignée par le Premier Ministre et par le Ministre de la Défense.
L'objet du délit :
Pour connaîtres les différentes réactions sur Internet, composer " gendarme et citoyen " sur Google
&&& On serait intéressé de savoir et de mentionner quelles sont les conséquences d'une radiation, vis à vis des différents droits du citoyens concerné.
C'est un signal fort, visant à dissuader toute tentative de contestation citoyenne au sein des corps militaires. On doit y voir un message, non seulement à l' adresse de gendarmes, mais destiné également à tous les militaires français en service actif, qui auraient par exemple le mauvais goût de contester l'accroissement de l'engagement de la France, sur décision de Nicolas Sarkozy, chef des armes, en Afghanistan.
On remarquera également que l'article a été publié sur Internet et non dans un organe de presse classique. Autre " message "
L'évolution de la politique française, aux côtés des Américains, a été analysée récemment la la CIA. Si celle-ci note que d'après les sondages, la majorité de la population française est maintenant hostile à cette participation à la " lutte contre le terrorisme ", l'agence note que les décisions prises par le chef du gouvernement ne suscitent que peu d'échos, du fait de la passivité croissante des Français et de leur désengagement de la vie politique, traduite par leur absentéisme aux récentes élections.
28 avril 2010 : Suite de cette affaire Matelly, un article paru dans le Monde :
30 avril 2010 : Le décret est suspendu, vis à vis de son effet de privation de solde, mais la radiation des cadres reste effective.
Un véritable bras-de-fer entre un gendarme-citoyen et le Prince Nicolas I°.
Je connais ce genre de lettre de cachet. Après un lettre dont je n'ai vu que la réponse, émise par le directeur de mon laboratoire d'affectation au Cnrs, l'astrophysicien James Lequeux, et adressée à la DG du Cnrs, qui avait dit en substance, n'ayant rien compris à mes travaux "Les activités de M. Jean-Pierre Petit n'intéressent en rien l'Observatoire de Marseille"', j'avais reçu de la DG du Cnrs une missive laconique disant : " je mets fin à votre affectation à l'Observatoire de Marseille. Vous serez désormais géré comme chercheur isolé". Mais le niveau de mes travaux scientifique ayant été établi, j'ai été réintégré deux mois après.
Ma carrière au Cnrs : 35 années de bras-de-fer non stop, où l'histoire d'un pot de terre qui a brisé plusieurs pots de fer successifs. L'un d'eux, aujourd'hui décédé, ayant raté son entrée à l'Académie des Sciences de Paris, suite à un scandale du même genre
Fatigant quand même ....
15 avril 2010. Réaction d'un lecteur ( je trouve que ce portrait est assez bien brossé ) :
C'est clair : nous vivons actuellement au XVII° siècle. Nico 1° (et espérons le dernier) vit et se comporte comme un monarque absolu - avec toutes les dérives que cela représente -, régnant sur le pays, décrétant, légiférant - au nom du bon peuple évidemment - pour sa sécurité (ben voyons...).
Sur Amazon : http://www.amazon.fr/Carla-Bruni-Itin%C3%A9raire-Sentimental-est-elle/dp/2350760804 A bientôt, Paul R. |
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