La sculpture sur cire

Voici une image de ma fille, en train de pratiquer l'art auquel sa mère l'a initiée depuis son plus jeune âge : la sulpture sur cire. En haut, deux des poupées qu'elle était venue confectionner devant moi. Sur le plateau de ce secrétaire une grosse bougie qui sert à ramollir la cire blanche qu'elle malaxe ensuite de ses mains. Pour créer ces poupées de forme humaine, sans le recours d'outils, il faut une longue pratique. Cette activité artistique se limite à la confection d'objets de petite taille, l'effet esthétique se trouvant renforcé par des aiguilles, plantées dans la cire.

Il s'agit d'une tradition familiale, d'un art non ostentatoire, qui préfère s'exercer dans la discrétion, transmis par les femmes. Dans son cas, la formation de Déborah a été assurée par sa mère, Chrislaine, véritable experte dans ce domaine.

La famille de celle-ci est aussi très tournée vers des activités multiculturelles, du fait de liens étroits avec le Gabon, et avec cette part de sa culture séculaire transmise, de génération en génération, par les marabouts. Au sein de cette famille les femmes possèdent également de vastes connaissances en matière de pharmacopée africaine, à multiples usages.

J'avoue avoir réagi assez négativement quand ma fille est venue faire devant mes yeux la démonstration de ce savoir-faire. Cela montre à quel point les sens esthétiques peuvent différer au sein d'une même famille.

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Déborah Petit, 2009, image Google