Message de Jean-Pierre Petit en date du 12 septembre 2006.
Une critique totalement "farfelue"
reprenant le qualificatif évoqué par un des intervenants
de nature à discréditer le sérieux de Wikipedia
Rappelons les faits.
Une biographie, me concernant, a été installée
sur Wikipedia. J'en ai contesté la teneur et j'ai apporté
quelques précisions me concernant. Des discussions sont
en cours.
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Voici la critique produite par Monsieur Alain Riazuelo, diplômé
de l'Ecole Polytechnique ( promotion 1993 ), ayant fait en trois
ans une thèse de doctorat à l'université
Paris XI, soutenue en 2000.
L'ensemble de sa critique est indiquée en couleur rouge.
Les points contenant des incongruités sont en gras. Mes
commentaires sont en noir et en italique.
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Je me suis procuré un des articles
" fondateurs " du modèle d'univers jumeaux
de Jean-Pierre Petit (JPP), publié en 1995 dans Astrophysics
and Space Science. Il y a un autre article publié par
lui à la même époque dans Il Nuovo Cimento,
que je n'ai pas encore eu sous les yeux. Il est probable que
JPP ait eu d'autres choses publiées sur le sujet, cependant
l'article que j'ai sous les yeux me paraît largement suffisant
pour pouvoir émettre des commentaires d'ordre général
dont les conclusions sont résumées à la
fin de ce message.
Ceci constitue une première erreur. On ne juge pas
un travail sans avoir lu l'intégralité du dossier
( M. Alain Riazuelo aurait pu aussi télécharger
sans problème non seulement les deux articles évoqués,
mais aussi le texte plus récent de la communication que
j'ai faite en 2001 à un congrès international
d'astrophysique et de cosmologie, qui est sur mon site internet
). Mais ce jeune polytechnicien qui a soutenu sa thèse
en 2000 pense que la simple lecture de cet article lui est apparue
suffisante pour être à même de tirer des
conclusions sans appel. On verra que la suite est simplement
affligeante.
Le modèle de JPP repose sur
l'idée (probablement justifiée dans l'autre article
mentionné) que nous vivons dans un univers à courbure
positive,
Il est toujours problématique de fonder une analyse
sur une assertion qui n'a jamais été dite ou écrite
par la personne dont on se propose de critiquer les travaux.
Je n'ai jamais avancé nulle part que je faisais l'hypothèse
que nous vivions dans un univers à courbure positive.
Cette hypothèse n'existe que dans l'imagination d'Alain
Riazuelo. C'est très ennuyeux parce que tout son raisonnement
s'appuie sur ces prémices imaginaires.
c'est-à-dire qui est une sorte
d'équivalent de la sphère que nous connaissons,
mais avec une dimension de plus (difficilement représentable,
donc).
" une sorte d'équivalent ...." : Vision
naïve qui trahit la méconnaissance de M. Alain Riazuelo
en matière de géométrie.
Comme sur une sphère ordinaire,
l'on revient à son point de départ si l'on va
en " ligne droite " (si l'on suit une géodésique,
devrait-on plutôt dire, mais peu importe), et à
tout point l'on peut associer un point antipodal, c'est-à-dire
le point le plus éloigné de celui où l'on
se trouve. L'idée de JPP est semble-t-il de supposer
qu'il existe deux formes de matière dans l'univers, la
matière ordinaire et la matière " gémellaire
", qui possède la propriété exotique
d'exercer une gravitation répulsive sur la matière
ordinaire (un peu comme deux charges électriques de même
signe qui se repoussent). Ces deux formes de matière
peuvent coexister, et ne subissent que l'influence gravitationnelle
l'une de l'autre.
En fait, et c'est sans doute la raison
de supposer que la courbure est positive,
C'est lui qui formule l'hypothèse et qui tire cette
conclusion. Cette phrase n'a aucun sens. Je la qualifierais
de remarque de potache.
on ne sent pas l'influence de la matière
gémellaire située au point où nous nous
trouvons, mais celle de la matière se trouvant au point
antipodal. Encore une fois, je ne sais pas quelle justification
l'on peut apporter à ce genre d'affirmation.
En science, on juge l'arbre aux fruits. Et la théorie
gémellaire est très fructueuse.
JPP suppose ensuite que l'univers
est homogène et isotrope, et qu'il y a autant de matière
gémellaire que de matière ordinaire
(ou que la matière gémellaire s'identifie à
la portion de matière ordinaire du point antipodal ;
ce n'est pas 100% clair, mais cela ne change rien au problème).
Quand on critique un travail il est bon d'ajouter "je
cite" et de montrer les passages ont la personne critique
dit de telles choses. De toute évidence Alain Riazuelo
a lu mes travaux en diagonale. Et ça n'est malheureusement
pas la première fois que cela se produit.
Résultat des courses, la densité
effective du milieu étant égale (d'après
JPP) à la densité de la matière ordinaire
moins celle de la matière gémellaire, elle
est nulle (, donc). La motivation de tout cela semble résider
dans le souhait de JPP de produire facilement la répartition
de la matière dans l'univers, qui a une structure quelque
peu " spongieuse ", avec des bulles relativement vides,
à l'intersection desquelles on a des surdensités
(la surface des bulles), aux intersections desquelles on a des
filaments de matière nettement plus marqués, les
grosses structures (super amas) étant (schématiquement
!) aux intersections des filaments.
L'incompréhension fait tache d'huile puisque, si
ce monsieur avait lu mes travaux il aurait compris que pour
que le jeu des instabilités gravitationnelles conjointes
puissent produire une structure lacunaire il est au contraire
absolument nécessaire que ces densités soient
différentes, sinon ces deux sous ensemble se séparent
par percolation, sans qu'apparaissent de structure particulière
( illustration ). Ci-après les premiers résultats
obtenus en 1990 avec mon collègue et ami Pierre Midy
sur un Cray-one montrant le résultat de l'interaction
de deux population ayant des densités égale.
Séparation de la matière et
de la matière gémellaire quand les densités
sont égales : pas de structure lacunaire
Travaux de J.P.Petit et de P. Midy
Article de Nuevo Cimento, 1994, figure 8.
Il
Nuovo Cimento B Vol. 109 July 1994, pp. 697-710
La structure spongieuse n'apparaît pas. Mais cela
était expliqué dans les articles mentionné.
M. Alain RIazuelo a simplement survolé l'ensemble.
Il y a là un premier problème,
que l'on pardonnera à JPP : les simulations numériques,
considérablement plus évoluées qu'il y
a dix ans (date de l'article en question), permettent de reproduire
les observations de cette répartition spongieuse de la
matière dans l'univers. J'ignore quel était l'état
de l'art à l'époque, mais je veux bien croire
qu'à l'époque on ne savait faire et que JPP ait
souhaité proposer un truc radicalement nouveau pour voir
si cela pouvait expliquer plus simplement cette répartition
qui d'après ses dires restait un problème ouvert
à l'époque. Car le fait est que JPP affirme que
son modèle (qui ne correspond par forcément à
ce que je viens de décrire, mais peu importe, cf plus
bas) permet d'expliquer cette répartition spongieuse.
J'avoue ne pas suivre son raisonnement.
Ca, c'est la seule chose qui est évidente. De puis
le début ce garçon ne suit visiblement ... rien
du tout.
Apparemment il affirme que selon laquelle
de la matière ordinaire ou de la matière gémellaire
domine localement, l'un doit former des grumeaux, l'autre des
bulles. En pratique, ces deux configurations sont assez éloignées
de ce que l'on observe, même qualitativement (les grumeaux
forment un réseau semble-t-il assez régulier,
les bulles ne forment pas vraiment d'amas aux points d'intersection).
Là où les choses se compliquent
sérieusement c'est quand par exemple JPP affirme que
son mécanisme cité plus haut (que je ne prétends
pas avoir compris dans le détail, mais peu importe
Au contraire. Quand on envisage de critiquer un travail
il est indispensable de l'avoir épluché "et
compris dans le détail". Cette phrase révèle
une fois de plus qu'il n'a rien compris dès le départ
, je regarde surtout les calculs qui
vont suivre) permet de se passer de l'inflation cosmique puisqu'il
permet d'homogénéiser l'univers. Le problème
c'est que cette affirmation se base sur des hypothèses
très fortes sur la répartition " initiale
" de la matière (qu'il suppose poissonienne, c'est-à-dire
explicitement homogène à grande échelle).
Si l'on suppose que l'on a des contrastes de densité
importants sur des échelles supérieures au rayon
de Hubble actuel, son truc ne marche pas du tout par exemple
car l'homogénéisation ne peut se faire en un temps
égal à l'âge de l'univers (quasiment par
définition).
Ces phrases n'ont strictement aucun sens.
Je trouve donc JPP soit assez filou
(...) de ne pas mentionner cela, soit extraordinairement naïf
de croire que ses conditions initiales sont suffisamment génériques
pour pouvoir être pertinentes pour résoudre le
problème qu'il prétend résoudre (l'homogénéisation
de l'univers).
Mon travail se présente, entre autre ( et à
travers ce filtre très limitatif que M. Razuelo l'a parcouru
) comme une interprétation alternative à la théorie
de Linde, la plus spéculative qui se puisse être,
pour justifier l'actuelle homogénéité de
l'univers. A ce stade il est clair que Riazuelo n'a pas compris
un traître mot de ce que j'ai proposé. De plus
la formulation de l'alternative est insultante.
Rappelons qu'une des grandes forces de
l'inflation est d'homogénéiser d'immenses régions
de l'univers quelles que soient les conditions initiales (ou
peu s'en faut) sur la répartition de matière au
sortir de l'époque de Planck.
L'inflation est un théorie totalement spéculative,
comme l'est toute théorie à ses débuts.
Nous vivons une époque de grande crise scientifique où
on attend un changement paradigmatique qui vienne enfin éclaircir
le panorama. Des théorie concurrentes, alternatives et
de même niveau de spéculation devraient pouvoir
être confrontées. Hélas, qu'il s'agisse
d'accès à des revues de publication ou d'avis
émis par les un et les autre la position peut souvent
se résumer à "mes spéculations sont
moins spéculatives que les vôtres".
Après diverses digressions assez
peu intéressantes, JPP s'attaque à des choses
quantitatives : il résoud les équations de Friedmann
pour son modèle. Il remarque (fort justement) que la
densité effective de matière étant nulle,
la seule solution autre que l'espace de Minkowski correspond
à un facteur d'échelle qui croît linéairement
avec le temps. Dans un tel modèle, JPP fait (justement)
remarquer que la courbure spatiale est négative (c'est
écrit noir sur blanc dans le texte).
Ca, c'est au moins exact.
JPP a-t-il seulement remarqué
que cela contredisait son hypothèse de départ
(où elle est positive) ?
Comment puis-je contredire une hypothèse que je n'ai
pas faite ???
Si oui, il est malhonnête (...),
si non, il ne se rend pas compte que son modèle s'exclut
de lui-même de façon assez irrémédiable,
puisqu'un espace à courbure spatiale négative
est infini, et qu'on n'a plus de relation entre un point et
son image antipodale à laquelle il tient tant. D'une
certaine façon, il suffit de remarquer cela pour ne pas
à avoir lire la suite, tout en s'interrogeant tout de
même sur l'extrême faiblesse du raisonnement proposé
(le fait que la courbure spatiale est positive implique
une densité totale strictement positive, on sait cela
depuis 1917, alors que de facto il est ici fait l'hypothèse
qu'elle est nulle...).
et ça continue de plus belle, d'une manière
de plus assez prétentieuse et discourtoise. Riazuelo
s'accroche à une hypothèse qui n'existe que ...
dans son imagination. C'est ... pathétique.
Le second problème auquel s'attelle
ensuite JPP (qui n'a donc pas remarqué la futilité
de la chose, cf paragraphe précédent), est de
sauver les apparences, car la loi d'expansion trouvée
ne correspond pas à ce qui est attendu (en , voir ici).
Là, il fait un ensemble de manipulations bizarres et
affreusement mal décrites
et surtout totalement incomprises.
pour expliquer que en fait, le temps
ainsi mesuré n'est pas le vrai temps indiqué par
une horloge en raison d'une hypothétique " variation
des constantes fondamentales ", dont la seule raison d'être
est de sauver un modèle qui est de toute façon
complètement bancal. Ce passage fait beaucoup penser
à de l'analyse dimensionnelle de base, quoique, chose
curieuse de la part de quelqu'un qui a travaillé en mécanique
des fluides, le terme d'analyse dimensionnelle me paraît
pas être mentionné dans cet article.
JPP réécrit donc quelques
équations de la physique (équation de Schrödinger,
équation de Boltzmann), et essaie de voir comment changer
les unités de longueur de temps et de masse pour les
retrouver après ces changements d'échelle. On
note au passage que l'équation de Schrödinger est
mal écrite (un s'est glissé en lieu et place d'un
, ça fait désordre !), et qu'en redéfinissant
son étalon de longueur , JPP oublie qu'il suppose ensuite
que son étalon de durée, qu'il note T varie au
cours du temps, et que donc on n'a pas comme il dit , mais ,
qui invalide la plupart de ses calculs.
Après le coup de l'erreur (basique)
sur la courbure
erreur ... imaginaire
, il est clair qu'il n'y a plus grand
chose à espérer du modèle. Ajoutons que
JPP est obligé d'ajouter à la main la bonne variation
de ses étalons d'unité pour retrouver les résultats
attendus, et que la présence avérée d'énergie
noire nécessite aujourd'hui une variation temporelle
de ceux-ci extraordinairement plus ad hoc encore pour que cela
marche.
Ca, c'est du charabia complet. Où se trouve la démonstration
de la "présence avérée de l'énergie
noire" ?
Ajoutons l'absence de résultats
quantitatifs testables, une non discussion sur le comportement
de ces étalons dans un régime (l'époque
de la nucléosynthèse primordiale) où ils
devraient encore changer de façon ad hoc (mais différente
!) dans son modèle pour coller aux observations, et la
liste est loin d'être complète. Par exemple, il
trouve que l'entropie d'un volume comobile n'est pas conservée,
ce qui est assez curieux car d'habitude l'identité de
Bianchi et l'homogénéité imposent qu'elle
est conservée. Il apparaît en tout cas qu'il y
a une erreur quand JPP écrit les équations d'Einstein
car il oublie un facteur c2 quelque part, et que oublier un
tel facteur quand on pond une théorie où c (la
vitesse de la lumière) varie, c'est l'assurance que l'on
oublie un terme supplémentaire dans les équations
d'Einstein (la même erreur que João Magueijo dans
sa théorie de la vitesse de la lumière variable,
qui est fausse de A à Z à cause de cela)...
Un raisonnement qui brille ... par son obscurité.
Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas lire.
Dans les articles que j'ai publiés on trouve par exemple
la reconstruction de la structure à grande échelle
de l'univers, celle de la courbe de rotation des galaxies (
sans faire appel à une distribution ad hoc de matière,
point par point, puisque dans le modèle de la matière
sombre on déduit précisément sa distribution
de .. la courbe de rotation ). On trouve une justification de
la structure de galaxie spirales barrée, ce qui n'a jamais
été produit ( les galaxies numériques perdent
régulièrement leurs bras très vite par
processus dissipatif, depuis 30 ans ) . L'effet de lentille
gravitationnelle négative a permis de prédire
qu'on devrait observer, aux grands redshifts des galaxies "naines".
Selon mon modèle ce nanisme serait un effet "d'optique
gravitationnelle", dû à la présence
de conglomérats de matière gémellaire au
centre des cellules de la structure lacunaire de l'univers.
Il y a encore beaucoup d'autres choses qui constituent des retombées
quantitatives de ce modèle. A l'inverse, si je peux me
permettre une remarque j'ai trouvé que l'apport de la
thèse de M. Riazuelo ainsi que celui de ses nombreuses
publications ne m'apparaît pas de manière lumineuse.
On apprécierait qu'il décrive avec plus de clarté
la brique qu'il prétend avoir apporté à
l'édifice scientifique.
Pour conclure :
Plusieurs erreurs de base (incohérence
sur la signe de la courbure spatiale, mauvaise définition
du tenseur énergie impulsion) qui disqualifient irrémédiablement
le modèle (et son auteur, serais-je tenté d'ajouter).
Je pense qu'on peut qualifier cela de diffamation scientifique.
Méconnaissance ou incompréhension de notions de
cosmologie (problème de l'horizon, notamment).
Je retourne cette critique à son auteur.
Nombreuses erreurs de frappe et de calcul (équation de
Schrödinger, non prise en compte de la variation temporelle
de l'étalon de durée). Hypothèses ad hoc
(forme de la variation des étalons de durée) pour
sauver un modèle qui ne semble de toute façon
pas bien justifié théoriquement.
" qui ne me semble....".
Beaucoup de points mal détaillés
qui laissent deux possibilités : soit l'auteur trivialise
tout, soit l'auteur n'a rien vu ; au vu des points précédents,
j'ai une préférence assez marquée pour
la seconde option.
Il s'agit d'une analyse critique étayée ou
d'un jugement fondé sur une impression. Sur un plan déontologique,
tout ceci est absolument lamentable.
Aucune prédiction quantitative,
et par conséquent aucune comparaison aux données
actuelles. C'était pardonnable en 1995, mais certainement
plus maintenant. En cosmologie comme ailleurs, on ne peut prétendre
avoir le moindre sérieux si on ne fait pas de prédictions
quantitatives.
Totalement faux, mensonger.
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Conclusion générale :
Le cas d'Alain Riazuelo n'est pas un cas isolé. L'intérêt
que j'ai porté pour des sujets qui ne sont rien d'autre
que des tabous dans le domaine de la science a engendré
une réaction allergique des plus violentes qui engendre
des réactions dénuées de toute rationalité.
Il y a six ou sept ans j'avais demandé à Omont,
qui dirigeait alors l'Institut d'Astrophysique de Paris, laboratoire
auquel appartient Alain Riazuelo, de pouvoir donner un séminaire
dans ses murs, sur mon modèle gémellaire.
Omont
Dialogue :
- Négatif. Vous avez publié des livres sur
les extraterrestres.
- Mais ça n'est pas de cela dont je veux vous parler.
- Je suis désolé. Pour nous les deux choses sont
indissociables.
Choqué, le mathématicien Jean-Marie Souriau écrivit
alors à Omont " vous êtes à la recherche
d'idées nouvelles. Petit en a. Entendez-le".
Le séminaire se déroula alors devant des dizaines
de visages hostiles, complètement fermés. A la
fin de mon exposé le responsable du séminaire
demanda si des gens avaient des questions à poser. Pour
toute réponse, les membres de l'IAP, qui n'avaient de
toute évidence pas écouté un mot de mon
exposé quittèrent la salle.
J'ai évoqué dans un message précédent
un incident qui date aussi de quelques années. Mais puisqu'on
en est à citer des noms ( à commencer par le mien,
de manière très insultante ). Je rappellerai le
fait suivant, que mes collègues de l'Observatoire de
Marseille pourraient confirmer. Alain Blanchard, rapporteur
pour la thèse de Riazuelo, était venu donner une
conférence à l'observatoire de Marseille. Il avait
été l'auteur de critiques très négatives
dans des rapports, dans le cadre de la commission du Cnrs dont
je dépendais. Je lui ai à l'issue de son exposé
dit :
- Monsieur Blanchard, je vous ai écrit à trois
reprises en vous demandant de m'accorder la possibilité
de venir présenter mes travaux en séminaire dans
votre laboratoire de Toulouse et vous n'avez pas eu la courtoisie
de me répondre. Je vous reformule cette question devant
mes collègues ici présents, en précisant
bien entendu que je prendrais dans ces condition à ma
charge les frais de transport et d'hôtel.
Pour toute réponse il a ramassé précipitamment
ses transparents et a pris la fuite par la porte du fond. Un,
de mes collègues, stupéfait, s'est alors levé
en disant -
- Tu as vu, Jean-Pierre, il se dégonfle !
Après avoir apporté ces précisions, je
pense que cette polémique lamentable devrait quitter
les colonnes de Wikipedia, de même que les liens qui s'y
réfèrent directement, les rédacteurs devant
se limiter aux seuls faits. A propos du nombre de citations,
celui-ci n'a aucune pertinence. L'histoire des sciences peut
produire des masses d'exemples de théories qui furent
rejetées ou ignorées quand elles furent formulées.
Exemple : la théorie de Wegener, sur la dérive
des continents, considérée comme totalement "farfelue"
par la totalité des géologues de l'époque
( Wegener était météorologue ).
Je conclurais en paraphrasant un des participants à
ce débat, qui écrivait " qu'on allait pas
organiser un séminaire à chaque fois que quelqu'un
présente une théorie farfelue ".
Je dirai :
Quand le représentant d'une maison comme l'Institut
d'Astrophysique de Paris présente une critique aussi
farfelue ( avec l'excuse de son statut de chercheur débutant,
donc impulsif et imprudent ), alors c'est qu'il est urgent que
je puisse donner (nouveau) un séminaire sur le sujet,
en ces lieux. De toute évidence il faudrait que je puisse
expliquer à Alain Riazuelo tout ce qu'il n'a pas compris,
ou compris de travers en partant comme un lièvre sur
une assertion, une hypothèse absente des textes que j'ai
publiés. Et, comme la critique formulée s'est
faite publiquement, devant un large public, les lecteurs de
Wikipedia, il est alors requis que ce même public puisse
être présent, ou du moins représenté
lors des débats qui accompagneraient ce séminaire,
et que celui-ci soit enregistré, que les arguments et
les réponses soient consignés. Il faut que le
jeu scientifique reprenne un cours normal, moins superficiel,
moins irréfléchi.
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