Comment imaginer qu'il ne se soit pas fait assasiner
après avoir proféré de tels propos ?

Mis en ligne le 18 septembre 2009

Son discours du 27 avril 1961

 


 

Le discours de Kenney devant la presse

mis en ligne le 12 mai 2008

 

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La vidéo, sous-titrée en français

 

Ces paroles doivent nous faire réfléchir. Je dirais : comment avons-nous pu les ignorer aussi longtemps ? Combien d'Américains connaissent le contenu de ce discours ? Kennedy ne serait-il pas traité de nos jours de " conspirationniste ", en particulier par notre gentille presse français, si neutre, si objective, si ... compétente ?

Comment imaginer une seule seconde que ces images avec un sous-titrage ou un doublage puisse être présentée à une heure de grande audience aux téléspectateurs français, que la traduction française de ce discours puisse être reproduiute dans un journal de grande audience ?

 

Plus que jamais l'information ne passe plus pas les médias officiels. C'est ailleurs qu'il faut la rechercher.

 

Lien entre l'assassinat de Kennedy et sa politique monétaire :

Nous avons entrepris une exploration des grands thèmes de l'économie, toujours dans le but d'éclairer les gens sur le système dans lequel ils sont immergés et dont ils ignorent les rouages. Il faut que les lecteurs apprennent la signification des mots " inflation " , " balance des paiements" , " dévaluation " , " endettement ", etc...

Les grands désordres actuels, guerres, famines, trouvent leur explication dans la façon dont le système économique s'est structuré au fil d'accord politico-financiers et monétaires, depuis le début du siècle. Cette exploration de ces thèmes se fait après lecture d'un certain nombre de dossiers en ligne ( Wikipedia français et surtout anglophone ) et avec l'aide de lecteurs. Comme eux, souvent, nous découvrons des pans de cette jungle nommée " économie ". Parfois avec effarement. Notre tache sera de tenter d'expliquer le mieux possible ce que nous aurons ou croirons avoir compris, en retouchant grâce aux remarques de lecteurs d'éventuelles erreurs, liées à mon rythme de travail et de production. Par exemple, dans la présente page, il était dit que Kennedy avait été assassiné 10 jours après ce discours, ce qui est faux et a été retouché immédiatement, sur rappel de lecteurs.

Le discours date du 27 avril 1961 et l'assassinat de Kennedy du 26 novembre 1963. Ceci étant le 4 juin 1963 Kennedy signa l'executive order n° 11110 qui mettait fin au privilège de la Federal Reserve Bank américaine ( privée ! ) de pouvoir battre monnaie. Ce faisant il mettait en jeu une réforme monétaire essentielle et il y eut émission de billets, de dollars " gouvernementaux ". Il fut assassiné cinq mois plus tard et on peut s'étonner de cette coïncidence. Il est également avéré que son assassinat eut plusieurs conséquences :

- Son successeur, Johnson, ( j'avais écrit : " lança la guerre du Vietnam" ). Précisions au dessous (*).
- Son premier soin fut de suspendre cette réforme monétaire présidentielle
- L'état d'Israël pu développer un programme d'équipement de l'arme nucléaire, ce à quoi Kennedy avait toujours été farouchement opposé.

(*) Johnson n'a pas lancé la guerre du Vietnamien. Voir l'historique de ce conflit. Il a annulé l'ordre de commencement de retrait des " conseillers américains " installés dans le sud du pays depuis le départ des Français, après leur capitulation au terme des 55 jours du siège de Dirent Bien Phu Einsenhower tente de faire s'exercer l'influence américains dans le Sud Vietnam, dans le but de faire barrage au communisme, en sabotant des 1955 les élections prévues par les accords de paix. Le Sud Vietnam est alors le siège d'intrigues incessantes, avec assassinat de dirigeants, prise de pouvoir par une junte, corruption. Peu avant son assassinat Kennedy avait décidé un désengagement au Vietnam, qu'annula son successeur Johnson, son vice-président, devenu président. Celui-ci fabrique ( le fait est maintenant avéré ), l"incident du Golfe du Tonkin, où des unités de la marine américaine prétendent avoir fait l'objet d'attaques de la part des Nord-Vietnamiens. A l'époque le CIA (qui devra le reconnaître dans un procès) pratique, conjointement avec des sud vietnamiens infiltrés, des assassinats au Nord Vietnam, portant, si ma mémoire est bonne &&& sur une dizaine de milliers de civils (...). Sous Johnson l'Amérique croît en sa supériorité technologique et entamera une guerre sous forme de bombardements en tapis, massifs, de dépôt de napalm et de défoliant ( le tristement célèbre agent Orange, fabriqué par la firme Mosanto ). Le corps expéditionnaire américain ne pourra éviter les engagements au sol, l'enlisement. Le successeur de Johnson, le président Nixon sera l'artisan de ce désengagement, qui se terminera par la prise de Saïgon, en 1975.

Dans cet épisode de l'histoire américaine les médias jouèrent un rôle déterminant. Des correspondants de guerre témoignèrent du caractère impitoyable et insoluble du conflit et la pression populaire eut raison de cette guerre, exigeant le rapatriement des soldats, qui a cette époque étaient des appelés, incorporés par tirage au sort.

La situation en Irak et en Afghanistan est aujourd'hui mieux contrôlée par les autorités américaines et les médias tenus en laisse. On ne trouve plus, comme du temps de la guerre du Vient Nom la photo du rapatriement des corps. Le contingent américain est composé d'engagés volontaires, issus de classes défavorisés, de " chair à canons ". Ceux-ci ne peuvent plus poser à l'objecteur de conscience une fois arrivés sur le terrain.

La guerre aussi se " privatise " ( sociétés louant ses mercenaires, comme la société Blackwaters ). Les médias américains sont le vecteur d'un intense bourrage de crâne. On tente de faire passer dans l'esprit des gens que grâce à la hitech les soldats américains n'auront plus à s'exposer, leur rôle devenant de contrôle à distance des robots et des drones.

Il faudra revenir, encore et encore sur ce lien étroit entre l'économie et la géopolitique qui est sans doute la clé ( pas sans doute : sûrement ! ) de nombreux événements depuis le début du siècle. On voit apparaître de plus en plus d'articles, de documents vidéos consacrés à ce thème. Il faudra les analyser, rechercher les faits, essayer de démêler si possible le vrai du faux. Des histoires brossées son fond de " conspirationisme ", avec des nombreuses anecdotes, moquées par la " grande presse" sont liées à des événements tout à fait réels, à mettre en lumière et à décoder.

Le monde de la finance n'est pas si opaque qu'on pourrait le penser. Comme le monde scientifique il s'abrite derrière l'écran de fumée de mots incompréhensibles pour l'homme de la rue, comme " subprimes " , " taux directeur ", " taux d'escompte ", " krash ". Les encyclopédies mises en ligne permettent aujourd'hui à tout à chacun d'explorer rapidement des savoir restés jusqu'ici enfermés dans le sanctuaire de bibliothèques spécialisées et ceci constitue une fantastique révolution. Ce que le jeu Inflatron a mis un peu en lumière c'est l'instabilité foncière des systèmes économiques et monétaires, dans les deux directions : celle de l'émergence de profits colossaux chez les uns et celle de l'effondrement de revenus chez d'autres. L'analyse des accords passés, en particulier depuis la fins de la seconde guerre mondial évoque des mécanismes stabilisateurs aux conséquences à la fois positives et négatives.

 

 

 

Paroles de J.K.Kennedy devant des représentants de la presse américaine :

   Je voudrais vous parler de notre responsabilité commune face à un danger qui nous concerne tous. Les événements des dernières semaines nous ont amené à percevoir cet enjeu. Mais les dimensions du problème sont apparues de manière imminente à l'horizon des prochaines années. Quels que soit nos espérances pour le futur, s'agissant de réduire une menace ou de vivre avec elle, il est impossible d'éviter l'actuel défi qui concerne notre sécurité et notre survie, un défi qui se présente de manière inhabituelle dans toutes les sphères de l'activité humaine.

  La question de la survie de notre société font apparaître deux nécessités, qui concernent à la fois le Président et la presse, deux gageures qui peuvent sembler contradictoires mais qui peuvent être conjugés et remplies si nous nous groupons face à ce péril national. Je me réfère ici à l'importance d'informer largement le public et à la nécessité de refuser la politique officielle du secret.

 Le simple mot de secret est inacceptable dans une société libre et ouverte. Et nous sommes en tant que peuple intrinsèquement et historiquement opposés aux sociétés secrètes, aux serments secrets, aux réunions secrètes. Nous avons décidé il y a longtemps que les dangers de la dissimulation excessive et injustifiée de faits pertinents depassent de loin les dangers que l'on cite pour les justifier. Même aujourd'hui il est peu justifié de resister à la menace d'un société fermée (totalitaire?) tout en imitant ses restrictions arbitraires. Même aujoud'hui, il est peu justifié d'assurer la survie de notre nation si nos traditions ne survivent pas avec elle. Et il y a un danger très grave qu'un besoin annoncé de sécurité accrue soit l'opportunité que saisiront ceux soucieux d'éttendre sa portée aux limites extrêmes de la dissimulation et de la censure officielle. Voilà ce que je n'ai pas l'intention de laisser faire dans la mesure où j'en ai le contrôle. Et aucun officiel de mon administration, quelque soit son rang, civil ou militaire, ne devrait interpréter mes paroles ici ce soir comme une justification pour censurer la presse, étouffer la dissidence, cacher nos erreurs ou taire au public et à la presse les faits qu'ils méritent de savoir.

Mais je demande à tout publiciste, tout éditeur, tout journaliste dans ce pays de rééxaminer ses propres principes moraux et de reconnaître la nature du péril qui menace notre pays. En temps de guerre, le gouvernement et la presse ont traditionellement mis en commun leurs efforts reposant largement sur l'auto-discipline, pour empêcher la divulgation d'informations non-autorisées à l'ennemi. En temps de danger "clair et présent", les tribunaux ont maintenu que même les droits privilégiés du premier ammendement doivent céder devant le besoin commun de sécurité nationale.

Aujourd'hui, aucune guerre n'a été déclarée, et aussi féroce le combat puisse t'il être, elle pourrait bien ne jamais se déclarer à la façon habituelle. Notre mode de vie est attaqué. Ceux qui se veulent nos ennemis progressent partout dans le monde. LA survie de nos amis est menacée. Et pourtant, aucune guerre n'a été déclarée, aucune frontière n'a été franchie par des troupes en marche, aucun missile n'a été tiré.

Si la presse attend une déclaration de guerre avant d'imposer l'auto-discipline qui s'impose dans ces conditions, alors peux seulement dire qu'aucune guerre n'a jamais autant menacé notre sécurité. Si vous attendez une situation de de "danger clair et actuel", alors je peux seulement dire que le danger n'a jamais été aussi clair et sa présence plus imminente.

Cela requiert un changement de perspective, un changement de tactique , un changement de missions, par le gouvernement, par le peuple, par tout homme d'affaire ou chef d'entreprise et par tout journaliste. Car nous sommes confrontés dans le monde à une conspiration monolithique et implacable qui repose essentiellement sur des moyens secrets pour ettendre sa sphère d'influence (de l'inflitration plutot que de l'invasion, de la subversion plutot que des élections, de l'intimidation plutot que du choix libre, des guerillas de nuit plutot que des armées en plein jour).

C'est un système qui a mobilisé de vastes ressources humaines et matérielles dans la construction d'une machinerie très efficace et au maillage très serré qui combine opérations militaires, diplomatiques, de renseignement, économiques, scientifiques et politiques.

Ses plans sont dissimulés, non publiés. Ses erreurs sont cachées, non affichées. Ses dissidents sont réduits au silence, pas complimentés. Aucune dépense n'est mise en question, aucune rumeur n'est imprimée, aucun secret révellé. Il conduit la guerre froide, bref, avec une discipline de temps de guerre aucune démocratie ne pourrait jamais esperer ou désirer bien se porter.

Cependant, toute démocratie reconnait les restrictions necéssaires liées à la sécurité nationale ( et la question demeure de savoir si ces restrictions doivent être plus strictement observées si nous devons faire face à ce genre d'attaque et d' incontestable invasion.)

A vrai dire c'est un fait que les ennemis de cette nation se sont ouvertement vantés d'acquérir dans nos journaux les informations qu'ils auraient du obtenir dans le cas contraire en engagant des agents, par le vol, la corruption et l'espionage; que les details des plans secrets de cette nation pour contrer les opérations secrètes de l'ennemi ont été mis à la portée de chaque lecteur de journal, ami autant qu'ennemi; que les effectifs , la puissance, l'emplacement et la nature de nos forces et armes, et nos plans et stratégie pour leur utilisation ont tous été précisés dans la presse et autres médias à un degré suffisant pour satisfaire n'importe quelle puissance étrangère; Et que dans au moins un cas, la publication de détails concernant un mécanisme secret par lequel les setallites étaient suivis, a demandé son altération au prix de beaucoup de temps et d'argent.

Les journaux qui ont imprimés ces histoires étaient loyals, patriotiques, responsables et de bonne volonté. Si nous avions été engagés dans une guerre ouverte, ils n' auraient sans aucun doute pas publiés ces faits. Mais en l'absence de guerre ouverte, ils ne reconnaissaient que les contrôles du journalisme et non ceux de la sécurité nationale. Et la question que je pose ce soir est de savoir si des contrôles additionnels ne devraient pas être adoptés maintenant.

A vous seuls d'y répondre. Aucun officiel ne devrait le faire à votre place. Aucun plan gouvernemental ne devrait imposer ses restrictions contre votre volonté. Mais je manquerais à mon devoir envers la nation, considérant toutes les responsabilités que nous assumons maintenant et tous les moyens dont nous disposons pour remplir ces responsabilités, si je n'attirais pas votre atention sur ce probleme et ne conseillais vivement sa considération réfléchie.

En de nombreuses occasions auparavant, j'ai dit (et vos journaux ont constamment dit) que nous sommes en des temps qui font appel au sens du sacrifice et à l'auto-discipline de chaque citoyen. Ils demandent que chaque citoyen mette en balance ses droits et son confort avec ses obligations au bien commun. Je ne peux pas croire maintenant que
ces citoyens qui travaillent dans le journalisme se considèrent non concernés par cet appel.

je n'ai pas l'intention de mettre en place un nouveu bureau de l'information sur la guerre pour canaliser le flot des nouvelles. Je ne suggère pas de quelconque nouvelles formes de censure ou quelconque nouveau types de classification pour le secret. Je n'ai pas de réponse évidente au dilemme que j'ai soulevé, et ne chercherais pas à l'imposer si j'en avais une. Mais je demande aux membres de la profession journalistique et de l'industrie dans ce pays de réexaminer leurs propres responsabilités, de considérer le degré et la nature du danger présent, et de respecter le devoir d' auto-restriction
que ce danger nous impose à tous.

Tout journal maintenant se demande, par rapport à chaque histoire: "S'agit il de nouvelles informations?". Tout ce que je suggère est que vous ajoutiez la question: "Est ce dans l'intéret de la sécurité nationale". Et j'espère que tout groupe en Amérique (associations et hommes d'affaire et officiels à tous niveaux) poseront la même question des
efforts à accomplir, et soummetront leurs actions aux mêmes justes contrôles.

Et si la presse américaine considérait et recommandait la mise en place volontaire de nouveaux éléments spécifiques dans les rouages du gouvernement, je peux vous assurer que nous
coopérerons de tout coeur et prendrons en considération ces recommandations.

Peut être n'y aura t'il pas de recommandations. Peut être n'y a t'il pas de réponse au dilemne auquel se trouve confrontée une société libre et ouverte dans une guerre froide et secrete. En temps de paix, toute discussion sur ce sujet, et toute action qui en résulte, sont à la fois douloureuses et inédites. Mais nous vivons un temps de paix et de péril tel qu'on n'en connu pas de précédent dans l'histoire.


C'est la nature sans précédent de ce défi qui aussi exige de vous de répondre à une deuxième obligation, une obligation que je partage. et c'est celle d'informer et d'alerter le peuple américain, de s'assurer qu'il possède tous les éléments d'information nécessaires et qu'il les comprenne également (les périls, les perspectives, les objectifs, de notre programme et les choix qui se présentent à nous.)

Aucun président ne devrait craindre que le public ne scrute son programme. Car cet examen approfondi permet la compréhension. Et la compréhension autorise le soutien ou l'opposition. Les deux sont nécessaires. Je ne demande pas à vos journaux de soutenir l'administration mais je demande votre aide dans la tâche énorme d'informer et d'alerter le peuple américain. Car j'ai toute confiance en la réponse et le dévouement de nos citoyens dès qu'ils sont pleinement informés.

Non seulement je ne pourrais pas réprimer la controverse entre vos lecteurs, mais je dis qu'elle est la bienvenue. Cette administration a l'intention d'être franche concernant ses erreurs car comme un homme sage a dit un jour: "une erreur ne devient une faute que lorsqu'on refuse de la corriger". Nous avons l'intention de prendre la pleine responsabilité de nos erreurs. Et nous attendons de vous que vous les pointiez du doigt quand nous manquerons à cet engagement.

Sans débat, sans critique, aucune administration et aucun pays ne peuvent réussir, et aucune république ne peut survivre. c'est pourquoi Solon le legislateur Athenien décréta que c'était un crime qu'un citoyen se dérobe à la controverse. Et c'est pourquoi notre presse fut protégée par le premier amendement (le seul business en amérique spécifiquement protégé par la constitution) pas en premier lieu pour amuser ou divertir, pas pour exacerber le trivial et le sentimental, pas pour simplement "donner au public ce qu'il veut", mais pour informer, stimuler, réfléchir, faire état des dangers et opportunités,
montrer nos crises et nos choix pour mener, façonner, éduquer et parfois même provoquer la colère de l'opinion publique.

Cela signifie une plus vaste couverture et analyse des nouvelles internationales (car elle n'est plus lointaine et étrangère mais à portée de main et locale). Cela signifie une attention accrue à une compréhension améliorée des actualités autant qu'une meilleure transmission. Et cela signifie, enfin, que le gouvernement à tous les niveaux, doit remplir son obligation de vous fournir l'information la plus complète possible en dehors des limites les plus étroites de la sécurité nationale (et nous avons l'intention de le faire). C'est au tout début du 17 ème siècle que Francis Bacon remarqua trois inventions récentes qui étaient déjà en train de transformer le monde: la boussole (compas?), la poudre à canon et la machine à imprimer. MAintenant le lien entre les nations qui a été d'abord accompli par la boussole a fait de nous tous des citoyens du monde les espoirs et les craintes d'un seul devenant les espoirs et les craintes de tous. Tandis que les efforts se poursuivent pour vivre ensemble dans ce monde unique, l'évolution de la poudre à canon jusqu'à ses limites ultimes a mis en garde l'humanité contre les terribles conséquences d'un dérapage.

C'est donc de la machine à imprimer (de la mémoire des actions des hommes, la gardienne de leurs consciences, la messagère de leurs nouvelles) que nous attendons de la force et de l'assistance, qu'elle nous donne confiance qu'avec votre aide l'homme sera ce pourquoi il est né: libre et indépendant.

J.F.Kennedy

 

 

Le texte anglais

 

 

    Mr. Chairman, ladies and gentlemen:

     I appreciate very much your generous invitation to be here tonight.

     You bear heavy responsibilities these days and an article I read some time ago reminded me of how particularly heavily the burdens of present day events bear upon your profession.

     You may remember that in 1851 the New York Herald Tribune under the sponsorship and publishing of Horace Greeley, employed as its London correspondent an obscure journalist by the name of Karl Marx.

     We are told that foreign correspondent Marx, stone broke, and with a family ill and undernourished, constantly appealed to Greeley and managing editor Charles Dana for an increase in his munificent salary of $5 per installment, a salary which he and Engels ungratefully labeled as the "lousiest petty bourgeois cheating."

     But when all his financial appeals were refused, Marx looked around for other means of livelihood and fame, eventually terminating his relationship with the Tribune and devoting his talents full time to the cause that would bequeath the world the seeds of Leninism, Stalinism, revolution and the cold war.

     If only this capitalistic New York newspaper had treated him more kindly; if only Marx had remained a foreign correspondent, history might have been different. And I hope all publishers will bear this lesson in mind the next time they receive a poverty-stricken appeal for a small increase in the expense account from an obscure newspaper man.

     I have selected as the title of my remarks tonight "The President and the Press." Some may suggest that this would be more naturally worded "The President Versus the Press." But those are not my sentiments tonight.

     It is true, however, that when a well-known diplomat from another country demanded recently that our State Department repudiate certain newspaper attacks on his colleague it was unnecessary for us to reply that this Administration was not responsible for the press, for the press had already made it clear that it was not responsible for this Administration.

     Nevertheless, my purpose here tonight is not to deliver the usual assault on the so-called one party press. On the contrary, in recent months I have rarely heard any complaints about political bias in the press except from a few Republicans. Nor is it my purpose tonight to discuss or defend the televising of Presidential press conferences. I think it is highly beneficial to have some 20,000,000 Americans regularly sit in on these conferences to observe, if I may say so, the incisive, the intelligent and the courteous qualities displayed by your Washington correspondents.

     Nor, finally, are these remarks intended to examine the proper degree of privacy which the press should allow to any President and his family.

     If in the last few months your White House reporters and photographers have been attending church services with regularity, that has surely done them no harm.

     On the other hand, I realize that your staff and wire service photographers may be complaining that they do not enjoy the same green privileges at the local golf courses that they once did.

     It is true that my predecessor did not object as I do to pictures of one's golfing skill in action. But neither on the other hand did he ever bean a Secret Service man.

     My topic tonight is a more sober one of concern to publishers as well as editors.

     I want to talk about our common responsibilities in the face of a common danger. The events of recent weeks may have helped to illuminate that challenge for some; but the dimensions of its threat have loomed large on the horizon for many years. Whatever our hopes may be for the future--for reducing this threat or living with it--there is no escaping either the gravity or the totality of its challenge to our survival and to our security--a challenge that confronts us in unaccustomed ways in every sphere of human activity.

     This deadly challenge imposes upon our society two requirements of direct concern both to the press and to the President--two requirements that may seem almost contradictory in tone, but which must be reconciled and fulfilled if we are to meet this national peril. I refer, first, to the need for a far greater public information; and, second, to the need for far greater official secrecy.

I

     The very word "secrecy" is repugnant in a free and open society; and we are as a people inherently and historically opposed to secret societies, to secret oaths and to secret proceedings. We decided long ago that the dangers of excessive and unwarranted concealment of pertinent facts far outweighed the dangers which are cited to justify it. Even today, there is little value in opposing the threat of a closed society by imitating its arbitrary restrictions. Even today, there is little value in insuring the survival of our nation if our traditions do not survive with it. And there is very grave danger that an announced need for increased security will be seized upon by those anxious to expand its meaning to the very limits of official censorship and concealment. That I do not intend to permit to the extent that it is in my control. And no official of my Administration, whether his rank is high or low, civilian or military, should interpret my words here tonight as an excuse to censor the news, to stifle dissent, to cover up our mistakes or to withhold from the press and the public the facts they deserve to know.

     But I do ask every publisher, every editor, and every newsman in the nation to reexamine his own standards, and to recognize the nature of our country's peril. In time of war, the government and the press have customarily joined in an effort based largely on self-discipline, to prevent unauthorized disclosures to the enemy. In time of "clear and present danger," the courts have held that even the privileged rights of the First Amendment must yield to the public's need for national security.

     Today no war has been declared--and however fierce the struggle may be, it may never be declared in the traditional fashion. Our way of life is under attack. Those who make themselves our enemy are advancing around the globe. The survival of our friends is in danger. And yet no war has been declared, no borders have been crossed by marching troops, no missiles have been fired.

     If the press is awaiting a declaration of war before it imposes the self-discipline of combat conditions, then I can only say that no war ever posed a greater threat to our security. If you are awaiting a finding of "clear and present danger," then I can only say that the danger has never been more clear and its presence has never been more imminent.

     It requires a change in outlook, a change in tactics, a change in missions--by the government, by the people, by every businessman or labor leader, and by every newspaper. For we are opposed around the world by a monolithic and ruthless conspiracy that relies primarily on covert means for expanding its sphere of influence--on infiltration instead of invasion, on subversion instead of elections, on intimidation instead of free choice, on guerrillas by night instead of armies by day. It is a system which has conscripted vast human and material resources into the building of a tightly knit, highly efficient machine that combines military, diplomatic, intelligence, economic, scientific and political operations.

     Its preparations are concealed, not published. Its mistakes are buried, not headlined. Its dissenters are silenced, not praised. No expenditure is questioned, no rumor is printed, no secret is revealed. It conducts the Cold War, in short, with a war-time discipline no democracy would ever hope or wish to match.

     Nevertheless, every democracy recognizes the necessary restraints of national security--and the question remains whether those restraints need to be more strictly observed if we are to oppose this kind of attack as well as outright invasion.

     For the facts of the matter are that this nation's foes have openly boasted of acquiring through our newspapers information they would otherwise hire agents to acquire through theft, bribery or espionage; that details of this nation's covert preparations to counter the enemy's covert operations have been available to every newspaper reader, friend and foe alike; that the size, the strength, the location and the nature of our forces and weapons, and our plans and strategy for their use, have all been pinpointed in the press and other news media to a degree sufficient to satisfy any foreign power; and that, in at least in one case, the publication of details concerning a secret mechanism whereby satellites were followed required its alteration at the expense of considerable time and money.

     The newspapers which printed these stories were loyal, patriotic, responsible and well-meaning. Had we been engaged in open warfare, they undoubtedly would not have published such items. But in the absence of open warfare, they recognized only the tests of journalism and not the tests of national security. And my question tonight is whether additional tests should not now be adopted.

     The question is for you alone to answer. No public official should answer it for you. No governmental plan should impose its restraints against your will. But I would be failing in my duty to the nation, in considering all of the responsibilities that we now bear and all of the means at hand to meet those responsibilities, if I did not commend this problem to your attention, and urge its thoughtful consideration.

     On many earlier occasions, I have said--and your newspapers have constantly said--that these are times that appeal to every citizen's sense of sacrifice and self-discipline. They call out to every citizen to weigh his rights and comforts against his obligations to the common good. I cannot now believe that those citizens who serve in the newspaper business consider themselves exempt from that appeal.

     I have no intention of establishing a new Office of War Information to govern the flow of news. I am not suggesting any new forms of censorship or any new types of security classifications. I have no easy answer to the dilemma that I have posed, and would not seek to impose it if I had one. But I am asking the members of the newspaper profession and the industry in this country to reexamine their own responsibilities, to consider the degree and the nature of the present danger, and to heed the duty of self-restraint which that danger imposes upon us all.

     Every newspaper now asks itself, with respect to every story: "Is it news?" All I suggest is that you add the question: "Is it in the interest of the national security?" And I hope that every group in America--unions and businessmen and public officials at every level-- will ask the same question of their endeavors, and subject their actions to the same exacting tests.

     And should the press of America consider and recommend the voluntary assumption of specific new steps or machinery, I can assure you that we will cooperate whole-heartedly with those recommendations.

     Perhaps there will be no recommendations. Perhaps there is no answer to the dilemma faced by a free and open society in a cold and secret war. In times of peace, any discussion of this subject, and any action that results, are both painful and without precedent. But this is a time of peace and peril which knows no precedent in history.

II

     It is the unprecedented nature of this challenge that also gives rise to your second obligation--an obligation which I share. And that is our obligation to inform and alert the American people--to make certain that they possess all the facts that they need, and understand them as well--the perils, the prospects, the purposes of our program and the choices that we face.

     No President should fear public scrutiny of his program. For from that scrutiny comes understanding; and from that understanding comes support or opposition. And both are necessary. I am not asking your newspapers to support the Administration, but I am asking your help in the tremendous task of informing and alerting the American people. For I have complete confidence in the response and dedication of our citizens whenever they are fully informed.

     I not only could not stifle controversy among your readers--I welcome it. This Administration intends to be candid about its errors; for as a wise man once said: "An error does not become a mistake until you refuse to correct it." We intend to accept full responsibility for our errors; and we expect you to point them out when we miss them.

     Without debate, without criticism, no Administration and no country can succeed--and no republic can survive. That is why the Athenian lawmaker Solon decreed it a crime for any citizen to shrink from controversy. And that is why our press was protected by the First Amendment-- the only business in America specifically protected by the Constitution- -not primarily to amuse and entertain, not to emphasize the trivial and the sentimental, not to simply "give the public what it wants"--but to inform, to arouse, to reflect, to state our dangers and our opportunities, to indicate our crises and our choices, to lead, mold, educate and sometimes even anger public opinion.

     This means greater coverage and analysis of international news--for it is no longer far away and foreign but close at hand and local. It means greater attention to improved understanding of the news as well as improved transmission. And it means, finally, that government at all levels, must meet its obligation to provide you with the fullest possible information outside the narrowest limits of national security--and we intend to do it.

III

     It was early in the Seventeenth Century that Francis Bacon remarked on three recent inventions already transforming the world: the compass, gunpowder and the printing press. Now the links between the nations first forged by the compass have made us all citizens of the world, the hopes and threats of one becoming the hopes and threats of us all. In that one world's efforts to live together, the evolution of gunpowder to its ultimate limit has warned mankind of the terrible consequences of failure.

     And so it is to the printing press--to the recorder of man's deeds, the keeper of his conscience, the courier of his news--that we look for strength and assistance, confident that with your help man will be what he was born to be: free and independent.

 

 

 

Extraits des discours de J.F. Kennedy

 

 


 

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