Gilet de sauvetage pour plongeur en apnée
Déclenchement automatique au bout de 120 secondes.

...L'ange gardien.

Ce dispositif devait être peu encombrant : un harnais léger, élégant.
...La plongée en apnée a quelque chose d'héroïque. Elle s'accomoderait mal avec l'emport d'une encombrante "Mae West". Les vessies gonflables devaient donc être cachée dans les bretelles, sur le devant. Un système Velcro devait leur permettre de se déployer aisément.



...Il paraissait indispensable d'éviter les dispositifs électrique, à cause de l'effet de l'eau de mer. Le plongeur devait être en état de pouvoir tester le bon fonctionnement du système, par des gestes simples. Un tel système devait "se faire oublier". En fait, "l'ange gardien" devait être un dispositif se logeant entre les omoplates du plongeur. Lorsque celui-ci était en surface, cette position lui permettait d'être pratiquement à la pression atmosphérique.

...Nous avons opté pour un système de temporisation à "fluidics". Ce système a été construit et essayé avec succès. Cette pré-étude coûtait cher. Je suis donc allé demander de l'aide à une amie, Albina du Bousvouvray, qui avait également perdu son fils, pratiquement au même âge, dans des conditions dramatiques. François-Xavier Bagnoux avait passé ses brevets de pilote d'hélicoptère. Il était devenu le pilote privé de Thierry Sabine, fondateurs du rallye Paris-Dakar. Lorsque celui-ci faisait des repérages dans le désert avec, pour passager, le chanteur Balavoine, tous trois périrent dans un accident mortel, dont la cause ne fut jamais totalement élucidée. Ecrasée par le chagrin, Albina décida désormais de ne se consacrer qu'à des oeuvres humanitaires, à travers une fondation àlaquelle elle donna le nom de son fils. Elle accepta aussitôt de financer la construction d'un prototype. L'engin qui est représenté sur les dessins, pratiquement à l'échelle 1/1, fut donc construit et testé avec succès par la société Disk, de Bourg lez Valence, dirigée par le dynamique monsieur Koenig. L'enveloppe financière avait été prévue pour couvrir l'ensemble de l'opération, depuis la pré-étude jusqu'à la mise au point du produit final, en collaboration avec un partenaire industriel, à trouver. Nous espérions tous que cette entreprise pourrait être menée à son terme. Un brevet fut préparé et je trouvais normal de prendre comme agent une personne qui avait traité des affaires de mon fils, de son vivant. Jean-Christophe était un brillant designer de matériel de plongée. Hélas cette personne s'avéra être un escroc de la pire espèce qui, par un habile jeu d'écriture, détourna la majorité de l'argent, comme elle l'avait déjà fait dans le passé avec plusieurs organismes à vocation humanitaire. Cette personne trouva même le moyen de se faire remettre, en Italie, les sommes, importantes, que mon fils avait gagnées pour la cession d'un modèle, en prétendant avoir été commise en tant qu'exécuteur testamentaire. Il y a des gens qui seraient capables de sectionner le doigt d'un mort pour récupérer sa bague. Il est bien connu (et l'affaire de l'ARC et de son peu scrupuleux patron, Crozemarie, est là pour nous le rappeler) que les activités à but humanitaire constituent un des terrains de prédilection des escrocs, car les gens y sont moins méfiants. Avec ce que cette personne avait laissé, nous pûmes terminer un prototype et l'essayer avec succès, mais nous ne pûmes pas aller plus loin. Nous sommes donc à la recherche d'un partenaire industriel susceptible de reprendre ce projet à son compte. Je souhaiterais simplement, si la vente de ces dispositifs de sécurité pouvait rapporter quelqu'argent, que la fondation François-Xavier Bagnoux soit dédommagée en priorité de l'argent qu'elle a perdu dans cette affaire, dont l'essentiel fut détourné dans l'escroquerie dont elle fut victime.

...Les essais ont porté sur le système dit "à baro-temporisateur". Nous l'avions conçu pour qu'il limite les plongées en apnée à deux minutes (120 secondes) et que, passé ce temps, il percute automatiquement une capsule de CO2 qui, gonflant les deux vessies du gilet, ramène automatiquement le plongeur à la surface. Le système fonctionna de manière satisfaisant et répétitive. Le plus simple, maintenant, est de le décrire. Les dessins ci-après correspondent à un prototype, ayant la taille et le volume de deux cassettes vidéo VHS collées l'une sur l'autre. Optimisé, l'appareil serait évidemment d'une forme différente, plus compacte, constitué de pièces en plastique moulé. Ici, nous avions construit le prototype en usinant des plaques d'alliage d'aluminium, dans le simple but de faire une démonstration de faisabilité.

...Initialement (avant la plongée) le système (qui est censé être placé entre les omoplates du plongeur) est au ras de l'eau. La pression extérieure s'exerce à travers les orifices indiqués sur le dessin. Le système est en contact avec le milieu extérieur par une membrane en caoutchouc analogue à celles des détendeurs des bouteilles de plongée. Cette membrane est solidaire d'un équipage mobile (figuré sur ce dessin en rouge), ayant la symétrie de révolution. Le système comporte plusieurs chambres. Appelons B la chambre supérieure et D la chambre inférieure. En temps normal (en dehors d'une mise sous pression, liée à la descente du plongeur, la membrane est plate. La tourelle, ici figurée en rouge, est dans la position indiquée. Son pointeau n'est pas engagé et les chambre B et D communiquent librement. L'ensemble est en équipression.

...La couleur jaune représente un remplissage par de l'huile. Une seconde tourelle (blanche dans le dessin du dessus) est aussi solidaire des deux mebranes très souples, également en caoutchouc. Cette tourelle est constituée par un corps central cylindrique, solidaire des deux disques sur lesquels sont fixées les membrenes supérieures et inférieures. Un ressort léger maintient, au repos, ce second équipage mobile au contact de butées supérieures, à travers la membrane en caouchouc. Aucune fuite d'huile n'est possible. L'huile peut s'écouler de deux façon :

- Lentement, vers le bas, le long de l'axe central, en fonction du jeu de coulissement de cet axe dans un orifice.
- Rapidement, vers le haut, à l'aide d'un clapet (de couleur marron sur les dessins).

...Le dispositif est prêt à fonctionner. Si le plongeur s'immerge totalement, dès qu'il est à un mètre sous l'eau, la pression qui s'exerce sur la membrane de caoutchouc qui est au contact de l'eau de mer devient suffisante pour provoquer l'isolement de la chambre D à l'aide du pointeau de l'équipage mobile de gauche, qui vient au contact du joint torique, représenté.

...La couleur de l'environnement est censée évoquer la profondeur. Là, nous sommes à un mètre de profondeur. Dès que le plongeur descend plus profond, à quelques mètres de plus seulement, la pression qui s'exerce sur la membrane de gauche, solidaire de l'équipage mobile de gauche, amène celui-ci en butée. Voir dessin ci-après :

...L'air qui se trouve dans la chambre B va se trouver en légère surpression (ce qui est évoqué par la couleur rose), vis à vis de l'air contenu dans la chambre B, lequel a "mémorisé" la valeur de la pression atmosphérique au moment de l'immersion (plus l'équivalent d'un mètre d'eau, c'est à dire un dixième de bar). L'air contenu dans la chambre B va donc peser sur la membrane supérieure du second équpage mobile, représenté ici en blanc. Celui-ci va tendre à descendre.Mais, pour ce faire, il devra chasser une certaine quantité d'huile, de la partie supérieure ( C ) où celle-ci se trouve, vers la partie inférieure, ce fluide s'écoulant le long de l'axe, un certain jeu ayant été ménagé au moment de l'usinage. C'est la valeur de ce jeu qui détermine la durée de la temporisation.

...Le dessin ci-dessus montre ce second équipage mobile en cours de descente. Les petites flèches figurent l'écoulement de l'huile. Du dessin de l'ensemble dépend le temps que mettra ce second équipage mobile à achever sa course en arrivant en butée.
Si le plongeur regagne la surface avant que les 120 secondes ne se soient écoulées, que se passe-t-il ?

...On a figuré le dispositif après retour à la surface. On notera que tant que ce retour à la surface, ou très près de la surface, ne s'en pas opéré, le compte à rebours continue. Ca n'est qu'à moins d'un mètre de pronfondeur que la remontée de l'équipage mobile de gauche démasque la lumière mettant de nouveau en communication les chambres B et D. Le ressort de droit tend à ramener rapidement l'équipage mobile de droite dans sa position "de repos". Ce mouvement est très rapide, l'huile pouvant alors passer par l'orifice muni du clapet (que l'on voit en position soulevée).

...Mais que se serait-il passé sur le plongeur était resté en profondeur en dépassant les 120 secondes fatidiques ?

...L'équipage mobile de droite (représenté en noir) serait venu au contact de la détente d'un percuteur (armé à l'aide d'un puissant ressort). C'est ce système ( non représenté) qui percute alors une capsule de CO2, laquelle, gonflant très rapidement les deux vessies de secours, ramène le plongeur en surface, visage vers le haut. L'excès de CO2 est évacué à travers un sifflet strident, qui est censé avertir l'entourage et, ramener la plongeur à la conscience.
...Pour ne pas surcharger le dessin, on n'a représenté ni le système de percussion, ni celui qui permet de tester le bon fonctionnement du dispositif : une goupille de sécurité empêchant toute percussion accidentelle de la capsule dela bouteille de CO2, le plongeur, dans son bateau ou sur la plage, procède à l'armement du ressort. Puis, en pressant sur un bouton, il enfonce l'équipage mobile de gauche, rouge et le maintient dans cette position (simulant la pongée). Ce faisant il déclenche l'écoulement de l'huile, la "baro-temporisation". Montre en main, il peut vérifier que le système fonctionne bien au bout du temps indiqué. Il ne lui reste alors plus qu'à réarmer le percuteur, à enlever cette fois la goupille de sécurité et à partir plonger en ne se souciant plus de cet appareil. Son "ange gardien" veille sur lui et lui interdit toute plongée d'une durée surpérieure à 120 secondes (mais on peut envisager le réglage de cette temporisation, simplement en raccourcissant la course de l'équipage mobile de droite, avant déclenchement du percuteur).

...Le système résiste aux chocs, à la corrosion, puisqu'il n'est en contact avec l'eau de mer qu'à yravers une simple membrane de caoutchouc. L'équipage mobile de droite ne peut venir accidentellement au contact du dispositif de percussion, au cours d'un choc : la viscosité de l'huile s'y opposerait.

...Mon fils avait inventé un autre système, intéressant, pouvant être embarqué à bord de n'importe quel bateau, léger et peu encombrant : de la taille d'un attaché-case. Ce boitier en plastique coloré, facilement repérable et de plus équipé d'un fanion déployable, constituait une réserve d'air permettant à un plongeur d'évoluer à une profondeur limitée par le "narghilée" à 20 mètres. Un système permettant par exemple au capitaine d'un voilier ou d'un bateau à moteur de dégager une ancre coincée entre deux rocher, d'aller récupérer un objet, ou simplement aux membres de son équipage de jeter un coup d'oeil aux fonds marins.

..."C'est un scaphandre autonome", pourrait-on dire ? Oui et non.

...Le fait que la réserve d'air reste en surface (les bouteilles de plongée en alliage léger peuvent flotter) permet à des gens restés en surface de garder un oeil sur le plongeur. Celui-ci fonctionne en "semi-apnée". Disons que, techniquement, c'est ce qu'on appelle un "narghilée" mais que, psychologiquement, cela permet à un simple quidame de se prendre pour le héros du "Grand Bleu". Le harnais est équipé du baro-temporisateur, qui commence automatiquement son compte à rebours dès que le plongeur cesse de respirer. L'appareil pourra alors être réglé sur des temps beaucoup plus courts, par exemple 60 secondes.

...Une minite sans respiration : la cartouche, percutée, ramène le plongeur en surface. Mais dès qu'il "tête" de l'air par l'intermédiaire de son narghilée, la minuterie pneumatique se réinitialise.

...J'ai une pensée émue pour mon ami Yves Girault, aujourd'hui décédé, avec qui je fis pratiquement mes premières plongées, qui connut très bien mon fils et qui m'aida lors de la conception et de la mise au point de ce dispositif de sauvetage.

Les réactions :

1° mai 2000 : Benjamin Rottier, vint ans, m'a écrit en suggérant une amélioration à apporter à ce système de sauvetage. J'avoue que je n'y avais pas pensé. Il s'agit simplement de rajouter sur le harnais, par exemple sur une des bretelles, sur le devant, un anneau, ou une poignée (analogue aux poignées d'ouverture des parachutes, elle serait relée au système de percussion de la capsule par un câble plastifié, coulissant dans une gaine). En tirant dessus, on percute instantanément la capsule de CO2, entraînant le gonflement des vessies de sauvetage. Ceci peut correspondre à différentes situations.
- Il peut s'agir d'un plongeur qui, en immersion, sent un malaise le gagner (froid, impression d'avoir surestimé ses performances).
- Mais ce dispositif peut permettre à une personne qui n'a pas a priori de très bonnes performances en apnée de plonger en direction d'une autre personne qui gît, inconsciente au fond, à une profondeur qui ferait qu'atteindre celle-ci et la sauver pourrait s'avérer problématique. Un parent peut ainsi tenter une manoeuvre pour sauver un de ses enfants, qui vient de couler. Il y a des tas de gens qui sont capables de barboter et de s'immerger, mais ne sauraient dépasser cinq ou six mètres. Que faire quand un de vos proches gît par quinze ou vingt mètres de fond et qu'il faut agit très vite ? Il est plus rapide de s'équiper avec ce dispositif et de foncer vers le lieu où l'accident vient de se produire, où la victime d'un malaise vient de couler, que d'amener à l'aplomb un bateau pour tenter une opération de récupération à l'aide d'une corde. En matière de syncope, les minutes comptent. Le cerveau ne résiste pas à une anoxie dépassant les cinq minutes. C'est trop bref pour pouvoir lever une ancre, démarrer un moteur. Avec ce système il suffit de plonger vers le syncopé, de le saisir et d'actionner le dispositif de gonflement qui ramènera les deux en surface.

...Il n'y a pas que les syncopés qui peuvent avoir besoin d'aide. Enfiler un tel harnais et nager vers une personne en difficulté est une garantie de savoir que l'on dispose, en la rejoignant, d'une bouée que l'on n'a pas remorquée avec soi à l'aller.

... En fait, le danger ne se situe pas seulement en plongée. Chaque année des tas de gens se noient, simplement par hydrocution, ou épuisement, lorsqu'ils sont entraînés par un courant. Les nageurs n'aimeraient guère partir en mer avec une inesthétique "Mae West" sur le dos, assortie d'une bouteille de CO2 qui leur bringueballe sur le ventre. Dans ce projet de mise au point de "l'ange gardien" l'accent serait mis sur l'aspect design, le côté "James Bond". Belle boucle de bronze, attache d'un couteau, forme hydrodynamique, couleur très "in". Et, pourquoi pas, gadgets salvateurs : sifflet, petite lampe étanche clignotante, de la taille d'un stylo.

... Les harnais classiques en usage sur les bateaux sont inesthétiques, ne sont pas aisément réglables. La "sous-cutière" vous pend lamentablement entre les jambes. Il n'est pas raisonnable d'emmener sur un voilier ou un bateau de plaisance en général des gens qui ne savent pas nager. Les unités doivent être munies de gilets de sauvetage. Mais bien souvent, sauf en cas de gros temps, les gens ne portent pas ces accessoires encombrants et inesthétiques. Le harnais, oui.mais la ceinture de sauvetage, hum. Ces ceintures sont le plus souvent présentes à bord pour éviter la contravention en cas de contrôle, ou, pense-t-on, pour servir en cas de naufrage. Combien de bons nageurs ont perdu la vie en passant par dessus bord, de jour comme de nuit ?
... Personne ne semble avoir imaginé que le design de ces objets pourrait être un facteur d'accroissement de la sécurité. En fait, il existe une solution de continuité entre le système de sauvetage d'un plongeur qui vient de partir en syncope et le simple harnais de l'équipier, sur un voilier. Si un industriel s'intéressait au problème, certains composants pourraient être communs. D'où un élargissement du marché potentiel et une économie, à la production.
... Quand on est sur un voilier, la sécurité impose de porter un harnais et de se crocher sur une main-courante. Dans ces cas-là, un moment d'inattention peut être fatal. A quoi servira le harnais de l'équipier qui ne l'aura pas, à cette seconde là, attaché, et qu'un "coup de bôme" expédiera à la mer ? (quand un tel coup de bôme expédia Tabarly à la baille, il n'avait pas de harnais).
... Après l'accident, plusieurs scénarios possibles :
- Celui qui est parti à l'eau peut déclencher le gonflement de ses vessies de secours, en actionnant la poignée.
- Mais ce gonflement peut être rendu automatique, à la moindre surpression, par exemple sur une capsule manométrique cachée dans la boucle de ceinture.
- Le fait que ce gilet soit commode et esthétique pourra amener les gens à le porter systématiquement. Un porteur de harnais comportant des vessies gonflables n'hésitera pas à plonger pour porter secours à un équipier passé par dessus bord, sachant qu'il sera à même d'assurer son sauvetage et ne constituera pas immédiatement, pour le responsable du navire, un souci de plus.
- Le gilet peut avoir deux positions : "sécurité-voile" et "sécurité-plongée". En "sécurité-voile" : baignade interdite. En "sécurité-plongée" : pas plus de 120 secondes d'immersion.


Encore une remarque de Benjamin Rottier :

La réglementation concernant les avions de tourisme stipule :

"Un gilet de sauvetage ou un dispositif individuel équivalent pour chaque personne à bord, et rangé de telle manière qu'elle puisse l'atteindre facilement de son siège ou de sa couchette, doit se trouver à bord de tout aérodyne lorsqu'il peut être amené à se trouver à plus de 50 miles nautiques de la côte ou, si l'aérodyne ne peut maintenir le vol horizontal en cas de panne moteur, lorsqu'il est utilisé pour un vol pouvant l'amener en croisière à s'éloigner de la côte à une distance supérieure à celle qu'il peut parcourir en vol plané ou avec les moteurs restant en fonctionnement. Les gilets de sauvetage ou les dispositifs individuels doivent être munis au moins d'une lampe électrique fonctionnant au contact de l'eau ou à défaut d'une lampe électrique étanche et d'un sifflet." (Conditions générales d'utilisation des aéronefs civils, annexe à l'arrêté du 19 juin 1984, modifié par l'arrêté du 30 juillet 1985, chapitre VIII Equipement, § 8.10)

et Benjamin, qui a son brevet de pilote, ajoute :

...Imaginons la situation : un avion léger, 4 personnes à bord au dessus de l'eau, tombe en panne moteur. Affolement général, chacun essaye de s'équiper de son gros gilet orange en se contortionnant dans l'étroite cabine, le pilote lache les commandes pour enfiler son gilet. L'appareil se crashe : il faut alors l'évacuer. Pas facile, encombré par ces gros gilets.

...La situation peut être encore plus brutale. Il existe des pistes qui sont face à la mer. Une panne moteur au décollage peut mettre l'avion en situation de crash encore plus rapidement. Par ailleurs un amerissage n'est pas une mince affaire. S'il y a la moindre houle, c'est le cheval de bois assuré. Pour un tel usage "l'ange gardien", version aéronautique, avec ses vessies gonflables logées dans le devant des bretelles, et sa mini-bouteille de CO2 logée cette fois sur la poitrine pourrait être actionné de deux manières :

- Soit manuellement.
- Soit lorsqu'une petit capsule manométrique, située sur la sangle d'entre-jambe (au niveau du bas-ventre) se retrouve en légère surpression.

...Ce second système, automatique, pourrait sauver des vies lorsque les passagers de l'avion se trouvent éjectés au moment du crash. Dans les deux cas de figure ce dispositif, peu gênant, pourrait être porté pendant le vol, par les passagers de l'avion et le pilote.
...A noter également qu'un tels système pourrait éventuellement remplacer les systèmes utilisés sur les avions de ligne. Tels qu'ils son conçus, ils ne peuvent être utilisés que si l'appareil a réussi un superbe amerissage, train rentrée, sur une belle mer plate. Alors on imagine les passagers, qui auront enfilé leurs gilets au moment où l'appareil perdait de l'altitude, gagnant dans l'ordre et la discipline les postes d'évacuation, guidés par les hôtesses. Dans la réalité d'autres cas de figure peuvent se présenter, où la carlingue peut se briser et où des passagers peuvent se trouver projetés dans la mer, inconscients, sans être en état de gonfler leur gilet. Alors le déclenchement automatique du gonflement, par capsule barométrique, pourrait s'avérer utile.