Le point sur les recherches menées à UFO-science
11 février 2008
Pourquoi être simplement déraisonnable quand on peut s'offrir le luxe d'être complètement fou ?
Lao Tseu
Fin 2006, à la suite de l'annonce à son de trompe de la création du Geipan, au Cnes nous avons, dans ce que nous considérions comme une sorte de baroud d'honneur, décidé de créer l'association UFO-science.
Cette entreprise était d'emblée vouée à l'échec étant donné que nous n'avions ni locaux, ni moyen de financer une quelconque activité. Mais deux membres de l'association, Jérôme Frasson, 32 ans et Julien Geffray, 29 ans, nous ont entraîné dans le déraisonnable absolu en décidant de démarrer des recherches dans différentes directions. Je ne pouvais donc que suivre. Jérôme a commencé par signaler à la cantonnades qu'on pouvait se procurer à bas prix sur Internet des filtres à réseaux, se présentant sous la forme d'sobjet ressemblant à des diapositives et qui, placés devant l'objectif d'un appareil de photographie numérique ou d'un caméscope transformaient séance tenante des images optiques en spectres. Il s'est aussitôt livré à de nombreuses expériences, a construit son propre spectrocope. Je l'ai alors branché sur un collègue, retraité comme moi, qui a 35 années d'expérience en spectroscopie. Les progrès ont été rapide et le lecteur trouvera sur le site le résultat de ces travaux. Il ne reste plus qu'à peupler la planète de ce type de gadget pour qu'on puisse enfin disposer du premier spectre d'ovni. Adapter ce type de filtre sur l'objectif photographique d'un téléphone portable serait sur ce plan une excellente manip. Toujour est-il que
La chasse aux spectres d'ovnis est ouverte
La seconde façon d'étudier le phénomène ovni était de suivre la méthode d'analyse de traces biologiques inaugurée par le regretté Michel Bounias en 1981, à l'occasion du célèbre cas de Trans-en-Provence ( Var ).
Feu Michel Bounias ( photographié dans son laboratoire de l'INRA en 1981 )
J'ai donc lancé un appel à biologiste, qui ne fut pas suivi d'effet. Jérôme, décidant de franchir un nouveau pas en avant dans le déraisonnable décida de monter lui-même cette activité de recherche, ex nihilo. Disposant d'un Bac biologie, d'un BTS d'environnement et de connaissances d'autodidactes il se procura les travaux de Bounias, à l'université d'Avignon et entreprit de remonter quelque chose de semblable. Des premiers résultats apparurent rapidement. Quand je vis que la centrifugeuse qu'il utilisait était un sèche-salade et que son plan de travail se limitait à un mètre carré, dans une cave, à proximité d'un WC et d'un machine à laver le linge, assez bruyante, je lançais un appel à mes lecteurs, qui fut suivi d'effet. Grâce à leur aide il fut possible d'installer Jérôme dans un lieu de travail plus spacieux ( une buanderie de 10 mètres carrés ) et de commencer à l'équiper en matériel. Un lecteur envoya même 4000 euros d'un coup. Disons que l'équipement complet d'un tel labo, en visant la capacité d'analyse dont disposait Bounias en 1981 tourne autour de 10.000 euros TTC. Compte tenu de l'avancement des travaux, Jérôme estime être déjà à même de réagir si un cas d'atterrissage d'ovni était signalé et que des échantillons végétaux puissent êre analysés. Nous sommes en train de constituer un réseau national, et peut être un jour à échelle internationale pour pré-enquêtes sur le terrain et prise d'échantillons.
La nouvelle installation d'analyse d'échantillons végétaux de Jérôme Frasson ( la centrifugeuse neuve à remplacé le sèche-salade )
Grâce à l'aide d'un biologiste-généticien ( qui souhaite rester anonyme ) Jérôme pourra étendre le champ d'investigation à d'éventuelles altérations du matériel génétique des plantes. Il est également prévu de faire de que nous avions suggéré, Bounias et moi, il y a 27 ans : des simulations en soumettant des végétaux-témoins à l'action de micro-ondes pulsées. A l'époque ces propositions n'avaient pas été suivies d'effets. Grâce à l'aide des lecteurs Jérôme travaille pratiquement à plein temps dans cet axe phytobiologie.
A ce stade s'est posée la question d'une éventuelle collaboration avec le Cnes - Geipan. Le groupe a finalement opté pour une réponse négative. En effet l'activité du Cnes est fondé sur un relais qui est la gendarmerie française. Or les gendarmes sont des militaires, ce qui lie l'ensemble à l'armée. Tout cela nous a paru incompatible avec le souhait de transparence de ces " recherches citoyennes ".
Autre volet, toujours dans ce domaine du déraisonnable : nous avons finalement pu disposer d'un local, en l'occurence un simple garage, situé à Fontenay, en bordure de Paris. Son propriétaire, voyant que nous ne parvenions pas à trouver le moindre mètre carré à Paris a finalement décidé de faire coucher sa voiture dehors, ce qui libérait ces précieux mètres carrés. Les voici :
Le laboratoire de MHD français
En créant cette page web j'ai simplement voulu informer mes lecteurs de l'avancement de ce projet MHD français. Cette dénomination est en effet appropriée. En effet, renseignement pris, il n'existe aucun laboratoire de MHd en France, que ce soit dans le secteur civil ou dans le secteur militaire ( Délégation Générale à l'Armement, DCNS, ou Direction des Constructions Navales et Sous-marines ). C'est un peu surréaliste, mais c'est comme ça.
Les lecteurs ont encore une fois réagi et nous disposons actuellement ( en date du 11 février 2008 ) d'un capital de 11.000 euros pour l'équipement du labo et le démarrage des recherches, qui seront animées par Julien Geffray, Jean-Stéphane Beetschen, et une minuscule équipe. Là encore s'est trouvée posée la question d'une éventuelle collaboration avec le Cnes et l'Armée. Pour les mêmes raison, réponse négative. Nous avons décidé d'un commun accord que l'accès du laboratoire serait strictement interdit à tout ingénieur militaire, même en civil. Notre but n'est as de développer des torpilles MHD hypervéloces ou des missiles de croisière MHD hypersoniques mais de tenter de construire, sinon des preuves, du moins des présomptions fortes que les ovnis sont bel et bien des engins volants issus d'autres systèmes que le nôtre. La MHD est un des plan d'attaque de cette stratégie, qui pourrait se résumer à la formule, trouvée par Jean-Stéphane Beetschen, infographiste :
MAKE SCIENCE, NOT WAR
Les études de MHD comporte une vaste palette de projets d'expériences, qui vont des basses densités aux simulations hydrauliques, en passant par la reconstruction future d'une soufflerie supersonique à onde de choc ( tube à choc MHD ) pour pouvoir réaliser enfin, l'expérience-clé de suppression d'onde de choc, objet à la fin des années quatre vingts d'une thèse de doctorat, de publications dans des revues à comité de lecture (European Journal of Mechanics), de communications à des congrès international de MHD ( Tsukuba, Japon, 1987, Pékin, 1990 ) où nous n'avons évidemment pas pu nous rendre à l'époque, faute de moyens financiers.
Pour installer un tube à choc il faudrait pouvoir disposer au minimum d'un local de 10 m sur 4 ( voir la photos des installations des années soixante un peu plus loin ). Tablant sur notre principe " soyons réalistes, envisagons l'impossible " nous misons sur le fait que ce local sera un jour disponible ( ça n'est jamais que deux fois la surface du garage ). Des lecteurs, en se regroupant, pourraient d'ailleurs en faire l'acquisition en formant une Société Civile Immobilière et en louant le local à l'association pour un franc symbolique. Je précise au passage que toutes les installations de recherche, quelles qu'elles soient, présentes ou futures, seront conçues pour être rapidement démontables et transportables dans un autre lieu. En attendant nous avons très récemment récupéré une pièce essentielle de cette soufflerie à onde de choc, issue d'une installation construite il y a plus de 40 ans. Voici d'abord le dessin de cette pièce, qui coûterait une fortune à usiner et qui fut réalisée par M. D'Ancona, chef d'atelier à l'Institut de Mécanique des Fluides de Marseille, père de mon ex-collaborateur Barthélémy d'Ancona.
La pièce-clé du tube à choc, permettant de passer d'une section ronde à une section carrée.
La même, miraculeusement récupérée dans une cave et depuis mise soigneusement de côté
Les premiers essais débuteront sur un banc d'essai dans de l'air basse densité ( pression inférieure à 1 torr ) pour disposer d'une bonne conductivité électrique. Schématiquement :
Schéma du banc d'essai basse densité
Nous avons acquis une pompe à vide Edwards neuve. Julien Geffray s'occupe de collecter le matériel nécessaire, au meilleur prix, en général de provenance étrangère ( manomètre pour basses pressions, magnétomètres, alimentations, jauges diverses etc ). Nous avons opté pour une chambre à vide cylindrique de 40 cm de diamètre et 50 cm de haut, en pyrex, de fabrication anglaise. L'ensemble sera transportable pour démonstrations, illustrations de présentations publiques. Mais, comme on le verra très vite, c'est loin de n'être qu'un jouet ou un dispositif à vocation médiatique. Nous visons des manips originales, publiables dans des revues à comité de lecture.
La première concernera le confinement pariétal d'un plasma, par inversion du gradient de champ magnétique. Nous avons introduit ce concept dès 1975. Il donna lieu à une communication au colloque international de MHD de Moscou en 1983 ( où je me rendis à mes frais ). L'idée générale est la suivante. Avec des aimants permanents et de l'air en basse densité on se trouve en régime à paramètre de Hall béta élevé. La conductivité électrique n'est donc plus un scalaire mais un tenseur, représentable par la matrice :
En régime d'effet Hall fort on a :
La conductivité est donc très réduite en tous lieux où le paramètre de Hall est élevé, c'est à dire la où le champ magnétique est grand. Les décharge électriques auront donc tendance à suivre les chemins de forte conductivité électrique, là où le paramètre de Hall est faible. D'où un effet de déconfinement loin des zones de fort champ magnétique.Dans le dessin ci-après on a une configuration magnétique créée par un solénoïde équatorial. Voici le champ magnétique créé par un simple solénoïde :
Champ magnétique créé par un simple solénoïde équatorial ( image : Julien Geffray )
Rajoutons, e n noir la méridienne d'un aérodyne MHD discoïdal.
Une décharge de plasma aura tendance à migrer loin des zones à fort champ magnétique, soit loin des parois
L'intensité du champ magnétique est figurée par un codage chromatique allant du bleu ( faible ) au rouge ( fort)
C'est ce que nous avions observé avec Maurice Viton dès 1975. La solution consiste à inverser localement le gradient du champ magnétique en rajoutant deux solénoïdes de confinement, créant un cisaillement de champ magnétique. Le champ dipolaire créé par chaque solénoïde est opposé à celui produit par le solénoïde équatorial :
Inversion du gradient de champ magnétique par action de solénoïdes de confinement. Calcul et images de Julien Geffray
Le curseur rouge indique l'intensité du courant dans les spires de confinement, en kilo-ampères. L'idée est de converger vers une démonstration d'arodyne MHD à induction ( voir publication J.P.Petit, 1976 aux Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, référence &&& ). Les trois solénoïdes sont alors alimentés en courant alternatif, ce qui produit un champ E induit qui, combinés avec le champ B instantané produit un champ de forces de Laplace J x B. L'effet d'aspiration du fluide nécessitera la mise au point d'un système d'ionisation pariétale par HF. Mais dès à présent on peut situer les zones de confinement du plasma ( hors équilibre thermodynamique ) :
Confinement parietal. En noir la méridienne d'un aérodyne MHD discoïdal
Ci-après une animation créée par Julien Geffray, montrant l'évolution de la géométrie magnétique en fonction de l'intensité du courant circulant dans les solénoïdes de confinement.
Plug-in Flash 8 requis
http://www.ufo-science.com/divers/confinement_parietal/solenoides
Le champ magnétique est maximal le long d'une surface affectant gross-modo la forme de deux troncs de cône. En cette région la conductivité électrique est minimale. L'expérience consiste donc à démontrer de ces régions se comportent comme des barrières infranchissables qui amèneront le plasma à se localiser près de la paroi de l'engin. Si on remplace le mot " aérodyne MHD " par le mot "Soucoupe volante", cela explique l'aspect de " deux assiettes accolées " en principe anti-aérodynamique.
Mais les solénoïdes dégagent de la chaleur. Les champ magnétiques ne se créent pas avec des courants électrques modérés. Ce schéma correspond à un deuxième temps où les solénoïdes seront alimentés de manière synchrone par un simple condensateur. Principe : quand ça risque de trop chauffer, faire de l'impulsionnel.
Il serait évidemment plus facle de créer les champs avec des barreaux aimantés, des aimants permanents de forme cylindrique. C'est donc par là que vous allons commencer. On remplacera le champ magnétique équatorial par celui créé par un gros barreau aimanté sur lequel sera posée une maquette d'aérodyne " à électrodes segmentées " ( celles qui, sur les ovnis, apparaissent comme autant de points lumineux, de " hublots ", du moins lorsque ceux-ci utilisent la MHD pour se sustenter et se propulser ). Les images ci-après sont extraites d'une animation réalisée par le Canadien
Nicolas Roger, d'Agapit, Québec, membre d'UFO-science
Pour avoir accès à cette animation allez sur http://www.ufo-science.com/divers/confinement_parietal et déplacez le curseur dans l'image colorée.
Dans cette première image l'aimant de confinement est en position haute. La tache bleue au centre de l'image est une région de champ magnétique minimal.
En Haut, l'aimant de confinement pariétal en position haute. Image Nicolas Roger
On commence à descendre l'aimant supérieur :
Le barreau aimanté de confinement descend
La barreau supérieur descend. Le phénomène de cisaillement de champ s'amorce
Image de Nicolas Roger : Lignes de champ magnétique crée par deux barreaux en opposition, créant un cisaillement de champ magnétique
En ajoutant l'aérodyne MHD discoïdal à électrodes :
Manips de confinement pariétal de plasma autour d'un aérodyne MHD discoïdal
Concrètement la maquette sera alimentée en continu par une source de quelques kV. L'aimant de confinement sera descendu à l'aide d'ujne crémaillère ( externe ) l'étanchéité autour du guide cylindrique étant assurée par plusieurs joints toriques. Les résultats feront l'objet de photographie de la décharge et d'une vidéo, qui seront mises en ligne sur le site UFO-science immédiatement. En cas de succès l'expérience fera l'objet d'une première publication qui sera inserrée dans arXiv à titre de preprint et en même temps envoyée à une revue à comité de lecture. Les participants seront cosignataires de l'article.
Si on franchit ce stade, l'étape suivante sera abordée, c'est à dire le confinement par trois solénoïdes, en courte durée. Le passage à des essais sur un aérodyne à induction nécessitera des recherches parallèles sur le contrôle d'une ionisation pariétale, pour laquelle l'aide de gens travaillant dans les nanotechnologies serait bienvenue sauf si, à travers une telle collaboration ceci traduisait l'entrée de l'armée dans le sein de nos recherches, qui n'est pas souhaitée.
Tout un programme de recherche existe dans nos cartons, incluant des essais sous pression atmosphérique, à terme avec des dessins de bancs d'essai divers et variés. Des systèmes de visualisation d'écoulements en basse densité ont été imaginés et seront testés. Un banc d'essai en hydraulique est en cours de conception. Les essais en hydraulique comporteront deux volets :
- Essais pour simulation de déformation des caractéristiques ( banc à analogie hydraulique
- Essais d'hydrodynes à haute vélocité en bassin de carènes circulaire ( une simple piscine vendue en supermarché, récupérée et emplie d'eau acidulée )
Le bassin pour essais d'hydrodynes MHD à haute véolicité
Anticipant sur un futur que nous souhaitons proche on dessinera les éléments de la soufflerie à rafale d'argon chaud ( 10.000° )
Le tube à choc MHD ( soufflerie à rafale chaude pour démonstration de la possibilité d'annihiler les ondes de choc )
La photo donne une idée de la place nécessaire. Le poids nécessite un local en rez-de-chaussée.Tout sera conçu pour être démontable et transportable ailleurs.
En 1976 j'avais eu l'occasion de me rendre à un colloque organisé à Evanston ( Illinois ) près de Chicago par Allen Hynek, autour de son Cufos ( Center for Ufo Studies : un simple bureau plus une secrétaire gérant ses conférences ). Les premières images de manips MHD que j'y présentais contrastèrent singulièrement avec le contenu des autres communications. Lors d'une émission en radio Hynek conclut qu'il faudrait encore beaucoup, beaucoup de témoignages et de nombreuses années avant de commencer à comprendre quoi que ce soit au phénomène ovni. C'est actuellement la position du Geipan au sein du Cnes, qui campe sur les aspects testimoniaux du phénomène en songeant à la formation des générations à venir. Il est vrai qu'en trente année d'existence ce service du Cnes n'a pas beaucoup progressé.
A suivre
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