Puisqu'on parle de la Turquie

6 octobre 2005

Petits meurtres en famille dans le Sud-Est anatolien

Thierry Oberlé – Le Figaro

03 octobre 2005

Pinar est tombée sous les balles tirées par Mehmet, son jeune frère de 14 ans. Elle avait eu le tort de perdre sa virginité avant le mariage. Saïme, une adolescente de 16 ans, est morte pour être allé au cinéma avec son petit ami sans permission. Leyla, une femme mariée, a été abattue pour avoir parlé à plusieurs reprises à un homme au téléphone. La liste des crimes commis dans le Sud-Est turc au nom de l'honneur est sans fin.

Région du pays la plus touchée par une pratique qui perdure au Moyen-Orient et en Asie, les montagnes kurdes restent une contrée où trop souvent les hommes tuent les femmes au nom de traditions. Ici, on exécute pour cause d'adultère, de refus de mariage arrangé ou pour laver l'affront d'un viol. «Elle était sale alors j'ai nettoyé», affirment les assassins une fois leur forfait accompli.

«Les règles que les femmes doivent respecter sont enseignées dès le plus jeune âge, et les critères diffèrent d'une famille à l'autre», explique Haime Kardas, une responsable de Kamer, une association de femmes de Diyarbakir partie en guerre contre les petits meurtres en famille.

Dans certains cas, des jeunes filles sont victimes d'une double peine comme Sevide, 16 ans, menacée de mort par son père et ses frères aînés pour avoir été violée. L'adolescente récoltait du coton dans un champ lorsqu'elle a été kidnappée, violée et séquestrée pendant dix jours par un camarade. Après son évasion, elle a réussi à échapper à la vindicte des siens en se réfugiant dans les locaux de Kamer.


«Depuis l'ouverture de notre centre voici trois ans, 85 femmes en danger de mort sont entrées en contact avec nous. Nous avons à chaque fois trouvé des solutions pour éviter ces exécutions extrajudiciaires en nouant un dialogue entre nos équipes d'intervention urgente et les proches, ou en organisant la mise en lieu sûr de la personne», raconte Haime Kardas. Le rôle de prévention de l'association est rendu possible par les modalités des crimes d'honneur : une période de plusieurs mois peut en effet séparer le conseil de famille qui prononce la peine capitale du châtiment. Le délai est mis à profit pour organiser un meurtre souvent déguisé en accident ou en suicide ou pour pousser la condamnée à mettre fin à ses jours. Informées d'un sort irrévocable, les futures suppliciées sont placées en quarantaine, humiliées et mal nourries. Quelques-unes trouvent la force de partir, beaucoup craquent.

D'après les statistiques officielles, dix-neuf crimes d'honneur ont été commis dans la région en cinq ans. Mais le chiffre noir est inconnu. Selon une enquête du professeur Aytekin Sir, psychiatre à l'hôpital universitaire de Diyarbakir, les femmes se suicident deux fois plus que les hommes dans la province. «On constate un pic impressionnant de suicide entre quinze et vingt-cinq ans, à l'âge des mariages forcés, ainsi qu'un passage à l'acte inhabituel par armes à feu et empoisonnement via des pesticides agricoles ou de la mort aux rats, constate Aytekin Sir. Le lien entre le taux de suicide et les crimes d'honneur est avéré dans notre région.» Zülal Erdogan, une avocate de la ville, confirme que «des femmes sont suicidées par leur entourage. Faute de preuve, il est difficile d'établir la vérité face à une famille qui fait bloc, ou qui oblige un enfant de douze ans à raconter qu'il a tué sa mère par accident.»


Longtemps, lorsqu'ils passaient devant des tribunaux, les auteurs de crimes d'honneur bénéficient de circonstances atténuantes et passaient au pire trois ans en prison. Cette époque est en principe révolue. Entré en application le 1er juin, le nouveau Code pénal promet de lourdes peines pour les tueurs de femmes. Il prévoit de ne plus juger seulement l'assassin, mais l'ensemble des participants. «Il faut voir comment la loi va être appliquée. Changer les textes est une chose, changer les mentalités en est une autre», commente Zülal Erdogan.

L'affaire des amants tragiques de Mardin, une ville kurde proche de la frontière syrienne, a éveillé les consciences. Elle a éclaté voici deux ans, après la lapidation de Semsiye Allak, une jeune fille enceinte hors mariage, et de son amant, Halil Açil. Le clan Allak n'avait pas supporté que la jeune fille tombe enceinte hors mariage. Quelques mois plus tard, les deux familles se sont réconciliées au détriment de Semsiye au cours d'un banquet organisé par les notables de Mardin. Les meurtriers se sont platement excusés en expliquant qu'ils avaient tué Halil par accident. Le fait divers local s'est alors transformé en scandale national. Et les pouvoirs publics ont décrété la «tolérance zéro».

«Le crime d'honneur est un mécanisme de contrôle et de destruction des femmes qui se rebellent contre le système en vigueur dans des familles repliées sur elles-mêmes. Nous devons être impitoyables avec ces pratiques d'un autre âge», affirme Ilhan Diken, adjoint au maire de Diyarbakir. La mobilisation a toutefois ses limites. Des commerçants de l'antique cité enserrée dans ses murailles en basalte refusent de placarder dans leur boutique les affiches de Kamer, qui demandent de «ne pas fermer les yeux sur les assassinats au nom de l'honneur». «Ils prétendent que cela gêne les clients», note Haime Kardas.

C'est que le crime d'honneur est l'aspect le plus extrême d'une kyrielle de traditions patriarcales. Il va de pair avec des coutumes comme les mariages forcés de mineures à des hommes souvent âgés ou les unions célébrées devant l'imam et non à la mairie. «Chez nous, on est d'abord la femme de son mari ou la fille de son père», constate Zülal Erdogan. Pour elle, il n'y a pas de doute : «Les meurtres d'honneur existeront tant que la femme sera considérée comme une personne de second rang.»

Source : http://www.lefigaro.fr/europe/20051003.FIG0072.html


Au sein de l'Union Européenne des discussions ont lieu sur l'opportunité de l'entrée de la Turquie au sein de l'Europe. Mes lecteurs me demandent d'exprimer ma position par rapport à ce problème.

Je pense que ce problème est analogue à celui de la Constitution Européeenne, qui avait été approuvé par les classes politiques des différentes pays européens, mais refusée lorsque ce problème avait été soumis à référendum. Je pense que si cette question de l'accueil de la Turquie au sein de l'Europe était également soumise à référendum, la réponse populaaire serait également négative.

Les classes politiques sont de plus en plus coupées des masses qu'elles sont censées conduire et administrer. Un lecteur m'écrivait "ils n'ont rien compris au film". L'incompréhension est si grande qu'en France, quand le NON a sanctionné l'erreur d'évaluation faite par la presque totalité des hommes politiques et des journalistes, ceux-ci en ont conclu que ... les Français s'étaient trompés et, si les choses avaient tourné ainsi c'est "parce qu'on ne leur avait pas assez bien expliqué". En fait cette Constitution Européenne, de même que l'accueil de la Turquie dans l'Europe fait le jeu du libéralisme sauvage et des structures de profit. Si cette question était soumise à référendum la réponse, a mon avis négative serait sans équivoque. Les Turcs représentent une masse de travailleurs qui accepteront sans rechigner des avantages sociaux beaucoup plus faibles que ceux dont nous bénéficions. Sa la "directive Bolkestein" avait été adoptée vous savez que tout travailleur issu d'un pays A et travaillant dans un pays B aurait été soumis au régime de son pays d'origine.

Si la Turquie entre dans l'Europe les Turcs viendront massivement travailler en France et dans les autres pays d'Europe en acceptant les salaires les plus bas. On peut estimer par exemple qu'ils envahiront totalement le secteur du bâtiment, lequel ne peut pas être "totalement délocalisé", si on excepte la fabrication de composants préfabriqués. Grâce à cela les profits des capitalistes ( c'est le mot qui convient. Les capitalistes, de capus, la tête, sont les gens qui concentrent sur leur tête, entre leurs mains des capitaux et des moyens de production ) verront leurs taux de profits s'accroître, pendans que les conditions sociales des salariés s'effondreront de plus en plus.

Ajoutons que la Turquie est un pays musulman. Le Coran est un message "mobile", "flou". La langue arabe fait que sa traduction se prête à toute une palettes d'interprétations, souvent fort éloignées. Si vous prenez la Bible, que je connais je pense assez bien, vous pourrez vous référer à différentes traductions. Mais à aucun moment vous ne pourrez tomber sur un passage où deux traductions conduisent à des sens diamétralement opposés. Ca n'est pas le cas pour le Coran où le mot "djihad" a, selon une interprétation le sens d'un "combat intérieur" et pour d'autre un sens infiniment plus violent.

Nous vivons, en France, sous un régime laïc. La séparation de l'Eglise et de l'Etat a été pronconcée depuis longtemps et fait désormais partie de notre culture. Cette séparation n'a aucun sens dans une "république islamique". Or n'importe quel état où la religion musulmane est implantée est susceptible de subir une dérive intégriste ( en France nous vivons sur une poudière ). Ca a été le cas pour l'Iran, qui avant le retour de l'Ayatollah Khomeiny s'inspirait, eu plan des moeurs, de ses voisins occidentaux. L'Iran de l'avant Khomeiny avait, ceci dit, tous les défauts des régimes occidentaux. Toujours est-il que le pays finit par basculer dans cet intégrisme et dans la prise de contrôle du pays par un pouvoir d'inspiration religieuse.

Ce qui est d'ailleurs effarant c'est que lorsque l'Ayatollah Raftadjani a perdu les élections on a appris que, malgré sa véture si modeste d'apparence il représentait une plus grandes fortunes du pays. Cet homme, sous ses apparences de clochard vivait avec ds coffres remplis d'or. C'est cette découverte qui lui a fait perdre les élections.

Ce basculement vers l'islamisme a failli se produire dans les années quatre vingt dix dans une "Algérie socialiste", issue d'une guerre d'indépendance se terminant par le départ des colonialistes français. Le pays fut alors le proie de l'incurie et la corruption. Je consacrerai un dossier à ces évènements, à cette époque qu'on nomme " Les années de plombs " et qui se traduisit par 150.000 tués par attentats et actions répressives. En Algérie, comme aujourd'hui en Indonésie, les mouvances islamistes ont tenté d'instaurer la Charria et un régime coranique en utilisant sysmatiquement une terreur frappant la population elle-même. Les habitants de villages entiers furent égorgés par centaines à la fois lors d'opérations menées par le GIA ( Groupe d'intervention armée ).

On diffuse à la télévision des dossiers montrant par exemple qu'à Istamboul des femmes peuvent enseigner le Coran dans les mosquées, sans que celles-ci toutefois soient autorisées à partager ces lieux en même temps que les hommes. Fantastique progrès ! Je n'ai personnellement aucune confiance dans ces régimes instables ( l'histoire, passée et contemporaine montre combien ces régimes où la religion dominante est l'Islam le sont ).

Vis à vis de cet accueil "du frère Turc au sein de l'Europe" ce qui motive les gouvernants européens, issus de classes bougeoises ou hyper-favorisées, c'est l'appât du gain, plus la politique à la petite semaine, et rien d'autre. Une avidité égoïste à courte vue ou la destruction des acquis sociaux est présentée par de complets imbéciles comme une course vers plus de modernité. Je crois que personne n'imagine quelle séduction le système du capitalisme sauvage exerce sur les "nouveaux venus" au sein de ce club, dans des pays où certains deviennent, à des vitesses et sur des échelles stupéfiantes des "nouveaux milliardaires". Personne n'imagine les profits hallucinants que des oligarchies peuvent engranger sur le dos des salariés, de plus en plus démunis et bientôt misérables. Sur le dos des salariés ou de manière simplement spéculative, économiquement stérile. Ajoutez la main-mise et la monopolisation de richesses naturelles, comme le pétrole, les mines et même l'agriculture dans "les républiques bananières". Il y a les détournements purs et simples de "fonds publics" comme celui qui a été opéré par la "famille Eltsine", qu'il s'agisse des important crédits consacrés à la rénovation du Kremlin, détournés par surfacturation ou la main-mise pure et simple d'aides en provenance de l'étranger (A propos desquelles on dit "qu'on ne sait pas où est passé l'argent". Traduire "dans quelles poches" ). Vous savez peut être que tout ceci a permis à Poutine d'obtenir successivement deux mandats de Président de la Russie. Simple digression. Dans ce pays comme ailleurs, pour être élu il faut que la télévision vous construise une image ( rappelez vous l'autre imbécile, avec son perdessus noir, sa rose et sa "force tranquille" ). Eltsine avait été élu de cette façon, en jouant les bons vivants à la télé, en dansant au son des balalaïka et en levant le coude idi et là. Il en a tant fait que, cardiaque au dernier degré, son système vasculaire étant rongé par l'alcool il a failli passer l'arme à gauche au cours de sa campagne électorale, au point que celle-ci s'est terminée par la diffusion d'images d'archives, pendant que les médecins s'employaient à bourrer de paille ce vieux cheval de corrida (authentique). Les dessous de l'histoire ont parfois des côtés stupéfiants.

Le procureur général de Russie, averti par son homologue suisse, pays par lequel les sommes détournées transitaient, entreprit de partir en campagne contre cette corruption qui touchait quelques cent mille personnes. Des gens qu'il voulait mettre en prison. Il l'avait dit haut et fort. La "famille" d'Eltsine contre-attaqua en produisant, grâce à l'ex-KGB un film où on voyait ce monsieur s'envoyer en l'air avec trois prostituées, film qui fut largement diffusé à la télévision. C'est alors que Poutine entra en scène en affirmant que le document était authentique. Exit le Saint Just russe. Vive le petit blondinet, obscure séïde des services secrets russes, élu grâce à l'aide occulte, mais puissante, des membres de la "famille Eltsine", alias la maffia russe. Mais cette bande avait sous-estimé l'ambition phénoménale de ce petit bonhomme qui sut fort à propos exploiter un attentat meurtrier à Moscou et une montée de l'intégrisme Tchétchène, tentant d'instaurer une république islamique au Caucase. Poutine réagit avec férocité, envoyant ses chars au coeur du pays et en massacrant à tout va, transformant une révolte ( du reste dangereuse à terme ) en guerre à outrance, acculant les Tchétchènes à la seule réponse possible des faibles et des perdants : le terrorisme. On ne saura d'ailleurs jamais qui furent les auteurs de l'attentats meurtrier de Moscou. L'idée que celui-ci ait été commis ( ou "actionné" ) par l'ex KGB lui-même n'est pas à exclure. Vous voyez le parallèle.

Une "bonne guerre" est extrêmement efficace pour souder un peuple. Poutine, en déclarant à la télévision : "les terroristes, on les suprimera, même si on doit les flinguer dans les chiottes ( authentique )" fit un tabac dans les sondages et passa haut la main. Eltsine, à moitié mourant, bouffi, le désigna publiquement comme son dauphin, contre l'engagement secret que lui-même et les membres de sa famille ne seraient pas poursuivis, en particulier sa fille et son gendre. Etrange parallèle entre les évolutions historiques des USA et de la Russie. Je sais que les intégristes islamistes ne sont pas des saints. Mais une chose est sûre : des deux côtés on a exploité cela à fond les manettes. Eventuellement en donnant un coup de pouce par ci par là. Et il y a mille manières de le faire. Des deux côtés le pays vire à une sorte de fachisme d'état. Poutine est jeune. La constitution russe ne lui permet pas de briguer un troisième mandat. Mais l'homme fera n'importe quoi pour conserver en main les rènes d'un pouvoir qui lui est complètement monté à la tête. Affaire à suivre.

En Russie, le ménage n'a pas été fait, loin s'en faut. Quelques hommes d'affaires, liés à la "famille", qui ont cru naïvement que Poutine serait "leur homme de paille" ont du fuir précipitemment à l'étranger pour ne pas voir les mâchoire du terrible petit blondinet se refermer sur leur nuque. Aini la Russie se peuple de "nouveaux milliardaires", pendant que des gens complètement démunis tentent de survivre en vivant comme des clochards et que des jeunes, parfaitement désespérés se droguent et se prostituent en pleine gare de Moscou, devenue le carrefour de tous les trafics.

A titre indicatif je vous conseille de vous procurer une revue de yachting éditée en .. Russe.

Le " Bye Bye Lénine" navigant au large de la côte d'azur.

Savez-vous où je me suis procuré ce magazine, pour 6 euros ? Au point-presse de la gare TGV d'Aix en Provence, où il voisine d'ailleurs avec d'autres magazines de ce genre. Je doute qu'il s'agisse d'une revue destinée aux maquettistes ou aux collectionneurs. Dans ces pages vous ne découvrirez pas des reportages sur des unités d'exception, appartenant à quelque roi du pétrole mais des modèles de série dont l'encâblure et le prix vous décrocheront la mâchoire.

Ces unités croisent dans toutes les mers. En Méditerannée, en Adriatique, sur la Mer Noire, aux Bahamas. La mer est vaste. Derrière l'unité ci-dessus, qui représente le standard de cette revue (...) des bateaux ordinaires. Certains de ces voiliers, visible à l'arrière plan, coûtent cent à cent cinquante mille euros. Mais ce yacht-là, combien ? Car cette taille ne constitue nullement l'exception. C'est "la classe des ciquante mètres de long", fabriqués en série, vendus sur catalogue, comme à la Redoute, mais à une toute autre échelle. Il faut croire qu'il y a une clientèle à échelle internationale pour ces vaisseaux de luxe, un "marché porteur".

Comme me le fait remarquer un de mes lecteurs, à cause des ombres, cette vue est peut être un montage. En effet on voit mal comment une unité à aussi fort tirant d'eau pourrait prendre place dans un port de plaisance destiné à recevoir des embarcations aussi modestes. C'est peut-être le cas. Toujours est-il que les échelles sont respectées. Le pont supérieure est bien à la hauteur du quatrième étage d'un immeuble.

Au plan de l'argent one s'est jamais autant payé votre tête qu'en ce début de troisième millénaire. Nous tentons "de sortir d'une crise économique à l'échelle mondiale". Mais cette crise n'est visiblement pas pour tout le monde. Le fait que cette revue soit éditée en Russe vous montre que dans l'ex-Urss il y a maintenant des clients pour ce genre de "tourisme d'hyper-luxe". En fait la Terre se peuple de "Nouveau Milliardaires". Il y a les nouveaux milliardaires russes, ukrainiens, polonais, chinois. L'adhésion de la Turquie à l'Europe permettrait à une nouvelle classe de "nouveaux milliardaires turcs" d'apparaître et de se développer. Et nos imbéciles de journalistes leur consacreraient une émission à ce nouveau "phénomène de société".

L'émergence de cette puissante classe de possédants va de pair avec l'emprise accrue des puissances d'argent sur la classe politique. Nos démocraties ne sont plus que des façades. Vous posez sans doute la question du prix de ces monstres de la mer. Combien vaut un cinquante mètres, de nos jours ? Eh bien il faut compter, toutes taxes comprises, dans les ...

Annonce faite dans la revue ruve, la même. Modèle " Thunder B "

Oui, vous avez bien lu. Vingt trois millions cinq cent mille euros. Plus de quinze milliards de centimes. Quand j'ai fait le calcul, j'ai cru que je m'étais trompé d'un facteur dix. Mais pour un milliard et demi de centime, vous savez, de nos jours, vous savez, on n'a pratiquement plus rien. Et ça n'est pas le plus gros, ni le plus luxueux, ni le plus rapide ( vitesse de celui-ci, propulsé par ses onze mille chevaux : plus de soixante kilomètres à l'heure ! ). Après on vous parlera d'économies d'énergies, de pénurie de pétrole, de pollution, de restrictions, du trou de la sécu, des charges écrasantes de ceci et de cela. En fait, depuis que les idéaux Marxistes-Léninistes, auxquels Arlette Laguiller est bien la dernière à s'accrocher, ont fait long feu il n'y a plus aucune contre-idéologie ( si ce n'est l'intégrisme islamiste et son terrible et insaisissable bras armé : ses commandos suicides ). La Chine est un pays fantastique. Un pays "socialiste" où, comme l'avait rapporté recemment le journal britannique "The Guardian" on réutilise les chairs des dix et quelques mille condamnés à mort exécutés chaque année dans le pays pour en extraire du collagène inclus dans des "produits de beauté". ! Vous verrez sous peu des Chinois s'offrir des joujoux de ce genre. Car, chez l'être humain il n'y a nulle mesure. Après moi, le déluge. A Dubaï des passeurs chinois amènent des paysans pauvres qui ne parlent que la langue de leur pays d'origine. On les loge par paquets de cinq cent, à même le sol, dans des baraquement qui évoquent à s'y méprendre les camps de concentration. Ils se lavent dans des toilettes uniques, qui pourraient presque paraître luxueuses à côté de celles de Treblinka ou d'Auschwitz. Là-bas, c'était le froid. Ici c'est la chaleur. A la saison chaude ces gens travaillent 14 heures par jour, en plein soleil, par des températures qui dépassent parfois les 50° ( voir le récent reportage d'Envoyé Spécial ). Les " émirati ne sont au courant de rien ". Ils sous-traitent tout et ne s'intéressent qu'aux chiffres, aux dividendes. Il restent propriétaires de .. tout, dans tous les secteurs. Pour chaque ethnie ( 95 % de la population des Emirats est constitué de travailleurs immigrés ) ses kapos impitoyables. Des Indiens exploitent des Indiens (qui ne sont probablement ni de la même ethnie ou ni de la même caste). Dans cette communauté, un suicide et un mort par accident de travail par semaine, dans le secteur du bâtiment. On confisque les passeports de ces gens à l'arrivée. Grugés par des passeurs sans scrupules ils ont englouti tout le maîgre bien de leur famille, qui souvent a vendu sa terre, pour gagner cet Eldorado porteur de leur dernier espoir. Des jeunes, ne pouvant plus supporter leurs conditions de vie du pays préfèrent se pendre que de revenir dans leur village en avouant qu'ils ont échoué, face à une famille qui a engagé tous ses biens pour les envoyer vers là-bas.

Esclaves Indiens, esclaves Phillipins, esclaves Chinois, négriers des émirats, du Qatar et autres lieux. Tout cela donne envie de vômir. Et tout cela pour que se développe " cette industrie de luxe " qui ne s'est jamais aussi bien portée. L'Amérique a ses J.R.Ewing, La Chine et bien d'autres pays ont des bandits de haut vol. Eltsine et sa famille ( une terme "générique" qui signifie "la maffia russe" ) était parmi ceux-là. En comparaison, nous ne produisons que des fripons à la petite semaine, des amateurs. Un petit détournement par ci, un salaire fictif, un gonflement de facture, un petit logement de fonction par là. L'un a son château et son hémorragie cérébrale, l'autre son appartement place des Vosges.

( Au passage on a pu lire dans les journaux que, remis de son hémorragie cérébrales le Président Chirac était de nouveau "utorisé à voler" )

Dans cette revue vous trouverez pas mal de cinquante mètres battant pavillon anglais. La gentry anglaise a toujours été bien placée, question revenus. Elle possède à elle seule le quart des appartements du centre de Londres. Pas bêtes, les lords ou assimilés ont très tôt mis leurs économies dans la pierre.

Que faire devant tant d'aberration ? On ne sait plus vers quel saint se vouer. J'ai appris ces jours derniers que l'homme politique qui avait le premier engagé la France dans la détention de l'arme nucléaire, dans les années cinquante, était ... Pierre Mendès France, ce "saint homme" de la gauche française. J'en suis resté ébahi.

Ne reste-t-il plus que le désespoir, la révolte ne pouvant conduire qu'à un bain de sang supplémentaire ? De toute manière les anciens esclaves sont bien souvent les nantis et les exploiteurs du lendemain. Allez voir ce que deviennent les gauchistes d'hier.

Je persiste à croire que si le monde est agencé de la sorte c'est ... que nous le voulons bien. Le pouvoir de ces gens m'apparaît comme un château de carte, qui ne repose que sur notre ignorance de leurs turputides et de leurs exactions. Ils ne se maintiennent que parce que nous croyons en leur pouvoir et en leurs ... compétences.

C'est le mensonge, la dissimulation qui est la clé de voûte de ce système.

Le mécanisme est pervers. La chaîne Arte, par exemple, s'impose aux yeux du téléspectateur comme le vecteur d'information le plus "courageux, sans concessions". Nous savons ainsi tout sur les guerres de la CIA, sur la façon dont les militaires Birmans achèvent de se débarrasser des ethnies Karènes. En éblouissant le télespectateur avec "tant de clarté" cela permet de tendre des voiles obscurs sur des faits parfaitement monstrueux et de les rendre aveugles quant au reste. Je crois que cette chaîne détient le ruban bleu du mensonge avec deux films, consacrés aux évènements du 11 septembre. L'un, sorti en avril 2004 est cette hallucinante émission intitulée "Le 11 septembre n'a pas eu lieu". Elle était produit par le versant français d'Arte. Les journalistes allemands n'ont pas voulu être en reste et ont sorti le second. Dans ce deuxième document ils sont allés interroger les concepteurs des twin towers qui leur ont expliqué pourquoi elles se sont si vite effondrées. Le constructeur des twins fait publiquement son mea culpa. Il va falloir que je présente dans mes colonnes un analyse de ces deux émissions, pratiquement plan par plan. A propos de cette seconde émission on pourra faire remarquer que si les twin towers s'étaient effondrées "à cause d'un mode de construction très spécial qui les rendait a priori très vulnérables, sans que cela ait été prévu" on pourra se demander pourquoi le bâtiment numéro sept, situé derrière, qui n'avait subi aucun impact et été le siège d'un incendie à peine visible s'est écroulé exactement de la même façon, alors que son mode de construction était totalement différent. Tout cela sera montré, analysé, décortiqué au plan technique.

Dans dernières images de ce document diffusé par Arte montre des images au ralenti avec une musique qui est celle qu'on diffuse dans les crématoriums on dans les salons d'accueil des sociétés de pompes funèbre, au son des violons. On voit la courte séquence, montrée également dans "Painful deception" où un des avions percute l'une des deux géantes. Sous son ventre, toujours parfaitement visible, le "pod", l'énorme container qu'on a jamais vu accroché sous un avion de ligne. Si vous ne le voyez pas c'est que vous êtes aveugles. La séquence est composée en fait d'un petit nombre d'images. Sept ou huit, peut être. Au moment où l'avion est prêt de s'encastrer dans la tour nous avons vu qu'une lueur très vive apparaîssait sur la facade. Les Américains du groupe de Jimmy Walter nous ont montré que cette lueur était présente sur quatre documents vidéos, filmant la scène sous quatre angles différents. Dans la séquence diffusée par Arte cette lueur a tout simplement ... disparu. Un des collaborateurs travaille actuellement pour pouvoir mettre en ligne, côte à côte les deux séquences, celle d'Arte ayant de toute évidence fait l'objet d'une censure maladroite.

Le monde n'est pas sous tranquilisants, il est sous somnifères. Nous vivons dans le monde de Matrix. Qui détient les clés de ce rêve? Qui tire les ficelles de ce cauchemard ? Les hommes se réveilleront-ils à temps ? On ne peut que l'espérer, sinon des drames atroces nous attendent, dont les auteurs inconscients sont ceux-là même qui se promènent comme des imbéciles dans ces yachts de cinquante mètres de long, que d'autres imbéciles leur fabriquent en se frottant les mains.

Je rêve que ce monde de mensonge soit semblable à une ensemble de dominos. Si c'est le cas, le premier s'appelle

le 11 septembre 2001

 

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