Différentes formes de torture
2 février 2009
Quel est le sens du mot torture ? Dans le Larousse, le mot torture renvoie au mot supplice, lequel est décrit comme une punition corporelle affligée à quelqu'un.
Il y a différentes façons de s'en prendre au corps d'un individu. Les supplices, tortures, peuvent laisser des traces plus ou moins visibles. S'agissant de traces corporelles, certaines sont visibles mais non handicapantes, comme des traces de brûlures de cigarettes. D'autre ne laissent aucune trace visible, comme " le supplice de la baignoire " , où on n'utilise d'ailleurs pas une baignoire, mais où on provoque la suffocation graduée de la victime en laissant s'écoulement de l'eau sur un linge mouillé appliqué sur l'orifice de ses voies respiratoires, supplices couramment pratiqué et revendiqué en particulier par certaines personnalités américaines comme une " forme d'interrogatoire un peu poussée ". Mais on peut s'en prendre aussi au cerveau des individus.
A Guantanamo les Américains ont systématisés, non pas une forme de torture, mais de destruction des structures mentales des individus, ce qui peut être réalisé par une privation sensorielle. La photo ci-après montrer des prisonniers, détenus sans jugement, " traités" avec privation la privation sensorielle la plus complète possible :
Guantanamo : destruction des structures mentales par privation sensorielle.
Les prisonniers ont les mains liées. Ils ont à genoux, tête baissée, en position de soumission. Des écouteurs les privent de stimuli auditifs. Des masques les plongent dans l'obscurité la plus complète. Des bâillons empêchent toute expression verbale. Avec un tel traitement, qui n'est pas sans rappeler un film de Kubrik dont le nom m'échappe (&&&) les soldats Américains espèrent détruire chez ces individus toute forme de révolte possible en en faisant de véritables zombies, qu'on pourrait alors sans danger mettre dans la nature. Ce faisant, ces gens étant considérés comme des " terroristes " , les préposés à ce genre de traitement ont très certainement l'impression d'accomplir là une oeuvre patriotique, en protégeant les citoyens et les soldats américains d'une reprise agressive de la part de ces prisonniers considérés, non comme des opposants ou des prisonniers de guerre, mais comme des criminels, dont les fautes seraient si lourdes qu'ils ne mériteraient même pas de jugement, mais seulement " un traitement ".
Ceci n'est pas nouveau et rappelle les procès soviétiques ( procès de Prague, lavages de cerveaux ), ou l'hystérie de la Révolution Culturelle chinoise. Voir aussi les internements dans des hôpitaux psychiatriques, pratiqués par les soviétiques, avec destruction, cette fois chimique, des capacités mentales d'un individu.
Etant donnée l'évolution du monde actuel , et la généralisation de ce concept de " guerre contre le terrorisme ", un " terroriste " étant simplement un individu qui, quelque part, c'est pas d'accord avec le pouvoir dominant local, n'importe qui, lisant ces lignes, peut savoir qu'il lui est pas impossible de se retrouver un jour soumis à un tel traitement.
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