Un OVNI à Vinon

19 - 20 mars 2009

 

Il y a des gens qui prétendent qu'il est impossible de photographier un ovni de près. C'est faux. Le 18 août 2008 un ovni s'est posé en plein milieu de journée à l'aérodrome de Vinon, sur la piste en dur, réservée aux avions, puis il s'est approché des témoins présents, membres du club de vol à voile. Il s'est immobilisé. Une sorte de verrière, située sur le dessus, a coulissé. Puis, après un moment de stupeur bien compréhensible, les témoins ont vu sortir de cette étrange machine un être d'apparence humaine, s'exprimant en français avec un fort accent belge. Il est entré dans le club house et a demandé qu'on lui serve une bière, pour parfaire une mystification dont nous n'avons pas été dupes. Il est ensuite remonté dans son appareil et a repris sa route, sans dire un mot. Certains témoins prétendent l'avoir vu faire le plein d'essence, mais je pense que la proximité de son appareil, vis à vis du distributeur, n'était que pur hasard. Ou peut-être était-ce destiné à mieux égarer les témoins. Je doute, personnellement, qu'une telle machine puisse se sustenter dans l'air en utilisant les lois de notre physique. Nous sommes face à un cover up très élaboré. Je ne sais pas si vous avez vu la série "Taken" de Spielberg, où des extraterrestres, des " petits gris " utilisent les ressources mentales des terriens pour modifier leur apparence, en utilisant nos propres fantasmes. Qui sait quelle machine pouvait se cacher sur ce qui se présenta aux yeux des membres du club de vol à voile de 18 aoput 2008, qui restera à jamais gravé dans les mémoire.

Toujours est-il que pendant que l'extraterrestre était au bar, j'ai pu faire des croquis rapides de sa machine. les voici :

 

ovni vu de l'avant

L'ovni, vu de l'avant

 

Le même, vu de profil

 

On remarquera que l'ovni pousse le mimétisme jusqu'à offrir aux regards ce qui se voudrait être un numéro d'immatriculation

 

Vu de l'arrière

 

Enfin l'appareil vu de l'arrière.

 

Maintenant, voici une série de photos, prises avec l'objectif d'un téléphone portable.

 

Photo de l'ovni, vu du trois quart avant

Sur le dessus, cette sorte d'habitacle d'où a émergé le pilote de l'ovni

 

 

L'ovni vu de face

L'engin, vu de face. La forme générale est triangulaire, peut-être par référence à la vague belge des années quatre vingt dix

 

 

. La machine vue de l'arrière

La machine, vue de ce qui semble être l'arrière, rattaché à un poids ( ciment dans pneu ) à l'aide d'une courroie de nylon

 

Un observateur non averti pourrait prendre cet assemblage pour une machine volante, d'origine belge. Mais un examen plus approfondi des clichés va se révéler riche d'enseignements. Voici d'autres vues :

 

profil, vue rapprochée

Vue de profil, rapprochée. Remarquez l'énormité du train avant

 

Où se trouve le train principal ? Il n'y en atout simplement pas. En dehors de deux petites roulettes situées en bouts d'aile, de la taille de celles d'une table de restaurant, on ne trouvera qu'une roue de faible diamètre, située tout à l'arrière. Le photographe, le jeune Paul Bouvier, n'a pas hésité à se glisser courageusement sous la machine pour prendre ce cliché.

 

la minuscule roulette arrière

La minuscule roulette arrière

 

Passons ensuite à ce qui se voulait ressembler à un habitacle.

 

habitacle1

L'habitacle. La " verrière " est repoussée vers l'avant

 

Dans l'axe de la photographie on croît distinguer le sol à travers le plancher de l'engin.

 

Comment l'extraterrestre arrive-t-il à se glisser dans cet habitacle ? La réponse est dans le cliché suivant

 

 

habitacle3

L'explication

 

Dans l'axe de l'appareil, le vaste logement servant à rétracter l'immense roue avant. De part et d'autre, les logements dans lesquels la créature enfile ses membres inférieurs. A gauche, un hublot transparent lui permet d'évaluer la taille des brins d'herbe dans la dernière phase du vol. Dans les clichés suivants, on découvre les failles dans le mimétisme dont nous sommes les témoins. En gros plan, le bord de fuite de ce qui tente de ressembler à un empennage vertical, des images probablement inspirées d'objets photographiés dans une grande surface.

 

borde de fuite de l'empennage vertical

 

Les dernières photographies constituent ce qu'on peut considérer comme " la cerise sur le gâteau ". Pour fixer ce simulacre d'empennage vertica les extraterrestres, non contents de se faire passer pour des Belges, commettent des bévues technologiques qui nous permettent à nous, ingénieurs de l'aéronautique, de nous écrier " non, cette machine volante n'est pas de chez nous ! On ne nous la fait pas !"

 

boulon1

Le boulon qui est censé fixer l'axe de l'empennage vertical. En gros plan, la sangle, d'origine bien terrienne, celle-là

 

Zoomons sur ce cliché. Que voyons-nous ?

 

boulon claveté

Le faux boulon, claveté

 

Si cet objet était un authentique boulon alors, véritable bloc de rouille, il ne serait engagé sur le filet que sur la moitié de sa hauteur. Pour compléter l'illusion, l'image montre un objet évoquant une clavette de verrouillage.

En tant qu'expert en ovni, je donne une conclusion formelle : Non, cette machine n'est pas terrestre ! Ces détails, qui constituent un véritable défi à la mécanique, dissimulent sans doute à nos regard quelque système sophistiqué lui permettant de s'affranchir de la gravité.

 

horten

Le bombardier biréacteur monoplace Horten

 

Trois quart arrière

Ce même tronçon, vu de trois quart arrière

 

Horten IX vue de face

Le Horten IX vue de face. Comparer les grosseurs des roues des deux éléments du train

 

Ci-dessus une des rares photos du biréacteur construit par les frères Horten dans les derniers mois de la guerre de 39-45, juste avant l'effondrement de l'allemagne Nazie. On notera la même différence de taille entre le train qu'on pourrait considérer comme principal et cette énorme roue avant, venant se loger derrière le pilote. L'explication est la suivante. Comme les ailes de Jack Northrop, celles des frères Horten avaient un comportement vicieux au décrochage. Celui-ci prenait naissance dans les parties extérieures des ailes, puis migrait brutalement vers l'avant. En vol, la machine partait immédiatement en pîqué. Mais un atterrissage, c'est un décrochage contrôlé, opéré très près du sol. L'aile volante était ainsi censée prendre contact avec le sol d'abord avec les éléments arrière du train. Puis quand la diminution de vitesse provoquait le décrochage, l'engin basculait sur son train avant, qui devait être dimensionné en conséquence pour encaisser le choc.

 

horten, vue d'artiste

Vue d'artiste

 

Horten, plan trois vues

Plan trois vues

 

 

20 mars 2009 : Bien sûr, aucun ovni ne s'est posé à Vinon le 18 août 2009. L'extraterrestre est le Belge Bart Verhees :

 

Bart Verhees

http://www.verheesengineering.com/f/index.html

 

Vous trouverez de bien meilleures photos à :

http://www.airliners.net/search/photo.search?regsearch=F-PDHV&distinct_entry=true

Un ovni belge qui peut replier ses ailes. On distinge le profil ( épais, porteur ), avec son " suqlette " en S, pour assurer l'autostabilité en tangage. Cette partie relevée l'intéresse que la partie fixe des ailes, le bord de fuite de la partie replaiges constituant des " élevons ".

 

 

ovni-belge-dièdre inverse

Sur cette photo on voit le dièdre inverse de l'aile destiné, dixit son concepteur, à compenser
le fort effet de roulis hollandais dû à l'importance démesurée de l'empennage vertical

 

Ce dièdre inverse permet aux petites roulettes de bouts d'ailes d'être pratiquement au contact au roulage. La roue avant est orientable et se commande au palonnier. Sur ce modèle de larghes fenêtres transparentes ont été ménagées à la partie inférieure, pour améliorer la visibilité. En effet, le pilote, assis au milieu de cette aile, avec juste la tête qui dépasse, n'a que peu de visibilité vers le bas. Une engin sacrément étudié.

Filmé

L'engin qui s'est posé sous nos yeux à Vinon effectuait un long voyage avec un appareil convoyeur. Son constructeur, s'inspirant des travaux du génial constructeur allemand Alexander Lippisch ( 1894 - 1976 ) avait commencé par constructuire une maquette volante télécommandée. Puis, voyant que le comportement de celle-ci semblait satisfaisant, il a eu le culot de la construire et de monter dedans. L'appareil vole très bien. Verhees a repris l'idée de Lippisch : loger le cockpit dans l'empennage vertical. Si vous surfez sur le net vous trouverez une documentation considérable sur cet appareil et son concepteur. Alexander Lippisch commence par être observateur-photographe pendant la première guerre mondiale :

 

Alexander Lippisch

Alexander Lippisch, observateur photographe pendant la première guerre mondiale

 

Lippisch sur la fin de sa vie

Sur la fin de sa vie, années soixante-dix, aux USA.

 

Dès l'après-guerre, comme les frères Horten, il s'intéresse prioritairement aux " avions sans queue " , aux " ailes volantes. On lui doit la réalisation de l'intercepteut Comet, propulsé par une fusée à poudre, décollant sur un chariot et se posant sur un ski :

 

comet

L'intercepteur Comet, peu efficace contre les bombardiers alliés.

 

En même temps il découvre les intéressantes propriétés des ailes delta aux fortes incidences. Dans cette configuration, un delta à forte flèche engendre deux vortex coniques qui remplacent les tourbillons marginaux des ailes conventionnelles et stabilisent l'écoulement aérodynamique. Ces formations rendent possible le vol à basse vitesse, aux grands angles. Lippisch, après avoir testé la formule en soufflerie, envisage, en 1944, la conception d'un intercepteur supersonique. A cet effet un prototype en bois est contruit, que les Alliés récupéreront au moment de l'effondrement de l'Allemagne Nazie.

 

Planeur Lippisch

Le Planeur Lippisch

 

Ce planeur est spécifiquement conçu pour étudier le comportement de l'appareil à l'atterrissage, aux grands angles. A cet effet le nez de l'appareil comporte un vaste hublot, qui lui permet de voir le sol et qu'on voit également sur les images suivantes :

 

Planeur Lippisch

Le hublot fontal du planeur Lippisch

 

On retrouve ce concept sur la machine du Belge. Sous son pied gauche il lui faut donc un hublot qui lui permette d'apprécier sa distance par rapport au sol. Selon ce qu'il m'a dit, le pilotage de cette extraordinaire machine serait aisé. Quand il décolle, atteint la bonne vitesse, il commence par lever le train avant. L'appareil est pratiquement en effet de sol, en ne gardant le contact avec la piste que par sa petite roulette arrière. Manoeuvre inverse à l'atterrissage, avec nécessité de posséder de bons amortisseurs pour le puissant train avant, afin d'amortir le choc quand l'appareil " salue ". En effet, l'aile volante de Bart n'est pas " un delta ", mais un appareil intermédiaire entre l'appareil conçu par Lippisch, lequel présentait une flèche de 60°, et l'aile des frères Horten ( également munie d'un puissant train avant ).

L'appareil de Bart Verhees, qui ressemble de loin à une invention de Gaston Lagaffe est en fait bourré d'astuces de construction. La motorisation est effectuée simplement à l'aide d'une hélice. Effectivement, il rentre son gros train avant ... entre ses jambes. Le cockpit est dessiné à la mesure du pilote, qui doit loger ses épaules dans la largeur de l'aile, la tête seule émergeant. Quand l'appareil prend l'air, on dirait vraiment un puceron volant.

Revenons au projet allemand. L'appareil était censé être propulsé par un statoiréacteur dont on distingue l'entrée d'air sur cette maquette. A l'arrière, on distingue la petite tuyère du propulseur d'appoint utilisé pour le décollage.

 

Lippisch intercepteur

Le projet d'intercepteur de Lippisch. Vitesse envisagée : 1000 km/h

 

Lippschh 3 vue

Plan 3 - vues

 

Le Lippisch en coupe

Sur cette vue en coupe on distingue le propulseur d'appoint, au dessus de la tuyère principale

 

Il avait été également prévu de le larguer à partir d'un avion.

 

Lippsich sur bombardier

 

 

Quand l'Allemagne Nazie est occupée, les Américains mettent la main sur des centaines de savants allemands lors de l'opération " Paperclip ". Lippisch est du voyage. Ici, sa maquette pilotable, testée dans la soufflerie subsonique de Langley Field, aux grands angles :

 

L'engin Lippisch testé en soufflerie à Langley Fiedl

L'appareil de Lippisch en soufflerie, aux USA, dans la soufflerie basse vitesse de Langley Field

 

L'imagination de Lippisch ne connaît pas de limites et gageons que certains de ses projets de la fin des années quarante ne feraient pas mauvaise figure dans le bestiaire contemporain :

 

Lippisch 13b

Un autre projet de Lippisch

 

Peu de différence avec l'immense V-bomber anglais Avro Vulcan, subsonique :

 

avro-vulcan

Le bombardier anglais Avro Vulcan, à aile delta

Au passage, je n'ai toujours pas d'explication sur l'aperçu d'une rangée d'une douzaine de Vulcan, de couleur kaki, frappés des cocardes américaines, rangés sur le tarmac de l'aérodrome de Gosse Bay, au Canada, en 1961, lors d'un atterrissage catastrophe dans les années soixante, au cours de ma première traversée de l'Atlantique sur DC-7 ( Itinétaire : Luxembourg; Glascow, Reijkiavik, New York ). Laborieux.....

Deux moteurs étaient tombés en panne au dessus du Labrador. Atterrissage imprévu du cette base du Stratégic Air Command ( où nous avions immédiatement été enfermés dans un local sans fenêtres ). L'avion était bourré d'immigrants Juifs avec frisettes qui, lors qu'ils vivent que ça ne tournait pas bien, se mirent tous à plasmodier la Torah en se balançant d'avant en arrière. Je m'en souviens comme si j'y étais.

Les maquettistes s'en donnent à coeur joie avec les créations de Lippisch. Apparemmement, tout ce qui sortait de sa planche à dessin dvole. La différence, dans le cas de Bart Varhees est qu'il a eu le culot de construire un appareil plus grand et de ... s'asseoir dedans ! Il fallait oser.

Aux USA Lippisch travailla à l'élaboration des premiers " delta " américains.

 

convair

Le Convair XF-92

 

skyray

Un des nombreux modèles d'appareils à aile delta conçus aux USA sous la direction de Lippisch, le Skyray ( la raie du ciel )

 

Lippisch s'est intéressé à tous les types de machines volantes. Il a créé des engins à effet de sol, et les premiers STOL, engons à décollage court.

 

Aerodyne1

Lippisch posant à côté de son aérodyne télécommandé

 

L'air est aspiré à l'avant, puis soufflé vers le bas, par une " soufflante " située juste derrière le train.L'engin était prévu pour être motorisé par un turbopropulseur.

 

aérodyne2

Le même, en vol

 

Figurez vous que ce genre de tuyau de poêle aérien volait assez bien. En effet, s'il semble dépourvu d'ailes, il en possède une, annulaire. L'aile et le moteur ne font qu'un. Vous en doutez ? Référez vous à ma bande dessinée Cendrillon 2000, pages 34 et 35. Pour concevoir cet étrange avion en papier, il y a un bon bout de temps, je me suis inspiré des idée du vieux Lippisch.

 

planeur de Lippisch

 

Cet étrange planeur, qui plane très bien est une fait une sorte d'aile " biplan " dont les bouts d'aile se seraient joints,

l'opération faisant disparaître les tourbillons marginaux, source de traînée.

 

aile_eliptique_russe

Concrétisation de l'idée sur une aile elliptique russe

 

 

 

 


 

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