Joyeux Halloween !

29 octobre 2003 - 13 novembre 2003

Elle s'est bien implantée en peu d'années, cette "gentille fête" dans notre culture Française. Même les parfumeries s'y mettent. Une fantastique opération de marketing. Je viens de passer dans une rue de ma ville et j'ai vu un affiche placardée sur la porte d'un café, éditée par une boite de nuit de la région. L'affiche montrait un squelette souriant porteur d'un casque Américain avec le titre " Mettez-vous sanglant ! " Comme aux Etats-Unis nos enfants iront, déguisés en sorcières, en diables et en monstres hideux lancer à la porte des maisons "des douceurs ou un sort !". Et tout le monde rira, donnera des bonbons.

Mais qu'y a-t-il derrière cette fête d'Halloween ? Réponse : l'érotisation de la mort, du Mal avec un grand M. L'an passé j'ai trouvé dans un magasin une nouvelle version du masque du film Scream, assorti d'une cape de noire (en Anglais, to Scream : pousser des cris perçants). Le fabriquant avait ajouté un gadget : un tuyau et une poire. Le personnage porteur de cet "accessoire de fête" pouvait, outre le fait ressembler à une espère de cadavre ambulant ... faire ruisseler du sang sur ce visage masqué. Le tout made in USA, bien entendu, importé par cargos entiers ou produit en sous-traitance, sous couvert d'un brevet international. Voici la copie de l'illustration qui présente ce "gadget pour fête costumée" :

Une autre photo montre comment l'utilisateur peut utiliser la poire pour faire "ruisseler le sang", en pressant sur une poire :

J'ai interrogé les gens présents dans ce magasin. Je leur ai demandé s'ils trouvaient normal qu'un tel accessoire soit mis en vente. Je leur ai rappelé qu'un an plus tôt un adolescent avait commis un crime en le portant, tué une jeune fille de quinze coups de couteau, reproduisant ce qu'il a avait vu dans le film. Tout le monde a ouvert des yeux ronds.

Il y avait un policier en tenue. C'était dans le village de Venelles, près d'Aix en Provence. Je lui ai demandé son avis. Le pandore s'est abrité derrière son "devoir de réserve". Ben voyons. Je ne lui ai pas demandé de s'exprimer en tant que représentant de la loi mais en tant qu'homme, père de famille. Il s'est courageusement défilé en me répondant "il n'y a aucun loi qui interdise la vente de cet article" et le vendeur de la petite boutique de Venelles a renchéri : "c'est un article qui se vend très bien".

C'est effectivement ce que sortent les Américains quand on leur signale des choses qui ne vont pas :

- It's legal (c'est légal)

On peut faire "tout ce qui est légal" aux Etats-Unis, comme se procurer des armes, des fusils d'assaut, sortir armé et un imbécile comme ce grand acteur qu'est Charlton Heston, le Moïse des Dix Commandements, s'est fait le champions de ce "droit imprescriptible inscrit dans la constitution des Etats-Unis".

Il y a un an un jeune français, Didier Leroux, a assassiné une jeune fille de quinze coups de couteau. Pour commettre cet acte il s'était "identifié au personnage du film Scream", avait-il avoué. Le 14 novembre 2003 il a été condamné à perpétuité. J'ai vu passer sa silhouette figutive sur l'écran de mon téléviseur, ces jours derniers. Aurait-il commis ce crime, serait-il "passé à l'acte" s'il n'avait pas trouvé dans cet accessoire le moyen de le faire ? On ne le saura jamais. Mais j'ai aussi vu qu'un an après, presque jour pour jour, en novembre 2003 un autre jeune a réédité la même scène avec le même accessoire. Quel homme politique aura le courage de s'en prendre à cette facette du "marché"

à ces objets qui nuisent gravement à la santé mentale des jeunes

Hier j'ai regardé distraitement un des films de la série "L'Inspecteur Harry", avec Clint Eatwood. Simple prétexte à montrer le meurtre, encore le meurtre. Une femme assassine froidement des hommes qui l'ont violée. L'inspecteur Harry entre en scène et flingue méthodiquement une douzaine de types, dont la plupart sont des maniaques aux yeux chavirés, prêts à violer de nouveau. Callaghan flingue avec lassitude, comme "quelqu'un qui fait son métier". Et c'est l'image dui monde que nous imprégnons dans la tête de nos enfants, séquence après séquence. C'est à vomir de médiocrité. C'est ... commercial. Comment peut-on imaginer une seule seconde que tout cela ne lassera pas des traces dans la tête des télespectateurs. Dans tout, le mimétisme joue, l'effet d'imitation. J'ai préféré Eastwood dans un autre de ces films d'action, "Space Cow Boy". Un film où une bande de rescapés des projets spatiaux des années cinquante arrivent, en prenant la Nasa en otage, à réaliser leur rêve : aller dans l'espace. C'est animé mais ça n'est pas cette fois morbide. Le morbide "se vend" mais est-il incontournable ? C'est hélas la facilité du marché. Du sang, des coups de flingue, de couteau, des monstres, des cris d'horreur : il faut convenir que c'est ... vendeur. Mais l'économie de marché n'a pas que des vertus.

Simple digression. Vous vous souvenez de la façon dont Hollywood avait transposé cette scène où Moïse tue un conducteur de travaux Egyptien. On y voit une pauvre femme dont l'écharpe ses coincée sous une pierre et va être écrasée. "On n'arrête pas une pierre en déplacement ! " lance le chef du chantier. Alors Moïse, alias Charlton Heston intervient, et tue l'homme. Je vais simplement reproduire le texte biblique exact, comme ça, en passant :

Ayant tourné la tête de droite et de gauche et voyant qu'il n'y avait personne il tua l'Egyptien et le cacha sous le sable

                                                                                                                                                                                    Exode II , 12

Personne ne sait si le personnage de Moïse a réellement existé. Il n'y a aucun trace historique qui l'atteste ni même que le peuple Hébreu ait effectivement été détenu captif en Egypte. Cela n'a laissé aucune trace dans le pays. Cela ne prouve ni que cela est faux, ni que cela est vrai. Quand les Hébreux quittent l'Egypte après que leur dieu terrible ait tué le premier né dans chaque famille Egyptienne ils ne partent pas les mains vides. Allez jeter un oeil à l'Ancien Testament :

Les enfants d'Israël firent selon les paroles de Moïse. Ils demandèrent aux Egyptiens des objets d'or et d'argent. Il les dépouillèrent.

                                                                                                                                                                                     Exode XII , 36

Ca n'est pas pour être anti-juif. C'est simplement pour montrer comment Hollywood travestit les textes traditionnels et comment les religions passent soigneusement certains aspects de leurs textes sacrés sous silence. Vous trouverez le pendant dans la chrétienté. J'ai mis en ligne des textes de "Saint" Paul, &&& extraits des actes et Epîtres.

L'Amérique exporte ses mythes. Le gentil Cow Boy John Wayne tue les vilains indiens. Bronson, "justicier", élimine les voyous. Là c'est Charlton Heston qui joue "les prophètes sans défaut" (savez-vous que Heston est le leader du mouvement destiné à préserver coûte que coûte le droit de tout bon Américain de porter une arme, inscrit dans la constitution, un droiit qui fait qu'avec 11.000 tués par balle par an les Américains son en tête, dans cette course au meurtre, sur tous les autres pays du monde, par tête d'habitant).

Halloween, c'est quoi ? C'est l'érotisation de la mort et du Mal, du monstrueux. Gare à vous si les enfants qui ont joué à ces jeux innocents ne les prennent pas un jour au pied de la lettre. Il sera toujours à temps de jouer les étonnés : " Mais.... comment ce jeune homme a-t-il pu prendre les images de ce film au sérieux, alors qu'il ne s'agissait que d'une fiction ? Nous ... ne comprenons pas".

Le sexe se mêle à tout. Sigmund Freud nommait cette énergie "psycho-sexuelle" la libido, capable de s'investir absolument partout, dans toute chose, dans tout acte, dans tout rituel. Vous voulez un exemple ? Le Nazisme. Tous les nazis étaient des déviants sexuels graves. Heydrich, qui fut assassiné par les partisans Polonais, avait été furieux de voir que ses ébats sexuels sado-masochistes avaient été filmés en secret par la police. Saviez-vous que Himmler, ce promoteur de la solution finale avait avait aménagé la chambre de ses enfants avec des meubles confectionnés avec des ossements humains, et des lampes dont les abat-jours étaient faits de peau humaine ?

Qu'est-ce que vous croyez, ils étaient tous comme ça. Le tout est de savoir ou commence et où s'arrête la déviance et où elle trouve sa source. Si deux personnes du même sexe font l'amour et se témoignent de l'affection sans déranger personne, sans étaler de manière voyante leurs secrets d'alcôve on ne va pas les poursuivre pour cela. Mais on tombe vite sur une frontière. Chez les tortionnaires le fait d'infliger des douleurs affreuses aux autres se mêle au plaisir sexuel. Le sexe peut aller jusqu'au meurtre. Certains tueurs en série ne peuvent jouir que s'ils tuent et éjaculent au moment où leur victime rend l'âme. Humainement coûteux...

Comment se construisent les comportements sexuels ? S'agit-il "d'accidents génétiques". Naît-on homosexuel, sadique, pédophile?

Au stade embryonnaire l'être humain est asexué ou ... bisexuel. La Nature maintient assez tardivement l'ambiguïté. Les spécialistes de l'évolution ont coutume de dire que l'ontogénèse et que la philogénèse se rejoignent. Dans le développement embryonnaire on retrouve un raccourci de toute l'évolution, en passant par le poisson, le primate, jusqu'à l'homme. Dans le psychisme il y a une partie que l'enfant possède dès sa naissance et une autre qu'il acquiert au fil de son existence extra-utérine. Mais que savons-nous de la construction de ce psychisme primitif, intra-utéro ? Ca n'est que depuis une date très récente que les scientifiques ont envisagé que les foetus puissent être sensibles à leur environnement, percevoir des tensions, éventuellement des cris, être sensibles au stress d'une mère. Les mammifères mettent bas dans des coins retirés, obscurs. La mère manifeste aussitôt sa présence en léchant ses petits, en les imprégnant de son odeur. Il a fallu un temps incroyable pour que les hommes comprennent qu'il était peut être préférables de faire naître les petits d'hommes, censés "être aveugles" sous un éclairage tamisé et les mettre aussitôt en contact avec leur mère, au lieu de les faire naître sous les projecteurs et de les plonger au plus vite dans un environnement aseptisé. Combien de naissances sont de véritables traumatismes ?

Au fil de ces remarques pouvons-nous faire l'hypothèse que la polarisation sexuelle des individus est encore fragile, à la naissance? Les psychologues prônent toujours la coexistence des deux personnalités dans un être humain : une part féminine chez l'homme, un part masculine chez la femme. Selon Freud la fillette ne localise pas d'emblée son organe sexuel, non-apparent. Avisant celui d'un garçon compagnon de jeu, ou celui de son père elle identifiera au départ sexe et phallus. C'est, dixit Freud "l'envie de pénis". Cela lui posera quelques problèmes de se résoudre à n'en avoir point. Le garçon, de son côté, vivra une angoisse de castration. Celle qui n'en a pas rêve d'en posséder un et celui qui a cet attribut craint de le perdre. Et tout cela jusqu'à ce que tout ce petit monde arrive à émerger tant bien que mal de tout cela et à prendre ses marques.

Sur cette toile de fond schématique se joue en outre un processus d'identification. Conrad Lorentz avait découvert que les oies confondaient leur mère avec le premier être qu'elles voyaient en sortant de l'oeuf. Après avoir joué le rôle de la mère d'une couvée il leur proposa de suivre ... une tondeuse à gazon, en ayant fait ronronner la machine auprès des oeufs. Succès immédiat. On sait qu'un pilote d'Ulm poussa les choses si loin qu'il amena ces mêmes oies à suivre sa machine, en échelon refusé.

Les enfants connaissent aussi un processus d'identification, dès leur venue au monde. Ces premières impressions sont essentielles. Ils recherchent d'instinct des réponses à des questions : qui suis-je ? où sont les limites de mon enveloppe corporelle, comment est structuré le monde qui m'entoure ? qui est le père ? qui est la mère ? A qui dois-je m'identifier et comment ? A ce stade tous les ratages sont possibles. Il est possible que certaines maladies mentales soient dues à des "problèmes de hard". Il y a des malades mentaux qui perçoivent leurs mains comme des corps étrangers. Mais bien malin qui peut dire ce qui provient du hard ou du soft, les câblages encéphaliques et les sécrétions endocriniennes étant aussi conditionnés par le vécu.

Y a-t-il de véritables hermaphrodites ? Cliniquement, la réponse est oui. Mais que dire des transsexuels ? Comportement inné ou induit ?

Je peux vous citer une anecdote. Quand j'étais enfant on m'amena un jour à la Baule chez des gens qui avaient un gosse de mon âge. Huit ans, je crois. Ma famille me prévint.

- Il faut te dire : Claude, la petite fille qui est là-bas avec une jupe écossaise et des nattes n'est pas une véritable petite fille, mais un garçon. Ses parents l'habillent comme ça, parce que sa mère aurait beaucoup souhaité avoir une fille. C'est pour ne pas lui faire de peine. Mais il ne faut pas poser de questions, tu as compris ?

C'est le phénomène d'induction. Comment devenir soi-même quand d'autres induisent chez vous des comportements ? J'ai été témoin oculaire de ce genre d'aberration. Mais point n'est besoin de détails vestimentaires. La langue qui, comme le remarquait Esope, peut être la meilleure et la pire des chose, des mots bien choisis, dans la bouche de parents pervers, peuvent suffire à induire la confusion la plus totale, d'une manière éventuellement inguérissable ou difficilement traitable.

Comment évoluera un jeune mâle dont la mère ne supportera pas le contact et qui trouvera au contraire "cette tendresse maternelle" auprès de leur père, ou d'un jeune frère, voire reportera sur lui-même sa propre libido dans une fixation narcissique, cherchant, en tant "qu'objet de son désir", "d'objet sexuel" son double, son semblable ? Tout cela se joue très tôt. Je n'exclue pas que l'homosexualité puisse avoir une origine génétique, voire traduise une séquelle d'une éventuelle réincarnation. Pourquoi pas ? Mais il y a d'autres origines possibles, comme un complet ratage dans l'identification. Nombre d'homosexuels ont eu une mère "intouchable", affectueuse mais ... imbaisable, un père "intuable" au sens de Freud, trop parfait, trop malin, trop autoritaire ou au contraire au dessous de tout. Mais en disant cela on ne résout pas le problème de ce gens. Il y a des acquisitions de comportements qui sont peut être totalement irréversibles, incurables. L'être s'est "structuré ainsi" et on n'y peut strictement rien. Les psychothérapies ont leurs limites. Par ailleurs quand l'acte sexuel a été vécu c'est comme pour les oies de Lorentz (au passage Lorentz ne précise pas quel fut le comportement sexuels de ces oies).

En disant cela je veux insister sur l'importance de l'acquis, du vécu. Les messages de l'environnement parental peuvent être extrêmement subtils, par exemple simplement linguistiques. J'ai connu un homosexuel qui m'avait simplement dit "nous étions deux frères. J'avais je n'ai entendu ma mère me nommer. Elle disait toujours 'les enfants" ".

Quel est l'avenir de notre société ? Faut-il permettre aux homosexuels d'élever des enfants ? Quand on se pose cette question on doit déployer le problème dans toute sa panoplie historique. L'affaire ne date pas d'hier. La tribu des amazones, qui traitait ses hommes comme du bétail, exista vraiment et jusqu'à ce qu'ils aient été massacrés par les tribus environnantes les Watusis, proches parents des Maasai, et véritables géants, étaient gouvernés par une caste qui n'était constituée exclusivement que d'homosexuels (vous pouvez les voir dans le film "les mines du Rois Salomon", véritable document ethnographique). Les guerriers Grecs combattaient en couples et tenaient leurs épouses enfermées dans des gynécées. Pendant des siècles le mariage, le simple fait d'avoir un nom de famille et de se recommander d'une filiation n'était l'apanage que de ceux qui avaient du bien. Les autres, simples esclaves, mettaient bas et étaient vendus comme du bétail, de même que leur progéniture.

Je me souviens d'une femme qui, ayant un fils schizophrène, avait fondé une institution pour ce genre de malades. Son second fils ne valait guère mieux. Un soir je proposais à ce garçon de 14 ans une balade. La mère répondit au plus vite : "il ne vous suivra pas, il a peur du noir". J'ai eu envie de répondre "tu ne peux pas fermer ta gueule, espèce de conne !". Rappelez-vous "Vol au dessus d'un nid de Coucou" et la façon dont l'infirmière détruit en quelques phrases le fantastique travail accompli par un délinquant trublion et comment un jeune homme, interné dans cet hôpital, après avoir fait l'amour avec une de ses amies entend "que dirait votre mère de tout cela ?" et se remet .. à bégayer séance tenante.

Beaucoup de choses, y compris des choses graves, peuvent être induites, créées de toutes pièces. La plupart des psychologues reconnaissent que les pédophiles ont tous été abusés dans leur enfance et ... reproduisent ce comportement. Vous voulez que votre enfant soit pédophile ? Pas de problème, abusez de lui.

Ces gens deviennent socialement ingérables, ou difficilement gérables car leurs fixations sont peut-être totalement irréversibles. C'est un réel problème. Une anecdote me revient en mémoire. Quand j'étais enfant j'allais à l'église Saint François de Salles, à Paris, dans le dix septième arrondissement. Quand nous étions réunis pour notre instruction religieuse, où on nous apprenait avant tout "à ne pas faire de choses sales" arrivait parfois un étrange personnage, un pianiste, parait-il, nommé Gille. Cette homme avait du interrompre une brillante carrière pour cause de pédophilie. Quand il pénétrait dans l'église, devant nous, avec ses cheveux longs il était vêtu d'un accoutrement de page, en velours noir et dentelle, avec une courte cape, un jabot, des bas blancs et des culottes bouffantes et portait un rouge à lèvres très vif. Il était accompagné par sa mère. Nos abbés, en soutane, feignaient de ne pas le voir. Pourquoi ? La famille versait-elle des dons substantiels à la paroisse ? Je ne le saurai jamais.

Il y a quelques mois j'ai vu passer une nouvelle brève, à la télévision. Le porte-parole de l'église française, extrêmement connu, bel homme, habitué des salons et des plateaux du petit écran s'y voyait suspecté de pédophilie. On a plus entendu parler de lui. Le Vatican lui a peut être simplement conseillé de prendre de longues vacances. A peu près à la même époque éclatait aux Etats-Unis un scandale concernant un réseau pédophile chez des ecclésiastiques de haut rang. Tout cela fut prestement étouffé.

Des scandales de ce genre, l'histoire de l'Eglise en est pleine. Sauf erreur, la phase ultime de l'intronisation papale, après le vote opéré dans la chapelle Sixtine est une visite médicale en règle opérée par les cardinaux eux-mêmes. Ceci fait suite à l'affairte de la "papesse Jeanne", une histoire dont on n'a jamais su exactement s'il s'agissait d'une histoire ou d'une légende. Voici les éléments :

A la mort de Leon IV un certain "Jean l'Anglais" aurait pris sa suite en tant que pape sous le nom de Jean VIII. Après deux ans de pontificat l'individu aurait été démasqué en mettant au monde une petite fille, puis aurait été mis à mort ainsi que son enfant (...). Apres une brève recherche, il apparait que ce pape ou cette papesse n'est mentionnée dans aucune liste officielle des papes. Il semble d'ailleurs que tout cela soit plutot une légende et qu'il n'y est eu aucune papesse, ni d'autres histoires de ce genre ! Il n'empêche que jusqu'à une date très récente la phrase signifiant qu'un nouveau pape était élu, prononcée au balcon de Saint Pierre était :

- Duos habet et bene pendantes

Traduction de cette phrase en latin :

Duos (deux) habet (il a) et bene (bien) pendantes (pendantes).

Il en a deux et elle pendant bien

Je voudrais être sûr de ma mémoire. J'ai bien l'impression que cette phrase (sacramentelle) fut prononcée lors de l'annonce du pontificat de Jean-Paul II. La chose mériterait d'être éclaircie (&&& un lecteur pourrait-il nous y aider ? ). Si la réponse est oui, le pape du troisième millénaire sera-t-il intronisé de la même manière, et si oui, c'est une chose qu'il ne faudra pas rater.

J'ai des doutes, voyez-vous, sur les institutions, quelles qu'elles soient, surtout lorsque leur statut leur permet de se situer au dessus des lois. Je me souviens d'avoir croisé de près, à un feu rouge, au volant d'une superbe décapotable, Le Troquer, qui était alors président de l'Assemblée Nationale, tout récemment compromis dans "l'affaire des ballets bleus", une affaire de pédophilie qui avait intéressé nombre de personnalités politiques. Personne ne fit de prison. Il démissionna, tout simplement.

Croyez-vous que le sexe soit étranger à la politique ? Clémenceau, "père de la patrie", était un obsédé sexuel notoire à qui il fallait "un femme par jour" (comme à feu Simenon, notre gloire littéraire). Pensez à Kennedy, grand consommateur de femmes, à la mort étrange de sa plus récente maîtresse, Marilyn Monroë, qui se suicida comme par hasard après avoir annoncé qu'elle comptait faire des révélations, une attitude qui fut jugée par certains comme un chantage exercé sur un homme d'Etat. Jeu dangereux par excellence.

Vous découvrirez bientôt la véritable personnalité de Lénine, décrite par un de ses maîtresses, Lise de K. Je pense que tout le monde sait que Mao Tsé Toung était un grand consommateur de chair fraîche, jusqu'à un âge avancé, alors même qu'il imposait vertu et chasteté à ses "ouailles".

Sexe et politique ? Sexe et histoire ? Roehm, chef des S.A. rivales de S.S.était un homosexuel "hard" notoire, variante sado-masochiste. Hitler le fit assassiner lors de "la nuit des longs couteaux". Qui nierait que nazisme rime avec sadisme, que ce régime mit en place une véritable armée de déviants sexuels. Se souvient-on du docteur Mengele, fracassant des bébés juifs sur les murs d'Auschwitz, lors de l'arrivée de trains.

Avant que ne monte le phénomène du Nazisme Wilhem Reich, un communiste allemand, psychanalyste de surcroît, remarquait que cette violence sadique, qui se manifestait en particulier contre les Juifs, apparaissait dans un pays où le pouvoir paternel était très fort, où un père pouvait faire emprisonner son fils sur simple demande. Il voyait dans cette situation une relation de cause à effet, l'explosion de violence sadique des Nazis n'étant que la réaction face à une éducation très contraignante et castratrice. Reich avait ouvert des nurseries où, fait exceptionnels pour l'époque, on laissait les jeunes enfants se découvrir physiquement en toute liberté, au lieu de réprimer aussitôt la moindre attirance et simple curiosité inter-sexes. Reich, qui notait que les enfants élevés ainsi étaient particulièrement équilibrés et non-agressifs prétendait que tous les dignitaires du régime Nazi n'étaient que des individus qui avaient été l'objet, étant jeunes, d'une puissante répression sexuelle.

Je crois qu'il est facile de comprendre que les comportements sadiques et masochistes peuvent être induits aisément. Le masochiste associera sa pulsion sexuelle, la première expression de son désir, à une souffrance, qui deviendra pour lui par la suite une point de passage obligé, un contexte si ne qua non. Le sadisme, quant à lui, peut procéder par identification et imitation. Là, les images parentales jouent un rôle très important. Sadisme et masochisme peuvent aussi simplement découler d'un violent sentiment de culpabilité, la première attitude, réactionnelle, correspondant étant de la nature extra-punitive et la seconde intro-punitive.

Depuis un demi-siècle ce fichu appareil nommé télévision façonne les êtres à leur insu. Qui souffle le vent récolte la tempête. Qui distille la violence récoltera le fruit de ses actes. C'est l'impression que me donne cette érotisation de la mort, du mal qu'on peut souhaiter à autrui (les sorts qu'on jette) : la "fête populaire" qu'est Halloween. Comment peut-on rire du fait que de jeunes enfants puisse dire en frappant aux portes "des sucreries ou nous vous jetons un sort". Comment peut-on s'amuser avec ces visages hideux, ces pantomimes morbides ? Ne croyez pas que ces choses ne laisseront aucun trace chez ces êtres-là. Regardez le cas de cet adolescent qui commit un crime en revêtant un des masques vedettes de cette "fête". Regardez ce qui déferle en provenance des Etats-Unis : ce goût du monstrueux ("la revanche de la momie", la série des Freddy, etc). Les enfants se jettent sur ces "produits". Pourquoi ? A cause de leur connotation sexuelle. Le monstrueux, ce qui fait peur ne préexiste pas chez les enfants. Il est induit par notre culture, et maintenant relayé par nos médias. C'est l'érotisation de la peur, la jouissance dans le viol, individuel ou collectif. Jadis les grand-mère colportaient des "contes de fées" contenant les détails les plus abominables, passant par le meurtre et le cannibalisme (le méchant ogre qui mange les petits enfants). La télévision a pris le relais de manière extraordinaire, imprimant ses images chez les enfants à leur âge le plus tendre et ces imbéciles de psychanalystes, confondant effet et cause, estiment que ces simulacres leur permettront de "se débarrasser de leur violence innée". Mais cela laisse perplexe. Cette violence est-elle innée ou ... apprise ?

C'est Prévert qui disait :

Il y a des gens qui donnent des enfants aux canons et d'autres des canons aux enfants

Il y a un court métrage de Hitchcock extraordinaire. Un enfant de six ans voit un jour arriver son oncle, en visite. Toute la famille lui fait fête. L'enfant rappelle à l'oncle que celui-ci, un militaire, lui a promis de lui rapporter un cadeau.

- Plus tard, lui dit l'homme, qui disparaît avec les autres membres de la famille en abandonnant dans la chambre d'amis sa valise ouverte.

Le gosse, habillé en Cow-Boy, farfouille et trouve un superbe colt et une boite de cartouches. Il S'imagine alors que c'est le jouet, la surprise que son oncle devait lui rapporter. Il glisse une unique balle dans le barillet et va se promener à travers le quartier en ... jouant à la roulette Russe. Les commerçants du quartier jouent le jeu :

- Ben dis-donc, tu en as un joli revolver !

Le môme appuie sur la détente. Les commerçant font mine de s'effondrer :

- Ah, dis-donc, tu m'as eu ! ....

Le jeu se répète n fois, avec à chaque fois un mouvement de la balle dans le barillet. Mais à la maison les parents et l'oncle militaire, constatant la disparition de l'arme dans la valise et l'absence d'une cartouche réalisent le drame qui est en train de se jouer. La police de la ville est alors mobilisée. Le cri de la mère troublera l'enfant qui visait cette fois sa nurse. La balle part, la manquant de peu. Terrifié (on dirait aujourd'hui traumatisé) le gosse fond en larmes.

En dix minutes Hitchcock nous fait saisir toute l'imbécillité du geste consistant à confier des simulacres d'armes à feu à des enfants.

Cette culture imbécile exacerbée outre Atlantique va même jusqu'à transformer un acteur de thriller, un flingueur à tout va en homme politique. J'ai nommé Schwarzeneger, gouverneur de la Californie, faisant suite au Cow Boy Ronald Reagan. Je crois qu'Einstein avait raison, qui disait que les Etats-Unis étaient "directement passés de la barbarieà la décadence". Un de mes amis me disait ces jours derniers : "Si Mickey pouvait se présenter à des élections, et s'il y avait un budget de campagne suffisant les Américains voteraient pour lui".

Se souvient-on du rôle actif joué par le Vatican pour faciliter l'évasion des criminels de guerre en tous genres, entre autre Nazis et Yougoslaves en direction de l'Amérique du Sud, pour forme les "légions vouées à la lutte contre le communisme" ? Le Vatican servait alors de "camp de transit" où ces hommes pouvaient être hébergés, déguisés en ecclésiastiques et munis d'identités d'emprunt.

Quand les historiens auront-ils accès aux archives de la Cité Sainte ? Qui éclaircira les circonstances du décès de Jean-Paul I° , mort "de stress" trois semaines après son investiture, après avoir annoncé qu'il comptait "assainir les finances de l'Eglise".

L'histoire, de quelque côté que l'on se tourne est un mélange de bouffonnerie sinistre et des mensonges éhontés. Mais revenons à Halloween. Le sexe peut être mêlé à absolument n'importe quoi. Les gourous qui pilotent leurs sectes le savent. Une parenthèse au passage : comment fonctionne une secte ? Comment peut-on étendre son emprise sur des disciples de manière apparemment illimitée.

Je vais vous donner ma façon de voir les choses. Il y a plus de quarante ans j'étais étudiant à Supaéro. Nous avions un camarade nommé Pianko qui un jour arrive arrive en nous disant :

- J'ai trouvé un bouquin super. On y apprend comment hypnotiser les gens. J'ai déjà réussi à hypnotiser ma soeur.
- Formidable, tu vas nous montrer ça.

Montez une expérience d'hypnose. Mettez vous dans un endroit calme avec un éclairage tamisé. Placez le sujet à hypnotiser, le volontaire, debout au milieu de la pièce, talons joints, bras le long du corps. Dites lui de fermer les yeux et de vider de sa tête toute pensée. Puis "l'hypnotiseur" martèlera un ordre simple, lancinant, sans connotation particulière :

- Tes bras sont légers, tu ne peux les retenir, tes bras s'élèvent...

Cela peut durer dix minutes ou ... deux heures. Dans la tête du sujet, que se passe-t-il ? La pensée consciente joue le rôle de la réflexion que se fait "l'homme de quart", à bord de ce "vaisseau-homme". Si le sujet annihile volontairement toute pensée consciente le doute finit par s'installer. C'est comme si une part de nous-même se disait :

- Bon sang, ce fichu cortex frontal est muet comme une carpe. Et il y a ce type qui me martèle cet ordre de lever les bras. Que dois-je faire ? J'obéis, ou quoi ? Allô, ces ordres, ils viennent ?

Talons serrés, yeux fermés, le sujet vacille depuis longtemps, ayant perdu tous ses repères, visuels, sonores. Evidemment, si vous vous remettez à penser vous établissez immédiatement un barrage mental. Mais si vous jouez le jeu vous pourrez voir vos bras s'élever, quelques secondes, comme si vous ne les contrôliez plus. N'importe qui peut vivre cela.

Il n'y a pas d'activité sectaire sans pratique de méditation ou répétition inlassable d'un "mantra" ( comme le fameux Namyoho-Rengué-Kyo de la secte Nishiren Shosu Japonaise). Dans les deux cas le résultat obtenu est un lavage de cerveau complet. On peut aussi remplacer l'énoncé du mantra par celui de phrases du Petit Livre Rouge du petit père Mao ou celui de versets d'un quelconque livre saint. D'autres sectes (j'ai personnellement tiré un ami de la secte Ram Shandrah, d'inspiration indouïste). Il s'agit d'une variante consistant à méditer devant un poster montrant le Gourou. Méditer, c'est à dire se vider de toute pensée. Alors l'image du Gourou s'imprime dans la tâte, comme celle de la tondeuse à gazon dans la cervelle des oies du père Lorentz. Par cette technique ou la précédente, cerveau "lavé" le néophyte est prêt à recevoir la pensée du maître. Le contenu du discours est à la limite sans importance. Alors tous les fanatismes sont permis. On peut signer un chèque, offrir ses biens, ou son corps, ou se suicider, ou tuer. Si vous êtes désespéré, affectivement ou socialement brisé, psychologiquement sans défense, alors vous êtes mûr pour le sacrifice suprême, spécialement si on vous promet le paradis de tous les plaisirs une fois l'acte consommé, meurtre ou suicide, ou les deux en même temps.

Il y a des gourous baiseurs, les gourous pédophiles et les gourous castrateurs. Il y eu au début du siècle une secte, déviance de la mouvance orthodoxe, qui recommandait la castration chez ses membres. Je crois qu'il y a eu il y a quelques années une affaire de ce genre aux Etats-Unis où un gourou finit par entraîner dans le suicide une troupe de fidèles castrés.

La religion et la mort ont cohabité depuis des temps immémoriaux, parfois de la matière la plus morbide. Combien de victimes offertes aux dieux, éventuellement consentantes. Des statues Aztèques témoignent de pratiques défiant l'imagination, où des prêtres, non contents d'avoir tué leurs victimes en leur arrachant le coeur avec avoir ouvert leur poitrine avec un fragment de verre volcanique extrêmement coupant, l'obsidienne, les écorchaient et se revêtaient de .. leur peau. De nos jours les Mexicans ont conservé des vestiges de ces rites et mêlent aux cérémonies chrétiennes la consommation de crânes en massepain. La déesse Shiva est à la fois celle de l'Amour et de la mort. Son culte donna lieu à bien des dérives, à l'émergence de sectes criminelles.

La violence, la tendance au meurtre (que Freud nommait Thanatos, le versant obscur d'Eros) sont-elles innées ou peuvent-elles s'apprendre ? Pourquoi y a-t-il des "tueurs en série" des "enfants meurtriers", des mères qui tuent leurs enfants ? Avant de répondre à cette question, ouvrons simplement notre téléviseur. Qu'y voyons-nous, sinon des dizaines de meurtres et d'actions des plus sadiques, au quotidien ? Comment peut-on croire que le côté à la fois infantile et morbide de cette fête d'Halloween, que ces films d'horreur, que ces films-catastrophes, que ces policiers "contenant des scènes très dures", et d'autres montrant les exploits de séides de la CIA, où les Etats-Unis font figure de leader ne soient pas le signe d'une décadence grave et dommageable. Qui imaginerait que ces scènes ne laisseront pas des traces dans l'inconscient de ceux qui les regardent, souvent depuis leur âge le plus tendre. Vous avez vu en début de page la mention "mettez-vous sanglant" portée par une affiche annonçant une soirée sur Halloween et montrant un squelette portant un casque Américain. Il y a longtemps qu'on peut offrir aux enfants, aux Etats-Unis des tenues camouflées de "membres des forces spéciales". A quand la tenue du petit commando-suicide avec ceinture d'explosifs et détonateur ? Vers quelles dérives nos sociétés courent-elles, prises dans le redoutable feed-back de l'audimat et le culte du dieu-Fric?

 

Début novembre 2003 :

Un nouveau crime "passionnel" en France, perpétré par un homme porteur d'un masque du film". Ca fait le deuxième en France (et combien aux USA ou ailleurs ?). Mais la chose se banalise, au milieu des horreurs plénétaires quotidiennes. Le gadget est toujours en vente. Celui-là et de multiples autres du même genre.


21 novembre 2003 : Hervé Duray m'a envoyé un mail, suite à la lecture de mon "éditorial" en me taxant un peu de partialité, c'est à dire, si j'ai bien compris, en me percevant comme un homme qui voit surtout dans les Etats-Unis une source principale de violence planétaire. S'il s'agit de films ou de séries télévisées, je maintiendrai mon point de vue. C'est aussi aux Etats-Unis que nous devons cette aberration nommé Haloween, qui peut-être un jour draînera plus d'argent que les fêtes de ... Noël. Les Etats Unis sont dans le peloton de tête (après la Colombie, sauf erreur) pour les meurtres par balle par tête d'habitant avec 11.000 assassinats par an, ceci étant lié au fait que le port d'arme est inclus dans leur constitution.

Mais ils n'ont ni le monopole de la violence, ni celle de l'implication de leur jeunesse, et même des très jeunes enfants dans l'implication dans la spirale de la violence. Duray m'a signalé cette séquence d'images, absolument hallucinantes, atterrantes. Attention, il y a 75 images à visualiser, porteuse de commentaires très orientés. Oubliez les commentaires en Anglais, mais regardez les photos. Voici seulement quelques échantillons. Tout le reste est à l'avenant. Dans cette série le cliché qui concentre tout le drame est celui-ci :

Tout y est : un efant d'à peine un an, pointant un neuf millimètre vers l'ennemi. Sur son front des photos qui peuvent être celles de son père et de son frère, tués dans les combats. La spirale de la vengeance. Oeil pour oeil (un principe commun aux deux communautés).

Le record : un bébé habillé en commando suicide .....

Ailleurs des mammies consacrent leurs petits enfants en tant que futurs combattants en inscrivant les signes du Jihad sur leurs fronts.

Faut-il que le désespoir se soit installé dans cette région pour qu'on puisse trouver de telles images. Pour ceux qui voudraient visionner la séquence entière :

http://littlegreenfootballs.com/weblog/pal-child-abuse/?PHPSESSID=

Je crois qu'il faut avoir vu de telles photos pour comprendre dans quelle folie notre planète est en train de basculer. Est-ce que cela a encore un sens d'être pro-ceci ou contre-cela ?

Sur notre planète les extrêmismes sont en train de s'emparer du cours de l'histoire.

Des extrêmismes de toutes tendances, à connotations ethniques ou/et religieuse. Au Moyen-Orient la situation en est arrivée au point où on ne voit plus comment une marche arrière serait possible. Ariel Sharon construit un mur, grignote des territoires, développe un glacis de colonies en Cisjordanie qui vise à fragmenter totalement tout ce qui pourrait ressembler à un état Palestinien. Même si des pilotes de l'armée de l'air Israélienne refusent d'opérer des frappes aériennes "ciblées" contre des populations civiles, de l'autre côté on forme une nouvelle génération de commandos suicides.

J'ai essayé dans un dossier de rappeler les traits principaux de l'histoire de l'Etat d'Israël, au départ fort peu étendu. Dans sa forme initial un vaste territoire, autour de Jérusalem faisait même de cette ville et de ses environs une zone "internationale", multiconfessionnelle, ce qui n'était pas stupide a priori (mais défendue, contrôlée par qui ?). Les nations Arabes, à l'époque, n'ont pas eu l'intelligence historique, le pragmatisme de reconnaître cet état "minimal". Il en a résulté des guerres successives qui ont été des défaites cuisantes pour les états Arabes limitrophes (pensez à cette ahurissante guerre des six jours à cette débandade complète des troupes du colonel Nasser). En même temps ces guerres successives ont poussé les Israéliens vers une paranoïa complète, parfaitement justifiée. Depuis que cet état d'Israêl existe les israéliens vivent sur la défensive, dormant "le colt à la main". Toutes les tentatives de normalisation qui ont pu être faites ont avorté (assassinat d'Anouar El Saddate). Les extrêmistes ont assassiné les leaders libéraux des deux côtés. Un prince saoudien a proposé "une reconnaissance de l'état d'Israël en échange d'un retour aux frontière antérieures à la guerre des six jours, si je me souviens bien. On pourrait dire que cela intervient ... avec quelques décennies de retard.

Je n'ai rien à prôner ou à proposer. Même si on envisageait (ce qui était d'une belle utopie, que j'avais simplement évoqué dans mon site) de réserver le peuplement d'un territoire comme la Cisjordanie par des couples mixtes (un israélien marié à une palestinienne ou un palestinien marié à une israélienne) ceux-ci devraient alors être à leur tour protégés des coups de extrêmistes des deux communautés ! cela paraît totalement évident.

Je ne fais qu'informer.

J'ai voulu montrer que les films, les images, les séries télévisées, et cette "fête d'Halloween", en provenance des USA avaient, sous leurs dehors récréatifs des aspects extrêmement malsains. J'avais ajouté que ces "produits" devaient leur développement au "culte du veau d'or" à l'économie de marché et qu'ainsi les jeunes Américains (comme des millions d'enfants dans le monde) peuvent trouver dans les magasins ders panoplies du parfait "soldat des forces spéciales". Dans les images que vous pourrez voir vous apercevrez de très jeunes enfants Palestiniens "habillés en commandos-suicides".

Ces images ne désignent aucun responsable. Elles sont simplement destinées à nous faire prendre conscience du niveau de folie collective dans lequel nous sommes en train de sombrer, à l'échelle planétaire et qui ne fait pas mine de s'atténuer. Dans les rares pays où des communautés arrivent encore à cohabiter pacifiquement des attentats éclatent, destinés à les dresser les unes contre les autres (comme en novembre en Turquie). Le drame est qu'aucune nation n'est aujourd'hui capable de poser en pharagon de vertu. Le communisme s'est totalement discrédité avec les millions de morts imputés à Staline. Comment suivre des leaders Américains dont les fortunes personnelles se chiffrent en milliards de dollars ? Il reste de leaders religieux qui proposent des solutions qui nous ramènent des siècles en arrière, vis à vis des droits des femmes. Cela ressemble à un mauvais rêve.

 

Vous avez dit mondialisation ?

Entendu entre un débat entre économistes favorables ou hostiles à la mondialisation. Un économiste commence par rappeler que les Européens, en faisant fabriquer leurs tecteurs DVD en Chine parviennent ainsi à faire tomber leur prix de 150 euros à 50. En faisant, dit-il, abstraction du fait que certains de ces pays comme la Chine sont à la limite de l'esclavagisme, il nous prouve que le libéralisme fonctionne mondialement, "le Chinois" augmentant son niveau de vie par les exportations, le francais par l'achat de nouveaux services.

Des services payés avec ... quels salaires ? Quand l'ensemble de la production Européenne s'effectuera avec une main d'oeuvre résidant hors du territoire national les Français n'aurons plus qu'à consommer des services. Mais avec quel argent les payeront-ils, sur la base de quels revenus ?

Qu'est-ce que la mondialisation ? C'est la découverte que certains pays considérés jadis comme pauvres pourraient constituer un réservoir fantastique de main-d'oeuvre meilleur marché que celle des pays occidentaux. Qui plus est, gagnant sur les deux tableaux, les habitants de ces mêmes pays pourraient devenir des ... consommateurs. Comme le faisait remarquer un de nos Panglosses de l'économie, en faisant travailler ces gens, nous "élevons leur niveau de vie". Effectivement, des populations peuvent passer d'une pauvreté absolue à une vie moins insupportable. Un des économistes remarquait au passage "qu'il ne fallait pas être systématiquement contre le fait de faire travailler les enfants, à condition que ce travail aille avec un accès à l'éducation".

Les pays riches ne pourront pas éternellement feindre d'ignorer la misère du reste du monde. Celle-ci a toujours existé, mais les médias modernes la mettent (dans une certaine mesure) sous les yeux des nantis, à l'heure des journaux télévisés. Mais n'allons pas imaginer que les pays riches, lorsqu'ils favoriseront l'implantation d'outils de travail moderne en dehors de leurs frontières exporteront en même temps les standards de couverture sociale en usage dans les pays occidentaux. La politique du marché ira vers les réserves de main-d'oeuvre offrant les plus bas coûts de production, c'est à dire les couvertures sociales les pluis inexistantes. Pour pouvoir "s'aligner sur les exigences du marché" les couvertures sociales des pays riches s'effriteront, le chômage ira croissant. Les salariés de nos pays devront prendre en charge, à travers des "constibutions sociales" de plus en plus lourdes le coût d'un chômage qui sera une conséquence directe de la réimplantation des outils de production dans des régions du globe où les coûts de production, plus bas, assurent des taux de profit plus élevés. Simple problème de bases communiquants.

J'entendais hier nos mêmes économistes défendre avec toute leur énergie les marges bénéficiaires des industries pharmaceutiques en disant "ces marges sont le moteur même de la recherche en la matière. Si nos indutries pharmaceutiques ne font pas de profits, cela stérilisera les recherches".

Nous vivons sur une planète qui est à la recherche d'une morale. Qui ira encore croire que l'économie de marché est un concentré des meilleures valeurs morales possibles ?

Mais alors, quoi ?

Dieu est mort, Marx est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien.....

 

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