L'énergie solaire et le moteur Stirling
Les USA : leaders dans ce domaine

13 août 2005

Mes lecteurs me donnent beaucoup de travail. Mais c'est bien comme ça. C'est mon travail de de tirer les sonnettes d'alarme et aussi de diffuser les idées. Certes, c'est plus agréable de proposer des solutions que d'insister de façon lassante sur toutes les détresses du monde. Frédéric Deroche me branche sur un nouveau dossier en ajoutant "désolé, c'est en anglais". Bon, je vais devoir traduire, à la fraîche, ce matin.

Le moteur Stirling est une façon d'exploiter une différence de température entre une source chaude et une source froide. Cherchez sur Google comment ça marche. Dans ce qui va suivre des gens utilisent le solaire comme source chaude.

C'est là qu'on mesure toute l'absurdité du monde. Voilà une solution intelligente. Il se trouve qu'elle est mise en oeuvre par les ... Laboratoires Sandia, haut lieu de la technologie militaire US, que j'ai visités en 76. Preuve que la science peut engendrer le pire comme les meilleur. C 'est le résultat de gros investissements. Si nous n'étions pas en France des abrutis complets, c'est vers des formules comme celle-là que nous nous orienterions. Actuellement, sauf erreur, les systèmes Stirling sont étudiés par des écolos-bricoleurs ( à moins que je ne me trompe ).

Mais qu'est-ce qu'un ministre de la recherche et de la technologie en France, sinon un incapable de plus en poste, grassement payé ? On avait bien assis sur ce siège une astrononaute, sans l'ombre d'une idée.

Avant d'aborder ce dossier je pense à tout ce que j'ai vu aux Emirats. Regardez ce dossier. Comme si l'économie d'un "pays" pouvait reposer sur un tourisme de luxe. A notre époque c'est simplement révoltant. Nous sommes partis là-bas, Tardy et moi, avec des idées écologiques en tête, dans ce style de ce que je vais vous exposer ici. Arriverons-nous à faire comprendre aux émirs "qui cherchent à laisser une trace dans l'histoire, avec leur argent" que la façon la plus fantastique de le faire serait au contraire d'investir dans ...le solaire, de se positionner comme des leaders là-dedans. Ce serait d'ailleurs un meilleur calcul. Un jour le pétrole arrivera à son terme. Si ça n'est pas dans trente ans, ça sera dans cinquante. Alors les réalisations délirantes de Dubaï finiront comme ces villes mortes de l'ouest américain. Les bâtiments ne seront même pas squattés. Comment occuper des constructions de 170 étages, véritables tours de Babel, quand les ascenseurs ne marcheront plus ?

Sans argent, on ne fait rien, ou pas grand chose. On bricole. C'est hélas une réalité. Ou alors on fait ce que je fais depuis 25 ans : mettre de l'encre sur du papier, aligner des équations. A propos, la bagarre a commencé pour la publication de nos derniers travaux. " It's something", pourrait-on dire. Gros enjeu, grosse percée, avec des cosignataires de poids. On a graissé la tube, on s'est mis en immersion périscopique et on a lancé la torpille. Le blocage se met déjà en marche. Mais, en science, on sait à quoi s'en tenir. Il est inutile de cogner gentiment sur les huis : il faut enfoncer les portes. Il va falloir appeler les "ténors" dans les arènes où ils ne se pressent pas de descendre. Le plus terrible c'est ... le mur du silence. Il n'y a qu'à penser à celui qui a salué la sortie de "On a perdu la moitié de l'uniers en 1997, Albin Michel.

Elle est pas belle, la science ?

A part ça on me signale, de temps à autre, que je suis attaqué par de gens qui s'abritent courageusement derrière des pseudonymes en se défoulant sur des forums. Avant de partir aux Emirats j'ai eu un échange avec un certain "Kouropoulos", qui n'y va pas main morte à mon sujet, en affectant de savoir tout sur tout. Je l'ai questionné. Canadien, 47 ans, vivant à Genêve. Me demande instamment de conserver le secret sur son véritable nom : Couropoulos à avec un C. Eh puis quoi encore ? Non, ça n'est pas un chercheur. Il n'a rien publié. De son propre aveu, niveau DEA ( diplôme d'étude approfondie ). Autodidacte qui n'émarge dans aucune instance université-recherche. Pas pu savoir de quoi il vivait. Il habite peut être chez sa mère.

C'est un début de réponse à une question maintes fois posée : " Que pensez vous de ce que dit Kouropoulos sur vous ? ". Ma réponse :

- Ce brave garçon se surestime.

Revenons à des choses plus sérieuses.

La source : http://pesn.com/2005/08/11/9600147_Edison_Stirling_largest_solar

Je commence à traduire.

Comment ça marche

Le système Stirling convertit l'énergie solaire en électricité en envoyant l'énergie solaire sur le récepteur du moteur. Chaque panneau est motorisé pour pouvoir suivre les raysons du soleil est les suivre au mieux possible.

Récepteur du système de Sandia.

 

Le projet. L'état actuel avec six récepteurs.

Bush visitant les installations du laboratoire de Sandia ( Nouveau Mexique )

Ici, remarque : Comme le miroir est sur l'arrière plan, on peut évaluer sa surface à 100-120 mètres carrés. Plus loin il est dit que les miroirs font 12 mètres.

Là, une remarque JPP, concernant ce sur quoi nous tenterons d'attirer l'attention des émirs, à Dubaï, Christophe Tardy et moi, si faire se peut. Il existe une façon de concentrer l'énergie solaire, beaucoup plus rationnelle qu'en utilisant ces miroirs concaves, encombrants et sensibles au vent. Nous pourrions, en France, développer cela aisément, si nous n'étions pas dirigés par le complets imbéciles. C'est d'ailleurs sur notre sol qu'est né l'inventeur de ces système, un certain ... Fresnel.

Augustin Fresnel ( 1788 - 1827 )

A l'époque de Fresnel on souhaite améliorer la sécurité maritime en développant phares et balises. Mais comment installer des lentilles d'un mètre et quelque de diamètre en haut des phares ? Fresnel a une idée. Il "segmente" d'objet :

Lentille de Fresnel

Ce type de lentilles, vous en trouvez soius forme d'autocollants à "microsillons" dans tous les supermarchés. Vous pouvez même en fixer sur la vitre arrière de votre van. C'est ce qui permet à la caissière d'explorer le concenu de votre caddy.

Lentille de Fresnel avec micro-sillons.

Dans le même ordre d'idée on peut concevoir un miroir de Fresnel, sphérique ou cylindrique.

Miroir de Fresnel

On pourrait même passer à un système à "microsillons". D'où un gadget que l'automobiliste pourrait replier dans sa malle et qui lui permettrait de se cuire des saucisses avec un four solaire improvisé, dans l'air de repos en bordure d'autoroute. Sachez que le Soleil nous envoie généreusement un kilowatt et demi par mètre carré.

Au delà du gadget il y a là un moyen extrêmement commode de capter l'énergie solaire. Je me souviens ( c'était il y a trente ans ) avoir trouvé à l'INPI ( Institut National de la Propriété Industrielle ) un brevet concernant une "maison solaire".

Le brevet de maison solaire. Pas de plus commodes.

L'auteur avait imaginé capter l'énergie du soleil en transformant un pan de toiture en miroir cylindrique concave. Refaites la même chose avec des éléments préfabriqués, qui seraient produits en grands nombres et vendus chez des marchands de matériaux, vous permettant de transformer un des pans de toiture en miroirs de Fresnel. Focalisation sur un segment, mobile. Il est facile de déplacer celui-ci sur un bras, avec une vis sans fin et un système d'engrenagge pour qu'il se situe à chaque instant au foyer du système. Avec un pan de toiture de 10 mètres sur cinq c'est 50 kilowatts qui déboulent. Pas mal pour chauffer votre bain ou alimenter vos radiateurs.

Maison équipée d'un pan de toiture en miroir de Fresnel

A droite, le nettoyage automatique de la toiture avec un ... essuie-glace à mouvement linéaire. Injection d'eau au faîte du toit. Brossage du miroir. Une boite pourrait produire des éléments adaptables pour composer des toitures de taille variable. Mais qui fera cela ?

14 août. Remarque : Voici un site américain je crois ou vous trouverez des lentilles de Fresnel de 38"x50": http://www.alltronics.com/lenses.htm mais pas des miroirs.

Lentilles de Fresnel de grande taille, simplement fixées sur une monture de bois. USA

Le stockage de l'énergie ? Si je devais me construire une maison je prévoierais un vaste volume d'eau, enterré et soigneusement isolé. Je stockerais simplement ... de l'eau chaude. Il faudrait faire des calculs de déperdition. Savoir combien de dizaines de mètres cube d'eau à bonne température il faudrait stocker pour pouvoir se chauffer pendant un bon moment. Il y a aussi la concentration de la chaleur. Un soleil d'hiver, focalisé sur un segment, donnera de l'eau bouillante. J'ai expérimenté cette affaire il y a une bonne trentaine d'années, à Aix. j'avais loué un cabanon sur la plaine des Verguetiers. L'eau douce était amenée par un long tuyau noir, depuis un bassin situé à deux ou trois cent mètres de distance. Au printemps j'étais ennuyé. L'évaporation de la rosée faisait geler l'eau dans mon tuyau. j'ai alors accroché celui-ci à la branche des arbres. Et là, horreur, je n'avais plus que de l'eau brûlante à mon robinet. Mais, compensation : je pouvais prendre des bains chauds gratuits.

Le Soleil nous dispense une énergie folle dont nous ne faisons RIEN. Si j'étais ministre de la recherche et de la technologie j'aurais développé cette affaire de miroirs de Fresnel, à échelle industrielle. Mais les ministres de la technologie ne sont pas là pour impulser des projets. Ils sont là pour parler, parler....Rappelez vous les propos creux de Haygnerie, dans le chapitre composé par notre Ministre de l'éducation Nationale, Luc Ferry :

- J'aurai à coeur de faire en sorte que les chercheurs se voient dotés de moyens à la hauteur des missions qu'ils se seront fixés....

Bla bla bla....

Des ministres, j'en ai rencontrés. j'ai même déjeuné un jour avec Madelin, il y a ... 25 ans. Je lui ai montré un logiciel de CAO qui tournait sur un micro-ordinateur de 64 K. A l'époque c'était un Amstrad. J'était le premier au monde à faire cela. Il a pris ça pour un ... jeu vidéo. Il avait réuni à l'époque des gens qui étaient en pointe en informatique. A l'époque c'était mon cas et j'avais même présenté ce logiciel à tf1, tournant sur un Apple II. En balançant sur écran des "images précalculées" avec parties cachées éliminées, stockées sur "une carte d'extension de mémoire de 256 K" je produisais même une ... animation. On obtenait un survol d'un village sur 360°, en boucle. Bref, en 79 j'avais inventé le ... CD-rom, sans le savoir. Madelin nous a sorti un beau discours. J'ai eu envie de lui dire :

- Dites, pour une fois, vous ne pourriez pas nous sortir autre chose qu'un truc qui ressemble à vos discours électoraux ?

Madelin, Edith Cresson, Curien, les gens de la Villette. Je les ai tous rencontrés. En France, en faisant du porte à porte avec mille idées, on perd son temps.

Si j'étais ministre, je m'inspirerais de l'expérience de Sandia, plus les miroirs de Fresnel. Mais revenons à cette affaire et reprenons notre traduction.

Il y en a qui pourraient développer tout cela. ce sont les émirs de Dubaï. On peut toujours essayer. Mais il faudra qu'ils construisent "les plus grands miroirs de Fresnel du Monde". Do soleil, de la place, il en ont. Ils ont tout un désert, derrière, à perte de vue.

Mais reprenons notre traduction :

Le récepteur capte la chaleur qui sert à chauffer de l'hydrogène. L'expansion du gaz agit sur un piston relié à un vilbrequin et l'ensemble constitue un moteur sans qu'il y ait combustion interne. ( Pourquoi de l'hydrogène ? Parce qu'il est plus efficace en tant que fluide caloporteur ). Le tour entraîne un générateur d'électricité. L'ensemble du système de conversion a l'encombrement d'un gros bidon d'huile. Le processus ne requiert pas d'eau et n'émet pas d'énergie.

Remarque : L'énergie solaire, sur ce dessin, arrive par en-dessous. On a deux piston, reliés à des bielles, couplés par un engrennage, qui travaillent en alternance. Tout le dispositif tient effectivement dans un volume de moins de 200 litres, accroché au foyer du système visible sur les photos. Plus simple que le système Stirling, tu meurs.


Comparaison avec les autres systèmes utilisant l'énergie solaire

Les tests conduits par la SCE et par les laboratoires nationaux Sandia ont montré que le système fondé sur une machine Stirling était presque deux fois plus efficace que les autres, comme par exemple les systèmes à miroirs paraboliques avec lesquels ont crée de la vapeur destinée à alimenter des turbines ou les systèmes photovoltaïques


Applications additionnelles

Elles sont innombrables.


http://pesn.com/2005/08/11/9600147_Edison_Stirling_largest_solar

La plus grande installation au monde utilisant la technologie des moteurs Stirling

C'est le résultat de 20 ans de travaux de la Southern California Edison Company et de la Stirling Energy Systems, Inc. Le projet consiste à couvrir 4500 acres de terrain avec 20.000 miroirs, produisant 500 mégawatts d'électricité. Plus que tous les systèmes actuellement en fonctionnement sur le territoire des USA.

" Nous sommes compétitifs sur le marché, bien que nous ne souhaitions pas indiquer la quantité de dollars que nous avons investis dans cette opération. Nous n'avons eu besoin d'aucune subventions pour mener à bien ce job ", nous déclare Gil Alexander le 11 août 2005".

Remarque : Situons la surface des miroirs entre 100 et 120 mètres carrés. Vingt quatre mille unité pour 500 mégawatts, cela fait 20 kW pièce. Avec 1 kW par mètre carré ( au Nouveau Mexique ) cela nous donne une puissance solaire collectée entre100 et 120 kW. Avec un rendement brut de 16à 20 % . Cela paraît très honnête, étant donné la simplicité du dispositif. Remarques les lecteurs bienvenues &&. En fait ces rendements peuvent nous paraître faibles. Mais quel sens cela a-t-il dans la mesure où l'énergie convertie ( solaire) est ... gratuite. Quand on couple des turbines à gaz sur les brûleurs d'une centrale thermique on est très attentif au rendements. Tout point gagné représente une économie énorme concernant la facture des importations de pétrole. Dans le cas présent, tout point de rendement perdu ( en changeant de mode de conversion ) impose simplement d'accroître la surface du miroir collecteur. Le travail fait par les gens des labos de Sandia a consisté à améliorer le fonctionnement du système Stirling, délaissé jusqu'ici à cause de rendements "relativement bas". Mais cette formule se trouve être particulièrement bien adaptée pour cette collecte de l'énergie solaire, qui s'accommode de bas rendements. En couplant les convertisseurs mis au point par les Américains à des miroirs de Fresnel il me semble qu'on déboucherait sur un concept très intéressant, vis à vis de la simplicité de construction, de la résistance au vent, de la facilité de nettoyage ( dans la région d'Albuquerque où ont été faits les essais la pollution n'est pas ce me semble un souci majeur. Ailleurs, oui. Nettoyer un miroir concave de 12 mètres : pas facile ).


ROSEMEAD, Californie , USA

Le 8 août 2005 le Président Bush a visité l'ensemble des installations tstant la capacité de conversion de l'énergie solaire, situées sur la base de l'Air Force de Kirkland, à Albuquerque ( Nouveau-Mexique ). On notera la taille des miroir de 12 mètres de diamètre, par rapport à celle des personnes présentes. Sur la base d'un contrat signé par le Société Edison, une filiale de Southern California Edison ( SCE ) le pays est maintenant prêt à se situer comme un leader en matière d'énergies renouvelables. Une convention vient donc d'être signée, sujette à l'approbation de la commission des projets d'intérêt public de Californie, concernant le développement d'une installation de 500 mégawatts située à 70 miles au nord est de Los Angeles, utilisant cette combinaison moteur Stirling-miroirs solaires. Ceci serait suffisant pour alimenter en énergie un demi-million de logements. Le projet serait d'étendre ce projet à 850 MW. La construction s'étendrait sur une période de quatre ans, en partant de 2008. Si l'installation est portée à 850 MW ceci porterait le nombre de miroirs à 34.000.

- Remarque : le coût des miroirs est très probablement important dans le devis total. Ceux-ci doivent être motorisés. Ils sont sensibles au vent. Des miroirs de Fresnel pourraient avoir des dimensions bien plus importantes et présenter un coût unitaire de fabrication et d'entretien plus faible. De plus il nous semble plus simple de déplacer le capteur d'énergie plutôt que l'ensemble de l'installation elle-même.

Suite : Bla bla bla......


Leaders en matière de rentabilité des systèmes Stirling couplés à l'énergie solaire.

Les systèmes ont fait l'objets de 26.000 heures d'essais. Un système à six miroirs fonctionne actuellement au laboratoire Sandia. Bien sûr, ceci ne constitue pas la première application des systèmes Stirling. Ainsi les sous-marins suédois utilisent-ils des moteurs de ce type pour leur propulsion.

La société SCE a délivré plus de 13.000 gigawatts-heure d'énergie renouvelable en 2004, plus que n'importe quel système source d'énergie à usage militaire et de quoi alimenter deux millions de foyers pendant une année entière.

En 2004 plus de 18 % de l'énergie délivrée aux 13 millions de Californiens par la société SCE se sont traduits par l'exploitation d'énergies renouvelables.

- 1,021 MW d'énergie éolienne
- 892 MW en géothermie
- 354 MW solaires
- 226 MW à partir de la biomasse
- 95 MW de petites installations hydro-électriques.

- Dans les prochaines semaines SCE lancera son neuvième programme d'appel aux producteurs indépendant, utilisant des énergies renouvelables. Cette politique se traduit par des contrats portants sur une puissance de 1.630 MW.

- La Southern California Edison Company est une des plus importantes du pays, alimentant 13 millions de personnes. Elle compte 4,6 millions de clients répartis sur une aire de 50.000 miles carrés.

- La Stirling Energy Systems ( SES ) développe des systèmes à énergie renouvelables. Ses activités incluent le développement d'engins destinés aux sous marins ( Kockums Submarine Systems ), et se traduisent par des liens avec les NASA-Glenn Laboratories, le département américain de l'énergie (DOE), et la société Boeing. Dans l'avenir SES sera partie prenante pour des projets utilisant la biomasse et les moteurs à hydrogène.

- En dehors de ses installation de Sandia, SES possède des laboratoires à Huntington Beach; UNLV, Nevada; et près de Johannesburgen Afrique du Sud, qui représente l'installation la plus importante implantée en Afrique. Des systèmes solaires Sirling sont aussi implantés dans l'état de Washington. La compagnie est en pourparlers pour en installer dans d'autres régions du pays.


Source: http://stirlingenergy.com

SES détient le record en matière d'efficacité de conversion de l'énergie solaire.

Stirling Engine Systems
http://stirlingenergy.com/
602-957-1818
Bruce Osborn, CEO
or Robert Liden, Executive VP, General Manager

Edison International
Corporate Communications, 626-302-2255
www.edisonnews.com

 

Une dernière remarque : A notre époque, la limitation de consommation du pétrole, celle du rejet de CO2 sont des problèmes cruciaux. D'où la nécessité de porter l'intérêt vers des énergies à la fois renouvelables et non polluantes comme celle que nous délivre si généreusement le Soleil et dont nous ne faisons rien. Dans cette optique le travail fait par les Américains semble très intéressant et je pense qu'en optant pour des miroirs fixes, de type Fresnel, avec système de collecte de l'énergie mobile on perdrait peut être un peu en rendement, mais on gagnerait en simplicité de construction et d'entretien. Ca n'est pas simple de mouvoir tout l'ensemble miroir plus convertisseur, en gardant l'axe du système pointé vers le Soleil. Ca n'est pas non plus simple de nettoyer des miroirs sphériques. Il faudrait les doter d'essuie-glaces avec vaporisation d'eau. Avec un miroir fixe, collé sur une simple structure en béton, il n'y a plus de problème de résistance aux vents les plus violents. En cas de tempête on n'a qu'à escamoter le convertisseur et son bras dans un logement protecteur ( ce qui peut s'opérer automatiquement, quand le vent dépasse une certaines force ). Là où le labo de Sandia a sans doute apporté un plus c'est dans le perfectionnement du système Stirling.

On voit poindre alors un problème bêtement politique. Ces systèmes pourraient permettre d'apporter de l'énergie électrique, en toute autonomie, dans les régions les plus reculées du globe. Avec 20 kilowatts d'énergie électrique on peut faire énormément de choses, comme permettre à une unité hospitalière ou à un petit atelier de mécanique de fonctionner. On peut aussi recharger les accus de véhicules électriques, etc. Le geste politique fort consisterait à mettre cette réalisation dans le domaine public, au lieu de chercher à en tirer profit. Or ça n'est pas dans la mentalité américaine où au contraire la quête du profit est quasiment un "principe moral". En fait, les Américains devraient implanter des systèmes de ce genre en Irak, en Afganistan, dans de très nombreux endroits du monde. L'électricité peut rendre des services.. partout, et il n'y a pas de retombée négative. On ne peut pas transformer de tels systèmes en armements.

Au lieu de chercher à assurer l'avenir économique du pays en développant un tourisme de luxe les émirs de Dubaï devraient se concentrer sur ces solutions, truffant le désert auquel le pays est adossé de tels systèmes de conversion d'énergie solaire en électricité. Quel fierté, quand on en a les moyens, de pouvoir dire :

- Nous sommes à la pointe du progrès. Nos villes, nos installations sont les premières à être alimentées en énergie en utilisant celle que nous envoie le soleil.

Pour installer ces capteurs il faut de la place, beaucoup de place. Paradoxalement ils collent alors très bien avec les régions désertiques. A travers ce dossier on voit que des solutions, il y en a.

Moteur Stirling ( Comment ça marche )

Les explications dans le site en question sont excellentes et très claires. Allez y jeter un oeil.

 

Avantages et inconvénients du moteur Stirling

Les avantages :

- le silence de fonctionnement : il n'y a pas de détente à l'atmosphère comme dans le cas d'un moteur à combustion interne, la combustion est continue à l'extérieur du ou des cylindres. De plus, sa conception est telle que le moteur est facile à équilibrer et engendre peu de vibrations.

- le rendement élevé : fonction, il est vrai, des températures des sources chaudes et froides. Comme il est possible de le faire fonctionner en cogénération (puissances mécanique et calorique), le rendement global peut être très élevé. On peut par exemple coupler deux énergies : l'éolien et le solaire ( quand le ciel est couvert, le vent peut prendre le relais et quand le vent tombe, le Soleil peut assurer ).

- la multitude de "sources chaudes" possibles : combustion de gaz divers, de bois, sciure, déchets, énergie solaire ou géothermique...

Sans compter, ce me semble, les sources chaudes et froides que représentent la surface d'un océan ( ou d'un lac ) et les eaux profondes, même si le rendement baisse. Cette énergie est, elle aussi, inépuisable. Par ailleurs, dans des régions côtières, en logeant des générateurs de ce genre à vingt mètres de profondeur on les met à l'abri des plus fortes tempêtes. Pas de pollution "environnementale". Des tels générateurs seraient ... invisibles. La source chaude : l'océan ( ou l'eau d'un lac ) en surface. La source froide : l'eau profonde.
Dans nos régions les lacs ont une température élevée, l'été, alors qu'à une profondeur modérée celle-ci peut tomber à 4°. De l'énergie, il n'y a qu'à se baisser pour en ramasser.


- l'aptitude écologique à répondre le mieux possible aux exigences environnementales en matière de pollution atmosphérique. Il est plus facile de réaliser dans ce type de moteur une combustion complète des carburants.

- la fiabilité et la maintenance aisée la relative simplicité technologique permet d'avoir des moteurs d'une très grande fiabilité et nécessitant peu de maintenance.

- la durée de vie importante du fait de sa "rusticité".

- les utilisations très diverses du fait de son autonomie et son adaptabilité au besoin et à la nature de la source chaude (du mW au MW).

Les inconvénients :

- le prix : le frein à son développement est aujourd'hui probablement son coût, non encore compétitif par rapport aux autres moyens bien implantés. Une généralisation de son emploi devrait pallier ce problème inhérent à toute nouveauté.

( c'est ce que les Américains semblent avoir réalisé : la possibilité de sortir un convertisseur en grande série )

- la méconnaissance de ce type de moteur par le grand public. Seuls quelques passionnés en connaissent l'existence.

Plus maintenant....

- la variété des modèles empêche une standardisation et par conséquent une baisse des prix.

Cf la remarque sur la percée yankee.


- les problèmes technologiques à résoudre :

- les problèmes d'étanchéité sont difficiles à résoudre dès qu'on souhaite avoir des pressions de fonctionnement élevées. Le choix du gaz "idéal", à savoir l'hydrogène pour sa légèreté et sa capacité à absorber les calories, se heurte à sa faculté de diffuser au travers des matériaux.

- les échanges de chaleur avec un gaz sont délicats et nécessitent souvent des appareils volumineux ( eu réussissant à loger un système produisant 20 kW dans un espace ayant le volume d'un bidon d'huile les Américains ont encore marqué des points.


C'est là que s'est joué l'investissement américain. Plus les molécules d'un gaz sont légères et plus sa conductivité thermique est élevée, à une température donnée. Cette conductivité est proportionnelle à la vitesse d'agitation thermique des molécules ( l'énergie se transfère à une vitesse voisine de celle-ci ).

Donc, transfert rapide d'énergie : molécules légères, donc hydrogène. Mais cet hydrogène n'est pas dangereux : un moteur Stirling travaille entièrement en circuit fermé. Le problème est que les très petites molécules franchissent plus facilement les barrières des joints. C'est encore là que les Américains ont du marquer des points.

 

 

Des gens disent : ce qui nous faudrait, c'est une nouvelle révolution. On connaît la phrase " seule la vérité est révolutionnaire !" . Parfait. Ayant réalisé cela, tous les gens descendent dans la rue et commencent à s'entretuer, chacun brandissant sa vérité. Mais la révolution contemporaine offre un autre visage. Elle s'appelle don, communication, aide, partage. C'est aussi simple que cela. Si les gens de Sandia voulaient mettre dans le domaine public les plans de leur convertisseur à moteur Stirling, au lieu de chercher à en tirer profit, ils iraient dans ce sens.

On peut toujours rêver. Mais seuls les rêves font réellement progresser les choses. Autrement dit :

Soyez réalistes, envisagez l'impossible


17 octobre 2005 : En France :


17 août 2005 : M. Stéphane Roussel me signale que je ne suis pas le seul à avoir envisagé d'utiliser des miroirs de Fresnel pour capter l'énergie solaire. Le mouvement est en marche :

http://www.klimaschutz.com/synth/sfc021001.htm

Le texte en français : Convertisseurs solaires avec miroirs de Fresnel

Sommaire " Energies Renouvelables "

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