On ne gagne pas à tous les coups

8 décembre 2010

 

Il arrive qu'on se plante, dans la vie. Ca n'est pas une raison pour effacer vite fait ce qu'on a écrit. Pour ceux qui auraient déjà vu cette page, ils peuvent aller à la page de debunking en cliquant sur

ce lien.

Vous verrez que l'artefact qui nous a leurrés, Ellsworth, ancien secrétaire d'Etat à la Défense, mon ami météorologue et moi (et dans les premiers jours nombre d'autres, dont Michio Kaku ), n'avait rien d'évident. Ca vous amusera de le découvrir.

Par ailleurs nous n'avions pas toute l'information, seulement quelques secondes d'une vidéo qui a fait couler pas mal d'encre.

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Ceci dit, cette question m'a amené à piocher un peu l'état des armements en Chine, et sur ce plan, le travail n'aura pas été inutile.

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La page, telle que je l'avais conçue dans les jours précédents :

Le 8 novembre 2010, un hélicoptère de la chaîne locale californienne KCBS était en maraude au dessus de Los Angeles. On sait que les Américains sont friands de scènes prises sur le vif, comme des courses poursuites entre malfrats et policiers. Il était 17 heures. Soudain le caméraman fut témoin d'un spectacle qui le stupéfia. Un étrange objet avait émergé de la mer, à 35 miles au large, et s'élevait dans le ciel en incurvant sa trajectoire. Il enregistra l'image aussitôt.

Voici cette vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/xflrzu_mystery-missile-launch-off-california-coast_news

 

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L'étrange traînée apparaissant dans le ciel, le 8 novembre 2010, à 35 miles de la côte, au large de Los Angeles

 

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La localisation du point de départ du missile

 

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Extrait de la vidéo. L'objet adopte une trajectoire orientée vers le nord.

 

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Le panache, suivi par cet étrange panache, un point brillant

 

Comme on peut le voir dans la vidéo, les journalistes sont allés consulter un ancien secrétaire à la défense à la retraite, Robert Ellsworth. Voici sa réaction.

 

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" C'est une sacrée traînée de condensation ! "

 

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Ca ne peut pas être un Tomahawk. C'est un gros missile

 

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"Selon moi, ça correspond au lancement d'un missile intercontinental, à partir d'un sous-marin immergé"

 

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"Il est possible que ça soit un message à l'attention d'autres pays, disant "ça, nous savons le faire"

 

Les blogs de tous les pays s'emplissent des échos ramassés de ci-delà. Sollicité, le Pentagone, par la voix de son représentant officiel, dit qu'il ne peut en aucun cas s'agir d'un missile américain. Il est un fait, que les Américains ont procédé maintes fois à des tirs, depuis leur côte Pacifique, en direction d'atolls utilisés comme cibles, pour tester la précision de leurs tirs de missiles mirvés, à têtes multiples. L'une de ces cibles est l'atoll de Kwajalein.

 

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Emplacement de l'atoll de Kwajalein, à 2100 miles au sud-ouest de Hawaï.

 

Voici à quoi ressemble l'arrivée de têtes nucléaires pilotables en phase de rentrée, à 8000 kilomètres de là

 

Mais il aurait été hors de question, pour les Américains, de procéder à un tel tir à partir d'une plate-forme sous-marine, si près des côtes, dans une région où la circulation aérienne est relativement dense. A chaque fois qu'un tir était programmé, les compagnies aériennes et maritimes étaient prévenues de se tenir à l'écart de la zone. Donc le tir de provenance américaine, ce qui avait été l'hypothèse d'Ellsworth, est d'emblée exclu.

Le professeur-vulgarisateur Michio Kaku annonce rapidement qu'il a changé d'avis :

 

Michio Lalu

Michio Kaku : " c'est une traînée de condensation d'avion de ligne, vue sous un angle particulier "

S'exprimant sur la chaîne de grande audience ABC : " j'ai changé d'avis "

http://abcnews.go.com/GMA/video/professor-explains-mystery-plume-california-coast-12105938

 

Kaku a consulté le NORAD, ( Nord American Defense System : le système qui assure la défense du territoire Nord Américain ) , il lui a été répondu que les radar qui surveillent le ciel américain n'avaient enregistré aucun écho qui puisse faire croire à un lancement de missile (mais à l'inverse, il a été impossible aux autorité américaines de dire "c'était tel vol". Or tous les signaux émanant d'avions, dans une zone aussi fréquentée, sont automatiquement enregistrés et gardés en mémoire pendant au moins 24 heures).

Le second argument mis en avant par Kaku est le fait que cet objet change de direction "ce que ne font pas les missiles" (cet homme n'a jamais vu un film montrant le départ d'un missile tiré à partir d'un sous-marin !).

Le Pentagone se manifeste à nouveau, en confirmant la thèse de la traînée de condensation d'avion. " Ce ne peut pas être un missile. Si c'était le cas, nos systèmes d'alerte l'auraient détecté, et une mesure de défense contre cette attaque aurait été prise ".

Avant d'écrire une ligne sur le sujet, j'ai tenu à discuter avec mon ami Michel Charpentier, météorologue patenté (retraité de météo-France). Cette thèse me paraissait suspecte. Donnons-lui la parole :

- Les traînées de condensation ne se produisent, derrière les avions, qu'à partir d'altitudes tournant autour de 6000 à 7000 mètres. A une telle altitude l'air est extrêmement froid. la convexion existe, mais par voie de conséquence elle est lente.

- Si l'air est sec, la traînée produite par un avion peut se revaporiser très rapidement, dans son sillage.

- Mais si elle perdure, elle ne peut diffuser rapidement, car à ces altitudes la turbulence est faible, à cause de la faible température.

- Quel que soit le phénomène aérologique qui puisse se produire en haute altitude, il ne saurait évoluer aussi rapidement que cela a pu être constaté lors de la capture de cette vidéo. Personne n'a jamais vu une traînée de condensation d'avion diffuser en un temps inférieur à plusieurs minutes.

- Or, dans ce qui a été filmé, la traînée diffuse immédiatement :

 

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Charpentier conclut que ce phénomène ne peut absolument pas correspondre à la dissipation naturelle d'une traînée de condensation. Par contre, s'il s'agit des gaz émis par un missiles balistiques propulsé par poudre, ceux-ci sont très chauds et engendrent une turbulence importante, entraînant la dispersion rapide de ces gaz. Il pense, étant donnée la brièveté du phénomène, et c'était ma propre conclusion ( je rappelle au pasage que j'ai été ingénieur d'essais de fusées à poudre, à la SEPR, outre que je suis issu de Supaéro ) que ce qu'a filmé le caméraman, c'est un tir de fusée balistique.

Dans ce cas, qui aurait fait une chose pareille ?

Le bon candidat pourrait être la Chine, un pays qui monte en puissance et vient de revendiquer sa place dans une gouvernance mondiale.

Reportons nous au début des années quatre-vingt dix. L'union soviétique vient de s'effondrer. Les pays satellites font sécession. L'empire se disloque. La Russie est en pleine crise économique et politique En contraignant l'URSS a suivre une course aux armement qui l'a saignée à blanc, les Etats-Unis ont gagné la première guerre économique de la planète, à une telle échelle. Les Américains sont devenus les maîtres du monde, et le font rapidement savoir.

Il faudra attendre des années pour que la Russie de Poutine commence à reprendre du poil de la bête. Mais voici un troisième partenaire qui fait son entrée sur la scène internationale. Une entrée sur la scène économique, ça c'est sûr. Après avoir construit nos accessoires électroménages, la Chine va produire des hélicoptères à six places, qui n'auront rien à envier à ceux d'Eurocopter. Elle annonce qu'elle produira ses propres avions de ligne, entendant entrer dans un jeu où, jusqu'à présent, seuls deux compétiteurs s'affrontent : Boeing et Airbus.

 

c 919 model

 

Au plan des armements, la Chine s'est voulue discrète. Mais elle possède déjà la troisième flotte mondiale.

 

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Un article de 2007, dans "Mer et Marine". Ci-dessus, des unités furtives les plus modernes

 

Les Occidentaux ont du mal à percevoir l'évolution de cette Chine qui s'éveille, et qui fait trembler le monde. L'occidental qui n'est pas allé dans le pays commet la même erreur que celle qui avait été commise vis à vis des Russes dans les années cinquante, jusqu'au placement de Spoutnik sur orbite, puis la mise en place du premier homme dans l'espace : Youri Gagarine. Le réveil a été brutal.

Ces soviétiques, maladroits avec les pantalons à pattes d'élephants et leurs chaussettes de mauvaise qualité qui dégringolaient sur leurs chaussures étaient donc capables de se doter d'une technologie spatiale de pointe, damant le pion aux Américains. Rappelons au passage que grâce au génie d'Andréï Sakharov, les Soviétiques furent les premiers à détenir la bombe à hydrogène, à fusion, " sèche ", non-cryogénique ( à l'hydrure de lithium ).

Les Chinois sont devenus la troisième puissance qui a pu envoyer un homme dans l'espace, ce qui suggère tout un arrière-plan technico-scientifique au top. Mais, dans tous les domaines, ils se sont haussés en première ligne, de plus en s'équipant des moyens les plus modernes. A la différence de l'URSS, qui vivait renfermée sur elle-même, la Chine est une éponge qui a absorbé la techno-science occidentale. De plus , par tradition, les Chinois ont un riche passé scientifique et technique. Le pays sort d'un sommeil de plusieurs siècles, mais son accélération, alimentée par son dynamisme économique, est simplement stupéfiante. Nous n'en avons pas encore pris la mesure.

Ca n'étonnera donc personne d'apprendre que les Chinois possèdent des sous-marins lance-engins, porteurs de 12 missiles à têtes multiples.

 

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Sous-marins nucléaires lance-engins de la classe Jin, de type 094, de 133 mètres, long, porteurs de 12 missiles JL-2,
de deux mètres de diamètre et de 13 mètres de de long, d'une portée supérieure à 8000 km, porteurs d'une charge
" standard, anti-cités, de 8 têtes, de 100 kilotonnes chacune.

 

Cette flotte sous-marine, déjà impressionnante, sera vite complétée par des unités de la classe 096, dotés de 24 missiles mirvés. Leur puissance de feu devient alors comparable à celle des plus puissantes unités Américaines (les Ohio) et Russe (les Typhon). Si les Russes peinent à rajeunir leur arsenal, les Chinois n'ont pas ce problème. Ils ont par ailleurs aménage l'île de Hainan, située au sud du pays :

 

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La base navale de Sanya, au sud de l'île de Hainan

 

L'île d'Hainan fait 300 km dans sa plus grande largeur. Largeur du détroite : une vingtaine de kilomètres. Sur cette carte, extraite d'un vieil atlas, on voit qu'elle culmine à 1879 mètres. .

 

Hainan

 

La photo ci-après montre, dans cette base, l'entrée d'un tunnel conduisant à des installations souterraines, liées à la mise en oeuvre des sous-marins.

 

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En arrière-plan, le tunnel donnant accès à la base sous-marine chinoise, d'une importance non évaluée

 

Un lecteur, monsieur Christian Mangin, a effectué une plongée sur la région à l'aide de Google Earth. Traditionnellement, l'île d'Hainan est un petit paradis sur Terre, avec d'immenses plages bordées de cocotiers. Peu fréquentée il y a une trentaine d'années elle connaît un intense développement toustique. Dans ce contexte, la présence de sous-marins lance-engins et l'idée que l'île puisse devenir une espèce d'aire 51 pour submersibles peut paraître assez singulière. La photo co-dessus montre deux JL-2 porteurs de 12 ICBM chacun, au mouillage sur l'un des quais qu'on distingue très bien sur des vues satellites.

 

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Entourée : la zone correspondant à la base navale de Sanya

 

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En plus gros plan

 

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Enfin, l'usage de Google Earth semble signaler des voies aménages menant à des installations souterraines, dont une des entrées est marquée par une lettre A.

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Les entrées, signalées par Christian Mangin, proche d'une plage de rêve.

 

Signalons enfin que la situation, très au sud, de cette île d'Hainan en fait a priori un site favorable pour le lancement de fusées ( vers l'Est, pour profiter de la rotation de la terre ). On apprend ainsi que le gouvernement chinois a décidé de réaffecter la partie est de l'île, en en faisant un Cap Canaveral, et en déplaçant au passage 6000 résidents.

A terme : à l'ouest Capoue, à l'est une zone orientée vers la défense. On remarquera qu'un activité sous-marine "furtive", échappant à toute surveillance par satellites est du domaine du possible, en profitant d'un site ouvert vers la mer, a priori "inexpugnable". Un mélange de Gibraltar et d'aire 51, version sous-marine

Pendant des années, les Américains se sont comportés comme les maîtres de la planète, exhibant partout leurs forces.

- Peuples, courbez l'échine, sinon l'Oncle Sam vous écrasera, où que vous soyez. Il enverra ses corps expéditionnaire mener contre le premier qui bronchera des "guerres préventives".

L'Amérique se pavane. Elle agace les Chinois en effectuant en 2007 des manoeuvres en Mer de Chine, au large d'Okinawa.

 

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Une région sensible, pour les Chinois.

 

Il y a l'île de Taïwan, ou Tchang Kai Tchek, représentant une "Chine Nationaliste", par opposition à la "Chine Populaire" avait trouvé refuge, avec l'appui des Etats Unis. En allant se pavaner dans ces eaux, les Américains défient les Chinois. Au centre de ce déploiement, le porte avions Kitty Hawkh, avec 4500 hommes à bord, entouré par 14 navires d'escorte. Source : http://www.meremarine.com

 

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Le Kitty Hawkh, 4500 hommes à bord

 

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Déploiement de ses quatorze navires d'escorte

 

Mais, pied de nez magistral : déjouant tous les systèmes d'écoute (!...), deux sous-marins Chinois font surface ... à côté du porte avion, à une distance inférieure à celle d'un torpillage en règle (à l'aide de leur version des torpilles hypervéloces Shqwal, filoguidéées et déboulant à 500 km/h, qu'ils fabriquent depuis dix ans).

Ce faisant, les Chinois font voler en éclait le mythe de l'invincibilité des corps expéditionnaires yankees ! On sait par ailleurs qu'ils possèdent aussi des sous-marins capables de lancer des missiles anti-navires. Ce ne sont pas encore les célèbres missiles russes Granit, capables de fondre sur leur cible à Mach 2, mais ces engins, filant à 900 km/h à trente mètres de la surface, sur 280 km, puis à six mètres en phase finale sont déjà totalement comparable aux Tomahawkh. Ils possèdent des armes anti-stallites, qu'ils peuvent faire agir à partir du sol. Ils en ont fait la démonstration et ont été les premiers à les possèder. Ils maitrisent aussi les armes EMP ("Electromagnetic Pulse"), qui créent une intense impulsion électromagnétique quand elles sont mises à feu. Une arme transportable sur un simple missile de croisière, qui peut vous transformer un porte-avion en tas de ferraille, sont pont étant recouvert d'appareils soudain incapables de prendre l'air, ayant toute leur électronique grillée !

Les Chinois emploient une arme inconnue aux Etats-Unis : le ridicule.

Tous les militaires de la planète se tiennent les côtes.

Que se passait-il au moment de l'émergence de cette étrange "traînée de condensation" en face de Los Angeles ? Il y avait la réunion du G20. Obama s'apprêtait en outre à orchestrer une rencontre des plus importantes en Asie, précisément à Tokyo, chez son ennemi d'hier, devenu son allié objectif d'aujourd'hui (les Chinois n'ont pas oublié les exactions commises par les Japonais sur leur sol, qui ne furent suivies d'aucune démarche de demande d'excuses).

Voilà ce qui pourrait être un nouveau pied de nez, mais d'une autre envergure : un tir de missile intercontinental effectué "sous les fenêtres de la Maison Blanche", en direction de la mère patrie. Ci-après, ce que pourrait être le plan de tir.

 

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Si les Chinois ont procédé au lancement d'un missile intercontinental à 35 miles de la côte des Etats-Unis, où pourrait se situer l'infraction, vis à vis du droit international ?

Si vous consultez le net, vous y trouverez différentes limites territoriale, au voisinage des côtes. La limite classique, avant que ne débute l'exploitation des fonds marins se situe à hauteur de quelques dizaines de kilomètres. Mais, au-delà, les états revendiquent des droits économiques sur une étendue qui est de l'ordre de celle du plateau continental : 200 miles. Au delà de la bande des 12 miles, ceux-ci sont censés laisser le libre passage à des circulations "non-offensives" d'unités navales.

Le cas des sous-marins est franchement à part, du fait de la discrétion de leurs évolutions. Les sous-marins nucléaires rendent ce problème encore plus complexe, dans la mesure où ils sont capables d'incursions de longue durée, en immersion, à l'intérieur de cette bande des 200 miles, et même de stationner quelque part, pendant des mois, sans pouvoir pratiquement être détectés, tels " des troupes sur pied de guerre, en stationnement".

Une remarque s'impose, concenant cette approche de sous-marins chinois, d'abord du porte avions Kitty Hawhk, au bout milieu de la meute des quatorze navires chargés de le protéger, puis à une distance de la côté ouest des Etats-Unis qui normalement mettrait une unité sous-marine à la portée d'une détection par des hydrophones, qui peuvent capter des signaux à une centaine de kilomètres de distance.

Au début des années quatre-vingts je me suis rendu (toujours à mes frais) à un congrès international de MHD qui se tenait, si mes souvenirs sont exacts, à Boston. C'est là que j'avais appris, de la bouche de deux Russes, l'existence de ces "générateurs MHD de Pawlovski" qu'ils m'avaient présenté comme des systèmes destinés à prévoir l'imminence de tremblements de terre, par mesure de la résistance électrique des sols. Des systèmes qui ont donné naissance par la suite aux machines "Pamir", des "machines capables de déclencher des tremblements de terre ".

A ce même colloque une surpris de taille nous attendait. Pour la première fois la Chine avait décidé de participer à cette réunion, et avait envoyé deux chercheurs. L'un était un patron d'une soixantaine d'années et l'autre un plus jeune, tout ébahi de découvrirt les Etats-Unis. Lors de sa présentation le boss chinois avait montré tout un lot de diapositives montrant des installations qui n'avaient strictement rien à envier à celles des Occidentaux. En termes techniques, les Chinois avaient développé des "cycles ouverts", et des "cycles fermés". En fait, dès le début des années soixante; la Chine s'était lancée dans cette aventure de la MHD, et cet effort était resté totalement ignoré des occidentaux, jusqu'à ce début des années quatre-vingts.

J'avais à côté de moi un chercheur Texan qui me disait, dans tous ses états :

- Mais comment avons-nous fait pour ignorer des trucs pareils ? Bon sang, on a quand même des stallites !

- Mon cher, pour un Américain, un centre de recherche, c'est un ensemble de vastes bâtiments de formes géométriques régulières, attenant à un vaste parking où garent des centaines de véhicules. En Chine (du moins à cette époque-là), un centre de recherche ressemble à une vieille cimenterie Lafarge, à côté de laquelle stationnent un nombre impressionnant de bicyclettes.

La Chine de Mao, avec ses flots de bicyclettes, du moins dans les grandes villes, a laissé la place aux embouteillages automobiles. Elle a, de longue date, implanté ses installations sensibles loin au nord, très souvent sous forme d'instllations souterraines. Dans le domaine militaire, ce qui caractérise les activités chinoises, c'est la discrétion (comme en URSS des années cinquante-soixante). Le pays ne se prète guère à l'espionnage. Si au début des années quatre vingt les Chinois étaient si avancés en matière de MHD, pourquoi auraient-ils fait comme ces imbéciles d'Européens, en laissant tout tomber à la fin des années soixante ?

Aujourd'hui, si vous faites votre enquête en France, du côté de la DCN ( la Direction des Constructions Navales, qui construit les navires et les sous marins français ) nous aurez du mal à y déceler une quelconque activité exploitant la MHD. Cet acronyme déconcerte encore nos amiraux. A l'inverse, on se souvient du film " Octobre Rouge " où "le Russe Sean Connery " décidait de remettre entre les mains des autorités américaines, dans "le camp du bien", un sous-marin équipé d'un mystérieux système de propolsion.

Aujourd'hui on pense qu'il s'agisait d'un système de propulsion MHD, assez simple d'ailleurs, sa principale vertu étant d'être totalement silencieux, de présenter une signature sonore quasi nulle, même si le rendement et les vitesses atteintes sont alors inférieurs à ce qui peut être obtenu à l'aide d'une propulsion concentionnelle, à l'aide d'hélices.

Si les Chinois ont, comme les Russes, développé ce type de technologie, voilà qui expliquerait leur approche, non-détectée, du porte avion américain, en 2007, et cette petite excursion à 35 miles de la côte ouest des Etats-Unis.

Suite à cette affaire, il n'y a eu aucun dommage. Personne n'a subi d'impact

Sauf un impact psychologique

Je serai curieux de voir comment va évoluer cette affaire. Personnellement, je pense que

- Ca n'est pas une traînée de condensation d'avion

- C'est un départ de missile balistique intercontinental.

Je conclurai en résumant la situation à l'aide d'un dessin :

 

Mack

 

Eh oui, une certaine frange des Etats-Unis, celle qui détient le pouvoir dans ce pays, nous offre une image qui est à l'opposé de ce qu'on peut appeler une "civilisation", ou une "démocratie", ou un "humanisme". Regardez les vidéos de ce Mack Machewicz, cet ancien des "Navy Seals", des commandos de marine américains, qui vante les armements de tous types. Cette image est dégradante, comme beaucoup de choses qui nous viennent d'outre Atlantique comme des relents d'une décadence teintée de cynisme. Un monde qui pue l'argent, respire l'infantislisme. Nombreux sont les hommes et les femmes de la Terre qui ne veulent pas de ce futur là, incarné par ce personnage en noir, l'homme à la mitraillette.

On trouve aux Etats-Unis des hommes et des femmes intègres, qui souhaitent que leur pays change de cap, quitte cet impérialisme qui est maintenant perçu par tout le monde, et qui a ses valets, comme notre actuel président, notre cher Nicolas Sarkozy, béat d'admiration pour tout ce qui vient d'outre-Atlantique.

Ce missile tiré depuis la côte ouest américaine n'est pas qu'un signal fort. Il affaiblit énormément le "géant", en attaquant son point faible, son image d'invulnérabilité, de force écrasante.

 

C'est difficile de continuer d'être cynique, quand on sombre dans le ridicule

 

Commentaire en date du 8 décembre 2010

 


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