Spyland

26 avril 2004

Extraordinaire. Vous saviez peut être déjà que les services secrets français avaient leur propre site :

http://dgse.org

un site qui fut un temps infiltré.

Là où c'est le plus énorme c'est que cette joyeuse bande va ouvrir durant l'été 2005, dans la région d'Aix-en-Provence un parc à thème " Spyland " consacré à l'espionnage. Non, ça n'est pas une blague, ça n'est pas un canular. Vous pourrez le vérifier en allant sur les liens :


http://dgse.org/index.php?ID=&categ=11&id_artic=652

http://dgse.org/index.php?ID=&categ=10&id_ceris=110

On y évoque " Une culture du renseignement ". Dans le site "non officiel" de la DGSE (un site initialement géré par un nommé Sébastien Janvier, qui a apparemment disparu et ne figure plus dans la liste des responsables. L'opération a semblé être suffisamment positive au plan de l'image de marque pour qu'un personnage socialement plus important et représentatif soit mis à la tête de ce site) on découvrira par exemple que Philippe de Dieuleveut, animateur de la célèbre émission "la chasse au trésor", tué au Zaïre dans des conditions mystérieuses était en fait un agent de la DGSE, au grade de capitaine.

Philippe de Dieuleveult

Eh oui, à la DGSE on ne travaille pas que dans les bureaux. Celui-là, vous l'avez eu sur votre petite écran pendant des années. Extrait du site le la DGSE :

Les catégories de personnels

Les Honorables Correspondants
Ce sont ces hommes et ces femmes qui sont aux commandes de postes intéressants et qui par patriotisme et sens civique, consentent à aider nos agents dans leur lutte contre le crime, en leur fournissant des informations d'ordre général. Par extension, désigne toutes les personnes qui sont de près ou de loin, liées à la Centrale.

Les clandestins
Les clandestins sont le bras armé de notre DGSE. Ces hommes qui seraient au nombre de 10, ne sont connus que du plus ancien de la DGSE au plus haut grade (Appelé "le chef de cuve"). Ces hommes sont de redoutables professionnels, n'ayant aucune existence légale, aucun passé, aucune famille.

Les invisibles
Un invisible est le surnom données aux hommes et aux femmes de la DGSE. Tout simplement parce qu'ils n'ont aucun signe distinctif, aucune carte de la DGSE, aucun badge du 44eme RI, aucune plaque sur leur veston montrant leur appartenance à l'institution.

Ambassadeurs noirs
Dans les zones sensibles, la DGSE mobilise des ambassadeurs spéciaux pour rencontrer les oppositions aux gouvernements sans mettre dans l'embarras la politique officiel de la France dans ces zones.

Réserve opérationnelle
Nom officiel des Honorables correspondants, présent dans le monde entier, compétent dans les secteurs et les techniques les plus variés, totalement disponible et désintéressée pour mener des missions dans les zones non couvertes par des implantations permanentes de la DGSE ou pour faire face à des situations de crise.

On peut donc trouver des "honorables correspondants" dans toutes les classes de la société, dans toutes les catégories socio-professionnelles. Xavier Maniguet, qui joua un rôle important dans l'opération "Satanique" au cours de laquelle le Rainbow Warrior, le bateau de l'association Greenpeace fut coulé en rade d'Auckland, en Nouvelle Zélande était un médecin de 38 ans. La France voulait ainsi dissuader Greenpeace d'attirer par trop l'attention du monde entier autour de ses explosions nucléaires dans l'atoll de Mururoa (maintenant on les fait dans l'hexagone). Il loua pour le compte des nageurs de combat qui devaient être amenés sur les lieux le voilier l'Ouvea. En général ce genre de collaboration s'avère assez profitable. On sait que le Rainbow Warrior fut coulé en 1985 par deux explosions successives, l'une à 23 heures 50 et l'autre à zéro heure. La première charges était disposée contre l'hélice et la seconde contre la coque. Pendant les dix minutes d'intervalles un photographe espagnol pénétra dans le bateau pour aller récupérer son matériel photographique. Il fut tué par cette seconde explosion. Lorsqu'on demanda en 2003 à Maniguet lors d'une émission télévisée s'il n'aurait pas été mieux de prévenir par téléphone les gens de Greenpeace qu'une seconde charge allait exploser il répondit par la négative, sans le moindre état d'âme, ce qui est bien dans le style de son livre "Les dents de la mort". Personnellement je considère que cet homme tient plus du meutrier que du héros, comme tous ceux qui participèrent à cette opération. On notera que la mort de ce journaliste, "simple détail", n'est pas mentionnée dans le récit de cette mission menée en dépit du bon sens, qui valut au commandant Prieur (ex-fausse épouse Turinge) le grade de commandant :

Le commandant Prieur

On peut donc trouver des honorables correspondants un peu partout dans notre société. Ce sont en règle générale des gens qui fréquentent beaucoup de monde ou voyagent beaucoup. Ils peuvent être maîtres d'hôtel dans un restaurant très fréquenté, occuper de hautes fonctions dans la recherche, ou dans des ambassades, être pilotes de Concorde, animateurs dans des émission qui, eux aussi, les amènent à beaucoup bouger et à rencontrer beaucoup de gens différents. Leurs motivations ne sont pas toutes d'ordre patriotiques. En général leur carrière bénéficie d'un coup de pouce appréciable, sous une forme ou sous une autre, ce qui est une façon de les rétribuer. Un simple gâte-sauce accédera rapidement au titre de maître d'hôtel. Un simple sous-officier de l'aviation légère de l'armée de Terre pourra ainsi se retrouver aux commandes d'un puissant avion de ligne en acceptant de rendre quelques services, (comme opérer jadis des déroutements au dessus de l'Allemagne de l'Est lors de vols Paris-Berlin Est pour que l'armée puisse opérer des écoutes-radio au dessus d'un territoire contrôlé par le bloc Soviétique. Un autre exemple est celui de Philippe de Dieuleveut, qui put pendant des années beaucoup s'amuser en menant une émission de télévision fort exaltante. Vous seriez surpris de trouver chez nombre de personnages ayant des positions médiatiques des honorables correspondants des services secrets français. Ceux-ci ont besoin d'agents pour opérer des infiltrations dans des structures très diverses, y compris par exemple dans les ... milieux ufologiques où ils cherchent alors à occuper une "position stratégique".

Comment reconnaître un honorable correspondant ? Les bons agents "n'ont pas des têtes d'agents secrets". Ce sont les meilleurs amis du monde, toujours prêts à rendre service. On les repère parfois parce qu'ils ont tendance à trop en faire, à essayer de se faire passer pour des ... humanistes (plus c'est gros, plus ça passe). Ils sont bon vivants, bons convives, connaissent un maximum de gens, sont "curieux de tout". Un indice : leurs carrières sont parfois anormalement rapides, par rapport à leur bagage, à leur niveau d'études, suivies des mises à la retraite prématurées et confortables. En fait ces carrières sont des couvertures plus qu'autre chose. Ils sont capables de réaliser des infiltrations nécessitant des années de patients travaux d'approche. Ce sont des manipulateurs hors pair. Le cas échéant, si "les services" estiment qu'ils devraient occuper telle ou telle position on se débarrassera de l'homme en place par différents moyens : chantage, intimidation ou en lui créant des difficultés professionnelles difficilement soutenables. Le fin du fin consiste à éjecter l'indésirable en apparaîsssant comme ... son sauveur, c'est à dire en lui fournissant par exemple des contrats salvateurs... ailleurs, émanant en général de services très liés à l'état.

La MHD (et ses applications militaires évoquées dans mon livre), puis le sujet ovni m'ont amené à fréquenter un liste assez longue de ces gens-là. Ma conclusion : un mélange 50/50 de machiavélisme et de bêtise, d'incompétence. Les agents chargés du "renseignement scientifique" sont particulièrement nuls. J'ai développé au contact de ces gens un allergie assez vive.

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